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  • Eclairage nocturne : et si on éteignait la lumière en ville ?

    Eclairage nocturne : et si on éteignait la lumière en ville ?

    Lumière artificielle et impacts sur l’environnement

    La faune et la flore en sont les victimes les plus évidentes : l’absence de cycles naturels de lumière perturbe la photosynthèse des plantes mais aussi la migration et les cycles de reproduction de certaines espèces animales, menaçant à terme la biodiversité.

    Lire aussi : L’engagement des jeunes en faveur du climat

    D’autant que de manière plus indirecte, l’énergie et les ressources naturelles nécessaires à l’éclairage affectent largement l’environnement : en France, les 11 millions de points lumineux (candélabres, lanternes, projecteurs et autres lampes) du parc public émettent annuellement 670 000 tonnes de CO2, selon l’ADEME.

    Si la quasi-disparition du ciel étoilé est un enjeu écologique pressant, elle a aussi une portée culturelle et symbolique : aujourd’hui, un tiers de la population mondiale ne voit plus la voie lactée, 99 % des populations européennes vivent sous un ciel pollué (2). Et la France n’échappe pas à cette perte d’une connexion millénaire de l’humanité au ciel étoilé…

    Que deviendront nos nuits sans l’espoir d’apercevoir la Grande Ourse ? La question mobilise bien au-delà des amoureux d’astronomie, des protecteurs de chauve-souris ou d’oiseaux migrateurs. Car l’éclairage public pèse lourd : 56 TWh annuels, soit 12 % de la consommation électrique nationale (3), et 37 % de la facture d’électricité des collectivités territoriales (4).

    Lire aussi : Dans le Gard, des Survoltés inventent le watt citoyen

    Eclairage nocturne : 12 000 communes pionnières

    Alors, si on éteignait la lumière ? Aux quatre coins de l’Hexagone, des élus locaux et leurs équipes ont décidé de passer à l’action : depuis quelques années, des initiatives d’extinctions lumineuses de l’éclairage public en ville se développent. Elles ciblent certaines zones, à certains horaires – quand l’activité est réduite. « À quoi servent en effet des éclairages d’illumination et même de déplacements dans une commune déserte ? » interroge avec bon sens Anne-Marie Ducroux, présidente de L’ANPCEN. L’association a recensé 12 000 communes, soit un tiers des communes françaises, pratiquant déjà une extinction de l’éclairage en milieu de nuit.

    Exemple à Rochefort (17) : dès 2017, l’équipe municipale a fait le choix de plonger dans l’obscurité plusieurs de ses quartiers. Fini les lampadaires de minuit trente à cinq heures du matin en semaine ! La mesure a ensuite étendue à la commune toute entière l’année d’après. « La motivation de base était économique : nous avons souhaité remédier à la vétusté de notre éclairage public – de nombreux points lumineux avaient plus de quarante ans – sans générer de surcoûts. Nous avons donc proposé aux habitants une sorte de deal, sur la base du volontariat : procéder à des extinctions temporaires pour réaliser les économies d’énergies permettant l’achat d’un nouveau parc équipé en LED », explique M. Lesauvage, en charge de l’urbanisme et du développement durable de la ville.

    Lire aussi : Et si l’architecture low-tech permettait de bâtir des villes plus durables ?

    Réduire l’éclairage : un atout écologique et financier

    La cité de Charente-Maritime n’est pas la seule à faire face à une nécessité d’investissement : aujourd’hui, plus de la moitié du parc d’éclairage public français est obsolète, et sur-consommatrice d’énergie, selon l’ADEME. Questionner la nécessité de la permanence de l’éclairage peut donc permettre des économies substantielles, non négligeables dans un contexte de baisse des dotations de l’État…

    À Rochefort, l’expérience a été plus que concluante. « Nous avons réalisé une économie de 60 000 euros par an. Et alors que certains craignaient une augmentation de la délinquance, nous avons observé au contraire une réduction de cette dernière de 30 % environ ! », se félicite l’adjoint au maire en charge de l’urbanisme.

    De quoi tordre le coup à l’évidence du couple lumière-sécurité. Ce vieux duo qui déchaîne les passions depuis des siècles est peut-être moins lié qu’on pourrait le croire : s’il est généralement admis que la lumière rassure, c’est pourtant en plein jour que sont commis la plupart des vols et tentatives de vol (73 %), mais aussi des violences physiques (63 %), selon le dernier rapport d’enquête « cadre de vie et sécurité » (INSEE, 2017).

    « Les communes ont la possibilité d’éviter les gaspillages et d’économiser de 30 à 75 % de leur budget électricité, par la conception et par de meilleurs usages, notamment concernant la durée d’éclairement »

    Anne-Marie Ducroux, présidente de L’ANPCEN

    Partisans de la sécurité versus défenseurs de la biodiversité

    Avec un bilan sécuritaire et financier aussi positif, on pourrait penser que la mairie de Rochefort ait décidé de pérenniser l’extinction nocturne. Il n’en est rien : l’an dernier, les éclairages LED conforme au « deal » initial annoncé aux habitants ont été installés et mis en fonctionnement. Il faut dire que l’expérimentation ne s’était pas faite sans résistance, justifie M. Lesauvage : « Le fait d’éteindre ou pas a partagé la population en deux camps : pour schématiser, les partisans de la sécurité versus les défenseurs biodiversité », explique-t-il, se réjouissant de la solution apportée par l’éclairage LED : « les modèles choisis peuvent être abaissés à une luminosité de 25%, ce qui est apprécié des partisans d’une réduction lumineuse. Quant à ceux qui s’inquiétaient d’une absence de lumière, ils sont rassurés par le retour d’un éclairage, même faible », précise-t-il.

    Concertation ou démagogie ? L’adjoint préfère le terme de « statu quo », et prône un changement progressif. Ce n’est pas Gilles Pierret, directeur des fonctions support de Comatelec Schreder et membre de l’Association Française de l’Éclairage (dont les adhérents, collectivités et professionnels, gèrent plus de 5 millions de points lumineux en éclairage public), qui l’en blâmerait.

    « De nombreuses mesures d’extinctions lumineuses sont hâtives, elles malmènent la sécurité de se déplacer. Je refuse que de mauvais éclairages prennent pour prétexte la préservation de la biodiversité ou la réalisation d’économies d’énergie. Si ici ou là, des exemples n’ont pas généré plus d’accidents, sur combien de temps est-ce valable, et dans quelles zones ? » interroge Gilles Pierret, qui prône la mise en place de solutions technologiques pensées en concertation avec les professionnels de l’éclairage.

    Des équipements « intelligents », avec détecteurs de présence ou abaissement de l’intensité modulable, qui peuvent faire office de compromis aux yeux de responsables locaux tiraillés entre les exigences citoyennes, les impératifs économiques et écologiques. Mais la présidente de l’ANPCEN appelle à la réserve : « la seule vraie question à poser, avant d’installer une source lumineuse est celle de sa véritable utilité », défend-elle. Un vœu pieux ?

     

     

    (1) Sondage 2018 de l’association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement (ANPCEN)  https://www.anpcen.fr/?id_rub=11&id_ss_rub=197&id_actudetail=191
    (2) Falchi et al, 2016 : The new world atlas of artificial nigtsky brigthness, Science Advance
    (3) Selon L’association Française de l’Eclairage (AFE), 2018
    (4) Bilan de l’Ademe https://www.ademe.fr/collectivites-secteur-public/patrimoine-communes-comment-passer-a-laction/eclairage-public-gisement-deconomies-denergie
    (5) Chiffres de l’ANPCEN
  • En cas de morsure de tique ou de taon, faut-il endormir l’insecte pour le retirer ?

    En cas de morsure de tique ou de taon, faut-il endormir l’insecte pour le retirer ?

    Endormir la tique pour la retirer, en voilà une fausse bonne idée ! En effet, prendre un coton imbibé d’éther ou d’alcool à 90 °C pour anesthésier la tique et donc la retirer plus facilement, c’est risqué que cette dernière ne régurgite sa salive, augmentant donc le risque de transmission de virus.

    La bonne méthode : Saisir l’insecte à l’aide d’un tire-tique, en tournant doucement pour ne pas séparer la tête du corps. Une fois débarrassée de l’intrus, désinfectez la plaie et vérifiez qu’aucune rougeur n’apparaît les jours suivants. Si vous observez des signes de surinfection au niveau de la piqûre (gonflement, rougeur, chaleur, douleur), prenez rendez-vous chez un médecin ou consultez en ligne grâce à la téléconsultation.

    À savoir

    La morsure de tique peut être à l’origine de nombreuses maladies, notamment la maladie de Lyme qui touche la peau, les articulations et le système nerveux.

    Et que faire en cas de piqûre de taon ?

    Bien souvent bénigne, la piqûre de taon peut être douloureuse et provoquer des démangeaisons. Le premier réflexe à avoir est de la désinfecter avec une solution antiseptique ou de l’eau et du savon. Ne vous grattez pas, vous risqueriez d’infecter la lésion. Pour calmer les démangeaisons, appliquez une crème apaisante ou un gel antihistaminique en cas de réaction allergique. Il serait dommage de laisser une allergie gâcher votre été !

    Bon à savoir

    Les tiques sont répandues partout en France, surtout en dessous de 1 500 m d’altitude. Elles vivent dans des zones boisées et humides, les herbes hautes des prairies, les jardins et les parcs forestiers ou urbains. Le taon, quant à lui, est visible durant la journée, dans les régions chaudes, à la campagne et près de points d’eau tels que les rivières ou les piscines, mais aussi des élevages de bétail.

    L’Essentiel de l’article

    • Ne surtout pas endormir la tique/le taon avec de l’alcool.
    • Utiliser un tire-tique pour retirer la tique entièrement.
    • Toujours bien désinfecter la peau après une piqûre d’insecte.
  • La tomate et la pomme de terre soignent les coups de soleil, info ou intox ?

    La tomate et la pomme de terre soignent les coups de soleil, info ou intox ?

    Appliquer une rondelle de pomme de terre, de tomate ou de concombre ne sert non seulement à rien, mais peut provoquer des problèmes d’allergies si vous êtes sensible à ces aliments sans le savoir. Pire, les huiles essentielles, yaourt nature, beurre et autres produits laitiers risquent d’aggraver votre brûlure car le gras fait un effet « loupe » face aux rayons UV du soleil, qui pénètrent donc beaucoup plus facilement dans votre peau.

    Le saviez-vous ?

    On distingue 3 types de coups de soleil :

    – la brûlure au premier degré : elle provoque rougeurs et démangeaisons de la peau ;

    – la brûlure du deuxième degré superficiel : elle provoque une rougeur intense de la peau qui blanchit sous une pression du doigt. Elle déclenche aussi l’apparition de cloques ;

    – la brûlure du deuxième degré profond : elle génère fièvre, nausées et un possible gonflement de la peau. Elle nécessite de consulter médecin.

    Les bons gestes à adopter en cas de coups de soleil

    Si vos brûlures sont superficielles, c’est-à-dire que la peau est un peu rouge mais intacte (il n’y a ni cloques ni arrachement.), il faut refroidir votre peau avec de l’eau fraîche (entre 15 °C et 25 °C), puis la sécher en tamponnant doucement. Appliquez ensuite trois fois par jour une pommade apaisante et ne vous exposez plus au soleil jusqu’à cicatrisation complète. Votre brûlure est plus sérieuse ? Appliquez la règle des « trois 15 » : appelez le 15 (SAMU) et en attendant son arrivée, passez la zone brûlée 15 minutes sous une eau à 15 °C… et rien d’autre !

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    Bon à savoir

    Le problème majeur d’une brûlure est son étendue : la peau étant un organe à part entière, plus la surface atteinte est grande, plus la blessure est sérieuse.

    L’Essentiel de l’article

    • Les remèdes naturels et les huiles essentielles sont inutiles et peuvent vous causer des allergies.
    • Le meilleur remède reste l’eau froide et l’application d’une crème apaisante.
    • Il ne faut plus s’exposer au soleil le temps de la cicatrisation.
  • Fact-checking : plus une piscine sent le chlore, plus elle est propre

    Fact-checking : plus une piscine sent le chlore, plus elle est propre

    Ce sont les chloramines qui sont responsables de la forte odeur de chlore d’une piscine. Ces substances toxiques (et très odorantes) se forment par réaction entre le chlore et les matières organiques présentes dans l’eau (sueur, salive, urine, etc.). Présentes en excès dans l’eau de la piscine, elles favorisent les irritations des yeux, de la gorge et du nez. Si la dose de chlore est suffisante, les déchets organiques produits par les baigneurs sont éliminés et la piscine ne doit dégager qu’une légère odeur. En revanche, si la piscine sent fort l’eau de javel, fuyez car elle est probablement infestée de déchets organiques !

    Pour éliminer toutes les bactéries, il faut maintenir un taux de chlore suffisant, qui doit se situer entre 1 et 2 mg/l. Veillez à ne pas dépasser le taux recommandé car le chlore peut être très agressif pour la peau des baigneurs. En bref : il en faut ni trop, ni trop peu !

    Comment maintenir une eau de piscine propre ?

    Le meilleur moyen de maintenir une eau propre est de contrôler régulièrement le taux de chlore, et de le réajuster dès que la concentration est excessive ou insuffisante. Il est possible de vérifier le taux de chloramines d’une piscine, qui ne doit pas dépasser 0,3 mg/m3, avec un testeur à bandelettes qui change de couleur en fonction de la concentration de chloramines dans l’eau. Assurez-vous également que l’eau soit bien filtrée et que les baigneurs prennent une douche avant d’entrer dans l’eau, afin d’éliminer un maximum de bactéries avant la baignade.

    À savoir

    Pour un traitement plus naturel de l’eau et moins agressif pour la peau des baigneurs, une piscine peut être traitée avec du sel électrolyseur pour piscine en remplacement du chlore.

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    L’Essentiel de l’article

    • Une piscine qui a l’odeur de chlore est une piscine polluée par des bactéries.
    • Pour maintenir une eau propre, contrôlez régulièrement le taux de chlore.
    • Veillez au bon fonctionnement de votre système de filtration.
  • Crowdtiming ou comment donner de son temps pour aider les autres ?

    Crowdtiming ou comment donner de son temps pour aider les autres ?


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    C’est quoi le crowdtiming ?

    Si vous avez une heure ou deux de libre (ou plus !) dans la semaine, alors vous pouvez jouer un rôle majeur grâce au crowdtiming. Derrière ce drôle de mot se trouve un néologisme qui vient de l’anglais « crowd » (foule) et « time » (temps). Vous connaissez peut-être déjà le crowdfunding, qui permet de soutenir financièrement des projets participatifs. À l’inverse, le crowdtiming est un don de temps pour soutenir une action, comme participer au nettoyage d’une plage, à la collecte de denrées pour les plus démunis, tenir compagnie à des personnes âgées ou encore participer à l’organisation d’un événement caritatif.

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    Comment se lancer dans l’aventure crowdtiming ?

    Tout commence sur Internet, sur des plateformes qui mettent en relation des associations ou des porteurs de projets avec des bénévoles potentiels. Il suffit de créer son profil en indiquant ses compétences et ses disponibilités. La plateforme vous propose alors des missions correspondantes à votre savoir-faire. Mais vous pouvez également participer à d’autres missions qui ne nécessitent pas de compétences particulières et qui sont donc accessibles à tous. Seule l’envie compte !

    C’est ainsi que David, 44 ans, intérimaire sensible à l’écologie, a découvert que des personnes organisaient à côté de chez lui des ramassages de déchets.

    « Je le faisais déjà tout seul. J’ai été ravi de rejoindre ce groupe de volontaires car on partage la même vision des choses. C’est plus sympa de le faire à plusieurs et on est très soudés », précise-t-il.

    Pour lui qui vit seul, c’est aussi l’occasion de rencontrer du monde et de pratiquer une activité à l’extérieur de son domicile quand il a du temps libre.

    « Chacun vient quand il le peut. Ce matin, on était onze et on a ramassé en 1 h 30 près de 200 litres de déchets près du ruisseau », raconte-t-il.

    Envie de donner de votre temps ?

    Découvrez Diffuz, la plateforme de crowdtiming de la Macif !

    Le saviez-vous ?

    En 2024, plus de 4 millions de personnes ont fait du bénévolat direct de proximité, hors famille ou structure associative, ce qui représente 7 % des bénévoles en France. (1)


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    Un fonctionnement ultra-souple

    Alpha, étudiant de 26 ans, a souhaité lui aussi mettre à profit son temps libre : « J’ai le sens du service et ça me tenait à cœur d’aider ceux qui ont peu de moyens », confie-t-il.

    Le jeune homme a donc créé un profil sur une plateforme web et y a indiqué ses compétences en rédaction. Il propose ainsi son aide en tant qu’écrivain public pour rédiger les courriers et expliquer les démarches administratives aux personnes qui en ont besoin.

    « Je ne connaissais pas trop d’associations qui faisaient ça. Et je n’avais pas envie de faire des démarches compliquées. Là je peux être en contact avec les bénéficiaires de n’importe quelle association qui ont besoin d’être accompagnés dans leurs démarches administratives, même les plus courantes. C’est très souple. On donne ses disponibilités et on y va quand on veut. Et puis, quand on donne de l’argent, on ne sait pas toujours s’il sera utilisé à bon escient. Là, j’ai un contact direct avec les personnes qui ont besoin de mon aide. Je suis sûr de rendre un vrai service », explique Alpha.

    Le crowdtiming permet ainsi à chacun d’œuvrer à son échelle, en donnant la possibilité de s’engager à différents niveaux, pouvant aller d’un simple clic sur internet à une heure de son temps ou un week-end, selon le temps dont on dispose et ses envies.

    L’Essentiel de l’article

    • Ici, pas d’argent en jeu. On donne de son temps quand on le veut et quand on le peut.

    (1) associations.gouv.fr, La France bénévole en 2024, 2024

  • Comme Les Autres : une aventure sportive pour dépasser le handicap

    Comme Les Autres : une aventure sportive pour dépasser le handicap

    Ils n’ont aucun souvenir du moment où leur vie a basculé. Seulement celui de s’être réveillé seul dans un lit d’hôpital, paraplégique. Céline, 46 ans, et Vincent, 43 ans, ont tous les deux été victimes d’un accident qui leur a fait perdre l’usage de leurs jambes. Elle était alors étudiante en troisième année de psychologie dans le sud de la France : « J’ai perdu connaissance au volant il y a quatorze ans. J’avais alors 33 ans ». Vincent travaillait au centre spatial guyanais. Féru de sport, il était en train de s’adonner à sa dernière passion, le kitesurf, sur une plage de Kourou : « Il y a deux ans, une rafale de vent m’a fait perdre le contrôle de mon aile et j’ai été projeté à plus de 15 mètres ». S’en sont suivis pour chacun de longs et éprouvants séjours à l’hôpital et en centre de rééducation.


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    Rebondir après un accident grâce au sport

    Céline trouve d’abord un exutoire dans le sport. « J’ai commencé à me reconstruire à travers la pratique de la plongée et de la randonnée adaptée. » Vincent retrouve un ancien collègue, lui aussi paraplégique, qui l’encourage à pratiquer le fauteuil d’athlétisme.

    Jusqu’au jour où Comme Les Autres vient leur apporter une nouvelle bouffée d’oxygène. Soutenue par la Fondation d’entreprise du Groupe Macif, l’association accompagne des personnes en situation de handicap à la suite d’un accident de la vie dans leur parcours de reconstruction. Tous deux acceptent de participer au séjour à sensations fortes qui leur est proposé. « Des membres de l’association sont venus à ma rencontre au centre de rééducation pour me proposer de participer à un séjour-aventure à sensations fortes », se souvient Vincent. Céline regrette, elle, de ne pas avoir connu l’association plus tôt. « C’est un autre « handi » qui m’en a parlé. Elle n’existait malheureusement pas lorsque j’ai eu mon accident et j’ai perdu beaucoup de temps dans l’acceptation de mon handicap. »

    Grâce au sport, j’oublie mon handicap : j’ai retrouvé des sensations que jamais je ne pensais pouvoir ressentir.

    Vincent, 43 ans


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    Un séjour-aventure pour apprendre à s’adapter

    La surprise est totale. Loin de tout repère, Céline et Vincent doivent, au début, prendre sur eux. « Avec mon groupe, composé de 5 « handis » et 7 valides, nous sommes partis de Bordeaux en minibus jusqu’à Argelès-sur-Mer. C’était la première fois que je faisais un trajet aussi long depuis mon accident », raconte Vincent. À leur arrivée, un camping les attendait : « Nous étions hébergés dans des bungalows, mais c’était déjà l’aventure pour nous de sortir de notre quotidien ! »

    À Tignes, Céline et son groupe sont logés dans des appartements-hôtel. « La salle de bains n’était pas forcément adaptée et je me suis débrouillée à la force de mes bras. Mais c’est aussi le but : c’est à nous de nous adapter pour gagner en autonomie et nous réapproprier ce corps abîmé », reconnaît-elle.


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    De l’adrénaline qui fait du bien

    Céline et Vincent pratiquent également de multiples activités à sensations : parapente, rafting, quad, jet ski, hélicoptère… « Nous sommes obligés de nous dépasser, de repousser nos limites. On ne peut compter que sur soi-même, cela redonne confiance car notre corps est capable de ressentir de fortes sensations malgré l’accident », explique Vincent. « On a besoin de se prouver des choses. C’est d’autant plus jouissif lorsqu’on atteint nos objectifs. Le sport procure une sensation de liberté incroyable, le sentiment que rien n’est impossible ! », se réjouit Céline.

    Chiffre-clé

    25, c’est le nombre de disciplines sportives proposées par la Fédération Française Handisport (1) aux personnes en situation de handicap, de quoi bien se dépenser !


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    La force du collectif, un regain d’énergie

    Les deux quadragénaires n’oublient pas non plus la force du groupe qui les a portés : ils ont retrouvé la joie de vivre au contact d’autres « handis », mais également auprès de personnes valides. « Il n’y a plus de barrières, nous sommes tous pareils. Il y avait une vraie symbiose dans notre groupe, nourrie de partage et de découvertes incroyables », souligne Vincent. « Être en immersion tous ensemble pendant cinq jours nous ouvre un peu plus aux autres, Cela fait un bien fou, quel bonheur de se sentir intégrés et de revivre ! » confirme Céline.


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    Un nouvel élan pour aller de l’avant

    Même s’il ne se sent pas encore prêt à accepter son handicap et à reprendre le travail, Vincent mesure tout le chemin parcouru depuis son accident. « J’ai rencontré des personnes que je n’aurais jamais croisées sans cet accident, et qui donnent une nouvelle orientation à ma vie : elles me tirent vers le haut. » Galvanisé par son expérience, il se donne aujourd’hui à corps perdu dans le sport : karting, fauteuil d’athlétisme et ski fauteuil en compétition… Jusqu’à se fixer de nouveaux objectifs : « J’ai été sélectionné pour représenter la France aux Jeux paralympiques 2024 dans l’équipe de canoë-kayak, alors que je n’en avais jamais fait ! ». Parallèlement, il se prépare à devenir le premier handisportif à participer au 30e marathon de l’Espace en Guyane, en 2021.

    De son côté, Céline confie, non sans une certaine émotion : « Ce séjour m’a donné envie de sortir de ma zone de confort pour redonner du sens à ma vie. Ce qui me motive aujourd’hui, c’est de me rendre utile et de donner une vision positive du handicap. » Très investie dans le monde associatif, elle anime régulièrement des actions de sensibilisation avec Comme Les Autres, en milieu scolaire ou carcéral. Elle vient également d’engager sa reconversion professionnelle pour apprendre le métier d’assistant-comptable. « Être rémunérée pour ce je fais serait une vraie reconnaissance et m’aiderait à m’intégrer davantage dans la société », insiste-t-elle.

    Il ne faut pas voir ce que l’on a en moins, mais ce que l’on a en plus : notre persévérance, et notre ténacité apportent une dynamique supplémentaire.

    Céline, 46 ans

    Le saviez-vous ?

    En plus de l’association Comme les Autres, la Fondation Macif soutient de nombreuses initiatives solidaires. Renseignez-vous !

    Du 8 juin au 29 août 2020, la Macif propose de verser à l’association Comme les Autres :

    5 € pour toute souscription d’un contrat santé (Garantie Santé, Garantie santé territoriaux et Garantie Hospitalisation)

    10 € pour toute souscription d’un contrat santé et d’un contrat de prévoyance (Garantie Emprunteur Macif, Garantie Autonomie et Dépendance, Garantie Obsèques, Garantie Décès ou Prévoyance des Indépendants).

    L’Essentiel de l’article

    • Le sport : un exutoire essentiel.
    • L’aventure pour gagner en autonomie.
    • Des sensations fortes qui donnent des ailes.
    • De nouvelles rencontres pour se reconstruire.

    (1) Fédération Française Handisport, Le guide handisport 2019, p. 92

  • Soutien aux associations : quel est le vrai coût d’un don ?

    Soutien aux associations : quel est le vrai coût d’un don ?


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    Le vrai coût du don

    Pour les organismes d’intérêt général ou reconnus d’utilité publique (1)

    Si vous soutenez une association, une fondation ou une œuvre, telles que SOS Villages d’Enfants, la Ligue contre le cancer, Reporters sans frontières ou la Fondation d’Auteuil, la réduction d’impôt sur le revenu correspond à 66 % du montant des dons, dans la limite de 20 % du revenu imposable de votre foyer. (2) Ainsi, un don de 100 € ne pourrait vous coûter en réalité que 34 €. Les 66 € restants étant déduits de vos impôts sur le revenu.

     

    Pour les organismes sans but lucratif d’aide aux personnes en difficulté (1)

    Si vous avez fait un don inférieur à 546 € sur l’année 2019, dans une association fournissant gratuitement des repas (comme Les Restos du Cœur), des soins médicaux (comme Médecins sans frontières) ou des logements (comme le Secours Populaire), la réduction d’impôt peut aller jusqu’à 75 % du montant donné. Si vous avez été particulièrement généreux et que vous avez donné plus de 546 € en 2019, la partie supérieure du don bénéficiera d’une réduction d’impôt de 66 % en 2020. (2)

    Bon à savoir

    Comment savoir si un organisme est d’intérêt général ou reconnu d’utilité publique ?

     

    Caractéristiques d’une association d’intérêt général (3) Caractéristiques d’une association reconnue d’utilité publique
    • Non lucrative
    • Gestion désintéressée
    • Ouverte à tous

     

    • D’intérêt général
    • Rayonnement dépassant le cadre local
    • 200 adhérents minimum
    • Au moins 46 000 € de recette par an
    • Un montant de subventions publiques inférieur à la moitié du budget
    • Résultats positifs au cours des 3 derniers exercices
    Soutien aux associations : quel est le vrai coût d’un don ?
    Les montants indiqués concernent des dons versés en 2019, pour une réduction d’impôt effectuée en 2020.

    À savoir

    Coronavirus : la défiscalisation des dons élargie pour aider les associations

    Pour faire face à la crise sociale actuelle, le plafond des dons aux associations (d’intérêt général, reconnues d’utilité publique ou oeuvrant en faveur des personnes en difficulté) vient d’être revu à la hausse. Ce dispositif, qui permet de bénéficier d’une déduction fiscale de 75 %, voit son plafond passer de 537 euros à 1 000 euros (4) pour les dons versés en 2020. Cette mesure vise à encourager l’élan de générosité et de fraternité en cette période de crise sanitaire.


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    Quand bénéficier de la réduction d’impôt ?

    Le montant total annuel de vos dons est à indiquer dans la case 7UF ou 7UD de votre déclaration de revenus.

    Depuis la mise en place du prélèvement à la source, les réductions d’impôts relatives à vos dons vous sont désormais restituées en deux fois par l’administration fiscale (5) :

    • Vos dons effectués en 2020 bénéficieront d’une déduction en janvier 2021. Comme le ministère des Finances ne connaîtra pas le montant de vos dons sur l’année 2020, c’est sur la somme de vos dons de l’année 2019 qu’il se basera. L’État vous versera alors un acompte de 60 % du montant de votre déduction de 2019.

     

    • Les dons de l’année 2020 seront déclarés dans votre déclaration de revenus au printemps 2021. En septembre 2021, vous recevrez le solde de votre réduction d’impôt sur la base des dons que vous avez réellement effectués en 2020. Dans le cas où vous donneriez moins qu’en 2019, vous devrez rembourser tout ou partie de l’acompte perçu en janvier.
     
    • Si vous donnez pour la première fois, la réduction d’impôt ne vous sera intégralement remboursée qu’au cours de l’été de l’année suivant votre don.

    Le saviez-vous ?

    Les dons représentent 40 % des ressources de la Ligue contre le cancer. L’association soutenue par la Fondation d’entreprise du groupe Macif redistribue ensuite près de 65 % de son budget total en recherche médicale, prévention, soutien aux malades et autres politiques de santé. (6)

    La Fondation d’entreprise du groupe Macif soutient de nombreuses associations que vous pouvez vous-mêmes soutenir par vos dons. Renseignez-vous !

    L’Essentiel de l’article

    • Faire un don d’argent permet de bénéficier d’une déduction d’impôt sur le revenu.
    • Le montant de la déduction fiscale dépend du type d’organisme soutenu.
    • La réduction d’impôt vous est versée en deux fois sur une année.

    (1) Légifrance, Code général des impôts – Article 200, 2008
    (2) Service Public, Impôt sur le revenu–Dons aux associations et organismes d’intérêt général, 2020
    (3) Ministère de l’Action et des Comptes publics, Mon association est-elle d’intérêt général ou d’utilité publique ?, 2019
    (4) Sénat, Loi de finance rectificative pour 2020
    (5) Ministère de l’Économie, des Finances, de l’Action et des Comptes publics, Tout savoir sur le prélèvement à la source–Réduction d’impôt pour les dons aux associations et fondations, 2018
    (6) Ligue contre le cancer, Rapport annuel 2018 (p. 14), publié en 2019.
  • Mal-logement et solidarité : bricoler grâce à Bricobus

    Mal-logement et solidarité : bricoler grâce à Bricobus

    Avec quelques lacunes en bricolage mais surtout des difficultés financières, Hawa, 33 ans, et Marie-Lou, 53 ans, ont toutes les deux dû mettre un terme aux travaux qu’elles avaient entrepris pour rénover leur logement. L’association Bricobus, lancée par les Compagnons Bâtisseurs, leur est alors venue en aide pour les accompagner, les former et leur donner un petit coup de main pour sortir de la précarité.

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    Solidarité et entraide, maîtres mots de l’association

    Les Compagnons Bâtisseurs, c’est un réseau national né en France en 1957, sur le principe de la construction de logements en chantier participatif. « L’idée était de faire de l’auto-construction, c’est-à-dire de reconstruire des logements, mais avec l’aide de bénévoles et d’étudiants. Aujourd’hui, il existe plusieurs associations régionales en France, même en Outre-Mer », précise Eve Louvet, coordinatrice au sein de l’association régionale Les Compagnons Bâtisseurs Nouvelle-Aquitaine, dont le siège est à Bordeaux. L’objectif de l’association est de favoriser l’insertion sociale et professionnelle par le logement et par les métiers du bâtiment. « Nos valeurs sont la transmission de savoirs et l’entraide, c’est vraiment le système du compagnonnage. Le but étant que les bénévoles comme les bénéficiaires, deviennent plus autonomes, apprennent à faire eux-mêmes et soient capables d’entreprendre seuls de futurs travaux », souligne-t-elle.

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    Chiffre-clé

    Selon l’Anah, l’Agence Nationale de l’Habitat, on compterait en France, en 2019, entre 400 000 et 600 000 logements insalubres répartis un peu partout sur le territoire. (1)


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    Bricobus : un soutien financier pour aller de l’avant

    Le dispositif Bricobus vient principalement en aide aux personnes en situation de précarité ou de mal-logement. « Nous travaillons en collaboration avec les travailleurs sociaux des départements. Ce sont souvent eux qui nous orientent vers les familles en difficulté financière. Mais, les gens peuvent aussi nous appeler directement s’ils souhaitent bénéficier de nos actions. » L’association étudie alors leur situation financière, sociale et technique pour trier les candidatures. « Nous regardons si les personnes peuvent être en capacité physique d’aider ou pas sur le chantier, la nature et l’ampleur des travaux envisagés, etc. Les dossiers passent ensuite en commission, avec nos partenaires. »

    L’association régionale Nouvelle-Aquitaine a soutenu Hawa, 33 ans, mère de deux enfants âgés de 5 et 3 ans. « J’ai vu un reportage à la télévision sur les Compagnons Bâtisseurs à Bordeaux. Je me suis renseignée, et j’ai vu qu’ils étaient aussi présents à Pau, près de chez moi, alors je les ai contactés », explique l’habitante de Ger (64). « Nos revenus fiscaux n’étant pas élevés, ils ont pu nous aider. » poursuit-elle.

    Avec son mari, Hawa rénove une vieille maison. L’an dernier, le couple avait besoin d’aide pour réhabiliter les 70 m2 de plancher, à l’étage. « Mon mari est un ancien ouvrier, mais il n’avait pas le matériel nécessaire pour faire ces travaux. Faire appel à une entreprise nous aurait coûté trop cher », explique-t-elle. Hawa et son mari ont alors déposé un dossier auprès du Bricobus de Pau. « Les Compagnons sont intervenus en juin 2019 pour nous aider à réaliser le plancher. Ils nous ont aussi aidés à financer une partie des fournitures, à hauteur de 90 %. Ils sont bien équipés, professionnels et bienveillants. Nous sommes très contents. En contrepartie, je les accompagnerai sur des chantiers près de chez nous. Si nous n’avions pas eu leur soutien, cela aurait été difficile pour nous de terminer les travaux. »

    Depuis deux mois, Hawa et sa famille ont quitté le mobile home dans lequel ils vivaient pour emménager dans leur maison. « Nous arrivons à la fin des travaux. Il nous reste le parquet dans une chambre et les peintures. On voit le bout », sourit la mère de famille.

    Chiffre-clé

    Pour chaque chantier, le Bricobus propose jusqu’à 10 jours d’intervention et 1 000 € maximum de matériaux pour les travaux. (2)


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    Un dispositif sur mesure, souple et réactif

    La philosophie des Compagnons : « Faire du sur-mesure, être réactifs, être souple, répondre aux besoins des habitants, et ne pas s’enfermer dans un système trop administratif. » Des valeurs qui ont séduit Marie- Lou, 53 ans. « J’ai quitté la Réunion il y a un an car j’avais perdu mon emploi. Je suis rentrée à Pau, où ma famille est installée. Ici, j’ai fait l’acquisition d’un appartement très ancien où il y avait tout à refaire », raconte cette photographe de métier sans emploi. L’ampleur des travaux était considérable pour cette quinqua qui vit seule. Et des devis d’entreprises inaccessibles. C’est à la Maison de l’habitat de Pau qu’on lui a parlé de l’association des Compagnons Bâtisseurs. « J’ai réalisé plusieurs entretiens avec eux. Une petite équipe hypercompétente et très à l’écoute est venue visiter mon logement et repérer ce qu’il y avait de plus urgent à faire comme l’électricité qui n’était pas aux normes. »

    « J’ai beaucoup appris à leurs côtés : je sais monter une prise électrique et bricoler en toute sécurité. C’est inespéré de pouvoir être aidée comme ça, surtout quand on est seule. Cela m’a vraiment boostée. »

    Marie-Lou, 53 ans


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    La force de l’entraide, un regain d’énergie

    Quand les Compagnons Bâtisseurs sont intervenus chez elle, cela faisait déjà trois mois que Marie-Lou habitait son logement. « Je ne savais pas par où commencer, tellement il y avait de choses à faire. Je commençais à désespérer. En plus, chaque fois que je commençais quelque chose, j’étais arrêtée car il y avait un obstacle. Tout prenait du temps, rien ne se terminait. Je pensais ne jamais pouvoir m’en sortir. Les Compagnons sont vraiment arrivés au bon moment. Ils m’ont demandé 10% du montant du matériel. On est allé faire l’achat de fournitures ensemble. Ils sont de très bons conseils. »

    Ces professionnels solidaires ont remis le tableau électrique aux normes. Dans la cuisine, ils ont montré à Marie-Lou les techniques pour poser de la fibre de verre. « Toute seule, j’aurais mis un temps fou et j’aurais fait des erreurs. Maintenant, je vais pouvoir le faire seule sur les murs du couloir et des deux chambres. »

    À son tour, Marie-Lou a donné un coup de main aux Compagnons Bâtisseurs. « J’ai participé à un de leurs chantiers de réhabilitation de mobiliers dans un parc, pendant deux jours. C’était très intéressant, j’ai appris à me servir d’une scie à bois et d’une ponceuse. Cela m’est utile pour poursuivre les travaux chez moi. »

    Exemple de travaux avant/après l’intervention du Bricobus

    Mal-logement et solidarité : bricoler grâce à Bricobus

    Mal-logement et solidarité : bricoler grâce à Bricobus

     

    Le saviez-vous ?

    En plus de l’association Bricobus, la Fondation Macif soutient de nombreuses initiatives solidaires. 

    Renseignez-vous !

    L’Essentiel de l’article

    • Les bénéficiaires participent au chantier et apprennent auprès de professionnels.
    • Les travaux durent jusqu’à 10 jours, pour 1 000 € maximum de matériaux.
    • Les familles intéressées peuvent déposer un dossier auprès de l’association des Compagnons Bâtisseurs de leur région.

    (1) Anah, Mémento de l’habitat privé 2019, p. 2
    (2) Compagnons Bâtisseurs, Les Compagnons Bâtisseurs aident les plus démunis à réaliser leurs travaux gratuitement, 2019
  • Week-end à vélo : écolo, simple et pas cher !

    Week-end à vélo : écolo, simple et pas cher !

    Au retour des beaux jours, l’envie d’aller découvrir de nouveaux paysages et de profiter du grand air se fait ressentir, en particulier cette année ! Vous cherchez une façon de partir différemment cet été ? Avec la multiplication des itinéraires cyclables aménagés, il est maintenant possible de parcourir de grandes distances à vélo. Mais pas toujours facile d’organiser une excursion, sans rien oublier. Michaël, 27 ans, et Gaëtan, 25 ans, deux adeptes du tourisme à vélo, nous livrent leurs conseils et astuces pour partir l’esprit tranquille !


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    Choisir un parcours adapté à ses capacités

    Michaël. « Pour débuter, je conseille la ViaRhôna (1) : un itinéraire de cyclotourisme qui part de la Suisse pour rejoindre Saintes-Maries-de-la-Mer, avec de nombreuses étapes possibles. Bien balisé et facile, cet itinéraire est très plaisant. On trouve tous les renseignements utiles sur les sites de tourisme et les blogs de randonneurs. Une fois en route, il suffit de suivre les nombreux panneaux pour ne pas se perdre. »

    Gaëtan. « L’itinéraire dépend de son niveau et de ses envies. Pour débuter ou passer un week-end en famille, les voies vertes comme la « Passa Païs » du Haut-Languedoc (2) sont parfaites, bien balisées et généralement très faciles à pratiquer, avec de nombreux gîtes et campings sur le parcours. Sinon, il faut choisir les petites routes, plutôt que les grands axes, car on y croise moins d’automobilistes et elles sont beaucoup plus jolies en pleine nature ! »

    Chiffre-clé

    15 120 km d’itinéraires aménagés, c’est-à-dire des voies exclusivement réservées aux cyclistes, sont disponibles en France. (5) 

    En 2030, l’objectif est d’atteindre 22 780 km, notamment grâce à l’ouverture de nouvelles pistes cyclables pour faciliter les déplacements face à la crise du coronavirus.

    À savoir

    La difficulté des itinéraires touristiques vélo est signalée par une couleur sur les panneaux qui balisent le parcours : vert (très facile), bleu (facile), rouge (difficile), noir (très difficile). (3)

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    Équiper son vélo comme il faut

    Michaël. « J’ai fait la ViaRhôna avec mon VTT (vélo tout-terrain) de tous les jours. C’est lourd mais c’est pratique car les pneus ne crèvent pas dès qu’on passe hors des pistes bitumées. On roule moins vite qu’avec un VTC (vélo tout chemin), plus léger, mais on a plus de liberté. J’ai opté pour des sacoches, mais on peut aussi faire installer un porte-bagages pour porter la tente, par exemple. »

    Gaëtan. « Je conseille des vélos type VTT ou VTC. Si le vélo n’est pas adapté, on peut en louer un déjà tout équipé et si l’on craint de manquer de force dans les jambes, le vélo électrique sera notre meilleur allié. Avant de partir, le mieux est également de faire une révision totale de son vélo pour vérifier freins, chaîne, pneus, suspensions… et rouler en toute sécurité ! Lors de la révision de mon deux-roues, j’ai dû poser des pneus neufs mais cela reste un petit investissement très utile. »

    Vous partez en voyage à vélo ? 

    La Macif propose une assurance vélo grâce à l’option « bicyclette(s) » de son contrat d’assurance habitation. Roulez l’esprit tranquille !

    Le saviez-vous ?

    Depuis 2017, en France, le port du casque est obligatoire (4) à vélo pour les enfants de moins de 12 ans, qu’ils soient au guidon ou passagers, sous peine d’amende. Il n’est pas obligatoire pour les usagers plus âgés, mais son port est hautement recommandé.


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    Avoir la main légère sur le matériel

    Michaël. « Je n’emmène que des vêtements légers pour rouler. Pour les petites réparations : 2 chambres à air, une pompe et 2 ou 3 clés anglaises adaptées à mon vélo. Pas besoin de se surcharger, car en cas de problèmes, on peut trouver de quoi réparer ou se ravitailler sur la route. J’avais donc 5 kg de matériel réparti dans deux sacoches. Ce qui pèse le plus lourd, c’est la tente ! »

    Gaëtan. « Il faut que tout tienne sur le vélo : je conseille d’éviter les remorques à tracter, très pratiques pour les déménagements à vélo, mais trop lourdes à transporter sur de longues distances tout un week-end ! Le principe est de se délester des poids inutiles qui pourraient rendre votre parcours plus difficile, surtout s’il est escarpé. Quant à la nourriture, il faut emporter des aliments nutritifs, mais peu encombrants, comme les féculents ou les fruits secs par exemple. »


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    Prévoir où dormir

    Michaël. « Je suis adepte du camping. Peu cher, il y en a partout et on trouve toujours de la place pour planter sa tente, même au mois d’août. »

    Gaëtan. « Le camping sans hésiter ! C’est très bon marché – parfois gratuit – dans certains campings municipaux. Si l’on ne veut pas porter la tente tout le séjour, il y a les gîtes, mais il faut réserver pour s’assurer d’avoir une place. »


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    Récolter des tips de pro pour un week-end à vélo

    Michaël. « Il faut s’équiper de vêtements conçus pour le vélo tels que des shorts rembourrés et des gants de cyclistes pour limiter les frottements. On peut aussi prendre des hauts adaptés aux cyclistes et possédant des poches pour garder téléphone et clés à portée de main. »

    Gaëtan. « Il faut surtout prévoir beaucoup d’eau ! Une bonne idée est d’équiper son vélo de porte-bidons pouvant accueillir des contenants d’un litre, afin de s’abreuver sur le parcours. Et en plus, c’est plus écolo et rentable que de multiplier les bouteilles d’eau !


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    Oublier les petits tracas du voyage à vélo

    Michaël. « Les automobilistes sont parfois de vrais dangers pour les cyclistes. C’est pourquoi, mieux vaut privilégier les voies spécialement aménagées pour les vélos. La blessure est aussi l’une de nos préoccupations, comme la chute ou la tendinite du genou par exemple. Pour les éviter, rien de mieux qu’un bon entraînement avant de partir ! »

    Gaëtan. « Pour éviter les problèmes mécaniques sur le vélo, on conseille de s’équiper avec du matériel de qualité et d’apprendre à réparer son vélo soi-même. Les vols de bagages peuvent aussi arriver, surtout lorsque nous laissons notre vélo pour visiter des lieux touristiques. L’idéal est de voyager avec le strict nécessaire et surtout de ne rien apporter de valeur. »

    L’Essentiel de l’article

    • Faire un week-end à vélo est facile à organiser et peu coûteux
    • Pour débuter, choisir les parcours de cyclotourisme balisés
    • Ne pas trop se charger pour la route
    • Faire réviser son vélo avant de partir

    (1) ViaRhôna, Du Léman à la Méditerranée à vélo
    (2) France Vélo Tourisme, PassaPaïs : voie verte du Haut-Languedoc à vélo
    (3) Fédération française de cyclotourisme, Cotation de la difficulté des itinéraires de tourisme à vélo, 2016
    (4) Service Public, Équipements obligatoires sur un vélo, 2019
    (5) France Vélo Tourisme, Itinéraire, véloroute, piste cyclable, voie verte : explications !, 2018
  • Congé parental : témoignages de pères qui ont choisi de garder leurs enfants

    Congé parental : témoignages de pères qui ont choisi de garder leurs enfants


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    Un an d’ancienneté et le congé est possible

    Vous n’avez pas de place en crèche ni les moyens de prendre une nounou ? Vous souhaitez passer plus de temps (voire tout votre temps) avec votre enfant ? Le congé parental peut être la solution si vous avez plus d’un an d’ancienneté dans votre entreprise et que votre enfant a moins de 3 ans (1).

    Congé parental total ou partiel ?

    Ce congé, d’une durée initiale d’un an maximum, peut être total ou partiel. Votre employeur ne peut pas vous le refuser mais les horaires de travail (à temps partiel) sont à déterminer avec lui. Le (gros) bémol : ce congé est non rémunéré. Mais si vous remplissez les conditions, la Caf peut vous verser une prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE). Les écarts de salaires entre les femmes et les hommes étant encore importants (près de 462 euros d’écart sur la rémunération mensuelle entre un homme et une femme (2)), mais aussi les traditions socioculturelles expliquent que les femmes prennent davantage ce congé. En France, les femmes réalisent 71 % du travail domestique (ménage, cuisine, linge) et 65 % du travail familial. (3) Ainsi, seulement 4 % des congés parentaux sont pris par les pères, d’après l’OCDE (4).

    Chiffre-clé

    75 % des pères qui recourent à la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE) le font à taux partiel. (5)


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    Des journées bien remplies

    Anthony, conseiller commercial à Paris, en fait partie. Faute de place en crèche et après quelques déconvenues avec une assistante maternelle, il opte pour un congé parental à mi-temps pendant près de deux ans. De quoi pouvoir s’occuper de sa fille Kim et passer plus de temps aussi avec son aîné.

    « Mon employeur a été super-arrangeant. Il a accepté mes cycles de travail pour qu’on s’organise au mieux avec ma compagne qui était en formation et les grands-parents. Je travaillais une semaine sur deux le vendredi et samedi toute la journée et l’autre semaine le lundi et mardi. J’ai condensé volontairement mon temps de travail pour être plusieurs jours d’affilée complètement à la maison. Le matin, Kim allait à la halte-garderie. J’en profitais pour faire des courses, préparer le repas et le midi on mangeait ensemble. Après la sieste, on se promenait au parc, on faisait de la peinture… On allait récupérer son frère en maternelle et le mercredi, je pouvais aussi emmener mon fils au foot », se souvient Anthony.

    Des moments privilégiés qu’a aussi connus Francesco. Faute de moyens de garde et sa femme ayant de meilleurs revenus, lui aussi a pris un congé parental à la naissance de son second enfant, mais à temps plein pendant un an. Habitué à travailler en horaires décalés, il revenait souvent fatigué à la maison et ne profitait pas pleinement de ses enfants avant cette pause. Mais il lui a quand même fallu s’adapter à ce nouveau rythme… bien connu de n’importe quel parent au foyer.

    « C’était un peu la course pour emmener mon fils à l’école avec ma fille encore bébé, cuisiner, m’occuper des deux le mercredi, jouer avec eux dans un lieu d’accueil parents-enfant pour permettre à ma fille de se socialiser… J’avais souvent les deux à la maison car c’était la première année d’école de mon aîné et il tombait souvent malade. Mais je ne regrette pas ce choix car j’ai noué une relation complice avec eux », ajoute Francesco.

    Bon à savoir

    Il est possible de prendre un congé parental partiel en même temps pour le père et la mère. Mais le montant des allocations versées ne pourra pas dépasser celui d’un congé parental total. (6)


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    Une question d’argent

    « À temps partiel, j’ai pu conserver des avantages comme la mutuelle, les congés payés… On avait un petit loyer et aucun crédit à payer, donc ça allait même si je ne touchais que la moitié de mon salaire et un complément de la Caf. Mais c’est compliqué si on a un métier avec de grosses responsabilités », reconnaît Anthony. À l’issue de son année, Francesco a, quant à lui, repris le chemin du travail, pas mécontent de sortir un peu de la maison. Ces deux papas s’accordent néanmoins à dire que cette parenthèse est une belle expérience si on a la possibilité économique de le faire.

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    L’Essentiel de l’article

    • Le congé parental peut se prendre à temps partiel ou à temps complet.
    • L’employeur est obligé d’accepter ce congé mais les horaires de travail (à temps partiel) sont à convenir avec lui.
    • Cette belle expérience représente aussi un coût à bien prendre en compte.

    (1) Ministère du Travail, Le congé parental d’éducation, 2019
    (2) Insee, Écart de salaires entre les hommes et les femmes, 2019
    (3) OFCE, Réduire les inégalités professionnelles en réformant le congé paternité, 2017
    (4) OCDE, Parental leave : Where are the fathers ?, 2016
    (5) Caf, Congé parental : où (en) sont les hommes ?, 2019
    (6) Caf, La prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE)