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  • Yuka, Good on You, BuyOrNot… Ces applis nous aident-elle vraiment à consommer mieux ?

    Yuka, Good on You, BuyOrNot… Ces applis nous aident-elle vraiment à consommer mieux ?

    Vendredi soir, dans un supermarché d’Ivry-sur-Seine (94). Un trentenaire, smartphone au poing, scanne le code-barres d’un paquet de céréales avant de le reposer d’un geste décidé sur les rayonnages, après un coup d’œil à son écran. « Produit médiocre », affiche l’interface, sortant le carton rouge. Évaluer un produit via une application, pendant ses courses : la pratique est récente, mais elle se développe. Selon la dernière enquête menée par l’Observatoire Société et Consommation (Obsoco), une société d’études et de conseil en stratégie, 36 % des consommateurs français ont déjà eu recours à ce type de conseil numérique, et 14 % l’utilisent au moins une fois par semaine.

    Lire aussi : Savez-vous décrypter les étiquettes alimentaires sans votre téléphone ?

    Des applis simples et gratuites

    Open Food Facts, Yuka, Good on You, BuyOrNot… Ces dernières années, les applications à usage des consommateurs se sont multipliées. Elles ont en commun la gratuité (du moins pour les fonctionnalités de base) l’instantanéité de l’évaluation et la facilité d’usage, mais aussi de larges bases de données qui laissent rarement le consommateur sans réponse face à un produit non référencé. Mais si leur principe de base est le même – guider les acheteurs dans leurs choix face à une jungle de produits, de labels, d’ingrédients et d’additifs –, leurs critères de choix varient.

    À chacune ses priorités et engagements : pour l’équipe de Lyonnais à l’origine de Yuka, l’une des applis les plus populaires en France, l’objectif premier est la santé des consommateurs. Il s’agit d’aider ces derniers « à décrypter les étiquettes des produits afin de faire les meilleurs choix pour leur santé (…) et en même temps de devenir un levier d’action pour conduire les industriels de l’agroalimentaire et de la cosmétique à améliorer leur offre ».

    Intéressant, mais pas suffisant pour Levent Acar, co-fondateur de l’association I-Boycott à l’origine de l’application BuyOrNot, qui évalue l’impact social et environnemental des denrées : « Pour nous un produit n’est pas sain s’il ne prend en compte que la santé du consommateur, et pas la santé de la planète » plaide-t-il. Un positionnement similaire, mais portant le secteur de l’habillement uniquement, est adopté par Good on You, qui défend une mode plus écoresponsable.

    Lire aussi : Comment consommer la mode de façon responsable ?

    Enfin, d’autres applications, telles que Qualito, font le choix de mettre l’accent sur la présence d’allergènes, ou aident à cuisiner plus durable, comme Etiquettable. « Les pionnières se sont lancées en 2016-2017. Leur progression est très rapide » observe Simon Borel, sociologue à l’Obsoco.

    Ainsi, Yuka, créée il y a trois ans seulement, revendique 17 millions de téléchargements et 2 millions d’utilisateurs réguliers. Ces derniers sont plutôt jeunes (48 % ont entre 18 et 24 ans), et ils ont en moyenne de plus hauts revenus et un plus haut capital culturel que la moyenne des Français, pointe le sociologue Simon Borel.

    Intelligence collective et engagement citoyen

    « Le succès rapide de ces applications s’explique par les nombreux scandales alimentaires récents, très médiatisés, qui diffusent un sentiment de risque sanitaire. Les produits industriels suscitent une suspicion généralisée et un imaginaire négatif. En parallèle se développe chez le consommateur une quête de qualité et de contrôle », analyse Simon Borel.

    Une chose est sûre : les consommateurs exigent davantage de transparence, et ces applications apportent une réponse – à portée de clic – à ce besoin qui s’affirme.

    Mais comment ça marche ? Quand les adeptes de Yuka scannent l’étiquette d’un produit, une note sur une échelle de 0 à 100 apparaît, accompagnée d’une brève appréciation : « mauvais », « bon », « excellent »…

    Une méthode simple et rapide, qui repose sur trois critères :

    • la qualité nutritionnelle (60 % de la note), qui reprend en grande partie la méthode du Nutri-Score, ce barème conçu dans le cadre du Programme national nutrition santé, qui analyse la présence de sucre, sel, graisses saturées, protéines, fibres, fruits, légumes et calories,
    • la présence d’additifs (30 % de la note) qui, en fonction de études existantes, se voit affecter un niveau de risque,
    • la dimension biologique (label bio français ou label bio européen) représente 10 % de la note.

    Lire aussi : Alimentation des enfants, où se cache le sucre ?

    Yuka, comme la plupart de ces applis, utilise la base de données collaborative développée par l’association Open Food Facts ; une sorte de Wikipédia des aliments commercialisés dans le monde. À cette première liste de quelque 600 000 références s’ajoutent les contributions directes des utilisateurs de chaque application, ainsi que celles de producteurs qui acceptent de partager leurs données.

    Pour BuyOrNot, la plus-value est un renvoi, en fonction des marques ciblées, sur les campagnes de boycott menées par l’association. À titre d’exemple, un utilisateur scannant un jus de fruit d’une marque qui peut lui sembler indépendante va être informé si celle-ci appartient à une multinationale, contre laquelle l’association aurait lancé un boycott à cause de son utilisation du plastique et de l’assèchement des nappes phréatiques par exemple.

    Si pour Levent Acar, le système collaboratif n’est pas parfait, il a l’avantage d’éviter les prises d’intérêt. « Le lobby de l’agro-alimentaire avait dépensé 1 milliard d’euros lors de la réalisation du Nutri-Score [ pour empêcher la mise en place d’un étiquetage nutritionnel obligatoire au niveau européen ] », glisse en contrepoint le cofondateur de BuyOrNot.

    L’intelligence collective et l’engagement citoyen

    L’intelligence collective et l’engagement citoyen ne sont pas dénués de pouvoir : Yuka pointe vingt-et-une entreprises de l’agroalimentaire et cosmétique, dont Nestlé France, Monoprix, Caudalie, Leclerc ou encore Fleury Michon qui ont changé la formulation de leurs produits pour améliorer leur notation sur l’application. Le patron du Groupe Intermarché a même annoncé à l’automne 2019 vouloir retirer 142 additifs de 900 produits pour obtenir une meilleure évaluation.

    Un rôle d’aiguillon

    De quoi donner au consommateur le sentiment d’être en capacité de mieux choisir les produits, mais aussi d’agir sur les risques sanitaires et alimentaires et de peser sur les acteurs de l’offre. « C’est un mouvement positif, mais qui doit être relativisé », tempère le sociologue Simon Borel. « Il n’y a toujours pas de collectif de consommateurs intégrés dans la prise de décision de grande surface par exemple. L’action ou l’inaction reste à la discrétion des producteurs et de la distribution », relève-t-il.

    D’autres limites sont également pointées quant à l’objectivité et la qualité de diagnostic de ces applications. D’abord, le caractère collaboratif des bases de données questionne la fiabilité des notations, « d’autant que les analyses ne sont pas vérifiées par des nutritionnistes, des experts et scientifiques du domaine », relève Simon Borel.

    De plus, l’absence de prise en compte des portions réellement consommées pénalise certains produits – fromages, beurre, huile d’olive – qui ont pourtant toute leur place dans une alimentation saine, en petites quantités. Enfin, le scientifique craint qu’en voulant réduire la défiance, ces applications ne contribuent à l’entretenir : « elles peuvent être rassurantes dans un premier temps, par le diagnostic tranché qu’elles proposent, mais accroître le doute par la suite, quand l’utilisateur constate la contradiction d’évaluation entre différentes applications, sur un même produit.Au final, ces applications peuvent contribuer à nourrir un peu plus la défiance quant à l’offre alimentaire et à son évaluation » alerte Simon Borel.

    Lire aussi : Et si manger mieux ne signifie pas forcément manger plus cher ?

    Reste que face à la défaillance des pouvoirs publics pour apporter une information précise et de qualité (le Nutri-Score n’a en effet pas été rendu obligatoire), ces applications endossent le rôle d’aiguillon. Imparfaites, « elles comblent un vide face à la lenteur de réaction des acteurs de l’offre et de l’État » reconnaît Simon Borel. « Aujourd’hui, on ne peut pas attendre que le politique agisse. Il faut outiller le consommateur, d’autant que les pouvoirs publics ont besoin d’un élan citoyen pour agir » abonde Levent Acar. À vos applis !

    Envie de vous engager pour une consommation plus responsable ?

    Rendez-vous sur la plateforme Diffuz (initiée par Macif) et lancez ou rejoignez un défi solidaire près de chez vous, ou même a distance, de chez vous !

  • Consommation d’eau à la maison : les chiffres

    Consommation d’eau à la maison : les chiffres

    L’eau douce et potable est une ressource précieuse, en voie de raréfaction (1). En France comme ailleurs, la modération est donc de mise… Pourtant, avec 143 litres par personne et par jour (2), dans l’Hexagone, on reste de relativement gros consommateurs d’eau (3). En cause ? Majoritairement les bains, douches et WC, principaux postes de consommation des familles. Mais avec quelques gestes simples et des équipements peu coûteux (un mousseur, un minuteur dans la salle de bains, une chasse d’eau 3/6 litres, etc.), il est possible de réduire l’addition. Envie d’essayer ?

     

    5 minutes

    C’est la durée optimale d’une douche pour limiter sa consommation d’eau. (2)

    Le saviez-vous ?

    Si vous avez un jardin, sachez qu’il vous faudra entre 15 et 20 litres d’eau pour arroser 1 m2 (4). Pensez donc à récupérer l’eau de pluie.

    Consommation d’eau à la maison : les chiffres

    Chiffre-clé

    160 €/an sur votre facture d’eau.

    C’est ce que vous économisez en installant un mousseur sur votre douche (il réduit le débit de 50 %). (2)

    *Pour un prix moyen de l’eau à 3,70 € le m3.

    Le saviez-vous ?

    Un robinet qui fuit dans votre maison et c’est 120 litres d’eau perdus par jour. Une chasse d’eau défaillante ? Cela représente 600 litres perdus par jour, soit la consommation en eau d’une famille de 4 personnes sur une journée (6). Si votre consommation vous paraît anormalement excessive, pensez à faire vérifier vos installations.

    (1) OCDE, De l’eau pour tous, 2019
    (2) Ademe, 40 trucs et astuces pour économiser l’eau et l’énergie, 2019
    (3) Le centre d’information sur l’eau
    (4) ConsoGlobe, Qu’est-ce qui consomme le plus d’eau dans la maison ?, 2019
    (5) ConsoGlobe, Comment économiser l’eau de sa douche ?, 2009
    (6) Quechoisir, Comment remédier au gaspillage d’eau dans son logement ?
  • FALC, le dispositif pour rendre la lecture accessible à tous

    FALC, le dispositif pour rendre la lecture accessible à tous

    1 C’est quoi le FALC ?

    Le FALC comprend un ensemble de règles d’écriture pour rendre les informations écrites compréhensibles notamment par les personnes qui ont un handicap intellectuel.

    « Le FALC, ou Facile à lire et à comprendre, est une méthode de transcription d’un langage classique en langage compréhensible par tous, explique Barbara Lehmbecker, directrice d’un ESAT dans le Bas-Rhin. Ce langage est basé sur des principes visant à simplifier le vocabulaire utilisé, à rédiger des phrases courtes et simples, et surtout à illustrer chaque propos par des images, des pictogrammes. »

    Ainsi, avec une mise en page lisible, un vocabulaire concret et des phrases courtes et simples, cette technique d’écriture facilite la lecture et la compréhension à ceux qui ont le plus de difficultés à appréhender des supports d’information et de communication.

     

    Exemple d’un texte avant/après méthode FALC (1) :

     

    Avant :  

     

    Après :  

     

    2 Le FALC, une démarche innovante en matière d’inclusion

    Grâce à des informations devenues claires et faciles à comprendre, la méthode permet ainsi à ces personnes de prendre leurs propres décisions, de réaliser leurs démarches seules ou de participer à des évènements. À l’ESAT (Établissement et service d’aide par le travail) du Bas-Rhin, depuis l’utilisation du FALC dans les documents internes, on note ainsi une hausse du nombre de retours des coupons-réponses pour la participation à des événements, par exemple. Une belle preuve de l’efficacité du dispositif !

    Autre exemple avec les bibliothèques. Initié en Bretagne depuis 2013, le dispositif « Facile à lire » vise à amener à la lecture des populations qui en sont éloignées. Désormais, il est élargi au plan national sous l’égide du ministère de la Culture par l’Association des bibliothécaires de France (ABF), l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (Anlci) et la Fédération interrégionale du livre et de la lecture (FILL). Côté culture, des musées, à l’image de celui du Louvre Lens, proposent des livrets où tous les renseignements pour préparer sa visite sont rédigés en FALC. Le FALC favorise ainsi l’inclusion et l’autonomie.

    « Rendre l’information écrite plus simple et plus claire est d’ailleurs une des obligations de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », rappelle Barbara Lehmbecker, directrice d’un Établissement et service d’aide par le travail.

    Il convient néanmoins de rappeler qu’une population beaucoup plus large est concernée : les personnes dyslexiques, malvoyantes, âgées ou encore celles ne parlant pas ou peu la langue du pays.

    Bon à savoir

    Le Comité Interministériel du Handicap du 20 septembre 2017 s’est donné pour objectif d’ici 2022 de développer l’emploi du FALC dans les administrations publiques. (2)

    3 Le FALC est coécrit avec les personnes handicapées

    Les documents rédigés en FALC sont écrits et validés au sein d’ateliers spécifiques encadrés par des moniteurs, avec la participation de personnes handicapées intellectuelles. C’est le cas d’Antonio Lazzari, qui travaille depuis 2019 à la rédaction de documents en FALC.

    « Ça me plaît. J’ai appris beaucoup de choses en un an. J’ai travaillé en FALC sur des documents variés, par exemple sur la réforme 100 % santé. C’était intéressant pour comprendre mes droits de remboursement et les expliquer aux collègues. Quand c’est en FALC, c’est plus facile à intégrer » indique-t-il. Sinon quand je reçois des documents chez moi, parfois je ne les comprends pas. À la mairie, par exemple, j’avais du mal à remplir les documents pour faire le dossier de ma carte d’identité. » poursuit-il.

    Avant de participer à l’atelier de rédaction de l’ESAT du Bas-Rhin, Antonio a suivi une formation pour utiliser le FALC.

    « Au début, c’était difficile, mais après quelques semaines, j’ai réussi à changer les phrases, à trouver les bons mots pour que les autres comprennent. Par exemple, nous devions expliquer le mot fusion dans un texte. On a expliqué que la fusion, c’est se rassembler, s’associer. »

    « Parfois, il y a des mots qui ne peuvent pas changer dans un texte, alors on les laisse, mais on les explique. Le FALC, ce n’est pas que simplifier les mots, c’est aussi les illustrer par des exemples. Cela permet aussi d’enrichir son vocabulaire. »

    Barbara Lehmbecker, directrice d’un Établissement et service d’aide par le travail.

    En cette période particulière, il est essentiel que les documents importants soient disponibles en FALC, comme l’attestation obligatoire pour sortir de chez soi que vous trouverez ci-dessous.

    L’Essentiel de l’article

    • Le FALC, c’est une version simplifiée d’un texte qui permet d’être comprise par les personnes déficientes intellectuelles.
    • Les textes en FALC sont élaborés avec la participation de personnes handicapées

    (1) Unapei, Livre blanc : Pour une santé accessible aux personnes handicapées, 2013
    (2) Gouvernement, Comité interministériel du handicap (CIH), 2017
  • Comment et pourquoi donner de son sang ?

    Comment et pourquoi donner de son sang ?

    Interventions chirurgicales, cancers, maladies du sang, secours d’urgence suite à une hémorragie… Chaque jour en France, 10 000 dons de sang sont nécessaires1. Il est donc essentiel que les réserves de sang ne s’épuisent pas, quel que soit le groupe sanguin.

    1 623 494 personnes

    ont donné de leur sang en 2018, dont 18 % de nouveaux donneurs. Pourquoi pas vous ?

    Qui peut donner son sang ?

    Vous avez entre 18 et 70 ans ? C’est le premier critère pour être donneur. Vous devez également être en bonne forme physique et peser plus de 50 kg. Pourquoi un poids minimum ? Lors du prélèvement, l’infirmier(e) va extraire environ 400 ml de sang, dans la limite de 8ml/kg. Après un rapide calcul, on comprend : 400/8 = 50.

    Lire aussi : « Les dons de sang et d’organes sauvent des vies » – Témoignages

    Y a-t-il des contre indications pour le don du sang ?

    Donner est un acte généreux mais celui-ci ne doit pas se faire aux dépens de la santé du donneur. Ni aux dépens du receveur qui mérite un sang 100% “sécurisé”. Vérifiez donc que votre état physique vous permettra de prétendre au don.

    Pour cela, vous ne devez pas (entre autres) :

    • être enceinte ou avoir accouché depuis moins de 6 mois avoir eu des soins dentaires dans les 3 derniers jours
    • avoir eu d’intervention chirurgicale dans les 4 derniers mois
    • avoir pris des antibiotiques dans les 2 dernières semaines
    • avoir eu un piercing ou un tatouage dans les 6 mois précédents
    • avoir consommé de la drogue par injection intraveineuse
    • être sous traitement médical administré par voie intraveineuse (diabétique sous insuline par exemple)
    • avoir une infection active transmissible par le sang (VIH, hépatite virale, syphilis…)

    D’autres contre indications existent et sont à examiner au cas par cas : certaines allergies, certaines pratiques personnelles (acupuncture), certaines pratiques sexuelles, un historique de voyage dans des pays où sévissent certaines maladies…

    L’établissement français du sang vous propose de vérifier par vous-mêmes votre éligibilité à donner via un questionnaire rapide. Vous cochez toutes les bonnes cases ? Sachez tout de même que seul l’entretien en personne le jour J déterminera votre capacité à donner.

    Important :si ce n’est pas une contre indication en soi, il est vivement conseillé d’éviter de donner du sang en période de menstruation, en particulier si les règles sont abondantes.

    Le sang donné est-il testé ?

    Le questionnaire est un premier filtre pour limiter les risques de prélever du sang non exploitable. Cependant, afin de garantir au receveur un don “sécurisé”, chaque prélèvement est contrôlé. Les analyses incluent notamment des tests de dépistage du VIH. En cas de détection d’anomalie, vous serez contacté par l’établissement dans lequel vous avez effectué votre don. Seul l’établissement préleveur conservera vos données. Les dons sont anonymes, ainsi la personne qui recevra votre sang n’aura aucune information vous concernant.

    Quand et à quelle fréquence donner son sang ?

    Il n’y a pas vraiment de meilleur moment pour donner son sang, il faut surtout que les réserves soient toujours au vert. La générosité des donneurs s’exprime souvent au moment des fêtes, période propice à la solidarité, ou lors d’événements tragiques majeurs, comme les attentats de 2015. D’autres périodes voient le nombre de donneurs diminuer comme l’été, lorsque l’heure des départs en vacances a sonné. Pourtant, les dons sont bel et bien nécessaires tout au long de l’année !

    Vous avez l’âme généreuse et souhaitez donner régulièrement ? C’est tout à votre honneur. Veillez cependant à attendre au moins 8 semaines entre deux dons de sang, dans la limite de 4 fois par an pour les femmes et 6 fois par an pour les hommes. Il faudra attendre 4 semaines pour entre deux dons de plaquettes (dans la limite de 12 fois par an) et 2 semaines entre deux prélèvements de plasma (maximum 24 fois par an).

    Don du sang et coronavirus

    Les dons de sang pour actuellement particulièrement importants car depuis le début du confinement, le nombre de dons a chuté de 30 %1. Contactez au préalable l’établissement où vous souhaitez vous rendre pour connaître toutes les modalités en amont de votre venue.

    À quoi sert le sang donné ?

    Chaque année, 1 million de personnes reçoivent du sang1. Près de la moitié des personnes transfusées sont soignées pour des maladies du sang et des cancers. Les opérations chirurgicales représentent environ un tiers des besoins en sang. Certains ont besoin d’hémoglobine (globule rouge) pour pallier à une forte anémie par exemple. D’autres de plaquettes, qui permettent entre autres d’arrêter les hémorragies, ou encore de plasma et de globules blancs, en cas de déficit immunitaire grave.

    Où peut-on donner son sang ?

    En France, on compte plus de 130 sites de prélèvement et environ 40 000 collectes mobiles1. Vous pouvez trouver ici le plus proche de chez vous ou de votre lieu de travail.

    Faut-il être à jeun pour faire un don de sang ?

    Non, bien au contraire ! Contrairement à de nombreuses prises de sang pour analyse médicale, vous ne devez pas venir le ventre vide lors de votre don de sang. En effet, vous allez être prélevé d’une plus grande quantité de sang et être à jeun risquerait de provoquer un malaise. Pensez donc à vous hydrater et à vous sustenter avant, en évitant évidemment les matières grasses et les boissons alcoolisées. Une collation vous sera également servie après le don pour s’assurer de votre bonne forme.

     

    1 EFS 2020

    L’Essentiel de l’article

    • Les dons sont nécessaires toute l’année
    • Il faut avoir entre 18 et 70 ans et peser plus de 50 kg
    • Seul l’entretien le jour J déterminera votre capacité à donner
  • Alimentation des enfants : comment les aider à faire le plein de calcium ?

    Alimentation des enfants : comment les aider à faire le plein de calcium ?

    1 Le calcium, bon pour les os et les dents

    « Le calcium a un rôle fondamental dans la formation et la solidité des os et des dents. L’enfance et l’adolescence sont des périodes décisives au cours desquelles les apports en calcium doivent être suffisants pour permettre l’acquisition de la masse osseuse, explique Nathalie Hutter-Lardeau, nutritionniste à la tête de l’agence Atlantic Santé. Celle-ci s’acquiert au cours de la croissance pour atteindre un maximum qui est le pic de masse osseuse. Au-delà̀ de vingt ans, la masse osseuse se stabilise puis décroît au long du vieillissement. »

    2 Les aliments riches en calcium

    Pour assurer à l’enfant un apport suffisant en calcium, il est important de varier les sources.

    « Le calcium est apporté en grande partie par le lait et les produits laitiers, mais également par certains légumes verts (choux et légumes à feuilles), les fruits secs, les céréales et les eaux, rappelle Nathalie Hutter-Lardeau. Noisettes, amandes, noix, roquette, par exemple, sont également des aliments non laitiers à privilégier car ils sont aussi sources de calcium ! » 

    Alimentation des enfants : comment les aider à faire le plein de calcium ?

    3 Des enfants en manque de calcium

    Selon une étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie, menée grâce à son système d’enquête sur les Comportements et consommations alimentaires en France (CCAF), près d’un enfant sur deux entre 6 et 10 ans ne comblerait pas ses besoins en calcium… (1)

    Ainsi, entre 2010 et 2016, la part des enfants âgés de 3 à 5 ans qui ne couvrent pas leurs besoins en calcium est passée de 4 % à 20 %. Chez les enfants de 6 à 10 ans, elle est passée de 33 % à 45 %. En cause ? Une moindre consommation de produits laitiers des enfants, notamment du lait au petit-déjeuner, mais également de yaourts et de fromage en fin de repas.

    4 Mais pourquoi les enfants n’ont-ils pas leur dose ?

    Cette diminution s’explique notamment par le changement des habitudes alimentaires des enfants : consommation plus élevée des produits transformés et plus faible de produits bruts comme les fruits et légumes. L’étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie révèle aussi que dès l’âge de 3 ans, les petits sont de plus en plus nombreux à manger à la table des grands. Ils acquièrent ainsi les bonnes (ou mauvaises) habitudes alimentaires de leurs parents, tout en affirmant leurs préférences.

    ● Entre 3 et 5 ans et entre 6 et 10 ans, la qualité du régime alimentaire se détériore en partie à cause d’une consommation accrue de certains produits : sandwichs, œufs, pizzas, pommes de terre (dont les frites), viennoiseries, sauces (dont le ketchup), pain, céréales pour le petit-déjeuner, etc., ainsi qu’une baisse de la consommation de compotes, ultra-frais laitiers (yaourts, fromages blancs, petits-suisses, desserts lactés), de riz ou de fruits.

    ● Entre 6 et 10 ans, les enfants se tournent davantage vers des produits transformés et plus riches en graisses saturées. À l’inverse, ils se détournent des produits fruitiers (compotes et fruits frais) et des produits laitiers (ultra-frais laitiers et lait chocolaté). En dix ans, le régime alimentaire des enfants a ainsi nettement évolué vers une moindre diversification et une consommation accrue de plats élaborés. Il faut donc veiller à (ré)introduire des aliments bruts et/ou peu transformés dans leur alimentation quotidienne. C’est l’occasion pour eux de tester de nouvelles choses et de découvrir des goûts qu’ils apprécieront sûrement !

    5 Et si l’enfant est allergique au lactose ?

    « L’intolérance au lactose, à ne pas confondre avec l’allergie au lait de vache, est un problème de digestion du lactose qui est le sucre du lait, précise Nathalie Hutter-Lardeau. Selon la tolérance des individus, et sous réserve de suivi avec le médecin ou une diététicienne-nutritionniste, il est possible de continuer à consommer du fromage et des yaourts. En cas d’allergie avérée aux protéines de lait de vache, il est nécessaire de consulter un pédiatre, un allergologue ou une diététicienne-nutritionniste, avant de faire des choix d’exclusion ou de substitution pour votre enfant », conclut Nathalie Hutter-Lardeau.

    Calcium et jus végétaux

    « Les pédiatres alertent sur la substitution du lait par des jus végétaux. Or, ils ne représentent pas une alternative au lait de vache, du fait de leurs faibles apports en calcium et de la moindre absorption de ce dernier lorsqu’il est ajouté à ces boissons », souligne la nutritionniste.

    Une information confirmée par le CERIN. « Si les principales boissons végétales ressemblent visuellement à du lait de vache, elles sont loin d’avoir les mêmes qualités nutritionnelles car leurs principaux composants sont mélangés à de l’eau et à d’autres ingrédients et additifs(2)  Ainsi, « une boisson végétale contient souvent moins de 10 % du fruit qui est dilué dans l’eau d’où la teneur en calcium plus faible dans la boisson végétale finale », explique Nathalie Hutter-Lardeau.

    Mieux manger avec la Macif !

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    L’Essentiel de l’article

    • Le calcium est important pour la croissance des enfants.
    • Le calcium est présent dans de nombreux aliments.
    • Pourtant, beaucoup d’enfants n’ont pas les apports nécessaires en calcium.

    ANSES, Ciqual, Table de composition nutritionnelle des aliments.
    ANSES, Le calcium, 2020.
    (1) CREDOC, Calcium : entre 6 et 10 ans, près d’un enfant sur deux est en dessous des recommandations, 2019 
    (2) CERIN, Lait de vache versus boissons végétales : des différences nutritionnelles, 2021
  • Futur chien guide d’aveugle recherche famille d’accueil

    Futur chien guide d’aveugle recherche famille d’accueil

    1 Un rôle accessible à tous

    Vous avez sûrement déjà croisé dans la rue ces chiens guides avec leur maître. Mais savez-vous comment s’est formé ce joli binôme qui permet aux personnes déficientes visuelles de gagner en autonomie ? Tout commence par les familles d’accueil. Un rôle accessible à tous, que vous soyez célibataire, retraité(e) ou que vous ayez des enfants… Pas de souci non plus si vous avez déjà un ou plusieurs animaux de compagnie (chien, chat ou autre !). Au contraire, le chiot apprendra à interagir avec eux ! Avant de vous lancer dans l’aventure, soyez sûr(e) d’être à 100 % disponible ! Intéressé(e) ? Alors prenez contact avec une école de chiens guides à proximité de chez vous et remplissez votre dossier de candidature.

    Le saviez-vous ?

    Chaque année, plus de 200 chiens guides sont remis gratuitement à des personnes non voyantes par la Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles (FFAC).(1)

    2 Un éducateur à l’écoute

    Après avoir observé votre environnement, un éducateur vous remettra (si tout lui semble favorable) un cahier des charges et un adorable chiot tout juste âgé de 2 mois ! Mais attention : vous devrez rendre le jeune chien autour de son premier anniversaire pour qu’il soit ensuite formé en école à son futur métier.

    Votre mission ? L’aider à vivre un maximum de situations pour le socialiser. Vous lui apprenez aussi à respecter des consignes : ne pas monter sur le canapé, ni quémander à table, être assis avant d’avoir à manger… Vous êtes accompagné tout au long de votre mission par l’éducateur que vous pouvez appeler en cas de problème. Chaque mois, vous avez un à deux cours collectifs à l’école et une rencontre individuelle avec l’éducateur dans un lieu public, à votre travail ou à l’école. Vous devrez aussi l’emmener en vacances pour l’habituer à vivre des situations qui sortent du quotidien.

    Côté budget, les visites chez le vétérinaire, les soins, la nourriture, le panier, les jouets… tout est pris en charge par l’école. Bien sûr, vous pouvez toujours lui offrir une friandise, une balle ou autre si vous le voulez !

    Bon à savoir

    La FFAC ne perçoit aucune aide publique. Elle existe grâce aux dons. Ceux-ci sont déductibles à 66 % de vos impôts. Ils permettent de subventionner les écoles de chiens guides, la formation des éducateurs, le fonctionnement du centre d’élevage spécialisé et de faire connaître ces services à tous.

    3 Un chiot pour collègue

    Bien sûr, devenir famille d’accueil ne s’improvise pas. Il faut être très motivé et avoir conscience que cela demande une grande disponibilité. Françoise, enseignante auprès d’enfants déficients visuels, s’est intéressée au parcours des chiens qui les guidaient. Et dès que ses conditions de travail le lui ont permis, elle a accueilli un chiot chez elle.

    « Il va en cours avec mes élèves et moi-même au collège. Ça a été un énorme avantage professionnellement. La présence du chiot est réconfortante. Elle remonte le moral de mes élèves », relate Françoise.

    Pour Denis, dont la femme est non-voyante et dispose d’un chien guide, devenir famille d’accueil était une évidence. Une manière de rendre ce qu’ils ont reçu. Pour lui, le plus dur, c’est d’en parler à son employeur. Celui-ci n’est en effet, pas obligé d’accepter. En revanche, son accord est indispensable pour pouvoir passer du temps avec son chiot et donc devenir famille d’accueil.

    « Mon patron n’a pas tout de suite compris pourquoi je devais emmener un chiot au travail. Il m’a dit que je n’en avais pas besoin car je voyais très bien ! », se souvient-il. L’éducateur est alors intervenu pour expliquer que le chiot, particulièrement calme, devait suivre son référent partout. « Au travail, c’est vite devenu la petite mascotte ! Mais il faut mettre des règles avant son arrivée : pas de caresse, pas d’appel. Le chiot doit se préparer à son futur métier et éviter d’être attiré par ces marques d’affection pour garantir la sécurité de son futur maître », explique Denis.

    Le saviez-vous ?

    La Macif propose une assurance santé pour les chiens guides d’aveugle. Renseignez-vous !

    4 Une expérience unique

    Mais à la maison, c’est un chien de compagnie qui adore jouer et être caressé. Attendez-vous tout de même à quelques pipis sur le tapis du salon et barreaux de chaises mordus au passage…

    En tant que futur chien guide d’aveugle, avec son petit gilet, il a le droit de vous accompagner partout. Et les passants risquent fort de vous poser des questions. Succès garanti ! Françoise y voit là une manière de sensibiliser à l’importance de ce rôle méconnu.

    « C’est prenant et il faut bien réfléchir avant de s’engager. Tout prend davantage de temps. Mais c’est pour la bonne cause et c’est une super expérience de vie, de partage. Ça vaut le coup de tenter ! », confie-t-elle.

    Au bout d’un an, le chiot part en école pendant 6 à 8 mois. Les week-ends, il est alors gardé par une autre famille d’accueil. Ça évite de trop s’attacher et facilite la remise à son futur maître. Il passe ensuite son examen pour devenir chien guide d’aveugle. S’il est réformé, il peut, selon les cas, devenir chien policier, chien d’assistance pour les enfants avec des troubles autistiques ou les personnes en fauteuil roulant, par exemple, ou être proposé à l’adoption, y compris par sa famille d’accueil.

    « Ça fait un vide quand on doit le laisser mais on a des nouvelles. On sait qu’il travaille bien et qu’il est heureux », conclut Françoise.

    L’Essentiel de l’article

    • Assurez-vous d’être suffisamment disponible pour accueillir le chiot.
    • Préparez-vous à l’emmener partout, même au travail !
    • Nourriture, soins, matériel… Tous les frais sont pris en charge.
    • Au bout d’un an environ, vous devrez le rendre.

    (1) Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles

  • Mauvais comportement au volant : les enfants voient tout !

    Mauvais comportement au volant : les enfants voient tout !

    Saviez-vous que 64 % des enfants de 6 à 12 ans sont témoins de mauvais comportements de leurs parents au volant ? (1) Une tendance confirmée par les parents eux-mêmes : 87 % déclarent avoir déjà eu une attitude à risque avec leurs enfants en voiture (1). Pour la sécurité de tous sur la route, mieux vaut commencer par donner le bon exemple à ses enfants : respect des limitations de vitesse, ne pas téléphoner en conduisant, vérifier les ceintures de sécurité, rester courtois… Éviter le zéro de conduite sur la route, ce n’est pas si dur, et ça change tout !

    Chiffre-clé

    99 % des enfants déclarent être sensibilisés au port de la ceinture en voiture. (1)

    Comportement au volant : les enfants voient tout

     

    Mauvais comportement au volant : les enfants voient tout !
    Mauvais comportement au volant : les enfants voient tout !
    Mauvais comportement au volant : les enfants voient tout !
    Mauvais comportement au volant : les enfants voient tout !

    Mauvais comportement au volant : les enfants voient tout !

    (1) Assurance Prévention, Plus de 6 enfants sur 10 ont été témoins de comportement à risque de leurs parents au volant, 2018

  • Le co-living, le nouveau mode de vie des jeunes actifs !

    Le co-living, le nouveau mode de vie des jeunes actifs !

    Copropriété, colocation, habitat coopératif… Les façons de vivre en communauté sont multiples. À New York, Berlin, Londres et Paris, la tendance du coliving s’installe chez les jeunes professionnels en quête de nouvelles expériences et de simplicité. Pour cette génération mobile et hyperconnectée, le coliving floute sans complexe la frontière entre vie privée, professionnelle et sociale et promet tous les avantages de la communauté sans la plupart des contraintes. Comme dans toute vie en groupe il faut composer avec les tempéraments des uns et des autres. Le coliving encourage les pratiques de télétravail avec des espaces dédiés ou suffisamment grands pour le permettre facilement. C’est aussi un mode de vie qui arrive au moment où les jeunes sont de plus en plus souvent freelances et donc susceptibles de travailler au moins en partie à domicile. En coliving, on passe de sa chambre privative aux espaces de coworking avant de filer à la cuisine ou à la salle de sport sans toutefois quitter ses pantoufles.

    ● Lire aussi : Les coopératives d’habitants, une nouvelle façon d’habiter

    1 Moins de problèmes, plus de solutions

    Pour Pierre, 31 ans, le coliving répondait d’abord à l’envie de vivre une expérience humaine. Il habite aujourd’hui avec 13 « colivers » dans une maison de La Casa, un réseau de résidences en proche banlieue parisienne.

    « En arrivant à Paris, un ami m’a parlé du coliving. J’ai tout de suite été curieux de l’expérience sociale que ça représente. Les relations avec les autres et la façon de gérer les petits problèmes du quotidien sont très différentes à 14 par rapport à une colocation classique à 2 ou 3 personnes. Par exemple, on tient une assemblée générale mensuelle pour trouver des solutions aux dysfonctionnements comme la musique trop forte passée une certaine heure ou des visiteurs extérieurs trop nombreux. Parfois on vote à main levée, parfois on cherche le compromis. C’est vraiment intéressant. »

    Au quotidien, chacun est autonome. Les repas sont pris ensemble, en petit groupe ou seul, au gré des envies. Et bien sûr, les colivers se croisent dans les pièces communes comme le jardin, la cuisine, etc. Pour Pierre, l’expérience est très enrichissante.

    « C’est une bonne école de la tolérance… Ce côté gestion de l’humain est très précieux. D’ailleurs, ce que j’apprends en coliving me sert dans mon métier de chef d’équipe et inversement ! »

    ● Lire aussi : Demain, tous colocs ? Les Français et les nouvelles formes d’habitat

    Chiffre-clé

    1 Français sur 4 se dit prêt à vivre en colocation.(1)

    2 Le maxi confort au prix de l’ordinaire

    L’autre avantage du coliving est plus matériel : des logements spacieux, des équipements haut de gamme, augmentés d’espaces communs privatifs (dans un appartement partagé) ou collectifs (dans un immeuble regroupant plusieurs appartements partagés). Et surtout, les colivers bénéficient de services inclus comme le ménage ou la livraison de repas, assurés par le bailleur. Et tout ça, pour le prix d’un petit deux-pièces (800 € tout compris pour Pierre et Robin). Ce côté clés en main a séduit Robin, 28 ans.

    « Le coliving correspond à ce que je cherchais : une maison meublée et pensée spécifiquement pour s’épanouir en groupe. Le ménage des parties communes, la maintenance, etc. sont pris en charge. L’eau, Internet et l’électricité sont compris dans le loyer. En plus, chacun à sa propre salle de bains. Tout est simple ! »

    Il apprécie aussi la convivialité et le réseautage que propose cette nouvelle façon de vivre.

    « On a tous entre 25 et 35 ans, on travaille, on a plein de points communs. Certains colivers s’organisent pour télétravailler ensemble : on « coworke » à la maison car les espaces sont grands et très bien conçus pour ça. L’autre aspect sympa, c’est que les activités, les soirées et autres sorties avec les colivers des différentes maisons de La Casa sont encouragées. Ça permet de se créer un réseau, aussi bien personnellement que professionnellement. C’est vraiment le gros plus du coliving ! »

    ● Lire aussi : Les Français et les nouvelles formes de travail : une question de génération, mais pas que !

    Bon à savoir

    Chaque structure de coliving a ses propres pratiques concernant la sélection des dossiers et les règles de conduite. Dans les maisons où vivent Pierre et Robin, tout le monde est bienvenu (étudiants, freelances, actifs en CDI ou CDD, etc., quel que soit l’âge), à condition de remplir les critères financiers souhaités par La Casa et d’avoir le « feeling » avec les autres colivers. Couples et animaux sont également acceptés si tout le monde est d’accord. Pour le reste, l’opérateur de coliving propose un règlement-type régissant les bonnes pratiques : horaires calmes, visites de personnes extérieures, vaisselle… Mais là encore, chaque maisonnée est libre d’aménager ce règlement à sa convenance après consultation de l’ensemble des colivers.

    3 Quand le coliving rassemble les communautés

    Particularité des colivings ou vivent Pierre et Robin : ils sont thématiques. Chez Pierre, les colivers partagent tous un intérêt particulier pour la bonne cuisine. C’est pourquoi ils ont plaisir à se retrouver au moins deux fois par mois autour d’un repas concocté tous ensemble. Chez Robin, c’est le bien-être qui est à l’honneur, d’où la présence d’une salle de sport et de détente qui se prête à merveille aux séances de yoga en groupe. Car le coliving n’est pas qu’un moyen de diviser le prix d’une location. C’est aussi, et avant tout, le plaisir de vivre à plusieurs, de partager de bons moments et de s’investir dans une communauté dynamique.

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    *Voir conditions 

    L’Essentiel de l’article

    • Le coliving est une forme de colocation meublée à l’échelle d’un appartement ou d’un immeuble.
    • Chaque colocataire a une chambre avec une salle de bains indépendante.
    • Les « colivers » partagent salon, espace de coworking, cuisine, jardin…
    • De nombreux services sont compris dans le prix.

    (1)Harris Interactive,Les Français et la colocation, 2018.

  • Et si manger mieux ne signifiait pas forcément manger plus cher ?

    Et si manger mieux ne signifiait pas forcément manger plus cher ?

    La responsabilité de l’agriculture industrielle dans les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les nombreux scandales sanitaires récents liés à l’utilisation des pesticides dans l’agriculture sont autant de (bonnes) raisons pour modifier en profondeur notre consommation alimentaire. Alors, pourquoi ne sautons-nous pas tous le pas ?

    Le prix des produits issus de l’agriculture biologique reste le principal obstacle à un basculement vers une alimentation plus respectueuse de l’environnement. De fait, selon une étude de l’UFC que choisir (1), le surcoût moyen du bio reste aujourd’hui de 80% supérieur à une alimentation non bio. De quoi refroidir les ardeurs à l’heure des courses. Pas toujours facile, quand on est dans le rouge la moitié du mois et qu’on tire son budget alimentaire au cordeau, de délaisser la promo du moment sur le porc, à 2,9 euros le kg, ou sur les carottes, à 0,55 centimes d’euros le kg… Mais pour un panier moyen, quelques pratiques permettent de manger mieux et responsable à prix égal. Une condition : accepter de modifier ses habitudes.

    Diminuer sa consommation de viande

    Déforestation, pollution des sols et de l’eau, perte de biodiversité ou production de gaz à effet de serre… Selon l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement)(2), l’élevage de bétail dans le monde est responsable de 14% des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origines « anthropiques » (liées aux activités humaines). Manger moins de viande est donc nécessaire à une alimentation plus durable. Mais cette transition peut se faire par étapes, en substituant par exemple une à deux fois par semaine à sa consommation de viande quotidienne celle de graines et légumes secs, riches en protéines.

    Lire aussi : Consommation raisonnée de viande : 3 conseils pour s’y mettre

    Le saviez-vous ?

    Les haricots rouges contiennent davantage de protéines que le poulet ou le bœuf : 22 grammes pour 100 grammes, contre 19 pour le poulet et 21 pour le bœuf (3) – moins que le porc néanmoins (25g).

    Pour les accrocs à la viande, mieux vaut privilégier au maximum les viandes dites « blanches », moins chères et moins polluantes que les viandes rouges. Ayant estimé l’empreinte carbone de chacun de nos aliments, l’Ademe place le bœuf dans le peloton de tête des viandes ayant la production la plus polluante : la production d’1 kg de viande bovine équivaut à une émission de 28 kg de CO2. Le poulet, lui, ne représenterait « que » 4,56 kg d’émission. À titre de comparaison, un trajet en voiture d’environ 80 km est aussi polluant en émission de GES que la production d’un kilo de viande bovine. (4)

    Privilégier les légumes de saison locaux

    Non seulement ils ont plus de goût et sont moins chers mais surtout, ils subissent moins de traitements et sont produits sur place, réduisant ainsi l’empreinte carbone liée au transport. Si la plupart des grandes surfaces proposent aujourd’hui des gammes de fruits et légumes bio facilitant grandement l’accès à ces produits, selon les enseignes, les prix peuvent rapidement grimper. Comme le signale également l’UFC-Que-Choisir, 46 % du surcoût du bio observé en magasin viendrait en réalité des « sur-marges » réalisées sur le bio par les grandes surfaces…

    Lire aussi : Pourquoi et comment manger de saison ?

    L’approvisionnement en « paniers » de fruits et de légumes peut alors offrir une solution alternative. Proposés par des organisations en circuit court comme les AMAP (Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne, où le prix est fixé dès l’inscription entre le consommateur et l’exploitation agricole partenaire), ils sont généralement livrés dans des points relais, à proximité du domicile ou du lieu de travail.

    Lire aussi : Les AMAP, des paniers pour mieux manger en circuit court

    Autre piste : les marchés, les ventes directes de producteurs et les magasins spécialisés de vente directe. À noter également que certains magasins bio proposent à des jours précis de la semaine la vente de légumes et de fruits à prix coûtant.

    Par ailleurs, de nouvelles épiceries bio en ligne valorisent une consommation plus responsable et moins coûteuse. C’est le cas par exemple d’Aurore Market ou de La Fourche, qui s’appuient sur des systèmes d’adhésion leur permettant de vendre leurs produits 25 à 50 % moins cher que dans le commerce traditionnel, tout en faisant la part belle aux marques et producteurs engagés.

    Acheter en vrac

    Dans une optique de réduction des déchets, acheter en vrac permet de s’affranchir des emballages superflus et de réduire dans certains cas ses dépenses. Selon l’Ademe, c’est généralement le cas : acheter en vrac coûtait entre 5 à 40 % de moins qu’acheter un produit conditionné. Grandes surfaces et magasins spécialisés proposent aujourd’hui à leur clientèle des gammes très larges de produits en vrac. On y retrouve bien sûr les grands classiques – pâtes, légumineuses, oléagineux – mais aussi des produits plus travaillés comme les céréales de petit déjeuner ou des biscuits.

    Cumulés, ces petits gestes du quotidien permettent de mieux respecter l’environnement tout en réduisant l’écart de prix existant avec un panier dit « conventionnel ».

    Lire aussi : 7 jours pour réduire son empreinte carbone à table !

    Et les pouvoirs publics ?

    Reste que pour transformer l’essai, les efforts individuels doivent être accompagnés, à l’échelle des pouvoirs publics, d’un vrai volontarisme politique. Le récent constat de la cour des comptes du 4 février 2020 ne prête pas à l’optimisme : le recours aux pesticides dans l’agriculture française a fortement augmenté entre 2009 et 2018 (+25%).

    Lire aussi : Manger sans pesticides : comment éliminer ces substances de notre alimentation ?

    Loin, bien loin des objectifs fixés en 2008, quand la France ambitionnait de réduire de 50 % l’usage des pesticides en dix ans, mais aussi d’atteindre 20 % de surfaces agricoles en bio en 2020. Là encore, le bilan est amer : selon les derniers chiffres (5), 2,76 millions d’hectares sont aujourd’hui cultivés en bio en France, soit 10,4 % du territoire agricole.

    (1) UFC que choisir, enquête 2019
    (2) Bilan carbone de l’élevage, INRAE 2024
    (3) ANSES
    (4) Mesurer l’empreinte carbone de votre assiette, ADEME 2024
    (5) Les chiffres-clés de l’agriculture biologique en France et en Europe, Institut National de l’origine et de la qualité
  • Et si l’architecture « low tech » permettait de bâtir des villes plus durables ?

    Et si l’architecture « low tech » permettait de bâtir des villes plus durables ?

    Au nord de Paris, près de la future gare Pleyel du Grand Paris Express, le futur village olympique accueillera en 2024 deux mille cinq cent athlètes, avant de laisser la place à un éco-quartier de logements, bureaux, commerces, etc. Un vaste chantier, placé sous un signe inattendu : la prédominance du bois. Une douzaine d’immeubles conçus en matériaux biosourcés (bois principalement mais aussi terre) seront bientôt érigés. Objectif affiché des organisateurs : participer à des jeux « neutres en carbone », pour saisir « une opportunité d’amélioration durable des manières de faire en faveur du climat ».

    Des JO verts ? L’ambition peut prêter à sourire, au vu des bilans fortement carbonés des précédents rendez-vous sportifs : quelque 3,5 millions de tonnes équivalent CO2 pour Londres 2012, idem pour Rio 2016.

    Une frugalité heureuse et créative

    Au-delà d’une stratégie de communication, la démarche emprunte à une tendance encore marginale, mais qui s’affirme comme l’une des clés d’une urbanité plus durable : l’architecture low tech. Comprenez : construire avec des technologies plus sobres, moins polluantes et plus durables. C’est ce que défendent notamment les quelque 8 000 signataires – architectes, ingénieurs, urbanistes, scientifiques, étudiants – du manifeste « Pour une frugalité heureuse et créative », qui appellent à sortir la construction « des visions technicistes et productivistes, gaspilleuses en énergie et en ressources de toutes sortes ».

    Il y a urgence : en France, le bâtiment représente près de 45 % de la consommation énergétique nationale et plus 25 % des émissions de gaz à effet de serre (1).

    La faute, entre autres, au béton, largement utilisé. Sa fabrication est très énergivore, notamment parce que le ciment, qui en est l’un de ses composés essentiels, nécessite d’être chauffé à des températures très élevées. Son transport et sa fin de vie, génératrice de déchets, alourdissent encore son impact environnemental. Or, si le béton est précieux pour réaliser des ouvrages d’art tels que des ponts, « ses performances techniques ne sont pas nécessaires pour des bâtiments plus simples, comme des logements par exemple », explique l’architecte Paul-Emmanuel Loiret, qui défend depuis des années l’usage de matériaux biosourcés.

    Lire aussi : 5 matériaux écolos pour une maison saine et respectueuse de l’environnement

    Pièges à carbone

    Place donc au bois, à la terre, à la paille, ou encore au chanvre, qui combinent de multiples avantages. Ainsi, le bois est un véritable piège à carbone ; quand il est encore à l’état d’arbre, ses feuilles absorbent le CO2 lors de la photosynthèse. Capturé dans le bois, le carbone évite ainsi de se retrouver dans l’atmosphère… Par ailleurs, la légèreté de ce matériau permet un montage deux fois plus rapide par rapport à un chantier béton et acier.

    La paille a également un impact environnemental très faible. Ce coproduit de l’agriculture, largement disponible en France, peu cher, est encore aujourd’hui jeté la plupart du temps, alors qu’il ne nécessite pas de transformation. Utilisé comme isolant notamment, il favorise l’isolation thermique et acoustique.

    Lire aussi : La France peut-elle arriver au bout de ses passoires thermiques ?

    Quant à la terre crue, outre qu’elle est peu émettrice et permet l’exploitation de gisements locaux, elle offre aussi un certain confort de l’habitat.

    « L’inertie de la terre crue régule la température et l’humidité. Comme le bois, elle permet de renouer avec une construction plus sensorielle, appréciée de ceux qui l’habitent. Par ailleurs la construction en terre crue nécessite de s’appuyer sur des savoir-faire artisanaux, à l’inverse de matériaux très technologiques »

    Magali Castex, qui pilote pour Grand Paris Aménagement un projet innovant baptisé Cycle-terre

    L’initiative s’organise autour d’une fabrique de terre crue, dont la construction débute ce printemps à Sevran (93). L’ambition est de valoriser une partie des millions de tonnes de terres excavées lors des travaux du Grand Paris en de nouveaux matériaux de construction : briques de terre crue ou panneaux d’argile biodégradables et recyclables à l’infini.

    Loin de la lubie écolo, l’habitat en terre (en pisé, avec des briques d’adobe, du torchis, de la bauge ou des blocs comprimés) abrite un tiers de l’humanité, en particulier en Afrique et Amérique du Sud (2) ; en France, la pratique a quasiment été abandonnée ces dernières décennies. Au sortir de la deuxième Guerre Mondiale, la nécessité de reconstruire vite et peu cher des villes entières bombardées consacre l’usage du béton au détriment de matériaux biosourcés. Mais l’urgence climatique la remet au goût du jour. Des maisons individuelles sortent de terre ici ou là ; l’été dernier, un groupe scolaire en terre crue a été livré à Nanterre (92).

    Cycle de vie

    Autre atout des matières biosourcées : lors de la déconstruction, celles-ci peuvent être facilement recyclées. Ce cycle de vie optimisé est l’un des aspects fondamentaux d’une construction low tech pour Quentin Mateus, ingénieur au sein de Low tech lab*. Cette association de passionnés se consacre, entre autres projets, à la conception d’un prototype d’habitat écologique. Elle défend un bâti qui réponde à un critère d’utilité (combler un besoin essentiel), de durabilité (être économe en énergie, en ressource, repérable, robuste, modulaire), et d’accessibilité (ouvert à des savoir-faire accessibles, à des techniques libres de droit).

    « Est-ce que c’est vraiment nécessaire ? Est-ce que c’est la solution la plus durable pour le faire ? Est-ce que cela m’offre plus d’autonomie ? On pourrait résumer la démarche low tech à ces trois questions »

    Quentin Mateus, ingénieur au sein de Low tech lab

    À ce titre, le village olympique a encore des progrès à faire… Mais ce grand chantier offre un signal positif à la filière de la construction biosourcée, qui peine à s’imposer dans un secteur français du BTP dominé par la performance technique et par les leaders mondiaux du béton (Bouygues) et du ciment (Lafarge). Ainsi, en 2019, on comptait en France un peu plus de 400 constructions en paille réalisées seulement (3). Quant à l’usage du bois comme système constructif, il représente4,3 % de part de marché en logements collectifs et 9,4 % pour la maison individuelle. Soit près de 15 000 habitats individuels construits en bois en 2018… Un chiffre encore faible, mais en augmentation (4). Pourquoi pas vous ?

    * Le Low Tech Lab est soutenu par la Fondation d’entreprise du groupe Macif
    (1) http://www.batiment-energiecarbone.fr
    (2) http://craterre.org/
    (3) http://www.constructionpaille.fr/statistiques/
    (4) https://www.codifab.fr/sites/default/files/enquete_constructionbois_juin_2019.pdf