Inspiré du supermarché coopératif parisien La Louve, soutenue par la Fondation d’entreprise du groupe Macif, le Super Cafoutch marseillais revendique haut et fort son ambition : permettre à ses adhérents de manger mieux pour moins cher. Une ambition qui mobilise chacun des coopérateurs, qui s’engagent à donner trois heures de leur temps chaque mois.
Pour Charlotte Juin, coopératrice, le Cafoutch n’a rien à voir avec un supermarché classique : « C’est beaucoup plus convivial et les gens adorent ! Ici, toutes les personnes qui travaillent à la caisse, à la mise en rayon ou à l’accueil sont des coopérateurs, donc bénévoles. Chacun donne trois heures de service par mois à la coopérative pour assurer les tâches de son choix nécessaires au fonctionnement du magasin, et ça, ça change tout ! »
Mais les adhérents ne recherchent pas seulement une atmosphère chaleureuse. Ils sont aussi les premiers acteurs et bénéficiaires d’une offre principalement bio, abordable et locale puisque les produits sont sourcés auprès de producteurs et entreprises de la région PACA ou d’Occitanie.
« Quand le bio ou le local sont chers, on propose toujours une alternative conventionnelle (donc non bio, ndlr) pour que tout le monde puisse s’y retrouver. Le critère prix entre vraiment en ligne de compte chez nous, insiste Charlotte. On essaye aussi de s’adapter aux habitudes alimentaires des habitants du quartier. L’idée, c’est avant tout de rester un commerce de proximité. »
« Cafoutch » est un mot marseillais qui désigne une sorte de débarras.
J’adore aller au Cafoutch : les produits sont de bonne qualité et les gens sympathiques : il y a toujours une bonne ambiance ! Vivement l’étape suivante !
Laure, coopératrice et cliente
2Mini Cafoutch deviendra grand
Encore au stade de l’épicerie pilote (« Mini Cafoutch » pour les intimes), les coopérateurs souhaitent passer à la vitesse supérieure, sans dénaturer l’ADN du projet.
« Chez nous, la gouvernance est partagée et toutes les idées et initiatives émanent du terrain. Les décisions sont votées en assemblée générale », poursuit Charlotte Juin.
Outre le travail à l’épicerie, chacun peut amener ses compétences pour que le Super Cafoutch voie le jour au plus vite.
« Nous sommes aujourd’hui en recherche active d’un local pour ouvrir le supermarché. Bien sûr, il y aura des travaux à faire pour l’aménager. On va s’appuyer sur l’expertise et les conseils de deux de nos coopérateurs bénévoles qui sont architectes. Pour eux, ça fait partie de leur engagement ! De mon côté, je m’occupe de la communication : on fonctionne au bouche-à-oreille, mais on communique aussi beaucoup au niveau local via des réunions d’information, la presse locale et les réseaux sociaux. »
Comme partout ailleurs en France, Marseille se met à l’heure de la consommation coopérative, pour le plus grand bonheur des participants !
« J’ai commencé à donner mon sang en 2009, encouragée par des collègues. Le lieu de collecte le plus proche était l’hôpital pédiatrique Robert-Debré. Quand j’ai vu tous ces enfants malades, j’ai pris conscience de l’importance de mon don. Avant ça, j’y pensais souvent, mais sans passer à l’acte… Ensuite, plusieurs personnes de mon entourage ont dû subir des opérations lourdes, et c’est ce qui a ancré l’habitude de donner. Au moins une fois par an, souvent deux. Quand je reviens d’une séance avec un pansement sur le bras, ça suscite la curiosité ! Alors j’en profite pour rappeler l’utilité, la facilité et la simplicité du don. Mais il y a quand même quelques conditions, et ça reste une décision personnelle. »
10 000
dons de sang sont nécessaires, chaque jour, pour soigner les malades en France. (2) Il est donc important que les dons se fassent tout au long de l’année.
Bon à savoir
Chaque année, 1 million de personnes reçoivent du sang. (2) Près de la moitié des personnes transfusées sont soignées pour des maladies du sang et des cancers. Les opérations chirurgicales représentent environ un tiers des besoins en sang. Pour trouver des points de collecte ou tous types d’informations, rendez-vous sur Établissement français du sang.
2Nathalie, donneuse de sang de cordon ombilical
« Je n’avais jamais entendu parler du don de sang de cordon ombilical avant de tomber sur une affiche à la maternité de l’hôpital Pellegrin, à Bordeaux. Je me suis renseignée auprès de la sage-femme, et c’est la rareté de ce don qui m’a poussée à le faire. Depuis j’en parle autour de moi et sur mon blog. Pour la donneuse, c’est très simple : il faut juste remplir une fiche d’information et de consentement en amont de la naissance. À la fin de l’accouchement, tout se passe très vite. La personne en charge du prélèvement coupe le cordon, le clampe pour garder le sang, et repart avec. Je n’ai rien vu ni rien senti ! Avant ma sortie de la maternité, une sage-femme est venue me voir pour me dire que le don était très bon. Ça m’a fait super plaisir ! J’adore cette idée que ma fille ait pu sauver des vies dès sa naissance. »
Le sang de cordon ombilical contient des cellules-souches hématopoïétiques capables de « créer un nouveau sang ». Le don sang de cordon permet de soigner des maladies très graves comme les leucémies ou les lymphomes (cancers du sang). Plus d’infos sur Dondesangdecordon.fr.
3Maria, greffée du rein
« J’ai été greffée du rein en 1990 et en 2011. Quand j’ai commencé les dialyses à 16 ans, on m’a dit que je n’allais pas attendre longtemps parce que les patients jeunes sont prioritaires… J’ai attendu quatorze ans. C’était en 1976. À l’époque, il y avait beaucoup moins de donneurs potentiels du fait des problèmes de compatibilité et à cause du manque d’information. Aujourd’hui, les médicaments antirejets facilitent les greffes parce qu’il n’y a plus besoin de trouver un donneur strictement compatible. Et le don d’organe sauve des vies, il faut le rappeler ! Grâce à mes donneurs, j’ai pu vivre une vie normale et j’ai aujourd’hui une fille de 23 ans en parfaite santé, c’est le bonheur. »
Bon à savoir
En France, tout le monde est considéré comme donneur d’organes présumé au moment du décès, sauf si on a exprimé son opposition de son vivant. Pourtant, 30 % des familles s’opposent au prélèvement car elles ne sont pas informées de ce dispositif légal, ni de la préférence de la personne décédée sur le sujet. (1) Mieux vaut donc parler à ses proches de son choix de donner ou de pas donner pour faciliter la décision finale. Informations sur Dondorganes.fr.
4Delphine, engagée pour le don de moelle osseuse
« Je suis socio-esthéticienne : à l’hôpital, je propose des soins à des personnes atteintes de cancers du sang, candidates à une greffe de moelle osseuse. Je suis aussi présidente d’une association de soutien aux patients greffés de la moelle osseuse. Nous militons pour qu’un maximum de personnes s’inscrivent sur le fichier des donneurs. Pour qu’un malade puisse recevoir une greffe, la moelle osseuse doit être totalement compatible. Or il n’y a qu’une chance sur 1 million ! Il faut donc qu’il y ait un maximum de personnes inscrites. La procédure se passe en deux temps : un questionnaire à remplir en ligne sur dondemoelleosseuse.fr et un rendez-vous avec un médecin de l’Établissement français du sang si les critères sont OK. Il effectue une prise de sang pour déterminer votre profil immunitaire (HLA) et vous inscrire dans la base de données. Un kit salivaire est d’ailleurs en train d’être déployé pour simplifier cette procédure. Si un jour un malade correspond à votre profil HLA, vous serez appelé(e) pour donner votre moelle osseuse, soit par prise de sang, soit par prélèvement direct dans l’os iliaque sous anesthésie générale. On a besoin de tous les profils de donneurs, mais surtout des hommes : les cellules de leur moelle osseuse sont mieux tolérées par les patients. Pourtant, ils ne représentent qu’un gros tiers des donneurs potentiels. »
1 chance sur 1 million
C’est la probabilité que deux personnes soient compatibles pour le don de moelle osseuse. (3)
Bon à savoir
Le don de moelle osseuse peut traiter certains cancers du sang comme les lymphomes et les leucémies. Pour donner, il faut avoir entre 18 et 51 ans, et la plupart du temps ce n’est pas douloureux : dans les trois quarts des cas, le don s’effectue par prélèvement sanguin. (3) Informations et questionnaire de pré-inscription sur Dondemoelleosseuse.fr.
L’Essentiel de l’article
Donner son sang ne prend qu’une heure.
Le don de moelle osseuse et le don de sang de cordon ombilical sont les seuls moyens de guérir certaines maladies comme les leucémies ou les lymphomes.
En France, on est donneur d’organes par défaut.
Il est important de parler à ses proches de son choix en matière de don d’organes.
1Le numérique : d’abord une montagne de métaux et plastiques
Aux sources du numérique, il y a les terminaux, de plus en plus nombreux. Dans une famille française moyenne, le CSA estime ainsi qu’on trouve entre cinq et six écrans environ (4). Dans chacun de ces équipements, on retrouve des matériaux rares et des métaux lourds, mais aussi du plastique dont on sait que la consommation est à limiter. Multipliés par le nombre de foyers en Europe et dans le monde, on imagine la quantité affolante de matériaux et d’énergie nécessaires à la fabrication, au transport et à l’utilisation de tout cet arsenal high-tech. Et comme le taux de recyclage est plutôt médiocre, voire carrément faible (plus de 100 millions de smartphones dormiraient dans les tiroirs des Français (5), le volet hardware* du numérique est responsable d’une très lourde empreinte écologique.
Faites durer votre matériel ! Prenez-en soin, suivez les recommandations du fabricant concernant les mises à jour et faites réparer quand c’est possible. Si votre ordinateur est vraiment en fin de vie, proposez-le à une association comme Emmaüs ou à une ressourcerie qui pourront le valoriser.
Le saviez-vous ?
Près de 40 % de l’énergie consommée par le numérique est due à la fabrication des ordinateurs, smartphones et téléviseurs. (1)
2Séries, chats, jeux et émissions (de CO2)
La généralisation des plateformes de streaming comme Netflix, Apple TV ou Amazon Prime Video a fait exploser la consommation de vidéos (séries, films, sports…) et de jeux en ligne. À elle seule, la vidéo représenterait 300 millions de tonnes de CO2 par an, soit 1 % des émissions globales (3). Regardées sur la TV et aussi sur smartphone via les réseaux sociaux (YouTube, Facebook, Instagram, etc.), toutes ces images sont, en effet, stockées dans d’énormes « fermes numériques », des centres de stockage hébergeant des milliers de serveurs devant être alimentés en énergie et refroidis en permanence. Certains sont mêmes construits sous l’eau pour être rafraîchis plus facilement ! (6) Côté jeux vidéo, même combat : une partie de jeu vidéo sur la plateforme de jeu en ligne Twitch est susceptible d’anéantir plusieurs heures de bonnes pratiques écolos à la maison…
Faites le ménage dans votre boîte mail et sur vos espaces de stockage en ligne. Réduisez la luminosité de vos écrans et éteignez vos appareils pour consommer moins d’énergie. Enfin, pensez à désactiver la lecture automatique des vidéos sur YouTube (et donc le flux de données, consommateur d’énergie). Idem sur vos réseaux sociaux comme Facebook et Instagram.
3« Search » : quand le moteur s’emballe
Utiliser un moteur de recherche consomme de l’énergie. Et avec près de quatre milliards de recherches effectuées chaque jour dans le monde (7), l’impact environnemental est non négligeable ! Certains moteurs comme Ecosia ou Lilo soutiennent des causes solidaires ou écologiques. Mais avec 90 % de parts de marché détenus par Google (7), l’effet reste pour le moment limité…
Comment agir ?
Choisissez un moteur de recherche solidaire et mettez les sites que vous visitez souvent en favoris, plutôt que d’y accéder via une recherche ou de laisser les onglets ouverts. Et surtout, n’hésitez pas à vous déconnecter !
L’Essentiel de l’article
Smartphones, ordinateurs, tablettes ou TV sont friands en métaux et plastiques.
Le streaming vidéo représente 1 % des émissions de CO2 dans le monde. (3)
Saviez-vous que 80% du temps nous ne portons en moyenne que 20% de nos vêtements2 ?Augmenter ce ratio pour porter souvent et longtemps tous ses vêtements est la principale clé pour afin d’adopter une attitude responsable vis-à-vis de la mode. Ainsi, la première étape pour rendre son dressing plus responsable est de faire un grand tri! L’idée est de garder seulement les vêtements que vous aimez et qui vous vont. Plusieurs solutions s’offrent à vous pour ne pas jeter ceux dont vous ne voulez plus : les revendre, les donner à des associations ou les recycler dans les conteneurs prévus à cet effet.
• Cibler votre style et les pièces qui vous mettent en valeur vous permettra de bien choisir vos vêtements et d’éviter ainsi les erreurs d’achats qui dormiront dans vos placards.
• Privilégiez des pièces intemporelles de qualité, des vêtements avec lesquels vous pouvez composer plusieurs tenues (demandez-vous si la pièce choisie va avec ce que vous avez déjà dans votre dressing) et que vous aurez plaisir à remettre en diverses occasions. Choisissez des basiques que vous pouvez accessoiriser pour varier les tenues.
• Listez vos besoins en vêtements et gardez toujours cette liste avec vous afin d’éviter les achats inutiles.
• Prenez le temps avant d’acheter : laisser passer quelques jours après voir eu un coup de cœur pour vous demander si vous en avez vraiment envie/besoin et si le vêtement peut facilement s’assortir à votre dressing.
• Enfin, pour des événements spéciaux tels un mariage et autres cérémonies, la location est une bonne solution pour éviter d’acheter des vêtements et accessoires que l’on ne remettra pas (ou très peu !).
Revendre ses vêtements permet de prolonger leur durée de vie, acheter de seconde main est également un mode consommation responsable car cela permet d’éviter la production de nouveaux vêtements.
Et puis c’est pratique et plus économique pour les enfants qui grandissent vite et dont les vêtements seront finalement très peu portés !
La seconde main étant de plus en plus populaire, il existe aujourd’hui de nombreuses plateformes de revente entre particuliers. Vous pouvez aussi aller faire un tour dans les boutiques associatives (type Emmaüs), les friperies, les ressourceries ; vous renseigner sur l’organisation de brocantes, vide-greniers et même vide-dressings. Une dernière option encore plus sympathique pour acheter des vêtements de seconde main est de faire du troc avec sa famille, ses amis, ou ses collègues.
Adopter la mode responsable c’est aussi choisir des matières écoresponsables. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, matière naturelle n’est pas forcément synonyme de matière écologique…
Le saviez-vous ? La fabrication d’un tee shirt en coton conventionnel nécessite en moyenne 2500 L d’eau3 et de nombreux engrais et pesticides.
Pour y voir plus clair, voici la liste des matières à privilégier :
• Les matières naturelles qui poussent sous nos latitudes et qui n’ont pas besoin de beaucoup d’eau, d’engrais et de pesticides : le lin(la France en est le premier producteur mondial !), le chanvre, l’ortie (promis ça ne pique pas !).
• Le jute a les mêmes propriétés écologiques (mais la plante pousse en Asie).
• Le coton bio : il est beaucoup moins gourmand en eau que le coton conventionnel et surtout exempt de produits chimiques.
• Le lyocell est une matière artificielle intéressante, car il est produit à partir de pulpe d’eucalyptus selon un procédé écologique.
• Enfin, les matières recyclées ou upcyclées*, même synthétiques, sont également des alternatives écoresponsables par la prolongation de la durée de vie des matières.
* Upcycling : transformer une matière considérée comme un déchet sous la forme d’un produit ayant plus de valeur, par exemple des chutes de tissus réutilisées pour créer des accessoires.
Pour aller encore plus loin vers une consommation responsable de la mode vous pouvez choisir des marques de mode éthique lorsque vous aurez besoin d’acheter des vêtements neufs. Ces marques ont décidé de produire mieux en respectant les hommes, l’environnement et/ou les animaux. La mode éthique est multiple et les engagements sont nombreux. Ils auront plus ou moins de sens selon vos convictions personnelles :
• Le commerce équitable ;
• Le made in France ;
• La fabrication écologique ;
• L’utilisation de matières écoresponsables ;
• L’utilisation de matières vegan ;
• La production en quantité limitée ;
• Le financement de projets solidaires
Labels pour marques engagées
Les marques sont de plus en plus nombreuses à s’engager, pour s’y retrouver il est nécessaire d’être attentif à leur communication et de bien regarder les étiquettes pour y repérer les informations sur les lieux de fabrication et les matières. Les labels sont une bonne aide pour identifier les marques de mode éthique, notamment :
•GOTS (Global Organic Textile Standard)
•Ecolabel Européen
•WFTO (World Fair Trade Organization)
•Fairtrade
• Fair Wear Foundation
•Oeko-Tex
6Prolonger la durée de vie de ses vêtements
Lafast fashion avec ses pièces de basse qualité nous a donné de mauvaises habitudes et fait croire que le vêtement est un bien jetable.
Pour une mode plus responsable, prolongez la durée de vie de vos vêtements :
• Prenez soin de vos vêtementsen respectant les consignes de lavage et en les lavant le moins possible.
• Faites réparer ou apprenez à le faire vous-même (cela concerne aussi les chaussures et autres accessoires !).
• Customisez pour transformer les vêtements que vous ne souhaitez plus remettre en l’état ou qui sont abîmés (ce jeans effiloché ne pourrait-il pas avoir une seconde vie en short ?). Vous pouvez aussi teindre des vêtements dont la couleur est passée ou qui sont tachés (de préférence avec une teinture végétale).
Consommer la mode de façon responsable ce n’est donc pas si compliqué. Cela peut même vous faire gagner de la place dans vos placards et vous faire réaliser des économies ! Et surtout redonner du sens à vos achats.
Cuisiner rime-t-il forcément avec électricité ? Entre le four, le micro-ondes ou bien encore le robot culinaire, on a vite fait d’épuiser une sacrée dose d’énergie ! Délaissez vos appareils électroménagers préférés (c’est dur, mais c’est pour la bonne cause) et adoptez le bon vieux hachoir manuel, la râpe à légumes, le moulin à purée et l’huile de coude. Aujourd’hui, les crudités, le jambon et les fruits sont au menu !
2Mardi : protéines animales et laitages au placard
En France, 20 % de la viande bovine et 30 à 40 % de celles de porc et de volaille sont importées (1). Quant au lait et aux produits laitiers, on en consomme chaque jour deux fois plus que la viande et les œufs. L’acheminement de ces produits ne se faisant pas à dos d’âne, cela représente des émissions de gaz à effet de serre plus importantes. Alors on apprend à consommer ces produits de manière raisonnée !
Le saviez-vous ?
Le transport des aliments pour nourrir les animaux compte pour 19 % des émissions de CO2 générées en France. (1) Une bonne raison de limiter sa consommation animale.
3Mercredi : le plastique, c’est pas fantastique !
Les emballages contribuent aussi à produire du CO2 facilement évitable. On privilégie donc les courses en vrac : riz, café, lentilles corail, pois cassés, lessive ou même pépites de chocolat. Allez hop, ni une ni deux, on prend un tote bag en tissu, des bocaux et des boîtes, et l’affaire est dans le sac !
4Jeudi : haro sur les légumes… de saison !
Les tomates, poivrons, courgettes en plein mois de décembre, ça paraît délicieux… mais la ratatouille en hiver, c’est non ! On invite à sa table, dès que possible, des légumes de saison. Et si vous avez un doute, voici un calendrier mémo bien pratique.
5Vendredi : vive les produits locaux !
On limite les déplacements et on fait ses courses au maximum à proximité de chez soi : au marché ou auprès d’une AMAP… Et dans les magasins, on regarde la provenance des produits pour acheter LO-CAL !
Pour laver les fruits et légumes, on a parfois tendance à laisser couler l’eau avant de les éplucher. Si cette étape est importante pour réduire les bactéries et pesticides, on peut quand même éviter de vider tout le château d’eau ! Pour ça, on remplit une bassine avec 1 l d’eau froide et 10 cl de vinaigre de pomme pour environ 500 g de légumes, un excellent antiseptique, et on laisse tremper ses fruits et légumes dedans (bien sûr c’est inutile pour les bananes, kiwis…). On les brosse si besoin pour un résultat optimal !
7Dimanche : plein feu sur le batch cooking !
Vive le fait-maison sans gaspillage ! La solution ? Le batch cooking. L’idée est simple : on prépare tous ses plats de la semaine dans la journée. C’est un peu contraignant, mais c’est tellement pratique de rentrer chez soi et de ne pas avoir à passer derrière les fourneaux pendant six jours ! Et en plus, le batch cooking c’est antigaspi : on utilise un même ingrédient sur plusieurs recettes, ce qui évite d’acheter trop de produits. Et en cuisinant tout en une fois, fini les fruits et légumes flétris par le temps !
L’Essentiel de l’article
On choisit la simplicité : des produits frais, de saison et cultivés à proximité.
On utilise moins d’appareils électriques et d’emballages.
Que se passe-t-il lorsque les voyageurs deviennent majoritaires ? Et quels sont les leviers pour réduire les effets négatifs du tourisme de masse à notre échelle ? Décryptage avec la blogueuse @Hors du Temps et le Youtubeur @Alex Vizeo.
Le tourisme de masse, générateur de nuisances sociales et environnementales
Quand le voyage devient un bien de consommation
Voyager, c’est principalement découvrir une nouvelle culture, de nouveaux paysages. Avec le tourisme de masse, le voyageur peut devenir majoritaire sur le lieu de villégiature. La culture recherchée s’efface au profil d’une uniformisation des styles de vie. Le touriste doit se contenter de consommer, toujours plus vite, toujours plus, perdant le sentiment d’évasion qui est l’essence du voyage.
Une accélération de la pollution sur les lieux du surtourisme
L’environnement est fortement impacté par le tourisme de masse. Les exemples sont nombreux : autocar de tourisme et paquebots de croisière rejetant des particules fines, eaux usées non traitées, déchets non recyclés laissés dans la nature mais également pollution visuelle et sonore …
Les infrastructures (routes, gestion des déchets, eau) adaptées pour la population locale se retrouvent surpassées par l’afflux de touristes. Cette problématique est particulièrement criante pour les destinations qui subissent de fortes différences de fréquentation selon les saisons comme autour de la Méditerranée où la population double en juillet et août.
L’île de Santorin, dans les Cyclades, suffoque chaque été de la déferlante de touristes déversées par les paquebots de croisières (plus de 10 000 personnes par jour !).
Dans les zones du monde en développement et/ou enclavées, ce problème devient catastrophique lorsqu’il n’existe pas d’aménagements pour préserver l’environnement tels que le recyclages des déchets, le traitement des eaux usées, etc. Et ce même dans les lieux qui ne semblent pas attirer le tourisme de masse au premier abord. C’est le triste exemple des 11 tonnes de déchets laissés sur l’Everest en 20191.
Un sentiment d’abandon des populations locales
Le tourisme de masse génère une tension sur les logements. Cela se traduit principalement par une hausse des prix de l’immobilier. Devant la rentabilité des logements touristiques, certains propriétaires préfèrent transformer leurs locations longues durées en meublés de tourisme. Par exemple, la population d’un des quartiers les plus touristiques de Barcelone, le barrio Gotico, a perdu près de 40% de ses habitants entre 2006 et 20152. Les locaux se voient relégués en périphéries des quartiers historiques.
Triste cercle vicieux : les quartiers historiques, en perdant leurs habitants, perdent leur âme. Celle qui donnait justement leur attrait touristique…
Voyager en agissant contre le surtourisme, c’est possible
La régulation du nombre de visiteurs est l’une des réponses adoptées par certains sites touristiques abîmés par le tourisme de masse. La plage de Maya Bay en Thaïlande, rendue célèbre par le film « La Plage » a été interdite d’accès pour que les fonds marins se régénèrent. D’autres sites touristiques, comme le Machu Picchu, ont fait le choix de limiter le nombre de visiteurs par jour afin de préserver les lieux2.
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C’est le nombre limite d’alpinistes autorisés chaque jour à faire l’ascension du Mont Blanc depuis l’été 2020.
Voyager aura toujours un impact sur la destination. Néanmoins, des actions peuvent être engagées par tous les voyageurs pour continuer à découvrir le monde tout en préservant les hauts lieux touristiques mondiaux !
Voyager hors saison
Le voyage hors saison est une option idéale pour découvrir des lieux prisés par le tourisme de masse. En plus de découvrir les lieux dans un cadre plus serein, le tourisme hors-saison permet aux zones touristiques de vivre tout au long de l’année, sans pic de charge. Cela a un effet bénéfiques sur les ressources naturelles, comme l’eau et également sur la gestion des eaux usées ou les déchets ! Mais également pour la population locale, dont l’économie n’est pas au ralenti 10 mois sur 12.
En Thaïlande, par exemple, le mois de Novembre séduit par ses températures agréables et son calme. Un vrai régal par rapport à la période des fêtes de fin d’années où le tourisme mondial est au plus haut ! Quant à Venise, oublions l’été et ses hordes de touristes, ainsi que les fêtes et différents festivals. Il n’y a rien de mieux que de se perdre hors saison dans le labyrinthe des canaux pour apprécier la Sérénissime.
N’oublions pas : toutes les saisons sont magnifiques !
Consommer local, éthique et bio
Pour s’évader, rien de mieux qu’un voyage culinaire ! En voyage, on peut prendre le temps de goûter à la gastronomie locale. Non seulement, c’est plus écologique car la nourriture n’est pas importée du bout du monde, mais c’est une façon de préserver la culture locale. Les chaînes de restauration rapide internationales ont tendance à uniformiser les lieux touristiques, en plus de générer de nombreux déchets non recyclables.
Astuce en plus
Grâce aux guides de voyage et à Internet, trouver un restaurant local et savoureux est très simple. Il s’agit de s’éloigner de quelques centaines de mètre des sites sur-touristiques, pour découvrir un bon restaurant local. Une soupape de décompression appréciée face au tourisme de masse !
Par extension, on peut appliquer ce même principe aux souvenirs de voyage en privilégiant l’artisanat local aux souvenirs made in China. Sauf si on est en Chine, cela va de soi !
Surveiller sa consommation d’eau
Conseil valable en particulier dans les pays en « stress hydrique » et dans les pays en développement. En vacances, il est nécessaire de conserver ses bonnes habitudes en termes de consommation d’eau. Les douches rapides sont à privilégier aux grands bains, et couper l’eau pendant qu’on se brosse les dents est nécessaire. L’usage de cosmétiques biologiques est un bon moyen de réduire la pollution des eaux, en particulier dans les zones où les eaux usées sont rejetées dans le milieu naturel (rivières, océans) sans traitement3. Lors des baignades en mer, lac ou rivière, une lotion solaire respectueuse des fonds marins est une excellente option pour préserver l’environnement !
En ce sens, le gouvernement philippin avait pris des mesures radicales pour préserver l’île de Bocabay en fermant l’île aux touristes pour une durée de six mois et en détruisant certains hôtels proches de la côte dont les eaux usées étaient directement déversées dans la mer4.
Respecter le lieu visité
Respecter le lieu visité semble être une évidence. Pourtant, il n’est pas rare d’observer dans des zones touristiques, des voyageurs s’égarant du droit chemin …
En voyage et en vacances, on continue de respecter son environnement. Dans les parcs naturels, on marche sur les sentiers balisés, on ne cueille pas de fleurs et on ne nourrit pas les animaux sauvages.
Pour réduire ses déchets, très importants en zone touristique, l’utilisation de cosmétiques solides (savons, shampoings, dentifrice) est une excellente idée. Sans oublier le nécessaire de pique-nique zéro-déchet : couverts réutilisables et gourde.
Pour ne pas contribuer à la crise du logement dans les zones tendues, il est indispensable de penser à son hébergement, et ses conséquences. Plusieurs façons de se loger de façon éthiques sont possibles, suivant les budgets, les lieux et le type de voyages. Les petits hôtels indépendants et historiques créent de l’emploi, tout en reversant une taxe de séjour à la collectivité, valorisant ainsi le lieu visité. Les logements chez et avec l’habitant (guesthouse/chambres d’hôtes, couchsurfing) sont un excellent moyen de s’immerger dans la culture, en partageant avec son hôte, qui est souvent ravi de nous communiquer ses meilleures adresses et anecdotes !