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  • Qu’est-ce que la crypto-monnaie ?

    Qu’est-ce que la crypto-monnaie ?

    Le marché de la crypto-monnaie est en forte croissance ces dernières années, mais il représente autant d’opportunités d’investissements que de risques. Il convient donc d’être vigilant. Voici ce qu’il faut savoir avant d’investir dans les monnaies numériques.


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    Qu’est-ce que la crypto-monnaie ?

    « La crypto-monnaie est une monnaie virtuelle numérique, non émise par une entité gouvernementale ou financière (État ou banque). Il s’agit d’un système nommé pair-à-pair, qui n’utilise ni monnaies, ni billets de banque », explique Benjamin Sultan, trader professionnel. « Cette monnaie numérique repose sur un réseau de chaînes de blocs (ou blockchain). Il s’agit d’une base de données décentralisée et sécurisée, qui ne peut être ni falsifiée, ni modifiable ». Ainsi, la crypto-monnaie est accessible aux actionnaires (personnes ou entreprises) à tout moment et de n’importe où. « Vous êtes votre propre banque, personne ne peut vous empêcher de l’utiliser. Et personne ne contrôle les échanges entre utilisateurs », poursuit le spécialiste.

    Chiffre-clé

    En 2022, le marché total des crypto-monnaies est évalué à un peu plus de 1 500 milliards(1) dollars.


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    Quels sont les différents types de crypto-monnaies ?

    « Il existe plusieurs sortes de crypto-monnaie, explique Benjamin Sultan. Chaque crypto-monnaie, qui est une devise, a sa propre spécificité au même titre que l’euro, le dollar, le yen par exemple… Le bitcoin est aujourd’hui la reine de la crypto-monnaie, créé par le Japonais Satoshi Nakamoto en 2009. Il s’agit du réseau le plus grand et le plus sécurisé. Le créateur a décidé qu’il y aura un nombre limité de bitcoins en circulation : soit 21 millions maximum. 19 millions sont émis aujourd’hui ». Parmi les crypto-monnaies aussi leader sur le marché : l’ethereum (ETH, Ether ou Ethereum) qui arrive en seconde place, et le ripple (XRP).

    Chiffre-clé

    8 %(2) des Français possèdent des crypto-monnaies, et 30 % envisagent d’en acheter.


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    Comment obtient-on de la crypto-monnaie ?

    Pour obtenir de la crypto-monnaie, « il suffit de créer un compte sur une plateforme web dédiée et sécurisée, de s’identifier, et de déposer des euros (pas de montant minimum) pour acheter des crypto-monnaies », indique Benjamin Sultan, qui utilise la plateforme d’échange Binance. En 2022, si vous souhaitez acheter l’une des principales crypto-monnaies, vous devrez dépenser environ 29 615,56 dollars pour un bitcoin, 1 764,57 dollars pour un Ethereum, 1 dollar pour un Tether ou un USD Coin et 280,52 dollars pour un Binance coin (BNB). À noter que le prix de chaque crypto-monnaie peut monter et descendre en fonction de l’offre et de la demande. Par exemple, la variation journalière moyenne du bitcoin est de +0,3 %(3).


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    Comment utilise-t-on la crypto-monnaie ?

    Les crypto-monnaies n’ont aucun lien avec l’économie réelle ni les monnaies d’État (euro, dollar, livre…). Elles ne subissent pas les taux de change ni les taux d’intérêt imposés par les banques par exemple.

    Depuis 2009, la crypto-monnaie relève essentiellement du domaine spéculatif. C’est-à-dire qu’on achète de la monnaie virtuelle dans le but d’en tirer profit lorsque son prix augmentera. C’est une source d’investissement. « Pour 95 % des utilisateurs, il s’agit de la revendre plus cher, plus tard pour faire de la plus-value, souligne Benjamin Sultan. Dans les pays occidentaux, la crypto-monnaie n’a pas vocation à être utilisée. Quelques bars à Paris l’acceptent, et prochainement un grand centre commercial. Ça se diffuse progressivement. Par contre, au Salvador (Amérique centrale), on peut utiliser le bitcoin comme monnaie légale. Aux États-Unis, des biens immobiliers sont achetés en crypto-monnaie », explique-t-il.


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    Quels sont les risques ?

    Le marché des crypto-monnaies est beaucoup plus volatil que la finance traditionnelle. Il y a donc un risque de perdre votre capital. Pour preuve, depuis 2021, toutes les monnaies virtuelles ont fortement chuté. Ainsi, le bitcoin est passé de 69.000 dollars(4) fin 2021 à 29.000 dollars en juin 2022, soit une baisse de 58 %. Ce crypto-krach a fait chuter le capital de nombreux investisseurs. Soyez donc prudent si vous souhaitez vous lancer dans vos premiers investissements.

    « Ce marché peut aussi entraîner un risque d’addiction, car il pousse à miser de l’argent. On peut obtenir de gros gains, mais essuyer aussi de grosses pertes. D’où l’importance de bien se faire accompagner par des professionnels. Ils sont les mieux placés pour vous conseiller dans vos investissements », explique le spécialiste.

    VOUS VOULEZ ÉPARGNER L’ESPRIT TRANQUILLE ?

    La crypto-monnaie peut présenter des risques. Si vous préférez une épargne plus rassurante, optez pour le fonds euros du contrat d’’assurance-vie de la Macif*.

     

    *La Macif agit en qualité d’Intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement pour le compte exclusif de Socram Banque. N° Orias 13005670 (www.orias.fr).

    L’Essentiel de l’article

    • Le bitcoin est aujourd’hui la reine de la crypto-monnaie.
    • La crypto-monnaie relève essentiellement du domaine spéculatif.
    • Le marché des crypto-monnaies a une forte volatilité, il y a donc un risque de perdre son capital.

    (1) CoinGecko, Cours des crypto-monnaies par capitalisation boursière

    (2) ADAN-KPGMG, La crypto en France, 2022

    (3) Cointribune, Bitcoin (BTC) : ce que révèlent les statistiques des variations, 2021

    (4) CoinGecko, Bitcoin (BTC)

  • Camping en famille : ce que vous devez savoir pour réussir vos vacances !

    Camping en famille : ce que vous devez savoir pour réussir vos vacances !


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    À chacun son type de couchage !

    Niveau hébergement, avec le camping, vous avez l’embarras du choix ! Il y en a pour toutes les bourses et tous les goûts. Camping sauvage, à la belle étoile, location d’un emplacement pour poser votre tente, votre camping-car ou votre caravane… Envie de plus de confort ? Optez pour un bungalow, mobil-home ou chalet. Et si vous avez soif d’insolite, préférez la yourte, le tipi, la roulotte ou bien encore la cabane dans les arbres ou sur pilotis ! Les campings aménagés proposent divers niveaux de services et d’animations (piscine, supérette, restaurant, club enfants, spectacles, activités sportives…). Choisissez votre lieu de vacances en fonction de votre budget, de vos besoins et de l’âge de vos enfants, car les contraintes ne seront pas les mêmes avec un bébé de 6 mois qu’avec un enfant de 5 ans par exemple.

    Chiffre-clé

    8 Français sur 10(2) confient avoir une bonne image du camping.


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    Bien équipés

    Si vous optez pour un hébergement confortable (mobil-home, chalet…), vous y trouverez déjà quelques équipements bien utiles. Si vous campez en tente ou en caravane, par exemple, vous aurez besoin d’amener plus de choses en évitant le superflu faute de place. Dressez bien la liste de ce que vous désirez emporter : sac de couchage, tapis de sol, lampe torche, vaisselle, réchaud à gaz, glacière, trousse de premiers soins, etc. Vous avez un bébé ? Pensez également au chauffe-biberon, poussette et porte-bébé. Et pour qu’il dorme confortablement, prévoyez un lit de voyage compact à mettre dans vos bagages. Lit traveller, tente ou parapluie, il en existe plusieurs modèles selon vos besoins !

    Côté vêtements, équipez-vous correctement. Même en été, il peut pleuvoir et faire froid : pensez aux vêtements chauds et imperméables, d’autant plus pour vos enfants. Et pour vous protéger des moustiques et autres insectes, n’oubliez pas l’indispensable moustiquaire et les répulsifs à base de citronnelle. Sous forme de spray, crème, bougie ou même en bracelet, ils vous permettront de profiter pleinement des plaisirs d’été !

    VOUS PARTEZ AU CAMPING EN FAMILLE ?

    Avec le contrat Assurance Responsabilité civile, la Macif vous couvre en cas de dommages.


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    Gare à la réglementation

    Amoureux de la nature, vous préférez camper « hors piste », là où le vent vous porte ? C’est possible, à condition de respecter la réglementation. En effet, vous ne pouvez pas camper n’importe où pour autant (rivages de la mer, sites classés, abords de monuments historiques, etc.)(1). Renseignez-vous au préalable auprès de la municipalité ou de la préfecture pour éviter une mauvaise surprise.

    Bon à savoir

    La France est le premier parc de campings en Europe et le deuxième au monde après les États-Unis(3).


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    Connaître son environnement

    En campant en dehors d’un établissement prévu à cet effet, vous pouvez aussi vous exposer à des mauvaises rencontres avec des plantes ou des animaux sauvages plus ou moins dangereux (ortie, vipère, frelon asiatique…). Mieux vaut bien vous informer aussi sur la faune et la flore locale, notamment pour éviter les risques d’intoxication.

    VOUS PARTEZ EN VACANCES ?

    Avec le contrat Assurance Habitation, option matériel de loisirs, la Macif couvre vos biens (appareil photo, vélo, surf…) en cas de dommages.

    L’Essentiel de l’article

    • Choisissez un mode d’hébergement qui correspond aux besoins de votre famille et à l’âge de vos enfants.
    • Équipez-vous bien et pensez aux vêtements chauds.
    • En camping sauvage, renseignez-vous sur la réglementation, ainsi que sur la faune et la flore.

    (1) Code de l’urbanisme, article R111-33

    (2) Sondage Ifop en partenariat avec la FNHPA, « Les Français et le camping », mai 2020

    (3) Chiffres clés de la Fédération des campeurs, caravaniers et camping-caristes

  • Quand les jeunes réinventent la masculinité

    Quand les jeunes réinventent la masculinité

    Avec ses 3 millions d’entrées en France et ses 710 millions de dollars de recettes mondiales, « Mourir peut attendre », le dernier James Bond sorti en 2021, consolide sa place de référence de la pop culture. Et aussi celle d’une masculinité puissante, portée par un Daniel Craig intouchable, fort et viril. Pourtant, ces imaginaires sont aussi en train d’évoluer car une nouvelle génération d’hommes entend bien proposer un nouveau récit pour les hommes.

    Avec ses 490.000 abonnés sur YouTube, Ben Névert montre que la jeunesse est capable de réinventer la masculinité. Dans ses tables rondes « Entre mecs », le format phare de sa chaîne, il donne la parole à des invités masculins. Ils parlent ouvertement de leurs ruptures amoureuses ou de leur style vestimentaire et remettent en question des stéréotypes comme « les hommes ne pleurent pas » en expliquant leur cheminement. Un discours qui se répercute d’ailleurs sur Instagram et TikTok, où de jeunes créateurs de contenus comme @Tubandes encouragent les hommes à exprimer leurs émotions, libérer leur rapport à leur corps ou encore oser s’habiller comme ils le souhaitent.

    Lire aussi : Le body shaming chez les ados et ses impacts sur leur santé mentale

     

    Vers une néo-masculinité positive, épanouie et enracinée dans Metoo ?

    Cette évolution des mœurs chez les jeunes hommes puise ses racines dans les avancées féministes de ces dernières années, particulièrement représentées pour cette génération par le mouvement #MeToo. Sur Instagram, de nombreux comptes militants ont vulgarisé massivement les discours féministes dès 2018 et ont structuré des communautés sur ces questions, en y incluant les hommes. Biberonnés à #MeToo, les garçons de la GenZ se sont sentis représentés dans les causes féministes. Et ils ont surtout compris que le féminisme n’était en aucun cas une guerre contre la gente masculine.

    C’est ce qu’a montré le journaliste Jérémy Patinier dans son Petit Guide du féminisme pour les hommes. Publié en 2018, l’ouvrage montre comment les hommes peuvent bénéficier du féminisme. « Quand, dans une famille, un père accomplit spontanément 50 % des tâches domestiques et organise les week-ends à la campagne ou les allers-retours au foot, sa femme est plus détendue et le couple va mieux. De plus, ce père impliqué améliore le lien avec ses enfants. Il peut les éduquer sans ces stéréotypes qui dévalorisent le féminin. Cela fait des individus plus structurés et plus forts, contrairement à ce que l’on croit, car on ne leur impose pas des modèles inatteignables », a-t-il commenté pour le journal Le Temps. Jérémy Patinier parle « d’individus plus structurés et plus forts » car ils ont appris, bien plus tôt que leurs pères, ce qu’étaient la charge mentale et les injonctions virilistes. Ils ont eu l’espace pour développer une identité plus apaisée, parfois jusqu’à interroger les modèles prônés par leurs propres parents.

    Lire aussi : Une jeunesse décomplexée sur sa santé mentale

     

    Une rupture héritière d’une histoire

    Ce renouveau des masculinités est d’ailleurs étudié sur les bancs de l’université, relève le maître de conférence en sociologie Arthur Vuattoux : « De nombreuses thèses ont été soutenues ces dernières années comme celle de Josselin Tricou sur l’Église et les masculinités, celle de Florian Vörös sur le rapport des hommes au porno ou celle de Mélanie Gourarier sur la drague et masculinité ».

    Dans tous les domaines, les hommes sont en train de questionner leur rapport au monde qui les entoure. Mais cette libération de la parole est-elle vraiment nouvelle ?

    Pour mieux comprendre les ressorts de ce phénomène, retournons au milieu des années 1980. C’est à ce moment que les premiers travaux universitaires sur la masculinité voient le jour, grâce à l’anthropologue Raewyn Connell. Dans son ouvrage Masculinities paru en 1995, elle définit la « masculinité hégémonique » comme « la configuration des pratiques de genre visant à assurer la perpétuation du patriarcat et la domination des hommes sur les femmes ». D’autres universitaires comme Robert Brannon préféreront parler des clichés de l’homme « maîtrisant ses émotions, subvenant aux besoins de sa famille et pratiquant des activités violentes et audacieuses ». Des définitions différentes, mais qui amorcent déjà (et pour la première fois) une définition scientifique de la place du genre masculin dans la société. En dehors des laboratoires de recherche, des changements s’opèrent aussi dans la société et les familles.

    Dès les années 1970, le mouvement féministe permet déjà aux hommes de questionner leurs désirs et leur place dans le foyer, à l’image des icônes de l’époque comme David Bowie et Freddy Mercury qui jouent avec les frontières du genre dans leur esthétique. Les hommes cassent de plus en plus les codes de la masculinité en s’appropriant le make up et la mode, jusqu’alors « autorisés » uniquement aux femmes.

     

    Quand les jeunes réinventent la masculinité

     

    Bien que les hommes questionnent leur masculinité depuis des décennies, le phénomène a pris une dimension nouvelle grâce aux réseaux sociaux. En ligne, on s’approprie de nouveaux termes comme celui de « masculinité toxique », d’abord popularisé par la blogueuse américaine Amanda Marcotte, qui la définit comme « un modèle spécifique de la virilité, orienté vers la domination et le contrôle ». Elle poursuit : « c’est une virilité qui perçoit les femmes et personnes LGBT comme inférieures, conçoit le sexe comme un acte non pas d’affection mais de domination, et valorise la violence comme seule façon de s’imposer dans le monde ». Bien que cette expression ne soit pas employée en sciences sociales, Arthur Vuattoux admet que « ce qui se dit sur les réseaux sociaux corrobore une grande partie des recherches ».

    Le rôle des réseaux sociaux

    C’est dans ce contexte de libération de la parole que Dina a créé le compte “Les garçons parlent”. Sur son compte Instagram, il invite les hommes à déconstruire tous les stéréotypes de l’homme viril, et les appelle à se confier sur leurs problèmes. Le créateur de contenus était d’ailleurs le premier concerné : « En master 1, j’ai fait une dépression en Erasmus. J’aurais pu en parler mais c’était délicat car je ne savais pas vraiment ce que je ressentais et je n’arrivais pas à l’exprimer, comme beaucoup d’hommes ». À son retour en France, en 2018, il ouvre petit à petit son compte aux témoignages : « J’ai d’abord publié quelques stories et les hommes sont venus spontanément pour la même chose. » Parmi les sujets les plus abordés, il y a les agressions sexuelles et la santé mentale. On y trouve par exemple celui d’un jeune de 17 ans qui complexe sur la taille de son sexe, ou des récits plus graves comme celui d’Ismaïl, victime d’un viol. Le compte met aussi en avant des problématiques du quotidien comme la galanterie ou le témoignage d’un lycéen pratiquant la Zumba. Ces prises de parole sont ensuite publiées anonymement : « Ils me disent que c’est une libération, c’est un peu comme un carnet intime public », explique Dina.

    Cette libération de la parole est aussi ressentie dans la vraie vie. Depuis la création de son spectacle « Sensiblement viril », l’humoriste Alex Ramirès sensibilise son public aux problématiques liées à la masculinité. Selon lui, son spectacle, dont la dernière aura lieu à l’automne, a beaucoup évolué depuis son lancement en 2017. « Ce que je pouvais considérer comme un thème précurseur en 2017, voire un peu dérangeant, est devenu quelque chose de plus accepté », commente-t-il. Et d’ajouter : « J’ai un regard très admiratif sur les nouvelles générations, je suis hyper fier d’elles alors que je ne les connais pas. Les réseaux sociaux, malgré tous leurs travers, nous permettent de nous sentir moins seuls. Je crois beaucoup en la représentation et quand je vois des jeunes de 15 ans casser les codes du genre ou de la masculinité, je trouve que c’est très important ».

     

    Lire aussi : Quelles sont les références culturelles de la génération Z* ?

     

    Cette rupture générationnelle n’est d’ailleurs pas l’apanage des jeunes hommes bourgeois, rappelle Arthur Vuattoux. « Dans les classes supérieures on a l’impression que les masculinités évoluent beaucoup plus, mais en réalité les changements sont tout aussi profonds dans les milieux ruraux ou les classes populaires. Simplement ces populations prennent moins la parole dans l’espace public. Les classes supérieures n’ont pas le monopole du progressisme », explique-t-il.

    Un travail encore en cours

    En revanche, le sociologue nous invite à nuancer les discours répandus sur Internet : « Quand on parle du web il faut faire attention à regarder dans quels espaces sociaux on voit apparaître ces prises de parole. On a l’impression qu’un compte Instagram, c’est représentatif de ce qui se dit dans la jeunesse alors que les espaces numériques sont très clivés ». En dehors de la (toute petite) bulle d’Internet, les hommes évoluent donc à leur rythme. Derrière la face visible d’une GenZ ultra connectée se cachent de nombreuses nuances, qu’il s’agit d’écouter.

    Alors comment ces nouvelles masculinités vont-elles s’agencer dans les 5 ou 10 prochaines années ? Il est encore difficile de se projeter, mais les masculinités de demain s’inventent sûrement aujourd’hui, à l’ombre des luttes féministes, dans l’angle mort d’un virilisme aux abois, recroquevillé dans sa superbe d’antan. Comment garantir aux jeunes hommes en quête d’identité de ne pas se faire écraser par des mouvements antagonistes comme la communauté MGTOW, abréviation de Men Going Their Own Way, qui se revendique de la lutte contre l’effacement des hommes de la société et plus précisément de leur virilité ?

    La réponse se trouve peut-être dans l’écoute et l’accompagnement de ces néo-masculinités, pour qu’elles aient une chance d’avoir un impact proche de celui de #MeToo. Alors que ce mouvement n’a même pas encore fêté ses dix ans d’existence, il est naturel que les hommes prennent le temps de casser les codes de leurs identités. Et les générations futures iront peut-être plus loin, grâce à la force de frappe d’Internet ?

  • La Drogue : Dans tes rêves vs la réalité !

    « T’inquiètes, je maîtrise, j’ai pas bu tant que ça ! », « Oh j’ai l’habitude, j’ai une haute tolérance ! » ou encore « On en a pour même pas 10 minutes de route, ça va le faire ! » Combien de fois avez-vous entendu, ou prononcé, ces phrases ? Sans doute trop ! Plus de 4 jeunes sur 5 ont déjà adopté un comportement à risque(1) dans leurs déplacements en raison de leur consommation. Pourtant, que ce soit avant un trajet en voiture, en moto, en trottinette, à vélo ou même à pied, consommer de la drogue comporte toujours des dangers.

    Lire aussi : Test : connaissez-vous les dangers des drogues ?

     

    2 jeunes sur 5

    déclarent être déjà rentrés, en tant que passager, avec un conducteur sous l’emprise de drogues ou d’alcool.(1)

    Alors pourquoi les jeunes âgés de 16 à 30 ans prennent-ils de tels risques ? Probablement parce qu’ils minimisent les dangers, pensant que cela n’arrive qu’aux autres. Malheureusement, chaque année en France, près de 30% des accidents mortels sont dus à une prise excessive d’alcool – pourtant interdite au volant. Et il n’y a pas que sur la route que l’usage de substances – légales (alcool, à partir de 18 ans) ou illégales (cannabis, cocaïne, LSD, ecstasy, héroïne, entre autres) – peuvent poser problème : en cours, au travail, dans la rue… Ne sous-estimez pas les effets sur la santé ni les dangers pour les autres !

    Lire aussi : Prendre conscience des impacts de la drogue avec Ludovik

     

    Que dit la loi ?

    Les consommateurs de drogues, dont les usagers de cannabis, peuvent recevoir une amende de 200 €.(2)

    1 Baromètre « Les addictions et leurs conséquences chez les jeunes » – Ipsos-Macif 2022

    2Service Public 2021

  • Table à langer : les conseils pour changer bébé en sécurité

    Table à langer : les conseils pour changer bébé en sécurité

    Vous êtes futur ou jeune parent ? Rapidement, vous allez vous adonner à une nouvelle activité qui n’aura plus aucun secret pour vous : le change de bébé ! Mais pour déployer tous vos talents, assurez-vous d’avoir espace adapté et sécurisé et d’adopter d’emblée les bons réflexes !


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    Un meuble adapté, vous choisirez !

    Pour changer bébé, certains optent pour le lit, d’autres pour une simple table… Même si bébé prend peu de place, choisissez un meuble adapté pour changer sa couche. Stable et robuste, celui-ci doit être à bonne hauteur (ce serait dommage de vous casser le dos !), être suffisamment profond pour que bébé y tienne à la verticale, avec des bords relevés pour prévenir les chutes et un espace suffisamment large pour avoir tout le nécessaire à proximité. Pensez aussi à lire attentivement le mode d’emploi pour l’utiliser en toute sécurité.

    Chiffre-clé

    55 % des enfants âgés de 0 à 14 ans pris en charge aux urgences pour un accident de la vie courante le sont suite à une chute(1).


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    Mollo sur la déco

    Vous craquez pour les cadres, tableaux et autres objets déco pour embellir la chambre de votre bébé ? Laissez parler votre créativité… mais un peu plus loin ! Mieux vaut éviter de suspendre tout objet au-dessus de la table à langer. Un cadre ou un mobile mal fixé, c’est la bosse assurée. Faites attention également à ne pas suspendre à la table à langer guirlandes et autres décorations qui pourraient la faire basculer.


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    Équipé comme jamais

    Pour changer bébé, et ne pas avoir à faire dix allers-retours inutiles, préparez tout ce dont vous aurez besoin : liniment, couche, crème cicatrisante, coupe-ongles… Et gardez tout ce nécessaire de soin et d’hygiène à portée de main, dans des contenants fermés idéalement, mais sans que votre bébé ne puisse les atteindre ! C’est le savant dosage à trouver pour que votre enfant soit en sécurité.

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    *voir conditions du contrat


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    On reste en contact

    Très rapidement, bébé gagne en mobilité. Et quelques secondes suffisent pour qu’il se retourne et ne chute de sa table à langer. Pour le protéger d’un accident domestique, gardez toujours une main et un œil sur votre enfant, son ventre, ses pieds… Et si vous devez vraiment vous déplacer, même un bref instant, ne vous posez pas de question : prenez bébé avec vous !

    Bon à savoir

    Votre enfant est tombé de sa table à langer ? Même s’il paraît en bonne santé, il est préférable de consulter un médecin !

    L’Essentiel de l’article

    • Choisissez un meuble à langer adapté à cette fonction.
    • Évitez d’accrocher un objet au-dessus ou de laisser les produits et matériels à côté de bébé.
    • Sur la table à langer, gardez une main sur bébé ou emmenez-le avec vous si besoin.

    (1) Santé publique France, « Les accidents de la vie courante chez les enfants de moins de 15 ans en France métropolitaine », juillet 2021

  • Comment garantir la sécurité et le bon entretien de sa voiture électrique ?

    Comment garantir la sécurité et le bon entretien de sa voiture électrique ?


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    Préserver la batterie de sa voiture électrique

    Pour recharger la batterie de votre véhicule électrique, branchez-la sur une borne de recharge publique ou directement sur une prise standard à votre domicile. Pour la deuxième solution, il est recommandé de faire vérifier votre installation électrique par un professionnel afin d’éviter tout risque de surchauffe de votre batterie. Il est conseillé de ne pas charger totalement sa batterie pour laisser de la marge à la régénération liée au freinage.

    Par ailleurs, comme la charge d’une voiture électrique entraîne la circulation de courants importants, il faut vérifier que le câble de chargement, le connecteur et le chargeur embarqué du véhicule ne vous semblent pas endommagés afin d’éviter les risques d’électrocution à la maison. Au moindre doute, consultez un professionnel. Veillez également à stationner votre voiture à l’abri du froid et de la chaleur pour préserver sa batterie.

    Chiffre-clé

    29 854 (1). C’est le nombre de points de recharge installés dans des espaces publics (rues, parkings, aires d’autoroute…) en France.


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    Bien entretenir sa voiture électrique

    C’est du bon sens, mais il est toujours utile de le rappeler : l’eau et l’électricité ne font pas bon ménage ! Alors, ne lavez jamais votre voiture pendant que sa batterie est en charge. De manière générale, il vaut mieux ne pas utiliser de jet haute pression sous le châssis, près du moteur et des organes électriques pour ne pas causer de court-circuit, et autres dégâts sur votre véhicule électrique.

    Pour maintenir sa performance dans le temps, une révision régulière de votre voiture électrique est indispensable. Confiez les opérations de maintenance à un professionnel qualifié, agréé et détenant un certificat spécifique, car celles-ci se font sous une forte tension (de 400 à 700 volts), avec des risques d’électrocution importants.


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    Adapter sa conduite à sa voiture électrique

    Le bon entretien de votre véhicule électrique passe aussi par votre conduite. Que ce soit en ville ou sur l’autoroute, évitez les accélérations agressives ou encore les freinages trop brusques afin de ménager l’autonomie de votre batterie. La règle est donc d’adopter une conduite souple et modérée. Pensez également à utiliser le freinage régénératif de votre véhicule électrique. Cette technologie permet d’optimiser l’autonomie du véhicule via la recharge des batteries. En plus, vous préservez vos plaquettes de frein. C’est tout bonus !

    Autre ajustement à faire si vous passez à la technologie électrique pour rouler vert : vérifier le bon fonctionnement du système d’avertisseur acoustique de véhicule (AVAS)… car les voitures électriques doivent faire du bruit quand elles roulent au pas ou qu’elles reculent ! Ce système permet aux piétons et autres usagers de la route de détecter la présence de votre véhicule et donc de prévenir les risques d’accidents. Si la voiture n’émet aucun bruit ou un son qui vous paraît anormal, rendez-vous chez un professionnel agréé pour vérifier le bon fonctionnement du système.

    À savoir

    Votre voiture hybride ou électrique est un ancien modèle ? Veillez à faire installer par un professionnel un dispositif AVAS, c’est obligatoire à partir du 1er juillet 2021 (2) !

    Vous souhaitez acheter une voiture électrique ?

    Avec le crédit voiture électrique, la Macif vous accompagne dans votre projet d’achat d’une voiture électrique ou hybride.* Pour l’assurer, pensez à réaliser un devis en ligne gratuit et immédiat !

     

    * Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.

    L’Essentiel de l’article

    • Des précautions sont à prendre pendant la charge et lors du lavage du véhicule.
    • Les opérations de maintenance d’un véhicule électrique doivent être faites par un professionnel agréé et ayant suivi la formation adéquate.
    • Tous les véhicules électriques doivent être équipés d’un système d’avertisseur acoustique de véhicule (AVAS) à compter du 1er juillet 2021.

    (1) Avere-France.org, Suivez la progression du marché du véhicule électrique, 2020
    (2) Avere-France.org, L’Europe souhaite que les véhicules électriques soient moins silencieux, 2019
  • Étudiant : des astuces pour bien gérer son budget transport

    Étudiant : des astuces pour bien gérer son budget transport

    Gérer sa vie étudiante sans se retrouver dans le rouge en fin de mois peut être une sacrée gymnastique. Mais des bons plans existent pour réduire vos coûts de transport.


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    Optez pour les transports doux

    Pour réduire les frais liés à vos déplacements, préférez les transports doux à la voiture. Vélo, skate, trottinette et scooter électrique… l’offre se développe. Certaines collectivités offrent même un coup de pouce financier pour faire réparer son vélo. Tandis que certaines universités nouent des partenariats avec des associations qui apprennent aux étudiants à effectuer eux-mêmes leurs réparations sur leur bicyclette ! Renseignez-vous sur votre campus !


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    Privilégiez le covoiturage

    Trouver ou proposer un covoiturage pour vos trajets quotidiens pour vous rendre à la fac ou rendre visite à vos proches le week-end, est une autre solution pour maîtriser votre budget transport en plus de limiter votre empreinte carbone ! Le court-voiturage domicile-travail ou université se démocratise. À Paris, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Lille, Nantes, Rennes et Grenoble, les détenteurs d’un pass de transports en commun peuvent covoiturer gratuitement sur les plateformes partenaires de la ville. Bon à savoir !


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    Sollicitez des aides à la mobilité

    Selon votre région, vous pouvez bénéficier de différentes aides pour réduire vos frais de déplacement. Renseignez-vous auprès du service de transport en commun de vos collectivités territoriales (mairie, conseil départemental, conseil régional). Et selon votre statut et votre âge, la SNCF propose des cartes de réduction ou des tarifs préférentiels. Un bon plan pour voyager à moindre coût !

    Bon à savoir

    Si vous êtes stagiaire ou alternant dans une entreprise, votre employeur doit vous rembourser la moitié de votre abonnement(1) ou de vos titres de transport pour le trajet entre votre domicile et votre travail. Renseignez-vous !


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    Favorisez la marche

    Il n’y a pas de petites économies ! Évitez de prendre la voiture pour les petits trajets. Rejoignez votre salle de sport à pied, par exemple, si elle n’est pas trop loin. De quoi bien vous échauffer avant votre séance. Aller au supermarché à pied oblige aussi à n’acheter que l’essentiel, et donc à réduire les dépenses. Astucieux !

    Chiffre-clé

    Pour les adultes, il est recommandé de pratiquer 30 minutes(2) d’activité physique, comme faire du vélo, courir, marcher à bonne allure, au moins 5 fois par semaine.

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    *Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager. Organisme prêteur : Socram Banque. La Macif agit en qualité d’Intermédiaire en opérations de banque et services de paiement pour le compte exclusif de Socram Banque. N° Orias 13005670 (www.orias.fr).

    L’Essentiel de l’article

    • Des aides au transport sont octroyées par les collectivités.
    • Le co-voiturage permet de limiter les frais.
    • Vélo, trottinette, skate… permet de se dépenser physiquement tout en réduisant son budget transport.

    (1) Ministère de l’Intérieur, Transports : quelles réductions pour les jeunes, étudiants et apprentis ?, 2021

    (2) ANSES, Manque d’activité physique et excès de sédentarité : une priorité de santé publique, 2022

  • Maison des femmes : pour une prise en charge des victimes de violence

    Maison des femmes : pour une prise en charge des victimes de violence

    Derrière le service de maternité de l’hôpital Bichat – Claude-Bernard, se trouve un petit bâtiment en pierre dédié à l’accompagnement des femmes victimes de violence. Rattaché au département universitaire de gynécologie périnatale, cet espace a ouvert officiellement le 22 novembre 2021 dans le 18e arrondissement de Paris, parallèlement à celles des hôpitaux de la Pitié-Salpêtrière et de l’Hôtel-Dieu. « Depuis un an, nous avons accueilli 266 patientes que l’on a reçues au minimum une fois », partage Amélie Glading, sage-femme de formation et coordinatrice du lieu.

    Plusieurs professionnelles travaillent ensemble dans ces mêmes locaux : une sage-femme, une infirmière et une psychologque y sont à temps plein, une travailleuse sociale, une aide-soignante et une psychiatre à mi-temps, et une juriste du Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (DIDFF) intervient une fois par semaine.

    L’objectif : créer une première accroche, évaluer les besoins des patientes au niveau médical, social, psychologique et juridique et faire le pont entre les différentes structures sociales et médicales : « Si une femme se présente aux urgences ou en consultation de maternité et déclare des violences conjugales, elle peut être adressée directement à nous », abonde Amélie Glading.

    Lire aussi : Violences intrafamiliales : quels signaux repérer pour venir en aide aux victimes ?

     

    Un suivi personnalisé

    Lorsqu’une femme arrive dans la structure, le maître-mot du personnel de la maison des femmes, c’est l’adaptation : « Nous fonctionnons différemment avec chaque personne car nous rencontrons tout type de situation, relève Amélie Glading. Nous voyons des femmes qui vivent sous le toit de leur agresseur, d’autres qui sont séparées depuis plusieurs années et qui subissent des violences lors des décisions de justice, ou bien encore des femmes qui prennent conscience de leurs traumatismes et veulent porter plainte. » La plupart des patientes consultent pour des violences conjugales et sont suivies sur une période qui peut varier de quatre mois à un an. Concernant le type de violence, le spectre est large, allant des violences économiques et administratives aux violences physiques, psychologiques ou encore sexuelles.

    « À chaque fois qu’il y a des violences physiques, il y a des violences psychologiques. »

    Amélie Glading, sage-femme de formation et coordinatrice de la maison des femmes

    « Les violences psychologiques sont difficiles à mettre en évidence, car ces femmes ont parfois du mal à se rendre compte des violences qu’elles subissent. » C’est aussi pour cette raison que le suivi est pris en charge par différentes professionnelles, avec toutefois un ordre de priorité : « c’est l’infirmière ou l’aide-soignante qui réalisent le premier entretien, explique Céline Conan aide-soignante récemment spécialisée sur l’accompagnement des femmes victimes de violence. Nous suivons, lors de ce premier échange, une trame où nous rassemblons les coordonnées et la situation de la patiente. C’est assez différent de notre rôle de base, et cela peut être frustrant de ne pas trouver de solutions tout de suite. »

    Lire aussi : Violences conjugales : comment repérer et aider les femmes victimes ?

     

    Quand l’urgence social prime

    Parfois, certaines situations demandent une prise en charge d’urgence. « Nous rencontrons des femmes qui n’ont pas accès à la sécurité sociale, aux aides de la caf et qui ont besoin d’être relogé rapidement… Elles sont totalement perdues lorsqu’elles arrivent », soutient Nadège Désert, éducatrice spécialisée de formation, employée par l’association Halte aide aux femmes battues et Libres terres des femmes, et par la maison des femmes pour laquelle elle réalise des permanences sociales deux à trois fois par semaine.

    Les besoins sociaux peuvent aller du remboursement de dettes, à la réinsertion professionnelle jusqu’à l’hébergement d’urgence. Nadège Désert joue alors un rôle de coordination entre les différents services sociaux : « Nous avons par exemple construit des liens très étroits avec le Samu Social. Dans les cas de demande d’hébergement d’urgence, nous trouvons une solution généralement le jour même ou le lendemain. » Certaines personnes bénéficient également d’un hébergement à long terme, mais les conditions sont souvent précaires. « Pour les aider à retrouver une situation stable, nous avons mis en place un partenariat avec la Caf de Paris afin de réduire les délais de traitement de leur dossier », souligne Nadège Désert.

    Lire aussi : Mères célibataires : quelles aides pour les mamans solos ?

     

    Pour le personnel, cet accompagnement social est crucial : « Si les questions des conditions matérielles ne sont pas réglées, nous ne pouvons pas travailler dans de bonnes conditions », rappelle la psychologue de l’établissement, Hélène Ferrary. L’accompagnement psychologique vient donc après la mise en place d’un environnement stable pour la victime. Le suivi peut être à la fois individuel et groupal. « Écouter le récit des autres peut créer des résonances avec son propre vécu, aider à se sentir moins seule… Et cela se ressent ensuite dans les entretiens individuels. »

    La maison des femmes a aussi développé d’autres démarches de soin autour de l’estime de soi, comme l’atelier « Réparer l’intime », déjà en place depuis plusieurs années à la maison des femmes de Saint-Denis, ou encore des séances de yoga, de sophrologie ou encore un atelier de karaté proposé par l’association Fight for dignity.

    Un environnement sécurisant

    Tout est pensé pour créer des conditions de suivi optimales. Depuis le 1er juillet 2021, la maison des femmes de l’hôpital Bichat organise une permanence avec des policiers de la brigade locale de protection des familles de la préfecture de Paris. « Nous nous sommes encore une fois inspirées de ce qui se faisait à Saint-Denis, qui est la première municipalité à avoir expérimenté ce type de dispositif », estime Amélie Glading. Les policiers reçoivent donc les femmes qui ont été victimes de violences conjugales directement dans les locaux de la maison des femmes, peu importe l’arrondissement ou le département concerné par leur plainte. « Nous prenons le temps d’accueillir les policiers dans de bonnes conditions pour qu’ils puissent se concentrer sur leur mission, et la qualité des plaintes qui en ressort est excellente », abonde Amélie Glading.

    « Sur les femmes qui ont fini par porter plainte, 90 % d’entre elles ne l’auraient pas fait sans ce dispositif. »

    Amélie Glading, sage-femme de formation et coordinatrice de la maison des femmes

    Cette collaboration est renforcée par le soutien de la juriste Anouck Laubé qui suit les victimes de violence tout au long de leur procédure : « C’est un travail qui s’effectue en amont avec la patiente. Il m’arrive également de faire un récapitulatif à mes collègues pour qu’elles puissent faciliter le dialogue avec les policiers lors du dépôt », résume-t-elle.

    Le bilan de l’année s’avère donc concluant, pour cette équipe qui se projette déjà dans de nombreux projets : « Nous aimerions développer de la recherche et de la formation et avoir davantage d’interactions avec les autres maisons des femmes », s’enthousiasme Amélie Glading qui prévoit de dédier un budget spécifique pour former les sages-femmes. « Notre projet, à long terme, c’est de former et de sensibiliser le personnel du plus grand nombre d’établissements de santé », conclut-elle.

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  • Le sport est-il encore un bastion sexiste ?

    Le sport est-il encore un bastion sexiste ?

    L’accès au sport pour les femmes est d’abord un combat mené depuis de nombreuses années. « Au XIXe siècle, les femmes jouaient au tennis, mais c’était plus un moyen de rencontre des jeunesses dans les milieux bourgeois qu’une véritable pratique sportive », affirme Catherine Louveau, sociologue du sport spécialisée sur les conditions d’accès des femmes aux pratiques sportives. Les femmes ont dû attendre 1950 pour obtenir une licence de la fédération sportive de cyclisme, 1970 pour le football et 1987 pour la boxe (1).

    Elles sont d’abord acceptées dans les sports jugés compatibles aux normes sociales féminines en vigueur : « Après le tennis, les disciplines ouvertes aux femmes sont la natation et les gymnastiques. Avec ces activités, elles peuvent “travailler leur féminité”, c’est-à-dire muscler leur corps. L’idée, c’est de fabriquer des belles femmes et des bonnes mères », ajoute Catherine Louveau. De même pour les compétitions sportives. Ce n’est qu’en 1928, après avoir essuyé plusieurs refus, que les femmes ont la possibilité de participer aux épreuves olympiques. « Pierre de Coubertin [l’initiateur des Jeux Olympiques modernes à partir de 1896, ndlr] était hermétique à la pratique du sport par les femmes. Pour lui, le sport visait à viriliser les hommes et à les préparer à l’affrontement. »

    En effet, dès que les activités sportives impliquent de la force, du combat et de l’affrontement physique, elles s’inscrivent, depuis l’antiquité, dans le registre du masculin. Pour Catherine Louveau, cela s’illustre toujours aujourd’hui : « J’entends encore des personnes dire que le rugby n’est pas fait pour les femmes. » De même lorsqu’il s’agit d’épreuves sportives d’endurance. En 1928, le 800 mètres d’athlétisme fait son apparition aux jeux olympiques : « À l’arrivée, les sportives sont – à juste titre – fatiguées. Certaines s’effondrent sur les pistes, grimaçantes après l’effort. C’était tellement choquant pour l’époque de voir des femmes dans ces circonstances qu’ils ont supprimé l’épreuve du 800 mètres, qui n’a été réautorisée qu’à partir des années 1960 », raconte la sociologue.

    Preuve qu’une femme, dès qu’elle s’éloigne des stéréotypes liés à son genre (ici, une femme « grimaçante » est jugée disgracieuse), est considérée comme subvervise.

    Des freins encore importants

    D’après Catherine Louveau, les femmes font l’objet d’un véritable « procès de virilisation » dès qu’elles sont jugées trop masculines. Ce n’est pas un hasard si l’haltérophilie, le taekwondo, le lancer de marteau, la lutte ou encore la boxe n’ont pu être pratiqués par les femmes qu’à partir des années 2000 lors des Jeux Olympiques. Aujourd’hui encore, malgré la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes – qui introduit l’obligation de représentation dite « proportionnelle » au nombre de femmes pratiquantes – les inégalités homme-femme dans le sport se jouent à tous les niveaux.

    Pour Nicole Abar, ancienne joueuse de l’équipe de France de Football, connue pour son engagement en faveur de l’égalité d’accès au sport pour les filles et les garçons : « Les représentations stéréotypées freinent l’accès aux pratiques sportives. »

    Lire aussi : Foot : les filles sur le terrain !

    « Les petites filles n’osent pas demander de participer à une activité qui, a priori, est connotée masculine et certains parents ne vont pas les encourager non plus. »

    Nicole Abar, ancienne joueuse de l’équipe de France de Football

    Les structures, elles aussi, ne sont pas toujours adaptées. « Malgré les programmes fédéraux, tous les clubs ne sont pas prêts à recevoir des filles, regrette Nicole Abar. Pour accueillir une nouvelle pratique, ou une nouvelle catégorie, que ce soit des femmes ou des personnes en situation de handicap, il faut trouver des créneaux, et il n’y a pratiquement pas d’accès aux équipements sportifs pour les femmes, car ils sont saturés par les hommes. » À cette répartition inégalitaire des infrastructures sportives (stades, vestiaires…), s’ajoutent les inégalités économiques.

    Si la fédération américaine de football a annoncé, le 18 mai 2022, avoir conclu un accord pour l’égalité des salaires entre les joueurs et les joueuses, les inégalités perdurent en France entre les joueurs et joueuses de football. Le footballeur Lionel Messi aurait touché plus de 100 millions d’euros en 2019 d’après le magazine France Football(2), alors que Wendie Renard et Amandine Henry, les deux joueuses françaises les mieux payées, toucheraient 30 000 euros par mois (soit 360 000 euros sur un an) selon le journal l’Équipe(3).

    De plus, les joueuses ont un statut amateur, contrairement aux hommes qui sont sous contrat professionnel : « Les footballeuses ont un contrat fédéral avec les clubs. Elles sont souvent à temps partiel et doivent dans ce cas compléter leur revenu avec une autre activité professionnelle », rappelle l’ancienne footballeuse. En travaillant à côté, les athlètes féminines sont moins disponibles psychiquement et physiquement pour leur compétition.

    Le football féminin ne serait-il pas encore assez rentable ? Pour Nicole Abar : « Il y a un souci d’économie de marché. Lors des compétitions, les stades sont quasiment vides, le merchandising est très limité et les montants des contrats publicitaires et des sponsors n’atteignent pas des sommets. Pour qu’il y ait plus d’équilibre, il faudrait créer de l’audience, mais aujourd’hui il y a encore un déficit monstrueux de visibilité. »

    En effet, d’après le rapport du CSA paru en septembre 2017, les femmes représentaient entre 14 et 18, 5 % du volume horaire de représentation d’activité sportive à la télévision, contre une fourchette de 16 et 20 % en 2016(4).

    Vers un sport moins sexiste

    Les statistiques montrent que les femmes n’ont qu’une place marginale et secondaire dans le milieu sportif(5), qu’elles soient arbitres, entraîneuses, journalistes ou dirigeantes. Concernant la pratique, elles représentent au total un peu plus de 38 % des licenciés – tous sports confondus – en 2018, alors qu’elles sont plus nombreuses dans la population française. Selon l’INSEE, au 1ᵉʳ janvier 2021, les femmes représentent 51,7 % de la population en France – soit 2,3 millions de plus que les hommes.

    Lorsqu’on se penche sur la répartition, on constate que certains sports restent toujours majoritairement pratiqués par des hommes (comme le football, le rugby ou le tir…) et d’autres, principalement par des femmes (comme la gymnastique, le patinage ou la natation synchronisée…) Si l’écart reste important, les pratiquantes des sports jugés « masculins » sont de plus en plus nombreuses. Par rapport à 2011-2012, le nombre de footballeuses licenciées a par exemple été multiplié par deux et s’élève aujourd’hui à 193 882 selon la Fédération Nationale de Football(6). La Fédération Nationale de boxe compte quant à elle 17 436 licenciées contre 7133 en 2011-2012.

    Pour l’ancienne joueuse de football Nicole Abar – qui a réussi, en 2002, à faire condamner pour la première fois un club de football pour sexisme – cela s’explique par l’évolution des représentations : « Faire du foot pour une fille n’est plus considéré comme une bizarrerie. Elle peut rêver de rentrer en équipe de France, de rejoindre des grands clubs… » Or, le travail de sensibilisation n’est pas terminé, pour Nicole Abar, qui reprend les ateliers Passe la balle qu’elle avait mis en place l’année 2000, destinés aux enfants de la primaire à la 6e.

    « L’objectif est de travailler avec les petits sur les représentations des filles dans le sport car, dès l’âge de 4 ans, elles perdent en motricité, ce qui est pourtant une composante essentielle de la construction de l’estime et de la confiance en soi. »

    Nicole Abar

    Grâce à ses ateliers centrés sur la motricité et le langage, elle espère déconstruire les stéréotypes dans le sport et permettre aux filles d’oser se déployer dans l’espace autant que les garçons car, pour Nicole Abar : « Encourager la mobilité des petites filles aujourd’hui, c’est leur donner toutes les chances d’avoir confiance en elles demain. »

    (1) Barbusse, Béatrice. « Et maintenant, et demain ? », , Du sexisme dans le sport. sous la direction de Barbusse Béatrice. Anamosa, 2022, pp. 285-356.

    (2) France Football, 2018

    (3) L’Équipe, 2019

    (4) Rapport du CSA sur la diffusion de la pratique féminine sportive à la télévision (2017).

    (5) Barbusse, Béatrice. « Et maintenant, et demain ? », , Du sexisme dans le sport. sous la direction de Barbusse Béatrice. Anamosa, 2022, pp. 285-356.

    (6) FFF

  • 10 idées reçues sur les coups de soleil

    10 idées reçues sur les coups de soleil


    1

    Le parasol protège des coups de soleil

    VRAI et FAUX – Tout dépend du type de parasol. Le modèle basique, en tissu fin, protège très peu, alors que ceux en toile sombre anti-UV sont efficaces contre les rayons ultraviolets. « Il faut toutefois se méfier des UV réfléchis par le sable. La crème solaire, même à l’abri d’un parasol, est indispensable, rappelle Catherine Oliveres-Ghouti, médecin dermatologue. La meilleure protection reste l’évitement du soleil entre 12 et 16 heures, lorsque les rayons du soleil sont les plus nocifs. »


    2

    L’ombre protège des coups de soleil

    VRAI et FAUX – Même à l’ombre d’un arbre ou d’un bâtiment, les rayons UV sont réfléchis par le sol et diffusés dans l’atmosphère. Ils peuvent être responsables d’un léger coup de soleil. Si vous optez pour une sieste à l’ombre, protégez-vous avec de la crème solaire ou portez un t-shirt.


    3

    Il faut remettre de la crème après chaque baignade

    VRAI – 70 % de la crème solaire est diluée dans l’eau à chaque baignade ! La dermatologue conseille, pour les enfants, une crème solaire spéciale pour peaux sèches et peaux mouillées et des t-shirts anti-UV. « Préférez un chapeau anti-UV à une casquette qui ne protège ni les oreilles ni le nez, fait-elle remarquer. Beaucoup de patients adultes viennent consulter pour un mélanome (tumeur cancéreuse) situé sur l’oreille… ».

    40 %

    Seules 4 personnes sur 10 appliquent de la crème toutes les deux heures.(1)


    4

    On ne peut pas attraper un coup de soleil derrière une vitre

    VRAI – Les vitres ne laissent pas passer les UVB, responsables du bronzage. Seuls les UVA atteignent la peau, derrière une vitre. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour autant car les UVA sont responsables du vieillissement cutané, des taches brunes et de lésions précancéreuses ou cancers de la peau. « Je conseille à mes patients qui passent beaucoup de temps au volant, d’installer un filtre anti-UV à la vitre de leur véhicule afin de se protéger au quotidien », précise la dermatologue.

    À savoir

    Les rayons du soleil qui parviennent jusqu’à notre peau sont composés de rayons ultraviolets, les fameux UV. On distingue les UVB et les UVA. Les UVB, permettent de bronzer, et les UVA, peuvent causer coups de soleil, vieillissement et cancers de la peau.


    5

    Pas de coup de soleil quand on a une peau mate ou noire

    FAUX – Les peaux noires, mates ou métissées peuvent subir des coups de soleil. Il est conseillé de les protéger avec une crème solaire à indice 30. Pour les enfants, privilégiez toujours un indice 50, peu importe la couleur de la peau.


    6

    Un coup de soleil se transforme toujours en bronzage

    FAUX – « S’il s’agit d’un coup de soleil léger, en restant à l’ombre le lendemain, le coup de soleil devient effectivement un teint hâlé », observe Catherine Oliveres-Ghouti. Pour autant, se protéger contre les coups de soleil est indispensable, car à répétition, ils peuvent mener au cancer de la peau.

    Lire aussi : La tomate et la pomme de terre soignent les coups de soleil, info ou intox ?

    Un coup de soleil, c’est une brûlure.

    Catherine Oliveres-Ghouti, dermatologue


    7

    Attraper un coup de soleil de temps en temps n’est pas grave

    FAUX – « Un coup de soleil, c’est une brûlure, une destruction des cellules de la peau et ce n’est jamais anodin ! », martèle la dermatologue. Elle insiste sur l’importance de protéger la peau des enfants, y compris des ados. « Des épaules parsemées de taches sont des coups de soleil répétés pendant l’enfance et cela représente un risque de tumeurs sur ces zones fragilisées. »


    8

    Une crème solaire se garde d’une année à l’autre

    VRAI et FAUX – « Si le tube n’a pas été ouvert, la crème solaire est efficace tant que la date de péremption est valide », affirme la dermatologue. En revanche, si la crème a déjà été ouverte l’année passée, il convient de la jeter car sa protection sera peu ou pas efficiente, surtout si la crème est souvent restée dans le sac de plage au soleil.


    9

    Une crème indice 50 protège totalement la peau

    VRAI et FAUX – L’indice 50 est seulement relatif aux UVB et non aux UVA. « Il est important de bien lire les informations sur le type de protection solaire contre les deux types d’UV », conseille le Dr Oliveres-Ghouti. Pour une protection optimale, optez pour une crème solaire qui protège à la fois contre les UVA et les UVB, et soyez généreux : « Pour protéger le corps d’un adulte, il faudrait la quantité d’une balle de tennis à chaque application. »

    Chiffre-clé

    95. C’est le pourcentage de rayons UV que laisse passer un voile nuageux. Raison pour laquelle il faut se protéger, même lorsque le temps est couvert.


    10

    Un coup de soleil se voit immédiatement dès que la peau rougit

    FAUX – La rougeur ne vient pas immédiatement. « Le premier signe d’un coup de soleil est la sensation de chaleur. La rougeur n’apparaît que le soir, lorsque la peau est déjà brûlée », indique Catherine Oliveres-Ghouti. Calmez cette brûlure avec une crème ou une lotion adaptée.

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    L’Essentiel de l’article

    • Ne pas s’exposer entre 12 h et 16 h, lorsque les rayons du soleil sont les plus nocifs.
    • Mettre de la crème indice 30 pour les peaux foncées et 50 pour les peaux claires, et renouveler l’application toutes les deux heures.
    • Protéger les plus jeunes d’un vêtement et d’un chapeau anti-UV.

    (1) Santé Publique France