Catégorie : À l’écoute des autres

  • Personnes isolées et confinement : les identifier pour mieux les soutenir

    Personnes isolées et confinement : les identifier pour mieux les soutenir

    À Poitiers, le réseau « Entraides 86 » permet – entre autres – de distribuer des paniers repas aux personnes seules qui ne peuvent pas se déplacer. Sur la toile, des applications proposent d’envoyer des cartes postales personnalisées à ses proches depuis son canapé, ou encore la plateforme Diffuz et ses « défis » pour soutenir en chanson, par téléphone, par écrit ou par un dessin, des patients en maison de retraite ou à l’hôpital. La crise sanitaire liée au coronavirus a plus que jamais entraîné une vague de solidarité et fait émerger des idées pour venir en aide aux personnes les plus isolées. Pour redonner le sourire à un membre de sa famille vivant à plusieurs centaines de kilomètres, à un voisin de quartier qui ne maîtrise pas les réseaux sociaux ou ne possède pas de matériel informatique, les initiatives les plus simples font également leur petit effet.

    Habituée à rendre visite à Béatrix, sa grand-mère de 80 ans, plusieurs fois par semaine après sa journée de travail, Océane a troqué son passage rituel par des coups de fil récurrents : « Je l’appelle très souvent et m’autorise à aller la voir une fois par semaine, en respectant les gestes barrières, bien entendu. Pour ses courses ? Comme je préfère qu’elle n’aille pas au supermarché, elle me donne sa liste et je m’en occupe… en y ajoutant quelques chocolats pour lui faire plaisir ». Les petites attentions sont également au menu des échanges entre Anne résidant à Courbevoie (92) et sa maman Édith, qui vit seule dans son appartement à Caen (14) : « Je lui envoie des fleurs et des plantes et elle m’envoie des gommages et des masques pour le visage. On s’appelle très régulièrement et pour se voir, on utilise WhatsApp. Cela lui a notamment permis de souffler les bougies et d’embrasser virtuellement sa petite-fille qui a fêté ses 5 ans avec ses deux mamies », raconte Anne.

    Vous souhaitez participer à des initiatives solidaires ?

    Rendez-vous sur Diffuz pour découvrir les différents défis.

    Le saviez-vous ?

    13,3% des plus de 75 ans vivent dans une commune française dépourvue de commerce alimentaire généraliste (1).

    « Détecter » les personnes isolées, premier pas vers la solidarité

    Des appels plus réguliers pour donner des nouvelles et en prendre, quelques photos de famille envoyées par MMS, des courses commandées pour qu’ils évitent de se déplacer et se fassent livrer (…) : voilà quelques gestes et coups de pouce qui peuvent remonter le moral et aider des proches. Et quand la famille n’est pas là, la solidarité entre voisins peut prendre le relais. Comment ? Avec, par exemple, un petit mot laissé dans l’ascenseur de son immeuble précisant ses coordonnées et sa disponibilité pour faire des courses, aller chercher des médicaments à la pharmacie, proposer du soutien scolaire pour les enfants ou les étudiants en difficulté ou simplement passer quelques minutes par jour à échanger sur le pas de la porte.

    Une écoute qui permet à ceux qui en ont besoin, de pouvoir se manifester, et cela est très important. Là encore, certains n’ont pas manqué d’idées durant le confinement, comme cet habitant du Lot (46) qui incite les personnes isolées à accrocher un chiffon rouge à leur fenêtre afin d’être facilement repérables. Pour Gisèle, le chiffon rouge n’a pas été nécessaire. Passionnée de musique classique et de jazz qu’elle écoute « avec le son plutôt fort » dans sa véranda, cette habitante à Saint-Malo (35) a été repérée pour ses goûts musicaux par un jeune voisin en plein apprentissage du violon. Depuis le début du confinement, « Il profite du calme pour jouer dehors et je l’écoute avec grand plaisir. Lorsqu’il me voit dans la véranda, il me demande si je veux bien qu’il joue, ce que j’accepte avec joie ! Il n’est pas encore au point sur tout, mais il progresse », sourit l’octogénaire.

    Plus concernées que le reste de la population par l’isolement qu’impose le confinement, les personnes âgées comme Gisèle sont forcément friandes de ces bulles de respiration. Hugues et Lina vivant à Fontenay-sous-Bois (94), respectivement 8 et 6 ans, ne s’y sont pas trompés, et offrent à leur façon un peu de joie à leurs aînés. « Mamie nous a expliqué qu’elle avait des amies en maison de retraite qui ne pouvaient plus recevoir de visites à cause du virus », explique Hugues. « Ma sœur et moi, on a fait de beaux dessins. Elle, une maison avec un jardin qui a plein de fleurs, et moi, un sous-marin entouré de poissons, de pieuvres et de petits crabes. Papa les a pris en photo pour les envoyer par mail à la maison de retraite pour que tout le monde puisse les voir ! Quand Mamie pourra retourner voir ses amies, elle leur apportera les vrais dessins ! ».

    Chiffre-clé

    10 millions. Le nombre de personnes vivant seules dont 2,4 millions sont âgées de plus de 75 ans (1).

    L’Essentiel de l’article

    • Identifiez les personnes isolées autour de vous, famille ou voisinage.
    • N’hésitez pas à multiplier les appels téléphoniques. Les petites initiatives donnent parfois de grands sourires.
    • Si vous visitez ou livrez des courses à une personne isolée, veillez à respecter les gestes barrières.

    (1) Étude sur les conditions des ménages en période de confinement, Insee, 2020

  • 430 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés aujourd’hui en France

    430 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés aujourd’hui en France

    Selon l’Éducation nationale, le nombre d’enfants et de jeunes handicapés, présentant des troubles moteurs ou cognitifs, faisant leur rentrée à l’école, au collège et au lycée est en constante progression chaque année.

    Ils étaient 211 000 en 2004. Une quinzaine d’années plus tard : ils sont près de 430 000 (1), soit plus du double ! Preuve que l’inclusion est en marche, près de trois quarts de ces élèves suivent un cursus classique en élémentaire et dans le second degré, et un peu moins de 20 % reçoivent un enseignement spécialisé en établissements hospitaliers ou médico-sociaux. La scolarisation pour tous avance grâce à certaines mesures prises par l’État, telles que l’augmentation du nombre de structures d’accueil, le renforcement de la formation des enseignants spécialisés et le développement de l’utilisation des outils numériques, entre autres.

    (1) education.gouv, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, 2020

  • 6 façons d’aider les sans-abri en automne et en hiver

    6 façons d’aider les sans-abri en automne et en hiver

    En France, environ 200 000 personnes vivent dans la rue (1). À mesure que les jours raccourcissent et les températures diminuent, leur quotidien est encore plus rude. L’occasion de faire preuve de solidarité en les aidant à surmonter, à votre façon et à votre échelle, les difficultés du quotidien.


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    Signalez les sans-abri en détresse

    L’indifférence est peut-être un des plus grands maux dont souffrent les sans-abri. La première chose à faire est donc de rester en alerte lorsque vous vous baladez dans les rues de votre quartier. N’hésitez pas non plus à échanger quelques mots avec la personne sans-abri pour vous assurer que son état de santé est bon… Vous constatez qu’un sans-abri montre des signes de refroidissement (tremblements, lèvres bleutées) ou semble en état d’hypothermie pendant une alerte « grand froid » ? Prenez votre téléphone et prévenez les secours. Plusieurs numéros sont à votre disposition : 

    • 115 : Samu social
    • 112 : Urgences depuis un mobile
    • 18 : Pompiers
    • 17 : Police
    • 15 : Samu

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    Donnez aux sans-abri quelque chose de chaud à manger ou à boire

    Vous êtes en pause déjeuner et croisez une personne sans domicile fixe ? Allez la voir et demandez-lui ce dont elle a besoin. Un premier contact est souvent bénéfique pour mettre la personne en confiance et qu’elle accepte par la suite le repas ou la boisson chaude que vous lui apportez. Vous pouvez aussi prévoir un petit stock de denrées non périssables, à l’instar des barres de céréales, de sodas, des conserves, etc. Vous n’avez ni le temps de faire les courses ni de préparer un repas ? Dans ce cas, vous pouvez lui donner un ticket-restaurant pour qu’il puisse lui-même aller s’acheter quelque chose à manger.

    Vous souhaitez vous engager auprès des plus démunis ?

    L’association Solinum soutenue par la Macif se mobilise pour aider les sans-abri.

    Bon à savoir

    L’une des plus grosses difficultés pour les sans-abri est de trouver de la nourriture pour leur compagnon à quatre pattes qui sont parfois leur seul lien social. Pensez donc à leur offrir des aliments pour animaux (croquettes et pâtée) !


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    Distribuez des kits de première nécessité

    Les sans-abri sont souvent privés de produits pourtant indispensables à leur quotidien et leur survie. Pour les aider, vous pouvez préparer des kits de première nécessité et leur distribuer.

    Prévoyez :

    • Des produits d’hygiène : papiers toilette, pansements, protections hygiéniques, brosse à dents, savons, etc.
    • Des outils pratiques : un briquet ou des allumettes étanches, une lampe torche.
    • Du matériel de cuisine : une assiette, une tasse, des couverts, un bol,
    • Des équipements pour se maintenir au chaud : une couverture, des gants, un chauffe-mains ou des semelles chauffantes, un bonnet, des chaussettes chaudes, une veste de pluie, etc.
    • Des denrées alimentaires : des paquets de gâteaux secs, eau minérale, biscuits apéritifs, lait, boîtes de conserve, etc.


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    Offrez des vêtements chauds

    Lors des périodes de grand froid, la demande en vêtements chauds est forte. Beaucoup de sans-abri en manquent et ne peuvent donc pas se maintenir au chaud et au sec. L’idée ? Faire le tri dans vos placards pour voir si vous n’avez pas des vestes chaudes et imperméables, des gants, des chaussettes en laine, des hauts à manches longues, et des bonnets dont vous pourriez vous séparer et qui ne vous manqueraient pas. Apportez ensuite votre sac d’habits à un refuge ou une association d’aide aux sans-abri, elle se chargera de leur distribuer. Autre option : vous rapprocher directement de la Croix-Rouge, du Secours populaire ou d’Emmaüs qui organisent des collectes chaque année.


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    Faites un don d’argent

    Si vous n’avez pas le temps d’aider les sans domicile fixe, vous pouvez également faire un don financier aux associations qui viennent en aide à ces populations démunies (Croix Rouge Française, Samu social, Restos du Cœur, Secours Catholique…). Votre don permettra de financer les maraudes, l’accueil et l’accompagnement des personnes démunies dans les centres spécialisés, d’offrir des repas, de mettre à leur disposition des casiers solidaires ou encore de les aider à se réinsérer professionnellement.


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    Donnez de votre temps

    Quelle que soit la fréquence à laquelle vous souhaitez soutenir les sans-logis, il existe une multitude de missions à effectuer en tant que bénévoles dans les associations d’aide aux sans-abri. En fonction du temps que vous avez à consacrer à ces missions d’aide, vous pouvez, par exemple, aller à leur rencontre au cours de maraudes, préparer et distribuer des repas, effectuer des tâches administratives… Un soutien qui peut aussi être collectif ! Ainsi, pourquoi ne pas se mobiliser entre voisins pour venir en aide aux personnes sans domicile de votre quartier ? Certaines plateformes de solidarité comme Diffuz permettent d’agir à l’échelle de votre ville ou de votre quartier.

    6 façons d’aider les sans-abri en automne et en hiver

     

    Le saviez-vous ?

    La lutte contre l’exclusion et la pauvreté est la deuxième cause pour laquelle les Français se mobilisent et font des dons d’argent (soit 30 % des dons), après l’aide et la protection de l’enfance (soit 34 % des dons) et avant le soutien à la recherche médicale (soit 25 %). (1)

    Envie de venir en aide aux sans-abri ?

    Rendez-vous sur la plateforme Diffuz (initiée par Macif) et lancez un défi solidaire près de chez vous !

    L’Essentiel de l’article

    • Connaître les numéros d’urgence.
    • Signaler toute personne sans-logis en détresse.
    • Faire des dons de biens et/ou d’argent.
    • Devenir bénévole dans une association caritative.

    (1) France générosités, Chiffres clés de la générosité, 2019

  • S’engager dans une association : quelles différences entre le bénévolat et le volontariat ?

    S’engager dans une association : quelles différences entre le bénévolat et le volontariat ?

    Si le bénévolat et le volontariat ont comme point commun de vouloir se mettre au service des autres, ils n’en restent pas moins différents. Quelles sont les différences de statuts ? Pourquoi choisir de devenir bénévole ou volontaire ? Le point pour tout comprendre.


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    Qu’est-ce qu’un bénévole ? Qu’est-ce qu’un volontaire ?

    Le bénévolat et le volontariat représentent deux formes d’engagement associatif et citoyen. S’il n’existe pas de définition juridique du bénévolat, celle du Conseil économique et social du 24 février 1993 (1) est communément retenue : « Est bénévole toute personne qui s’engage librement pour mener une action non salariée en direction d’autrui, en dehors de son temps professionnel et familial ».

    Un volontaire quant à lui « s’engage d’une manière formelle (par contrat), pour une durée limitée, pour une mission d’intérêt général. »

     

    Bénévolat et volontariat : les différences de statuts

     

    Bénévole ou volontaire, vous hésitez encore ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur les différences de statuts avant de faire votre choix. En devenant bénévole, vous vous engagez moralement à donner de votre temps et de vos compétences gratuitement pour aider les autres. Contrairement au travail et au salariat, le bénévolat se fait :

    • sans rémunération. Vous pourrez néanmoins demander à être dédommagé par l’association (si elle le peut et l’accepte) pour les frais tels que les déplacements, l’hébergement ou encore l’achat de matériel si nécessaire.
    • sans aucune condition d’âge ni de diplôme. Peu importe votre niveau d’étude, votre statut professionnel ou votre âge, vous pouvez comme n’importe quel autre citoyen devenir bénévole.
    • sans engagement. Il n’existe aucun lien de subordination juridique. Vous pourrez mettre fin à votre participation bénévole à tout moment. Néanmoins, vous avez un engagement moral. Vous êtes dans l’obligation de respecter le règlement de l’association dans laquelle vous avez choisi d’être bénévole, ainsi que ses règles de sécurité.

     

    Se différenciant du bénévolat et du salariat, le volontariat quant à lui repose sur différents éléments :

    • votre engagement volontaire est soumis à un contrat (d’un maximum de deux ans).
    • le volontaire est indemnisé, mais ce n’est pas considéré comme un salaire.
    • vous devez avoir plus de 16 ans pour être volontaire en France et avoir plus de 18 ans pour le faire à l’étranger.
    • Aucun diplôme n’est nécessaire pour devenir volontaire.

     

     

    Bon à savoir

    • Il est possible de cumuler le statut de volontaire et de dirigeant au sein d’une même association. Ainsi, vous pouvez diriger la vie associative des sapeurs-pompiers, et participer vous-même aux opérations de secours.

     

    • Il est possible d’être bénévole dans plusieurs associations en même temps. Vous pouvez par exemple participer aux collectes des Restos du Cœur et aux maraudes du Secours Populaire.

     

    • Vous pouvez être bénévole dans une association sans en être adhérent, c’est-à-dire qu’une association ne peut pas vous refuser en tant que bénévole parce que vous ne faites pas de dons financiers.

    Bénévolat et volontariat : quel temps y consacrer ?

     

    À vous de choisir ! Vous pouvez être bénévole de manière ponctuelle ou régulière. À vous de voir le temps que vous voulez/pouvez consacrer à votre engagement. À noter que selon le Code du travail (3), les salariés ont le droit de s’absenter de leur entreprise pendant 6 jours dans l’année, pour exercer leurs activités bénévoles. Si vous êtes salarié, n’hésitez pas à en parler à vos supérieurs hiérarchiques. Vous êtes peu disponible ? Vous pouvez simplement soutenir une association grâce au don par exemple.

    Concernant le volontariat, l’engagement dans votre mission se fait à temps plein pour une durée déterminée. Vous ne pouvez pas exercer une autre activité professionnelle en même temps. Ils existent différentes formes de volontariat où les missions peuvent aller de quelques jours, pour accompagner des handicapés lors d’un séjour sportif par exemple, à un an d’engagement reconductible.

     

    S’engager dans une association : quelles différences entre le bénévolat et le volontariat ?

     

     


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    Les différentes formes d’associations dans lesquelles devenir bénévole ou volontaire

    L’engagement a la cote en France ! En effet, si on estime aujourd’hui le nombre d’associations en France entre 1,35 et 1,45 million en activité actuellement, 90 % d’entre elles ne fonctionnent qu’avec des bénévoles (5). Mais quelles formes prennent-elles ?

    • Association loi 1901 : sans doute la forme la plus courante et classique d’association. Ses fondateurs ont accompli toutes les démarches nécessaires à sa déclaration à la préfecture et sa création a été publiée au Journal officiel. Une association loi 1901 peut être reconnue d’intérêt général ou d’utilité publique.
      • Association reconnue d’utilité publique : par décret en Conseil d’État après avoir existé pendant au minimum trois ans. Ce statut lui permet d’accéder à certains avantages, comme recevoir des legs ou des donations, mais il peut lui être retiré à tout moment.
      • Association d’intérêt général : ce statut permet à l’association de délivrer des reçus fiscaux à ceux qui font des dons, permettant de bénéficier de réduction d’impôt.

     

    • ONG : association à but non lucratif et financée par des dons privés, d’intérêt public, qui ne relève ni de l’État, ni d’institutions internationales. C’est le cas notamment du Secours Populaire, d’Emmaüs ou encore de la Croix Rouge. L’activité des ONG se déploie à l’échelle nationale et/ou internationale.

     

    • Syndicat : association de personnes dont le but est de défendre les droits et les intérêts sociaux, économiques et professionnels de ses adhérents. – Parti politique : sous la forme d’une association loi 1901, il rassemble un groupe de personnes qui partagent des idées politiques communes.

     

     


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    Comment devenir bénévole ou volontaire dans une association ?

    De nombreuses organisations cherchent des bénévoles tout au long de l’année, comme les Restos du Cœur par exemple, le Téléthon ou encore la SPA.

    L’une des premières choses à faire est de vous renseigner sur les différentes associations, leur statut et les missions qu’elles proposent. Vous pourrez trouver toutes ces informations sur le leur site internet et y remplir un formulaire d’inscription. Vous pouvez également vous rapprocher des petites associations locales, en vous adressant directement à votre mairie par exemple. Une fois contactées, les associations pourront vous proposer un entretien pour échanger sur vos motivations, déterminer le rôle et les missions que vous pourriez avoir, parler de votre intégration dans l’équipe, etc. Si elles ne recherchent pas de bénévoles ou volontaires pour le moment, elles pourront vous rediriger vers d’autres associations qui défendent la même cause.

    Pour les associations à l’étranger ou les actions humanitaires, vous trouverez leur contact sur leur site internet, ou partez à la rencontre des petites structures locales qui travaillent sur le terrain à l’étranger. Vous pouvez également vous tourner vers le réseau France Bénévolat, qui propose des milliers de missions solidaires.

    Autre solution : vous tourner vers des plateformes comme Diffuz, qui vous aideront à trouver une association en demande de soutien, selon la cause pour laquelle vous souhaitez vous engager (sportive, culturelle, aide humanitaire, scientifique…), de façon ponctuelle ou plus durablement.

     

     

    Le saviez-vous ?

    S’engager permet de bénéficier de formations grâce au compte d’engagement citoyen (CEC) mis en place par l’État. Chacune de vos actions de bénévolat, volontariat ou en tant que maître d’apprentissage, vous permet d’acquérir des droits cumulés sur votre compte personnel de formation (CPF) afin de financer une formation. Le CEC est ouvert à tous à partir de l’âge de 16 ans (15 ans pour les contrats d’apprentissage) et reste valable tout au long de la vie.

    Le saviez-vous ?

    La Fondation Macif soutien de nombreuses initiatives solidaires !

    Renseignez-vous si vous souhaitez vous engager !

    Sources :
    (1) Le guide du bénévolat 2018-2019
    (2) Association.gouv, Le volontaire
    (3) Association.gouv, Les congés ou autorisations d’absence au bénéfice du bénévole
    (4) Sapeurs Pompiers de France, Chiffres-clés, 2019
    (5) Recherches & Solidarités, La France associative en mouvement, 2019
    (6) Recherches & Solidarités, La France bénévole : évolutions et perspectives, 2019

    L’Essentiel de l’article

    • Le bénévolat est sans engagement et sans rémunération.
    • Le volontariat est un engagement sur une durée déterminée contre une indemnisation.
    • 1 Français sur 4 donne de son temps gratuitement à une association. (1)

    (1) Le guide du bénévolat 2018-2019

    (2) Association.gouv, Le volontaire

    (3) Association.gouv, Les congés ou autorisations d’absence au bénéfice du bénévole

    (4) Sapeurs Pompiers de France, Chiffres-clés, 2019

    (5) Recherches & Solidarités, La France associative en mouvement, 2019

    (6) Recherches & Solidarités, La France bénévole : évolutions et perspectives, 2019

  • Les différentes formes d’engagement associatif et citoyen

    Les différentes formes d’engagement associatif et citoyen

    Les moyens de s’engager pour la société et faire preuve de solidarité sont nombreux. Quelles sont les différentes formes d’engagement ? Quelles causes pouvez-vous soutenir ? Comment vous lancer ? Le point pour tout comprendre.


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    Qu’est-ce que l’engagement associatif et citoyen ? Définition

    La citoyenneté se définit par la participation à la vie collective. Une notion de collectivité qui va souvent de pair avec l’idée de solidarité, d’entraide et d’écoute. Ainsi, si l’engagement citoyen et associatif est une initiative individuelle au départ, il permet de mener des actions pour le bien dans la société. Penser collectif pour améliorer la situation de chacun.

    Face à la crise sanitaire actuelle, l’engagement citoyen et associatif est plus que jamais nécessaire, et les divers élans de solidarité qui ont été déployés pendant le confinement montrent à quel point les Français sont enclins à aider leur prochain. Dès le début de l’épidémie, vous avez été nombreux à vous mobiliser pour apporter – à votre échelle – de l’aide aux personnes les plus fragiles. Les gestes de solidarité ont été nombreux, comme rendre visite à son voisin qui vit seul, soutenir financièrement les commerçants en détresse, donner des cours en ligne aux enfants ou encore faire des courses pour les plus isolés.

     


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    Quelles sont les différentes formes d’engagement associatif et citoyen ?

    L’envie d’agir et de s’engager est un fait, le fait de passer à l’action en est un autre. Alors, avant de vous lancer, découvrez les différentes options et statuts qui s’offrent à vous pour choisir celui qui s’adapte le mieux à vos attentes, à votre mode de vie et aux causes que vous souhaitez défendre.

    • Le bénévolat : comme 23 % des Français (1), vous vous engagez auprès d’une association pour donner gracieusement de votre temps et de vos compétences afin d’aider les autres. Vous êtes libre de choisir comment vous souhaitez vous engager. Ponctuellement ou régulièrement, à votre rythme, selon vos envies et disponibilités.
    • Le volontariat : vous vous portez volontaire pour exécuter sur une durée déterminée une mission d’intérêt général. Il peut s’agir d’un volontariat dans le cadre du service civique, d’un volontariat dans une association (en France ou à l’étranger) ou encore dans le cadre de la sécurité civile (sapeur-pompier volontaire, réserve sanitaire, etc.). Vous êtes alors soumis à un contrat et percevez une indemnisation.
    • Le service civique : réservé aux jeunes de 16 à 25 ans, et jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap, il vous permet de vous engager – sans condition de diplôme – dans une mission d’intérêt général au sein d’une association, d’un établissement public, d’une collectivité… en France ou à l’étranger. Sachez que le service civique ouvre droit à une indemnisation jusqu’à 473,04 € par mois. (2)
    • Le salariat : vous pouvez être salarié au sein d’une association. De quoi faire rimer votre carrière avec vos convictions personnelles.
    • Le stage : souvent obligatoire pour valider une année d’étude, il peut être réalisé au sein d’une association afin de concilier études/travail et engagement.
    • Dans un parti politique ou un syndicat : vous aiderez les autres en défendant des intérêts collectifs.
    • Par des gestes du quotidien : en vous impliquant dans la vie de quartier, en donnant de votre temps pour aider les autres, en donnant votre sang, en acceptant les microdons à la caisse des magasins, par exemple.

     


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    Un premier pas « virtuel » pour s’engager autrement

    Les différentes formes d’engagement associatif et citoyen

    Grâce à l’essor du digital et notamment des plateformes de mobilisation et des réseaux sociaux, les modalités d’engagement ont été redéfinies et en particulier chez les jeunes.

    On observe une reprise du bénévolat associatif chez les plus jeunes en 2023 : 25% des16-34 ans ont été bénévoles contre 19% en 2022.

    L’intérêt de l’engagement occasionnel est aussi de découvrir différentes types d’associations avant de vous investir à long terme. Cette évolution de l’engagement pousse les associations à diversifier les missions qu’elles proposent pour répondre aux attentes et aux disponibilités des bénévoles. Le bénévolat occasionnel leur permet aussi de renforcer leurs équipes pour des évènements en particulier, comme les collectes alimentaires, les maraudes, l’organisation de festivals ou de séjours sportifs destinés aux personnes en situation de handicap par exemple.

    En pleine culture de l’immédiateté, pour beaucoup l’engagement est non seulement ponctuel mais surtout digital. Vous êtes nombreux à participer régulièrement à des campagnes de crowdfunding* ou encore à la signature de pétitions en ligne par exemple. Une digitalisation qui permet de donner la capacité à ceux qui en ont envie de s’engager à l’échelle nationale mais aussi à l’international.

    Grâce aux sites de crowdtiming** par exemple, vous pouvez donner de votre temps selon vos disponibilités. En consultant ces plateformes d’engagement comme Diffuz ou encore le site de la réserve civique, vous trouvez en quelques clics une mission à réaliser ou un défi citoyen auquel prendre part… Organiser des initiations aux gestes de premier secours, collecter des protections hygiéniques dans les grandes surfaces pour des femmes en situation de précarité ou encore participer à une journée de nettoyage de la nature par exemple, le choix est varié.

     

    Les différentes formes d’engagement associatif et citoyen

     

    De même, les réseaux sociaux permettent de créer très rapidement des événements pour rassembler les gens (dans le respect de la distanciation sociale et des gestes barrières) autour de causes communes. Se mobiliser collectivement devient un vrai jeu d’enfant !

    *financement participatif
    **don de temps

    70% des bénévoles

    exercent une telle activité associative au moins une fois par semaine. (3)


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    Pourquoi s’engager ?

    Le caritatif et l’environnement au cœur des préoccupations

    Aujourd’hui, des millions de Français s’engagent dans des associations et les causes sont variées. Le secteur social caritatif est majoritaire et concerne 30 % des bénévoles (3), les loisirs (couture, jardinage, bricolage, etc.) représente 23 % et le sport 21 % (clubs, organisation de compétition d’amateur, etc). La culture (danse, musique, théâtre, cinéma, lecture, etc.) ainsi que la jeunesse et l’éducation (soutien scolaire, préparation aux entretiens d’embauche, etc.) suivent de près et représentent 19 % et 17 % des bénévoles. Enfin, 12 % des bénévoles s’engagent pour la santé, et 11 % pour l’environnement.

    L’environnement est d’ailleurs devenu un enjeu majeur surtout pour les jeunes qui, en 2019, se classe chez les 18-30 ans en tête des préoccupations (32 % des réponses) notamment devant le chômage (17 %).

    Par quoi les bénévoles sont-ils motivés ?

     Les raisons sont nombreuses. Selon une étude de Recherches & Solidarités, voici les différentes motivations des Français qui sont devenus bénévoles ou volontaires, et celles qui pourraient vous encourager à vous engager vous aussi :

    • Être utile à la société et agir pour les autres
    • La cause défendue – L’épanouissement personnel
    • Le souhait de faire partir d’une équipe
    • Acquérir une compétence
    • L’envie d’exercer une responsabilité
    • Obtenir de la reconnaissance sociale
    • Mesurer l’impact de ses efforts

    Les engagements possibles sont donc nombreux et les moyens d’agir accessibles à tous. Alors, choisissez la cause qui vous tient à cœur et lancez-vous !

    Vous souhaitez agir ?

    Rendez-vous sur Diffuz, la plateforme solidaire de la Macif ! Vous pourrez y découvrir les défis solidaires près de chez vous.

    L’Essentiel de l’article

    • L’engagement citoyen et associatif, c’est participer à la vie de la société en aidant les autres.
    • L’essor du digital a modifié la manière de s’engager.
    • Les jeunes de moins de 35 ans s’engagent davantage dans un bénévolat occasionnel.

    (1) associations.gouv, Le guide du bénévolat 2018-2019

    (2) service-civique.gouv, La foire aux questions des volontaires

    (3) Injep 2024

     

  • Moustique-tigre : 5 erreurs à éviter (sauf si vous voulez vous faire piquer)

    Moustique-tigre : 5 erreurs à éviter (sauf si vous voulez vous faire piquer)

    Chiffre-clé

    En 2020, sept nouveaux départements infestés par le moustique-tigre ont été placés en alerte rouge en France (1) : la Charente, le Cher, la Loire-Atlantique, les Yvelines, la Haute-Savoie, les Deux sèvres et la Vienne.

    Actif du 1er mai jusqu’à fin novembre, le moustique-tigre est présent dans 58 départements en France. (1) Ses piqûres ne sont pas à prendre à la légère car elles peuvent véhiculer des maladies comme la dengue, le Zika ou encore le chikungunya. Le point sur les erreurs à éviter pour ne pas vous faire piquer.


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    Erreur n° 1 : abandonner l’entretien de votre jardin

    Le moustique-tigre apprécie particulièrement vos haies d’arbustes ou de bambous non taillées. Pour éviter qu’il n’y loge le reste de l’automne, taillez-les régulièrement et éclaircissez vos plantations. Soyez vigilant aux gîtes naturels comme les « creux d’arbres, bambous cassés dont chaque tige brisée et caverneuse est un emplacement idéal pour les œufs du moustique-tigre », rappelle l’Agence Régionale de la Santé (ARS). Pensez également à ramasser régulièrement les déchets verts pour éviter l’apparition d’œufs. Profitez-en pour en faire du compost ou déposez-les à la déchetterie.


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    Erreur n° 2 : laisser des eaux stagnantes

    Videz régulièrement les soucoupes de vos plantes, car elles sont des couveuses idéales pour les œufs de la femelle moustique-tigre, y compris celles des jardinières accrochées aux fenêtres. Vous avez installé une piscine pour vos enfants ? Recouvrez-la avec une bâche lorsqu’ils ne l’utilisent pas. Idem pour le jacuzzi, le puits, le bassin à poissons et autres points d’eau. Si possible, vérifiez qu’il n’y a pas d’eau stagnante sous les dalles de votre terrasse et nettoyez vos gouttières dès que de l’eau s’y est logée.


    3

    Erreur n° 3 : porter des vêtements colorés

    Les couleurs vives et la transpiration séduisent le moustique-tigre qui vous préférera alors à votre voisin. Pour prévenir la piqûre, optez pour des vêtements légers, clairs et à manches longues pour protéger votre peau.


    4

    Erreur n° 4 : oublier les répulsifs actifs

    À l’extérieur, installez des antimoustiques (les mêmes que ceux utilisés pour les moustiques classiques) comme les spirales ou les pièges en veillant à les placer hors de portée des jeunes enfants et des animaux de compagnie. Les sprays et les produits cutanés sont également très efficaces. En cas de doute, demandez conseil à votre pharmacien car ils peuvent être contre-indiqués chez les plus jeunes et les femmes enceintes.

    Bon à savoir

    Que faire en cas de piqûre de moustique-tigre ?

    La piqûre de moustique-tigre n’est souvent pas plus méchante qu’une piqûre de moustique classique. Surveillez néanmoins l’apparition de rougeurs, démangeaisons importantes ou de fièvre (+ de 38,5 C°), et le cas échéant, consultez un médecin. (2)


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    Erreur n° 5 : croire que le moustique ne se développe qu’à l’extérieur

    Le moustique-tigre peut entrer chez vous et pondre ses œufs dans une coupelle de plante verte : vous hébergerez alors malgré vous une petite colonie de ses congénères. Dans les chambres ou les pièces à vivre, branchez des prises électriques à base d’huile essentielle de citronnelle ou de géranium. Pour bébé, installez une moustiquaire autour de son berceau. Dans la mesure du possible, pensez également à fermer vos fenêtres, car les moustiques sont attirés par la chaleur et les odeurs corporelles. 

     

    Moustique-tigre : 5 erreurs à éviter (sauf si vous voulez vous faire piquer)

     

    Vous avez été piqué par un moustique-tigre ?

    Le contrat Garantie Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un médecin*.

    *voir conditions du contrat

    L’Essentiel de l’article

    • Taillez régulièrement vos plantations et entretenez votre jardin.
    • Videz les eaux stagnantes (soucoupes, gouttière, seau).
    • Optez pour des vêtements légers et clairs.
    • Installez des répulsifs antimoustiques, aussi bien à l’extérieur que dans votre habitation.

    (1) Vigilance moustiques, Carte du moustique tigre 2020

    (2) Moustique-tigre.info, Que faire en cas de piqure par un moustique tigre ?

  • Aveugles et malvoyants : les assistants vocaux menacent-ils l’apprentissage du braille ?

    Aveugles et malvoyants : les assistants vocaux menacent-ils l’apprentissage du braille ?


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    Le braille, un apprentissage important

    À la différence de la langue des signes, le braille créé entre 1825 et 1829 par Louis Braille n’est pas un langage. C’est un alphabet qui permet aux personnes nées aveugles ou malvoyantes d’apprendre à lire et écrire et pouvoir aborder la lecture et l’écriture classique. L’apprentissage du braille est néanmoins en baisse selon l’Union Mondiale des Aveugles (1).

    « Les jeunes aveugles étudient le braille. Mais avec l’inclusion scolaire, les enseignants ne sont pas toujours formés et vont donc avoir plus facilement recours aux techniques vocales. À la maison, ces assistants vocaux peuvent également détourner des efforts nécessaires à l’apprentissage, affirme Vincent Michel, président de la Fédération des aveugles de France. Le braille reste le fondement de l’éducation et d’une approche approfondie du savoir. C’est la seule façon d’accéder au monde de l’écrit, à la connaissance de l’orthographe, à la connaissance de langues étrangères, etc. Le braille permet aussi de compter et même de composer de la musique. De grands artistes comme Stevie Wonder ont pu exprimer leur talent grâce au braille ! »

    Ainsi, apprendre le braille à un jeune, c’est lui éviter une forme d’illettrisme et donc l’aider dans sa vie future. « Ne pas connaître le braille, c’est être confronté à un handicap supplémentaire. Celui de ne savoir ni lire, ni écrire, ni compter, ce qui est essentiel pour décrocher un diplôme et un emploi une fois adulte. »


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    Braille + vocal = le combo gagnant

    Aujourd’hui, 15 % des déficients visuels maîtrisent le braille (2). Un chiffre qui peut paraître faible, mais qui s’explique en grande partie par l’âge d’entrée dans la cécité. En effet, le vieillissement des yeux à partir de 40-50 ans entraîne une baisse de la vue naturelle, parfois accompagnée de maladies oculaires telles que la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) ou le glaucome (dégénérescence du nerf optique), par exemple.

    « Chez les plus de 45 ans, l’apprentissage est plus ardu que chez les jeunes et les enfants. Plus on est âgé, plus ça prend du temps pour arriver à le lire dans de bonnes conditions », explique Vincent Michel. Heureusement, ceux qui sont devenus aveugles ou malvoyants visuels sur le tard maîtrisent généralement les fondamentaux de la lecture, du calcul et de l’écriture. Le braille reste important, mais n’est pas essentiel.

    La diminution du nombre de personnes aveugles ou malvoyantes apprenant le braille s’explique également par l’arrivée sur le marché de nouvelles solutions technologiques, à l’instar des aides vocales qui offrent une aide précieuse pour les handicapés visuels au quotidien. Ne serait-ce que pour savoir quel temps il fait le matin et donc quelle tenue choisir ou encore, pour commander leur maison par la voix (allumer les lumières, par exemple).

    Aucune raison donc d’opposer braille et technologie. Au contraire, il est intéressant de les combiner. D’autant que, comme le souligne Vincent Michel, lire est un plaisir irremplaçable : « Écouter, ce n’est pas lire ! Les livres audio sont des suppléants. » Pour le président de la Fédération des aveugles de France, l’idée n’est donc pas d’exclure le vocal, mais de faire attention à ce qu’il ne compromette pas l’apprentissage du braille chez les plus jeunes aveugles ou malvoyants de nature. Pour aller plus loin : Vincent Michel, Croire sans voir, éditions du Cerf

    • Pour aller plus loin : Vincent Michel, Croire sans voir, éditions du Cerf

    Le saviez-vous ?

    La Fondation d’entreprise du Groupe Macif s’engage en faveur des aveugles et malvoyants.

    Chiffre-clé

    Seuls 6 % des livres sont adaptés à l’usage des aveugles et malvoyants (livres en braille et livres audio). (2)

    Vous êtes en situation de handicap ?

    Avec Macif Egalis, bénéficiez d’une assurance adaptée à vos besoins spécifiques.

    L’Essentiel de l’article

    • Plus on est âgé(e), plus l’apprentissage du braille est difficile.
    • Les assistants vocaux sont un bon complément au braille mais ne peuvent pas le remplacer.
    • Le braille est un outil incontournable pour l’éducation et l’accès à l’emploi.

    (1) Handicap.fr, Seuls 15 % des aveugles lisent le braille : urgence !, 2018
    (2) Fédération des aveugles de France, Quelques chiffres sur la déficience visuelle
  • Sourds et malentendants : comment perçoivent-ils la musique ?

    Sourds et malentendants : comment perçoivent-ils la musique ?

    « Je suis sourd de naissance. Appareillé depuis l’âge de 2 ans. J’ai une surdité sévère à profonde », indique Vivien Laplane, 38 ans, habitant à Chaponost, dans le Sud-Ouest lyonnais.

    Comme Vivien, un bébé sur 1 000 naît sourd, selon la Fédération nationale des sourds de France. Un handicap invisible encore méconnu du grand public, et pour lequel l’accès à la culture musicale est parfois difficile. Pourtant, « les sourds peuvent percevoir des émotions en écoutant de la musique car ils ressentent les vibrations des sons graves », explique Marie-Charlotte Carboni, coordinatrice de projets au sein de l’association Quest’Handi. Celle-ci œuvre pour l’accessibilité des événements culturels aux personnes en situation de handicap, partout en France.

    Couplés au visuel, qui aide aussi à ressentir ce qui se joue sur scène, plusieurs dispositifs existent aujourd’hui afin de permettre aux personnes avec un handicap auditif d’accéder aux événements culturels et de loisirs. Petit tour d’horizon.

    Chiffre-clé

    Dans la population française, on estime à 7 millions le nombre de malentendants. (1)


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    Le plancher vibrant

    « J’ai pu expérimenter divers dispositifs pour ressentir la musique, notamment le plancher vibrant qui permet d’établir un lien entre son et vibration au niveau des pieds », indique Vivien Laplane. « L’expérience était troublante car je ressentais les ondes sonores de la musique en même temps que j’entendais avec mon appareil. L’idéal est de retirer son appareil auditif pour vivre pleinement les émotions par les vibrations », poursuit-il.

    Sur le même principe que les planchers vibrants, les colonnes dites RSC (récepteurs somesthésiques collectifs) retransmettent les ondes vibrantes de la musique au public composé de personnes sourdes et/ou malentendantes. « Un haut-parleur est situé à l’intérieur d’une colonne en PVC de 3 mètres de haut, et retransmet la musique en la faisant vibrer. Par apposition des mains ou d’une autre partie du corps sur la colonne, les sourds ou malentendants peuvent ressentir la musique lors d’un concert par exemple », explique la coordinatrice de projets de Quest’Handi.


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    Des récepteurs en forme de vêtement ou de sac à dos

    Si les objets connectés offrent de l’autonomie aux personnes âgées ou en situation de handicap, ils permettent aussi d’accéder à la musique, à l’instar de la veste ou du sac à dos vibrant. Ces équipements sont ainsi dotés de transmetteurs de vibrations modulées selon l’intensité de la musique. Ces dernières sont notamment plus intenses pour les basses. « Les sacs à dos vibrants peuvent se porter sur le dos ou le ventre pour stimuler et ressentir la musique via différentes zones du corps », explique Marie-Charlotte Carboni.

    « Légers et mobiles, ils sont également plus pratiques et moins stigmatisants que les colonnes vibrantes », glisse Vivien Laplane. En effet, ils permettent de se balader librement pour vivre pleinement l’ambiance d’un festival, par exemple. « Ils sont principalement destinés aux personnes sourdes ou malentendantes, mais peuvent aussi être une façon de découvrir la musique autrement pour des personnes dites entendantes », ajoute Marie-Charlotte Carboni.


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    Le chansigne, ou la chanson en langue des signes

    Le chansigne consiste à interpréter les paroles d’une chanson avec son corps. « Il ne s’agit pas d’une traduction littérale, précise Marie-Charlotte Carboni. Il s’agit d’un travail d’expression artistique et d’adaptation de la musique en gestes pour lui donner une dimension visuelle. L’idée est d’interpréter la chanson en langage des signes, en y intégrant du rythme, des jeux de mots ainsi que de la poésie. » De plus en plus d’artistes adoptent le chansigne lors de leurs concerts. Une traduction chorégraphique très utile pour les sourds et malentendants, qui leur permet d’apprécier la beauté du spectacle comme tout le monde.


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    Les boucles à induction magnétique

    La boucle à induction magnétique est un dispositif à destination d’un public malentendant appareillé. Elle crée un champ magnétique à l’intérieur duquel la personne reçoit le son de la musique ou d’un discours directement sur son appareil. « Selon un périmètre défini, ce dispositif permet ainsi à la personne de ne pas entendre les bruits dits parasites. C’est intéressant car elle entend que ce qui sort de scène, mais pas le brouhaha avoisinant », souligne Marie-Charlotte Carboni. Sur le même principe, il existe des boucles magnétiques individuelles. « Les personnes mettent autour de leur cou un boîtier relié à un ampli. La personne peut donc se placer où elle veut et profiter d’un événement avec un proche entendant, par exemple. »

    Le saviez-vous ?

    La langue des signes n’est pas universelle

    Comme pour le langage parlé, la langue des signes diffère d’un pays à un autre selon la culture. En effet, les gestes varient en fonction des régions et évoluent dans le temps. On recense ainsi environ 200 langues des signes à travers le monde.

    Vous avez des problèmes d’audition ?

    La Macif vous accompagne grâce à son dispositif Macif Egalis. Renseignez-vous !

    L’Essentiel de l’article

    • Les sons environnants ne stimulent pas seulement les tympans des oreilles, mais le corps entier.
    • Il existe des objets connectés qui permettent de se déplacer tout en percevant les vibrations de la musique.
    • Certaines interprétations artistiques permettent de traduire la musique en images.

    (1) Santé Publique France

  • Crowdtiming ou comment donner de son temps pour aider les autres ?

    Crowdtiming ou comment donner de son temps pour aider les autres ?


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    C’est quoi le crowdtiming ?

    Si vous avez une heure ou deux de libre (ou plus !) dans la semaine, alors vous pouvez jouer un rôle majeur grâce au crowdtiming. Derrière ce drôle de mot se trouve un néologisme qui vient de l’anglais « crowd » (foule) et « time » (temps). Vous connaissez peut-être déjà le crowdfunding, qui permet de soutenir financièrement des projets participatifs. À l’inverse, le crowdtiming est un don de temps pour soutenir une action, comme participer au nettoyage d’une plage, à la collecte de denrées pour les plus démunis, tenir compagnie à des personnes âgées ou encore participer à l’organisation d’un événement caritatif.

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    Comment se lancer dans l’aventure crowdtiming ?

    Tout commence sur Internet, sur des plateformes qui mettent en relation des associations ou des porteurs de projets avec des bénévoles potentiels. Il suffit de créer son profil en indiquant ses compétences et ses disponibilités. La plateforme vous propose alors des missions correspondantes à votre savoir-faire. Mais vous pouvez également participer à d’autres missions qui ne nécessitent pas de compétences particulières et qui sont donc accessibles à tous. Seule l’envie compte !

    C’est ainsi que David, 44 ans, intérimaire sensible à l’écologie, a découvert que des personnes organisaient à côté de chez lui des ramassages de déchets.

    « Je le faisais déjà tout seul. J’ai été ravi de rejoindre ce groupe de volontaires car on partage la même vision des choses. C’est plus sympa de le faire à plusieurs et on est très soudés », précise-t-il.

    Pour lui qui vit seul, c’est aussi l’occasion de rencontrer du monde et de pratiquer une activité à l’extérieur de son domicile quand il a du temps libre.

    « Chacun vient quand il le peut. Ce matin, on était onze et on a ramassé en 1 h 30 près de 200 litres de déchets près du ruisseau », raconte-t-il.

    Envie de donner de votre temps ?

    Découvrez Diffuz, la plateforme de crowdtiming de la Macif !

    Le saviez-vous ?

    En 2024, plus de 4 millions de personnes ont fait du bénévolat direct de proximité, hors famille ou structure associative, ce qui représente 7 % des bénévoles en France. (1)


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    Un fonctionnement ultra-souple

    Alpha, étudiant de 26 ans, a souhaité lui aussi mettre à profit son temps libre : « J’ai le sens du service et ça me tenait à cœur d’aider ceux qui ont peu de moyens », confie-t-il.

    Le jeune homme a donc créé un profil sur une plateforme web et y a indiqué ses compétences en rédaction. Il propose ainsi son aide en tant qu’écrivain public pour rédiger les courriers et expliquer les démarches administratives aux personnes qui en ont besoin.

    « Je ne connaissais pas trop d’associations qui faisaient ça. Et je n’avais pas envie de faire des démarches compliquées. Là je peux être en contact avec les bénéficiaires de n’importe quelle association qui ont besoin d’être accompagnés dans leurs démarches administratives, même les plus courantes. C’est très souple. On donne ses disponibilités et on y va quand on veut. Et puis, quand on donne de l’argent, on ne sait pas toujours s’il sera utilisé à bon escient. Là, j’ai un contact direct avec les personnes qui ont besoin de mon aide. Je suis sûr de rendre un vrai service », explique Alpha.

    Le crowdtiming permet ainsi à chacun d’œuvrer à son échelle, en donnant la possibilité de s’engager à différents niveaux, pouvant aller d’un simple clic sur internet à une heure de son temps ou un week-end, selon le temps dont on dispose et ses envies.

    L’Essentiel de l’article

    • Ici, pas d’argent en jeu. On donne de son temps quand on le veut et quand on le peut.

    (1) associations.gouv.fr, La France bénévole en 2024, 2024

  • Comme Les Autres : une aventure sportive pour dépasser le handicap

    Comme Les Autres : une aventure sportive pour dépasser le handicap

    Ils n’ont aucun souvenir du moment où leur vie a basculé. Seulement celui de s’être réveillé seul dans un lit d’hôpital, paraplégique. Céline, 46 ans, et Vincent, 43 ans, ont tous les deux été victimes d’un accident qui leur a fait perdre l’usage de leurs jambes. Elle était alors étudiante en troisième année de psychologie dans le sud de la France : « J’ai perdu connaissance au volant il y a quatorze ans. J’avais alors 33 ans ». Vincent travaillait au centre spatial guyanais. Féru de sport, il était en train de s’adonner à sa dernière passion, le kitesurf, sur une plage de Kourou : « Il y a deux ans, une rafale de vent m’a fait perdre le contrôle de mon aile et j’ai été projeté à plus de 15 mètres ». S’en sont suivis pour chacun de longs et éprouvants séjours à l’hôpital et en centre de rééducation.


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    Rebondir après un accident grâce au sport

    Céline trouve d’abord un exutoire dans le sport. « J’ai commencé à me reconstruire à travers la pratique de la plongée et de la randonnée adaptée. » Vincent retrouve un ancien collègue, lui aussi paraplégique, qui l’encourage à pratiquer le fauteuil d’athlétisme.

    Jusqu’au jour où Comme Les Autres vient leur apporter une nouvelle bouffée d’oxygène. Soutenue par la Fondation d’entreprise du Groupe Macif, l’association accompagne des personnes en situation de handicap à la suite d’un accident de la vie dans leur parcours de reconstruction. Tous deux acceptent de participer au séjour à sensations fortes qui leur est proposé. « Des membres de l’association sont venus à ma rencontre au centre de rééducation pour me proposer de participer à un séjour-aventure à sensations fortes », se souvient Vincent. Céline regrette, elle, de ne pas avoir connu l’association plus tôt. « C’est un autre « handi » qui m’en a parlé. Elle n’existait malheureusement pas lorsque j’ai eu mon accident et j’ai perdu beaucoup de temps dans l’acceptation de mon handicap. »

    Grâce au sport, j’oublie mon handicap : j’ai retrouvé des sensations que jamais je ne pensais pouvoir ressentir.

    Vincent, 43 ans


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    Un séjour-aventure pour apprendre à s’adapter

    La surprise est totale. Loin de tout repère, Céline et Vincent doivent, au début, prendre sur eux. « Avec mon groupe, composé de 5 « handis » et 7 valides, nous sommes partis de Bordeaux en minibus jusqu’à Argelès-sur-Mer. C’était la première fois que je faisais un trajet aussi long depuis mon accident », raconte Vincent. À leur arrivée, un camping les attendait : « Nous étions hébergés dans des bungalows, mais c’était déjà l’aventure pour nous de sortir de notre quotidien ! »

    À Tignes, Céline et son groupe sont logés dans des appartements-hôtel. « La salle de bains n’était pas forcément adaptée et je me suis débrouillée à la force de mes bras. Mais c’est aussi le but : c’est à nous de nous adapter pour gagner en autonomie et nous réapproprier ce corps abîmé », reconnaît-elle.


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    De l’adrénaline qui fait du bien

    Céline et Vincent pratiquent également de multiples activités à sensations : parapente, rafting, quad, jet ski, hélicoptère… « Nous sommes obligés de nous dépasser, de repousser nos limites. On ne peut compter que sur soi-même, cela redonne confiance car notre corps est capable de ressentir de fortes sensations malgré l’accident », explique Vincent. « On a besoin de se prouver des choses. C’est d’autant plus jouissif lorsqu’on atteint nos objectifs. Le sport procure une sensation de liberté incroyable, le sentiment que rien n’est impossible ! », se réjouit Céline.

    Chiffre-clé

    25, c’est le nombre de disciplines sportives proposées par la Fédération Française Handisport (1) aux personnes en situation de handicap, de quoi bien se dépenser !


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    La force du collectif, un regain d’énergie

    Les deux quadragénaires n’oublient pas non plus la force du groupe qui les a portés : ils ont retrouvé la joie de vivre au contact d’autres « handis », mais également auprès de personnes valides. « Il n’y a plus de barrières, nous sommes tous pareils. Il y avait une vraie symbiose dans notre groupe, nourrie de partage et de découvertes incroyables », souligne Vincent. « Être en immersion tous ensemble pendant cinq jours nous ouvre un peu plus aux autres, Cela fait un bien fou, quel bonheur de se sentir intégrés et de revivre ! » confirme Céline.


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    Un nouvel élan pour aller de l’avant

    Même s’il ne se sent pas encore prêt à accepter son handicap et à reprendre le travail, Vincent mesure tout le chemin parcouru depuis son accident. « J’ai rencontré des personnes que je n’aurais jamais croisées sans cet accident, et qui donnent une nouvelle orientation à ma vie : elles me tirent vers le haut. » Galvanisé par son expérience, il se donne aujourd’hui à corps perdu dans le sport : karting, fauteuil d’athlétisme et ski fauteuil en compétition… Jusqu’à se fixer de nouveaux objectifs : « J’ai été sélectionné pour représenter la France aux Jeux paralympiques 2024 dans l’équipe de canoë-kayak, alors que je n’en avais jamais fait ! ». Parallèlement, il se prépare à devenir le premier handisportif à participer au 30e marathon de l’Espace en Guyane, en 2021.

    De son côté, Céline confie, non sans une certaine émotion : « Ce séjour m’a donné envie de sortir de ma zone de confort pour redonner du sens à ma vie. Ce qui me motive aujourd’hui, c’est de me rendre utile et de donner une vision positive du handicap. » Très investie dans le monde associatif, elle anime régulièrement des actions de sensibilisation avec Comme Les Autres, en milieu scolaire ou carcéral. Elle vient également d’engager sa reconversion professionnelle pour apprendre le métier d’assistant-comptable. « Être rémunérée pour ce je fais serait une vraie reconnaissance et m’aiderait à m’intégrer davantage dans la société », insiste-t-elle.

    Il ne faut pas voir ce que l’on a en moins, mais ce que l’on a en plus : notre persévérance, et notre ténacité apportent une dynamique supplémentaire.

    Céline, 46 ans

    Le saviez-vous ?

    En plus de l’association Comme les Autres, la Fondation Macif soutient de nombreuses initiatives solidaires. Renseignez-vous !

    Du 8 juin au 29 août 2020, la Macif propose de verser à l’association Comme les Autres :

    5 € pour toute souscription d’un contrat santé (Garantie Santé, Garantie santé territoriaux et Garantie Hospitalisation)

    10 € pour toute souscription d’un contrat santé et d’un contrat de prévoyance (Garantie Emprunteur Macif, Garantie Autonomie et Dépendance, Garantie Obsèques, Garantie Décès ou Prévoyance des Indépendants).

    L’Essentiel de l’article

    • Le sport : un exutoire essentiel.
    • L’aventure pour gagner en autonomie.
    • Des sensations fortes qui donnent des ailes.
    • De nouvelles rencontres pour se reconstruire.

    (1) Fédération Française Handisport, Le guide handisport 2019, p. 92