Catégorie : À ma santé !

  • Tout savoir sur l’endométriose : causes, symptômes et traitements

    Tout savoir sur l’endométriose : causes, symptômes et traitements


    1

    Qu’est-ce que l’endométriose ?

    L’endométriose est une maladie chronique qui touche principalement les femmes en âge de procréer, et qui se caractérise par la présence de tissu endométrial en dehors de la cavité utérine. Le tissu endométrial est la muqueuse qui se développe et tapisse l’utérus dès la puberté. Ce tissu est sensible aux hormones sexuelles féminines (progestérone et oestrogène). Lorsque les règles commencent, le tissu endométrial est détruit et les cellules endométriales sont évacuées du corps par les voies vaginales.

    Dans le cas de l’endométriose, le tissu endométrial s’accumule à l’extérieur de l’utérus (sur les ovaires, les trompes de Fallope, la vessie, le rectum ou dans d’autres zones du pelvis, etc.). Des fragments de ce tissu peuvent exceptionnellement migrer et se retrouver sur d’autres organes du corps, tels que les poumons, le foie, le cerveau ou encore les reins. Lorsqu’il se développe à d’autres endroits, il peut provoquer des douleurs pelviennes intenses, des saignements abondants pendant les règles et des problèmes de fertilité.

    L’endométriose peut se présenter sous différentes formes allant de légère à sévère :

    • L’endométriose superficielle ou péritonéale (la forme la plus courante), qui se caractérise par la présence de tissu endométrial à la surface du péritoine (membrane qui tapisse les parois intérieures de l’abdomen) ;
    • L’endométriose ovarienne, qui se manifeste par la présence de tissu endométrial dans les ovaires, sous forme de kyste ;
    • L’endométriose pelvienne profonde (ou sous-péritonéale) qui se distingue par la présence de tissu endométrial (lésions) à plus de 5 mm sous la surface du péritoine. Elles peuvent se situer dans l’utérus, dans le cul-de-sac vaginal, dans l’intestin, dans la vessie, etc.

    Maladie déclarée enjeu de santé publique, l’endométriose touche 10 % à 15 %(1) des femmes en âge de procréer en France, soit 1,5 à 2,5 millions de femmes. Cette maladie est source de douleurs chroniques et d’infertilité.


    2

    Quels sont les symptômes de l’endométriose ?

    Parmi les principaux symptômes de l’endométriose, on retrouve :

    • Les règles douloureuses ;
    • Les douleurs pendant ou après les rapports sexuels ;
    • Les douleurs abdominales ;
    • Les douleurs pelviennes ;
    • Les saignements vaginaux anormaux ;
    • La fatigue ;
    • Les troubles digestifs ;
    • Les troubles urinaires ;

    Associables à d’autres pathologies, ces symptômes peuvent rendre complexe la pose de diagnostic. Les médecins ont tendance à soupçonner une endométriose si une femme a des douleurs pelviennes, des crampes ou des ballonnements qui s’aggravent au moment de ses règles. Pour confirmer le diagnostic, une échographie ou une IRM peuvent être utilisées.

    Tout savoir sur l’endométriose : causes, symptômes et traitements


    3

    Quels sont les facteurs favorisant l’apparition de l’endométriose ?

    De multiples facteurs contribuent au développement de l’endométriose. Selon différentes études, cela se produirait principalement pendant les menstruations car durant cette période, des fragments de l’endomètre remontent dans le pelvis en passant par les trompes de Fallope. Au lieu d’être expulsés, ces morceaux de muqueuse se fixeraient à l’extérieur de la cavité utérine, sur le péritoine ou encore les organes.

    D’autres facteurs favorisant l’endométriose ont été identifiés. C’est notamment le cas des femmes souffrant :

    • De problèmes mécaniques pouvant obstruer le système génital (par exemple, anomalies ou cancer du col de l’utérus) ;
    • D’une prédisposition génétique (antécédents familiaux de développement de la maladie) ;
    • D’un dérèglement hormonal ;
    • D’une réponse immunitaire et inflammatoire inappropriée de l’organisme, entraînant le développement de lésions.

    Aussi, il a été prouvé que le risque d’avoir de l’endométriose était plus important chez les femmes n’ayant pas eu d’enfants et chez celles qui ont eu des menstruations précoces (avant 12 ans) ou qui ont des cycles menstruels courts (moins de 24 jours).


    4

    Comment diagnostiquer l’endométriose ?

    Pas toujours facile de savoir si on souffre ou non d’endométriose. Il est important de prendre en compte les signes d’appel et d’être à l’écoute de votre corps. Si vous ressentez un ou plusieurs symptômes associés à l’endométriose, il est important de consulter un professionnel de santé. Afin de poser le diagnostic, plusieurs examens et tests doivent être réalisés. Cela peut inclure :

    • Un examen physique, y compris un examen gynécologique ;
    • Une échographie pelvienne ;
    • Une IRM pelvienne ;
    • Une laparoscopie (examen qui consiste à observer les organes génitaux par une petite incision dans l’abdomen).

    Si l’endométriose est diagnostiquée, cela vous permettra de bénéficier d’une prise en charge et de soins adaptés. Le traitement de l’endométriose varie selon la sévérité de la maladie et les symptômes ressentis par la femme.


    5

    Comment soigner l’endométriose ?

    Si à ce jour il n’existe pas de traitements définitifs de l’endométriose, certains traitements peuvent permettre de contrôler son évolution et limiter la douleur des patientes, à savoir :

    • Un traitement hormonal : les pilules contraceptives sont souvent utilisées pour traiter l’endométriose. Elles peuvent aider à diminuer la douleur associée à l’endométriose en réduisant la quantité d’endomètre qui se développe chaque mois. Selon le degré de sévérité de l’endométriose, une ménopause artificielle peut être mise en place. Cela consiste à mettre la production d’œstrogène par les ovaires à l’arrêt, ce qui conduit à l’absence de menstruations. Cette action peut être temporaire, dans ce cas elle n’engendre pas d’effets secondaires sur la fertilité, ou irréversible.
       
    • La chirurgie : elle est recommandée en cas d’échec du traitement hormonal. Elle est utilisée pour traiter l’endométriose en enlevant les tissus endométriaux qui se sont développés à l’extérieur de l’utérus. Il s’agit d’une chirurgie complexe, surtout si les tissus se sont fixés sur des organes fonctionnels (vessie, rectum, colon, etc.). Il est donc important de s’adresser à des chirurgiens spécialisés dans le traitement de l’endométriose.

    La maladie étant invisible mais très handicapante, elle peut – au-delà des douleurs physiques – entraîner des troubles psychologiques tels que l’anxiété, la dépression, la fatigue mentale, la perte de productivité au travail, une baisse de libido, etc. Dès lors d’autres traitements, non médicaux, peuvent être mis en place pour soulager les douleurs physiques et psychologiques liées à la maladie :

    • Pratiquer la relaxation et la méditation, pour limiter son stress, reconnu comme étant un facteur aggravant de l’endométriose ;
    • Recourir à la médecine douce, telles que l’acupuncture, l’hypnose ou la sophrologie, réputées pour soulager la douleur liée à la maladie.
       
    • Lire aussi : Ces nouvelles disciplines qui font du bien


    6

    Endométriose et grossesse : quelles possibilités ?

    Il est possible de tomber enceinte même si vous souffrez d’endométriose, mais cela peut être plus difficile. L’endométriose peut provoquer des dommages aux tissus de l’utérus, rendant parfois plus difficile l’implantation et le développement d’un embryon. Les femmes atteintes d’endométriose peuvent également avoir des difficultés à ovuler, ce qui rend plus difficile la rencontre entre un spermatozoïde et un ovule.

    En outre, l’endométriose peut également causer des lésions sur les trompes de Fallope, ce qui peut empêcher un ovule de se rendre dans l’utérus pour se fixer. La probabilité de grossesse est différente pour chaque femme. Elle dépend de l’âge, de l’étendue de l’endométriose, des traitements reçus et d’autres facteurs. Les femmes atteintes d’endométriose légère ont généralement autant de chances de tomber enceinte qu’une femme sans endométriose. On estime que 30 à 40 % doivent faire face à un problème d’infertilité.


    7

    Une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose

    Depuis février 2022, une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose a été mise en place. C’est Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue et eurodéputée, qui s’est vue confier cette mission par Olivier Véran, Ministre des Solidarités et de la Santé. Pour ce faire, près de 200 experts, associations de patients, professionnels de santé et chercheurs concernés par cette maladie ont été consultés. Après avoir remis leurs propositions au Président de la République, trois champs d’action ont été priorisés pour les prochaines années :

    • Pour la recherche : un programme d’investissements massifs dans la recherche sur l’endométriose va être élaboré ;
    • Pour améliorer l’offre de soins accessible aux personnes souffrant d’endométriose : des filières territoriales spécifiques à l’endométriose vont voir le jour dans chacune des régions. Elles permettront d’informer, de former, d’organiser le diagnostic, de soigner et si nécessaire d’orienter les patientes aux formes les plus complexes vers des centres de référence ;
    • Pour accroître la connaissance de l’endométriose non seulement parmi les professionnels de santé, mais plus largement au sein de la société : de nombreuses actions visant à former les professionnels et à informer le grand public sur cette pathologie encore méconnue vont être menées.

    LE SAVIEZ-VOUS ?

    Le contrat Garantie Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un(e) gynécologue*.

     

    *Voir conditions du contrat

    L’Essentiel de l’article

    • L’endométriose est une maladie chronique qui touche 10 % à 15 %(1) des femmes françaises en âge de procréer.
    • 30 à 40 %(1) des femmes souffrant d’endométriose doivent faire face à un problème d’infertilité.
    • Depuis février 2022, une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose a été mise en place.

    (1) Association EndoFrance,“Qu’est-ce que l’endométriose”, mars 2022.

  • Post-accouchement : les bons réflexes à avoir après la naissance de votre bébé

    Post-accouchement : les bons réflexes à avoir après la naissance de votre bébé

    La vie avec un bébé peut avoir des allures de marathon. Entre les nombreux rendez-vous médicaux, les présentations aux proches, et le manque de sommeil, il y a de quoi craquer nerveusement et physiquement.


    1

    Contre la fatigue et la déprime : on demande de l’aide !

    Si possible, faites appel à un proche pour prendre le relais sur les tâches ménagères ou pour garder votre bébé pendant que vous dormez un peu pour récupérer. « Vous pouvez aussi vous allonger quelques minutes au calme ou faire des exercices de respiration pour vous détendre » explique le Dr Élisabeth Paganelli, gynécologue et secrétaire générale du Syngof.

    Pensez également à mutualiser les visites de vos proches pour garder toute votre énergie. Enfin, n’oubliez pas de parler avec votre entourage ou votre partenaire, pour décharger vos émotions et partager vos préoccupations.

    Bon à savoir

    Dans les 12 jours suivant votre retour à domicile, une sage-femme peut vous rendre visite et vous guider si besoin. Ce service est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie.


    2

    Post-accouchement : les bons gestes pour cicatriser plus vite

    Vous avez une cicatrice due à une épisiotomie, une césarienne ou une déchirure ? Un simple lavage à l’eau avec un savon doux au ph neutre suffit. Un pansement peut aussi vous être donné sur ordonnance. Quand la cicatrice de césarienne est bien refermée, vous pouvez la masser avec une crème hydratante ou une huile bio. Pour la cicatrice d’épisiotomie, rincez-la à l’eau et essuyez-la en douceur en la tamponnant à l’aide d’une serviette de toilette propre. « Inutile d’en faire trop car les germes naturels de notre corps favorisent la cicatrisation », précise le Dr Paganelli.


    3

    La rééducation du périnée et des abdos en cas de nécessité

    Le périnée est l’ensemble des muscles qui soutiennent la vessie, le vagin et le rectum. « Après votre accouchement, votre médecin ou sage-femme peut vous prescrire des séances de rééducation pour qu’il retrouve sa tonicité et ainsi éviter les éventuelles fuites urinaires » explique la gynécologue. La technique la plus couramment utilisée est la méthode manuelle à l’aide des doigts, pour apprendre à contracter le muscle et le renforcer. « Une fois à la maison, vous pouvez poursuivre la rééducation en reproduisant les mêmes exercices une à deux fois par jour » ajoute le Dr Paganelli. De la même façon, une rééducation abdominale est parfois indispensable, en particulier si vous avez eu une césarienne, afin d’éviter les maux de dos et de prévenir les fuites urinaires.

    N’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un gynécologue, d’une sage-femme ou d’un kinésithérapeute pour trouver les méthodes de rééducation qui vous conviendront le mieux. À savoir que les séances sont prises en charge par la sécurité sociale.

    LA FAMILLE S’AGRANDIT ?

    Optez pour le contrat Garantie Santé de la Macif pour couvrir vos soins et ceux de votre famille !


    4

    À fond la forme !

    Côté alimentation, mangez en fonction de vos besoins. À noter qu’ils seront plus importants si vous allaitez votre bébé. Faites-vous plaisir et variez les aliments. Ne vous focalisez pas sur votre poids, prenez surtout soin de vous en écoutant vos envies et votre corps.

    En parallèle, aérez-vous, marchez, et selon votre condition physique et les recommandations de votre médecin, vous pouvez même nager, faire du yoga ou de la gym avec votre bébé par exemple. Un bon moyen de garder la forme et le moral !


    5

    Retour de couche : la question de la contraception

    Le retour de couche correspond aux premières règles, après les saignements qui suivent l’accouchement (qu’on appelle les lochies). « Il a lieu en moyenne 3 mois après l’accouchement et 9 mois chez les femmes qui allaitent. Mais vous pouvez ovuler avant ces premières règles et donc tomber enceinte », explique le Dr Élisabeth Paganelli.

    Si vous souhaitez reprendre une sexualité mais que vous ne voulez pas un autre enfant tout de suite, la reprise d’une contraception est donc essentielle. Lors de votre séjour à la maternité, votre médecin ou sage-femme est là pour vous conseiller sur les moyens contraceptifs possibles après la naissance : implant, stérilet, pilule…

    Bon à savoir

    Ne soyez pas inquiète si vos règles durent plus longtemps, sont plus abondantes ou plus douloureuses qu’avant votre grossesse. Votre cycle menstruel peut mettre un peu de temps à se réguler après les bouleversements que votre corps a subi.

    Post-accouchement : les bons réflexes à avoir après la naissance de votre bébé

     

    VOUS ATTENDEZ UN HEUREUX ÉVÈNEMENT ?

    Comptez sur l’accompagnement Macif pour vous aider à gérer au mieux cette période après la naissance de votre bébé.

    L’Essentiel de l’article

    • Faites appel à un proche pour vous aider.
    • Mangez varié sans vous focaliser sur votre poids.
    • Aérez-vous pour retrouver la forme et le moral.
    • Parlez de votre éventuelle future contraception avec votre gynécologue ou sage-femme.
  • Douleur aux oreilles : quels sont les maux les plus fréquents et comment les prévenir ?

    Douleur aux oreilles : quels sont les maux les plus fréquents et comment les prévenir ?


    1

    Les otites

    Une otite est une infection et/ou inflammation qui touche l’oreille externe, moyenne ou interne. Elle peut survenir suite à un encombrement nasal, une baignade, un nettoyage trop intense de l’oreille, une méningite… « La prévention de l’otite commence par une bonne hygiène nasale pour que le nez puisse envoyer l’air dans l’oreille », précise le Dr Élisabeth Péri-Fontaa, ORL phoniatre. Pensez à vous moucher régulièrement et à utiliser, si besoin, du sérum physiologique, un spray d’eau de mer ou un mouche-bébé pour les plus petits. Oubliez le coton-tige, un filet d’eau dans l’oreille suffit à la nettoyer. Le bonnet de bain est aussi une bonne option pour prévenir l’otite du baigneur.

    La prévention de l’otite commence par une bonne hygiène nasale.

    Dr Péri-Fontaa, ORL phoniatre


    2

    La perforation du tympan

    Le tympan est une membrane très fine et fragile à l’intérieur de l’oreille. Il peut se perforer au contact d’un objet, lors d’un coup sur l’oreille, d’une montée brutale en altitude ou une plongée sous l’eau. Dans ce cas, il est préférable de consulter immédiatement un médecin pour faire un diagnostic. « Le tympan peut cicatriser de lui-même au bout de deux à trois mois, sans traitement, mais si la perforation est trop importante, un traitement antibiotique voire une opération chirurgicale est nécessaire » explique le Dr Péri-Fontaa.

    Pour prévenir les risques, ne manipulez jamais le conduit auditif externe et limitez au maximum l’usage du coton-tige. En avion, pour atténuer vos douleurs, votre ORL peut vous prescrire des gouttes à mettre dans le nez. « Il existe aussi des égaliseurs de pression, une sorte de petit écouteur qui permet d’égaliser la pression de votre oreille avec l’extérieur » ajoute le médecin.


    3

    Les acouphènes

    Les acouphènes sont des sifflements entendus alors qu’il n’y a pas de bruit. Ils surviennent souvent après un traumatisme sonore intense et prolongé. « Ça devient dangereux quand le volume dépasse 85 décibels. Quand on écoute de la musique sur son smartphone, par exemple, il faut toujours rester à moins de 75 % du volume sonore maximum », conseille le Dr Péri-Fontaa.

    Pour limiter les acouphènes, évitez de vous exposer à des sons forts qui pourraient aggraver vos symptômes. Vous partez bientôt en festival ? Prévoyez des bouchons d’oreilles pour vous protéger ! Attention également aux excitants comme le thé et le café qui peuvent amplifier les acouphènes. « Une bonne astuce consiste aussi à surélever sa tête pour dormir pour améliorer la circulation sanguine et réduire les sifflements » explique la spécialiste.

    Chiffre-clé

    28 %(1) des Français souffrent d’acouphènes.


    4

    L’hyperacousie

    L’hyperacousie se caractérise par une perception douloureuse des sons pourtant peu intenses. Ça peut être lié à une inflammation de l’oreille, des médicaments, un traumatisme sonore ou psychologique… Côté prévention, limitez les volumes forts ! « Il est important de se tenir éloigné des enceintes et de faire des pauses toutes les deux heures lors d’un événement musical par exemple, pour préserver son audition » explique le Dr Péri-Fontaa.

    Pour soulager l’hyperacousie, pensez à protéger vos oreilles des bruits excessifs. « Il existe également des thérapies sonores pour se désensibiliser » explique le Dr Péri-Fonta. Vous pouvez aussi vous essayer au yoga ou à la sophrologie pour réduire votre stress.

    BESOIN D’UNE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ ?

    Avec le contrat Garantie Santé de la Macif, offrez une protection sur mesure à toute la famille !*

     

    *Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    (1) Enquête JNA-Ifop, 2018

  • Scolarité des adolescentes : le poids des règles

    Scolarité des adolescentes : le poids des règles

    En France, près d’un tiers des adolescentes a déjà manqué des cours ou des journées de classe à cause de leurs règles. Parmi elles, 36 % sont absentes au moins une fois tous les deux mois pour la même raison. Ces deux chiffres de l’enquête Essity de 2020 (1) suffisent à dessiner une certitude : les cycles menstruels sont loin d’être anecdotiques dans le parcours scolaire des jeunes filles. En Afrique, selon l’Unicef, une fille sur dix n’irait pas à l’école pendant ses règles, et ces absences régulières favorisent la déscolarisation.

    Les régles, un sujet encore tabou chez les jeunes filles

    En France, des avancées réelles sont à noter sur la prise en compte de la précarité menstruelle.  Mais le sujet n’est pas qu’économique, il est aussi social et éducatif. « Les règles sont taboues dans tous les monothéismes, et au-delà dans la plupart des religions et des cultures », souligne la politologue et juriste Ophélie Latil, fondatrice du mouvement féministe Georgette Sand. La majorité des adolescentes apprennent encore à considérer le sang menstruel comme une source de honte et de dégoût, explique la sociologue Aurélia Mardon, auteure de L’apparition des menstrues, Honte et dégoût dans la fabrication du féminin (PUF, 2011). Cette perception a des effets sur leur manière de vivre leurs cycles, et les pousse à considérer leur statut de femme sous l’angle de la contrainte. « Toutes ont intériorisé le fait qu’il s’agissait d’une source d’embarras pour elles, mais aussi qu’il leur fallait prévenir l’embarras des autres et, plus particulièrement, des hommes », détaille la sociologue.

    Lors de leurs règles, un tiers des collégiennes et lycéennes éprouve des difficultés à participer aux cours de sport ; près d’un quart signale des difficultés de concentration en cours et 62% souffrent de douleurs et de crampes. « Beaucoup viennent me voir pour des Doliprane ou des Spasfon », explique Hélène, infirmière depuis trois ans au collège Molière, à Ivry-sur-Seine (94), après avoir exercé en hôpital. Souffrir pendant ses règles est encore considéré comme la norme : « la confusion existe entre avoir ses règles et être malade », regrette Ophélie Latil. Pourtant, la douleur est un signal qui doit alerter, bien plus qu’une fatalité. « Des douleurs fortes nécessitent des examens et des traitements. Des solutions existent. J’incite beaucoup de jeunes à aller voir un gynécologue, mais la plupart ne veut pas y aller », observe l’infirmière du collège Molière.
     

    Des infrastructures inadaptées

    Dans le cadre scolaire, malgré l’engagement d’une partie du personnel soignant et éducatif, les obstacles au bon déroulement des règles des jeunes filles persistent. Cela passe d’abord par un entretien des toilettes insuffisant : 68 % des filles interrogées se déclarent mal à l’aise à l’idée d’utiliser les sanitaires de leur école au moment de leurs règles, et évitent au maximum de s’y rendre. Au-delà d’un manque de moyens, la fondatrice de l’association Georgette Sand pointe la responsabilité de l’externalisation de l’entretien ménager mené par de nombreux établissements scolaires, qui pénalise une coordination et un suivi durable avec l’équipe de soin. Ces difficultés matérielles sont encore plus fortes dans les écoles primaires que dans les collèges et lycées, car « de plus en plus de fillettes ont leurs règles dès le CM1 ou le CM2, notamment du fait d’une alimentation plus riche que par le passé, et les écoles ne sont pas préparées à cela. Les sanitaires ne sont pas équipés de poubelles, et les écoles ont rarement de stocks de protections », détaille Ophélie Latil.

    Par ailleurs, cette précocité accentue encore un peu plus le manque d’information lors des premières règles, déjà très présent. 15 % des jeunes filles seulement ont déjà entendu parler des règles à l’école avant de les avoir elles-mêmes (Essity, 2020). « Je fais une sensibilisation auprès de toutes les classes de 6ème, chaque année. En général, les filles ne savent pas ce que c’est vraiment, même si elles savent que ça fait mal. Il y a de la gêne : le tabou est toujours là », confirme l’infirmière du collège Molière. Ce manque de préparation ne contribue pas à des cycles menstruels sereins, et favorise l’absentéisme. Enfin, le coût des règles est encore insuffisamment pris en compte. Si au collège Molière, Hélène donne tampons et serviettes à toutes celles qui le sollicitent, les distributeurs de protections, solution défendue par les associations qui luttent contre la précarité menstruelle, restent rares. 

    Lire aussi : Protections hygiéniques : tout savoir sur le syndrome du choc toxique

    « Les règles ne devraient pas empiéter sur la scolarité, elles ne devraient pas empêcher de vivre ! »

    Hélène, infirmière

    Un accompagnement du personnel éducatif est primordial

    Aux yeux d’Ophélie Latil, l’une des pistes d’amélioration se trouve dans l’accompagnement des personnels, car « les conseillers éducatifs, les infirmières elles-mêmes perçoivent parfois la douleur pendant les règles comme une fatalité », relève-t-elle. Autre levier, l’éducation des jeunes, pour améliorer la connaissance du corps dès l’école primaire, à travers des ateliers et des cours non mixtes. « La 5e, c’est déjà un peu tard, et la mixité ne fonctionne pas sur ces sujets », tranche la militante. Même conclusion chez l’infirmière scolaire, qui s’adresse exclusivement aux filles pour ses sessions de sensibilisation : « à 12, 13 ou 14 ans, les filles, au collège, ne crient pas sur les toits qu’elles ont leurs règles, au vu du comportement des garçons. Et quand elles viennent chercher des protections à l’infirmerie, elles prennent soin de bien fermer la porte derrière elles », précise-t-elle. 

    Lire aussi : Protections hygiéniques jetables : 3 alternatives écologiques, saines et économiques

    Pourtant, au-delà des jeunes filles, c’est aussi le regard des garçons et des adultes qui doit changer pour permettre d’en finir avec ce tabou ancestral. « Nous n’enfonçons jamais trop de portes ouvertes ; nous sommes au début, beaucoup de travail reste à faire », défend Ophélie Latil. « Les jeunes pourront être plus à l’aise quand les adultes apprendront à être moins gênés d’aborder ce sujet », pointe Hélène. Car les préjugés et non-dits sont tenaces. Au-delà des difficultés logistiques et de santé qu’elles entraînent, les règles sont implicitement considérées par la société comme un abandon de la maternité. « L’expression « être indisposée », synonyme d’avoir ses règles, renvoie à la non disponibilité sexuelle », précise Ophélie Latil, qui observe une ambivalence permanente sur la question des règles, avec une hypersexualisation de l’enfant, qui deviendrait « femme », « impure », sitôt réglée.  « Cela crée de vraies dissonances cognitives chez les adolescentes », alerte la militante. Lors des nombreux ateliers que l’association Georgette Sand anime, il est rappelé que le sang des règles n’est pas plus sale qu’un autre sang. « Les règles ne devraient pas empiéter sur la scolarité, elles ne devraient pas empêcher de vivre ! », rappelle Hélène. Une évidence qui peine encore à s’imposer.
     

    (1) Essity est une entreprise suédoise spécialisée dans la fabrication de produits d’hygiènes

  • Enceinte à Noël : 7 conseils pour un repas de fête sans frustration

    Enceinte à Noël : 7 conseils pour un repas de fête sans frustration

    Une grossesse implique quelques restrictions alimentaires pour préserver la santé du futur bébé. Mais rassurez-vous, en optant pour une alimentation variée et équilibrée, vous pouvez profiter pleinement des festivités de fin d’année !


    1

    Trinquez sans alcool à l’apéritif

    Pour respecter le bon développement du fœtus, la règle d’or est « zéro alcool » pendant toute la durée de la grossesse. Mais rassurez-vous, « il existe aujourd’hui de nombreuses alternatives avec des mousseux sans alcool », affirme Florence Foucaut, diététicienne-nutritionniste. Sinon, un cocktail sans alcool fait maison est tout aussi apprécié.

    Quant aux amuse-bouches, la professionnelle de la nutrition recommande des toasts de tapenade, de houmous ou des noix à grignoter. À éviter : la charcuterie crue, qui peut provoquer une intoxication alimentaire grave si elle est contaminée par la bactérie listéria. « Les femmes enceintes délaisseront aussi les bâtonnets de légumes crus afin d’éviter tous risques de toxoplasmose, maladie parasitaire responsable de malformations congénitales », souligne la diététicienne.

    Bon à savoir :

    ​​Consommer du foie gras pendant la grossesse, c’est possible !

    La seule recommandation est qu’il soit bien cuit (à 100 degrés minimum) afin d’éviter tout risque d’infection à la listeria ou la toxoplasmose. Consommez-le également avec modération car la vitamine A présente dans le foie gras est nocive pour le bébé en trop grande quantité.


    2

    Des noix de Saint-Jacques plutôt que des huîtres en entrée

    Ni fruits de mer ni poissons crus ne sont autorisés pendant la grossesse, pour prévenir toutes intoxications alimentaires. Heureusement, vous pouvez vous faire plaisir avec des crustacés bien cuits. De plus, ils sont riches en vitamines et minéraux. « La noix de Saint-Jacques apporte de la vitamine B12 et le homard des protéines et du fer, des nutriments essentiels pendant la grossesse », fait remarquer Florence Foucaut.


    3

    Toutes les viandes sont les bienvenues en plat… ou presque !

    Savourez toutes les viandes servies ! Seule condition ? Qu’elles soient bien cuites afin d’éliminer la listeria. « La viande rouge est recommandée car elle est riche en fer, souligne la diététicienne. La dinde et le lapin contiennent beaucoup de protéines ; le poulet de vitamines B ». En revanche, la viande de gibier, riche en toxines, n’est pas recommandée pendant la grossesse.

    Pour agrémenter vos plats de fêtes, toutes les garnitures sont permises : légumes cuits, marrons, féculents ou légumineuses (lentilles, haricots rouges, pois chiches). Et pour accompagner le tout, « choisissez des vins blancs ou rouges, sans alcool », conseille la diététicienne.


    4

    Bûche, gâteau et sorbet au dessert

    Gâteau au chocolat, sorbet et fruits confits…. vous avez l’embarras du choix pour vous faire plaisir côté sucré. Veillez tout de même à rester raisonnable sur les quantités car votre système digestif fonctionne au ralenti durant la grossesse. Une seule précaution rappelle la diététicienne. « Si vous pouvez choisir entre deux bûches de Noël, préférez celle glacée à celle à la crème pâtissière, car le lait peut transmettre le staphylocoque ». Pour la même raison, évitez les desserts à base d’œufs crus comme les mousses qui peuvent contenir des salmonelles, bactéries pouvant provoquer une intoxication alimentaire.

    Enceinte à Noël : 7 conseils pour un repas de fête sans frustration

     

    VOUS ÊTES SOCIÉTAIRE MACIF ?

    Le contrat Santé Macif vous propose un remboursement forfaitaire pour vos séances avec un diététicien.

    L’Essentiel de l’article

    • Osez les boissons sans alcool.
    • Optez pour les crustacés cuits, riches en vitamines B12.
    • Préférez les viandes rouges ou blanches, riches en protéines.
    • Ne vous privez pas de desserts, chocolaté ou aux fruits.
  • Inflammations, infections des yeux : comment les prévenir et les soigner ?

    Inflammations, infections des yeux : comment les prévenir et les soigner ?


    1

    La conjonctivite : l’infection oculaire la plus fréquente

    « De toutes les infections oculaires, c’est la conjonctivite la plus courante », observe Barbara Ameline-Chalumeau, chirurgienne ophtalmologue et membre de la Société française d’Ophtalmologie. Elle est reconnaissable à un œil rouge (ou les deux), à des picotements et à la sensation d’un grain de sable sous la paupière.

    « La conjonctivite, dans la majorité des cas, est une infection virale qui se transmet très facilement par contact », fait remarquer la spécialiste. D’ailleurs, le simple fait de mettre des gouttes dans les yeux de votre enfant atteint peut propager la conjonctivite si vous ne vous lavez pas les mains avant et après le soin. « Il vaut mieux aussi réserver une serviette pour les mains à la personne qui a une conjonctivite pour éviter que le virus ne se propage à toute la famille », explique Barbara Ameline-Chalumeau. Heureusement, la conjonctivite est une infection le plus souvent bénigne. « Si elle est d’origine allergique ou virale, elle passe au bout d’une à deux semaines, en lavant l’œil 3 fois par jour avec du sérum physiologique » affirme la chirurgienne.


    2

    La kératite : l’inflammation de la cornée

    « Si votre conjonctivite dure plus de deux semaines, il faut voir un ophtalmologue car l’infection peut se transformer en kératite, une inflammation de la cornée », souligne le Dr Ameline-Chalumeau. La kératite peut être d’origine infectieuse, allergique, ou post-traumatique (à la suite d’une projection d’un objet au niveau de l’œil par exemple). L’inflammation entraîne une douleur intense, une vision floue, une sensation forte de gêne face à la lumière et un réflexe de fermeture des paupières. Si tout le monde peut être concerné par la kératite, les porteurs de lentille sont les plus sensibles.


    3

    L’orgelet : un point douloureux sous le cil

    L’orgelet, c’est ce petit bouton rouge, douloureux, qui apparaît à la base des cils. Il est dû à une bactérie : le staphylocoque. Cette infection courante, « est un motif de consultation en urgences ophtalmologiques assez fréquent », observe Barbara Ameline-Chalumeau. Habituellement, le bouton se perce et l’orgelet guérit spontanément en quelques jours. « Dans le cas contraire, consultez un ophtalmologue qui pourra vous prescrire un traitement local antibiotique », conseille la spécialiste.


    4

    Le chalazion : un gonflement de la paupière à prendre au sérieux

    Autre désagrément autour de l’œil : le chalazion, « qui se reconnaît par un kyste rouge sur la longueur de la paupière », explique Barbara Ameline-Chalumeau. Le chalazion touche majoritairement les personnes diabétiques, immunodéprimées ou celles atteintes d’une infection cutanée comme la rosacée. « Cette infection ne guérit pas spontanément et nécessite un traitement local pour se résorber », précise le médecin. Si la pommade antibiotique et anti-inflammatoire prescrite par l’ophtalmologue ne suffit pas, une excision chirurgicale, sous anesthésie locale, permet de supprimer le kyste.

    Inflammations, infections des yeux : comment les prévenir et les soigner ?

     

    BESOIN D’UNE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ ?

    Avec le contrat Santé de la Macif, offrez une protection optique sur mesure à toute la famille !**  

     

    ** Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • Une conjonctivite est contagieuse : lavez-vous les mains régulièrement.
    • La kératite (inflammation de la cornée) est souvent due au port de lentilles de contact.
    • L’orgelet disparaît spontanément en quelques jours.
    • Le chalazion (inflammation de la paupière) doit être traité par un ophtalmologue.
  • Dépistage du cancer du col de l’utérus : dès l’âge de 25 ans !

    Dépistage du cancer du col de l’utérus : dès l’âge de 25 ans !

    Contracté lors de rapports sexuels (même protégés), le papillomavirus humain (HPV) est une IST très répandue qui peut être responsable du cancer au col de l’utérus. « Le cancer du col de l’utérus se développe en moyenne 10 à 15 ans après une infection persistante par un papillomavirus », affirme Élisabeth Paganelli, médecin gynécologue.Mais dans 90 %(1) des cas, l’infection ne provoque aucune maladie et le corps évacue le virus dans les 2 ans.


    1

    Pourquoi se faire dépister du cancer du col de l’utérus ?

    Dépisté tôt, le cancer du col de l’utérus, tout comme le cancer du sein, se soigne bien. « Le dépistage des lésions précancéreuses a permis de diminuer de moitié le nombre des nouveaux cas et des décès, depuis 20 ans », souligne le Dr. Paganelli. Depuis mai 2018, le dépistage du cancer du col de l’utérus est organisé, c’est-à-dire qu’il est proposé systématiquement à l’ensemble de la population cible. « Il s’adresse à toutes les femmes entre 25 et 65 ans », indique le Dr Paganelli. Si vous en faites partie et n’avez pas fait de dépistage ces trois dernières années, vous recevez alors une invitation par courrier. Votre test de dépistage du papillomavirus est ainsi pris en charge à 100 % et sans avance de frais par l’Assurance Maladie sur présentation de ce courrier au professionnel de santé.


    2

    Quelle est l’efficacité du vaccin contre les papillomavirus (anti-HPV) ?

    La vaccination anti-HPV est recommandée car elle est efficace. En effet, selon une étude britannique publiée récemment dans la revue The Lancet, le taux de cancer du col chute de 87 % chez les femmes vaccinées entre 12 et 13 ans. Plus de 80 % des jeunes filles britanniques sont vaccinées contre les HPV, contre seulement 28 % en France, « nous sommes en retard », regrette le Dr Paganelli.

    VOUS SOUHAITEZ VOUS FAIRE DÉPISTER CONTRE LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS ?

    Le contrat Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un gynécologue.*

    *voir conditions


    3

    Comment se passe le dépistage contre le cancer du col ?

    Entre 25 et 29 ans, le dépistage consiste en un prélèvement au niveau du col de l’utérus. Appelé frottis, il permet un examen cytologique des cellules. Celui-ci « détecte précocement la présence de cellules anormales et de cellules précancéreuses qui pourraient évoluer en lésions cancéreuses », explique la gynécologue. Le premier examen est proposé à 25 ans puis un an plus tard. Il n’est pas nécessaire de vous faire dépister plus jeune, car il faut compter environ 10 ans entre les premiers rapports sexuels et l’éventuelle apparition d’anomalies. En cas de résultat normal, le dépistage est renouvelé trois ans plus tard.

    De 30 à 65 ans, le prélèvement sert à faire un test HPV-HR (détection des papillomavirus humains à haut risque cancérogène), plus efficace pour cette tranche d’âge.

    Bon à savoir

    Le frottis de dépistage est très rapide et indolore. Néanmoins vous pouvez ressentir une petite gêne, selon votre sensibilité, surtout s’il s’agit de votre première fois.


    4

    Où faire le dépistage du cancer du col de l’utérus ?

    Trois professionnels de santé sont compétents pour réaliser le dépistage du col de l’utérus :

    • un gynécologue;
    • une sage-femme;
    • un médecin généraliste.

    « Si une femme ne fait pas de dépistage du cancer du col de l’utérus chez un médecin ou une sage-femme, elle peut recevoir un autotest(1) à domicile dans le cadre du cahier des charges du dépistage organisé du cancer du col », signale la secrétaire générale du SYNGOF. Néanmoins, si le résultat du test HPV est positif, il est nécessaire de consulter pour pratiquer un prélèvement cervical du col à la recherche d’anomalies des cellules. Alors n’attendez plus, le dépistage peut vous sauver la vie !

     

    Dépistage du cancer du col de l’utérus : dès l’âge de 25 ans !

     

    L’Essentiel de l’article

    • Le dépistage du cancer du col de l’utérus s’adresse à toutes les femmes entre 25 et 65 ans.
    • On peut se faire dépister chez un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme.
    • Le vaccin contre le papillomavirus protège contre le cancer du col de l’utérus.

    (1) Les autotests dépistent les HPV. Ils sont recommandés pour les femmes de plus de 30 ans. 

  • Cueillette d’automne : attention aux intoxications

    Cueillette d’automne : attention aux intoxications


    1

    Un cueilleur de champignons averti en vaut deux

    Girolles, cèpes, pieds de mouton… vous aimez les champignons et savez peut-être les reconnaître en forêt. Mais ce n’est pas le cas de tous les promeneurs. Chaque année en France, près de 1 500 cas d’intoxication (1) sont dus aux champignons. Pour prévenir les risques, veillez à ramasser uniquement les champignons comestibles que vous connaissez, et cueillez ceux en bon état en prélevant la totalité du champignon : pied et chapeau, afin d’en permettre l’identification. Autre précaution : ne vous fiez pas aux applications de reconnaissance de champignons sur smartphone qui ne sont pas suffisamment fiables, d’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), face aux risques pour votre santé. Au moindre doute sur l’un des champignons récoltés, il vaut mieux le montrer à votre pharmacien ou consulter les associations et les sociétés de mycologie de votre ville.


    2

    Le piège des courges sauvages

    Des courges poussent spontanément dans votre potager ? Ce n’est pas un cadeau de la nature. Ces courges sauvages ont la même apparence que les courges dont vous avez semé les graines. Mais elles renferment des substances toxiques, prévues pour repousser les prédateurs comme les chenilles. La différence principale est leur goût, amer, alors que celui des courges comestibles est légèrement sucré. Mais plutôt que de les goûter pour vérifier qu’elles sont comestibles, fiez-vous à d’autres critères. La courge toxique peut avoir la forme d’un œuf ou d’une poire. Sa chair est verte, blanche ou jaune et sa peau peut être lisse ou couverte de verrues. Amenez-les à votre pharmacien, qui pourra vous aider ou vous rediriger vers un expert.

    Les courges décoratives, parfois vendues au rayon des fruits et légumes, sont, elles aussi, toxiques. En cas de doute, demandez conseil au vendeur et prévenez vos enfants qui seraient tentés de jouer à la dinette avec.


    3

    Colchique d’automne : belle mais toxique

    À l’automne, les balades en forêt sont l’occasion de cueillir de belles fleurs sauvages. Mais attention à ne pas confondre l’ail des ours avec le colchique. Cette dernière est en effet très toxique, voire mortelle. Pour ne pas vous tromper, l’ail des ours présente une odeur d’ail au froissage des feuilles, ses fleurs en forme d’étoile et son bulbe allongé sont de couleur blanche. Alors que les feuilles du colchique sont plus rigides, sans tige, le bulbe est rond et foncé et ses fleurs sont mauves. Cela dit, restez vigilant et au moindre doute, préférez admirer la fleur sans la cueillir.

     

    Cueillette d’automne : attention aux intoxications

     

    Bon à savoir : les signes de l’intoxication alimentaire qui ne trompent pas

    Les symptômes observés apparaissent dans les heures qui suivent la consommation (maximum 12 heures). Il s’agit de douleurs abdominales, nausées, vomissements et diarrhées.

    Besoin d’une complémentaire santé ?

    Avec le contrat Garantie Santé de la Macif, offrez une protection sur mesure à toute la famille !*

     

    * Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • Avant de partir en forêt, apprenez à reconnaître les champignons comestibles et toxiques.
    • En cas de doute, montrez la plante ou le champignon à votre pharmacien.
    • Ne cuisinez pas les courges sauvages.

    (1) Santé Publique France, Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2019

    Anses, 2021

  • Maladies estivales : comment prévenir les maux de l’été ?

    Maladies estivales : comment prévenir les maux de l’été ?


    1

    La conjonctivite : protégez les yeux des agressions

    Votre œil vous gratte, brûle, rougit ? Vous souffrez peut-être d’une conjonctivite liée à une bactérie, un virus ou une allergie. « Très contagieuse, la meilleure façon de s’en prémunir est de vous protéger des agents irritants (l’eau salée de la mer, l’eau chlorée de la piscine, le sable de la plage…) et des allergènes comme le pollen », explique le Dr Guez, médecin généraliste. Pensez aux lunettes de natation si vos yeux ou ceux de vos enfants sont fragiles et fermez les vitres de votre voiture en période de pollinisation. Rappelez également à vos enfants de se laver régulièrement les mains au cours de la journée pour éviter qu’ils irritent leurs yeux et montrez-leur l’exemple !


    2

    L’angine : évitez les changements brutaux de température

    Le médecin généraliste le constate chaque été : c’est une période où il y a une recrudescence d’angines, souvent provoquées par des fortes variations de chaleurs (exposition au soleil, climatisation, boissons fraîches…) qui fragilisent les muqueuses et les rendent plus sensibles aux virus. Les angines virales se caractérisent par de la fièvre et une douleur aiguë dans la gorge. Celles bactériennes se reconnaissent par des amygdales très gonflées et blanches. « Comme pour prévenir le rhume, le bon réflexe est de prévoir, pour toute la famille, un pull le soir. Ce sont les températures fraîches en soirée et les courants d’air qui favorisent les angines, car on attrape froid, même en été, constate le Dr Guez. Pensez également à vous laver les mains, et celles de toute la famille, plusieurs fois par jour, car les virus s’immiscent dans la majorité des cas sur la peau. Enfin, veillez à vous hydrater suffisamment (entre 1,5 et 2,5 litres d’eau par jour en cas de fortes chaleurs) tout au long de la journée, car des muqueuses humides seront plus efficaces pour lutter contre l’angine » explique le médecin.

    Cet été, gardez les bonnes habitudes en évitant les contacts avec les personnes très fragiles et continuez à vous laver les mains fréquemment pour limiter la propagation des virus, quels qu’ils soient.

    Dr Guez, médecin généraliste et vice-président du syndicat des médecins libéraux


    3

    Les verrues et mycoses plantaires : gardez les pieds au sec

    De la peau sous les pieds qui se décolle, des rougeurs, voire des démangeaisons ? C’est sans doute une mycose plantaire ! Si cela ressemble plutôt à une petite bosse rugueuse, recouverte de points noirs, alors il s’agit sûrement d’une verrue. Et là aussi, toute la famille est concernée. Les verrues et mycoses sont causées par des champignons qui raffolent des endroits chauds et humides comme les bords de piscine ou le sable humide de la plage. « Le premier nid à bactérie reste le pédiluve à l’entrée des bassins, constate le Dr Guez. Pour protéger vos enfants des bactéries, virus et champignons, vous pouvez leur faire porter des chaussons de piscine ». Pensez également à garder vos tongs ou sandales au bord du bassin et dans les vestiaires afin d’éviter une contamination éventuelle.


    4

    L’infection urinaire (cystite) : pensez à bien vous hydrater toute la journée

    Vous avez une envie très fréquente d’uriner et une sensation de brûlure au moment d’aller aux toilettes ? Ce sont les symptômes de l’infection urinaire qui concerne principalement les femmes (et les jeunes filles). La première cause est le manque d’hydratation, notamment en cas de fortes chaleurs. « Un long trajet en voiture, sans pause toilettes, avec la climatisation qui accentue la déshydratation est aussi responsable des infections urinaires », précise le Dr Guez. Pensez donc à vous hydrater régulièrement, mais également à vous changer après la plage, car porter un maillot de bain toute la journée engendre la prolifération des bactéries.

    Besoin d’une complémentaire santé ?

    Avec le contrat Garantie Santé de la Macif, offrez une protection sur mesure à toute la famille !*

     

    *Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • Protégez les yeux des agents irritants (chlore, pollen, etc.)
    • Portez des tongs à la piscine pour vous protéger des mycoses et verrues plantaires.
    • Buvez suffisamment pour prévenir les infections urinaires.
    • Couvrez-vous en soirée pour éviter l’angine.
  • Grossesse et regards sur le corps : une pression supplémentaire pour la femme enceinte

    Grossesse et regards sur le corps : une pression supplémentaire pour la femme enceinte

     

    Quelle femme enceinte n’a pas eu droit à des remarques sur son corps ? Des petits commentaires sur le physique souvent déplacés ou inappropriés parfois même violents. Céline Puill, sage-femme, appuie sur l’absurdité de cette liberté injustifiée que s’accorde la société à interférer dans la grossesse, événement pourtant particulièrement intime. « C’est vraiment quelque chose de marquant, d’un coup le corps de la femme enceinte appartient à tout le monde. Les gens se trouvent un droit à commenter, donner des conseils non souhaités, juger les choix ou encore toucher le ventre sans demander le consentement de la femme. Ce corps devient presque un bien commun dans l’espace public comme si les limites n’existaient plus. »

    Le corps de la femme enceinte, objet de projections et d’injonctions

    Diffusées sur les profils d’influenceuses ou dans les magazines, les images de corps de femmes enceintes n’échappent malheureusement pas aux diktats de la beauté. Une pression pour celles qui tentent de se projeter sereinement sans correspondre à ces injonctions.  « Vous avez déjà vu une pub à la télé où la femme enceinte a les chevilles enflées, des vergetures un peu partout et des plaques rouges sur le visage ? demande Pauline, qui a vécu deux grossesses. Eh non, elle a un ventre bien rond, une peau lisse et cette fameuse aura de grossesse qui fait briller ses cheveux tout en lui donnant le sourire. C’est sans doute vraiment le cas pour certaines, mais c’est presque irresponsable d’en faire une généralité car ça culpabilise beaucoup celles qui ne vivent pas du tout la grossesse de cette façon ! »

    Le poids du regard et des commentaires des autres

    Ventre trop gros par rapport au stade de la grossesse, baby bump pas assez rebondi, peau irritée ou encore cernes prononcées, autant de caractéristiques qui n’entrent pas dans les codes visuels attendus pour une grossesse épanouie et qui ajoute du mal-être aux femmes ayant déjà du mal à s’approprier ce nouveau corps. « Tout le monde, même les vendeuses en magasin, faisaient des remarques quand ils apprenaient que je n’étais qu’à 3 mois de grossesse avec mon ventre déjà bien rond, raconte Carole. Du coup je mentais, je disais que j’étais à un ou deux mois de plus pour éviter les remarques. »

    Solène de son côté, n’avait au contraire pas assez de ventre selon les personnes qui se sont permis des commentaires pendant sa grossesse. « Lorsqu’on a annoncé aux parents de mon conjoint que j’étais enceinte de 3 mois, ma belle-mère a tout de suite regardé mon ventre et dit “mais il est où le bébé ?”. J’ai préféré prendre ça à la rigolade au début, mais après plusieurs remarques concernant l’absence de “baby bump”, c’est devenu vraiment pesant, d’autant qu’elle n’était pas la seule à en faire. À un moment j’ai même commencé à m’inquiéter en me disant que mon bébé ne prenait peut-être pas assez de poids. »

    « Les changements corporels qui ont lieu pendant ces 9 mois sont tellement importants. Parfois Il faut du temps pour s’accorder avec son nouveau corps. »

    Céline Puill, sage-femme

    Une anxiété et une culpabilisation qui peuvent alors vraiment empiéter sur l’estime de soi et l’appropriation de son corps. « Malheureusement, beaucoup de gens ont du mal à sortir des diktats, ou ont des éléments de leur propre parcours à régler avec la maternité, explique Céline Puill. Ils et elles peuvent avoir des propos particulièrement violents pendant cette période de vulnérabilité surtout si ces personnes sont des proches des femmes enceintes. »

    Face aux commentaires répétitifs, Solène s’est sentie de plus en plus coupable. « Mon conjoint tentait de me rassurer et rembarrait aussi ceux qui se permettaient trop de remarques. C’est lorsque ma sage-femme m’a montré que tout allait bien et que c’était juste une question de morphologie me concernant, je me suis dit qu’il fallait vraiment pas que j’écoute les autres. »

    L’importance d’être bien entourée

    Selon Céline Puill, il est important que les personnes tierces se posent les bonnes questions avant de parler à une femme enceinte de sujet intime comme la grossesse, l’accouchement ou son futur enfant. « Il faut prendre conscience du poids que l’on fait porter à cette femme par d’éventuelles projections avant de dire « il faut faire ceci ou cela, car moi j’ai fais comme ça. », explique-t-elle. Ces projections sont tout aussi, voire encore plus, invasives que de toucher le ventre sans accord. » 

    Son conseil : se tourner vers une oreille bienveillante. « Il est possible d’imaginer une bulle de sécurité autour de soi et que les commentaires rebondissent dessus. Il peut être important de se rappeler que les personnes parlent avant tout d’elles-mêmes comme pour l’accouchement par exemple, développe-t-elle. Et si besoin, ne pas hésiter à en parler à ses proches, ou à des professionel.le.s (médecin, sage-femme, psychologue…) pour y voir plus clair. »

    BESOIN DE PARLER À UN.E SPÉCIALISTE ?

    Le contrat Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un.e psychologue*.

    L’Essentiel de l’article

    • Chacune vit sa grossesse différemment et chaque corps se développe à sa façon
    • Enceinte, votre corps continue de vous appartenir, les commentaires des autres ne sont que des projections
    • Tournez-vous vers une personne bienveillante, professionnelle ou non, pour de l’écoute et du soutien
    • En tant que personne tierce, il est important de mesurer ses propos qui peuvent être violents pour la femme enceinte