Catégorie : Bien dans mon corps

  • Sports d’hiver à la montagne : comment prévenir les risques d’accident ?

    Sports d’hiver à la montagne : comment prévenir les risques d’accident ?

    Pour profiter sans danger de votre séjour à la montagne, il convient de connaître les risques et d’adopter les bons réflexes. Suivez le guide !


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    Préparez-vous physiquement

    Que vous soyez skieur débutant ou confirmé, personne n’est à l’abri d’une mauvaise chute sur les pistes. « C’est ce qu’on appelle l’accident du troisième jour », explique Bastien Kynast, accompagnateur en montagne. Les stations de ski observent en effet un pic d’accidents de ski en début de séjour. « La plupart de ces blessures s’expliquent par la fatigue accumulée et un manque de préparation physique » observe le professionnel de montagne. Pour skier sans danger, musclez-vous en faisant quelques exercices à la maison plusieurs semaines en amont.


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    Vérifiez votre matériel

    Avant de rejoindre les pistes ou les chemins de randonnée, vérifiez votre matériel et assurez-vous qu’il soit de qualité et en bon état. Il est important de choisir des skis adaptés à votre niveau et de s’assurer que les fixations maintiennent correctement vos chaussures. Le port du casque est également fortement conseillé pour tous les skieurs, quel que soit leur âge et leur niveau. Les enfants en cours de ski ont l’obligation de porter un casque. Privilégiez des vêtements de sport adaptés à la météo (isolants, imperméables et respirants) et n’oubliez pas de porter des lunettes de soleil ou un masque pour protéger vos yeux de la réverbération sur la neige. Par précaution, testez votre altimètre, boussole et GPS et pensez à recharger votre téléphone portable avant de partir.


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    Choisissez une randonnée adaptée à votre niveau

    Pour ceux qui préfèrent découvrir la montagne en raquettes plutôt qu’à skis, il convient d’être tout aussi vigilant. « Le principal est de ne pas surestimer son niveau et de partir en randonnée toujours à plusieurs », recommande Bastien Kynast. Si vous avez de jeunes enfants, préférez une balade familiale de quelques heures avec un itinéraire accessible à tous plutôt qu’une randonnée d’une journée, qui nécessite une bonne condition physique.

    Lorsque vous partez en randonnée, « il faut aussi prendre en compte le dénivelé cumulé plus que le nombre de kilomètres. Celui-ci vous donne la distance totale d’ascension que vous allez rencontrer et donc un aperçu de la difficulté de la randonnée » explique l’accompagnateur en montagne.

    50 000

    interventions ont lieu chaque année sur le domaine skiable français.*


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    Sécurisez votre parcours

    Que ce soit en raquettes ou à skis, suivez les pistes balisées et les panneaux de signalisation en montagne. La raison est très simple : « en cas d’accident, il est beaucoup plus facile pour les secouristes de vous retrouver si vous êtes sur un sentier ou un chemin » indique Bastien Kynast.

    Vous souhaitez faire du hors-piste ? Faites-vous accompagner par un professionnel pour sécuriser votre pratique, comme un moniteur de ski ou un guide de haute montagne, par exemple. De plus, pensez à prendre en compte les prévisions météorologiques avant de partir et assurez-vous de rentrer avant que la nuit ne tombe.

     

    Sports d’hiver à la montagne : comment prévenir les risques d’accident ?

     

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    L’Essentiel de l’article

    • Préparez-vous physiquement plusieurs semaines avant votre séjour au ski.
    • Ne partez jamais seul en montagne et prenez de quoi alerter les secours.
    • Vérifiez le bon état de votre matériel.
    • Faites-vous accompagner par un professionnel de la montagne pour faire du hors-piste.

    Domaines Skiables 2022

  • 4 conseils pour faire du sport en extérieur l’hiver

    4 conseils pour faire du sport en extérieur l’hiver

    Si votre motivation pour pratiquer une activité physique en extérieur peut faiblir quand il fait froid, faire du sport en hiver présente bien des avantages : vous brûlez plus de calories pour maintenir votre température corporelle, vous renforcez vos muscles cardiovasculaires, vous admirez les paysages changeants et vous profitez d’un air vivifiant, mais aussi de la lumière naturelle ! Cependant, certaines précautions sont à prendre pour faire du sport en plein air en toute sécurité.


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    Choisir une tenue de sport adaptée à un temps froid

    Pour faire du sport quand les températures sont basses, l’idéal est d’enfiler trois couches de vêtements. La première pour absorber l’humidité et évacuer la transpiration (un sous-vêtement en synthétique), la seconde pour conserver la chaleur (une polaire), et la dernière pour rester au sec (un vêtement imperméable). Pensez aussi à porter un bonnet, des chaussettes épaisses et des gants bien isolants pour protéger les extrémités de votre corps (tête, oreilles, mains, pieds) qui sont plus sensibles au froid.


    2

    Ne pas lésiner sur l’échauffement !

    S’il est primordial avant tout effort physique, l’échauffement est encore plus important quand les températures extérieures flirtent avec le négatif ! Chez vous, commencez par étirer vos muscles avant d’attaquer votre séance de footing, par exemple. Une fois dehors, trottinez quelques minutes, puis faites quelques mouvements d’étirement afin d’assouplir encore vos jambes et vos bras et augmenter la température de votre corps.

    Le saviez-vous ? Il faut privilégier une respiration par le nez

    En hiver, pensez à inspirer par le nez (non par la bouche) car le froid irrite les bronches. Cela permet de filtrer l’air et de le réchauffer pour le rendre moins agressif pour vos voies respiratoires. Puis, expirez toujours par la bouche.


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    Bien s’hydrater avant, pendant et après l’effort

    Quand il fait froid, la sensation de soif a tendance à disparaître. Pourtant, l’inspiration de l’air froid et le maintien de la température corporelle accélèrent la déshydratation. Avant, pendant et après votre effort physique, il est donc essentiel de bien vous hydrater ! Il est ainsi recommandé de boire jusqu’à 1,5 litre d’eau (1) durant les 2 ou 3 heures qui suivent l’effort.


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    Augmenter son temps de récupération

    Quand les températures sont basses, votre corps nécessite une phase de récupération plus longue après l’effort car vos muscles et vos vaisseaux sanguins se contractent. Quelques minutes avant la fin de votre entraînement, ralentissez votre cadence pour retrouver un rythme cardiaque normal. Faites ensuite quelques étirements au chaud, mais surtout sans trop forcer.

    Bon à savoir : prenez soin de vous après l’effort

    Après votre activité sportive, glissez-vous vite dans des vêtements secs afin de prévenir les rhumes. Pensez aussi à adopter une alimentation riche en glucides avant et après l’effort (pâtes, céréales, pain, fruits et légumes, etc.) car les pertes énergétiques sont supérieures dès lors que les températures baissent.

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    L’Essentiel de l’article

    • Portez des vêtements aux matières isolantes et respirantes.
    • Préparez votre corps à l’effort par des mouvements d’échauffement.
    • Inspirez par le nez et expirez par la bouche.
    • Hydratez-vous avant, pendant et après votre effort physique.

    (1) Fedecardio, 4 conseils pour bien récupérer après le sport, 2020

  • Accouchement : 5 infos utiles et trop peu connues

    Accouchement : 5 infos utiles et trop peu connues


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    Perdre les eaux n’est pas synonyme d’accouchement immédiat

    La poche des eaux peut se rompre à tout moment de votre grossesse. Vous êtes à moins de 37 de grossesse ? Direction l’hôpital pour une surveillance attentive afin d’éviter un risque d’infection ou d’accouchement prématuré. Vous êtes à quelques jours de votre terme ? Rendez-vous au plus vite à la maternité si le liquide est vert-jaune. En revanche, « si le liquide amniotique s’écoule sans contraction, l’accouchement est loin d’être éminent. Il peut se passer 24 à 48h avant que l’on ne le déclenche s’il ne s’est pas produit naturellement entre-temps », explique Céline Dalla-Lana, sage-femme. Allez néanmoins à la maternité dans les heures qui suivent pour être surveillée.

    Bon à savoir

    L’Assurance maladie vous offre 7 séances de préparation à la naissance et la parentalité, qui peuvent être réalisées par votre médecin ou votre sage-femme. Les partenaires de grossesse sont aussi les bienvenus !


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    Après bébé, la délivrance

    Une fois votre bébé né, il reste un effort à faire : expulser le placenta hors des voies génitales. C’est ce que l’on appelle la délivrance. Elle a lieu dans les 20 mn suivant la naissance. Vous pouvez expulser le placenta naturellement, ou l’équipe médicale peut vous injecter dans une perfusion de l’ocytocine pour relancer vos contractions, décrocher et expulser le placenta.


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    Des maux de tête et vertiges possibles

    Dans les 48h suivant votre accouchement, vous pouvez ressentir des maux de têtes et/ou des vertiges. « C’est un risque lié à la péridurale (anesthésie) qui survient lorsque l’aiguille perce l’espace céphalorachidien. Le liquide céphalorachidien peut fuir par cette brèche et donner des maux de tête », précise la sage-femme. Cette lésion peut avoir des conséquences graves comme une altération de l’audition et de la vue, des hématomes intracrâniens, des céphalées ou encore des nausées et des vomissements.

    Pour s’en défaire, quelques jours allongée, chez vous ou à la maternité, une bonne hydratation et du paracétamol peuvent vous soulager. En cas de maux de tête persistants après 48h, l’équipe médicale peut tenter un traitement spécifique appelé blood patch : « on prélève une petite goutte de sang de la maman et on l’injecte dans le trou de la péridurale pour qu’il forme un caillot et le rebouche », ajoute Céline Dalla-Lana. En cas d’inefficacité du traitement, un 2e blood-patch est possible. Vous pouvez ensuite rentrer chez vous dans les 24h, sans précautions particulières. Si après votre retour à la maison, vous ressentez de la fièvre, des céphalées ou des douleurs au dos, n’hésitez pas à contacter l’équipe médicale.


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    Des saignements pendant un mois

    Pendant la grossesse, exit les règles ! Mais après l’accouchement, viennent les lochies, des saignements dus à la séparation de vos vaisseaux sanguins avec ceux du placenta. Ces saignements sont plus abondants que les règles et ne sont pas les mêmes chez toutes les femmes. Ils peuvent durer entre quatre et six semaines, voire un peu moins si vous allaitez votre bébé. En effet, l’allaitement permet la production d’ocytocine, l’hormone responsable des contractions de l’utérus. Vous perdez donc la même quantité de sang, mais plus rapidement.


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    Des contractions après l’accouchement !

    Après votre accouchement, vous risquez de ressentir dans les heures et les jours qui suivent des contractions douloureuses, appelées « tranchées ». Pas de panique, elles sont parfaitement normales ! Vous pouvez ressentir ces douleurs dès votre premier accouchement, mais on observe plutôt ce phénomène pour les suivants. « Ces contractions permettent à l’utérus de se nettoyer des caillots liés à la grossesse, de retrouver sa taille d’origine, mais également de refermer les vaisseaux sanguins pour éviter une trop grande perte de sang », précise la sage-femme. Pour soulager la douleur, votre médecin peut vous prescrire des antalgiques. À noter que les tranchées sont plus importantes si vous allaitez votre bébé, car les contractions utérines sont provoquées par la sécrétion d’ocytocine lors de l’allaitement.

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    L’Essentiel de l’article

    • Perdre les eaux ne signifie pas que vous allez accoucher dans l’heure.
    • Suite à la naissance de votre bébé, il faut encore expulser le placenta.
    • Après l’accouchement, divers maux peuvent apparaître : céphalées, contractions, saignements.
  • Post-accouchement : les bons réflexes à avoir après la naissance de votre bébé

    Post-accouchement : les bons réflexes à avoir après la naissance de votre bébé

    La vie avec un bébé peut avoir des allures de marathon. Entre les nombreux rendez-vous médicaux, les présentations aux proches, et le manque de sommeil, il y a de quoi craquer nerveusement et physiquement.


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    Contre la fatigue et la déprime : on demande de l’aide !

    Si possible, faites appel à un proche pour prendre le relais sur les tâches ménagères ou pour garder votre bébé pendant que vous dormez un peu pour récupérer. « Vous pouvez aussi vous allonger quelques minutes au calme ou faire des exercices de respiration pour vous détendre » explique le Dr Élisabeth Paganelli, gynécologue et secrétaire générale du Syngof.

    Pensez également à mutualiser les visites de vos proches pour garder toute votre énergie. Enfin, n’oubliez pas de parler avec votre entourage ou votre partenaire, pour décharger vos émotions et partager vos préoccupations.

    Bon à savoir

    Dans les 12 jours suivant votre retour à domicile, une sage-femme peut vous rendre visite et vous guider si besoin. Ce service est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie.


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    Post-accouchement : les bons gestes pour cicatriser plus vite

    Vous avez une cicatrice due à une épisiotomie, une césarienne ou une déchirure ? Un simple lavage à l’eau avec un savon doux au ph neutre suffit. Un pansement peut aussi vous être donné sur ordonnance. Quand la cicatrice de césarienne est bien refermée, vous pouvez la masser avec une crème hydratante ou une huile bio. Pour la cicatrice d’épisiotomie, rincez-la à l’eau et essuyez-la en douceur en la tamponnant à l’aide d’une serviette de toilette propre. « Inutile d’en faire trop car les germes naturels de notre corps favorisent la cicatrisation », précise le Dr Paganelli.


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    La rééducation du périnée et des abdos en cas de nécessité

    Le périnée est l’ensemble des muscles qui soutiennent la vessie, le vagin et le rectum. « Après votre accouchement, votre médecin ou sage-femme peut vous prescrire des séances de rééducation pour qu’il retrouve sa tonicité et ainsi éviter les éventuelles fuites urinaires » explique la gynécologue. La technique la plus couramment utilisée est la méthode manuelle à l’aide des doigts, pour apprendre à contracter le muscle et le renforcer. « Une fois à la maison, vous pouvez poursuivre la rééducation en reproduisant les mêmes exercices une à deux fois par jour » ajoute le Dr Paganelli. De la même façon, une rééducation abdominale est parfois indispensable, en particulier si vous avez eu une césarienne, afin d’éviter les maux de dos et de prévenir les fuites urinaires.

    N’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un gynécologue, d’une sage-femme ou d’un kinésithérapeute pour trouver les méthodes de rééducation qui vous conviendront le mieux. À savoir que les séances sont prises en charge par la sécurité sociale.

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    À fond la forme !

    Côté alimentation, mangez en fonction de vos besoins. À noter qu’ils seront plus importants si vous allaitez votre bébé. Faites-vous plaisir et variez les aliments. Ne vous focalisez pas sur votre poids, prenez surtout soin de vous en écoutant vos envies et votre corps.

    En parallèle, aérez-vous, marchez, et selon votre condition physique et les recommandations de votre médecin, vous pouvez même nager, faire du yoga ou de la gym avec votre bébé par exemple. Un bon moyen de garder la forme et le moral !


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    Retour de couche : la question de la contraception

    Le retour de couche correspond aux premières règles, après les saignements qui suivent l’accouchement (qu’on appelle les lochies). « Il a lieu en moyenne 3 mois après l’accouchement et 9 mois chez les femmes qui allaitent. Mais vous pouvez ovuler avant ces premières règles et donc tomber enceinte », explique le Dr Élisabeth Paganelli.

    Si vous souhaitez reprendre une sexualité mais que vous ne voulez pas un autre enfant tout de suite, la reprise d’une contraception est donc essentielle. Lors de votre séjour à la maternité, votre médecin ou sage-femme est là pour vous conseiller sur les moyens contraceptifs possibles après la naissance : implant, stérilet, pilule…

    Bon à savoir

    Ne soyez pas inquiète si vos règles durent plus longtemps, sont plus abondantes ou plus douloureuses qu’avant votre grossesse. Votre cycle menstruel peut mettre un peu de temps à se réguler après les bouleversements que votre corps a subi.

    Post-accouchement : les bons réflexes à avoir après la naissance de votre bébé

     

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    L’Essentiel de l’article

    • Faites appel à un proche pour vous aider.
    • Mangez varié sans vous focaliser sur votre poids.
    • Aérez-vous pour retrouver la forme et le moral.
    • Parlez de votre éventuelle future contraception avec votre gynécologue ou sage-femme.
  • Scolarité des adolescentes : le poids des règles

    Scolarité des adolescentes : le poids des règles

    En France, près d’un tiers des adolescentes a déjà manqué des cours ou des journées de classe à cause de leurs règles. Parmi elles, 36 % sont absentes au moins une fois tous les deux mois pour la même raison. Ces deux chiffres de l’enquête Essity de 2020 (1) suffisent à dessiner une certitude : les cycles menstruels sont loin d’être anecdotiques dans le parcours scolaire des jeunes filles. En Afrique, selon l’Unicef, une fille sur dix n’irait pas à l’école pendant ses règles, et ces absences régulières favorisent la déscolarisation.

    Les régles, un sujet encore tabou chez les jeunes filles

    En France, des avancées réelles sont à noter sur la prise en compte de la précarité menstruelle.  Mais le sujet n’est pas qu’économique, il est aussi social et éducatif. « Les règles sont taboues dans tous les monothéismes, et au-delà dans la plupart des religions et des cultures », souligne la politologue et juriste Ophélie Latil, fondatrice du mouvement féministe Georgette Sand. La majorité des adolescentes apprennent encore à considérer le sang menstruel comme une source de honte et de dégoût, explique la sociologue Aurélia Mardon, auteure de L’apparition des menstrues, Honte et dégoût dans la fabrication du féminin (PUF, 2011). Cette perception a des effets sur leur manière de vivre leurs cycles, et les pousse à considérer leur statut de femme sous l’angle de la contrainte. « Toutes ont intériorisé le fait qu’il s’agissait d’une source d’embarras pour elles, mais aussi qu’il leur fallait prévenir l’embarras des autres et, plus particulièrement, des hommes », détaille la sociologue.

    Lors de leurs règles, un tiers des collégiennes et lycéennes éprouve des difficultés à participer aux cours de sport ; près d’un quart signale des difficultés de concentration en cours et 62% souffrent de douleurs et de crampes. « Beaucoup viennent me voir pour des Doliprane ou des Spasfon », explique Hélène, infirmière depuis trois ans au collège Molière, à Ivry-sur-Seine (94), après avoir exercé en hôpital. Souffrir pendant ses règles est encore considéré comme la norme : « la confusion existe entre avoir ses règles et être malade », regrette Ophélie Latil. Pourtant, la douleur est un signal qui doit alerter, bien plus qu’une fatalité. « Des douleurs fortes nécessitent des examens et des traitements. Des solutions existent. J’incite beaucoup de jeunes à aller voir un gynécologue, mais la plupart ne veut pas y aller », observe l’infirmière du collège Molière.
     

    Des infrastructures inadaptées

    Dans le cadre scolaire, malgré l’engagement d’une partie du personnel soignant et éducatif, les obstacles au bon déroulement des règles des jeunes filles persistent. Cela passe d’abord par un entretien des toilettes insuffisant : 68 % des filles interrogées se déclarent mal à l’aise à l’idée d’utiliser les sanitaires de leur école au moment de leurs règles, et évitent au maximum de s’y rendre. Au-delà d’un manque de moyens, la fondatrice de l’association Georgette Sand pointe la responsabilité de l’externalisation de l’entretien ménager mené par de nombreux établissements scolaires, qui pénalise une coordination et un suivi durable avec l’équipe de soin. Ces difficultés matérielles sont encore plus fortes dans les écoles primaires que dans les collèges et lycées, car « de plus en plus de fillettes ont leurs règles dès le CM1 ou le CM2, notamment du fait d’une alimentation plus riche que par le passé, et les écoles ne sont pas préparées à cela. Les sanitaires ne sont pas équipés de poubelles, et les écoles ont rarement de stocks de protections », détaille Ophélie Latil.

    Par ailleurs, cette précocité accentue encore un peu plus le manque d’information lors des premières règles, déjà très présent. 15 % des jeunes filles seulement ont déjà entendu parler des règles à l’école avant de les avoir elles-mêmes (Essity, 2020). « Je fais une sensibilisation auprès de toutes les classes de 6ème, chaque année. En général, les filles ne savent pas ce que c’est vraiment, même si elles savent que ça fait mal. Il y a de la gêne : le tabou est toujours là », confirme l’infirmière du collège Molière. Ce manque de préparation ne contribue pas à des cycles menstruels sereins, et favorise l’absentéisme. Enfin, le coût des règles est encore insuffisamment pris en compte. Si au collège Molière, Hélène donne tampons et serviettes à toutes celles qui le sollicitent, les distributeurs de protections, solution défendue par les associations qui luttent contre la précarité menstruelle, restent rares. 

    Lire aussi : Protections hygiéniques : tout savoir sur le syndrome du choc toxique

    « Les règles ne devraient pas empiéter sur la scolarité, elles ne devraient pas empêcher de vivre ! »

    Hélène, infirmière

    Un accompagnement du personnel éducatif est primordial

    Aux yeux d’Ophélie Latil, l’une des pistes d’amélioration se trouve dans l’accompagnement des personnels, car « les conseillers éducatifs, les infirmières elles-mêmes perçoivent parfois la douleur pendant les règles comme une fatalité », relève-t-elle. Autre levier, l’éducation des jeunes, pour améliorer la connaissance du corps dès l’école primaire, à travers des ateliers et des cours non mixtes. « La 5e, c’est déjà un peu tard, et la mixité ne fonctionne pas sur ces sujets », tranche la militante. Même conclusion chez l’infirmière scolaire, qui s’adresse exclusivement aux filles pour ses sessions de sensibilisation : « à 12, 13 ou 14 ans, les filles, au collège, ne crient pas sur les toits qu’elles ont leurs règles, au vu du comportement des garçons. Et quand elles viennent chercher des protections à l’infirmerie, elles prennent soin de bien fermer la porte derrière elles », précise-t-elle. 

    Lire aussi : Protections hygiéniques jetables : 3 alternatives écologiques, saines et économiques

    Pourtant, au-delà des jeunes filles, c’est aussi le regard des garçons et des adultes qui doit changer pour permettre d’en finir avec ce tabou ancestral. « Nous n’enfonçons jamais trop de portes ouvertes ; nous sommes au début, beaucoup de travail reste à faire », défend Ophélie Latil. « Les jeunes pourront être plus à l’aise quand les adultes apprendront à être moins gênés d’aborder ce sujet », pointe Hélène. Car les préjugés et non-dits sont tenaces. Au-delà des difficultés logistiques et de santé qu’elles entraînent, les règles sont implicitement considérées par la société comme un abandon de la maternité. « L’expression « être indisposée », synonyme d’avoir ses règles, renvoie à la non disponibilité sexuelle », précise Ophélie Latil, qui observe une ambivalence permanente sur la question des règles, avec une hypersexualisation de l’enfant, qui deviendrait « femme », « impure », sitôt réglée.  « Cela crée de vraies dissonances cognitives chez les adolescentes », alerte la militante. Lors des nombreux ateliers que l’association Georgette Sand anime, il est rappelé que le sang des règles n’est pas plus sale qu’un autre sang. « Les règles ne devraient pas empiéter sur la scolarité, elles ne devraient pas empêcher de vivre ! », rappelle Hélène. Une évidence qui peine encore à s’imposer.
     

    (1) Essity est une entreprise suédoise spécialisée dans la fabrication de produits d’hygiènes

  • Enceinte à Noël : 7 conseils pour un repas de fête sans frustration

    Enceinte à Noël : 7 conseils pour un repas de fête sans frustration

    Une grossesse implique quelques restrictions alimentaires pour préserver la santé du futur bébé. Mais rassurez-vous, en optant pour une alimentation variée et équilibrée, vous pouvez profiter pleinement des festivités de fin d’année !


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    Trinquez sans alcool à l’apéritif

    Pour respecter le bon développement du fœtus, la règle d’or est « zéro alcool » pendant toute la durée de la grossesse. Mais rassurez-vous, « il existe aujourd’hui de nombreuses alternatives avec des mousseux sans alcool », affirme Florence Foucaut, diététicienne-nutritionniste. Sinon, un cocktail sans alcool fait maison est tout aussi apprécié.

    Quant aux amuse-bouches, la professionnelle de la nutrition recommande des toasts de tapenade, de houmous ou des noix à grignoter. À éviter : la charcuterie crue, qui peut provoquer une intoxication alimentaire grave si elle est contaminée par la bactérie listéria. « Les femmes enceintes délaisseront aussi les bâtonnets de légumes crus afin d’éviter tous risques de toxoplasmose, maladie parasitaire responsable de malformations congénitales », souligne la diététicienne.

    Bon à savoir :

    ​​Consommer du foie gras pendant la grossesse, c’est possible !

    La seule recommandation est qu’il soit bien cuit (à 100 degrés minimum) afin d’éviter tout risque d’infection à la listeria ou la toxoplasmose. Consommez-le également avec modération car la vitamine A présente dans le foie gras est nocive pour le bébé en trop grande quantité.


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    Des noix de Saint-Jacques plutôt que des huîtres en entrée

    Ni fruits de mer ni poissons crus ne sont autorisés pendant la grossesse, pour prévenir toutes intoxications alimentaires. Heureusement, vous pouvez vous faire plaisir avec des crustacés bien cuits. De plus, ils sont riches en vitamines et minéraux. « La noix de Saint-Jacques apporte de la vitamine B12 et le homard des protéines et du fer, des nutriments essentiels pendant la grossesse », fait remarquer Florence Foucaut.


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    Toutes les viandes sont les bienvenues en plat… ou presque !

    Savourez toutes les viandes servies ! Seule condition ? Qu’elles soient bien cuites afin d’éliminer la listeria. « La viande rouge est recommandée car elle est riche en fer, souligne la diététicienne. La dinde et le lapin contiennent beaucoup de protéines ; le poulet de vitamines B ». En revanche, la viande de gibier, riche en toxines, n’est pas recommandée pendant la grossesse.

    Pour agrémenter vos plats de fêtes, toutes les garnitures sont permises : légumes cuits, marrons, féculents ou légumineuses (lentilles, haricots rouges, pois chiches). Et pour accompagner le tout, « choisissez des vins blancs ou rouges, sans alcool », conseille la diététicienne.


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    Bûche, gâteau et sorbet au dessert

    Gâteau au chocolat, sorbet et fruits confits…. vous avez l’embarras du choix pour vous faire plaisir côté sucré. Veillez tout de même à rester raisonnable sur les quantités car votre système digestif fonctionne au ralenti durant la grossesse. Une seule précaution rappelle la diététicienne. « Si vous pouvez choisir entre deux bûches de Noël, préférez celle glacée à celle à la crème pâtissière, car le lait peut transmettre le staphylocoque ». Pour la même raison, évitez les desserts à base d’œufs crus comme les mousses qui peuvent contenir des salmonelles, bactéries pouvant provoquer une intoxication alimentaire.

    Enceinte à Noël : 7 conseils pour un repas de fête sans frustration

     

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    L’Essentiel de l’article

    • Osez les boissons sans alcool.
    • Optez pour les crustacés cuits, riches en vitamines B12.
    • Préférez les viandes rouges ou blanches, riches en protéines.
    • Ne vous privez pas de desserts, chocolaté ou aux fruits.
  • 4 exercices physiques bons pour la santé à faire en appartement

    4 exercices physiques bons pour la santé à faire en appartement

    Quels exercices pour entretenir sa santé ?

    Pas toujours facile de sortir de chez soi. Parce qu’il pleut ou qu’il fait froid. Ou encore parce qu’on est confiné. Et pourtant, vous avez envie de vous défouler, d’évacuer votre trop plein d’énergie. Vous pensez que c’est impossible ? Voici plusieurs exercices physiques simples, qui seuls ou enchaînés, vont vous permettre de vous sentir mieux au bout d’une séance. Le tout en restant dans votre salon ou votre chambre !

    Lire aussi : Comment adapter son alimentation à une baisse d’activité physique ?

    Faire du cardio avec des squats jump

    Debout et bien droit, pieds écartés au niveau des épaules, regardez droit devant vous. Fléchissez vos jambes comme si vous vous asseyez sur une chaise imaginaire. Mettez les fesses en arrière pour garder le bas du dos plat et levez les bras face à vous pendant la descente. Remontez en position initiale en ramenant vos bras le long du corps. Inspirez pendant la descente, expirez pendant la remontée.

     

    4 exercices physiques bons pour la santé à faire en appartement

    Les squats jump renforcent les cuisses mais aussi le cardio. Parallèlement, cela fait aussi travailler l’équilibre.

    Jérôme Vion, coach sportif

    Effectuer une série de sauts

    Les jumping jack (sauts avec écarts)

    4 exercices physiques bons pour la santé à faire en appartement

    Debout, les bras contre le corps, vous sautez pieds écartés en levant les bras au-dessus de votre tête jusqu’à toucher vos mains. Toujours droit, vous resautez en revenant à votre position de départ, bras le long du corps et pieds serrés. Inspirez lorsque vous écartez les jambes, soufflez lors du bond pieds joints.

    Les burpees (sauts de grenouille)

    4 exercices physiques bons pour la santé à faire en appartement

    Position debout, les jambes légèrement écartées à hauteur des épaules. Mettez vous en position de squat mais posez vos paumes devant vos pieds sur le plancher. Lancez vos jambes en arrière, tout en gardant votre appui sur les mains. Faites une pompe en touchant la poitrine au sol. Revenez à votre position précédente, mains au sol et jambes tendues. Sautez en ramenant les pieds vers vos mains, talons au sol, puis revenez en position de squat. Sautez en l’air, les mains en l’air au dessus de votre tête.

    Ces sauts permettent un travail cardio-respiratoire important, une bonne coordination des membres inférieurs et supérieurs et surtout un travail complet du corps.

    Jérôme Vion, coach sportif

    Faire des pompes

    Un grand classique ! Effectuez des pompes (série de 10 ou 15) mais à votre rythme. Sur la pointe des pieds, le dos bien droit, il faut impérativement que votre buste touche le sol avant de remonter ! « Cet exercice fait bien travailler les pectoraux et triceps. C’est une bonne façon aussi de gainer les muscles profonds des abdominaux », souligne Jérôme Vion.

    Vous pouvez également faire des pompes sur les genoux, plus accessibles. Plutôt que d’être sur la pointe des pieds, vous reposez sur vos genoux, les mains sur le sol. « Même si c’est plus facile, cela permet un travail complet des pectoraux comme des muscles profonds abdominaux », rassure le coach.

    Pensez à inspirer en descendant et à expirer lorsque vous remontez.

    Lire aussi : Quel sport quand on a mal au dos ?

    Devenir haltérophile

    À défaut de petits haltères, prenez une bouteille d’eau dans chaque main, les bras le long du corps. Remontez vos bras toujours collés au dessus de votre tête puis revenez à la position initiale. Faites des séries de 5 ou 10. « Les biceps et les épaules sont très sollicités avec cette activité, détaille Jérome Vion. Cela améliore synchronisation et motricité. »

    Quel que soit l’exercice réalisé, n’oubliez pas de vous étirer en fin de séance !

    Lire aussi : Quelles activités physiques pour occuper les enfants en appartement ?

     

    L’Essentiel de l’article

    • Bien respirer pendant les exercices
    • Aller à son propre rythme
    • Adapter l’intensité à sa pratique habituelle
  • CBD : quelles sont ses vertus supposées vs réelles ?

    CBD : quelles sont ses vertus supposées vs réelles ?


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    CBD, THC : quelles différences ?

    Le chanvre, plante aussi connue sous le nom de cannabis, contient principalement deux molécules (1) :

    • le THC (tétrahydrocannabinol), substance active majeure et considérée comme une drogue
    • le CBD (cannabidiol) molécule non considérée comme une drogue. « Le CBD est une substance psychoactive au sens où elle agit sur le cerveau. Mais il est beaucoup moins puissant que le THC et il ne crée pas de dépendance ni d’effet euphorisant. », explique le Pr Nicolas Authier, Médecin psychiatre, spécialisé en pharmacologie et addictologie au CHU de Clermont-Ferrand.


    2

    Quels sont les bienfaits supposés du CBD vs la réalité ?

    Huile de cannabidiol, gélules, crème, boisson gazeuse, biscuits… Suivant un phénomène de mode venu des États-Unis, on peut actuellement trouver le CBD sous diverses formes. Considérée comme une médecine douce, cette substance procurerait un sentiment de bien-être et de détente. Une action confirmée par le Pr Nicolas Authier. « Le cannabidiol a effectivement un effet apaisant et relaxant qui améliorerait potentiellement le sommeil. Cependant, tempère le spécialiste, une insomnie durable nécessite de consulter un médecin pour une prise en charge plus complète. »

    Par ailleurs, si les promoteurs du CBD associent souvent cette substance à d’autres bienfaits, il faut les relativiser car ils ne sont pas avérés. « Le CBD seul n’a pas démontré son efficacité sur les nausées et n’est pas suffisant pour lutter contre les douleurs. Ses effets sur les personnes stressées et/ou souffrant d’addiction sont en cours d’étude. Celles-ci étant souvent réalisées avec des animaux et des extraits de cannabis contenant d’autres molécules que le CBD (terpènes, THC…), leurs résultats seront aussi à démontrer sur l’être humain et à tempérer. C’est la combinaison de plusieurs substances, à des doses différentes, qui permet d’obtenir des effets positifs sur l’organisme », explique le Pr Authier.

    Bon à savoir : que dit la loi ?

    Pour être commercialisé, le CBD extrait de chanvre ne doit pas contenir plus de 0,2 % de THC et le produit fini (huile, crème, biscuit, etc.) ne doit contenir aucune trace de THC. (2) Il vaut donc mieux acheter vos produits à base de cannabidiol en pharmacie (ou parapharmacie) afin de vous assurer de leur qualité.
     

    En effet, la composition des produits contenant du CBD vendus en boutique spécialisée et sur Internet n’est pas toujours garantie. « Il est possible que malgré la loi, ils contiennent aussi du THC, souligne le Pr Nicolas Authier. Le consommateur peut alors se retrouver positif au THC à son insu », prévient le pharmacologue. Vous pourriez alors avoir des crises d’angoisse, de paranoïa, des dysfonctionnements cardiovasculaires, de l’hypertension artérielle.


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    CBD : quelques précautions à prendre

    Un point important à rappeler concernant le cannabidiol : il peut interagir avec certains médicaments et, à forte dose, entraîner des problèmes digestifs ou des troubles de la vigilance. Si vous prenez un traitement, il est donc nécessaire d’en parler avec votre médecin avant d’utiliser du CBD.

    Dans tous les cas, « il est recommandé d’augmenter très progressivement les doses pour vous habituer au CBD et mieux tolérer ses effets, conseille l’expert. Le dosage quotidien recommandé dépend de votre âge, de votre poids et de votre état de santé, mais on considère qu’il ne faut pas dépasser les 160 mg dans une journée » conclut-il. Là encore, prendre l’avis de votre médecin traitant est vivement conseillé.

    Le saviez-vous ?

    Si vous avez besoin de consulter un spécialiste pour vos soucis de sommeil, de stress ou autre maux affectant votre bien-être, le contrat Santé de la Macif rembourse certaines médecines douces : vos séances d’ostéopathie, d’acupuncture, de diététique, de pédicurie et podologie, de chiropraxie, et d’étiopathie sont prises en charge.*

    * À partir de la formule Équilibrée et dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • Le CBD est une molécule présente dans le chanvre, mais ce n’est pas un stupéfiant.
    • Le CBD, lorsqu’il est utilisé seul, n’a pas démontré son efficacité sur l’organisme.
    • Il convient d’acheter vos produits à base de CBD en pharmacie (ou parapharmacie) pour vous assurer de leur qualité.

    (1) Drogue-info-services, 2020
    (2) Santé Cannabis, Les bienfaits du CDB : réalité ou fiction ?
  • Fact-checking : les fruits et légumes frais sont-ils plus sains que les surgelés ?

    Fact-checking : les fruits et légumes frais sont-ils plus sains que les surgelés ?

    Contrairement aux croyances populaires, la qualité des aliments surgelés est égale et parfois supérieure aux aliments frais ! Et si le congélateur était finalement votre allié pour bien manger ?

    Les produits destinés à la congélation sont conditionnés dans les 5 heures (1) qui suivent leur récolte. Dès lors, les aliments n’ont pas le temps de se dégrader contrairement aux produits frais, qui subissent le transport et le stockage en magasin avant de rejoindre votre réfrigérateur pour être conservés dans les meilleures conditions possible.

    Le froid du congélateur ralentit la dégradation des nutriments (vitamines, fibres, protéines, etc.) présents dans les fruits et légumes. Au contraire, en conservant vos aliments plus de 2 jours dans votre réfrigérateur, ils peuvent perdre jusqu’à 50 % (2) de leurs qualités nutritionnelles ! C’est pourquoi, les fruits et les légumes surgelés sont généralement plus riches en vitamines que ceux que vous achetez frais.

     

    Fact-checking : les fruits et légumes frais sont-ils plus sains que les surgelés ?

     

    Bon à savoir

    Course contre la montre… pour manger frais !

    Si vous souhaitez bénéficier des bienfaits nutritifs des fruits et légumes, sans passer par la case congélateur… veillez à les consommer immédiatement après leur récolte, ce qui implique donc de privilégier les circuits courts pour assurer une transition rapide de l’achat à l’assiette !

    L’Essentiel de l’article

    • Le froid préserve les nutriments des aliments.
    • Pour consommer des aliments frais et nutritifs, consommez local.
    • Plus de 48 h au réfrigérateur, c’est 50 % de qualités nutritionnelles en moins.

    (1) 60 Millions de consommateurs, Fruits et légumes À la chasse aux pesticides, 2018

    (2) University of Chester, Antioxidants in Fresh and Frozen Fruit and Vegetables: Impact Study of Varying Storage Conditions.

  • Acupuncture : stop aux idées reçues

    Acupuncture : stop aux idées reçues

    Chiffre-clé

    361 (2). C’est le nombre de points d’acupuncture reconnus sur le corps, dont certains situés au niveau des poumons, du cœur, de l’intestin, du foie ou de la vessie par exemple.

    L’acupuncture fait partie des médecines dites « alternatives » à la médecine classique. Bien que son efficacité soit reconnue par la Haute autorité de santé, elle soulève encore de nombreuses questions. Petit tour d’horizon des idées reçues les plus répandues sur l’acupuncture.


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    L’acupuncture sans aiguilles n’est pas possible

    FAUX – Les aiguilles ne sont que l’une des 6 techniques pratiquées par l’acupuncteur. Pour les enfants par exemple, l’acupuncture laser est utilisée pour envoyer des stimuli aux points d’acupuncture grâce à un laser infrarouge, qui remplace alors les aiguilles. « Une autre technique consiste à utiliser des ventouses ou des aimants pour soulager le mal de dos », explique le Dr Stéphan, acupuncteur. Attention, si différents professionnels peuvent utiliser ventouses ou aimants, seuls les professionnels de santé (médecins, sages-femmes ou chirurgiens-dentistes) sont autorisés à utiliser des aiguilles.


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    Les aiguilles d’acupuncture font mal

    FAUX – L’aiguille utilisée pour l’acupuncture est très fine (0,16 mm à 0,18 mm). La pose est généralement indolore et ne laisse aucune marque sur votre peau. Toutefois, quand le médecin tourne l’aiguille pour stimuler les points d’acupuncture, vous pouvez sentir un léger picotement. « Ce n’est pas douloureux mais ces sensations sont recherchées par le médecin et font partie d’un traitement efficace », affirme l’acupuncteur.


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    L’acupuncture peut entraîner une infection sanguine ou cutanée

    FAUX – Les aiguilles utilisées par les acupuncteurs sont stériles et à usage unique, ce qui élimine tout risque de transmission de maladie. « Il n’y a absolument aucun risque d’infection avec l’acupuncture, affirme le médecin. Toutes les aiguilles utilisées sont à usage unique. Nous les jetons ensuite dans un conteneur spécifique et les aiguilles sont incinérées. »


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    L’acupuncture est remboursée par la Sécurité sociale

    VRAI – Les séances d’acupuncture sont remboursées en partie par la Sécurité sociale, à condition qu’elles soient réalisées par un médecin titulaire du diplôme d’État (appelé Capacité d’Acupuncture), ou par un professionnel de santé ayant obtenu un diplôme universitaire (DU) ou interuniversitaire (DIU), comme les médecins et les sages-femmes. Attention toutefois, un certain nombre de professionnels exercent en secteur 2 : renseignez-vous avant auprès du professionnel pour connaître son tarif et les éventuels dépassements d’honoraires.

    « Si le patient respecte le parcours de soins coordonnés, c’est-à-dire que la consultation est prescrite par son médecin traitant, il sera mieux remboursé », précise l’acupuncteur.


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    L’acupuncture soigne et n’agit sur les douleurs que si l’on y croit

    FAUX« L’acupuncture n’est pas une croyance. Comme toute médecine, elle se fonde sur des données scientifiques, des études, des preuves et des milliers de tests sur des patients prouvant l’efficacité de cette pratique », souligne le Dr Stéphan. Cela concerne notamment le traitement des douleurs chroniques ou des nausées et vomissements (en période postopératoire, liés à la grossesse ou provoqués par une chimiothérapie anticancéreuse) (1). Certains hôpitaux proposent même des séances d’acupuncture à destination des malades du cancer.


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    L’acupuncture soulage les maux de grossesse et prépare à l’accouchement

    VRAI « L’acupuncture est recommandée pour traiter de nombreux maux de la grossesse (nausées, vomissements, ou douleurs diverses) », constate l’acupuncteur. En fin de grossesse, les séances d’acupuncture pourraient aussi aider à préparer le corps à l’accouchement, en facilitant le positionnement idéal du bébé (soit la tête dirigée vers le sol, ventre appuyé sur celui de sa mère) ou en déclenchant les contractions par exemple.

    « Le diplôme universitaire d’acupuncture obstétricale permet justement de former de nombreuses sages-femmes mais aussi médecins gynécologues-obstétriciens à cette médecine traditionnelle chinoise », précise le Dr Stéphan.


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    Les bébés peuvent aussi bénéficier d’une séance d’acupuncture

    VRAI – L’acupuncture peut aussi être utilisée chez les tout-petits (troubles du sommeil, problèmes digestifs, problèmes ORL à répétition, eczémas…) en complément d’une prise en charge médicale conventionnelle. « Mais chez les plus jeunes, on préférera mettre très peu d’aiguilles et utiliser le massage inspiré de l’acupuncture pédiatrique japonaise (appelée Shonishin) ou le laser », ajoute le Dr Stéphan.

    Le saviez-vous ?

    Le contrat Garantie Santé de la Macif rembourse certaines médecines douces dont vos séances d’acupuncture.*

     

    * À partir de la formule Équilibrée et dans les conditions
    et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • L’acupuncture est un acte médical à part entière.
    • Les piqûres, réalisées à l’aide d’aiguilles très fines, ne sont pas douloureuses.
    • Les séances, réalisées par un professionnel de santé, sont remboursées par l’Assurance Maladie sur la base du tarif de convention (soit 70 % de 23 €).

    (1) Solidarités-santé.gouv, L’acupuncture

    (2) Inserm, Évaluation de l’efficacité et de la sécurité de l’acupuncture, 2014