Catégorie : Bouger autrement

  • L’écomobilité, c’est quoi ?

    L’écomobilité, c’est quoi ?


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    L’écomobilité, qu’est-ce que c’est ?

    Aussi appelée “mobilité douce” ou “mobilité durable”, l’écomobilité désigne tous les modes de transport alternatifs respectueux de l’environnement. Cela inclut les transports publics, le covoiturage, la marche, le vélo, la trottinette, la voiture électrique… C’est une démarche qui a pour objectif de limiter l’impact des transports sur l’environnement en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique. Au fil du temps, de plus en plus de villes mettent en place des offres de déplacements et des infrastructures favorables à l’écomobilité :

    • augmentation du nombre de pistes cyclables (17 500 km en 2019, soit une multiplication par 2,5 en 5 ans selon le Ministère de la transition écologique) ; – développement des zones de covoiturage ;
    • développement des services de transport en commun (bus, train, tram, métro…) ;
    • mise à disposition de vélos / trottinettes et autres mobilités douces en libre-service.

    Si les collectivités accélèrent la cadence côté écomobilité, les particuliers ont eux aussi changé progressivement leurs habitudes. Bien que la voiture reste le mode de transport personnel le plus utilisé (75 %)(2), de plus en plus de Français adoptent des modes de transport plus respectueux de l’environnement. En effet, près de 2,8 millions(3) de vélos ont été vendus en France en 2021. Les trottinettes électriques ont elles aussi rencontré un franc succès avec plus de 900 000(3) exemplaires vendus sur l’année. Les voitures hybrides ont également enregistré une hausse de 60,5 %(4) de leurs ventes la même année.

    L’écomobilité, c’est quoi ?

     


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    Quels sont les enjeux de l’écomobilité ?

    Les enjeux liés à l’écomobilité sont nombreux :

    • un enjeu environnemental : afin de tenir la stratégie Nationale Bas-Carbone, qui a pour objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050(5), il est nécessaire de réduire considérablement les gaz à effet de serre sur les prochaines années. Or, les transports représentent 31 %(1) des émissions de CO2 en France. En privilégiant l’écomobilité et donc les modes de transport émettant peu ou pas de gaz à effet de serre (tels que la marche, le vélo, les transports en commun, etc.), vous pouvez réduire votre empreinte carbone et lutter – à votre échelle – contre le réchauffement climatique.
       
    • un enjeu de santé publique : Les effets de la pollution de l’air extérieur sur la santé humaine ne sont plus à démontrer et provoquent environ 48 000 décès(6) chaque année en France. Il est donc primordial d’agir pour préserver la santé de tous. Aussi, le manque d’activité physique augmenterait de 20 à 30 %(7)les risques de décès. L’écomobilité pourrait donc être une réponse à ce phénomène de sédentarité, grâce à des modes de transports alternatifs doux comme la trottinette ou le vélo. Par exemple, faire 30 minutes de vélo par jour réduirait de 30 %(8) les risques de maladie. – un enjeu économique : D’après l’Insee, les Français dépensent en moyenne 13,6 % de leur revenu pour se déplacer. L’écomobilité est par définition écologique et économique. Si vous avez la possibilité de remplacer la voiture par le vélo, par exemple, notamment pour les courts trajets, vous pouvez réduire votre consommation de carburant et donc vos frais de transport. Une bonne option pour soulager votre budget !
       
    • Lire aussi : Le court-voiturage ou comment faire du covoiturage entre domicile et travail

    Le saviez-vous ?

    Pour favoriser l’écomobilité, un outil a été mis en place auprès des entreprises : le Plan de Mobilité employeur, autrefois appelée plan déplacement entreprise (PDE). Il permet aux entreprises de diminuer le nombre de déplacements en voiture individuelle et de favoriser les modes de transport alternatifs tels que le covoiturage (via la mise en place d’une plateforme de mise en relation des covoitureurs), les transports en commun (en remboursant le titre de transport au-delà des 50 % réglementaires), le vélo, etc.


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    Comment adopter l’écomobilité au quotidien ?

    Adopter une mobilité durable au quotidien passe par le fait de changer quelques-unes de vos habitudes. Vous pouvez ainsi :

    • Prendre les transports en commun plutôt que de prendre la voiture pour vous déplacer.
    • Faire du vélo ou marcher, surtout pour les courtes distances.
    • Utiliser les applications de covoiturage pour mutualiser le nombre de trajets en voiture.
    • Troquer votre voiture thermique pour un modèle hybride.
    • Privilégier les produits locaux et les circuits courts pour réduire les trajets en transport de vos biens (avion, camion, porte-conteneurs…)
       
    • Lire aussi : Quelles sont les technologies pour rouler vert ?

    Bon à savoir

    Depuis 2020, il existe un forfait “mobilités durables” pour les trajets domicile-entreprise. Il s’agit d’un abonnement mensuel qui permet aux utilisateurs de bénéficier d’un tarif préférentiel pour l’utilisation de modes de transport alternatifs aux voitures particulières, tels que les bus, les trains, les tramways et les vélos.

    L’Essentiel de l’article

    • L’écomobilité désigne tous les modes de transport alternatifs respectueux de l’environnement.
    • Les enjeux de l’écomobilité sont à la fois écologiques, économiques et de santé publique.
    • Des aides sont mises en place pour favoriser l’écomobilité au quotidien.

    (1) Notreenvironnement.gouv, Les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports

    (2) Ipsos, 48 % des Français reconnaissent que leur mode de déplacement quotidien n’est pas écologique, 2022

    (3) Union Sport & Cycle, Observatoire du Cycle 2021 – Résultats, 2022

    (4) L’Association des constructeurs (ACEA), 2022

    (5) Ministère de la transition écologique, Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), 2021

    (6) notre-environnement.gouv, Pollution de l’air extérieur et santé, 2019

    (7) OMS, Activité physique, 2020

    (8) sports.gouv, infographie

  • « J’ai testé 3 mobilités alternatives pour aller au boulot »

    « J’ai testé 3 mobilités alternatives pour aller au boulot »

    Je ne suis pas une accro de la voiture. C’est même plutôt tout le contraire… Première confession : j’ai toujours un peu peur sur la route malgré mes 11 années passées à tenir un volant. Deuxième confession : je trouve que la voiture a tendance à faire ressortir ce qu’il y a de plus moche dans la nature humaine (agressivité, incivilité, nervosité, et j’en passe). Troisième confession : cela fait deux ans que j’ai adopté un mode de vie éco-friendly, autant pour la planète que pour mon budget. Du coup, voiture ne rimant pas vraiment avec environnement, ça provoque chez moi un cas de conscience. Seulement voilà, la voiture ça reste pratique et confort, surtout quand on vit dans la banlieue lyonnaise et qu’on travaille dans une autre ville, mais aussi quand on a deux enfants en bas âge.

    J’ai donc souvent pensé à laisser tomber ma voiture. A minima pour aller travailler puisque c’est mon compagnon qui amène le « grand » à l’école et que moi, je dépose le « petit » à la crèche à pied avant de partir bosser. Mais de la conviction à l’action, il y a la routine et ses bonnes excuses…

    Et puis un matin, trop en retard, trop pressée, trop stressée, j’ai eu un accrochage sur mon trajet Villefranche-sur-Saône-Écully. Plus de peur que de mal mais ça m’a servi de déclic. Je tente l’expérience du « sans voiture » pour aller travailler pour voir (si je survis) en alternant différentes mobilités chaque semaine, histoire d’avoir un peu de recul.

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    Une semaine pour tester le covoiturage

    J’ai cherché des plateformes de covoiturage. Bonne surprise ! Il y a du choix, de quoi trouver une solution qui matche à votre localisation, vos besoins, mais aussi vos convictions, comme Rezo Pouce, un dispositif solidaire qui met en relation conducteurs et passagers de zones rurales. Je me suis inscrite en quelques clics sur un site spécialisé dans les trajets domicile-travail entre particuliers avec des annonces sur Lyon. J’ai consulté les offres dispos, les prix proposés et les avis laissés sur les différents conducteurs. J’ai rapidement trouvé une proposition de trajet correspondant à mon lieu de départ et de destination, sur mes dates. J’ai réservé et payé en ligne (2 euros par trajet). Il est aussi possible de publier une annonce avec vos critères si vous ne trouvez pas d’offres vous correspondant. Quelques heures après, j’ai reçu un SMS me confirmant que le conducteur avait validé ma réservation.

    Chaque matin, 8 h 30, j’étais au point de rencontre avec le conducteur. Paul, un quadra très sympa, correctement masqué et à la voiture propre (soulagement). Il m’a déposé à 5 minutes à pied du bureau, à l’heure, mais surtout moins stressée et moins fatiguée que lorsque je conduis. On n’a pas mal échangé avec Paul. Il travaille dans une entreprise à côté de la mienne et a choisi de faire du covoiturage pour amortir sa voiture et pour rencontrer des gens.

    Bilan : Le covoiturage, c’est simple, moins fatigant, plus économique et plus écolo que de se déplacer seul(e) avec sa propre voiture, mais pas plus rapide. Le temps peut même paraître long si vous tombez sur un conducteur avec qui il n’y a ni échange ni feeling, mais ce ne fut pas mon cas. On a beaucoup parlé avec Paul, c’est très sympa et intéressant de partager mes trajets avec lui.

    Vous souhaitez essayer les nouvelles mobilités ?

    La Macif assure votre vélo, trottinette ou hoverboard.

    Renseignez-vous !


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    Une semaine pour tester le scooter électrique

    Je me renseigne sur le prix d’un scoot électrique neuf, les frais d’assurance, et le montant du bonus écologique alloué pour l’achat d’un véhicule propre en 2020. Certaines régions, départements et communes offrent aussi des aides aux acquéreurs d’un véhicule électrique qui sont cumulables avec celles de l’État. Je voulais m’assurer que cette solution était économiquement viable pour moi.

    Pour cette nouvelle semaine de test, j’ai loué, pour une centaine d’euros les 7 jours, un modèle 50 rouge bien brillant qui peut se conduire sans permis. On m’explique que le kilométrage est illimité mais pas l’autonomie (environ 100 km), et que l’assurance et l’entretien sont inclus. On me fournit même un casque et un antivol. J’étais à la fois angoissée et excitée par cette nouvelle aventure en deux-roues.

    Angoissée car je ne suis déjà pas à l’aise dans une voiture alors sur un scooter ! Je me suis sentie plus exposée au risque d’accident, mon scooter étant peu visible (bien que rouge) et silencieux donc peu repérable par les automobilistes comme pour les piétons. J’ai quand même mis en sourdine mes angoisses jusqu’au vendredi et j’ai rechargé mon scooter (comptez 4 heures en moyenne pour charger la batterie à 80 %, et 6 heures pour être à 100 %) au milieu de la semaine. Il n’était pas à court de « jus », mais j’ai préféré être prudente.

    Excitée car la dernière fois que je suis montée sur un deux-roues, j’avais 16 ans et c’était une mobylette. Ça me rappelait ma jeunesse et c’était grisant !

    Bilan : J’ai gagné environ 5 minutes sur mon trajet habituel, et une dizaine de minutes quand ça roulait mal car j’étais moins impactée par les bouchons sur mon scoot. J’ai été impressionnée par la différence de prix pour recharger son véhicule en carburant et en courant (10 euros en moyenne d’essence et 50 centimes d’électricité pour faire 100 km). Petit bémol : j’ai eu mal aux poignets. Un scooter électrique, c’est lourd… surtout pour quelqu’un qui a les poignets fins, pas l’habitude de manier un scoot et qui plus est, électrique donc qui pèse plus lourd que les modèles à essence.

    Le saviez-vous ?

    Rouler en deux-roues représente 22 fois plus de risques d’accident mortel qu’en voiture (1) . Raison pour laquelle il est nécessaire d’être bien équipé. Des applications qui permettent de maintenir la sécurité et le confort des motards existent, à l’instar de Liberty Rider Premium de la Macif.


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    Une semaine pour tester le vélo électrique

    Mes copines me disaient que le vélo électrique, c’est le vélo du feignant(e). Perso, mon trajet boulot-dodo s’élève à quasi 10 km. Je ne suis pas du tout sportive et je n’envisage pas d’arriver au bureau la blouse trempée de sueur. Aller au boulot à vélo sans assistance était donc inenvisageable. Le premier jour, j’ai voulu emprunter un vélo en libre-service. Une galère ! Aucun vélo électrique à vue près de chez moi. J’ai dû marcher (longtemps) pour en trouver un aux abords du centre-ville de Lyon et je suis bien sûre, arrivée en retard au travail et pas de bonne humeur. Le free-floating, c’est une super idée mais il faut bien regarder si l’offre est présente près de chez soi. En revanche, j’ai été surprise par les efforts à fournir sur un vélo électrique. Je pensais (naïvement) appuyer sur un bouton et que ça roule presque tout seul. Eh bien non, il faut pédaler ! Après, ça reste largement moins sport qu’un vélo classique !

    En fin de journée, je suis donc allée louer un VAE (vélo à assistance électrique) pour la semaine pour poursuivre ce test plus sereinement. J’ai aussi vu sur Internet qu’il existe des offres de location longue durée, donc plus intéressante financièrement (une dizaine d’euros par jour pour une courte durée vs une quarantaine d’euros par mois pour une longue durée). Sur mon trajet, peu d’aménagements urbains réalisés pour pouvoir circuler sur des pistes cyclables, mais globalement le chemin à vélo a été agréable. Déstressant même !

    Bilan : J’ai doublé mon temps de trajet (plus d’1 heure à vélo électrique vs 30 minutes en moyenne en voiture), mais ça reste plus rapide qu’à vélo classique où mon itinéraire est estimé à 1 h 40. À la fin de la semaine, j’avais des courbatures partout. Et surtout, j’avais la conscience tranquille, ravie de faire du sport et de ne pas polluer. Alors oui, c’était plus long et plus dur mais ça en vaut la peine ! En revanche, pas sûre que ma motivation ne soit à l’épreuve des gouttes de pluie…

    Chiffre-clé

    Seuls 3 % (2) des Français utilisent le vélo quotidiennement.

    L’objectif du gouvernement est d’atteindre 9 % d’ici 2024, notamment grâce à l’aménagement de pistes cyclables, des emplacements de stationnement réservés aux vélos en amont des passages piétons, la création d’une prime à l’achat d’un vélo électrique ou encore un forfait de 50 euros pour la remise en état d’un vélo.

    Vous souhaitez vous déplacer autrement ?

    La Fondation d’entreprise du Groupe Macif soutient plusieurs associations offrant des solutions de mobilités douces.

    Renseignez-vous !

    L’Essentiel de l’article

    • Le covoiturage, c’est convivial mais il faut aimer discuter avec des inconnus.
    • Le scooter électrique, c’est rapide mais difficile à manier pour les débutants.
    • Le vélo électrique, c’est agréable par beau temps mais plutôt sportif.

    (1) Sécurité routière, « Les chiffres de l’équipement deux-roues motorisés »

    (2) gouvernement.fr, Plan vélo : tripler la part du vélo dans nos déplacements quotidiens, 2017