Catégorie : Consommer responsable

  • Écolabels : comment reconnaître les produits certifiés écologiques ?

    Écolabels : comment reconnaître les produits certifiés écologiques ?

    La situation climatique actuelle nous pousse à repenser nos habitudes et à privilégier une consommation plus responsable. Afin d’y parvenir, nous pouvons nous fier aux labels présents sur les étiquettes de nos achats. Mais qu’est-ce qu’un écolabel ? Quelles sont les garanties ? On fait le point pour vous aider à consommer plus responsable.


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    Qu’est-ce qu’un écolabel ?

    Les écolabels, ou labels écologiques, servent à identifier les produits et services qui ont un impact réduit sur l’environnement et la santé, tout au long de leur cycle de vie (de la conception au recyclage). Ils garantissent la qualité écologique des produits, mais également leurs bonnes performances d’utilisation. L’objectif des écolabels est d’encourager la prévention des déchets et la protection de l’environnement.


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    Ecolabel Européen, NF environnement : se fier aux labels officiels

    En France, il existe deux labels officiels auxquels vous pouvez vous fier : l’Écolabel européen et NF Environnement. Lorsque vous achetez un produit certifié par ces labels, vous avez la garantie qu’il a un impact moindre sur l’environnement, tout en étant aussi performant qu’un produit non labellisé.

    L’écolabel européen, créé en 1992 par la Commission européenne, est le seul label écologique officiel européen utilisable dans l’ensemble des États membres pour permettre aux consommateurs d’identifier les produits les plus respectueux de la santé et de l’environnement tout au long de leur cycle de vie (conception, fabrication, commercialisation, recyclage). Cet écolabel peut apparaître aussi bien sur de la lessive, qui ne contient pas de substances nocives pour la santé, que sur un pantalon composé de fibres durables, par exemple. Vous pouvez retrouver la liste des produits concernés par l’écolabel européen sur le site de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

    Le label NF Environnement, créé en 1991, repose sur les mêmes principes que l’écolabel européen, mais il s’applique uniquement sur le territoire Français. NF Environnement garantit, par exemple, que vos meubles sont fabriqués avec du bois issu de forêts durables ou que la peinture de vos murs contient très peu de métaux lourds et de substances nocives pour votre santé. La liste des produits labellisés est disponible sur le site du label.

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    Bon à savoir

    Quelle est la différence entre Écocert et Écolabel européen ?

    L’écolabel Écocert impose l’utilisation d’ingrédients biologiques dans la composition de ses produits. L’écolabel européen, lui, est moins exigeant, car il ne restreint pas l’utilisation de certaines substances nocives et polluantes (OGM, parfums de synthèse, colorants, etc.).


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    Ecocert : le label des produits alimentaires et cosmétiques

    On retrouve la certification Ecocert sur beaucoup de cosmétiques, mais vous pouvez également le retrouver sur des produits alimentaires, textiles et détergents, comme indiqué sur le site officiel du label. Si vous souhaitez acheter des cosmétiques respectueux de l’environnement et de votre santé, vous pouvez vous tourner vers les produits labellisés Ecocert, qui s’appuie sur une liste d’ingrédients naturels. Le cahier des charges Ecocert offre la garantie d’un produit sans OGM, sans colorant, sans parabène, sans parfum de synthèse et contenant au moins 10 %(1) d’ingrédients biologiques. Pour les produits ménagers, le label certifie qu’ils contiennent 5 %(1) maximum d’ingrédients de synthèse. Il interdit, par ailleurs, l’utilisation du plastique et encourage fortement les écorecharges.
     

    Écolabels : comment reconnaître les produits certifiés écologiques ?

     

    L’Essentiel de l’article

    • Un écolabel garantit qu’un produit ou un service est respectueux de l’environnement et de la santé.
    • Ecolabel Européen et NF environnement sont les deux écolabels officiels.
    • Ecocert garantit qu’un produit intègre des composants et un contenant respectueux de l’environnement et de la santé.

    (1) Écoconso, À quels labels reconnaît-on un cosmétique écologique ?, 2020

  • Vacances d’hiver : comment skier plus écolo ?

    Vacances d’hiver : comment skier plus écolo ?

    Le ski vert, ça n’existe pas. Tout comme les stations de ski écologiquement irréprochables. Certaines d’entre elles enneigent artificiellement les pistes pour pallier la fonte des neiges, soit en faisant venir des tonnes d’or blanc par camion ou avion, soit en investissant dans des installations de neige de culture. Des solutions ni écologiques ni viables économiquement sur le long terme, le coût de la production de la neige artificielle étant très élevé. D’autres stations, en revanche, ont entamé des démarches pour limiter leur impact sur l’environnement. Un petit pas écolo que vous pouvez soutenir en adoptant un comportement plus écoresponsable au ski.

    1 Tout schuss vers le « Flocon Vert » ou le Green Globe

    Un autre label, international celui-là, récompense les établissements et stations engagés dans une démarche écologique : le Green Globe. En France, les stations du Grand Massif et Tignes-Val d’Isère détiennent ce sésame qui valide là aussi de bonnes pratiques en matière d’énergie, de tri des déchets, de gestion de l’eau ou de réductions des émissions carbone.

    Vous êtes sociétaire Macif ?

    2 Les stations écolos, ces étoiles des neiges

    Choisir une station écolo, ça change quoi ? Pour obtenir le précieux Flocon Vert, les stations sont évaluées sur une liste de 67 critères d’abord environnementaux comme la production d’énergies locales, une bonne gestion des déchets de A à Z ou encore la protection de la biodiversité. Elles doivent aussi proposer une activité durable sur les quatre saisons. Vous allez donc pouvoir y planter vos bâtons sans (trop de) scrupules.

    Le saviez-vous ?

    500 l d’eau, donc de neige, peuvent être pollués par 1 seul mégot de cigarette. (1)

    3 Être blanc comme neige

    Troisième pilier du skieur ayant une conscience écologique : avoir un comportement irréprochable. Évidemment, ne jetez pas vos déchets dans la nature, et pensez à les trier de retour au studio. Louer son matériel de ski ou l’acheter d’occasion permet aussi de limiter la production de nouveaux objets.

    Vous hésitez entre deux doudounes ? Choisissez la qualité, plus durable et au final plus économique. Certaines marques d’équipements et de vêtements offrent de meilleures garanties en termes de développement durable que d’autres (matériaux bios ou recyclés, par exemple). On les repère à certains labels comme OEKO-TEX 100, GOTS, EU Écolabel ou encore Ecocert.

    Enfin, soyez respectueux de la faune et de la flore locales. Le ski hors piste n’est pas seulement dangereux pour vous, il est dérangeant pour les animaux qui nichent au sol et dans les sapins, et il ravage les jeunes arbustes. Pour l’amour des marmottes (entre autres), restez sur les parcours balisés !

    Vous êtes fan de ski ?

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    L’Essentiel de l’article

    • Choisissez une station labellisée Flocon Vert.
    • En station, utilisez les transports en commun mis à disposition.
    • Ne jetez pas vos déchets dans la nature et triez-les.
    • Louez votre matériel et ne skiez pas hors piste.
  • « J’ai décidé de vivre sans téléphone portable »

    « J’ai décidé de vivre sans téléphone portable »

    Ils sont rares, mais ne changeraient de mode de vie pour rien au monde. Plus de liberté, moins de stress… Simon, 29 ans, a choisi de vivre sans téléphone portable. Qu’est-ce qui l’a poussé à faire ce choix ? Quels sont les avantages et les inconvénients ? Il raconte son quotidien « déconnecté ».


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    Profiter de la vie et se sentir libre

    Simon n’a pas renoncé au téléphone portable, il n’en a tout simplement jamais eu. Pour lui, le téléphone n’est qu’un moyen de se donner rendez-vous : il préfère voir ses amis plutôt que de les appeler, profiter des bons moments sans écrans interposés. Renoncer au portable, c’est aussi cultiver l’instant présent. « J’ai déjà vu des couples au restaurant qui pianotent chacun sur leur téléphone sans se parler. Il y a aussi ceux qui font des selfies devant les monuments plutôt que de s’intéresser à la visite », s’étonne Simon, qui estime qu’en évitant la dépendance au portable, il a également davantage de temps pour lire, passer du temps avec ses proches… « Je n’ai rien contre le téléphone, mais lorsque je vois l’addiction de certaines personnes, ça me conforte dans le fait de ne pas en avoir. »

    Profiter plus largement de sa liberté, se déconnecter, faire une véritable coupure entre vie professionnelle et vie privée… sont aussi des avantages non négligeables. « Je n’ai pas envie d’être joignable tout le temps, reconnaît Simon. J’aime profiter de mon week-end sans être obligé de parler boulot. Bien sûr, on peut me joindre par mail sur ma tablette, mais c’est moins intrusif. Avec le téléphone portable, on se sent souvent obligé de rappeler dans la minute. »

    Chiffre-clé

    95 % des Français possèdent un téléphone portable (y compris un smartphone). (1)


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    Assumer son côté « décalé »

    Les conversations What’s App ou le langage SMS sont, pour Simon, un grand mystère… « C’est vrai que je me sens exclu de certaines choses mais, pour l’instant, cela ne me dérange pas plus que ça, raconte-t-il. Tous mes amis et collègues savent que je n’ai pas de téléphone portable. L’avantage, c’est qu’ils arrivent à l’heure à nos rendez-vous car, en cas de retard, ils n’ont pas de moyen de me prévenir. » Sans GPS pour se guider, Simon imprime ses itinéraires à l’avance lorsqu’il doit se déplacer ou partir en vacances par exemple. « Avec mes papiers imprimés et mes petits Post-it, je passe parfois pour un original », s’amuse-t-il.

    C’est vrai que je me sens exclu de certaines choses mais, pour l’instant, cela ne me dérange pas plus que ça.

    Simon, 29 ans


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    Gérer les imprévus sans téléphone

    Dans certaines occasions, comme récemment, lorsque sa compagne, enceinte, était proche de son terme, le téléphone portable lui a un peu manqué. Heureusement, sa collègue institutrice, à l’école, en possède un. « Ma copine savait qu’elle pouvait me joindre sur ce numéro. Aujourd’hui encore, elle l’utilise parfois pour me faire passer de petits messages urgents relatifs au bébé ou à notre organisation quotidienne, admet-il. Elle sait qu’elle peut aussi m’appeler sur le téléphone de l’école. »

    Au quotidien, l’absence de téléphone portable devient tout de même difficile à gérer. « Avec les CM2, nous organisons parfois des courses d’orientation dans la ville : les enfants sont lâchés par petits groupes avec un adulte, qui doit avoir un téléphone en cas de problème. Avec moi, ce n’est pas possible », raconte Simon, qui admet ressentir une pression de plus en plus importante pour s’équiper. « Pour l’instant, je résiste encore, je me sens bien comme cela, conclut-il. Mais si, à l’école, cela devient trop handicapant, j’y réfléchirai peut-être… »

    L’Essentiel de l’article

    • Vivre sans portable permet de profiter davantage de l’instant présent, de se sentir libre et de déconnecter du bureau.
    • Les inconvénients : ne pas avoir de GPS, ignorer le « langage texto » et se sentir en décalage au travail.

    (1) economie.gouv, Baromètre du numérique 2019

  • Circuit court : l’engouement pour la consommation locale et responsable

    Circuit court : l’engouement pour la consommation locale et responsable

    Si mieux consommer dans les assiettes est l’un des enjeux de l’économie circulaire et collaborative, cela a aussi un impact sur l’environnement et le développement de l’agriculture. De plus en plus de consommateurs cherchent ainsi à améliorer leurs modes de consommation alimentaire et privilégient l’achat de produits locaux ou d’origine française. Ces circuits d’approvisionnement dits courts réduisent les intermédiaires entre producteurs et particuliers, mais surtout, permettent d’accéder à des produits frais et de saison. Le point sur ce nouveau mode de consommation aux multiples bénéfices.


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    Qu’est-ce qu’un circuit court ? Définition

    Selon le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (MAA), on parle de circuit court pour toute vente reposant sur un intermédiaire maximum entre le producteur et le consommateur final. Il existe donc différents types de circuits courts :

    • du producteur au consommateur en passant par le commerçant ;
    • du producteur au consommateur en passant par le restaurateur ;
    • du producteur au consommateur en passant par l’artisan transformateur (boucher, boulanger, etc.).

    L’Inra (l’Institut national de la recherche agronomique) nuance quelque peu cette définition en y intégrant la notion de géolocalisation et en tolérant la présence de deux intermédiaires entre le producteur et le consommateur final. La seule condition : qu’il existe une proximité géographique entre le producteur et le consommateur. En bref, vous consommez en circuit court lorsque vous achetez ou consommez des ingrédients et produits au plus près de chez vous, à moins de 160 kilomètres maximum (1), directement auprès de producteurs, restaurateurs ou distributeurs locaux, tout en limitant le nombre d’intermédiaires.

     

    Le saviez-vous ?

    Quand la vente se fait directement du producteur au consommateur, on parle de vente directe.


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    Consommer local : un mode de consommation de plus en plus plébiscité

    Prise de conscience écologique, envie de consommer mieux à la fois pour sa santé, son budget et l’environnement, ou encore de soutenir l’économie et agriculture locale, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à plébisciter le circuit court. Un sondage Ipsos (2), réalisé en février 2014, révélait déjà que 41 % des Français achetaient souvent, voire très souvent, des produits locaux, contre 20 % rarement ou jamais. Des habitudes de consommation qui semblaient donc déjà bien ancrées puisque 69 % annonçaient en avoir consommé davantage au cours de ces deux dernières années et 59 % affirmaient vouloir en consommer toujours plus dans les six prochains mois. De quoi laisser présager que la tendance allait se poursuivre. Et ça n’a pas manqué !

    Toujours selon un sondage Ipsos (3), réalisé en 2019, 82 % des Français privilégient l’achat de produits d’origine française et 77 % l’approvisionnement auprès de producteurs locaux. Des chiffres en nette progression qui montrent l’intérêt toujours grandissant des Français pour les produits locaux. Seulement 4 % d’entre eux ne se considèrent pas du tout préoccupés par l’origine géographique. Ainsi, de nombreux ménages ont revu leur mode de consommation, et privilégient les circuits courts, leur permettant ainsi de connaître l’origine des produits.

    Chiffre-clé

    Entre 2014 et 2019, le nombre de Français privilégiant l’achat de produits locaux a augmenté de 36 %. (1)(2)

    Bon à savoir

    Ne pas confondre manger bio, manger local et manger équitable

    Pour beaucoup, circuit court rime avec « production et conditionnement local », « produits de saison » et « bio ». Attention aux amalgames. L’agriculture biologique dite « bio » consiste en la non-utilisation de produits chimiques de synthèse et d’OGM, quand le « local » renvoie seulement à la notion de proximité du lieu de production. Toutefois, rien ne certifie que les produits locaux n’ont pas été traités avec des substances chimiques. Il faut donc être vigilant sur le mode de production. De son côté, le commerce équitable contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales (juste prix de vente) et en garantissant les droits des producteurs. Aujourd’hui, tout comme pour les produits biologiques, des labels permettent aux consommateurs de rapidement identifier les produits issus du commerce équitable en magasin.


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    Les avantages et les inconvénients du circuit court

    Lorsque vous optez pour une consommation en circuit court vous :

    • participez à l’économie locale ;
    • favorisez l’aide et le soutien aux producteurs locaux ;
    • respectez davantage l’environnement en limitant les intermédiaires (et donc le transport des marchandises).

    Grâce à l’achat en circuit court, vous permettez aux producteurs de fixer leurs prix. En contrepartie, le consommateur est assuré d’avoir des produits de saison avec une bonne connaissance et traçabilité du produit, pour une alimentation mieux contrôlée. Tout le monde est gagnant !

     

    Le saviez-vous ?

    Les aliments produits localement et de saison polluent dix fois moins que les autres. (4)


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    Comment adopter ce nouveau mode de consommation solidaire ?

    Circuit court : l’engouement pour la consommation locale et responsable

     

    Pour devenir un adepte du circuit court, vous pouvez tester différentes options et voir celle qui vous correspond le mieux. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que vous avez l’embarras du choix !

    Vous pouvez, selon vos préférences :

    • vous rendre directement à la ferme ou à la cueillette en famille : il paraît qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même ! Alors renseignez-vous auprès de la ferme près de chez vous pour voir si elle propose de la vente en direct ou rendez-vous dans un lieu dédié à la cueillette. Vous pourrez directement choisir vos produits. Et pour cela, même plus besoin d’être à la campagne. Des fermes s’installent en ville grâce à la permaculture, permettant au plus grand nombre de venir cueillir leurs fruits et légumes près de chez eux et devenir un véritable locavore urbain ;
    • acheter dans les magasins de producteurs et comptoirs locaux ;
    • acheter sur les marchés locaux ; – vous rendre dans une des AMAP, Association pour le maintien d’une agriculture paysanne, où sont distribués des paniers remplis de produits de saison. Pour en trouver une près de chez vous, découvrez l’annuaire national des AMAP.

    Si les consommateurs adoptent ce nouveau mode de consommation, les producteurs s’adaptent à leurs nouvelles habitudes d’achats en proposant de la vente en ligne, des services de livraison ou encore du drive à la ferme. Une partie des acteurs de la grande distribution soutient aussi l’économie locale en mettant en avant des produits de producteurs régionaux dans leurs points de vente. Vous n’avez plus qu’à choisir !

     

    Le saviez-vous ?

    La Fondation d’entreprise du Groupe Macif soutient des initiatives qui œuvrent en faveur du manger local !

    L’Essentiel de l’article

    • Le circuit court limite les intermédiaires entre producteurs et consommateurs.
    • Ce nouveau mode de consommation encourage l’économie locale.
    • Consommer local permet de mieux contrôler ce qui se trouve dans son assiette.
    • Ne pas confondre manger bio, manger local et manger équitable.

    (1) Unadere, Circuit court et produit local, quelles possibilités pour la restauration collective ?, 2018

    (2) Ipsos, « Consommer local » : ce que veulent les Français, 2014

    (3) Ipsos, Pour 79 % des Français l’origine géographique d’un produit est primordiale

    (4) Insee, Des marges commerciales variées selon les produits, mais proches entre grandes surfaces, 2015

  • Yuka, Good on You, BuyOrNot… Ces applis nous aident-elle vraiment à consommer mieux ?

    Yuka, Good on You, BuyOrNot… Ces applis nous aident-elle vraiment à consommer mieux ?

    Vendredi soir, dans un supermarché d’Ivry-sur-Seine (94). Un trentenaire, smartphone au poing, scanne le code-barres d’un paquet de céréales avant de le reposer d’un geste décidé sur les rayonnages, après un coup d’œil à son écran. « Produit médiocre », affiche l’interface, sortant le carton rouge. Évaluer un produit via une application, pendant ses courses : la pratique est récente, mais elle se développe. Selon la dernière enquête menée par l’Observatoire Société et Consommation (Obsoco), une société d’études et de conseil en stratégie, 36 % des consommateurs français ont déjà eu recours à ce type de conseil numérique, et 14 % l’utilisent au moins une fois par semaine.

    Lire aussi : Savez-vous décrypter les étiquettes alimentaires sans votre téléphone ?

    Des applis simples et gratuites

    Open Food Facts, Yuka, Good on You, BuyOrNot… Ces dernières années, les applications à usage des consommateurs se sont multipliées. Elles ont en commun la gratuité (du moins pour les fonctionnalités de base) l’instantanéité de l’évaluation et la facilité d’usage, mais aussi de larges bases de données qui laissent rarement le consommateur sans réponse face à un produit non référencé. Mais si leur principe de base est le même – guider les acheteurs dans leurs choix face à une jungle de produits, de labels, d’ingrédients et d’additifs –, leurs critères de choix varient.

    À chacune ses priorités et engagements : pour l’équipe de Lyonnais à l’origine de Yuka, l’une des applis les plus populaires en France, l’objectif premier est la santé des consommateurs. Il s’agit d’aider ces derniers « à décrypter les étiquettes des produits afin de faire les meilleurs choix pour leur santé (…) et en même temps de devenir un levier d’action pour conduire les industriels de l’agroalimentaire et de la cosmétique à améliorer leur offre ».

    Intéressant, mais pas suffisant pour Levent Acar, co-fondateur de l’association I-Boycott à l’origine de l’application BuyOrNot, qui évalue l’impact social et environnemental des denrées : « Pour nous un produit n’est pas sain s’il ne prend en compte que la santé du consommateur, et pas la santé de la planète » plaide-t-il. Un positionnement similaire, mais portant le secteur de l’habillement uniquement, est adopté par Good on You, qui défend une mode plus écoresponsable.

    Lire aussi : Comment consommer la mode de façon responsable ?

    Enfin, d’autres applications, telles que Qualito, font le choix de mettre l’accent sur la présence d’allergènes, ou aident à cuisiner plus durable, comme Etiquettable. « Les pionnières se sont lancées en 2016-2017. Leur progression est très rapide » observe Simon Borel, sociologue à l’Obsoco.

    Ainsi, Yuka, créée il y a trois ans seulement, revendique 17 millions de téléchargements et 2 millions d’utilisateurs réguliers. Ces derniers sont plutôt jeunes (48 % ont entre 18 et 24 ans), et ils ont en moyenne de plus hauts revenus et un plus haut capital culturel que la moyenne des Français, pointe le sociologue Simon Borel.

    Intelligence collective et engagement citoyen

    « Le succès rapide de ces applications s’explique par les nombreux scandales alimentaires récents, très médiatisés, qui diffusent un sentiment de risque sanitaire. Les produits industriels suscitent une suspicion généralisée et un imaginaire négatif. En parallèle se développe chez le consommateur une quête de qualité et de contrôle », analyse Simon Borel.

    Une chose est sûre : les consommateurs exigent davantage de transparence, et ces applications apportent une réponse – à portée de clic – à ce besoin qui s’affirme.

    Mais comment ça marche ? Quand les adeptes de Yuka scannent l’étiquette d’un produit, une note sur une échelle de 0 à 100 apparaît, accompagnée d’une brève appréciation : « mauvais », « bon », « excellent »…

    Une méthode simple et rapide, qui repose sur trois critères :

    • la qualité nutritionnelle (60 % de la note), qui reprend en grande partie la méthode du Nutri-Score, ce barème conçu dans le cadre du Programme national nutrition santé, qui analyse la présence de sucre, sel, graisses saturées, protéines, fibres, fruits, légumes et calories,
    • la présence d’additifs (30 % de la note) qui, en fonction de études existantes, se voit affecter un niveau de risque,
    • la dimension biologique (label bio français ou label bio européen) représente 10 % de la note.

    Lire aussi : Alimentation des enfants, où se cache le sucre ?

    Yuka, comme la plupart de ces applis, utilise la base de données collaborative développée par l’association Open Food Facts ; une sorte de Wikipédia des aliments commercialisés dans le monde. À cette première liste de quelque 600 000 références s’ajoutent les contributions directes des utilisateurs de chaque application, ainsi que celles de producteurs qui acceptent de partager leurs données.

    Pour BuyOrNot, la plus-value est un renvoi, en fonction des marques ciblées, sur les campagnes de boycott menées par l’association. À titre d’exemple, un utilisateur scannant un jus de fruit d’une marque qui peut lui sembler indépendante va être informé si celle-ci appartient à une multinationale, contre laquelle l’association aurait lancé un boycott à cause de son utilisation du plastique et de l’assèchement des nappes phréatiques par exemple.

    Si pour Levent Acar, le système collaboratif n’est pas parfait, il a l’avantage d’éviter les prises d’intérêt. « Le lobby de l’agro-alimentaire avait dépensé 1 milliard d’euros lors de la réalisation du Nutri-Score [ pour empêcher la mise en place d’un étiquetage nutritionnel obligatoire au niveau européen ] », glisse en contrepoint le cofondateur de BuyOrNot.

    L’intelligence collective et l’engagement citoyen

    L’intelligence collective et l’engagement citoyen ne sont pas dénués de pouvoir : Yuka pointe vingt-et-une entreprises de l’agroalimentaire et cosmétique, dont Nestlé France, Monoprix, Caudalie, Leclerc ou encore Fleury Michon qui ont changé la formulation de leurs produits pour améliorer leur notation sur l’application. Le patron du Groupe Intermarché a même annoncé à l’automne 2019 vouloir retirer 142 additifs de 900 produits pour obtenir une meilleure évaluation.

    Un rôle d’aiguillon

    De quoi donner au consommateur le sentiment d’être en capacité de mieux choisir les produits, mais aussi d’agir sur les risques sanitaires et alimentaires et de peser sur les acteurs de l’offre. « C’est un mouvement positif, mais qui doit être relativisé », tempère le sociologue Simon Borel. « Il n’y a toujours pas de collectif de consommateurs intégrés dans la prise de décision de grande surface par exemple. L’action ou l’inaction reste à la discrétion des producteurs et de la distribution », relève-t-il.

    D’autres limites sont également pointées quant à l’objectivité et la qualité de diagnostic de ces applications. D’abord, le caractère collaboratif des bases de données questionne la fiabilité des notations, « d’autant que les analyses ne sont pas vérifiées par des nutritionnistes, des experts et scientifiques du domaine », relève Simon Borel.

    De plus, l’absence de prise en compte des portions réellement consommées pénalise certains produits – fromages, beurre, huile d’olive – qui ont pourtant toute leur place dans une alimentation saine, en petites quantités. Enfin, le scientifique craint qu’en voulant réduire la défiance, ces applications ne contribuent à l’entretenir : « elles peuvent être rassurantes dans un premier temps, par le diagnostic tranché qu’elles proposent, mais accroître le doute par la suite, quand l’utilisateur constate la contradiction d’évaluation entre différentes applications, sur un même produit.Au final, ces applications peuvent contribuer à nourrir un peu plus la défiance quant à l’offre alimentaire et à son évaluation » alerte Simon Borel.

    Lire aussi : Et si manger mieux ne signifie pas forcément manger plus cher ?

    Reste que face à la défaillance des pouvoirs publics pour apporter une information précise et de qualité (le Nutri-Score n’a en effet pas été rendu obligatoire), ces applications endossent le rôle d’aiguillon. Imparfaites, « elles comblent un vide face à la lenteur de réaction des acteurs de l’offre et de l’État » reconnaît Simon Borel. « Aujourd’hui, on ne peut pas attendre que le politique agisse. Il faut outiller le consommateur, d’autant que les pouvoirs publics ont besoin d’un élan citoyen pour agir » abonde Levent Acar. À vos applis !

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  • Et si manger mieux ne signifiait pas forcément manger plus cher ?

    Et si manger mieux ne signifiait pas forcément manger plus cher ?

    La responsabilité de l’agriculture industrielle dans les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les nombreux scandales sanitaires récents liés à l’utilisation des pesticides dans l’agriculture sont autant de (bonnes) raisons pour modifier en profondeur notre consommation alimentaire. Alors, pourquoi ne sautons-nous pas tous le pas ?

    Le prix des produits issus de l’agriculture biologique reste le principal obstacle à un basculement vers une alimentation plus respectueuse de l’environnement. De fait, selon une étude de l’UFC que choisir (1), le surcoût moyen du bio reste aujourd’hui de 80% supérieur à une alimentation non bio. De quoi refroidir les ardeurs à l’heure des courses. Pas toujours facile, quand on est dans le rouge la moitié du mois et qu’on tire son budget alimentaire au cordeau, de délaisser la promo du moment sur le porc, à 2,9 euros le kg, ou sur les carottes, à 0,55 centimes d’euros le kg… Mais pour un panier moyen, quelques pratiques permettent de manger mieux et responsable à prix égal. Une condition : accepter de modifier ses habitudes.

    Diminuer sa consommation de viande

    Déforestation, pollution des sols et de l’eau, perte de biodiversité ou production de gaz à effet de serre… Selon l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement)(2), l’élevage de bétail dans le monde est responsable de 14% des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origines « anthropiques » (liées aux activités humaines). Manger moins de viande est donc nécessaire à une alimentation plus durable. Mais cette transition peut se faire par étapes, en substituant par exemple une à deux fois par semaine à sa consommation de viande quotidienne celle de graines et légumes secs, riches en protéines.

    Lire aussi : Consommation raisonnée de viande : 3 conseils pour s’y mettre

    Le saviez-vous ?

    Les haricots rouges contiennent davantage de protéines que le poulet ou le bœuf : 22 grammes pour 100 grammes, contre 19 pour le poulet et 21 pour le bœuf (3) – moins que le porc néanmoins (25g).

    Pour les accrocs à la viande, mieux vaut privilégier au maximum les viandes dites « blanches », moins chères et moins polluantes que les viandes rouges. Ayant estimé l’empreinte carbone de chacun de nos aliments, l’Ademe place le bœuf dans le peloton de tête des viandes ayant la production la plus polluante : la production d’1 kg de viande bovine équivaut à une émission de 28 kg de CO2. Le poulet, lui, ne représenterait « que » 4,56 kg d’émission. À titre de comparaison, un trajet en voiture d’environ 80 km est aussi polluant en émission de GES que la production d’un kilo de viande bovine. (4)

    Privilégier les légumes de saison locaux

    Non seulement ils ont plus de goût et sont moins chers mais surtout, ils subissent moins de traitements et sont produits sur place, réduisant ainsi l’empreinte carbone liée au transport. Si la plupart des grandes surfaces proposent aujourd’hui des gammes de fruits et légumes bio facilitant grandement l’accès à ces produits, selon les enseignes, les prix peuvent rapidement grimper. Comme le signale également l’UFC-Que-Choisir, 46 % du surcoût du bio observé en magasin viendrait en réalité des « sur-marges » réalisées sur le bio par les grandes surfaces…

    Lire aussi : Pourquoi et comment manger de saison ?

    L’approvisionnement en « paniers » de fruits et de légumes peut alors offrir une solution alternative. Proposés par des organisations en circuit court comme les AMAP (Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne, où le prix est fixé dès l’inscription entre le consommateur et l’exploitation agricole partenaire), ils sont généralement livrés dans des points relais, à proximité du domicile ou du lieu de travail.

    Lire aussi : Les AMAP, des paniers pour mieux manger en circuit court

    Autre piste : les marchés, les ventes directes de producteurs et les magasins spécialisés de vente directe. À noter également que certains magasins bio proposent à des jours précis de la semaine la vente de légumes et de fruits à prix coûtant.

    Par ailleurs, de nouvelles épiceries bio en ligne valorisent une consommation plus responsable et moins coûteuse. C’est le cas par exemple d’Aurore Market ou de La Fourche, qui s’appuient sur des systèmes d’adhésion leur permettant de vendre leurs produits 25 à 50 % moins cher que dans le commerce traditionnel, tout en faisant la part belle aux marques et producteurs engagés.

    Acheter en vrac

    Dans une optique de réduction des déchets, acheter en vrac permet de s’affranchir des emballages superflus et de réduire dans certains cas ses dépenses. Selon l’Ademe, c’est généralement le cas : acheter en vrac coûtait entre 5 à 40 % de moins qu’acheter un produit conditionné. Grandes surfaces et magasins spécialisés proposent aujourd’hui à leur clientèle des gammes très larges de produits en vrac. On y retrouve bien sûr les grands classiques – pâtes, légumineuses, oléagineux – mais aussi des produits plus travaillés comme les céréales de petit déjeuner ou des biscuits.

    Cumulés, ces petits gestes du quotidien permettent de mieux respecter l’environnement tout en réduisant l’écart de prix existant avec un panier dit « conventionnel ».

    Lire aussi : 7 jours pour réduire son empreinte carbone à table !

    Et les pouvoirs publics ?

    Reste que pour transformer l’essai, les efforts individuels doivent être accompagnés, à l’échelle des pouvoirs publics, d’un vrai volontarisme politique. Le récent constat de la cour des comptes du 4 février 2020 ne prête pas à l’optimisme : le recours aux pesticides dans l’agriculture française a fortement augmenté entre 2009 et 2018 (+25%).

    Lire aussi : Manger sans pesticides : comment éliminer ces substances de notre alimentation ?

    Loin, bien loin des objectifs fixés en 2008, quand la France ambitionnait de réduire de 50 % l’usage des pesticides en dix ans, mais aussi d’atteindre 20 % de surfaces agricoles en bio en 2020. Là encore, le bilan est amer : selon les derniers chiffres (5), 2,76 millions d’hectares sont aujourd’hui cultivés en bio en France, soit 10,4 % du territoire agricole.

    (1) UFC que choisir, enquête 2019
    (2) Bilan carbone de l’élevage, INRAE 2024
    (3) ANSES
    (4) Mesurer l’empreinte carbone de votre assiette, ADEME 2024
    (5) Les chiffres-clés de l’agriculture biologique en France et en Europe, Institut National de l’origine et de la qualité
  • Comment consommer la mode de façon responsable ?

    Comment consommer la mode de façon responsable ?

    1 Faire le tri dans son dressing

    Saviez-vous que 80% du temps nous ne portons en moyenne que 20% de nos vêtements2 ?Augmenter ce ratio pour porter souvent et longtemps tous ses vêtements est la principale clé pour afin d’adopter une attitude responsable vis-à-vis de la mode. Ainsi, la première étape pour rendre son dressing plus responsable est de faire un grand tri! L’idée est de garder seulement les vêtements que vous aimez et qui vous vont. Plusieurs solutions s’offrent à vous pour ne pas jeter ceux dont vous ne voulez plus : les revendre, les donner à des associations ou les recycler dans les conteneurs prévus à cet effet.

    Lire aussi : Vivre sans rien acheter de neuf pendant 1 an

    2 Acheter moins mais mieux

    Cibler votre style et les pièces qui vous mettent en valeur vous permettra de bien choisir vos vêtements et d’éviter ainsi les erreurs d’achats qui dormiront dans vos placards.

    Privilégiez des pièces intemporelles de qualité, des vêtements avec lesquels vous pouvez composer plusieurs tenues (demandez-vous si la pièce choisie va avec ce que vous avez déjà dans votre dressing) et que vous aurez plaisir à remettre en diverses occasions. Choisissez des basiques que vous pouvez accessoiriser pour varier les tenues.

    Listez vos besoins en vêtements et gardez toujours cette liste avec vous afin d’éviter les achats inutiles.

    Prenez le temps avant d’acheter : laisser passer quelques jours après voir eu un coup de cœur pour vous demander si vous en avez vraiment envie/besoin et si le vêtement peut facilement s’assortir à votre dressing.

    • Enfin, pour des événements spéciaux tels un mariage et autres cérémonies, la location est une bonne solution pour éviter d’acheter des vêtements et accessoires que l’on ne remettra pas (ou très peu !).

    Lire aussi : 3 tendances pour mieux consommer

    3 Privilégier le seconde main

    Revendre ses vêtements permet de prolonger leur durée de vie, acheter de seconde main est également un mode consommation responsable car cela permet d’éviter la production de nouveaux vêtements.

    Et puis c’est pratique et plus économique pour les enfants qui grandissent vite et dont les vêtements seront finalement très peu portés !

    La seconde main étant de plus en plus populaire, il existe aujourd’hui de nombreuses plateformes de revente entre particuliers. Vous pouvez aussi aller faire un tour dans les boutiques associatives (type Emmaüs), les friperies, les ressourceries ; vous renseigner sur l’organisation de brocantes, vide-greniers et même vide-dressings. Une dernière option encore plus sympathique pour acheter des vêtements de seconde main est de faire du troc avec sa famille, ses amis, ou ses collègues.

    Lire aussi : Réparation, don, recyclage : les ressourceries pour réutiliser vos objets

    4 Choisir des matières écoresponsables

    Adopter la mode responsable c’est aussi choisir des matières écoresponsables. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, matière naturelle n’est pas forcément synonyme de matière écologique…

    Le saviez-vous ? La fabrication d’un tee shirt en coton conventionnel nécessite en moyenne 2500 L d’eau3 et de nombreux engrais et pesticides.

    Pour y voir plus clair, voici la liste des matières à privilégier :

    • Les matières naturelles qui poussent sous nos latitudes et qui n’ont pas besoin de beaucoup d’eau, d’engrais et de pesticides : le lin(la France en est le premier producteur mondial !), le chanvre, l’ortie (promis ça ne pique pas !).

    • Le jute a les mêmes propriétés écologiques (mais la plante pousse en Asie).

    • Le coton bio : il est beaucoup moins gourmand en eau que le coton conventionnel et surtout exempt de produits chimiques.

    • Le lyocell est une matière artificielle intéressante, car il est produit à partir de pulpe d’eucalyptus selon un procédé écologique.

    • Enfin, les matières recyclées ou upcyclées*, même synthétiques, sont également des alternatives écoresponsables par la prolongation de la durée de vie des matières.

    * Upcycling : transformer une matière considérée comme un déchet sous la forme d’un produit ayant plus de valeur, par exemple des chutes de tissus réutilisées pour créer des accessoires.

    Lire aussi : Vêtements et boutiques solidaires : vive la puériculture d’occasion !

     

    5 Se tourner vers la mode éthique

    Pour aller encore plus loin vers une consommation responsable de la mode vous pouvez choisir des marques de mode éthique lorsque vous aurez besoin d’acheter des vêtements neufs. Ces marques ont décidé de produire mieux en respectant les hommes, l’environnement et/ou les animaux. La mode éthique est multiple et les engagements sont nombreux. Ils auront plus ou moins de sens selon vos convictions personnelles :

    Le commerce équitable ;

    Le made in France ;

    La fabrication écologique ;

    L’utilisation de matières écoresponsables ;

    L’utilisation de matières vegan ;

    La production en quantité limitée ;

    Le financement de projets solidaires

    Labels pour marques engagées

    Les marques sont de plus en plus nombreuses à s’engager, pour s’y retrouver il est nécessaire d’être attentif à leur communication et de bien regarder les étiquettes pour y repérer les informations sur les lieux de fabrication et les matières. Les labels sont une bonne aide pour identifier les marques de mode éthique, notamment :

    GOTS (Global Organic Textile Standard)

    Ecolabel Européen

    WFTO (World Fair Trade Organization)

    Fairtrade

    Fair Wear Foundation

    Oeko-Tex

    6 Prolonger la durée de vie de ses vêtements

    Lafast fashion avec ses pièces de basse qualité nous a donné de mauvaises habitudes et fait croire que le vêtement est un bien jetable.

    Pour une mode plus responsable, prolongez la durée de vie de vos vêtements :

    Prenez soin de vos vêtementsen respectant les consignes de lavage et en les lavant le moins possible.

    Faites réparer ou apprenez à le faire vous-même (cela concerne aussi les chaussures et autres accessoires !).

    Customisez pour transformer les vêtements que vous ne souhaitez plus remettre en l’état ou qui sont abîmés (ce jeans effiloché ne pourrait-il pas avoir une seconde vie en short ?). Vous pouvez aussi teindre des vêtements dont la couleur est passée ou qui sont tachés (de préférence avec une teinture végétale).

    Consommer la mode de façon responsable ce n’est donc pas si compliqué. Cela peut même vous faire gagner de la place dans vos placards et vous faire réaliser des économies ! Et surtout redonner du sens à vos achats.

    1 Pouls de l’industrie de la mode, 2017
    2 Loi de Pareto
    3 Géo, 2017