Catégorie : Du vert dans nos vies

  • Eclairage nocturne : et si on éteignait la lumière en ville ?

    Eclairage nocturne : et si on éteignait la lumière en ville ?

    Lumière artificielle et impacts sur l’environnement

    La faune et la flore en sont les victimes les plus évidentes : l’absence de cycles naturels de lumière perturbe la photosynthèse des plantes mais aussi la migration et les cycles de reproduction de certaines espèces animales, menaçant à terme la biodiversité.

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    D’autant que de manière plus indirecte, l’énergie et les ressources naturelles nécessaires à l’éclairage affectent largement l’environnement : en France, les 11 millions de points lumineux (candélabres, lanternes, projecteurs et autres lampes) du parc public émettent annuellement 670 000 tonnes de CO2, selon l’ADEME.

    Si la quasi-disparition du ciel étoilé est un enjeu écologique pressant, elle a aussi une portée culturelle et symbolique : aujourd’hui, un tiers de la population mondiale ne voit plus la voie lactée, 99 % des populations européennes vivent sous un ciel pollué (2). Et la France n’échappe pas à cette perte d’une connexion millénaire de l’humanité au ciel étoilé…

    Que deviendront nos nuits sans l’espoir d’apercevoir la Grande Ourse ? La question mobilise bien au-delà des amoureux d’astronomie, des protecteurs de chauve-souris ou d’oiseaux migrateurs. Car l’éclairage public pèse lourd : 56 TWh annuels, soit 12 % de la consommation électrique nationale (3), et 37 % de la facture d’électricité des collectivités territoriales (4).

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    Eclairage nocturne : 12 000 communes pionnières

    Alors, si on éteignait la lumière ? Aux quatre coins de l’Hexagone, des élus locaux et leurs équipes ont décidé de passer à l’action : depuis quelques années, des initiatives d’extinctions lumineuses de l’éclairage public en ville se développent. Elles ciblent certaines zones, à certains horaires – quand l’activité est réduite. « À quoi servent en effet des éclairages d’illumination et même de déplacements dans une commune déserte ? » interroge avec bon sens Anne-Marie Ducroux, présidente de L’ANPCEN. L’association a recensé 12 000 communes, soit un tiers des communes françaises, pratiquant déjà une extinction de l’éclairage en milieu de nuit.

    Exemple à Rochefort (17) : dès 2017, l’équipe municipale a fait le choix de plonger dans l’obscurité plusieurs de ses quartiers. Fini les lampadaires de minuit trente à cinq heures du matin en semaine ! La mesure a ensuite étendue à la commune toute entière l’année d’après. « La motivation de base était économique : nous avons souhaité remédier à la vétusté de notre éclairage public – de nombreux points lumineux avaient plus de quarante ans – sans générer de surcoûts. Nous avons donc proposé aux habitants une sorte de deal, sur la base du volontariat : procéder à des extinctions temporaires pour réaliser les économies d’énergies permettant l’achat d’un nouveau parc équipé en LED », explique M. Lesauvage, en charge de l’urbanisme et du développement durable de la ville.

    Lire aussi : Et si l’architecture low-tech permettait de bâtir des villes plus durables ?

    Réduire l’éclairage : un atout écologique et financier

    La cité de Charente-Maritime n’est pas la seule à faire face à une nécessité d’investissement : aujourd’hui, plus de la moitié du parc d’éclairage public français est obsolète, et sur-consommatrice d’énergie, selon l’ADEME. Questionner la nécessité de la permanence de l’éclairage peut donc permettre des économies substantielles, non négligeables dans un contexte de baisse des dotations de l’État…

    À Rochefort, l’expérience a été plus que concluante. « Nous avons réalisé une économie de 60 000 euros par an. Et alors que certains craignaient une augmentation de la délinquance, nous avons observé au contraire une réduction de cette dernière de 30 % environ ! », se félicite l’adjoint au maire en charge de l’urbanisme.

    De quoi tordre le coup à l’évidence du couple lumière-sécurité. Ce vieux duo qui déchaîne les passions depuis des siècles est peut-être moins lié qu’on pourrait le croire : s’il est généralement admis que la lumière rassure, c’est pourtant en plein jour que sont commis la plupart des vols et tentatives de vol (73 %), mais aussi des violences physiques (63 %), selon le dernier rapport d’enquête « cadre de vie et sécurité » (INSEE, 2017).

    « Les communes ont la possibilité d’éviter les gaspillages et d’économiser de 30 à 75 % de leur budget électricité, par la conception et par de meilleurs usages, notamment concernant la durée d’éclairement »

    Anne-Marie Ducroux, présidente de L’ANPCEN

    Partisans de la sécurité versus défenseurs de la biodiversité

    Avec un bilan sécuritaire et financier aussi positif, on pourrait penser que la mairie de Rochefort ait décidé de pérenniser l’extinction nocturne. Il n’en est rien : l’an dernier, les éclairages LED conforme au « deal » initial annoncé aux habitants ont été installés et mis en fonctionnement. Il faut dire que l’expérimentation ne s’était pas faite sans résistance, justifie M. Lesauvage : « Le fait d’éteindre ou pas a partagé la population en deux camps : pour schématiser, les partisans de la sécurité versus les défenseurs biodiversité », explique-t-il, se réjouissant de la solution apportée par l’éclairage LED : « les modèles choisis peuvent être abaissés à une luminosité de 25%, ce qui est apprécié des partisans d’une réduction lumineuse. Quant à ceux qui s’inquiétaient d’une absence de lumière, ils sont rassurés par le retour d’un éclairage, même faible », précise-t-il.

    Concertation ou démagogie ? L’adjoint préfère le terme de « statu quo », et prône un changement progressif. Ce n’est pas Gilles Pierret, directeur des fonctions support de Comatelec Schreder et membre de l’Association Française de l’Éclairage (dont les adhérents, collectivités et professionnels, gèrent plus de 5 millions de points lumineux en éclairage public), qui l’en blâmerait.

    « De nombreuses mesures d’extinctions lumineuses sont hâtives, elles malmènent la sécurité de se déplacer. Je refuse que de mauvais éclairages prennent pour prétexte la préservation de la biodiversité ou la réalisation d’économies d’énergie. Si ici ou là, des exemples n’ont pas généré plus d’accidents, sur combien de temps est-ce valable, et dans quelles zones ? » interroge Gilles Pierret, qui prône la mise en place de solutions technologiques pensées en concertation avec les professionnels de l’éclairage.

    Des équipements « intelligents », avec détecteurs de présence ou abaissement de l’intensité modulable, qui peuvent faire office de compromis aux yeux de responsables locaux tiraillés entre les exigences citoyennes, les impératifs économiques et écologiques. Mais la présidente de l’ANPCEN appelle à la réserve : « la seule vraie question à poser, avant d’installer une source lumineuse est celle de sa véritable utilité », défend-elle. Un vœu pieux ?

     

     

    (1) Sondage 2018 de l’association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement (ANPCEN)  https://www.anpcen.fr/?id_rub=11&id_ss_rub=197&id_actudetail=191
    (2) Falchi et al, 2016 : The new world atlas of artificial nigtsky brigthness, Science Advance
    (3) Selon L’association Française de l’Eclairage (AFE), 2018
    (4) Bilan de l’Ademe https://www.ademe.fr/collectivites-secteur-public/patrimoine-communes-comment-passer-a-laction/eclairage-public-gisement-deconomies-denergie
    (5) Chiffres de l’ANPCEN
  • Yuka, Good on You, BuyOrNot… Ces applis nous aident-elle vraiment à consommer mieux ?

    Yuka, Good on You, BuyOrNot… Ces applis nous aident-elle vraiment à consommer mieux ?

    Vendredi soir, dans un supermarché d’Ivry-sur-Seine (94). Un trentenaire, smartphone au poing, scanne le code-barres d’un paquet de céréales avant de le reposer d’un geste décidé sur les rayonnages, après un coup d’œil à son écran. « Produit médiocre », affiche l’interface, sortant le carton rouge. Évaluer un produit via une application, pendant ses courses : la pratique est récente, mais elle se développe. Selon la dernière enquête menée par l’Observatoire Société et Consommation (Obsoco), une société d’études et de conseil en stratégie, 36 % des consommateurs français ont déjà eu recours à ce type de conseil numérique, et 14 % l’utilisent au moins une fois par semaine.

    Lire aussi : Savez-vous décrypter les étiquettes alimentaires sans votre téléphone ?

    Des applis simples et gratuites

    Open Food Facts, Yuka, Good on You, BuyOrNot… Ces dernières années, les applications à usage des consommateurs se sont multipliées. Elles ont en commun la gratuité (du moins pour les fonctionnalités de base) l’instantanéité de l’évaluation et la facilité d’usage, mais aussi de larges bases de données qui laissent rarement le consommateur sans réponse face à un produit non référencé. Mais si leur principe de base est le même – guider les acheteurs dans leurs choix face à une jungle de produits, de labels, d’ingrédients et d’additifs –, leurs critères de choix varient.

    À chacune ses priorités et engagements : pour l’équipe de Lyonnais à l’origine de Yuka, l’une des applis les plus populaires en France, l’objectif premier est la santé des consommateurs. Il s’agit d’aider ces derniers « à décrypter les étiquettes des produits afin de faire les meilleurs choix pour leur santé (…) et en même temps de devenir un levier d’action pour conduire les industriels de l’agroalimentaire et de la cosmétique à améliorer leur offre ».

    Intéressant, mais pas suffisant pour Levent Acar, co-fondateur de l’association I-Boycott à l’origine de l’application BuyOrNot, qui évalue l’impact social et environnemental des denrées : « Pour nous un produit n’est pas sain s’il ne prend en compte que la santé du consommateur, et pas la santé de la planète » plaide-t-il. Un positionnement similaire, mais portant le secteur de l’habillement uniquement, est adopté par Good on You, qui défend une mode plus écoresponsable.

    Lire aussi : Comment consommer la mode de façon responsable ?

    Enfin, d’autres applications, telles que Qualito, font le choix de mettre l’accent sur la présence d’allergènes, ou aident à cuisiner plus durable, comme Etiquettable. « Les pionnières se sont lancées en 2016-2017. Leur progression est très rapide » observe Simon Borel, sociologue à l’Obsoco.

    Ainsi, Yuka, créée il y a trois ans seulement, revendique 17 millions de téléchargements et 2 millions d’utilisateurs réguliers. Ces derniers sont plutôt jeunes (48 % ont entre 18 et 24 ans), et ils ont en moyenne de plus hauts revenus et un plus haut capital culturel que la moyenne des Français, pointe le sociologue Simon Borel.

    Intelligence collective et engagement citoyen

    « Le succès rapide de ces applications s’explique par les nombreux scandales alimentaires récents, très médiatisés, qui diffusent un sentiment de risque sanitaire. Les produits industriels suscitent une suspicion généralisée et un imaginaire négatif. En parallèle se développe chez le consommateur une quête de qualité et de contrôle », analyse Simon Borel.

    Une chose est sûre : les consommateurs exigent davantage de transparence, et ces applications apportent une réponse – à portée de clic – à ce besoin qui s’affirme.

    Mais comment ça marche ? Quand les adeptes de Yuka scannent l’étiquette d’un produit, une note sur une échelle de 0 à 100 apparaît, accompagnée d’une brève appréciation : « mauvais », « bon », « excellent »…

    Une méthode simple et rapide, qui repose sur trois critères :

    • la qualité nutritionnelle (60 % de la note), qui reprend en grande partie la méthode du Nutri-Score, ce barème conçu dans le cadre du Programme national nutrition santé, qui analyse la présence de sucre, sel, graisses saturées, protéines, fibres, fruits, légumes et calories,
    • la présence d’additifs (30 % de la note) qui, en fonction de études existantes, se voit affecter un niveau de risque,
    • la dimension biologique (label bio français ou label bio européen) représente 10 % de la note.

    Lire aussi : Alimentation des enfants, où se cache le sucre ?

    Yuka, comme la plupart de ces applis, utilise la base de données collaborative développée par l’association Open Food Facts ; une sorte de Wikipédia des aliments commercialisés dans le monde. À cette première liste de quelque 600 000 références s’ajoutent les contributions directes des utilisateurs de chaque application, ainsi que celles de producteurs qui acceptent de partager leurs données.

    Pour BuyOrNot, la plus-value est un renvoi, en fonction des marques ciblées, sur les campagnes de boycott menées par l’association. À titre d’exemple, un utilisateur scannant un jus de fruit d’une marque qui peut lui sembler indépendante va être informé si celle-ci appartient à une multinationale, contre laquelle l’association aurait lancé un boycott à cause de son utilisation du plastique et de l’assèchement des nappes phréatiques par exemple.

    Si pour Levent Acar, le système collaboratif n’est pas parfait, il a l’avantage d’éviter les prises d’intérêt. « Le lobby de l’agro-alimentaire avait dépensé 1 milliard d’euros lors de la réalisation du Nutri-Score [ pour empêcher la mise en place d’un étiquetage nutritionnel obligatoire au niveau européen ] », glisse en contrepoint le cofondateur de BuyOrNot.

    L’intelligence collective et l’engagement citoyen

    L’intelligence collective et l’engagement citoyen ne sont pas dénués de pouvoir : Yuka pointe vingt-et-une entreprises de l’agroalimentaire et cosmétique, dont Nestlé France, Monoprix, Caudalie, Leclerc ou encore Fleury Michon qui ont changé la formulation de leurs produits pour améliorer leur notation sur l’application. Le patron du Groupe Intermarché a même annoncé à l’automne 2019 vouloir retirer 142 additifs de 900 produits pour obtenir une meilleure évaluation.

    Un rôle d’aiguillon

    De quoi donner au consommateur le sentiment d’être en capacité de mieux choisir les produits, mais aussi d’agir sur les risques sanitaires et alimentaires et de peser sur les acteurs de l’offre. « C’est un mouvement positif, mais qui doit être relativisé », tempère le sociologue Simon Borel. « Il n’y a toujours pas de collectif de consommateurs intégrés dans la prise de décision de grande surface par exemple. L’action ou l’inaction reste à la discrétion des producteurs et de la distribution », relève-t-il.

    D’autres limites sont également pointées quant à l’objectivité et la qualité de diagnostic de ces applications. D’abord, le caractère collaboratif des bases de données questionne la fiabilité des notations, « d’autant que les analyses ne sont pas vérifiées par des nutritionnistes, des experts et scientifiques du domaine », relève Simon Borel.

    De plus, l’absence de prise en compte des portions réellement consommées pénalise certains produits – fromages, beurre, huile d’olive – qui ont pourtant toute leur place dans une alimentation saine, en petites quantités. Enfin, le scientifique craint qu’en voulant réduire la défiance, ces applications ne contribuent à l’entretenir : « elles peuvent être rassurantes dans un premier temps, par le diagnostic tranché qu’elles proposent, mais accroître le doute par la suite, quand l’utilisateur constate la contradiction d’évaluation entre différentes applications, sur un même produit.Au final, ces applications peuvent contribuer à nourrir un peu plus la défiance quant à l’offre alimentaire et à son évaluation » alerte Simon Borel.

    Lire aussi : Et si manger mieux ne signifie pas forcément manger plus cher ?

    Reste que face à la défaillance des pouvoirs publics pour apporter une information précise et de qualité (le Nutri-Score n’a en effet pas été rendu obligatoire), ces applications endossent le rôle d’aiguillon. Imparfaites, « elles comblent un vide face à la lenteur de réaction des acteurs de l’offre et de l’État » reconnaît Simon Borel. « Aujourd’hui, on ne peut pas attendre que le politique agisse. Il faut outiller le consommateur, d’autant que les pouvoirs publics ont besoin d’un élan citoyen pour agir » abonde Levent Acar. À vos applis !

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  • Et si manger mieux ne signifiait pas forcément manger plus cher ?

    Et si manger mieux ne signifiait pas forcément manger plus cher ?

    La responsabilité de l’agriculture industrielle dans les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les nombreux scandales sanitaires récents liés à l’utilisation des pesticides dans l’agriculture sont autant de (bonnes) raisons pour modifier en profondeur notre consommation alimentaire. Alors, pourquoi ne sautons-nous pas tous le pas ?

    Le prix des produits issus de l’agriculture biologique reste le principal obstacle à un basculement vers une alimentation plus respectueuse de l’environnement. De fait, selon une étude de l’UFC que choisir (1), le surcoût moyen du bio reste aujourd’hui de 80% supérieur à une alimentation non bio. De quoi refroidir les ardeurs à l’heure des courses. Pas toujours facile, quand on est dans le rouge la moitié du mois et qu’on tire son budget alimentaire au cordeau, de délaisser la promo du moment sur le porc, à 2,9 euros le kg, ou sur les carottes, à 0,55 centimes d’euros le kg… Mais pour un panier moyen, quelques pratiques permettent de manger mieux et responsable à prix égal. Une condition : accepter de modifier ses habitudes.

    Diminuer sa consommation de viande

    Déforestation, pollution des sols et de l’eau, perte de biodiversité ou production de gaz à effet de serre… Selon l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement)(2), l’élevage de bétail dans le monde est responsable de 14% des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origines « anthropiques » (liées aux activités humaines). Manger moins de viande est donc nécessaire à une alimentation plus durable. Mais cette transition peut se faire par étapes, en substituant par exemple une à deux fois par semaine à sa consommation de viande quotidienne celle de graines et légumes secs, riches en protéines.

    Lire aussi : Consommation raisonnée de viande : 3 conseils pour s’y mettre

    Le saviez-vous ?

    Les haricots rouges contiennent davantage de protéines que le poulet ou le bœuf : 22 grammes pour 100 grammes, contre 19 pour le poulet et 21 pour le bœuf (3) – moins que le porc néanmoins (25g).

    Pour les accrocs à la viande, mieux vaut privilégier au maximum les viandes dites « blanches », moins chères et moins polluantes que les viandes rouges. Ayant estimé l’empreinte carbone de chacun de nos aliments, l’Ademe place le bœuf dans le peloton de tête des viandes ayant la production la plus polluante : la production d’1 kg de viande bovine équivaut à une émission de 28 kg de CO2. Le poulet, lui, ne représenterait « que » 4,56 kg d’émission. À titre de comparaison, un trajet en voiture d’environ 80 km est aussi polluant en émission de GES que la production d’un kilo de viande bovine. (4)

    Privilégier les légumes de saison locaux

    Non seulement ils ont plus de goût et sont moins chers mais surtout, ils subissent moins de traitements et sont produits sur place, réduisant ainsi l’empreinte carbone liée au transport. Si la plupart des grandes surfaces proposent aujourd’hui des gammes de fruits et légumes bio facilitant grandement l’accès à ces produits, selon les enseignes, les prix peuvent rapidement grimper. Comme le signale également l’UFC-Que-Choisir, 46 % du surcoût du bio observé en magasin viendrait en réalité des « sur-marges » réalisées sur le bio par les grandes surfaces…

    Lire aussi : Pourquoi et comment manger de saison ?

    L’approvisionnement en « paniers » de fruits et de légumes peut alors offrir une solution alternative. Proposés par des organisations en circuit court comme les AMAP (Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne, où le prix est fixé dès l’inscription entre le consommateur et l’exploitation agricole partenaire), ils sont généralement livrés dans des points relais, à proximité du domicile ou du lieu de travail.

    Lire aussi : Les AMAP, des paniers pour mieux manger en circuit court

    Autre piste : les marchés, les ventes directes de producteurs et les magasins spécialisés de vente directe. À noter également que certains magasins bio proposent à des jours précis de la semaine la vente de légumes et de fruits à prix coûtant.

    Par ailleurs, de nouvelles épiceries bio en ligne valorisent une consommation plus responsable et moins coûteuse. C’est le cas par exemple d’Aurore Market ou de La Fourche, qui s’appuient sur des systèmes d’adhésion leur permettant de vendre leurs produits 25 à 50 % moins cher que dans le commerce traditionnel, tout en faisant la part belle aux marques et producteurs engagés.

    Acheter en vrac

    Dans une optique de réduction des déchets, acheter en vrac permet de s’affranchir des emballages superflus et de réduire dans certains cas ses dépenses. Selon l’Ademe, c’est généralement le cas : acheter en vrac coûtait entre 5 à 40 % de moins qu’acheter un produit conditionné. Grandes surfaces et magasins spécialisés proposent aujourd’hui à leur clientèle des gammes très larges de produits en vrac. On y retrouve bien sûr les grands classiques – pâtes, légumineuses, oléagineux – mais aussi des produits plus travaillés comme les céréales de petit déjeuner ou des biscuits.

    Cumulés, ces petits gestes du quotidien permettent de mieux respecter l’environnement tout en réduisant l’écart de prix existant avec un panier dit « conventionnel ».

    Lire aussi : 7 jours pour réduire son empreinte carbone à table !

    Et les pouvoirs publics ?

    Reste que pour transformer l’essai, les efforts individuels doivent être accompagnés, à l’échelle des pouvoirs publics, d’un vrai volontarisme politique. Le récent constat de la cour des comptes du 4 février 2020 ne prête pas à l’optimisme : le recours aux pesticides dans l’agriculture française a fortement augmenté entre 2009 et 2018 (+25%).

    Lire aussi : Manger sans pesticides : comment éliminer ces substances de notre alimentation ?

    Loin, bien loin des objectifs fixés en 2008, quand la France ambitionnait de réduire de 50 % l’usage des pesticides en dix ans, mais aussi d’atteindre 20 % de surfaces agricoles en bio en 2020. Là encore, le bilan est amer : selon les derniers chiffres (5), 2,76 millions d’hectares sont aujourd’hui cultivés en bio en France, soit 10,4 % du territoire agricole.

    (1) UFC que choisir, enquête 2019
    (2) Bilan carbone de l’élevage, INRAE 2024
    (3) ANSES
    (4) Mesurer l’empreinte carbone de votre assiette, ADEME 2024
    (5) Les chiffres-clés de l’agriculture biologique en France et en Europe, Institut National de l’origine et de la qualité
  • Et si l’architecture « low tech » permettait de bâtir des villes plus durables ?

    Et si l’architecture « low tech » permettait de bâtir des villes plus durables ?

    Au nord de Paris, près de la future gare Pleyel du Grand Paris Express, le futur village olympique accueillera en 2024 deux mille cinq cent athlètes, avant de laisser la place à un éco-quartier de logements, bureaux, commerces, etc. Un vaste chantier, placé sous un signe inattendu : la prédominance du bois. Une douzaine d’immeubles conçus en matériaux biosourcés (bois principalement mais aussi terre) seront bientôt érigés. Objectif affiché des organisateurs : participer à des jeux « neutres en carbone », pour saisir « une opportunité d’amélioration durable des manières de faire en faveur du climat ».

    Des JO verts ? L’ambition peut prêter à sourire, au vu des bilans fortement carbonés des précédents rendez-vous sportifs : quelque 3,5 millions de tonnes équivalent CO2 pour Londres 2012, idem pour Rio 2016.

    Une frugalité heureuse et créative

    Au-delà d’une stratégie de communication, la démarche emprunte à une tendance encore marginale, mais qui s’affirme comme l’une des clés d’une urbanité plus durable : l’architecture low tech. Comprenez : construire avec des technologies plus sobres, moins polluantes et plus durables. C’est ce que défendent notamment les quelque 8 000 signataires – architectes, ingénieurs, urbanistes, scientifiques, étudiants – du manifeste « Pour une frugalité heureuse et créative », qui appellent à sortir la construction « des visions technicistes et productivistes, gaspilleuses en énergie et en ressources de toutes sortes ».

    Il y a urgence : en France, le bâtiment représente près de 45 % de la consommation énergétique nationale et plus 25 % des émissions de gaz à effet de serre (1).

    La faute, entre autres, au béton, largement utilisé. Sa fabrication est très énergivore, notamment parce que le ciment, qui en est l’un de ses composés essentiels, nécessite d’être chauffé à des températures très élevées. Son transport et sa fin de vie, génératrice de déchets, alourdissent encore son impact environnemental. Or, si le béton est précieux pour réaliser des ouvrages d’art tels que des ponts, « ses performances techniques ne sont pas nécessaires pour des bâtiments plus simples, comme des logements par exemple », explique l’architecte Paul-Emmanuel Loiret, qui défend depuis des années l’usage de matériaux biosourcés.

    Lire aussi : 5 matériaux écolos pour une maison saine et respectueuse de l’environnement

    Pièges à carbone

    Place donc au bois, à la terre, à la paille, ou encore au chanvre, qui combinent de multiples avantages. Ainsi, le bois est un véritable piège à carbone ; quand il est encore à l’état d’arbre, ses feuilles absorbent le CO2 lors de la photosynthèse. Capturé dans le bois, le carbone évite ainsi de se retrouver dans l’atmosphère… Par ailleurs, la légèreté de ce matériau permet un montage deux fois plus rapide par rapport à un chantier béton et acier.

    La paille a également un impact environnemental très faible. Ce coproduit de l’agriculture, largement disponible en France, peu cher, est encore aujourd’hui jeté la plupart du temps, alors qu’il ne nécessite pas de transformation. Utilisé comme isolant notamment, il favorise l’isolation thermique et acoustique.

    Lire aussi : La France peut-elle arriver au bout de ses passoires thermiques ?

    Quant à la terre crue, outre qu’elle est peu émettrice et permet l’exploitation de gisements locaux, elle offre aussi un certain confort de l’habitat.

    « L’inertie de la terre crue régule la température et l’humidité. Comme le bois, elle permet de renouer avec une construction plus sensorielle, appréciée de ceux qui l’habitent. Par ailleurs la construction en terre crue nécessite de s’appuyer sur des savoir-faire artisanaux, à l’inverse de matériaux très technologiques »

    Magali Castex, qui pilote pour Grand Paris Aménagement un projet innovant baptisé Cycle-terre

    L’initiative s’organise autour d’une fabrique de terre crue, dont la construction débute ce printemps à Sevran (93). L’ambition est de valoriser une partie des millions de tonnes de terres excavées lors des travaux du Grand Paris en de nouveaux matériaux de construction : briques de terre crue ou panneaux d’argile biodégradables et recyclables à l’infini.

    Loin de la lubie écolo, l’habitat en terre (en pisé, avec des briques d’adobe, du torchis, de la bauge ou des blocs comprimés) abrite un tiers de l’humanité, en particulier en Afrique et Amérique du Sud (2) ; en France, la pratique a quasiment été abandonnée ces dernières décennies. Au sortir de la deuxième Guerre Mondiale, la nécessité de reconstruire vite et peu cher des villes entières bombardées consacre l’usage du béton au détriment de matériaux biosourcés. Mais l’urgence climatique la remet au goût du jour. Des maisons individuelles sortent de terre ici ou là ; l’été dernier, un groupe scolaire en terre crue a été livré à Nanterre (92).

    Cycle de vie

    Autre atout des matières biosourcées : lors de la déconstruction, celles-ci peuvent être facilement recyclées. Ce cycle de vie optimisé est l’un des aspects fondamentaux d’une construction low tech pour Quentin Mateus, ingénieur au sein de Low tech lab*. Cette association de passionnés se consacre, entre autres projets, à la conception d’un prototype d’habitat écologique. Elle défend un bâti qui réponde à un critère d’utilité (combler un besoin essentiel), de durabilité (être économe en énergie, en ressource, repérable, robuste, modulaire), et d’accessibilité (ouvert à des savoir-faire accessibles, à des techniques libres de droit).

    « Est-ce que c’est vraiment nécessaire ? Est-ce que c’est la solution la plus durable pour le faire ? Est-ce que cela m’offre plus d’autonomie ? On pourrait résumer la démarche low tech à ces trois questions »

    Quentin Mateus, ingénieur au sein de Low tech lab

    À ce titre, le village olympique a encore des progrès à faire… Mais ce grand chantier offre un signal positif à la filière de la construction biosourcée, qui peine à s’imposer dans un secteur français du BTP dominé par la performance technique et par les leaders mondiaux du béton (Bouygues) et du ciment (Lafarge). Ainsi, en 2019, on comptait en France un peu plus de 400 constructions en paille réalisées seulement (3). Quant à l’usage du bois comme système constructif, il représente4,3 % de part de marché en logements collectifs et 9,4 % pour la maison individuelle. Soit près de 15 000 habitats individuels construits en bois en 2018… Un chiffre encore faible, mais en augmentation (4). Pourquoi pas vous ?

    * Le Low Tech Lab est soutenu par la Fondation d’entreprise du groupe Macif
    (1) http://www.batiment-energiecarbone.fr
    (2) http://craterre.org/
    (3) http://www.constructionpaille.fr/statistiques/
    (4) https://www.codifab.fr/sites/default/files/enquete_constructionbois_juin_2019.pdf
  • Plogging : quand les coureurs déclarent la guerre aux déchets

    Plogging : quand les coureurs déclarent la guerre aux déchets

    Avis aux amateurs de sport et d’écologie. Vous avez des fourmis dans les pieds et détestez voir traîner des détritus par terre ? Le plogging pourrait bien vous intéresser. Kézaco ? Le terme vient de la contraction de jogging et de « plocka upp » qui signifie « ramasser » en suédois. C’est, en effet, en Suède que cette activité tendance a vu le jour en 2016. Son principe : courir tout en ramassant, sac poubelle à la main ou sac à dos sur les épaules, les déchets trouvés sur votre parcours. Un sport qui allie donc bienfaits pour le corps, l’esprit et l’environnement ! Vous pouvez, bien sûr, faire la guerre aux déchets seul ou en groupe.

    Chiffre-clé

    En moyenne 1,5 à 3 kg de déchets sont récoltés par coureur à chacune de ses sorties (1).

    Le plogging : œuvrer à plusieurs

    Dans le même esprit, le World CleanUp Day mobilise la population à grande échelle autour du ramassage des déchets durant une journée. En France, lors de la première édition en 2018, ce ne sont pas moins de 200 000 personnes qui se sont activées pour ramasser 660 tonnes de détritus (2).

    Ces initiatives écocitoyennes fleurissent également sur les réseaux sociaux à travers le monde Ou sur des plateformes de défis citoyens comme Diffuz. L’objectif : faire prendre conscience du nombre de déchets qui polluent la planète, encourager le ramassage des déchets et rendre ces initiatives virales !

    Le nombre de détritus ramassés grâce au plogging reste faible par rapport à la quantité de déchets produits. En effet, les coureurs ramassent environ 20 000 tonnes de déchets par semaine dans le monde (3), alors que ce sont plus de 2,1 milliards de tonnes (4) qui sont produites chaque année. Néanmoins, cette activité sportive et écolo prouve qu’il existe bien, chez les citoyens, une réelle envie de participer, à leur échelle, à la préservation de la planète.

    À savoir

    Le World CleanUp Day, c’est la journée mondiale du nettoyage de la planète. Intéressé ? Rendez-vous sur Diffuz, la plateforme citoyenne de la Macif, pour vous inscrire ou lancer un défi pour la prochaine journée de collecte des déchets !

    L’Essentiel de l’article

    • Vous courez tout en récoltant des déchets
    • Votre matériel ? Des gants et un sac poubelle (ou un sac à dos) 
    • Des associations existent pour faire du plogging à plusieurs

    (1) Ecolive, Run Eco Team, la course eco-responsable
    (2) L’Express, World CleanUp Day : « le premier mouvement mondial civique de l’Histoire », 2019
    (3) Sud Ouest : Sport et nature : après le jogging, vive le “plogging” !, 2018
    (4) Geo, Dans quels pays produit-on le plus de déchets ménagers ?, 2019
  • Écologie : comment apprendre à vos enfants à devenir des écolos en herbe ?

    Écologie : comment apprendre à vos enfants à devenir des écolos en herbe ?

    1 Rejouer pour éviter la surproduction

    Acheter d’occasion jouets et vêtements permet de moins polluer et d’économiser de l’énergie. Pour convaincre votre enfant, montrez-lui d’abord que l’occasion ne rime pas avec « abîmé » ou « démodé ». Expliquez-lui également la provenance de ce camion de pompier ou de ce jean pour qu’il comprenne que fabriquer et transporter de nouveaux produits a de nombreux impacts néfastes sur la planète, pourtant évitables grâce à la seconde main. L’autre argument qui peut faire mouche : le prix. Acheter d’occasion est rentable par rapport au neuf ! Ça peut permettre à votre enfant d’avoir de meilleurs jouets, comme ce vélo tant convoité que vous n’aviez pas les moyens de lui offrir dans sa version neuve. Le prêt ou l’échange de jouets et de vêtements est aussi une bonne option car, en plus d’être gratuit, cela initie votre enfant au partage.

    Bon à savoir

    Nombreux sont les jouets qui fonctionnent avec des piles. Expliquez-lui que ces dernières sont très polluantes et ne doivent pas être jetées à la poubelle. La bonne idée ? Lui donner une petite boîte à piles dans laquelle il pourra déposer les piles usagées en fin de vie. Dès lors qu’elle sera pleine, emmenez-le les déposer dans une borne dédiée à la collecte.

    2 Adopter de bonnes habitudes au quotidien pour changer l’avenir

    Éteindre la lumière de sa chambre quand il n’y est pas, fermer le robinet lorsqu’il se brosse les dents, ne pas gâcher le papier toilette, dessiner sur les deux côtés d’une feuille blanche ou encore ne pas jeter son mouchoir ou son bâtonnet de sucette dans la rue par terre sont autant de gestes simples que votre enfant est tout à fait capable d’accomplir. N’hésitez pas à lui expliquer en quoi ces gestes, pourtant si simples, permettent de préserver les ressources naturelles de la Terre. Mais aussi et surtout : montrez-lui l’exemple, car il est difficile de demander son enfant de faire quelque chose que soi-même on ne fait pas !

    10 000 litres d’eau par an et par personne

    C’est l’économie réalisée en fermant le robinet pendant qu’on se brosse les dents. (1)

    3 Trier pour transformer

    Trier les déchets est à la portée des enfants dès le plus jeune âge. Expliquez-lui que certaines matières ne « s’autodétruisent » pas naturellement et qu’il est donc important de les trier pour qu’elles puissent être recyclées. Et donc transformées en de nouveaux objets sans avoir à puiser encore et encore dans les ressources naturelles de la Terre, ces dernières n’étant pas infinies. Faites un jeu : à chaque bouteille jetée, on imagine en quoi elle sera transformée. Un nouveau t-shirt ? Une autre bouteille ? Une coque de téléphone ? Les paris sont ouverts !

    4 Respirer le grand air pour aimer la nature

    Une balade dans un parc, un jardin, un square, ou une forêt est pour votre enfant l’occasion de découvrir les trésors de la nature. Expliquez-lui l’impact des saisons sur Dame Nature, invitez-le à observer une fourmilière ou à dessiner dans la terre à l’aide d’un bâton, ou encore à prêter une oreille attentive aux bruits des animaux et des insectes qui peuplent ces espaces verts. Expliquez-lui aussi qu’il est important de respecter toutes ces créatures car chacune d’elles joue un rôle dans l’écosystème. Oui, oui, même les araignées, les fourmis et les guêpes d’apparences moins sympathiques qu’un papillon ne méritent pas d’être écrasées ! Idem pour les plantes : sans elles, pas d’animaux, donc pas d’humains. Alors on les admire, on les photographie, on les hume et on les effleure du bout des doigts, mais on ne les cueille pas !

    4 espèces d’insectes sur 10

    sont menacées d’extinction dans le monde. (2)

    5 Jardiner pour apprendre le cycle de la nature

    Et si vous initiez votre enfant au jardin-potager ? Voir germer et s’épanouir une graine qu’on a plantée et soignée, quel plaisir ! Deux idées d’expériences ultra-simples à faire avec vos enfants : faire germer des lentilles sur un coton imbibé d’eau ou planter un bulbe dans un pot de terre. Le jardinage, c’est encore mieux quand on peut récolter quelques tomates cerises ou une poignée de fraises. Si vous vivez en appartement, vous pouvez installer un joli pot sur votre balcon ou sur le rebord de fenêtre. Il est également possible d’opter pour un potager d’intérieur afin de faire pousser vos herbes aromatiques dans votre cuisine.

    L’Essentiel de l’article

    • Acheter d’occasion pour limiter la pollution et le réchauffement climatique et faire des économies d’énergie.
    • Agir au quotidien avec quelques gestes simples pour préserver la planète.
    • Trier ses déchets en les jetant dans les bonnes poubelles pour préserver les ressources de la Terre.
    • Observer la nature pour apprendre à l’aimer et avoir envie de la protéger.

  • Comment rendre votre animal de compagnie plus eco-friendly ?

    Comment rendre votre animal de compagnie plus eco-friendly ?

    1 Nettoyer la litière, c’est plus la misère

    Quand vous avez un animal de compagnie, vous avez la joie de changer la litière de Félix le chat et de Fricassé le hamster : sympa, n’est-ce pas ? Pour une démarche plus écoresponsable, il existe des litières, fabriquées à partir de matières naturelles et végétales (granulés de bois, soja, amidon de maïs…), qui sont biodégradables. Dites au revoir aux litières minérales (granulés en argile) ou en silice, polluantes et en plus mauvaises pour la santé de vos animaux (elles rejettent des particules fines…) (2). Et ces litières bio font le job : les pipis sont bien absorbés et les mauvaises odeurs chassées ! Le tout, pour des prix généralement similaires aux litières classiques.

    2 Une alimentation bio craquante

    Les Français consomment de plus en plus d’aliments bio. (3) Une tendance dont vous pouvez faire profiter vos animaux. Vous trouverez aussi de la viande bio en boîte, des sachets de légumes et même des friandises bio pour son hygiène dentaire. Et entre deux, on cuisine, en suivant les conseils de son véto, des croquettes avec des aliments bio. Ces petits plats bons pour sa santé le sont aussi pour la planète ! Et ça… on achète ! Et si en plus, on fait ses plats maison avec des produits achetés en vrac, on se passe des énormes sacs de croquettes et on limite les emballages.

    3 L’affaire est dans le sac… à déjections

    Pour être honnête : quand on balade son chien, ramasser ses crottes est une activité qui suscite peu l’euphorie. Mais comme on a une conscience (et surtout pas envie de prendre une prune), on prévoit les sacs à déjections… biodégradables, s’il-vous-plaît. Ça évite la pollution due au plastique mais on ne les laisse pas traîner dans la nature pour autant, hein !

    4 Des jouets par milliers

    Même les jouets de votre animal peuvent être eco-friendly. Votre chien adorera récupérer son frisbee écologique 100 % recyclable ou courir après sa balle en matériaux recyclés et non toxiques pour la mordre sans risque. Pour votre chat, un griffoir en carton recyclé, avouez-le, ça vous emballe plus que l’idée de le voir faire ses griffes sur votre canapé en cuir !

    5 Des soins bio car il le vaut bien

    Shampoing, lotion pour les oreilles, soin pour les yeux, spray antiparasitaire… Tous ces produits destinés au bien-être de votre chien existent aussi en version bio. C’est certes souvent deux fois plus cher, selon les marques, mais rien n’est trop bio quand il s’agit de vos compagnons.

    L’info insolite

    Ras-le-bol des poils de chiens qui traînent ? Et si vous leur donniez une seconde vie ? Il est possible de les confier à des associations ou à des entreprises qui les fileront, comme la laine de mouton. On obtient alors des écharpes et chaussons bien chauds !

    6 Aquarium ou vivarium : jouez-la à l’économie

    Si vous avez des poissons ou des reptiles, limitez vos dépenses énergétiques avec des astuces toutes simples. Par exemple, réduisez le temps d’éclairage et optez pour des ampoules LED, moins consommatrices en électricité. Pour un aquarium, privilégiez les filtres par injection d’air (aussi appelés « bulleurs »), aux filtres classiques, plus énergivores.

    Prenez soin de votre fidèle compagnon !

    Avec Macif Assurance Chien Chat, optez pour un contrat qui répond aux besoins de votre animal de compagnie et qui s’adapte à votre budget.

    L’Essentiel de l’article

    • Acheter des produits naturels et bio.
    • Faire soi-même leurs petits plats.
    • Aquarium et vivarium : optez pour une lumière à économie d’énergie avec des ampoules LED.

  • Surfer sur Internet est-il mauvais pour la planète ?

    Surfer sur Internet est-il mauvais pour la planète ?

    1 Le numérique : d’abord une montagne de métaux et plastiques

    Aux sources du numérique, il y a les terminaux, de plus en plus nombreux. Dans une famille française moyenne, le CSA estime ainsi qu’on trouve entre cinq et six écrans environ (4). Dans chacun de ces équipements, on retrouve des matériaux rares et des métaux lourds, mais aussi du plastique dont on sait que la consommation est à limiter. Multipliés par le nombre de foyers en Europe et dans le monde, on imagine la quantité affolante de matériaux et d’énergie nécessaires à la fabrication, au transport et à l’utilisation de tout cet arsenal high-tech. Et comme le taux de recyclage est plutôt médiocre, voire carrément faible (plus de 100 millions de smartphones dormiraient dans les tiroirs des Français (5), le volet hardware* du numérique est responsable d’une très lourde empreinte écologique.

    * Matériel

    Comment agir ?

    Faites durer votre matériel ! Prenez-en soin, suivez les recommandations du fabricant concernant les mises à jour et faites réparer quand c’est possible. Si votre ordinateur est vraiment en fin de vie, proposez-le à une association comme Emmaüs ou à une ressourcerie qui pourront le valoriser.

    Le saviez-vous ?

    Près de 40 % de l’énergie consommée par le numérique est due à la fabrication des ordinateurs, smartphones et téléviseurs. (1)

    2 Séries, chats, jeux et émissions (de CO2)

    La généralisation des plateformes de streaming comme Netflix, Apple TV ou Amazon Prime Video a fait exploser la consommation de vidéos (séries, films, sports…) et de jeux en ligne. À elle seule, la vidéo représenterait 300 millions de tonnes de CO2 par an, soit 1 % des émissions globales (3). Regardées sur la TV et aussi sur smartphone via les réseaux sociaux (YouTube, Facebook, Instagram, etc.), toutes ces images sont, en effet, stockées dans d’énormes « fermes numériques », des centres de stockage hébergeant des milliers de serveurs devant être alimentés en énergie et refroidis en permanence. Certains sont mêmes construits sous l’eau pour être rafraîchis plus facilement ! (6) Côté jeux vidéo, même combat : une partie de jeu vidéo sur la plateforme de jeu en ligne Twitch est susceptible d’anéantir plusieurs heures de bonnes pratiques écolos à la maison…

    Comment agir ?

    Faites le ménage dans votre boîte mail et sur vos espaces de stockage en ligne. Réduisez la luminosité de vos écrans et éteignez vos appareils pour consommer moins d’énergie. Enfin, pensez à désactiver la lecture automatique des vidéos sur YouTube (et donc le flux de données, consommateur d’énergie). Idem sur vos réseaux sociaux comme Facebook et Instagram.

    3 « Search » : quand le moteur s’emballe

    Utiliser un moteur de recherche consomme de l’énergie. Et avec près de quatre milliards de recherches effectuées chaque jour dans le monde (7), l’impact environnemental est non négligeable ! Certains moteurs comme Ecosia ou Lilo soutiennent des causes solidaires ou écologiques. Mais avec 90 % de parts de marché détenus par Google (7), l’effet reste pour le moment limité…

    Comment agir ?

    Choisissez un moteur de recherche solidaire et mettez les sites que vous visitez souvent en favoris, plutôt que d’y accéder via une recherche ou de laisser les onglets ouverts. Et surtout, n’hésitez pas à vous déconnecter !

    L’Essentiel de l’article

    • Smartphones, ordinateurs, tablettes ou TV sont friands en métaux et plastiques.
    • Le streaming vidéo représente 1 % des émissions de CO2 dans le monde. (3)

  • Comment consommer la mode de façon responsable ?

    Comment consommer la mode de façon responsable ?

    1 Faire le tri dans son dressing

    Saviez-vous que 80% du temps nous ne portons en moyenne que 20% de nos vêtements2 ?Augmenter ce ratio pour porter souvent et longtemps tous ses vêtements est la principale clé pour afin d’adopter une attitude responsable vis-à-vis de la mode. Ainsi, la première étape pour rendre son dressing plus responsable est de faire un grand tri! L’idée est de garder seulement les vêtements que vous aimez et qui vous vont. Plusieurs solutions s’offrent à vous pour ne pas jeter ceux dont vous ne voulez plus : les revendre, les donner à des associations ou les recycler dans les conteneurs prévus à cet effet.

    Lire aussi : Vivre sans rien acheter de neuf pendant 1 an

    2 Acheter moins mais mieux

    Cibler votre style et les pièces qui vous mettent en valeur vous permettra de bien choisir vos vêtements et d’éviter ainsi les erreurs d’achats qui dormiront dans vos placards.

    Privilégiez des pièces intemporelles de qualité, des vêtements avec lesquels vous pouvez composer plusieurs tenues (demandez-vous si la pièce choisie va avec ce que vous avez déjà dans votre dressing) et que vous aurez plaisir à remettre en diverses occasions. Choisissez des basiques que vous pouvez accessoiriser pour varier les tenues.

    Listez vos besoins en vêtements et gardez toujours cette liste avec vous afin d’éviter les achats inutiles.

    Prenez le temps avant d’acheter : laisser passer quelques jours après voir eu un coup de cœur pour vous demander si vous en avez vraiment envie/besoin et si le vêtement peut facilement s’assortir à votre dressing.

    • Enfin, pour des événements spéciaux tels un mariage et autres cérémonies, la location est une bonne solution pour éviter d’acheter des vêtements et accessoires que l’on ne remettra pas (ou très peu !).

    Lire aussi : 3 tendances pour mieux consommer

    3 Privilégier le seconde main

    Revendre ses vêtements permet de prolonger leur durée de vie, acheter de seconde main est également un mode consommation responsable car cela permet d’éviter la production de nouveaux vêtements.

    Et puis c’est pratique et plus économique pour les enfants qui grandissent vite et dont les vêtements seront finalement très peu portés !

    La seconde main étant de plus en plus populaire, il existe aujourd’hui de nombreuses plateformes de revente entre particuliers. Vous pouvez aussi aller faire un tour dans les boutiques associatives (type Emmaüs), les friperies, les ressourceries ; vous renseigner sur l’organisation de brocantes, vide-greniers et même vide-dressings. Une dernière option encore plus sympathique pour acheter des vêtements de seconde main est de faire du troc avec sa famille, ses amis, ou ses collègues.

    Lire aussi : Réparation, don, recyclage : les ressourceries pour réutiliser vos objets

    4 Choisir des matières écoresponsables

    Adopter la mode responsable c’est aussi choisir des matières écoresponsables. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, matière naturelle n’est pas forcément synonyme de matière écologique…

    Le saviez-vous ? La fabrication d’un tee shirt en coton conventionnel nécessite en moyenne 2500 L d’eau3 et de nombreux engrais et pesticides.

    Pour y voir plus clair, voici la liste des matières à privilégier :

    • Les matières naturelles qui poussent sous nos latitudes et qui n’ont pas besoin de beaucoup d’eau, d’engrais et de pesticides : le lin(la France en est le premier producteur mondial !), le chanvre, l’ortie (promis ça ne pique pas !).

    • Le jute a les mêmes propriétés écologiques (mais la plante pousse en Asie).

    • Le coton bio : il est beaucoup moins gourmand en eau que le coton conventionnel et surtout exempt de produits chimiques.

    • Le lyocell est une matière artificielle intéressante, car il est produit à partir de pulpe d’eucalyptus selon un procédé écologique.

    • Enfin, les matières recyclées ou upcyclées*, même synthétiques, sont également des alternatives écoresponsables par la prolongation de la durée de vie des matières.

    * Upcycling : transformer une matière considérée comme un déchet sous la forme d’un produit ayant plus de valeur, par exemple des chutes de tissus réutilisées pour créer des accessoires.

    Lire aussi : Vêtements et boutiques solidaires : vive la puériculture d’occasion !

     

    5 Se tourner vers la mode éthique

    Pour aller encore plus loin vers une consommation responsable de la mode vous pouvez choisir des marques de mode éthique lorsque vous aurez besoin d’acheter des vêtements neufs. Ces marques ont décidé de produire mieux en respectant les hommes, l’environnement et/ou les animaux. La mode éthique est multiple et les engagements sont nombreux. Ils auront plus ou moins de sens selon vos convictions personnelles :

    Le commerce équitable ;

    Le made in France ;

    La fabrication écologique ;

    L’utilisation de matières écoresponsables ;

    L’utilisation de matières vegan ;

    La production en quantité limitée ;

    Le financement de projets solidaires

    Labels pour marques engagées

    Les marques sont de plus en plus nombreuses à s’engager, pour s’y retrouver il est nécessaire d’être attentif à leur communication et de bien regarder les étiquettes pour y repérer les informations sur les lieux de fabrication et les matières. Les labels sont une bonne aide pour identifier les marques de mode éthique, notamment :

    GOTS (Global Organic Textile Standard)

    Ecolabel Européen

    WFTO (World Fair Trade Organization)

    Fairtrade

    Fair Wear Foundation

    Oeko-Tex

    6 Prolonger la durée de vie de ses vêtements

    Lafast fashion avec ses pièces de basse qualité nous a donné de mauvaises habitudes et fait croire que le vêtement est un bien jetable.

    Pour une mode plus responsable, prolongez la durée de vie de vos vêtements :

    Prenez soin de vos vêtementsen respectant les consignes de lavage et en les lavant le moins possible.

    Faites réparer ou apprenez à le faire vous-même (cela concerne aussi les chaussures et autres accessoires !).

    Customisez pour transformer les vêtements que vous ne souhaitez plus remettre en l’état ou qui sont abîmés (ce jeans effiloché ne pourrait-il pas avoir une seconde vie en short ?). Vous pouvez aussi teindre des vêtements dont la couleur est passée ou qui sont tachés (de préférence avec une teinture végétale).

    Consommer la mode de façon responsable ce n’est donc pas si compliqué. Cela peut même vous faire gagner de la place dans vos placards et vous faire réaliser des économies ! Et surtout redonner du sens à vos achats.

    1 Pouls de l’industrie de la mode, 2017
    2 Loi de Pareto
    3 Géo, 2017
  • Tourisme de masse : quelles solutions pour un voyage plus responsable ?

    Tourisme de masse : quelles solutions pour un voyage plus responsable ?

    Que se passe-t-il lorsque les voyageurs deviennent majoritaires ? Et quels sont les leviers pour réduire les effets négatifs du tourisme de masse à notre échelle ? Décryptage avec la blogueuse @Hors du Temps et le Youtubeur @Alex Vizeo.

    Le tourisme de masse, générateur de nuisances sociales et environnementales

    Quand le voyage devient un bien de consommation

    Voyager, c’est principalement découvrir une nouvelle culture, de nouveaux paysages. Avec le tourisme de masse, le voyageur peut devenir majoritaire sur le lieu de villégiature. La culture recherchée s’efface au profil d’une uniformisation des styles de vie. Le touriste doit se contenter de consommer, toujours plus vite, toujours plus, perdant le sentiment d’évasion qui est l’essence du voyage.

    Une accélération de la pollution sur les lieux du surtourisme 

    L’environnement est fortement impacté par le tourisme de masse. Les exemples sont nombreux : autocar de tourisme et paquebots de croisière rejetant des particules fines, eaux usées non traitées, déchets non recyclés laissés dans la nature mais également pollution visuelle et sonore …

    Les infrastructures (routes, gestion des déchets, eau) adaptées pour la population locale se retrouvent surpassées par l’afflux de touristes. Cette problématique est particulièrement criante pour les destinations qui subissent de fortes différences de fréquentation selon les saisons comme autour de la Méditerranée où la population double en juillet et août.

    L’île de Santorin, dans les Cyclades, suffoque chaque été de la déferlante de touristes déversées par les paquebots de croisières (plus de 10 000 personnes par jour !).

     

    Dans les zones du monde en développement et/ou enclavées, ce problème devient catastrophique lorsqu’il n’existe pas d’aménagements pour préserver l’environnement tels que le recyclages des déchets, le traitement des eaux usées, etc. Et ce même dans les lieux qui ne semblent pas attirer le tourisme de masse au premier abord. C’est le triste exemple des 11 tonnes de déchets laissés sur l’Everest en 20191.

    Un sentiment d’abandon des populations locales 

    Le tourisme de masse génère une tension sur les logements. Cela se traduit principalement par une hausse des prix de l’immobilier. Devant la rentabilité des logements touristiques, certains propriétaires préfèrent transformer leurs locations longues durées en meublés de tourisme. Par exemple, la population d’un des quartiers les plus touristiques de Barcelone, le barrio Gotico, a perdu près de 40% de ses habitants entre 2006 et 20152. Les locaux se voient relégués en périphéries des quartiers historiques.

    Triste cercle vicieux : les quartiers historiques, en perdant leurs habitants, perdent leur âme. Celle qui donnait justement leur attrait touristique…

    Voyager en agissant contre le surtourisme, c’est possible 

    La régulation du nombre de visiteurs est l’une des réponses adoptées par certains sites touristiques abîmés par le tourisme de masse. La plage de Maya Bay en Thaïlande, rendue célèbre par le film « La Plage » a été interdite d’accès pour que les fonds marins se régénèrent. D’autres sites touristiques, comme le Machu Picchu, ont fait le choix de limiter le nombre de visiteurs par jour afin de préserver les lieux2.

    214

    C’est le nombre limite d’alpinistes autorisés chaque jour à faire l’ascension du Mont Blanc depuis l’été 2020.

    Voyager aura toujours un impact sur la destination. Néanmoins, des actions peuvent être engagées par tous les voyageurs pour continuer à découvrir le monde tout en préservant les hauts lieux touristiques mondiaux !  

    Voyager hors saison

    Le voyage hors saison est une option idéale pour découvrir des lieux prisés par le tourisme de masse. En plus de découvrir les lieux dans un cadre plus serein, le tourisme hors-saison permet aux zones touristiques de vivre tout au long de l’année, sans pic de charge. Cela a un effet bénéfiques sur les ressources naturelles, comme l’eau et également sur la gestion des eaux usées ou les déchets ! Mais également pour la population locale, dont l’économie n’est pas au ralenti 10 mois sur 12.

    En Thaïlande, par exemple, le mois de Novembre séduit par ses températures agréables et son calme. Un vrai régal par rapport à la période des fêtes de fin d’années où le tourisme mondial est au plus haut ! Quant à Venise, oublions l’été et ses hordes de touristes, ainsi que les fêtes et différents festivals. Il n’y a rien de mieux que de se perdre hors saison dans le labyrinthe des canaux pour apprécier la Sérénissime.

     

    Tourisme de masse : quelles solutions pour un voyage plus responsable ?

    N’oublions pas : toutes les saisons sont magnifiques !

    Consommer local, éthique et bio

    Pour s’évader, rien de mieux qu’un voyage culinaire ! En voyage, on peut prendre le temps de goûter à la gastronomie locale. Non seulement, c’est plus écologique car la nourriture n’est pas importée du bout du monde, mais c’est une façon de préserver la culture locale. Les chaînes de restauration rapide internationales ont tendance à uniformiser les lieux touristiques, en plus de générer de nombreux déchets non recyclables.

    Astuce en plus

    Grâce aux guides de voyage et à Internet, trouver un restaurant local et savoureux est très simple. Il s’agit de s’éloigner de quelques centaines de mètre des sites sur-touristiques, pour découvrir un bon restaurant local. Une soupape de décompression appréciée face au tourisme de masse !

    Par extension, on peut appliquer ce même principe aux souvenirs de voyage en privilégiant l’artisanat local aux souvenirs made in China. Sauf si on est en Chine, cela va de soi !

    Surveiller sa consommation d’eau

    Conseil valable en particulier dans les pays en « stress hydrique » et dans les pays en développement. En vacances, il est nécessaire de conserver ses bonnes habitudes en termes de consommation d’eau. Les douches rapides sont à privilégier aux grands bains, et couper l’eau pendant qu’on se brosse les dents est nécessaire. L’usage de cosmétiques biologiques est un bon moyen de réduire la pollution des eaux, en particulier dans les zones où les eaux usées sont rejetées dans le milieu naturel (rivières, océans) sans traitement3. Lors des baignades en mer, lac ou rivière, une lotion solaire respectueuse des fonds marins est une excellente option pour préserver l’environnement !

    Lire aussi : Se protéger du soleil sans ruiner les océans

    En ce sens, le gouvernement philippin avait pris des mesures radicales pour préserver l’île de Bocabay en fermant l’île aux touristes pour une durée de six mois et en détruisant certains hôtels proches de la côte dont les eaux usées étaient directement déversées dans la mer4.

    Respecter le lieu visité 

    Respecter le lieu visité semble être une évidence. Pourtant, il n’est pas rare d’observer dans des zones touristiques, des voyageurs s’égarant du droit chemin …

    En voyage et en vacances, on continue de respecter son environnement. Dans les parcs naturels, on marche sur les sentiers balisés, on ne cueille pas de fleurs et on ne nourrit pas les animaux sauvages.

    Pour réduire ses déchets, très importants en zone touristique, l’utilisation de cosmétiques solides (savons, shampoings, dentifrice) est une excellente idée. Sans oublier le nécessaire de pique-nique zéro-déchet : couverts réutilisables et gourde.

    Lire aussi : 5 conseils pour diminuer sa consommation de plastique

    Privilégier les hébergements éthiques

    Pour ne pas contribuer à la crise du logement dans les zones tendues, il est indispensable de penser à son hébergement, et ses conséquences. Plusieurs façons de se loger de façon éthiques sont possibles, suivant les budgets, les lieux et le type de voyages. Les petits hôtels indépendants et historiques créent de l’emploi, tout en reversant une taxe de séjour à la collectivité, valorisant ainsi le lieu visité. Les logements chez et avec l’habitant (guesthouse/chambres d’hôtes, couchsurfing) sont un excellent moyen de s’immerger dans la culture, en partageant avec son hôte, qui est souvent ravi de nous communiquer ses meilleures adresses et anecdotes !

    1 Le Figaro, 2019
    2 vie-publique.fr,Le surtourisme : quel impact sur les villes et sur l’environnement ?,2024
    planetoscope.com, Litres d’eaux usées rejetées dans la nature dans le monde.
    4 franceinfo.fr, Philipines : l’île de Bocaray fermée aux touristes pour six mois, 2018