Catégorie : En mouvement

  • Passager et pilote : comment bien circuler à moto à deux ?

    Passager et pilote : comment bien circuler à moto à deux ?

    Comment être le conducteur idéal pour son passager d’après Belles Machines.

    Le comportement de la moto change en duo

    Si en tant que motard, vous n’avez aucune expérience à rouler à deux, soyez prudent car les caractéristiques de votre moto sont altérées par le poids du passager qui s’applique sur la roue arrière. La géométrie de la partie-cycle change en duo et par conséquent la tenue de route est perturbée. Ainsi, les distances de freinage sont allongées et la moto a tendance à se cabrer à chaque accélération. Le poids du « sac de sable » bride les performances de la moto et ainsi les accélérations seront moindres.

    En tant que conducteur, n’hésitez pas à faire des roulages de courte durée avant une longue chevauchée en duo. Dans ce cas, pensez à surgonfler légèrement les pneus (+0,3 bar) et à durcir le ou les amortisseurs. Adoptez toujours une conduite coulée.

    Comment doit monter ou descendre le passager d’une moto

    Le risque de chute est important lors de cette phase, car il ne faut pas déséquilibrer conducteur et moto. En général, il n’en résultera que quelques bobos, mais une machine accidentée.

    Avant tout, le débutant doit avoir l’aval du conducteur lorsqu’il monte ou descend de la moto. Le motard lui signalera la ligne d’échappement afin qu’il ne se brûle pas à la cheville.

    • Il grimpe sur la moto toujours par la gauche, car c’est là que se trouve la béquille latérale
    • Prendre toujours appui sur le repose-pied gauche, main gauche sur l’épaule du conducteur
    • Si la moto est équipée d’un top-case, il met la main droite dessus
    • Il pousse alors sur sa jambe gauche et se met debout
    • La jambe droite passe alors au-dessus de la selle ou du top-case selon le gabarit
    • La main droite s’appuie sur l’épaule droite du conducteur
    • Toujours debout, il cherche le repose-pied droit puis il s’assied
    • Il cherche la poignée ou la sangle de maintien et s’agrippe au conducteur
    • C’est toujours le passager qui donne le signal du départ Pour descendre, vous devez faire l’exercice inverse qui deviendra rapidement machinal.

    La position du passager en route: Agir en équipe

    Cette dernière varie selon le type de moto. Sur une sportive ou un roadster, il ne faut pas le cacher, le trajet s’avérera inconfortable au bout d’une vingtaine de kilomètres. Sur un roadster, on pourra investir dans un top-case équipé d’un dosseret (dès 70 €) qui améliorera le confort du passager pour les ballades dominicales. Pour une pratique intensive du duo, on se tournera vers une moto routière plébiscitée par tous les motos-taxis. Traverser la France sur une GT dotée d’une large selle et d’un dosseret est une simple formalité !

    Lire aussi : Nos conseils pour un roadtrip moto sans accroc !

    Pour être en bonne position, le passager doit :

    • S’agripper d’une main à la courroie ou à la poignée de maintien. L’autre bras entoure le pilote ou tient la poignée ou la courroie
    • Garder les genoux serrés pour faire corps avec la machine et diminuer la prise au vent
    • Maintenir les pieds loin des échappements afin de ne pas faire fondre les semelles de ses bottes
    • Toujours regarder la route loin devant et au-dessus de l’épaule du conducteur afin d’éviter que les casques s’entrechoquent
    • Ne pas être avachi mais tonique afin de ne pas être éjecté lors des accélérations et d’écraser le pilote contre le réservoir lors des freinages
    • Suivre l’inclinaison de la moto donnée par le pilote en virage ou dans le rond-point sans l’amplifier ou la contrecarrer
    • Ne faire aucun mouvement brusque. Autrement, suivez la cadence !

    Communiquer avec son passager

    Afin de ne pas avoir à ralentir ou à relever sa visière de manière intempestive, il est indispensable d’établir un code simple entre le conducteur et le débutant comme « serrer les jambes » veut dire « ralentir » ou « une tape sur l’épaule » signifie « faisons une pause ». Si vous pensez pratiquer le duo de façon régulière, pensez à un système intercom (environ 250 €) qui décuplera à la fois le plaisir de rouler à deux et accroîtra la sécurité.

    Lire aussi : Comment conduire un deux-roues en toute sécurité

    Bien s’équiper à moto

    A minima, le passager doit être équipé d’un casque homologué (Norme NF ou  E22-05/E22-06) et de gants certifiés comme le pilote. Des chaussures montantes et renforcées, d’un pantalon et un blouson également homologués sont fortement conseillés dans le cadre d’une pratique assidue. Ces équipements sont d’ailleurs obligatoires lors du passage du permis moto.

    Lire aussi : Bien s’équiper à moto 

    Que nous dit la loi ?

    Le législateur n’est guère tatillon sur le sujet. Toute personne qui touche les repose-pieds peut être passager. Néanmoins, il est déconseillé de prendre en duo un enfant de moins de 12 ans. Les casques du marché ne sont guère adaptés à leur morphologie et le haut de leur rachis n’est pas encore suffisamment robuste.

    Lire aussi : Transporter un enfant à moto

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  • Moto : comment partager la route en ville ?

    Moto : comment partager la route en ville ?

    Comment faire face aux difficultés de la route en moto ?

    4h10 : Cela fait bientôt plus de 7 années que je roule (quasi) quotidiennement avec mon 2 roues dans Paris. Que ce soit en grosse cylindrée ou en PX, les difficultés se ressemblent.

    Quelles sont les difficultés rencontrées en ville à moto ?

    Quelle est la première difficulté lorsque vous enfourchez votre 2 roues en ville ? Le trafic bien sûr. Les grands axes sont bondés, les petites rues sont bloquées, les utilisateurs sont multiples. Bref autant de contraintes à devoir gérer.

    Je me souviens très récemment avoir vu sur la place de la Concorde, un véritable Tetris de voitures et 2 roues, bloquant totalement la circulation quelle que soit votre direction. Dans ces moments-là, il faut prendre son mal en patience, respecter (bien évidemment !) les feux de circulation afin d’aider à fluidifier le trafic et ne pas choisir des comportements dangereux tels que ; monter sur les trottoirs ou rouler en sens inverse pour grappiller quelques secondes.

    D’autre part, la route n’est plus réservée aujourd’hui qu’aux voitures et motos/scooters. Que ce soit les bus, les vélos ou encore avec l’apparition récente et en masse des trottinettes, il est plus que nécessaire de partager la route.

    Lire aussi : Voitures, vélos, trottinettes… Bienvenue dans la jungle urbaine !

    N’oublions pas que chacun des autres usagers doit faire face aux propres difficultés de son véhicule et il est de notre devoir de les anticiper.

    4h10

    Qui sont les utilisateurs avec qui la route est partagée ?

    Les bus 

    Bien que des voies leurs soient réservées, les bus sont souvent amenés à s’en extraire pour poursuivre leurs parcours. Et il ne faut pas oublier que pour nous, la taille de ces véhicules et la multitude d’angles morts qui en résulte peuvent nous mettre en difficulté. La taille d’une moto étant infime en comparaison, ils ne peuvent nous voir à 100%. Le bon sens est d’éviter ses zones d’angle mort, de bien penser à allumer ses feux pour augmenter sa visibilité, de ne pas se mettre à l’intérieur d’un virage lorsque qu’un bus tourne et surtout de privilégier des espaces plus dégagés pour les dépassements.

    Les vélos

    Qu’il soit personnel ou en libre-service, le vélo est devenu de plus en plus prisé dans les grandes agglomérations. Les pistes cyclables se développant mais ne couvrant pas encore 100% des trajets possibles, il est de plus en plus récurrent de croiser des cyclistes sur la route.

    Voici quelques-unes de mes astuces pour que la cohabitation se déroule le mieux possible. Pour moi la règle d’or est de ne pas oublier que les vélos n’ont pas la même force de propulsion que nous. Que ce soit au démarrage notamment, ils ne peuvent partir aussi rapidement qu’un 2 roues motorisés à un feu rouge. Dans ce cas précis, il convient de leur laisser un maximum de place. Il faut faire également très attention à tous les changements de direction des vélos. Lorsqu’ils doivent traverser un carrefour ou changer de voie, il faut leur laisser la place et surtout anticiper au maximum pour leur laisser le temps.

    Il faut garder en tête que les vélos aussi doivent faire face aux comportements parfois anticiviques de certains utilisateurs (voitures garées en double fil, pistes cyclables obstruées par des taxis…).

    4h10

    Les trottinettes

    Depuis quelques mois, les trottinettes sont nombreuses dans nos villes. Nouvelle méthode de transport, elle implique de nouvelles difficultés à faire face. Par conséquent, comment se comporter ? Il est juste de rappeler qu’elles doivent circuler en priorité sur les pistes cyclables. Cependant, certains d’entre eux sont amenés à parfois utiliser la route. Pas de clignotant, pas de rétroviseur, et souvent pas d’équipement de sécurité. La plus grande vigilance est donc de mise ! Anticipation est mère de sûreté…

    Lire aussi : Free floating, quel avenir pour les mobilités en libre service ?

    Quel est le bon comportement à adopter en moto sur la route ?

    Être à l’écoute des conditions de circulation

    La circulation en ville est souvent source de frustration. Cela fait plus de 2h que vous êtes bloqués dans votre voiture en plein milieu des bouchons, d’autres usagers vous empêchent de passer ou alors ne vous ont pas laissés la priorité. Autant de sources pouvant créer l’énervement, la frustration et parfois même la colère. Comment réagir face à ces situations ? Nous sommes d’autant plus vulnérables étant en 2 roues, il est donc plus que judicieux d’essayer de garder son calme en toutes circonstances. Ce n’est pas toujours facile mais il faut s’y tenir. Combien de fois ai-je dû garder patience quand certains automobilistes me bloquaient délibérément le passage ? Il suffit d’attendre et une fois la circulation un peu plus fluide, j’ai pu me dégager et repasser devant. Je l’ai également vécu avec des vélos, ils étaient coincés dans la circulation et respiraient à pleins poumons les fumées d’échappement. Il m’a fallu avancer uniquement de quelques centimètres pour que le vélo derrière puisse se dégager, zigzager entre les voitures à l’arrêt et s’extraire du trafic. Et j’ai même été remercié, comme quoi il faut être à l’écoute du contexte.

    Lire aussi : Les aménagements urbains à l’épreuve des nouvelles mobilités

    Prévoir ses itinéraires

    Une autre astuce pour faciliter ses trajets en ville est de prévoir ses itinéraires. Quelques minutes avant le départ suffisent pour regarder quels axes sont bloqués, ceux où la circulation est plus fluide et ainsi éviter des potentiels risques et difficultés. De nombreuses applications existent et vous indiquent plusieurs itinéraires. Libre à vous ensuite de choisir celui qui correspondra le mieux à votre véhicule et vos capacités. Parfois l’itinéraire le plus rapide, n’est pas forcément le mieux. Quelques minutes supplémentaires permettent de découvrir de nouveaux endroits, nouvelles routes ou monuments et ainsi d’améliorer un trajet monotone.

    Le saviez-vous ?

    La circulation inter-files est de nouveau autorisée !

    Après avoir été interdite en janvier 2021, la circulation inter-files est de nouveau autorisée dans certains départements français depuis le 2 août 2021 ! Ceci rentre dans le cadre d’une nouvelle expérimentation qui durera 3 ans et concerne 21 départements, dont l’Île-de-France.

    Et pour cause ! Se retrouver lancer entre deux files de voitures, avec scooters et motos devant et derrière est dangereux, en plus d’être assez anxiogène.

    De mon côté, j’ai pu tester l’inter-files dans une de ces zones autorisées. La vigilance et l’anticipation doivent alors être redoublées car au moindre changement de file d’une voiture, un freinage s’impose. J’ai pu appréhender cette difficulté en y allant progressivement. Tout d’abord, en ne le faisant que sur des petites distances et en réduisant ma vitesse afin de se faire à cette situation originale. Puis avec l’expérience, j’ai rallongé les distances, j’ai su mieux comprendre les comportements des autres autour de moi.

    Je reste cependant assez réfractaire à cette situation et quand un trajet alternatif est possible, même si un peu plus long, je préfère le choisir. Circuler en ville est une somme de difficultés. Multitudes d’utilisateurs, trafic dense, nombreux modes de transports, autant de point rendant un trajet d’un simple point A à un point B parfois compliqué. Cependant, quelques attitudes permettent d’y remédier.

    Anticiper ses trajets et choisir l’itinéraire est un excellent outil. Mais surtout, l’attitude est ce qui vous permettra de faire face aux difficultés. Les sources de frustration sont grandes, mais respirez, restez zen et cordial et votre trajet restera positif ! 



  • Simplicité et amitié : la recette des Petites Cantines !

    Simplicité et amitié : la recette des Petites Cantines !

    Dans les villes, nombreux sont ceux qui souffrent de solitude à des degrés divers. Personnes âgées isolées, mères au foyer seules en journée, jeunes retraités à la recherche de nouvelles activités… Faire se rencontrer ces personnes, c’est l’idée des Petites Cantines, un réseau de restaurants de quartier associatifs et participatifs ouverts à tous. À Perrache, dans le 2e arrondissement de Lyon, Dominique, 58 ans, a tenté et validé l’expérience !

    Près d’1 Français sur 4

    souffre de solitude. (1)

    1 Menu fixe et prix libre

    Chaque Petite Cantine fonctionne comme un restaurant géré par une petite équipe de salariés auxquels les adhérents de l’association prêtent bénévolement main-forte. Ensemble, ils assurent chaque jour la préparation des repas et l’accueil des convives.

    Pour venir manger, il faut faire partie de l’association. L’adhésion est à prix libre et on peut s’inscrire directement sur place. Le repas, lui aussi est à prix libre : chacun participe à hauteur de ses moyens. À savoir cependant : c’est à partir de 9 euros que l’association peut équilibrer son budget. Car chaque cantine est autonome financièrement : les repas et les adhésions doivent permettre de faire tourner le restaurant. En effet, les denrées sont achetées par l’association et financées par les adhésions et les prix des repas.

    Le saviez-vous ?

    La Fondation d’entreprise du Groupe Macif soutient les Petites Cantines et lutte contre l’isolement social.

    2 Des rencontres au menu

    À la Petite Cantine de Perrache comme dans toutes les autres, cet esprit de simplicité et de convivialité est au menu. Ici pas de table solo, on vient pour y croiser les gens du quartier et on s’intègre sans chichis. Aucun risque de se retrouver seul(e) devant son assiette !

    « J’habite dans le quartier et je suis passée devant la cantine par hasard. En voyant ces grandes tables en bois, ça m’a rappelé les refuges de montagne avec cette ambiance géniale,raconte Dominique, qui fréquente la Petite Cantine depuis plus d’un an. On peut venir chaque jour partager un repas en toute simplicité et amitié, on se rencontre… Les Petites Cantines évitent que les personnes se retrouvent à manger toutes seules dans leur appartement, dans des situations parfois difficiles. »

    Au fil des repas, des liens solides et durables se créent :

    « Je vois beaucoup de personnes très différentes, de tous âges et dans toutes les situations : des célibataires, des personnes en couple et même des gens qui viennent en famille. L’attachement entre les gens se fait naturellement. Partager et échanger avec les autres, c’est vital dans le monde d’aujourd’hui ! J’espère pouvoir continuer, je me sens en famille ! »

    3 Un engagement aux petits oignons

    Encouragée par Marie, responsable de la cantine associative et participative de Perrache, Dominique a décidé de ne pas seulement se mettre à table, mais aussi de mettre la main à la pâte. Car c’est aussi ça, le concept : chacun peut s’engager en prenant part à la préparation des repas et ainsi faire tourner la cantine.

    « Avec d’autres bénévoles et des jeunes en service civique, je m’occupe de gérer les réservations téléphoniques, de préparer la salle et d’accueillir les convives midi et soir. On peut recevoir jusqu’à 40 personnes ! », se réjouit Dominique.

    Au sein d’une équipe dynamique, elle se sent à sa place. Les idées fusent, l’enthousiasme est palpable…

    « J’ai découvert un endroit avec des gens extraordinaires, très humains. J’ai connu beaucoup d’associations caritatives mais ici, c’est du vrai et du concret. Je me sens utile et pas mise de côté. Ici, on est vraiment considéré, et ça c’est énorme. On sent que l’équipe est solide et que ça va durer ! »

    Alors, pour ceux qui souhaitent déguster un repas dans un bel esprit familial, rendez-vous dans l’une des Petites Cantines !

    On y va !

    Envie de tester ? Voici les 5 Petites Cantines existantes :

    L’Essentiel de l’article

    • Les Petites Cantines accueillent des convives du quartier autour d’un repas à prix libre.
    • Le but est de créer du lien en facilitant des rencontres de proximité.
    • Chacun s’investit librement en cuisine ou en salle.
    • Les plats des Petites Cantines sont principalement bios et locaux.

    (1) Fondation de France, 2018.