Catégorie : Épauler mes proches

  • Aidant et salarié : comment concilier vie pro et vie d’aidant ?

    Aidant et salarié : comment concilier vie pro et vie d’aidant ?

    Endosser le rôle d’aidant, c’est à la fois assumer les tâches du quotidien, mais aussi être le principal soutien moral et affectif du proche aidé. Une mission aussi importante que difficile, comme en témoigne Julie, qui a mené de front sa vie familiale et professionnelle avec son rôle d’aidant auprès de Laurent, son mari décédé en décembre dernier des suites d’une maladie. Elle partage son expérience.

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    Quand survient l’impensable

    La maladie de Laurent se manifeste d’abord par des pertes cognitives et une intense fatigue, mises sur le compte d’un burn-out professionnel. Puis le diagnostic tombe : c’est un cancer. Pour Julie et sa famille, le monde s’écroule. Julie occupe un poste à responsabilité au sein d’une agence de publicité parisienne. Alors en période d’essai, elle n’ose dire à son employeur qu’elle a décidé de s’occuper seule de son mari devenu invalide : « Quand survient ce rôle d’aidant, on fait face sans se poser de questions : on soutient et on donne sans compter », raconte Julie.

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    Il faut éviter de se mettre en danger parce que si on craque, on entraîne tout le reste avec soi.

    Julie, aidante


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    Une spirale sacrificielle

    Pour prendre soin de son mari, subvenir aux besoins financiers de la famille et gérer le quotidien, Julie adopte une organisation quasi-militaire. « Il n’y avait plus de place pour l’improvisation. Je devais mettre en place la coordination du parcours de soins (kinésithérapeute, infirmière, chimiothérapie, IRM, etc.) et le suivi médical très lourd, tout en continuant à travailler et m’occuper de la maison et des enfants », explique-t-elle.

    Jusqu’à s’en s’oublier… « Le piège, c’est de considérer que le rôle d’aidant est naturel. Alors qu’il faut être conscient de la responsabilité, de la charge mentale et de l’incidence physique que cela implique. On repousse nos limites tout en ayant conscience que l’on se met en danger et que si on craque, on entraîne tout le monde avec soi : son aidé, ses enfants, son entourage… »

    Un décalage s’est vite installé entre mes priorités du quotidien et mon travail, et j’ai su que je n’allais pas être en capacité de fournir ce qu’on me demandait.

    Julie, aidante


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    Une carrière qui en pâtit

    Une situation difficilement tenable qui a inévitablement des répercussions sur l’activité professionnelle de Julie. « J’étais dans un environnement qui exigeait une grande productivité. Faute de soutien, un décalage s’est installé entre mes priorités du quotidien et mon travail. Et plus la dépendance de mon mari augmentait, plus je comprenais que je ne pouvais plus fournir ce qu’on attendait de moi au travail », avoue-t-elle.

    Julie quitte alors son entreprise pour se mettre à son compte, espérant gagner en souplesse. Mais très vite, la réalité la rattrape. « Laurent était à plus de 90 % d’invalidité. La charge mentale devenait trop lourde à porter et je n’arrivais plus du tout à travailler seule ».

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    Le travail, véritable colonne vertébrale

    « Le travail est indispensable à l’équilibre personnel. J’avais besoin, mentalement et économiquement, de stabilité », souligne-t-elle. Julie accepte un nouveau CDD mais, cette fois, aborde la situation avec son employeur et demande un contrat aux 4/5e qui lui est refusé. « Néanmoins conciliante, l’entreprise a accepté que je télétravaille, m’absente pour aller à l’hôpital, et me donnant des congés malgré mon récent CDD… ». Se sentant soutenue par son employeur et voyant son mari au plus mal, Julie prend un second congé de répit. Laurent décède quelques semaines plus tard à l’hôpital.

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    Des salariés aidants et des employeurs co-responsables

    L’entreprise a sa part de responsabilité dans l’équilibre professionnel et personnel de l’aidant salarié. « Nous pouvons tous devenir un aidant ou un aidé jour et que nous sommes, assure Julie. Charge à l’entreprise d’instaurer un climat de confiance pour libérer la parole des aidants, adopter une politique RH pour les identifier au plus tôt ou créer un parcours professionnel spécifique… pour que ni la vie d’aidant ni l’activité salariale ne soient plus sacrifiées ».

    L’Essentiel de l’article

    • Les salariés aidants n’ont pas toujours conscience de se mettre en danger.
    • Le travail est essentiel à l’équilibre personnel des aidants.
    • Accepter de souffler est vital, pour soi et pour les proches.
    • Réinventer le parcours du salarié-aidant au sein des entreprises peut être une solution.

    (1) Ipsos-Macif, 2020

    (2) Association Française des aidants, Fiche pratique « Concilier vie d’aidant et vie professionnelle »

  • Salariés et aidants familiaux : comment accompagner ces invisibles dans les entreprises ?

    Salariés et aidants familiaux : comment accompagner ces invisibles dans les entreprises ?

    Aujourd’hui en France, environ 5 millions (2) de salariés endosseraient le rôle d’aidant familial auprès d’un proche (enfant, conjoint, parent, etc.).


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    Pourquoi les salariés aidants familiaux sont-ils invisibles en entreprise ?

    Beaucoup de salariés estiment que leur rôle d’aidant relève de la sphère personnelle. « La plupart ne veulent pas qu’on éprouve de la pitié à leur égard ou être stigmatisés », souligne Arnaud Trenta, sociologue du travail.

    Pourtant, les mêmes salariés reconnaissent que leur engagement impacte directement leur vie professionnelle. « Mais ils craignent d’être discriminés en se voyant confier moins de responsabilités, et que cela ait des retombées négatives sur leur carrière », précise le chercheur.

    Chiffre-clé

    39 % (3) des aidants considèrent que l’aide apportée à leur proche a un impact négatif sur leur vie professionnelle.

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    Les aidants au travail, des droits méconnus

    Une étude Ipsos-Macif de 2020, montre que près de 50 % des salariés aidants (5) ignorent leur droit à des congés et aides spécifiques liés à leur situation.

    « Cette méconnaissance s’explique en partie par le fait que les entreprises n’ont pas encore pris la pleine mesure de la réalité du rôle d’aidant dans notre société, et n’ont donc pas mis en place de dispositif permettant de sensibiliser et d’accompagner les salariés concernés au travail », explique le sociologue.

    Pourtant, plusieurs types de congés existent :

    • le congé du proche aidant (depuis le 1er octobre 2020) qui dure trois mois et permet de s’occuper d’une personne handicapée ou faisant l’objet d’une perte d’autonomie d’une particulière gravité (maladie d’Alzheimer, de Parkinson, paralysie, cancer…). Ce congé indemnisé peut être pris en une seule fois ou fractionné ;
    • le congé de présence parentale qui permet de cesser son activité professionnelle pour donner des soins à son enfant à charge handicapé, accidenté ou malade ;
    • le congé de solidarité familiale qui permet de vous absenter pour assister un proche en fin de vie.

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    Chiffre-clé

    Lorsque la charge devient trop lourde, 67 % (2) des salariés utilisent leurs congés payés ou leur RTT afin d’assumer leurs responsabilités d’aidant.


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    Quels sont les enjeux pour l’entreprise d’accompagner les salariés aidants ?

    Seuls 31 % (4) des dirigeants d’entreprise se disent en mesure d’estimer le nombre de leurs salariés qui aident un proche, quand 50 % déclarent qu’il n’y en a aucun au sein de leur société. Pourtant, pour le seul secteur privé, les aidants représenteraient 18 % (3) des salariés.

    Le travail contribue à maintenir un équilibre de vie : il leur permet d’échapper à leur rôle d’aidant et de tenir en existant pour eux-mêmes.

    Arnaud Trenta, sociologue du travail.

    Un impact réel sur le quotidien professionnel des aidants

     

    Les nombreuses tâches quotidiennes incombant au rôle d’aidant peuvent impacter le travail du salarié et notamment « de ceux disposant de moins de ressources, qui vont souvent s’investir davantage auprès du proche en effectuant de nombreuses tâches par eux-mêmes », déclare le sociologue.

    Ainsi, les salariés aidants déclarent qu’aider un proche engendre absentéisme au travail (59 %) (2), démotivation (48 %), difficultés à se concentrer (45 %), réduction du nombre d’heures travaillées (29 %), davantage de télétravail (14 %) ou encore des arrivées tardives le matin ou des départs plus tôt l’après-midi (33 %).

    « 10 % (5) des aidants familiaux salariés se mettent même en arrêt maladie pour pouvoir aider leur proche, observe Arnaud Trenta. Les soutenir contribue à lutter contre l’absentéisme et à les motiver davantage dans leurs missions, mais permet aussi de les maintenir dans l’emploi », affirme le sociologue.

     

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    Comment les entreprises peuvent-elles agir pour soutenir les salariés aidants ?

    « Les entreprises devraient adopter une politique active en faveur des aidants et se montrer plus solidaires. Elles ont un rôle à jouer autour de la diffusion de l’information et de la mise en place d’aménagements du temps de travail (autorisations d’absence, télétravail, flexibilité des horaires, dons de RTT et congés entre salariés, etc.). Le nouveau congé de proche aidant peut être une porte d’entrée pour libérer la parole et ouvrir le dialogue sur la question », conclut le sociologue. Une question qui devrait prendre de l’ampleur dans les dix prochaines années avec le vieillissement de la population et l’augmentation des maladies chroniques. On estime qu’un actif sur quatre (6) sera un aidant en 2030.

    À savoir

    83 % (6) des Français pensent d’ailleurs que les entreprises devraient davantage soutenir et accompagner les salariés aidants.

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    * Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • Les salariés aidants sont peu identifiés en entreprise.
    • Être aidant a un impact sur la vie professionnelle du salarié.
    • Avoir une politique active en faveur des aidants est bénéfique pour les entreprises.
    • Le nouveau congé de proche aidant est une porte d’entrée pour libérer la parole.

    Sources :
    (1) Anesm, Le soutien des aidants non professionnels, 2014
    (2) Handicap.fr, 20 % de salariés aidants : manager l’aidance, urgence !, 2020
    (3) Le comptoir de la nouvelle entreprise, Comment agir pour les salariés aidant un proche dépendant ?, 2017
    (4) La Maison des Aidants, Les salariés aidants : plus de solidarité de la part des entreprises, 2019
    (5) Ipsos-Macif, Enquête nationale aidants – 2020
    (6) Prix entreprise & salariés aidants, Enjeux et chiffres clés, 2017
  • Aidants et répit : 4 étapes pour se préserver

    Aidants et répit : 4 étapes pour se préserver

    Anxiété, perte de sommeil, fatigue morale ou physique, sentiment de culpabilité de ne pas en faire assez… Le rôle des aidants familiaux n’est pas de tout repos. Les répercussions sur la santé ne sont pas non plus anodines. Heureusement, pour votre parent aidant, des solutions existent pour le soulager.


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    Étape 1 : Planifier son aide, une manière de garder du temps pour soi

    Pour soutenir vos parents dans leur rôle d’aidant, recommandez-leur d’évaluer l’ampleur des missions qu’ils réalisent au quotidien. En tenant, par exemple, chaque semaine ou chaque mois, un tableau recensant toutes les tâches qu’ils accomplissent. Ils peuvent ainsi évaluer la durée et l’intensité des efforts fournis et peut-être mieux s’organiser ou déléguer certaines tâches à des aidants professionnels. Ils peuvent notamment se faire aider pour la préparation des repas de leur proche, la toilette et l’habillage, ou encore l’entretien de la maison. Une façon également qu’ils prennent conscience de tout ce qu’ils font pour la personne aidée. Les aidants ont en effet tendance à minimiser leur efficacité et à développer souvent un sentiment de culpabilité diffus.

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    Étape 2 : Se confier à un professionnel pour se sentir soutenu

    Le médecin traitant est l’interlocuteur idéal pour parler de sa situation d’aidant. Partager son ressenti sur le manque de soutien ou de repos, les besoins importants de la personne aidée, avec un professionnel de santé, permet de prendre conscience de son niveau de fatigue, voire d’épuisement. Le médecin proposera à votre parent un bilan de santé global, des conseils dans l’accompagnement du proche dépendant et un suivi régulier, lorsque cela s’avère nécessaire.

    Les professionnels intervenant régulièrement auprès de la personne aidée, comme les infirmières ou les kinés par exemple, peuvent aussi être de bon conseil et prêter une oreille attentive à votre parent en difficulté.

    N’hésitez pas vous-même à échanger avec votre parent, lui poser des questions, écouter ses difficultés et son ressenti sans jugement. Vous pouvez également lui proposer de faire une activité à deux ou en famille, ou lui proposer de s’essayer à la relaxation, pour l’aider à gérer son stress et prendre un peu de recul sur sa situation. L’entourage proche est un soutien précieux et de confiance pour les aidants.

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    Bon à savoir :

    Aidant familial : attention au burn-out !

    Si vous constatez chez votre parent aidant des signes de tristesse et d’irritabilité, un manque de patience accrue, des troubles de l’alimentation et/ou du sommeil (2), invitez-le à consulter rapidement son médecin traitant car c’est peut-être le signe d’un burn-out, aussi appelé syndrome de l’aidant. Vous pouvez également lui proposer de suivre une formation pour aidants afin d’avoir les clés pour mieux aider !


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    Étape 3 : Partager son expérience grâce aux réseaux d’entraide

    Échanger avec d’autres aidants constitue un bon moyen de se sentir soutenu. Il existe de nombreux forums, plateformes, outils numériques et permanences téléphoniques pour rompre l’isolement et partager ses ressentis. N’hésitez pas à vous rendre sur le site aveclesaidants.fr pour trouver des solutions pour vous soulager au quotidien. Groupe de parole, soutien psychologique, formations… Vous aurez accès à des conseils et des moments d’échange et de répit essentiels pour préserver votre santé physique et mentale.

    Chiffre-clé

    21 % des aidants déclarent qu’ils aimeraient pouvoir arrêter leur engagement auprès de la personne aidée, et 74 % qu’ils auraient parfois besoin de répit pour souffler. (1)


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    Étape 4 : Prendre soin de soi, se donner le droit au répit

    Bonne nouvelle, le droit au répit pour les aidants existe depuis l’année 2016 ! Il a été intégré à l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) prévue par la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement. Grâce à cette disposition, votre parent aidant peut confier son proche pour une heure, une journée ou un week-end, à un professionnel à domicile ou une structure adaptée et ainsi bénéficier d’un moment de repos bien mérité.

    Il peut aussi envisager des vacances sereines sans se séparer de son proche grâce au dispositif « Vivre le répit en famille », un village de vacances associé à une structure médico-sociale pour accueillir aidant et personne accompagnée dans un même lieu. Pendant que l’un prend du temps pour lui, le second bénéficie d’un accompagnement ainsi que d’activités adaptées à son niveau d’autonomie. De la même façon, l’association Maison de Répit accueille les aidants et leurs proches dans des chambres ou des studios, et propose des espaces d’activités et de détente en famille.

    Chiffre-clé

    9 aidants sur 10 ne sollicitent pas les aides auxquelles ils ont droit, par manque d’information, de temps ou par impression de ne pas être éligible. (1)

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    *voir conditions

    L’Essentiel de l’article

    • Être aidant est un rôle très prenant voire épuisant.
    • Se confier à son médecin ou échanger avec d’autres aidants permet de se sentir soutenu.
    • Le dispositif « Vivre le répit en famille » offre la possibilité aux aidants de partir en vacances avec leur proche aidé pour se reposer.

    (1) Ipsos-Macif, Enquête nationale aidants – 2020

    (2) Health Status, Eight Signs Of Caregiver Burnout

  • Aidants familiaux : qui êtes-vous ?

    Aidants familiaux : qui êtes-vous ?

    La Confédération des organisations familiales de l’Union européenne (COFACE) définit l’aidant comme une « personne non professionnelle qui vient en aide à titre principal, pour partie ou totalement, à une personne dépendante de son entourage, pour les activités de la vie quotidienne ». La perte d’autonomie de la personne aidée est due à son âge, à un handicap ou à une maladie chronique ou invalidante. (2)

     

     


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    Aidants familiaux : qui êtes-vous ?

    Toute personne valide peut un jour être amenée à devenir un aidant, à prêter main-forte, à accompagner un proche en perte d’autonomie dans son quotidien. Que vous soyez le conjoint, le parent, l’enfant, la sœur, le frère voire le voisin ou l’ami de la personne dépendante, vous pourriez un jour endosser ce rôle, quel que soit votre âge. Aucune qualification n’est requise, mais certains organismes proposent des formations gratuites pour les aidants, afin d’être certains de faire les bons gestes.

     

    Aidants familiaux : qui êtes-vous ?

     

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    Quels actes du quotidien assume un aidant ?

    Être aidant consiste à effectuer certains actes de la vie quotidienne pour maintenir le proche dépendant à son domicile. Vous pouvez vous occuper de l’entretien du logement, l’aide à la toilette, les courses, la préparation des repas, l’accompagnement dans les déplacements ainsi que la réalisation de certains soins médicaux.

    En tant qu’aidant, vous pouvez aussi assumer certaines tâches administratives comme la recherche de services à domicile, d’une maison de retraite, l’obtention d’une prise en charge de frais divers, la gestion du budget ou encore apporter un soutien psychologique, un accompagnement à l’éducation (recherche d’un établissement scolaire adapté, aide aux devoirs par exemple pour les enfants malades ou handicapés scolarisés) et à la vie sociale de votre proche en perte d’autonomie. Vous pouvez ainsi l’accompagner à certaines activités ou tout simplement passer du temps avec lui. Être aidant est un rôle essentiel car il est le principal soutien moral et affectif de la personne dépendante.

     

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    Comment les aidants vivent-ils cette mission difficile ?

    La place de l’aidant auprès de la personne dépendante mais aussi sa personnalité, son histoire, sa disponibilité déterminent sa manière d’envisager ce rôle si particulier. Certains aidants réussissent à remplir leur mission avec sérénité, ils entretiennent surtout une relation affective avec la personne aidée mais effectuent peu de tâches. D’autres endossent ce rôle faute d’option disponible (lorsqu’ils sont par exemple le seul enfant de la fratrie en mesure d’aider ou tout simplement enfant unique) et aimeraient se désengager de cette responsabilité qui pèse lourdement sur leur santé morale et physique.

    On distingue aussi les visiteurs distants (3), qui réalisent les tâches du quotidien tout en limitant leur investissement psychologique auprès de la personne accompagnée. À l’opposé, il y a aussi les aidants surengagés qui s’investissent à 200 % tout en souffrant de la situation. Fatigue, manque de temps, impuissance, absence de soutien, manque de compréhension sont certaines des difficultés auxquelles ils font face dans leur mission.

    Heureusement, quelle que soit votre situation, de nombreux organismes et associations peuvent vous aider et vous soutenir dans cette mission parfois difficile, en vous permettant par exemple d’échanger avec d’autres aidants sur votre quotidien, sur les difficultés que vous rencontrez, ou encore le manque de soutien psychologique ou financier. Si vous êtes dans cette situation, n’hésitez pas à vous tourner vers l’une de ces structures qui saura vous épauler dans votre rôle si prenant. Vous pourrez notamment les retrouver sur le site aveclesaidants.fr.

    Bon à savoir

    Une plateforme pour les aidants de personnes âgées

    Le gouvernement a mis en place un site dédié à l’autonomie des personnes âgées et à l’accompagnement de leurs proches. Le Portail national pour les personnes âgées regroupe toutes informations nécessaires ainsi qu’un annuaire complet des organismes, établissements spécialisés et services d’aide ou de soins à domicile. Le site vous permet également d’effectuer de nombreuses démarches administratives en ligne.

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    L’Essentiel de l’article

    • Toute personne valide peut devenir un aidant.
    • Ménage, préparation du repas, soins divers, tâches administratives, soutien psychologique, l’aidant réalise de nombreux actes du quotidien.
    • Le gouvernement a mis en place une plateforme en ligne et un numéro de téléphone pour soutenir les aidants.

    (1) gouvernement.fr, Aidants : une nouvelle stratégie de soutien, 2019

    (2) Coface, Charte européenne de l’aidant familial

    (3) Ipsos-Macif, enquête nationale aidants, 2020