Catégorie : Ma famille, ma tribu

  • Vacances de février : quelles activités à la maison et en plein air avec les enfants ?

    Vacances de février : quelles activités à la maison et en plein air avec les enfants ?

    Dates des vacances d’hiver 2025

    • Zone A : Du samedi 22 février au lundi 10 mars 2025
    • Zone B : Du samedi 8 février au lundi 24 février 2025
    • Zone C et Corse : Du samedi 15 février au lundi 3 mars 2025

    1 Activités solidaires pour lui apprendre l’entraide

    Des placards pleins à craquer de vêtements déjà trop petits, un coffre à jouets qui déborde ? Ni une ni deux, un tri s’impose dans la chambre de votre enfant ! Ensemble, choisissez et triez les affaires que vous gardez et celles qui ne sont plus utilisées pour en faire don à une association.

    Votre enfant a envie de faire du bénévolat ? Participez à des collectes et/ou des distributions alimentaires, des ramassages de déchets dans votre ville… Vous pouvez même agir depuis chez vous avec des initiatives lancées en ligne par des associations. Vous trouverez différents défis solidaires à relever en famille sur des plateformes solidaires en ligne comme Diffuz. Autre idée : soutenir les exploitants agricoles de votre région en achetant vos produits dans une AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne). C’est aussi l’occasion pour votre enfant de découvrir des fruits et des légumes de saison et à la source !

    2 Activités culturelles en famille

    Les musées sont fermés ou trop éloignés ? Optez pour une visite virtuelle du Louvre ou de la Cité des sciences ! Sans oublier les expositions en plein air, notamment de photos ou de sculptures, idéales pendant les journées où la météo se fait clémente. Un moyen ludique d’initier vos enfants à l’art. Votre enfant adore lire ? Pensez aux bibliothèques en ligne qui proposent de nombreux livres, jeux et applications éducatives à télécharger gratuitement.

    Vous êtes sociétaire Macif ?

    Bénéficiez de réductions sur de nombreuses activités en famille grâce à Macif Avantages !

    Bon à savoir : un peu d’écran pour les enfants, mais pas trop !

    Les activités en ligne sont à consommer avec modération pour limiter l’impact des écrans sur vos enfants.

    Chiffre-clé

    Selon l’OMS, les jeunes et les enfants de 5 à 17 ans devraient pratiquer au moins 1 heure par jour d’activité physique modérée à soutenue pour être en pleine forme!*

    Vous restez à la maison ? Faites le plein d’idées d’activités en intérieur pour occuper vos enfants !

    3 Activités manuelles pour les enfants sur le thème de la nature

    Pas de jardin mais la main verte ? Fabriquez un mini-potager intérieur ! Il suffit d’une cagette et de la terre pour y faire pousser herbes aromatiques, radis, tomates cerises, etc. Votre enfant adore les animaux ? Construisez ensemble un abri pour hérisson, un nichoir ou un hôtel à insectes pour que ces petites créatures continuent l’hiver au chaud. Si vous habitez en zone urbaine, profitez de vos balades en ville pour réaliser un herbier citadin (si si c’est possible !) et si vous êtes proche d’une forêt, votre enfant aura une mine de trésors à portée de main. Munissez-vous d’un grand cahier, de quelques feutres et crayons de couleurs et de feuilles de papier journal entre lesquelles votre enfant glissera les feuilles et fleurs ramassées.

    Et pour sensibiliser vos enfants à la préservation de l’environnement, retrouvez des activités manuelles en ligne, notamment sur Diffuz, comme la fabrication de votre propre lessive ou shampoing non polluant.

    4 Activités culinaires pour les petits cuistots

    Cuisiner en famille, en voilà une chouette idée ! Carottes, poireaux, cresson, courges… Enfilez toques et tabliers et lancez-vous dans un atelier soupe ou gratin autour des légumes d’hiver. Vos enfants seront ravis de les découvrir et de déguster ce qu’ils auront préparé !

    Source :
    *OMS, Activité physique pour les jeunes

    L’Essentiel de l’article

    • Initiez votre enfant à la solidarité en l’aidant à faire des dons et du bénévolat.
    • Privilégiez les activités simples en lien avec la nature.
    • Téléchargez des livres et des applications pédagogiques en ligne.
  • Aidant et salarié : comment concilier vie pro et vie d’aidant ?

    Aidant et salarié : comment concilier vie pro et vie d’aidant ?

    Endosser le rôle d’aidant, c’est à la fois assumer les tâches du quotidien, mais aussi être le principal soutien moral et affectif du proche aidé. Une mission aussi importante que difficile, comme en témoigne Julie, qui a mené de front sa vie familiale et professionnelle avec son rôle d’aidant auprès de Laurent, son mari décédé en décembre dernier des suites d’une maladie. Elle partage son expérience.

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    Quand survient l’impensable

    La maladie de Laurent se manifeste d’abord par des pertes cognitives et une intense fatigue, mises sur le compte d’un burn-out professionnel. Puis le diagnostic tombe : c’est un cancer. Pour Julie et sa famille, le monde s’écroule. Julie occupe un poste à responsabilité au sein d’une agence de publicité parisienne. Alors en période d’essai, elle n’ose dire à son employeur qu’elle a décidé de s’occuper seule de son mari devenu invalide : « Quand survient ce rôle d’aidant, on fait face sans se poser de questions : on soutient et on donne sans compter », raconte Julie.

    Vous aidez un proche au quotidien ?

    La Macif s’engage auprès des aidants.

    Renseignez-vous sur macif.fr !

    Il faut éviter de se mettre en danger parce que si on craque, on entraîne tout le reste avec soi.

    Julie, aidante


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    Une spirale sacrificielle

    Pour prendre soin de son mari, subvenir aux besoins financiers de la famille et gérer le quotidien, Julie adopte une organisation quasi-militaire. « Il n’y avait plus de place pour l’improvisation. Je devais mettre en place la coordination du parcours de soins (kinésithérapeute, infirmière, chimiothérapie, IRM, etc.) et le suivi médical très lourd, tout en continuant à travailler et m’occuper de la maison et des enfants », explique-t-elle.

    Jusqu’à s’en s’oublier… « Le piège, c’est de considérer que le rôle d’aidant est naturel. Alors qu’il faut être conscient de la responsabilité, de la charge mentale et de l’incidence physique que cela implique. On repousse nos limites tout en ayant conscience que l’on se met en danger et que si on craque, on entraîne tout le monde avec soi : son aidé, ses enfants, son entourage… »

    Un décalage s’est vite installé entre mes priorités du quotidien et mon travail, et j’ai su que je n’allais pas être en capacité de fournir ce qu’on me demandait.

    Julie, aidante


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    Une carrière qui en pâtit

    Une situation difficilement tenable qui a inévitablement des répercussions sur l’activité professionnelle de Julie. « J’étais dans un environnement qui exigeait une grande productivité. Faute de soutien, un décalage s’est installé entre mes priorités du quotidien et mon travail. Et plus la dépendance de mon mari augmentait, plus je comprenais que je ne pouvais plus fournir ce qu’on attendait de moi au travail », avoue-t-elle.

    Julie quitte alors son entreprise pour se mettre à son compte, espérant gagner en souplesse. Mais très vite, la réalité la rattrape. « Laurent était à plus de 90 % d’invalidité. La charge mentale devenait trop lourde à porter et je n’arrivais plus du tout à travailler seule ».

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    Le travail, véritable colonne vertébrale

    « Le travail est indispensable à l’équilibre personnel. J’avais besoin, mentalement et économiquement, de stabilité », souligne-t-elle. Julie accepte un nouveau CDD mais, cette fois, aborde la situation avec son employeur et demande un contrat aux 4/5e qui lui est refusé. « Néanmoins conciliante, l’entreprise a accepté que je télétravaille, m’absente pour aller à l’hôpital, et me donnant des congés malgré mon récent CDD… ». Se sentant soutenue par son employeur et voyant son mari au plus mal, Julie prend un second congé de répit. Laurent décède quelques semaines plus tard à l’hôpital.

    Besoin d’aide ?

    Le site aveclesaidants.fr de la Macif vous éclaire pour vos démarches au quotidien.


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    Des salariés aidants et des employeurs co-responsables

    L’entreprise a sa part de responsabilité dans l’équilibre professionnel et personnel de l’aidant salarié. « Nous pouvons tous devenir un aidant ou un aidé jour et que nous sommes, assure Julie. Charge à l’entreprise d’instaurer un climat de confiance pour libérer la parole des aidants, adopter une politique RH pour les identifier au plus tôt ou créer un parcours professionnel spécifique… pour que ni la vie d’aidant ni l’activité salariale ne soient plus sacrifiées ».

    L’Essentiel de l’article

    • Les salariés aidants n’ont pas toujours conscience de se mettre en danger.
    • Le travail est essentiel à l’équilibre personnel des aidants.
    • Accepter de souffler est vital, pour soi et pour les proches.
    • Réinventer le parcours du salarié-aidant au sein des entreprises peut être une solution.

    (1) Ipsos-Macif, 2020

    (2) Association Française des aidants, Fiche pratique « Concilier vie d’aidant et vie professionnelle »

  • Ex Utero : le podcast pour briser les tabous de la parentalité

    Ex Utero : le podcast pour briser les tabous de la parentalité

    Nouveaux ou futurs parents, l’objectif est généralement le même : vivre la parentalité le plus sereinement possible. Avec Ex Utero, un podcast en trois saisons, les tabous autour de la grossesse, de la naissance et la période post-partum sont brisés. Bonne écoute !

    Ex Utero – Saison 3 – Episode 1 : La sage-femme comme guide

    Lors d’une grossesse, le suivi par une sage femme se poursuit après l’accouchement, et cela jusqu’au 12eme jour de vie du bébé. Ces consultations post-natales permettent d’aborder diverses questions sur l’alimentation de maman et de bébé, la contraception possible, un éventuel baby blues et constituent des moments d’échanges privilégiés…. Depuis 13 ans Myriam Reiss sage femme accompagne les mamans : avant et après l’accouchement. Chaque jour, elle se déplace au domicile des différentes familles qui rentrent à peine de la maternité, pour faciliter ce retour à la maison.

    Ex Utero – Saison 3 – Episode 2 : Visite guidée d’une maison des 1000 jours

    Connaissez-vous le concept des 1000 premiers jours qui courent du début de la grossesse jusqu’aux deux ans révolus de l’enfant ? Ces 1000 premiers jours, c’est au départ un rapport d’une commission d’experts présidée par Boris Cyrulnik, médecin psychanalyste et auteur. De ce rapport est né un projet national piloté par le ministère des solidarités et de la santé et la création de 45 maisons des 1000 premiers jours partout en France. C’est à Arras qu’est né en 2021 la première maison des 1000 premiers jours. Ce lieu chaleureux qui accueille parents et bébé tous les 15 jours pendant la première année de vie pour partager, discuter, s’entraider a une particularité : il fait partie d’un pôle éducatif qui regroupe également une maternelle, une PMI et un espace famille notamment. Une sorte de petit village qui permet entre autres de rompre l’isolement.

    Ex Utero – Saison 3 – Episode 3 : Interrogations de parents – Éclairages d’experts

    L’arrivée de bébé chamboule. Malgré l’immense bonheur d’accueillir ce petit être, on ne se sent pas toujours prêt, on veut être parfait, on dort peu, l’organisation est bancale. On aimerait tellement avoir le mode d’emploi et bénéficier du soutien de professionnels. Dans ce micro-trottoir, ces futurs et jeunes parents font part de leurs interrogations, et 4 experts leur répondent.

    Ex Utero – Saison 3 – Episode 4 : Dépression post-partum – Conversation maman – psy

    Quelques jours après l’accouchement, la majorité des mamans traverse une période de déprime qu’on appelle le  » baby blues « , réaction naturelle causée par tous ces changements. Mais pour 1 femme sur 6 (selon une étude de Santé publique France réalisée en 2023) la dépression peut prendre le relais et s’installer plus durablement. En 2022, à la naissance de sa fille, Anna plonge rapidement dans une dépression post-partum. Aujourd’hui elle veut comprendre ce qui lui est arrivé. Elle en discute avec Brigitte Borsoni, psychologue clinicienne spécialisée dans la relation parent/bébé et adulte/enfant.

    Ex Utero – Saison 3 – Episode 5 : Dépression post-partum, quel rôle pour l’entourage ?

    Aujourd’hui en France, tous les mois, une femme se suicide au cours de la première année de vie de son bébé. La dépression post-partum est une condition sérieuse qui peut affecter la santé mentale et émotionnelle d’une maman après l’accouchement. L’entourage, qu’il s’agisse du partenaire, de la famille, des amis ou même des professionnels de santé, peut jouer un rôle crucial dans le rétablissement de la maman. Jocelyne, Ysée et Geoffroy ont vécu cette période difficile auprès de leur fille, leur amie, leur conjointe. Ils ont accepté de se rencontrer / pour discuter autour de leur rôle d’aidant.

    Avertissement : les propos que vous allez entendre abordent le suicide et peuvent heurter.

    Ex Utero – Saison 3 – Bande-annonce

    La période du post partum, dit-on aux mamans qui viennent d’accoucher, dure à peu près 6 semaines. En réalité, ce sont près de 1000 jours qui sont nécessaires pour s’adapter à cette nouvelle vie qui impose de réorganiser ses journées… et ses nuits, à jongler avec la fatigue, à adapter ses habitudes, ses relations avec les autres… et avec soi-même. Ce qu’on occulte souvent c’est l’éventualité aussi de passer par la case dépression. Pourtant 1 mère sur 6 souffrirait de dépression post partum. Dans cette 3ème saison d’Ex Utero signée Vous! par Macif, écoutez ces moments de découverte de l’inconnu avec celles et ceux qui la vivent au quotidien. Des parents bien sûr, mais aussi leur entourage, des sages-femmes et autres professionnels de santé ainsi que des organismes de la petite enfance, en laissant, au cœur, la parole des mamans.

    Ex Utero – Saison 2 – Épisode 1 : L‘impact du handicap d’un bébé

    Chaque année en France, près de 20 000 enfants naissent avec une maladie congénitale(1). Pour Amanda et Vincent tout avait bien commencé, jusqu’à ce qu’ils apprennent que leur fille est née avec une malformation. Entre incompréhension et inquiétude, le papa veut régler le problème avec une chirurgie, mais sa compagne, familière du milieu médical, temporise et préfère attendre. Comment surmonter cette épreuve sans perdre son optimisme ? Comment se projeter dans un avenir incertain ?

    Lire aussi : Troubles du neurodéveloppement : comment détecter et quand consulter ?

     

    Ex Utero – Saison 2 – Épisode 2 : L’arrivée d’un bébé dans une famille recomposée

    Aujourd’hui en France, un foyer sur dix est recomposé(2). Lorsqu’une famille se reforme, ce sont de nouveaux liens qu’il faut tisser. Entre les beaux-parents et les enfants. Entre les enfants, aussi. Alors, quand un nouveau bébé arrive dans la fratrie, il n’est pas toujours évident pour chacun de retrouver sa place. Christian est le père de Louanne 20 ans et de Lenny 17 ans. Coralie est la mère de Lyam, 8 ans. Ils sont ensemble depuis plus de quatre ans et ont eu ensemble Leyann, 18 mois. À l’arrivée de son petit-frère, ce n’était pas évident pour Lyam, jusque-là le benjamin de la famille. Pas simple non plus pour les deux « grands », qui ne sont pas tout le temps à la maison, et regardent, parfois avec amertume, le privilège de leur petit frère Leyann, qui est le seul à avoir ses deux parents sous le même toit. Alors, comment retrouver un équilibre familial ? Comment être un parent qui parvient à être suffisamment là pour chacun ?

    Ex Utero – Saison 2 – Épisode 3 : Le lien fusionnel parent/enfant

    L’arrivée d’un enfant bouleverse les relations d’un couple et redéfinit les liens entre ceux qui sont ainsi devenus des parents. Charlène est une mère fusionnelle. Elle n’a pourtant pas été enceinte de Callie, c’est sa femme, Maryse, qui lui a donné naissance. Peut-être est-ce parce que Charlène avait peur que le lien soit moins fort dès la naissance qu’elle a compensé, jusqu’à devenir plus que maman poule… Comment trouver le juste équilibre quand on est celui ou celle qui n’a pas porté l’enfant et que l’on veut être aussi essentiel que la mère qui a donné naissance ?

    Ex Utero – Saison 2 – Épisode 4 : La dépression post-partum

    En France, une femme sur cinq subit un épisode de dépression après la naissance de son bébé(3). Ce syndrome post-partum peut être particulièrement isolant pour la mère et perturbant pour le.la partenaire. Florence a été secouée par une dépression post-partum après l’accouchement de sa fille. Elle se sent incapable de faire quoique ce soit, elle se dit bloquée, tétanisée, tout le temps triste. Son mari, Guillaume, s’occupe du nourrisson sans comprendre ce qui arrive à son épouse. Il lui avoue sa difficulté à “gérer deux enfants ». Des mots maladroits qui la bouleversent. Comment demander de l’aide lorsqu’on comprend pas soi-même ce que l’on ressent ? Comment surmonter une dépression post-partum, parfois banalisée ?

    Lire aussi : La dépression prénatale, une réalité encore trop méconnue

    Ex Utero – Saison 2 – Épisode 5 : La difficulté de retrouver ses marques dans le couple

    Après la naissance d’un bébé, les parents sont souvent sur un petit nuage. Mais rapidement, le quotidien change : les nuits sans sommeil, le manque de temps pour soi, les doutes et presque inévitablement, les tensions entre parents. Après 6 jours à la maternité, Cécile n’avait qu’une hâte : rentrer à la maison. Son époux Edjems est lui aussi impatient de retrouver sa femme et leur fille. Mais passer de 2 à 3 n’est pas si évident. Comment, alors, faire en sorte que tout le monde trouve sa place ? Comment s’appuyer sur l’autre et lui faire comprendre ses besoins ?

    Lire aussi : Naissance et tabous : des témoignages ouverts et déculpabilisants

    Ex Utero – Saison 1 – Épisode 1 : “Je ne voulais pas d’enfant”

    En France, 4,5 % des femmes ne souhaitent pas avoir d’enfant.1 Être sans enfant par choix, dit aussi “childfree”, reste cependant encore peu accepté par la société. Alors comment gérer quand, de surcroît, on finit par être enceinte ? Fanny n’avait pas le désir d’enfant. Son mari Simon, comprenait, mais espérait malgré tout. Et puis la grossesse est arrivée, imposant à Fanny une aventure qu’elle n’avait ni prévue ni voulue. Avec toujours à ses côtés, son partenaire, navigant à vue dans une situation parfois périlleuse.

    Ex Utero – Saison 1 – Épisode 2 : “J’ai subi une fausse couche”

    Pas assez d’éducation sur le sujet, beaucoup de culpabilisation, un accompagnement restreint, font de la fausse couche un de ces tabous qui perdurent. Pourtant, une femme sur quatre enceinte y est confrontée. 15 % des fausses couches2 surviennent jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée (dans les 3 premiers mois) et 1 % entre la 14ème et la 22ème SA (plus de 4 mois de grossesse). Cela peut alors être un vrai traumatisme physique et psychologique pour la femme, et son/sa partenaire, subissant cette perte. Pour Élodie, la fausse couche a été un moment particulièrement douloureux, qui a notamment éloigné son conjoint Rémy. Le couple a surmonté l’épreuve grâce à une certaine prise de conscience.

    Ex Utero – Saison 1 – Épisode 3 : Grossesse et regards sur le corps

    Pendant une grossesse, le corps de la future mère change inévitablement : prise plus ou moins importante de poids, le ventre qui s’arrondit, les seins qui gonflent, des marques qui apparaissent sur la peau. Cette évolution peut être mal vécue, parfois à cause de son propre regard critique sur soi-même, mais aussi accentué par celui de la société et de ses proches. Cécilia a vécu 2 grossesses consécutives pendant lesquelles son corps a été un centre d’attention bien malgré elle. À ses côtés, Thimothée essayait tant bien que mal de l’aider face aux commentaires parfois déplacés.

    Ex Utero – Saison 1 – Épisode 4 : “Je n’aime pas être enceinte”

    À en croire les réseaux sociaux ou les histoires racontées par les unes et les autres depuis des générations, être enceinte rime avec épanouissement. Certes un peu de fatigue et de prise de poids, mais rien qui ne vienne entacher ce bonheur de porter un enfant. Et pourtant ! Pour de nombreuses femmes, 9 mois de grossesse est une vraie épreuve, physique et/ou morale. Mais comment dire au reste du monde que l’on n’aime pas être enceinte ? Surmontant le jugement des autres, Carole le dit haut et fort : elle n’a pas aimé être enceinte. Pendant ses grossesses, son partenaire Anthony a fait son possible pour contrer le regard pesant de ceux qui refusaient de concevoir cette réalité.

    Ex Utero – Saison 1 – Épisode 5 : Vivre sa grossesse en solo

    Près de 1,5 million de Françaises sont des mères célibataires qui élèvent donc leur(s) enfant(s) seules. Dès mères qui ont parfois été en solo dès la grossesse, pendant laquelle elles ont dû tout gérer et surmonter seule. Solitude et stress, fatigue physique et mentale, gestion des démarches administratives et des achats pour préparer l’arrivée de bébé, autant d’étapes vécues sans partenaire du quotidien. C’est dans ces moments que les proches, amis et famille, peuvent devenir de vrais soutiens. Margot savait qu’en ayant un bébé toute seule, elle traverserait des périodes difficiles, mais par chance, elle a pu compter sur son amie Laurette.

    Ex Utero – Saison 1 – Épisode 6 : “J’ai vécu une dépression prénatale”

    Il est estimé à environ 10 % des femmes enceintes touchées par la dépression. Ce chiffre est cependant difficile à vérifier car nombres de femmes concernées ne le savent pas et n’en parlent pas, mettant leur mal-être et leur tristesse sur le compte des hormones et de la fatigue. Pourtant, la dépression prénatale est aussi réelle que celle post-partum. Une prise en charge adaptée peut aider ces femmes enceintes à traverser leur grossesse plus sereinement. Marie a pleuré à chaudes larmes les 6 premiers mois de sa grossesse, sans comprendre pourquoi. Avec Vincent à ses côtés, elle est parvenue à surmonter cette épreuve, non sans difficulté.

    VOUS ATTENDEZ UN ENFANT ?

    Alors que votre famille s’agrandit, la Macif vous accompagne au quotidien dans cet incroyable moment de vie.

    (1) Institut National de Veille Sanitaire

    (2) INSEE 2020

    (3) Collège National des Sages-femmes

  • Cyberharcèlement et santé mentale : « le début de l’adolescence est un moment critique »

    Cyberharcèlement et santé mentale : « le début de l’adolescence est un moment critique »

    Les réseaux sociaux ou encore les jeux vidéo en ligne peuvent avoir un impact négatif sur la santé mentale des jeunes. En quoi ces plateformes sont-elles un terrain fertile pour le harcèlement ?

    Pascal Minotte, psychologue et chercheur au Centre de référence en santé mentale (CRéSaM) à Namur, en Belgique : C’est vrai que dans l’imaginaire collectif, l’impact pressenti de ces plateformes est plutôt négatif, mais il y a des nuances à apporter. À savoir, pour ce qui est de l’usage des médias sociaux par les adolescents, qu’on observe un léger impact négatif en moyenne et non pas de raz-de-marée de dépression ou de troubles anxieux. Ce qui veut dire aussi, puisqu’on parle de moyenne, que pour certaines personnes, c’est aussi une ressource et une aide. Pour ce qui est du cyberharcèlement, il s’articule généralement à des problématiques de présentiel et à du harcèlement scolaire classique, phénomène qui existe d’ailleurs depuis très longtemps. Pour avoir interviewé beaucoup d’ados confrontés à ces situations, ils ne font d’ailleurs pas spécialement la distinction entre harcèlement et cyberharcèlement. Ce dernier apporte néanmoins certaines nouveautés, comme la question des photos compromettantes.

    Romain Huët, maître de conférences en sciences de la communication à l’Université Rennes 2 : Le type d’interactions qu’engagent les réseaux sociaux sont des interactions assez lâches notamment du fait de la possibilité de l’anonymat, mais aussi des contraintes techniques de l’énonciation qui favorisent souvent des interactions extrêmement brèves et en rafale. La distance affective et la distance des corps font que la présence d’autrui ne produit pas la même tonalité affective quand on s’entretient avec lui et qu’on s’autorise peut-être plus de choses que dans la vie ordinaire. L’exercice de l’empathie est beaucoup plus facile dans une co-présence physique que derrière un écran.

    20% des jeunes

    auraient déjà été exposés à du cyberharcèlement et des cyberviolences.(1)

    Quelles sont les spécificités de cette forme renouvelée du harcèlement scolaire et de son impact sur la santé mentale ?

    Pascal Minotte : Il n’y a pas de symptôme spécifique au cyberharcèlement. On trouve chez les jeunes victimes potentiellement tous les symptômes classiques des ados qui ne vont pas bien, comme la détérioration de l’estime de soi. Cela va se manifester à travers des maux de ventre, des maux de tête, de l’absentéisme important à l’école… Bien sûr, l’impact est d’autant plus négatif que la situation est grave et dure longtemps. Ensuite, il y a effectivement des catégories de population, en particulier les 9-13 ans, pour lesquels la prévalence du harcèlement est plus importante. Si on prend le phénomène cyber, on observe que le début de l’adolescence est un moment critique. C’est le moment où les enfants entrent au collège, ils passent dans un autre système où ils ont plus de responsabilités. Et c’est surtout le début de la puberté, les adolescents se cherchent autant en termes d’identité que de sexualité et de rapport aux autres. L’autre chose que l’on observe est que le cyberharcèlement touche en fait autant les filles que les garçons en termes de fréquence, mais que la détresse psychologique que cela entraîne est en moyenne plus importante chez les jeunes filles. Le harcèlement en ligne s’attaque en effet directement aux marqueurs de l’identité féminine, à savoir l’apparence physique, la notion de « respectabilité » – toutes les choses pour lesquelles le regard du public sera plus indulgent concernant les adolescents et les hommes en général. Pourtant le fait de partager des photos intimes n’a rien à voir avec le respect. On a affaire à des phénomènes, en particulier le revenge porn, qui sont éminemment sexistes. Il y a beaucoup de choses à déconstruire en termes de stéréotypes de genre.

    Romain Huët : Parmi les thématiques développées par les jeunes faisant appel aux associations de prévention contre le suicide [Romain Huët a été bénévole écoutant dans une telle association, ndlr], celle du harcèlement en faisait partie. Mais de manière générale, il était surtout question de la difficulté à nouer des rapports avec autrui et à s’épanouir relationnellement. Ce qui m’avait marqué dans l’étude que j’ai faite sur la souffrance, y compris chez les jeunes, c’est le très grand sentiment de solitude quand bien même la personne est très bien entourée. Sur les réseaux sociaux, autrui est toujours atteignable et on peut être sur des sujets de conversation extrêmement différents avec 4 ou 5 personnes en même temps. Cela modifie très clairement les rapports sociaux, la capacité à accorder de l’attention à l’autre. Cette solitude peut ainsi s’exprimer de plein de manières différentes, notamment par la difficulté à nouer une certaine consistance relationnelle.

    Lire aussi : Comment savoir si votre enfant est un harceleur ?

    Comment préserver la santé mentale des jeunes face aux phénomènes de cyberharcèlement ?

    Romain Huët : Il faudrait peut-être déjà repenser dès l’école cette relation à autrui sur les réseaux sociaux mais pas seulement. Aujourd’hui, on va faire des cours d’éducation civique mais on réfléchit assez peu à ce qu’est un rapport à autrui alors que c’est la chose la plus nécessaire à nos existences. Pour moi, il faut une vraie politique de l’attention à l’autre et de la sensibilité. Il y a une tendance à une désensibilisation massive, à un assèchement affectif assez fort qui fait qu’on a un rapport beaucoup plus brutal au monde. Je pense que c’est lié au contexte social qui favorise des rapports de concurrence et de compétition.

    Pascal Minotte : Il faut aussi aider les jeunes à identifier ce qu’est le harcèlement parce qu’ils n’en n’ont pas toujours conscience, surtout les plus jeunes. Quelle est la différence entre le fait de faire une plaisanterie ou de taquiner quelqu’un et le fait de harceler ? Pour moi, il y a une coresponsabilité de l’école et des parents dans l’éducation des enfants sur ces sujets. La première chose à faire en tant que parent est d’avoir soi-même un comportement exemplaire. Quand on parle de gestion des émotions, certains adultes prêchent la bonne parole mais sont eux-mêmes en grande difficulté au moment de partager leurs émotions avec les enfants.

    Lire aussi : Le body shaming chez les ados et ses impacts sur leur santé mentale

    Quel rôle les plateformes ont-elles à jouer selon vous ?

    Romain Huët : Il est intéressant de regarder comment les interactions sont organisées techniquement et comment elles participent à configurer le dispositif d’interaction. Par exemple, le pouce « j’aime » ou le cœur sont des façons très peu élaborées pour montrer son sentiment à l’égard d’une information. Par exemple, vous mettez une photo sur Instagram qui obtient 45 cœurs. Comment pouvez-vous être rassuré sur la reconnaissance ou sur ce que cela signifie vraiment ? Ces interactions peuvent aussi entraîner des formes de violences beaucoup plus crues : quand on réagit en 280 caractères [sur Twitter, ndlr], il y a des risques que ce soit plus violent parce qu’on n’utilise pas toute la subtilité du langage. L’enjeu serait donc de densifier ces interactions, de donner plus de possibilités de nuance.

    Pascal Minotte : Certaines plateformes comme Instagram mettent en place des choses pour signaler les abus ou bloquer quelqu’un sans que la personne ne soit au courant. C’est très bien mais ça vient toujours en complément de l’éducation aux médias et de l’éducation tout court. Je trouve quand même intéressant d’insister aussi sur le fait qu’Internet, notamment pour les minorités qui sont souvent victimes de cyberharcèlement, peut aussi être une ressource. Les personnes LGBTQ+, par exemple, témoignent souvent du fait qu’au début de leur adolescence, c’est sur les médias sociaux qu’elles ont pu trouver des interlocuteurs avec lesquels partager leur vécu.

    L’Essentiel de l’article

    • Le cyberharcèlement est souvent en prolongement d’un harcèlement en « présentiel »
    • L’anonymat et la distance physique donnent une impression d’impunité aux harceleurs
    • Les réseaux sociaux peuvent aussi être des ressources pour trouver de l’aide et du soutien

    (1) Association E-enfance

  • Arnaques téléphoniques : comment se prémunir contre les appels et SMS frauduleux ?

    Arnaques téléphoniques : comment se prémunir contre les appels et SMS frauduleux ?

    Les arnaques téléphoniques, toujours plus audacieuses, peuvent toucher tout le monde, notamment lorsqu’on ne connaît pas ce type de pratique ou qu’on baisse un peu sa garde face aux interlocuteurs téléphoniques. Quelques bons réflexes permettent néanmoins de s’en prémunir.


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    Ne cliquez jamais sur un lien dans un SMS suspect

    À l’instar des mails frauduleux, ne cliquez jamais sur un lien dans un SMS dont vous ne connaissez pas l’expéditeur, n’ouvrez pas les pièces jointes et ne téléchargez pas d’applications si on vous le demande. Vous risquez d’installer un malware (logiciel malveillant) sur votre téléphone et de donner accès aux hackers à toutes vos données personnelles.


    2

    Ne communiquez jamais vos données personnelles

    Vous avez reçu un message (mail ou SMS) qui semble provenir de votre banque ou de la CAF ? Méfiez-vous ! Surtout si celui-ci vous invite « à vérifier, compléter ou mettre à jour vos informations personnelles liées à votre compte bancaire, à activer une fonctionnalité de sécurité mise en place par votre établissement », prévient le site gouvernemental cybermalveillance.gouv.fr.

    Vous faites probablement face à une tentative de smishing* par des cybercriminels, dont le but est de se faire passer pour une organisation que vous connaissez, pour vous inciter à dévoiler vos coordonnées bancaires. Sachez que votre banque, la CAF ou le service des impôts, par exemple, ne vous demanderont jamais dans un message ou par téléphone de leur fournir directement vos identifiants ou toute autre information confidentielle.

    *contraction de SMS et phishing (hameçonnage)

    Finies les arnaques par 06 et 07

    Le démarchage téléphonique est désormais interdit via des numéros de téléphone ressemblant à des utilisateurs « classiques » commençant par 06 ou 07.


    3

    Méfiez-vous des numéros inconnus

    Un numéro inconnu a tenté de vous joindre (plusieurs fois), sans laisser de message ? Ne le rappelez surtout pas. Il peut s’agir d’un proche qui vous appelle d’un autre numéro, d’un service administratif qui cherche à vous joindre à juste titre, mais il se pourrait très bien aussi que ce soit un numéro surtaxé. En effet, le spam vocal est une méthode d’escroquerie qui consiste à faire sonner une seule fois le téléphone mobile d’un utilisateur depuis un numéro, pour inciter ce dernier à rappeler le même numéro. Mais, cet appel vous est en réalité facturé.

    Dans tous les cas, évitez de rappeler tout de suite un numéro non identifié. Si on cherche effectivement à vous joindre, votre interlocuteur finira par vous laisser un message vocal ou vous envoyer un SMS.

    Bon à savoir

    Vous pouvez vérifier à qui appartient un numéro en utilisant un annuaire inversé sur internet. Autre astuce : tapez le numéro non identifié dans votre moteur de recherche pour voir s’il est signalé comme un numéro spam ou une arnaque.


    4

    Bloquez tout numéro suspect

    Si un numéro que vous ne connaissez pas et qui vous semble douteux vous contacte régulièrement, pensez à le bloquer en l’inscrivant sur votre liste noire depuis votre historique d’appels. Par ailleurs, les autorités incitent les utilisateurs à signaler tout numéro suspect auprès de la plateforme de lutte contre les spams vocaux et SMS. Pour cela, envoyez un SMS au 33 700 avec le texte « Spam vocal 01 XX XX XX XX » en précisant le numéro de téléphone suspect ou au 0 811 02 02 17. Vous pouvez également vous inscrire sur la liste gratuite d’opposition au démarchage téléphonique sur le site de Bloctel.

    VOUS SOUHAITEZ ÊTRE PROTÉGÉ EN CAS D’ARNAQUE TÉLÉPHONIQUE ?

    Avec l’assurance Protection Juridique de la Macif*, vous bénéficiez de conseils et d’un accompagnement juridique personnalisé en cas de litige avec un tiers, dont les arnaques téléphoniques.

     

    *Garantie optionnelle du contrat Habitation Résidence principale Formule Protectrice.
    (voir conditions du contrat)

    L’Essentiel de l’article

    • Ne cliquez jamais sur un lien dans un SMS suspect.
    • Ne divulguez jamais vos informations bancaires par téléphone ou par SMS.
    • Ne rappelez jamais un numéro inconnu.
    • Bloquez tous les numéros qui vous semblent suspects.
  • Budget familial : 3 astuces pour optimiser le budget de votre famille avec des enfants

    Budget familial : 3 astuces pour optimiser le budget de votre famille avec des enfants


    1

    Comment faire des achats et des emprunts malins ?

    Le pantalon de votre enfant est déjà trop petit ? Pour économiser, revendez les vêtements qu’il ne porte plus sur des sites dédiés. Idem pour la déco de sa chambre et les jouets dont il s’est lassé ! Et pour éviter d’entasser les livres et les jouets, empruntez-les à la bibliothèque ou à la ludothèque ! Guettez aussi les arrivages dans les magasins d’usines. Ils vendent les collections de l’année précédente à des prix très intéressants. Privilégiez la qualité à la quantité : vérifiez la solidité des coutures, la résistance du tissu, etc., pour ne pas avoir à remplacer les vêtements de votre enfant trop souvent.


    2

    Comment réduire vos frais de garde et de cantine ?

    Difficile d’avoir une place en crèche ou chez une assistante maternelle ? Optez pour la garde partagée ! Vous employez une auxiliaire parentale avec une autre famille pour garder vos enfants à domicile… Ça reste un mode de garde plus cher que la crèche ou l’assistante maternelle (3,59 €/h en moyenne par enfant) (2), mais vous vous répartissez les frais, à commencer par le salaire (8,18 € net/h (3) minimum) ! Sous conditions de revenus (quotient familial), les frais de cantine de votre enfant peuvent être en partie ou totalement payés par son établissement scolaire ou par la CAF (Caisse d’allocations familiales) (4).


    3

    Comment profiter de loisirs gratuits et obtenir des réductions grâce aux abonnements ?

    De nombreuses cartes d’abonnement et de fidélité vous permettent d’économiser au quotidien et de bénéficier de réductions, que ce soit pour aller au cinéma en famille ou pour vous déplacer en transport en commun. Et pourquoi ne pas profiter des activités gratuites ? Pour occuper vos enfants pendant les vacances scolaires, renseignez-vous auprès de la Maison de la culture et des loisirs (MCL) de votre région. Ouverte à tous, elle offre de nombreuses activités gratuites comme le théâtre, la danse, les arts plastiques, la musique… Le premier dimanche du mois, beaucoup de musées et monuments nationaux sont aussi gratuits ! Enfin, renseignez-vous auprès de votre comité social et économique d’entreprise ou de votre mairie qui peuvent distribuer des coupons sport ANCV (Agence nationale des chèques-vacances) (5) avec ou sans participation financière de votre part, tandis que la CAF adresse à ses allocataires, sous conditions de revenus, des tickets loisirs jeunes (6).

     

    L’Essentiel de l’article

    • Achetez en magasin d’usine et privilégiez les vêtements de qualité.
    • Pensez aux abonnements et cartes de fidélité pour obtenir des réductions.
    • Renseignez-vous auprès de votre collectivité locale, de la CAF et de votre comité d’entreprise pour bénéficier d’aides.

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    Sources :
    (1) Baromètre « Approuvé par les Familles », 2019
    (2) Étude Yoopies, Tarifs assistantes maternelles 2020, 2020
    (3) Pajemploi, Coût de la garde, 2021
    (4) economie.gouv, Restauration scolaire : quelles aides pouvez-vous obtenir ?, 2020
    (5) ANCV, Le coupon sport
    (6) CAF, Tickets loisirs jeunes, 2020
    Infographie : Le budget moyen par âge de l’enfant
    Ipsos, L’arrivée d’un enfant grève le pouvoir d’achat des Français, 2019
    Cairn, Coût des enfants et politiques publiques, 2014
  • E-commerce : les Français achètent toujours plus sur Internet


    1

    Le covid, un boosteur des achats en ligne

    Faire ses emplettes sur Internet est devenu monnaie courante, encore plus depuis la crise sanitaire. Un essor dû notamment à la digitalisation des grandes enseignes et des petites boutiques avec le click & collect (retrait des articles en magasin), qui ont vu dans cette démarche un moyen d’amortir leurs pertes dues aux fermetures imposées par les différents confinements. Ainsi, 40 %(1) des consommateurs français déclarent acheter en ligne plus fréquemment qu’avant la pandémie.

    Chiffre-clé

    Le nombre de sites de e-commerce a augmenté de 5% entre 2021 et fin 2022 (soit 10 000 sites supplémentaires)(1).


    2

    E-commerce : les produits de décoration plébiscités

    Internet est devenu un acteur incontournable pour les commerçants souhaitant vendre des produits en tout genre. En France, les secteurs d’activité qui ont connu la plus forte augmentation de leurs ventes sur Internet sont le mobilier-décoration (+18 %)(1), l’habillement (+6 %) et les produits de grande consommation (+ 6 %). Les ventes de produits techniques et de beauté, qui avaient fortement progressé en 2020, ont connu une baisse de -6 %(1) et -3 % en 2021.


    3

    Des consommateurs de tout âge sur la toile

    Culture, alimentation, habillement, nouvelles technologies…Sur la toile, on trouve des marketplaces et autres sites de e-commerce vendant toutes sortes de produits. La génération Z privilégie l’achat de billets de transports, de livres, de jeux en ligne, de services de covoiturage et de livraison de repas à domicile(3). Les plus de 65 ans vont préférer les objets liés au bricolage, au jardinage, aux jouets et loisirs, et à l’épicerie.


    4

    E-commerce : les avantages pour les consommateurs

    Pas besoin de faire la queue en caisse, ni de perdre du temps dans des zones commerciales trop fréquentées, livraison facile et rapide… Acheter en ligne présente plus d’un atout pour les consommateurs ! Avec votre smartphone, mais aussi depuis un ordinateur ou une tablette, vous pouvez commander n’importe quoi, de n’importe où, 24h24 et 7j/7 en un simple clic. Autre avantage : le client peut lire les avis laissés par les autres consommateurs sur un produit ou un service avant de l’acheter pour se forger une opinion sur sa qualité.

    Chiffre-clé :

    En France, 49% des transactions en ligne se font via smartphone(1).

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    L’Essentiel de l’article

    • Le e-commerce est en hausse depuis la pandémie.
    • Le e-commerce permet de ne pas se déplacer et de gagner du temps.
    • Les produits beauté/santé sont les plus plébiscités en ligne.

    (1) Francenum.gouv.fr, E-commerce en France : chiffres clés et 5 tendances fortes, 2023

    (2) Fevad, Bilan du e-commerce en 2021, 2022

    (3) Odoxa, Les Pratiques d’achats en ligne en 2022, 2022

  • Terreurs nocturnes chez l’enfant : à quoi sont-elles dues et comment réagir ?


    1

    Quelle est la différence entre un cauchemar et une terreur nocturne ?

    Véronique Desvignes : Les terreurs nocturnes surviennent en début de nuit, une à trois heures après le coucher de l’enfant tandis que les cauchemars se produisent en deuxième partie de nuit ou au petit matin. Lors d’une terreur nocturne, l’enfant est dans une phase de sommeil profond. Le matin, il n’en a aucun souvenir à la différence d’un cauchemar qui a lieu dans une phase de sommeil plus allégé.

    Chiffre-clé

    Environ 40 %(1) des enfants de moins de 6 ans font des terreurs nocturnes.


    2

    À quel âge apparaissent les terreurs nocturnes ?

    V. D : Elles peuvent commencer vers 9 mois mais le plus souvent à partir de 2 ans. Elles sont beaucoup moins fréquentes après 5-6 ans. Elles peuvent parfois évoluer en somnambulisme.


    3

    Symptômes : comment reconnaître une terreur nocturne ?

    V. D : L’enfant se met brusquement à pleurer, crier ou hurler. Il peut s’asseoir dans son lit, s’agiter, transpirer. Il a parfois les yeux ouverts mais ne reconnaît personne. Il lui arrive de parler mais de façon peu cohérente. Il semble souvent avoir très peur. Les terreurs nocturnes peuvent être très impressionnantes pour les parents ! Elles durent en moyenne entre 1 et 5 minutes mais parfois plus.


    4

    Comment réagir si l’enfant a des terreurs nocturnes ?

    V. D : En cas de cauchemar, on aide l’enfant à se réveiller et on l’apaise avec un câlin. Il vous raconte son cauchemar… Mais avec une terreur nocturne, ça ne sert à rien puisque l’enfant ne se souvient pas de ce qui vient de se passer. Et si vous le réveillez (ce qui est très difficile), il aura du mal à croire qu’il était agité. Il est préférable de le laisser dans son lit et de rester à ses côtés pour s’assurer qu’il ne se fasse pas mal en se cognant par exemple et éventuellement lui caresser la tête. Mais il est inutile de le prendre dans vos bras pour le réconforter : il pourrait se débattre davantage !


    5

    Quelles sont les causes des terreurs nocturnes ?

    V. D : Les terreurs nocturnes apparaissent souvent quand l’enfant a eu une journée fatigante, qu’il a été très occupé, après une fête, un événement marquant et qu’il s’endort comme une masse. Ça peut aussi faire suite à un stress important (décès, violences, peur d’un animal…). Parfois les terreurs se succèdent plusieurs jours de suite puis plus rien… On explique ce trouble du sommeil par une particularité de l’enfant : être capable d’enchaîner deux cycles de sommeil profond sans passer par une phase de sommeil léger ou paradoxal.


    6

    Peut-on prévenir ces terreurs nocturnes ?

    V. D : On ne peut pas vraiment les prévenir. Certains enfants y sont plus sujets que d’autres sans que l’on ne sache pourquoi. On peut quand même limiter certains facteurs de risque en repérant le stress chez l’enfant pour l’aider à le gérer. Évitez aussi de lui lire des histoires effrayantes ou de lui faire visionner des dessins animés qui font peur avant de dormir. Vous pouvez instaurer un rituel d’endormissement dans le calme pour le sécuriser et allumer une veilleuse pour le rassurer.

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    L’Essentiel de l’article

    • Les terreurs nocturnes surviennent souvent avant 4 ans et disparaissent après 6 ans.
    • Une journée bien remplie et fatigante favorise les terreurs nocturnes.
    • Inutile de réveiller l’enfant, il ne se souviendra de rien.

    (1) Ameli.fr le site de l’Assurance maladie, « Les différents types de troubles du sommeil chez l’enfant », avril 2020

  • Comptes « fisha », doxxing, flaming : petit lexique du harcèlement en ligne

    Comptes « fisha », doxxing, flaming : petit lexique du harcèlement en ligne

    Les ados passent en moyenne deux heures par jour sur les réseaux sociaux ou sur Internet, et même trois heures et demie pour les lycéens(1). Ces chiffres disent bien l’importance accordée aux interactions sociales en ligne. Virtuelles, celles-ci ne s’accompagnent hélas pas moins de menaces et de souffrances bien réelles. Car c’est aussi sur ces plateformes tant prisées par les jeunes, de TikTok à Instagram et Fortnite, que s’organisent le harcèlement et les violences, sous des formes multiples. Petit lexique (non-exhaustif) à l’usage des jeunes et des parents, qui sont aussi 89 % à admettre « ne pas savoir exactement » ce que font leurs enfants sur Internet…

    Revenge porn

    L’expression désigne le fait de se venger de son ou sa petit.e ami.e en publiant des photos ou vidéos intimes, souvent après une rupture. « Ces images circulent surtout entre garçons. L’enjeu pour eux est de montrer qu’ils plaisent aux filles, souligne Yasmine Buono, fondatrice de l’association Net Respect qui sensibilise aux dangers de la vie en ligne. Et la preuve d’une relation amoureuse, c’est que la fille vous envoie un nude, qui n’est pas forcément une photo dénudée, ça peut être une photo un peu sexy. L’objectif des garçons est donc d’en récupérer. » Pour les adolescentes concernées, il n’est pas toujours évident de faire face à ce type de cyberviolences à caractère sexiste et sexuel. Si certaines parviennent à signaler tout de suite ces contenus illicites (passible de deux ans de prison), « d’autres préfèrent se taire et disparaître en espérant que la tempête passe, remarque la présidente de l’association Net Respect. J’encourage aussi les jeunes à signaler ces contenus aux plateformes. Si on ne le fait pas, elles n’ont aucune raison d’améliorer la sécurité des mineurs en ligne ! » Il n’est hélas pas rare que les victimes de revenge porn en viennent à mettre fin à leurs jours.

    Lire aussi : Ado victime de body shaming, comment gérer la situation en tant que parent ?

    Comptes « fisha »

    Les comptes divulguant des photos et des vidéos intimes, principalement de jeunes filles et de femmes sans leur consentement se multiplient sur les réseaux sociaux et messageries instantanées, notamment Telegram, Snapchat et Twitter.

    Objectif : « afficher », soit exposer quelqu’un sur les réseaux sociaux en divulguant des informations et des photos sans son consentement afin de l’humilier. Un phénomène relevant du revenge porn vigoureusement dénoncé par le collectif féministe StopFisha – le mot « affiche » en verlan – qui a déjà fait sauter plusieurs milliers de comptes depuis sa création au printemps 2020 tout en offrant aux victimes un accompagnement juridique et psychologique. Il existe des moyens de s’en prémunir, comme le fait d’éviter de montrer son visage ou des signes qui permettraient d’être identifiée lors de l’envoi de photos dénudées.

    Doxxing

    Le doxxing, pour document tracing (traçage de documents) consiste à compiler des informations personnelles ou compromettantes – propos racistes ou homophobes, photos gênantes… – d’une personne pour les publier en ligne dans le but de lui nuire. Si cette pratique touche souvent des personnalités médiatiques ou des entreprises, les ados ne sont pas épargnés par cette forme de cyberharcèlement. Dans leur cas, il peut s’agir d’un compte destiné à se moquer d’un élève cible, « par exemple en prenant sa tête pour la mettre sur une image dégradante d’un corps qui n’est pas le sien, souvent celui d’actrices pornographiques (deepfake), révèle Yasmine Buono. Cela peut aussi servir à nuire à la réputation d’une fille en plaçant son visage sur un corps nu. »

    Lire aussi : Cyberharcèlement et santé mentale : « le début de l’adolescence est un moment critique »

    Flaming

    Le flaming, que l’on peut traduire par « propos inflammatoires », consiste à publier des messages violents ciblant une personne ou un groupe. On parle aussi de « trash talking » pour désigner ce genre de propos insultants, menaçants, racistes, sexistes ou encore LGBTQIphobes. Le phénomène est très courant sur les jeux vidéo en ligne comme League of Legends pour faire sortir ses adversaires de leurs gonds. En 2020, un sondage a d’ailleurs confirmé la toxicité de ce jeu (79% des joueurs ayant déclaré que le harcèlement se poursuivait après la fin d’un match(2)) au point que l’éditeur du jeu, Riot Games, a finalement décidé de désactiver le chat général du jeu, considérant que « les interactions négatives l’emportent sur les positives. » Comme l’explique Yasmine Buono en mentionnant Fortnite, autre jeu en ligne très apprécié des ados, il n’est pas rare que le harcèlement survienne parce que « le jeune n’a pas respecté les codes tacites du jeu ou qu’il est considéré comme ayant fait perdre son équipe. »

    Happy slapping

    Aussi appelé vidéolynchage en français, le happy slapping renvoie au fait de filmer une agression physique avec un smartphone avant de la publier sur les réseaux sociaux pour humilier la victime. « De toute façon, dès qu’il y a une bagarre, c’est un réflexe. Ces phénomènes de bande sont de plus en plus fréquents », observe Yasmine Buono en évoquant la possibilité d’un engrenage de violences à la fois dans la vraie vie et en ligne alimenté par des vengeances. Variante du phénomène, le sharking consiste à baisser le pantalon ou la jupe par surprise tout en filmant la scène.

    Lire aussi : Petit parcours pour se défendre face au (cyber)harcèlement

    Outing

    Quand on divulgue des informations intimes sur une personne sans son consentement, comme son homosexualité, sa non-binarité ou encore sa transidentité, on se rend coupable d’outing. Ou dans ce cas précis, de « coming-out forcé » qui peut avoir pour effet de déstabiliser la personne ou de provoquer une vague de harcèlement à son encontre

    Raid numérique

    En 2021, le hashtag #anti2010 – visant les jeunes nés cette année-là – explose sur les réseaux sociaux après la diffusion d’un clip d’une jeune youtubeuse, Pink Lily, née en 2010 : « On est les queens de 2010 », chante-t-elle. « Nés en 2010 et déjà sur les tendances ». La vidéo s’attire les moqueries de certains internautes qui ne tardent pas à se transformer en véritable campagne de dénigrement de toute une génération. « De nombreux élèves ont reçu des messages d’insultes et des moqueries ou encore des mèmes les discréditant. Certains étaient exclus des parties de jeux en ligne », décrit Yasmine Buono. Des « brigades anti 2010 » se montent pour propager ces messages. On parle alors de « raids numériques », une forme de cyberharcèlement de meute qui consiste pour des internautes à agir en groupe.

    Lire aussi : Défis sur les réseaux sociaux : des pratiques dangereuses chez les jeunes

    Sextorsion

    Contraction de « sexe » et d’ « extorsion », la sextorsion consiste à menacer la victime de diffuser ses images ou vidéos intimes si elle ne cède pas aux demandes de l’extorqueur, qu’il s’agisse d’argent ou de contenus supplémentaires. Aussi appelé « chantage à la cam », ce phénomène touche aussi bien les filles que les garçons et ce, dès le CM2, signale Yasmine Buono. « Derrière tout ça, il y a des bots [des programmes informatiques autonomes, ndlr] déployés par des filières de pédocriminels qui cherchent à obtenir du matériel pédopornographique, avec une forte demande de jeunes garçons en train de se masturber », révèle-t-elle en ajoutant que « les élèves se sentent harcelés par ce type de contenus inappropriés. » Par exemple, un faux compte d’une jeune femme au physique attrayant sur Tinder, TikTok, Instagram ou autre réseau social qui les convainc d’envoyer des nudes. Il arrive que derrière cette escroquerie se trouvent des adultes se faisant passer pour des jeunes : on parle alors de grooming.

    Usurpation d’identité

    Pour nuire à sa victime, il arrive que le harceleur, généralement un proche de la victime dans la vraie vie, crée un faux compte sur TikTok par exemple en utilisant son nom et sa photo. « L’idée est de la faire “parler” en insultant ses camarades ou en révélant des secrets, décrit Yasmine Buono. Elle va alors se retrouver exclue de son groupe d’amis qui vont lui reprocher ces propos et ça va être extrêmement difficile pour elle de prouver qu’elle n’en est pas à l’origine. »

    Lire aussi : Comment se protéger d’une usurpation d’identité ?

    (1) e-Enfance 2021

    (2) Reddit 2020

  • Petit parcours pour se défendre face au (cyber)harcèlement

    Petit parcours pour se défendre face au (cyber)harcèlement

    Le fléau du harcèlement scolaire n’est pas nouveau mais il a pris de l’ampleur avec les réseaux sociaux. Les chiffres sont éloquents, particulièrement en ligne : 20% des jeunes entre 8 et 18 ans auraient déjà été victimes de cyberharcèlement selon une étude menée en 2021 pour l’Association e-Enfance. Née en 2005, celle-ci s’est donné pour mission d’ « accompagner le développement du numérique en préservant les droits des mineurs dans cette sphère », afin de leur permettre d’évoluer dans un « environnement protégé et adapté » selon les mots de sa directrice, Justine Atlan. Elle détaille le parcours à suivre pour faire face à ce type de violences émergeant dans le cadre scolaire.

    Lire aussi : Cyberharcèlement et santé mentale : « le début de l’adolescence est un moment critique »

    Petit parcours pour se défendre face au (cyber)harcèlement
    Petit parcours pour se défendre face au (cyber)harcèlement
    Petit parcours pour se défendre face au (cyber)harcèlement
    Petit parcours pour se défendre face au (cyber)harcèlement

    1 – Sortir de l’isolement

    Nouer le dialogue

    Face au (cyber)harcèlement, il n’est pas rare que les jeunes gardent le silence. Charge donc aux parents d’être attentifs à des changements de comportement, qu’il s’agisse de perte d’appétit, de difficultés à se lever le matin, d’une perte d’intérêt pour des choses qu’il ou elle aimait auparavant, baisse des résultats scolaires… « La question frontale n’est pas toujours facile avec un adolescent parce qu’il va avoir tendance à se renfermer encore plus. Il ne va pas forcément répondre la première fois, donc il ne faut pas s’arrêter à la première réponse qui consiste souvent à évacuer le problème », conseille Justine Atlan.

    Si le jeune refuse de parler à ses parents, on peut aussi l’inciter à en parler à une autre personne de confiance, que ce soit dans le cercle familial, amical ou à l’école : le CPE, un professeur, l’infirmerie… De fait, le personnel éducatif lui-même a aussi un rôle à jouer dans le repérage de certains changements de comportement qui peuvent alerter.

    Se tourner vers les plateformes d’aide

    Les jeunes ciblés par le (cyber)harcèlement peuvent se tourner directement vers les plateformes d’aide : le 3020 (en cas de harcèlement) ou le 3018 (en cas de cyberharcèlement et autres violences en ligne). À noter que le 3018 est joignable aussi bien par téléphone que sur le tchat, via les messageries de Facebook (via la page Association e-Enfance), par mail ou encore l’application mobile 3018 (avec un chat intégré). Celle-ci propose également un quiz « Suis-je harcelé ? » pour encourager la victime à demander de l’aide.

    « L’objectif dans un premier temps est de les écouter, décrit Justine Atlan. Souvent, quand ils appellent, c’est le moment où ils n’en peuvent plus (sinon ils n’osent pas trop appeler). » Elle ajoute que la prise en charge via le 3018 peut aussi aider les jeunes à « prendre du recul sur leur situation et les inciter à en parler avec d’autres gens, leurs parents ou l’établissement scolaire », et donc à « sortir de l’isolement. »

    Lire aussi : Comment savoir si mon enfant est un harceleur ?

    2 – Signaler le (cyber)harcèlement

    Prévenir l’établissement scolaire

    Différentes voies sont possibles pour signaler le cas de (cyber)harcèlement à l’école : en prévenant directement le personnel éducatif (idéalement le CPE, ou le professeur principal) ou via les plateformes d’aide. « Le CPE va alors identifier les élèves concernés et les convoquer, seuls ou avec leurs parents, en demandant à ce que cela cesse. Sinon, des sanctions peuvent être données dans le cadre scolaire pour leur faire comprendre la gravité de leurs actes », déroule Justine Atlan en évoquant par exemple des travaux d’intérêt général à l’école. Dans tous les cas, ajoute-t-elle, pousser la victime à changer d’établissement serait une erreur, et surtout un « aveu d’échec » de la part de l’établissement.

    En ce qui concerne les faits de cyberharcèlement scolaire, l’Association e-Enfance bénéficie d’une convention avec l’Éducation nationale qui leur permet de signaler directement les faits au référent harcèlement de l’Académie concernée, évitant au jeune d’avoir toutes les démarches à faire. Il lui suffit pour cela de s’adresser à la plateforme 3018. Le dossier est alors pris en charge par l’établissement scolaire.

    Avertir la plateforme concernée

    Lorsque le harcèlement se déroule en ligne, il ne faut pas hésiter à garder des preuves en faisant des captures d’écran, avant de bloquer les contacts et éventuellement récupérer des comptes en cas d’usurpation de l’identité. « Cela peut prendre beaucoup de formes : piratage de compte, insultes, faux comptes créés… »

    En s’adressant au 3018, les jeunes bénéficient d’une procédure de signalement prioritaire auprès des réseaux sociaux. L’association e-Enfance étant identifiée par les services de modération, « les contenus illicites sont alors retirés dans l’heure, ce qui est particulièrement important dans les cas de revenge porn où le risque de viralité est fort », explique Justine Atlan. Lorsque les contenus ou le cyberharcèlement se déploient dans des sphères publiques, un signalement peut également être effectué par le 3018 auprès de Pharos, une plateforme gouvernementale pour signaler des contenus et comportements en ligne illicites.

    3 – Prise en charge psychologique

    Dans certains cas, un accompagnement psychologique peut être indiqué. Via le 3018 ou de leur propre initiative, les jeunes peuvent alors se tourner vers les Maisons des Adolescents et les Points d’Accueil et d’Ecoute Jeunes présents sur l’ensemble du territoire qui vont les orienter, s’ils le souhaitent, vers un psychologue. Ils peuvent aussi s’adresser directement à un professionnel de santé spécialisé. « Notre objectif est de prendre le jeune en charge sans être dans le jugement, mais dans l’accompagnement », précise Justine Atlan.

    Lire aussi : Comment lutter contre le cyberharcèlement ?

    Si les sanctions disciplinaires mises en place par l’établissement scolaire ne mettent pas fin au (cyber)harcèlement, le jeune, accompagné par ses parents, peut décider de porter plainte. S’il le fait via le 3018, il aura déjà en main tous les éléments juridiques pour préparer son dépôt de plainte au commissariat ou dans une gendarmerie. « Quand on porte plainte, il faut bien avoir conscience de ce à quoi ça va servir et ne pas servir, fait remarquer la directrice de l’Association e-Enfance tout en se réjouissant que les infractions et les délits en ligne soient de mieux en mieux reconnus. Ça peut être à double tranchant : si la justice classe l’affaire sans suite ou déclare qu’il n’y a pas de préjudice, ça peut être très violent. Il faut aussi être prêt à être confronté à l’auteur de ces violences. Surtout, ça peut prendre des mois, voire des années. »

    3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende

    C’est la peine encourue pour un jeune harceleur, dès 13 ans.(1)

    Si le cyberharcèlement dont souffrent certains jeunes est souvent d’origine scolaire, il ne s’y limite pas. Des phénomènes de haine en ligne peuvent également prendre racine dans la sphère des jeux en ligne, sur des forums ou sur les réseaux sociaux. « Parfois, un jeune va publier une vidéo en ligne sur YouTube ou TikTok et sans trop savoir pourquoi, il va se prendre une flambée de harcèlement de personnes qu’il ne connaît pas, qui vont se liguer contre lui pour se moquer », décrit Justine Atlan. Le danger guette aussi du côté des plateformes de rencontre « où les jeunes vont être amenés à se dévoiler, à envoyer des contenus, à envoyer des nudes… Cela peut ensuite donner lieu à du harcèlement en ligne avec de la diffusion de contenus ou des comptes “ficha” [diffusant des photos dénudées de jeunes filles, sans leur consentement, ndlr]. »

    D’où l’importance, parfois sous-estimée, de sensibiliser les jeunes et de faire émerger une « parentalité numérique » consciente de ces dangers.

    L’Essentiel de l’article

    • Être attentif aux changements de comportement de son enfant
    • Rassembler les preuves et constituer un dossier auprès des autorités pour porter plainte
    • Éviter les réseaux sociaux pendant un temps

    (1) Légifrance 2022