Catégorie : Ma famille, ma tribu

  • Ado victime de body shaming, comment gérer la situation en tant que parent ?

    Ado victime de body shaming, comment gérer la situation en tant que parent ?

    Alors qu’ils n’ont souvent pas été confrontés aux problématiques liées à la puberté depuis leur propre adolescence, les parents peuvent se retrouver démunis lorsque leur enfant fait face à ce chamboulement. Par exemple, au moment des premières menstruations, 85 % des filles préfèreraient ne pas les avoir si elles avaient le choix. Une étape difficile à vivre qui est sous-estimée par les parents car seuls 18 % d’entre eux pensent que c’est un moment compliqué qui a un impact pour leur enfant2. Il y a donc un décalage entre ce que vivent les ados et ce qu’en perçoivent leurs parents.

    Maryline Hamon, directrice psychologue du Point Écoute de la Maison de l’Adolescent de Champigny-sur-Marne (94), rencontre de nombreux jeunes victimes de body shaming. Ils ont souvent tendance à minimiser ce phénomène en se persuadant que c’est « un rite de passage de l’adolescence et que ce n’est pas si grave ». Pourtant nombre d’entre eux vivent un réel mal être face aux moqueries, aux humiliations et au harcèlement. Selon elle, la prise de conscience des parents et le dialogue avec leur enfant s’avèrent essentiels pour lever les tabous, lutter contre les stigmatisations liées au corps et en limiter les conséquences.

    Body shaming : des signes et impacts différents en fonction des situations

    Comment savoir si mon ado subit des moqueries sur son poids ?

    Maryline Hamon : Avec l’expérience, on constate que les stigmatisations liées au poids, que ce soit à la maigreur / minceur ou au surpoids, sont majoritaires. Dans la société, la prise de poids est perçue comme le signe d’un laisser-aller, comme si la personne ne prend pas soin d’elle, qu’elle n’est pas capable de se maîtriser. Et c’est ça qui angoisse les autres. Pour la minceur / maigreur, c’est au contraire perçu comme un excès de maîtrise, une rigidité trop importante, voire comme un signe de maladie. Et ça fait peur aux gens. En bref, si on est pas dans la “norme”, c’est dénoncé et moqué. Si votre ado subit des moqueries sur son poids, il y a des risques que cela déclenche des troubles alimentaires et un changement de comportement. Cela peut se traduire par une volonté de maigrir ou de grossir à tout prix, de consommer un maximum de protéines ou de faire du sport intensif pour prendre du muscles, ou au contraire une diminution des apports alimentaires, un tri des aliments, un dégoût presque irrationnel de ce qui n’est pas considéré comme “sain”. Chez les jeunes filles, en cas d’anorexie, on peut constater un arrêt des règles. ll peut aussi y avoir une distorsion de l’image, l’ado se trouve alors toujours trop gros ou trop maigre, pas assez attirant, quoi qu’il mange ou fasse comme sport. En tant que parent il s’agit donc d’être attentif aux différents signaux, physiques et psychologiques.

     

    Comment savoir si ma fille subit des moqueries sur ses règles ?

    M. H. : Les règles restent un sujet tabou car encore trop perçu à tort comme “sale” et il est fort possible qu’une ado n’en parlera pas avec ses parents. Si elle subit des moqueries à l’école sur ce sujet, face aux changements de son corps ou suite à un incident de fuite par exemple, il est possible qu’elle change sa garde-robe pour ne porter plus que des vêtements amples, qu’elle se dise malade les jours où il y a cours de sport ou encore qu’elle ne participe plus en classe de peur d’aller au tableau devant les autres. Les professeurs pourraient alors signaler une baisse de niveau ou d’implication de l’élève. Cela peut être dû à du body shaming mais aussi à un malaise physique réel de l’ado au moment de ses menstruations. Il s’agit donc d’essayer d’être vigilant et ouvert à la communication sur le sujet pour savoir d’où provient le mal-être et agir en conséquence.

     

    54 % des filles et 73 % des garçons

    considèrent les règles comme un sujet tabou. Seuls 27 % des parents l’envisagent ainsi2.

    Comment savoir si mon ado subit des moqueries sur sa pilosité ?

     

    Maryline Hamon : Les poils, ça se voit, donc en tant que parent, il peut sembler plus facile d’évaluer si son ado est susceptible d’être concerné par cette problématique. Mais tout le monde n’a pas la même approche de la pilosité, une approche qui reste souvent assez binaire. Chez les filles, “les poils c’est sale”, et pour les garçons, ça va être perçu comme un signe de virilité. Et en même temps, la première moustache d’un garçon peut souvent être la proie de moqueries. La pousse des poils est donc un moment particulièrement difficile à gérer. Votre enfant peut présenter une volonté presque obsessionnelle de s’en débarrasser, en particulier chez les jeunes filles, accompagnée d’une peur de porter des vêtements qui laissent apparaître certaines zones (aisselles par exemple). Il peut y avoir un rabaissement de soi car l’ado se trouve moche avec tous ses poils, ou au contraire pas assez viril.

     

    Comment savoir si mon ado subit des moqueries sur son acné ?

     

    M. H. : Malheureusement, peu d’ados échappent à l’acné, et peu d’entre eux échappent aux moqueries. Votre enfant peut alors se replier sur lui-même, être moins souriant, refuser d’être pris en photo. Chez les filles, cela se traduit souvent par du maquillage excessif pour camoufler la peau ou un changement de coupe de cheveux pour cacher le front et le côté des joues. Votre ado peut aussi tenter des traitements agressifs pour la peau. Vous trouverez par exemple toute une panoplie de produits de parapharmacie dans la salle de bain. Il risque aussi de se dénigrer en se disant laid tout le temps. Ces modifications dans son comportement peuvent être des signaux d’alerte.

     

    Comment savoir si mon ado subit des moqueries sur sa transpiration ?

     

    M. H. : La transpiration est quasi toujours perçue comme quelque chose de sale. Déjà par l’odeur que les autres associent à un manque d’hygiène, mais aussi par les marques de sueur, qui provoquent du dégoût. Donc un ado qui transpire est vu comme quelqu’un qui ne prend pas soin de lui. Pourtant c’est un phénomène qui ne se contrôle pas, surtout à l’adolescence. Si votre ado subit des moqueries à ce sujet, il présentera certainement une crainte des activités sportives, une obsession pour une hygiène excessive ou un besoin d’être toujours parfumé, il peut aussi y avoir un isolement par rapport aux autres et parfois même une baisse d’implication en classe par peur de lever le bras en cours par exemple.

     

    « Le principal est de respecter son intimité tout en se montrant disponible. »

    Maryline Hamon, psychologue

    Mon ado est victime de body shaming, comment l’aider ?

    Vous pensez ou savez que votre ado est victime de body shaming ? Votre accompagnement peut s’avérer essentiel pour l’aider tant que cela est fait avec naturel et bienveillance.

    Comment parler du body shaming avec son ado ?

     

    Maryline Hamon : C’est difficile d’interroger un ado, donc ça peut passer par des questions ouvertes, plus généralistes, sur son humeur du moment ou ses amis ou ce qu’il fait à l’école. Vous pouvez aussi décrire une situation entre ados à laquelle vous avez assisté par exemple et lui demander son avis. Il s’agit de prendre le pouls régulièrement pour que les interventions soient naturelles et non forcées sur un sujet spécifique. Si on s’intéresse d’un coup, l’ado le voit et risque de le prendre comme une intrusion. Vous pouvez aussi parler de vous, surtout pas pour comparer à ce qu’il vit mais plutôt pour ouvrir la conversation en parlant de vos propres galères d’ado par exemple. Et si vous êtes en difficulté pour aborder ce type de sujet à titre personnel ou si vous voyez que votre ado est bloqué face à vous, parce qu’il est pas l’aise ou n’a pas les réponses, rassurez- le simplement en lui disant que d’autres que vous peuvent l’écouter (autre membre de la famille, infirmière scolaire, psychologue, etc). Le principal est de respecter son intimité tout en se montrant disponible car c’est généralement lui qui gère le tempo sur ces sujets. Et si votre ado vient vous en parler de lui-même, faites votre maximum pour être disponible parce que pour lui c’est maintenant qu’il veut en parler, ce ne sera sans doute plus le cas le lendemain ni même une heure après, et face à un “je suis occupé, on en parle plus tard” de votre part, il risque de se braquer. Cela demande une grande disponibilité de la part des parents, mais le sujet est important et les fenêtres d’ouverture peuvent être très courtes.

     

    Comment conseiller et aider son ado ?

     

    M. H. : Dans un premier temps, le parent doit comprendre qu’il ne s’agit pas de lui mais bien de son ado. Se baser sur son expérience personnelle peut être utile pour essayer de se remettre dans la peau d’un ado, mais il ne faut surtout pas se comparer au moment de conseiller son enfant. Il faut essayer de comprendre ce que vit l’adolescent même si ça nous paraît minime, parce que pour lui ce n‘est pas minime. Votre enfant est dans une phase où il change, il essaye de maîtriser son corps, il se fait son image, il essaye de se construire. Il est à la fois très dépendant de vous et en même temps présente souvent une volonté farouche d’être indépendant. Vos conseils méritent donc d’être mesurés, sans injonction, ni projection. Lui dire par exemple “N’écoute pas les autres, assume-toi comme tu es” n’est pas nécessairement la bonne solution car ce n’est pas si simple d’ignorer le body shaming, surtout s’il est récurrent et violent. Votre ado risque même de culpabiliser de ne pas être capable d’ignorer ces commentaires méchants. Le mouvement de body positivisme par exemple libère la parole et l’image sur le fait d’être soi-même et de s’assumer tel que l’on est. Mais cela peut être perçu par l’ado comme une injonction à être content de son corps, alors même qu’il ne l’aime pas. C’est un paradoxe compliqué à gérer. Je conseille donc aux parents de passer par la promotion du « être » plutôt que du « paraître » et par la sensation de maîtrise du corps plutôt que la tentative de maîtrise de l’image de ce corps. Ainsi, faire du sport, du théâtre, ou d’autres activités où le sentiment de son identité et de sa valeur se construit et s’exprime à travers ce corps qui ne nous échappe plus, est une bonne proposition à faire à un adolescent qui se sent mal dans sa peau.

     

    L’Essentiel de l’article

    • Le body shaming peut avoir des impacts différents en fonction de la nature des moqueries
    • Être à l’écoute et ouvert au dialogue est primordial
    • Il ne faut pas forcer l’ado à en parler mais être disponible s’il en a besoin
    • Il n’existe pas de conseils génériques mais plutôt une variété de solutions pour aider votre ado

    1 Yougov 2019

    2 Essity 2020

  • Le body shaming chez les ados et ses impacts sur leur santé mentale

    Le body shaming chez les ados et ses impacts sur leur santé mentale

    Avec l’arrivée de la puberté, les jeunes se retrouvent confrontés aux changements de leurs corps qui amènent leurs lots de questions, de situations désagréables, de douleurs et surtout de tabous. Il est pourtant primordial que les jeunes s’approprient leur corps, sans honte ni culpabilisation ni jugement. Humiliations et cyberharcèlement peuvent créer une vraie détresse psychologique chez les ados (baisse d’estime de soi, dysmorphie, dépression, phobie scolaire, pensées suicidaires…) qui peut les impacter pendant des années.

    Body shaming chez les ados : des chiffres alarmants

    Un.e Français.e sur trois a déjà subi des remarques désobligeantes sur son apparence ou son poids1. Ce chiffre monte à 55 % chez les 18-24 ans1 et à environ 85 % chez les moins de 18 ans2. Et ce sont rarement des inconnus qui s’en prennent aux ados puisque 85 % des “attaques” proviennent de leur entourage, à savoir leurs camarades et/ou professeurs, leurs amis et même leur propre famille1.

    Ces moqueries, insultes et harcèlements ont lieu aussi bien en personne (à l’école, dans la rue, à la maison) qu’en ligne sur les réseaux sociaux ou par messagerie. Les filles sont les premières victimes du body shaming. 23,9 % d’entre elles sont victimes d’intimidation en ligne, contre 18,5 % pour les garçons3. Le cyberharcèlement impacte les plus jeunes : 1 fille sur 5, âgée de 12 à 15 ans, rapporte avoir été insultée en ligne sur son apparence physique (poids, taille ou toute autre particularité physique)3.

    Et lorsque l’on constate que 30 % des victimes de moqueries entre l’âge de 11 à 17 ans ont continué d’en subir les conséquences sur leur vie adulte1, une prise de conscience générale semble de mise.

     

     

    Body Shaming : les impacts sur la santé mentale des ados

    Maryline Hamon, directrice psychologue du Point Écoute de la Maison de l’Adolescent de Champigny-sur-Marne (94), est en contact quotidien avec des jeunes qui rencontrent des difficultés d’ordre émotionnelles. Et s’ils mettent rarement en avant le body shaming comme raison de leur mal être, il suffit de creuser un peu pour comprendre qu’il n’est souvent pas bien loin. « En général, ils ne viennent pas pour cela, explique-t-elle. On le comprend au fur et à mesure, en travaillant avec le jeune. La discrimination liée au physique est la première en terme de quantité. Le body shaming est un phénomène largement répandu, mais la victime ne s’en rend pas forcément compte. L’ado sait qu’il ne va pas bien mais ne fait pas le lien avec ses relations sociales et à l’éventuel harcèlement qu’il subit sur son apparence corporelle. »

    Pourquoi le body shaming est-il si répandu et si banalisé ?

    Maryline Hamon : Beaucoup minimisent les moqueries et les insultes parce qu’à l’adolescence on dit que c’est normal, c’est un rite de passage que les camarades rient les uns des autres. Les ados sont tous en train de se regarder, de se comparer, de se critiquer pour essayer de se rassurer eux-mêmes par rapport à ce qu’ils voient chez les autres. On va angoisser l’autre pour se désangoisser soi, c’est un phénomène quasi instinctif. C’est d’ailleurs comme ça que l’on peut voir des victimes de body shaming devenir à leur tour auteur de harcèlement. Sans oublier l’effet de groupe, qui amplifie le sentiment de droit de se moquer. Et lorsqu’on est victime, on veut sauver la face, tout le monde rigole donc on ne va pas faire celui ou celle qui se rebelle devant la majorité. Et c’est aussi vrai avec le reste de la société et les adultes de son entourage. Un ado peut être confronté à des remarques sur son corps de la part de ses propres parents, frères et sœurs, ou autres membres de la famille. Il y a une espèce de déni collectif où on va dire “Mais tu sais bien que c’est pour rire” ou “Qui aime bien châtie bien” ou encore “C’est affectueux”. Du coup, la victime minimise elle-même la situation en se persuadant que ce n’est pas si grave.

     

    Parmi les 3 principales raisons avancées par les auteurs de body shaming pour expliquer leurs moqueries, celle qui arrive en tête est le fait qu’ils se sentent eux-mêmes mal dans leur peau1.

    Les réseaux sociaux ont-ils aggravé le phénomène ?

    M. H. : Je pense que le body shaming a toujours existé mais qu’effectivement les réseaux sociaux ont amplifié le fléau. Déjà parce que l’ado est confronté en continu à l’image des autres. Il y a une compétition en permanence, avec des photos travaillées et retouchées pour correspondre aux diktats, qui concernent les filles comme les garçons. Mais surtout, avant, lorsque l’ado quittait le collège ou le lycée, il pouvait se retrouver en sécurité chez lui, il avait un temps de répit. Aujourd’hui, les ados sont hyper connectés, donc même lorsqu’ils sont chez eux, ils ne sont pas à l’abri. Ils ne peuvent pas y échapper parce que le flux est permanent. Ça poursuit l’ado, dans le temps et devant le monde entier. Les choses sont rendues publiques, visibles et avec l’instantanéité des réseaux sociaux, des gens que vous ne connaissez même pas peuvent faire des commentaires. Il y a une perte de contrôle de sa propre image qui peut être très rapide et on entre alors dans une spirale où l’ado est complètement démuni.

    Quels impacts peut avoir le body shaming sur l’état psychologique de la victime ?

    M. H. : À l’adolescence, la question de corps est centrale dans la construction de l’identité. On essaye de le comprendre, de se l’approprier, de l’apprivoiser. C’est un exercice particulièrement difficile qui peut être rendu encore plus compliqué si l’adolescent estime que son corps ne répond pas aux critères que la société lui impose. Alors si en plus du regard particulièrement dur que l’ado peut avoir sur lui-même, il subit des moqueries, ça devient insupportable. Toutes les insultes qu’on se dit sans en avoir l’air ou un surnom désagréable basé sur le physique peuvent impacter l’image et l’estime de soi parce que l’ado a le sentiment d’être résumé à ça. La construction de soi se transforme alors en un véritable défi qui semble impossible à relever. En plus des impacts immédiats, comme la phobie scolaire, les troubles alimentaires, la dépression, il peut aussi y avoir des impacts sur le long terme. En effet, on pourrait apparenter ce harcèlement à une série de microtraumatismes, qui se répètent parfois tous les jours et cette répétition de microtraumatismes crée les mêmes dégâts qu’un gros traumatisme. On peut se construire un mental d’acier, mais des insécurités, des problèmes d’image de soi et de confiance dans les autres peuvent persister après l’adolescence. Il ne faut pas hésiter à consulter, même si ce n’est qu’une fois adulte, pour se défaire enfin de cette pression extérieure.

     

    L’Essentiel de l’article

    • 85 % des ados sont concernés par le body shaming
    • Les réseaux sociaux aggravent le phénomène
    • Il peut avoir des impacts sur le court, moyen et long terme
    • Être averti en tant que parent est essentiel

    1 Yougov 2019

    2 Yahoo 2017

    3 Rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes 2018

  • Étudiants : quelles aides pour financer vos études supérieures ?

    Étudiants : quelles aides pour financer vos études supérieures ?


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    L’alternance ou l’apprentissage pour goûter au monde du travail

    L’alternance et l’apprentissage dans le supérieur présentent plus d’un atout ! En plus de vous permettre de vous familiariser avec le monde du travail, ces deux formules permettent de gagner en liberté financière. Vos frais de scolarité sont pris en charge par votre entreprise et vous percevez même un salaire (entre 18 et 20 ans, c’est environ 43 % du SMIC, soit 774,77 euros (1)). Un coup de pouce non négligeable en tant qu’étudiant ! Rendez-vous sur les pages recrutement des sites des entreprises et sur les moteurs de recherche d’offres d’emploi pour postuler.

    Chiffre-clé

    56 % (2) des jeunes indiquent n’avoir pas pu suivre une formation à cause de son coût.


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    Des aides pour les étudiants modestes

    Financée par l’État, la bourse d’enseignement supérieur sur critères sociaux est accordée aux étudiants qui ont des difficultés à financer leurs études. Le montant de la bourse varie en fonction de votre situation financière, familiale et la distance entre votre lieu de résidence et votre établissement d’enseignement. En tant qu’étudiant, vous pouvez aussi prétendre à l’allocation spécifique annuelle (ou ponctuelle selon vos besoins) délivrée par le Crous. Vous préparez un diplôme d’infirmier, d’éducateur spécialisé ou d’opticien-lunetier ? Sachez que votre région peut également vous attribuer une aide spécifique si vous êtes inscrit dans une formation sanitaire, sociale ou paramédicale.

    Vous souhaitez étudier à l’étranger ?

    La Macif vous accompagne pour partir sereinement.


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    Des bourses au mérite pour les élèves à la mention

    Vous avez décroché une mention “très bien” au baccalauréat ? Félicitations ! Sachez que cette mention peut vous permettre d’obtenir l’aide au mérite. Pour en bénéficier, rendez-vous sur le site messervices.etudiant.gouv.fr pour y déposer un dossier social étudiant. Certaines écoles privées, par le biais de leur fondation, proposent également des aides financières ou des réductions de frais d’inscription aux meilleurs élèves boursiers au concours d’entrée. Renseignez-vous !


    4

    Des aides à la mobilité pour voyager

    Si vous êtes boursier au lycée et que vous commencez vos études supérieures dans une autre région française, alors vous êtes éligible à l’aide à la mobilité Parcoursup dont le montant est de 500 €. Pour les étudiants en 1ère année de Master, l’aide s’élève à 1.000 euros.

    Vous avez envie de réaliser vos études ou votre stage à l’étranger ? Alors vous pouvez peut-être obtenir l’aide à la mobilité internationale accordée par les régions. Renseignez-vous auprès de votre collectivité pour connaître les modalités d’attribution et la somme dont vous pouvez bénéficier. Et si votre séjour à l’étranger se déroule dans le cadre du programme Erasmus+, vous pouvez prétendre à la bourse Erasmus+. Cette aide est attribuée aux étudiants qui effectuent une partie de leurs études dans un pays étranger européen, dans le cadre d’un échange inter-établissement.


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    Un coup de pouce grâce au crowdfunding

    À défaut d’obtenir une bourse ou une aide, pourquoi ne pas opter pour le crowdfunding, ou financement participatif en français ? Le principe est simple : vous lancez une cagnotte en ligne pour réunir les fonds nécessaires à votre scolarité, notamment les frais d’inscription. Il existe d’ailleurs des plateformes spécialement destinées aux étudiants. Tentez-votre chance !
     

    Étudiants : quelles aides pour financer vos études supérieures ?

     

     

    La Macif se mobilise contre la précarité étudiante

    Pour répondre dans l’urgence aux difficultés rencontrées par les étudiants, la Macif consacre un fond d’urgence de 100 000 euros pour accompagner les étudiants les plus fragilisés. Cette aide financière sera versée aux associations partenaires de la Macif (Agorae, Secours populaire, Linkee, Jardins de Cocagne…).

    De plus, la Macif a décidé de mobiliser son dispositif Macif Solidarité Coups Durs pour permettre aux étudiants d’avoir un espace de soutien et d’écoute active, afin d’évaluer leur niveau de détresse et les orienter, en fonction, vers les aides ou structures de proximité existantes.

    L’Essentiel de l’article

    • En alternance ou en apprentissage, votre formation est financée par l’entreprise et vous percevez un salaire.
    • L’État et les Régions proposent des bourses aux étudiants pour financer leurs études.
    • Le prêt étudiant garanti par l’État permet d’emprunter jusqu’à 15 000 € sans preuve de revenus.

    (1) service-public, Contrat d’apprentissage, 2025

    (2) Diplomeo, Les jeunes et l’argent, 2019

    Studyrama, Combien coûte une inscription dans l’enseignement supérieur ?, 2021

    Diplomeo, Le guide des écoles Hôtelières en France et dans le Monde !

  • Activités extra-scolaires : quelles aides disponibles pour alléger votre budget ?

    Activités extra-scolaires : quelles aides disponibles pour alléger votre budget ?


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    Droit au but avec votre entreprise !

    Votre enfant arrive la bouche en cœur : « s’il te plaît, inscris-moi au judo, cette année ! ». Pour lui faire plaisir sans que votre portefeuille ne fasse grise mine, pensez aux coupons sport de l’Agence nationale pour les chèques vacances (ANCV). Ces coupures nominatives de 10 à 20 € aident à financer les adhésions, licences, stages sportifs… Leurs conditions d’attribution sont propres à chaque entreprise et parfois, une participation financière peut vous être demandée. Pour savoir si vous êtes éligible au coupon sport, renseignez-vous directement auprès du Comité social et économique (CSE) de votre entreprise ou l’amicale du personnel. Un bon plan pour optimiser votre budget familial !

    À savoir

    Désormais, inutile de fournir un certificat médical pour inscrire votre enfant à un club de sport, il suffit de remplir un simple questionnaire de santé (1).

    Le saviez-vous ?

    La Fondation d’entreprise du Groupe Macif soutient de nombreuses initiatives solidaires favorisant la pratique sportive comme les associations Mobil’Sport et la Recyclerie Sportive.


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    Les collectivités locales, un soutien pour les familles modestes

    Votre enfant vous a parlé d’un atelier cirque organisé par le Centre socioculturel (CSC) de votre commune ? Sachez que ces centres proposent des activités à des prix intéressants et adaptés à votre quotient familial. Pour garder votre famille en forme et l’aider à se cultiver, vous pouvez aussi profiter de réductions et de coupons sport et culture distribués par votre collectivité locale. Certaines associations sportives et culturelles locales prennent également en charge les frais d’inscription et les coûts de matériel pour votre enfant.


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    Soulager le budget des familles grâce aux aides de la CAF

    Vos revenus sont trop modestes pour inscrire votre enfant à ce cours d’art plastique ? La CAF propose des tickets loisirs jeunes et des Pass’ Loisirs. Des aides financières (attribuées sous conditions et variables selon les départements) pour chacun de vos enfants pour payer une activité extra-scolaire. Si vous pouvez y prétendre, vous recevrez automatiquement une notification de droits. Ouvrez l’œil pour gagner quelques précieux euros !

     

    Activités extra-scolaires : quelles aides disponibles pour alléger votre budget ?

     

    Vous êtes sociétaire Macif ?

    Bénéficiez de réductions sur de nombreuses activités à faire en famille grâce à Macif Avantages !

    L’Essentiel de l’article

    • La CAF, l’ANCV et certains CSE proposent des aides pour les activités extra-scolaires.
    • Votre collectivité locale et certaines associations peuvent vous proposer des activités à des prix intéressants.

    (1) Légifrance.gouv, Décret n°2021-564 du 7 mai 2021

  • Mon ado fume du cannabis : que faire ?

    Mon ado fume du cannabis : que faire ?

    Avec un tiers des 16-30 ans qui a déjà expérimenté(1) et plus d’un million d’usagers réguliers(2), la France est l’un des pays au monde où l’on consomme le plus de cannabis. Et les jeunes, sans surprise, sont les premiers concernés (10% d’entre eux reconnaissent fumer au moins une fois par mois). Si vous êtes parents d’un ou d’une ado, il est donc possible que vous retrouviez, un jour ou l’autre, du cannabis oublié dans un pantalon au linge sale… Comment réagir ? Décryptage et conseils avec Francis Curtet, psychiatre spécialiste des addictions.

    Cannabis : que dit la loi ?

    Tout d’abord, la chose primordiale à rappeler à vos enfants, c’est qu’en France, fumer du cannabis est illégal. En vertu de la loi sur les stupéfiants du 31 décembre 1970, le cannabis et ses dérivés sont considérés comme des produits illicites. Fumer un joint, c’est se mettre hors-la-loi.

    Que risque-t-on, légalement, en consommant du cannabis ?

    Depuis 2020, l’usage des stupéfiants est sanctionné par une amende forfaitaire de 200 euros. En cas de non-paiement, le contrevenant risque jusqu’à un an de prison et 3750 euros d’amende. Mais attention, l’amende forfaitaire pour infraction à la législation sur les stupéfiants est également inscrite au casier judiciaire. Autrement dit, une seule arrestation en possession d’un produit illicite et c’est l’interdiction, à vie, d’exercer toute une série de métiers qui exigent un casier judiciaire vierge (gendarme, policier, pompier et nombre d’emplois dans la fonction publique, entre autres).

    Votre ado fume du cannabis ? Les erreurs à éviter

    « Quand on a découvert que notre fils fumait des joints, on a paniqué. On était très inquiet pour sa santé, surtout mentale. Sa mère était persuadée qu’il allait devenir schizophrène… » confie Philippe, dont le fils cadet, Jérémy, a commencé à consommer du cannabis à l’âge de 14 ans. Partisan de la « manière forte », ce sexagénaire du Val d’Oise a tout tenté pour l’obliger à arrêter – punitions, chantage, menaces – en vain. « On l’a aussi fait changer de collège, en espérant naïvement qu’il aurait de meilleures fréquentations dans le privé. Mais c’était pire. Les gamins avaient plus de moyens, donc il y avait encore plus de drogue qui circulait. Jérémy n’a pas arrêté, au contraire. Et à la maison, le sujet est devenu tabou. Dès qu’on essayait d’en parler, il se braquait. On s’est pris la tête pendant des années à cause de ça… ». Aujourd’hui âgé de 22 ans, Jérémy ne fume plus de cannabis. Et ce n’est pas la pression de ses parents qui l’a poussé à arrêter, mais un déclic suite à la perte de son permis de conduire – essentiel pour son travail – à cause d’un test positif au cannabis. Philippe estime, avec le recul, que leur approche s’est avérée stérile, voire contre-productive. « Quand Jérémy s’est fait retirer son permis, il est allé voir plusieurs addictologues. On l’a accompagné à certains rendez-vous. Ça nous a aidé aussi, d’une certaine manière. On a compris qu’interdire pour interdire, ça ne servait à rien ».

    Cannabis : les jeunes fumeurs sont dans le déni

    1 fumeur régulier sur 2(1) estime que consommer du cannabis ne comporte pas de risque pour la santé.

    Pourquoi les ados fument ?

    Ce n’est pas le docteur Francis Curtet qui le contredirait. Pour ce médecin psychiatre, l’interdiction sans justification est la « pire des choses » à faire pour des parents dans la situation de Philippe. « La première chose à demander à son enfant, ce n’est pas combien de joints il fume par jour, ou avec qui il les fume, mais pourquoi il les fume », explique celui qui a publié plusieurs ouvrages de référence sur les addictions4. « D’après mon expérience, il y a deux sortes de consommateurs chez les adolescents : ceux qui fument pour faire comme tout le monde, pour appartenir au groupe, et les autres, qui le font parce que ça leur fait « du bien », du moins, c’est ce qu’ils s’imaginent. Et pour chaque profil, l’approche est différente. D’où l’importance du  » pourquoi ? « », répète le psychiatre, à qui les chiffres donnent d’ailleurs raison. On constate effectivement que 42% des jeunes fumeurs interrogés affirment consommer du cannabis pour « déstresser », tandis qu’une autre portion, plus réduite (24%), le fait par effet de groupe ou pour ne pas s’isoler des autres.

    « Une fois qu’on connaît les raisons qui le poussent à consommer, Il faut tout faire pour instaurer un dialogue serein. Surtout, pas de leçon de morale, encore moins d’engueulade ! Pas de jugement, non plus. Au contraire. Aborder le sujet de la drogue avec ses enfants, c’est une occasion unique de leur montrer qu’on les aime », poursuit Francis Curtet, avant d’insister sur la nécessité pour les parents de de s’informer sur la réalité des effets du cannabis (démotivation, dangers sur la route, risque de décrochage scolaire…), loin des clichés véhiculés par certains médias. « Dire que “la drogue, c’est de la merde”5, ça ne sert à rien. Il faut leur expliquer que la drogue ne résout rien ».

    Le cannabis, un frein au développement du cerveau des ados ?

    En 2016, des chercheurs de l’université de Dallas (États-Unis) ont mené une étude sur 42 consommateurs réguliers de cannabis en les répartissant en fonction de l’âge auquel ils avaient commencé à fumer. Il est apparu que ceux qui avaient débuté avant 16 ans n’avaient pas connu le même développement cérébral que les autres. Dans cette période adolescente où le cerveau est encore en maturation, le THC pourrait donc altérer l’essor de certaines fonctions cognitives, comme l’apprentissage et la mémoire.

    Cannabis et adolescents : manière forte contre méthode douce

    Oly, lycéenne de 18 ans, est bien placée pour savoir ce qui marche et ne marche pas. Elle a été confrontée chez elle aux deux méthodes : la forte et la douce. « Mon père ne veut rien entendre, rien savoir. Pour lui, je me bousille la santé, point final » confie-t-elle. Sa mère a eu une réaction aux antipodes. « Lorsqu’elle a découvert que je fumais, on a eu une discussion très calme sur le sujet, elle m’a posé des questions et surtout, elle ne m’a pas fait la morale. Même si elle ne cautionnait pas, elle m’a traitée en adulte et ça, ça a tout changé. »

    Ne pas hésiter à consulter un addictologue

    Pédagogie, écoute, confiance, voilà donc les clés selon Francis Curtet. Mais la formule n’a rien de magique. Tous les parents du monde savent que « dialogue serein » et « adolescents » ne font pas toujours bon ménage. « Si ça ne marche pas, ils doivent l’emmener voir un psychothérapeute ou un addictologue, même si leur enfant n’est pas d’accord. Ensuite, c’est à nous, professionnels, de faire notre travail. Les parents ne peuvent pas toujours tout faire. »

    L’Essentiel de l’article

    • Éviter le conflit
    • Chercher à comprendre la raison de sa consommation
    • Ouvrir le dialogue
    • Se tourner vers un spécialiste si besoin

    (1) Baromètre « Les addictions et leurs conséquences chez les jeunes » 5ème édition – Mai 2025
    (2) Drogue Info Service
    (3) « Idées fausses sur la défonce », éditions Flammarion. « La drogue », éditions Milan.
    (4) Célèbre slogan d’une campagne de prévention des années 80.

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  • Apéritif et enfants : les précautions pour éviter l’accident domestique

    Apéritif et enfants : les précautions pour éviter l’accident domestique


    1

    À l’heure de l’apéritif, gare aux noyaux !

    L’apéritif est sur la table basse : vous avez posé des ramequins avec des cacahuètes, des noix de cajou, des pistaches, des olives… De quoi régaler vos proches ! Oui, mais la petite main de votre enfant peut vite passer par là et les risques d’étouffement sont réels s’il avale de travers ces aliments. La solution ? Placer les aliments en hauteur, hors de portée de main. Pour éviter tout danger, vous pouvez aussi opter pour des bâtonnets de carotte, concombre, part de quiche… tout aussi savoureux et moins dangereux pour les enfants.

    Chiffre-clé

    75 % des Français prennent l’apéritif au moins une fois par mois (1).


    2

    L’alcool, à tenir hors de portée des enfants !

    Vos derniers invités sonnent à la porte ! Vous posez rapidement votre verre d’alcool et partez les accueillir. Mais votre verre… où est-il passé ? Pour éviter que votre enfant ne trempe ses lèvres dedans ou ne le casse et se coupe avec les débris, prenez l’habitude de poser vos verres et bouteilles en hauteur. En effet l’absorption d’alcool chez les enfants en bas âge est très dangereuse et peut être une cause d’intoxication (2). Pensez également à éloigner du bord de la table votre vaisselle et autres ustensiles fragiles qui peuvent vite se casser.

    Sortez couvert !

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    *Dans les conditions et limites du contrat souscrit.


    3

    Petits fours et barbecue : chaud devant !

    Ça y est, c’est prêt : vos invités vont se régaler avec vos délicieux petits fours. Votre enfant risque fort aussi de se jeter dessus ! Prévenez l’accident en les laissant un peu « refroidir » avant de les servir. Vous lui éviterez ainsi les brûlures. Et si vous préparez des grillades pour la suite des festivités, veillez à faire jouer les enfants plus loin et gardez toujours un œil sur eux pour éviter l’accident de barbecue.


    4

    Les ustensiles dangereux, c’est loin des petites mains !

    Pas d’apéritif réussi sans quelques tranches de cake salé ! Vous laissez votre couteau à côté pour pouvoir resservir vos invités. Aïe aïe aïe, sur la table basse ou à portée de main, les couteaux et autres objets tranchants peuvent faire un malheur. Rangez-les en hauteur ou éloignez-les du bord de la table pour éviter que votre enfant ne s’en empare. Idem si vous avez mis quelques cure-dents sur la table pour piquer les dés de fromage et autres réjouissances de votre apéro. Veillez à les tenir hors de portée, car si votre enfant tombe dessus, il n’y a pas que sa curiosité qui risque d’être piquée !

    Bon à savoir : les sacs des invités, c’est au placard !

    Pensez à ranger les sacs de vos invités (dans une chambre ou un placard fermé) afin qu’ils ne soient pas à la portée des jeunes enfants. Ils peuvent en effet comporter des objets dangereux pour les plus petits : médicaments, briquets et même du gel hydroalcoolique.

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    * Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • Préférez des aliments sans noyaux, faciles à déglutir pour les enfants.
    • Placez les objets dangereux ou fragiles hors de portée de main.
    • Laissez refroidir quelques minutes les amuse-bouches avant de les servir.
    • Évitez de laisser traîner les sacs des invités.

    (1) Étude CSA/Le Jardin d’Orante, « Les Français et l’apéritif », 2018

    (2) Association Assurance Prévention, Apéritif et enfants : quelles précautions pour éviter l’accident ?, 2020

  • Troubles du neurodéveloppement chez l’enfant : comment les détecter et quand consulter ?

    Troubles du neurodéveloppement chez l’enfant : comment les détecter et quand consulter ?

    Concernant le développement, il faut garder à l’esprit que chaque enfant évolue à son propre rythme, selon ses capacités. Ne vous inquiétez pas si votre bébé évolue plus lentement que d’autres enfants du même âge sur certains points, un petit retard peut arriver. Peut-être est-il en avance sur d’autres points ! Vous avez des doutes sur un potentiel retard de neurodéveloppement ? Le Dr Sandrine Lanco-Dosen, neuropédiatre au centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) d’Aulnoye-Aymeries, vous aide à y voir plus clair afin de vous guider sur la potentielle nécessité de consulter un spécialiste.


    1

    Troubles du neurodéveloppement (TND) : à 6 mois, mon bébé ne tient pas sa tête ou ne me regarde pas dans les yeux

    À 6 mois, un enfant est capable de tenir sa tête bien droite, de suivre un objet du regard et de créer un contact visuel avec la personne en face de lui. « Sinon, il s’agit peut-être d’un petit retard psychomoteur, surtout s’il est né prématurément. Parfois, c’est aussi le signe d’un trouble du développement et/ou, pour le cas du regard, d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA), d’un problème visuel, voire neurologique », explique la neuropédiatre. « Au moindre doute, il faut observer son enfant et prendre en compte d’autres facteurs. Par exemple, bébé ne tient pas sa tête, mais a-t-il aussi du mal à dormir ou à s’alimenter ? Ses frères et sœurs ont-ils des troubles du développement ? Pleure-t-il très souvent ? Si d’autres éléments vous inquiètent, parlez-en à votre médecin afin de faire un bilan et d’établir un diagnostic », conseille-t-elle.

    Chiffre-clé

    Chaque année en France, 35 000 enfants naissent avec un trouble du neurodéveloppement, diagnostiqué vers l’âge de 7 ans en moyenne (1).


    2

    TND : à 1 an, mon enfant ne me répond pas

    Votre enfant ne se retourne pas quand vous l’appelez par son prénom ? Il est peut-être concentré sur autre chose. « Mais si c’est fréquent, il peut s’agir d’un trouble auditif, à vérifier absolument, ou d’un retrait relationnel qui pourrait être un signe précoce d’autisme », indique Sandrine Lanco-Dosen. Évitez de rester avec vos doutes, faites part de vos inquiétudes à votre pédiatre, qui étudiera le développement de votre enfant de plus près et vous orientera vers un ORL ou un neuropédiatre si besoin.


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    Troubles du neurodéveloppement : à 18 mois, mon enfant ne marche pas

    Rien d’inquiétant au fait que votre enfant de 18 mois ne marche pas encore : il prend peut-être son temps et développe d’autres aptitudes comme le langage. « Pour l’évaluation du retard de marche, l’existence d’un mode de déplacement est importante : votre enfant avance-t-il à quatre pattes ou sur les fesses ? Se met-il debout tout seul et fait-il quelques pas ? Si les réponses sont “oui”, c’est sûrement peu inquiétant. Néanmoins, une consultation permet de faire le point et de déceler un éventuel handicap invisible », indique la neuropédiatre.


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    TND : à 3 ans, mon enfant ne joue pas avec les autres

    C’est l’entrée à l’école, une période où l’enfant va davantage vers les autres et s’intéresse à eux. Ce n’est pas le cas ? À chacun sa personnalité ! Votre enfant est peut-être timide… « S’il communiquait bien jusque-là et semble s’enfermer dans son monde, ça peut être un signe d’une phobie scolaire, voire d’un trouble autistique. Mais il faut toujours replacer les choses dans leur contexte. Si un enfant est en retrait à l’école, mais qu’il communique bien à la maison, cette observation est à pondérer », précise le Dr Lanco-Dosen. En vous référant à un professionnel, vous éluciderez vos doutes et permettrez à votre enfant, si besoin, d’avoir un suivi adapté.

     

    Troubles du neurodéveloppement chez l'enfant : comment les détecter et quand consulter ?

     

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    L’Essentiel de l’article

    • Gardez en tête que chaque enfant évolue à son rythme ; un petit retard peut survenir.
    • Observez le comportement de votre enfant en tenant compte des aptitudes déjà acquises.
    • Consultez un médecin en cas de doute ou de régression du développement de votre enfant.

    (1) Assurance maladie, « Agir tôt », une campagne pour repérer les signes d’un développement inhabituel chez l’enfant, 2020.

  • 4 choses à considérer avant d’adopter un animal de compagnie

    4 choses à considérer avant d’adopter un animal de compagnie


    1

    Bien choisir son animal : renseignez-vous sur son profil

    Avant d’adopter, cernez le type d’animal qui vous correspond, selon votre mode de vie, la composition de votre foyer, vos envies et votre budget. Vous avez un enfant en bas âge ? Préférez alors un compagnon doux et affectueux pour garantir la bonne cohabitation de votre animal avec bébé. Votre famille est adepte des longues randonnées et des sorties à vélo ? Alors un chien sportif sera le partenaire idéal. Chiens, chats, rongeurs, oiseaux, poissons… N’hésitez pas à vous renseigner auprès des professionnels sur leur caractère, leurs besoins, leur taille à l’âge adulte ou leurs éventuels problèmes de santé, pour choisir le bon candidat.

    Le saviez-vous ?

    L’abandon d’un animal est considéré comme un acte de cruauté et est puni par la loi de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende (1).


    2

    Prévenir les réactions allergiques : optez pour un animal sans poils !

    Faire cohabiter une boule de poils et une personne allergique aux animaux (ou plutôt aux protéines allergisantes présentes dans leurs poils et dans leur salive) peut être très problématique. Quelques minutes après le contact avec l’animal, l’allergie se manifeste souvent par des éternuements, de la toux, des démangeaisons… Le risque ? Déclencher des crises d’asthme, en particulier chez votre enfant. Si un membre de votre famille est allergique, l’adoption d’un chat ou d’un chien hypoallergénique (généralement nu ou ayant très peu de poils), d’un poisson, ou d’un oiseau est envisageable. Renseignez-vous !

    Le bon réflexe à avoir :

    En France, environ 3 % (2) de la population est allergique aux animaux domestiques. Avant d’adopter un animal, assurez-vous qu’il n’y ait pas de terrain allergène dans la famille. Passez un week-end chez une personne qui en possède un par exemple, pour vérifier qu’aucun symptôme d’allergie n’apparaisse chez l’un de vos proches. Si c’est le cas, veillez à passer un test chez un allergologue afin de confirmer le diagnostic.


    3

    Prévoir un espace adapté pour son animal : veillez à sécuriser votre logement !

    Nul besoin d’avoir un grand appartement ou un jardin XXL pour accueillir un animal (même si un petit espace de verdure est appréciable). Les animaux domestiques ont surtout besoin d’un coin bien à eux, où ils pourront se sentir en sécurité et se reposer. Il convient donc de prévoir un espace suffisamment spacieux pour installer arbre à chat, bac à litière, panier ou cage, gamelles et autres accessoires. Par ailleurs, pensez à sécuriser vos ouvertures (fenêtres, balcons, terrasses…) et vos prises électriques, mais aussi à éloigner tout objet ou produit dangereux afin d’assurer la sécurité de votre animal à la maison.


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    Garantir le bien-être de son animal : ayez du temps et de l’argent à lui consacrer

    Avoir un animal demande du temps et de l’affection. Vous devez donc être sûr de pouvoir le câliner, le sortir (même par mauvais temps !), le soigner, le nourrir… aujourd’hui, mais aussi à long terme, car l’adoption d’un animal, c’est pour toute sa vie ! D’autre part, cela génère des frais (variant selon l’animal) et demande de l’organisation. Anticipez donc vos dépenses (nourriture, vétérinaire, toilettage, produits d’hygiène, mode de garde, équipements, etc.) et les solutions possibles de garde lorsque vous avez des déplacements professionnels ou que vous partez en vacances, si nous ne pouvez pas l’emmener avec vous.

    Chiffres-clés

    Le budget annuel moyen pour un chat, incluant l’alimentation et les frais vétérinaires, s’élève à 615,78 € (3). Pour un chien, il peut varier selon sa taille entre 281,12 € et 949,65 € (3).

    Prenez soin de votre fidèle compagnon !

    Avec Macif Assurance Chien Chat, optez pour un contrat qui répond aux besoins de votre animal de compagnie et qui vous permet de maîtriser le tarif de votre assurance chien ou chat.

    L’Essentiel de l’article

    • Renseignez-vous sur le type d’animal que vous souhaitez adopter.
    • Assurez-vous qu’aucun membre de votre famille ne soit allergique.
    • Veillez à aménager et à sécuriser votre logement avant l’arrivée de votre animal.
    • Renseignez-vous sur les solutions possibles de garde d’animaux.

    (1) Service-Public, Comment signaler une maltraitance animale et quelles sont les sanctions ?, 2020

    (2) Atmo, « Au poil », l’allergie !, 2019

    (3) Idealo, Étude : Accueillir un chat ou un chien : check-list et budget, 2021

  • La Covid-19 et les impacts sur la santé mentale des enfants

    Cours à la maison, sorties limitées, activités sportives suspendues, port du masque toute la journée… Depuis plus d’un an, les plus jeunes ont vu leur quotidien complètement chamboulé. Les enfants et les ados peuvent alors éprouver de grandes difficultés face à ces changements. En tant que parents, comment détecter une éventuelle détresse psychologique et comment agir pour aider son enfant ? Benjamin Landman, chef de clinique au service psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’Hôpital Robert-Debré AP-HP à Paris, vous donne ses conseils.

    Lire aussi : Confinement : quels impacts sur la santé ?

    Pour plus d’infos

    Rendez-vous sur clepsy.fr, un site référence proposé par le Centre d’excellence pour les troubles neurodéveloppementaux (InovAND) pour accompagner les familles dans leur quotidien et leur parentalité

    Au moins 1 jeune (enfant/adolescent) sur 7

    dans le monde

    a subi des mesures de confinement dans son quotidien pendant la majeure partie de l’année 2020. (Unicef 2021)

    L’impact du masque dans le quotidien des enfants

    Porter un masque au quotidien, dans la rue ou à l’école n’aurait pas d’impact sur les capacités à communiquer chez la plupart des enfants. « La majorité des enfants, sauf cas particuliers comme les enfants avec des difficultés auditives, s’adapte à la mise en place du masque et à son utilisation, observe le Dr Landman. À ce jour, le port du masque ne constitue pas non plus un facteur particulier pour avoir des troubles de l’humeur. » Selon le médecin, c’est plutôt le fait de ne pas avoir accès à un masque dans des situations potentiellement contaminantes qui peut constituer un facteur d’anxiété et de mal-être pour l’enfant qui a alors l’impression d’être plus exposé.

    “La plupart des enfants ont compris que le masque était un facteur de protection. Les enfants sont très sensibles au fait que leurs proches, notamment leurs grands-parents, puissent tomber malades.”

    Dr Benjamin Landman

    Quels signes de détresse psychologique chez l’enfant ?

    Dans ce contexte de crise sanitaire, il est important de pouvoir repérer les signaux d’alerte chez son enfant. Pour les plus jeunes, il s’agit d’être particulièrement attentif aux différentes formes de régression de comportement tels que le retour des pipis au lit ou des grandes demandes de réassurance par des enfants habituellement joyeux et autonomes. « Avant l’école primaire, de un à trois ans, la capacité d’expression des émotions est parfois limitée, donc un chamboulement va se voir dans les comportements au quotidien, une façon de manger différente ou des difficultés à s’endormir par exemple, explique le Dr Landman. De 3 à 6 ans, la capacité à mettre des mots sur ses émotions se développe et ils peuvent exprimer leurs peurs, leurs interrogations face à ce qui se passe. »

    Lire aussi : Comment repérer le stress chez l’enfant et l’aider à le gérer ?

    Pour les plus grands, notamment les adolescents, une tristesse importante, un repli sur soi-même voire une agressivité inhabituelle peuvent être des signes d’une détresse psychologique. « Les adolescents peuvent également exprimer des craintes sur le futur de leur parcours académique, voyant que leurs études sont mises à mal par la crise sanitaire. C’est une peur à prendre en compte. » Le mal-être de l’enfant peut aussi se traduire par le développement d’une phobie des endroits très fréquentés, voire même de l’école.

    Lire aussi : Phobie scolaire : comment la prévenir et la gérer ?

    “Les parents sont les meilleurs juges pour constater des changements chez leurs enfants. Ils doivent faire confiance en leur capacité à repérer des signaux et veiller à ouvrir au maximum le dialogue.”

    Dr Benjamin Landman

    Comment rassurer son enfant face à la crise sanitaire?

    Pendant cette période où les parents eux-mêmes peuvent être préoccupés par leur santé, leur emploi ou leur situation économique, l’important est de veiller à ne pas transmettre cette anxiété aux enfants. « Si ces sujets sont fréquemment abordés par les adultes à la maison, ça peut transférer le stress vers l’enfant », souligne le Dr Landman. De même pour ce que l’enfant pourrait entendre à l’école ou à la télévision. « Il faut recontextualiser les informations reçues par les plus jeunes. Il faut filtrer ces données, sans les censurer, mais plutôt en reformulant à l’échelle de compréhension de son enfant. »

    Lire aussi : Chômage d’un parent, comment en parler à son enfant ?

    Activités physiques régulières, maintien des liens sociaux tout en respectant les gestes barrière, objectifs à court terme… Il est également important de redonner à votre enfant des perspectives et du rythme au quotidien pour qu’il recommence à se projeter dans une vie plus “normale”. « Si on se projette en permanence à la fin de la crise Covid, le temps va paraître trop long, observe le Dr Landman. Beaucoup d’enfants ont déjà compris qu’on n’est pas maître de la durée de la crise, donc il ne faut pas attendre la fin hypothétique pour commencer de nouveaux projets. »

    Détresse psychologique chez l’enfant : vers qui se tourner ?

    Et si malgré votre intervention et votre accompagnement votre enfant continue de présenter des signes de mal-être, le pédiatre reste l’interlocuteur à privilégier en premier lieu. « Il faut pouvoir solliciter une aide, au moins celle du pédiatre pour qu’il puisse vous orienter dans un second temps. »

    Psychologue spécialiste de l’enfance, psychiatre, psychologue scolaire, centre médicaux-psychologiques régionaux, de nombreux interlocuteurs et structures peuvent vous aider à accompagner votre enfant. L’important est de réagir rapidement car « une prise en charge le plus tôt possible permet d’éviter un enkystements des difficultés ».

    Votre enfant a besoin du soutien d’un professionnel de la santé mentale ?

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  • Budget vacances : quelles sont les aides financières pour partir en famille ?

    Budget vacances : quelles sont les aides financières pour partir en famille ?


    1

    Des aides financières pour soulager le budget des familles

    Parce que les vacances sont aussi l’occasion de resserrer les liens familiaux, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) favorise le départ des familles dans des structures labellisées de qualité. Vous avez un ou plusieurs enfants à charge et vous recevez au moins une prestation familiale (2) ? Alors vous pouvez peut-être obtenir l’Aide aux Temps Libre (ou chèques vacances) et/ou l’Aide aux Vacances Familiales (AVF). Renseignez-vous auprès de votre CAF pour connaître le montant maximal du quotient familial pour y prétendre et la somme dont vous pouvez bénéficier.

    Il existe également des aides au transport pour vous rendre sur votre lieu de vacances. Le billet de congé annuel, la carte Enfant + et la carte famille nombreuse proposés par la SNCF permettent de bénéficier toute l’année de tarifs avantageux. Un bon plan pour alléger votre budget familial !


    2

    Un soutien financier aux foyers modestes

    Les familles les plus précaires peuvent également solliciter les services sociaux de leur commune, notamment le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) pour demander une subvention. Celle-ci est calculée en fonction du quotient familial et du projet de vacances.

    Autre structure vers qui les foyers à faibles revenus peuvent se tourner : l’Agence nationale des chèques vacances (ANCV). Sa Bourse Solidarité Vacances (BSV) (3) est destinée aux personnes en difficulté économique ou sociale, capable de partir de façon autonome, mais nécessitant une aide pour organiser leur séjour. Elle vous permet de profiter de logements et de loisirs solidaires à tarifs réduits de 50 % à 70 % (3).

    3

    Le coup de pouce des associations caritatives

    Certaines associations, soutenues par la Fondation Macif, organisent des vacances solidaires. À l’instar du Secours Populaire et son initiative “Famille de vacances”, qui propose des séjours dans des familles d’accueil pour les enfants dont les familles connaissent des difficultés financières. L’association Vacances Ouvertes, quant à elle, soutient des projets de vacances en direction des familles, des adultes isolées et des jeunes de 16 à 25 ans. Son action permet aux bénéficiaires d’organiser et de vivre leur séjour dans les meilleures conditions, selon leurs envies et leurs possibilités. Pour bénéficier de cette aide, vous pouvez également vous tourner vers le Secours Catholique ou La Croix-Rouge qui œuvre près de chez vous.

    Le saviez-vous ?

    La Macif soutient l’initiative « famille de vacances » du Secours Populaire !

    Le saviez-vous ?

    Le Réseau Passerelles est un dispositif national qui permet aux familles ayant un enfant en situation de handicap de partir en vacances. Sur place, une équipe d’éducateurs spécialisés assure l’accueil et la prise en charge de votre enfant. La CAF finance le surcoût lié au dispositif d’accompagnement (matériel médical, soins, etc.).


    4

    Les avantages des comités d’entreprise

    Si vous êtes salarié, n’hésitez pas à vous tourner vers votre comité social et économique (CSE) pour disposer de bons plans, de chèques vacances ou encore de réductions. C’est l’occasion de bénéficier de séjours en famille à prix attractifs ou de financer une colonie de vacances à vos enfants.
     

    Budget vacances : quelles sont les aides financières pour partir en famille ?

     

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    L’Essentiel de l’article

    • La CAF, l’ANCV et certains CSE proposent des aides pour partir en vacances.
    • Économisez sur le coût du transport grâce aux réductions de la SNCF.
    • Des associations permettent aux familles les plus modestes de bénéficier de séjours sur-mesure.

    (1) Observatoire des inégalités, Départ en vacances, 2024

    (2) Caf.fr

    (3) ANCV, Bourse Solidarité Vacances – BSV