Catégorie : Ma famille, ma tribu

  • Comment les ados dépensent-ils vraiment leur argent de poche ?

    Comment les ados dépensent-ils vraiment leur argent de poche ?


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    Un montant qui varie selon l’âge

    Aujourd’hui, 56%(1) des adolescents reçoivent de l’argent de poche, de manière mensuelle ou hebdomadaire. Mais la somme perçue correspond aux dépenses possibles en fonction de l’âge : des friandises ou un jouet pour les plus jeunes; un vêtement ou un repas dans un fast-food pour les plus grands. Ainsi, plus votre enfant grandit, plus la somme que vous lui versez peut augmenter. Les 10-12 ans reçoivent en moyenne 24 euros par mois, les 12-14 26 euros et les 14-16 ans 32 euros. A  partir de 17 ans, vous pouvez donner à votre enfant environ 40 euros d’argent de poche.

    Pour arrondir leurs fins de mois, les ados redoublent d’imagination. Votre enfant aime se concocter des looks stylés ? Comme 49%(2) des jeunes, il est possible qu’il revende les vêtements qu’il ne porte plus pour se faire un petit complément d’argent…et s’offrir de nouvelles pépites vestimentaires ! Tandis que 39 % des ados vont plutôt voir leurs parents pour leur demander un peu de rab, 27 % optent pour le traditionnel job étudiant.


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    Des postes de dépenses très genrés

    Loisirs, shopping, culture, nourriture… Une fois l’argent de poche perçu, les adolescents vont satisfaire différentes envies. Votre enfant sort cet après-midi avec ses amis ? Entre les restaurants, les fast-foods et les grandes surfaces, l’alimentation constitue le premier poste de dépenses des adolescents (représentant plus de 4 dépenses sur 10), suivi de près par le shopping comprenant tous les achats liés au prêt à porter et autres accessoires de mode. On retrouve à la troisième place les dépenses liées au divertissement (loisirs, activités, jeux vidéos, bandes dessinées…

    Reste que l’usage de l’argent de poche est très genré : 13% des dépenses chez les filles sont liées à l’achat de vêtements(3) contre 4% chez les garçons, ces derniers étant davantage attirés par les jeux vidéos (8% de leur volume de dépenses contre 1% chez les filles).

    Chiffres-clés

    89 % (1) des adolescents paient leurs achats en espèces, faute d’être équipés d’autres moyens de paiement. Seuls 23 % (1) disposent d’une carte de paiement.


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    De l’argent de poche utilisé à bon escient

    Bénéficier d’une certaine somme à dépenser offre une certaine liberté à votre enfant. Dans les faits, 70% des jeunes affirment disposer de leur argent comme ils le veulent(4). Du côté des parents, 79% estiment que leurs enfants sont plutôt mesurés et raisonnables dans leurs dépenses et qu’ils savent faire des économies. D’autant que la très grande majorité des parents (80%) estiment que donner de l’argent de poche a une vertu pédagogique pour leur enfant.

    Le saviez-vous ?

    Vous pouvez ouvrir un compte bancaire à votre enfant mineur et y verser son argent de poche. À partir de 12 ans, votre enfant pourra retirer les sommes de son souhait (dans la limite du solde disponible sur le compte) directement dans l’établissement bancaire et avec votre accord. Les banques peuvent proposer en complément d’y associer une carte bancaire de retrait lui permettant uniquement de retirer de l’argent et non de payer avec chez les commerçants.

    Votre ado a entre 12 et 17 ans ?

    Apprenez-lui à suivre et à gérer simplement ses dépenses grâce à la carte prépayée Macif, qui ne nécessite pas d’ouverture de compte bancaire !*

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    Macif agit en qualité de sous-distributeur de la carte prépayée 12-17 ans Mastercard émise par Prepaid Financial Services.

    L’Essentiel de l’article

    • L’argent de poche est un premier pas vers l’autonomie pour un ado.
    • Le montant que vous versez peut augmenter en fonction de l’âge de votre enfant.
    • Les adolescents utilisent leur argent de poche principalement pour leurs loisirs.
    • La majorité des adolescents règlent leurs achats en espèces.

    (1) Baromètre Pixpay : Les ados et l’argent de poche – 5ème édition, 09/2024

     

    (2) Harris interactive pour la Fédération Bancaire Française : Baromètre – Les enfants et l’éducation financière, 202

     

    (3) Pixpay, Que font les jeunes de leur argent de poche ?, 2024

     

    (4) Institut Poll&Roll, Les ados et l’argent, Baromètre 2021 – 2ème édition

  • Quelles activités pour occuper les enfants en appartement ?

    Quelles activités pour occuper les enfants en appartement ?

    En cette période de vacances confinées, la gestion des enfants peut être sportive ! Si certains se demandent déjà comment occuper les enfants toute la journée à l’intérieur les mercredis ou le weekend lorsqu’ils sont en vacances mais qu’il est impossible de sortir car la météo ne le permet pas, aujourd’hui, l’interrogation concerne tous ceux qui vivent en appartement et dont les enfants ne peuvent pas se dépenser dans un jardin. Alors que fait-on lorsque l’on sait qu’un enfant doit faire au moins 1h d’exercice physique par jour ?

    Activités créatives : de l’énergie pour se concentrer

    Votre enfant est à la maison et il veut faire quelque chose qui sorte un peu des habitudes ? Options pour des ateliers manuels : collage, peinture, fabrication de bijoux, décoration de petits rangements en bois, confection d’un arbre à insecte ou d’un nichoir à oiseaux… La concentration et la réflexion sollicitées par ces différentes activités vont lui demander beaucoup d’énergie, comme lorsqu’il va à l’école. Cela va donc permettre de le canaliser une partie de la journée. 

    Sport à la maison pour les enfants

    Par manque de matériel et/ou d’espace, pas facile de faire du sport dans votre appartement ! Pourtant l’activité physique reste primordiale, et ce pour toute la famille. Il faut donc s’adapter. Pas question de courir dans l’appartement (au risque de se blesser et de vous faire des ennemis dans le logement du dessous), mais plutôt des exercices faciles à réaliser :

    • la “marche militaire “ : en sur-place, votre enfant monte haut les genoux comme s’il marchait en gardant le dos bien droit. C’est un exercice qui sollicite le bas du corps et qui fait monter le cardio
    • les squats (faire semblant de s’asseoir sur une chaise invisible et se relever) combinés à des séries de mini-sauts sur place
    • le parcours d’obstacles au sol (pas en hauteur) pour travailler l’agilité et la souplesse
    • les exercices d’équilibre : à la fois amusants et demandeurs de concentration, ils consistent en de petits défis : tenir sur une jambe pendant 20 secondes sans vaciller puis changer d’appui, faire le super-héros avec un bras tendu vers et la jambe opposée tendue vers l’arrière, ou encore tenir se tenir sur la pointe des pieds puis abaisser les talons sans pour autant toucher le sol et ainsi de suite.

    Lire aussi : Adapter son alimentation à une baisse d’activité physique

    Et pourquoi pas un punching-ball maison ? « Avec des coussins (bien rembourrés quand même !), tenus par l’un des parents, votre enfant va pouvoir se défouler et se déstresser. Amusement et…épuisement garantis ! Avec en prime un bon travail cardio-respiratoire.» Jérôme Vion, coach sportif diplômé d’état à Niort (79)

    Attention au yoga maison

    Si le yoga peut sembler être une pratique particulièrement adaptée en période de confinement, elle n’en reste pas moins un sport qui demande de suivre des consignes précises et un accompagnement professionnel pour les débutants. Si vous n’avez jamais pratiqué avant, évitez donc de vous y mettre seul. Le risque de blessure à cause de mauvaises postures est élevé. Si vous voulez vraiment vous y essayer avec vos enfants, privilégiez au maximum les vidéos tutos de coachs certifiés, qui donneront les bons conseils pour ne pas vous blesser. Ce conseil s’applique d’ailleurs à tout nouveau sport que vous seriez tenté d’essayer en famille.

    Activités sportives sur jeux vidéos

    S’il est conseillé de limiter le temps d’écran des enfants, il y a également des situations où ceux-ci peuvent se présenter comme des alliés (avec modération évidemment). Il existe aujourd’hui de nombreux jeux sportifs disponibles sur une grande variété de consoles. Vos enfants (et vous-mêmes) pourront ainsi pratiquer de nombreuses activités : bowling, tir à l’arc, course à pied, tennis golf, équitation et bien d’autres. Certains jeux proposent même d’embarquer sur une aventure où des exercices physiques (pompes, abdominaux, squats, etc) seront demandés pour passer les différents paliers. Des défis virtuels mais des efforts physiques bien réels ! Évidemment, pensez à adapter l’intensité et la durée des activités en fonction de l’âge de vos enfants.

    Lire aussi : 5 conseils pour limiter l’impact des écrans chez les petits

    Danse à volonté

    Votre enfant a besoin de se défouler ? Pourquoi pas simplement lui proposer de se faire une mini boom dans sa chambre ? De la musique (dans un casque spécial enfant s’il en a un pour éviter de vous déranger si vous télétravaillez) et hop c’est parti pour 20 min de cardio.« Défiez votre enfant dans un battle de danse, propose le coach Jérôme. Deux options : soit vous avez un jeu vidéo qui vous permet de jouer avec lui en musique, soit vous lui demander de choisir la musique et vous vous affrontez chacun votre tour sur le dancefloor (votre salon !). »

    Encore mieux, proposez-lui de créer sa propre chorégraphie sur le morceaux de son choix. Un exercice qui pourra l’occuper un peu tous les jours avant de vous présenter sa création à la fin de la semaine pendant un petit spectacle maison. « En plus de développer la fibre artistique, cela améliore également la coordination motrice. » explique le coach.

    Pensez aussi aux jeux classiques qui fonctionnent également en intérieur : 1, 2, 3, Soleil (sans courir), cache-cache, chasse au trésor… Vous avez de quoi les occuper !

    L’Essentiel de l’article

    • Maintenir une activité physique quotidienne
    • Faire appel à leur imagination (et à la vôtre !)
  • Petit budget et loin des grandes villes : comment initier ses enfants à l’art ?

    Petit budget et loin des grandes villes : comment initier ses enfants à l’art ?

    Le Louvre à Paris, le Centre Pompidou à Metz ou encore les Beaux-Arts de Lyon… autant de lieux culturels difficilement accessibles si vous n’habitez pas à côté. Et lorsqu’on ajoute les transports pour s’y rendre et le prix d’entrée, votre budget peut vite grimper ! De plus, en ces temps troublés où les lieux culturels restent fermés, l’accès à la culture est restreint. Heureusement, si vous avez envie de découvrir l’art en famille, il existe des alternatives.


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    L’art depuis chez soi !

    Depuis votre smartphone ou votre ordinateur, voire depuis votre canapé, l’art n’a jamais été aussi accessible. Confinement oblige, de célèbres musées ont pris le pli du virtuel. La plupart du temps gratuites, ces visites en ligne présentent un autre avantage : celui de faire découvrir à vos enfants des musées à l’étranger, du musée Van Gogh d’Amsterdam au Guggenheim de New York en passant par le British Museum de Londres. Des visites à consommer avec modération bien sûr pour limiter l’impact des écrans sur vos enfants. Une invitation aux voyages qui tombe à pic à l’heure de (re)penser vos vacances et vos loisirs. Dans la même veine que les visites virtuelles, des programmes télévisés et des podcasts offrent une approche très pédagogique. Vous pouvez proposer à vos enfants, par exemple, d’écouter “Les Promenades imaginaires” du musée d’Orsay, pour découvrir les secrets des plus grands tableaux.


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    Découvrir le patrimoine local

    Vous préférez allier découvertes artistiques et sorties ? Les options sont multiples. Et parce qu’il n’y a pas que les « grands » musées, n’hésitez pas à vous laisser surprendre par une visite dans un petit musée local, qui expose des œuvres d’artistes natifs des environs, par exemple. Ces lieux sont tout aussi intéressants (et souvent moins chers) pour que vos enfants découvrent les bases de la peinture ou de la sculpture par exemple.

    Même refrain lorsqu’il s’agit de découvrir l’art de votre ville. C’est l’occasion de vous dégourdir les jambes en famille, pour découvrir les œuvres de street art près de chez vous. Qui trouvera la plus colorée ou la plus originale ? Et pourquoi pas profiter des circuits et balades à thèmes proposés par votre office de tourisme ? Architecture des monuments, sculpture ou encore exposition de toiles dans les rues… il y en a pour tous les goûts ! De quoi ravir même vos enfants !

    D’ailleurs, c’est peut-être dans l’une de ces villes que vous croiserez le MuMo, un musée itinérant qui sillonne la France à la rencontre des petits et grands. L’art n’est pas toujours aussi inaccessible qu’on le pense !

    La culture pour tous !

    Le Mumo, soutenu par la Fondation d’entreprise du groupe Macif, permet aux habitants des zones péri-urbaines et rurales d’accéder facilement à l’art. Renseignez-vous !

    L’Essentiel de l’article

    • De plus en plus de musées proposent des visites virtuelles sur Internet.
    • Musées locaux, balades itinérantes ou street art (…) : profitez de votre région pour découvrir son patrimoine culturel.
    • Le Musée Mobile (MuMo) sillonne la France à la rencontre des enfants.
  • Courbe de croissance de l’enfant : comment savoir s’il grandit bien ?

    Courbe de croissance de l’enfant : comment savoir s’il grandit bien ?

    Votre enfant vous semble plus petit ou plus grand que la moyenne ? Vous vous demandez si son poids est en adéquation avec sa taille ? Pour vous aider à vous faire un avis (et éviter d’angoisser), la solution se trouve dans son carnet de santé, aux pages des courbes de croissance. Son pédiatre ou son médecin les remplit généralement à chaque consultation, en indiquant à l’aide d’une croix le poids et la taille de votre enfant, son périmètre crânien ainsi que son indice de masse corporelle ou IMC (poids/T²). Ces courbes permettent d’évaluer le développement de votre enfant par rapport aux mesures moyennes constatées dans un vaste échantillon d’enfants du même âge et du même sexe. Elles sont indicatives. Pas de panique donc si votre enfant affiche un poids et une taille en dessous de la moyenne mais que son développement est régulier !


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    De belles courbes pour une croissance harmonieuse

    Les courbes de croissance comportent plusieurs couloirs. Celui du milieu, le plus large, correspond aux mesures les plus fréquemment relevées chez les enfants à cet âge. « On doit observer un poids et une taille en corrélation. Si la taille est au-dessus de la moyenne, c’est mieux si le poids l’est aussi. Ce qu’il faut, c’est que l’enfant grandisse de manière harmonieuse et que la courbe soit régulière », explique le Dr Emmanuelle Rondeleux, pédiatre.

    Le saviez-vous ?

    La croissance des filles et des garçons est quasi semblable jusqu’à la puberté. Leurs courbes varient ensuite de l’adolescence jusqu’à l’âge adulte.


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    La courbe de croissance, ça se surveille !

    En revanche, si la courbe de croissance de votre enfant stagne, qu’elle commence à ressembler à des montagnes russes ou qu’elle sort de son couloir et ce, depuis plusieurs mois d’affilée, cela peut constituer un signal d’alerte. Les visites régulières chez le médecin permettent de constater ces irrégularités mais en cas d’inquiétude, vous pouvez prendre rendez-vous directement chez le pédiatre. Le médecin examinera alors votre enfant et cherchera la cause de ces changements.

    « Une croissance irrégulière peut être due à une pathologie génétique, des troubles endocriniens (ou troubles hormonaux), des allergies alimentaires, une puberté précoce, des soucis personnels et du stress qui rejaillissent sur son appétit… », précise la pédiatre. Dans tous les cas, il est prudent de faire le point avec un médecin.

    Bon à savoir

    Pas d’inquiétude si votre enfant est dans la fourchette haute ou basse des courbes, il peut tout à fait être en bonne santé ! Les courbes ne représentent pas des valeurs absolues mais sont des repères pratiques pour suivre son développement.


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    Votre enfant sera-t-il plus grand que vous ?

    Avouez que vous vous êtes déjà posé cette question ! La réponse se trouve en partie dans sa courbe de croissance. « Lorsque l’enfant atteint la puberté, vers 11-12 ans en moyenne (1), on peut suivre la ligne de sa courbe jusqu’à son extrémité et estimer à peu près sa taille quand il sera adulte », confie le Dr Rondeleux. Bien entendu, pas de certitude derrière cette courbe, mais c’est un bon indicateur malgré tout !

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    * Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • Les courbes de croissance (poids, taille, périmètre crânien) permettent de surveiller le développement de votre enfant.
    • Les courbes de croissance doivent être régulières et équilibrées.
    • En cas de stagnation ou de rupture durable de la courbe, consultez votre pédiatre.

    (1) Ameli, Comprendre les mécanismes de la puberté, 2020

  • Salariés et aidants familiaux : comment accompagner ces invisibles dans les entreprises ?

    Salariés et aidants familiaux : comment accompagner ces invisibles dans les entreprises ?

    Aujourd’hui en France, environ 5 millions (2) de salariés endosseraient le rôle d’aidant familial auprès d’un proche (enfant, conjoint, parent, etc.).


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    Pourquoi les salariés aidants familiaux sont-ils invisibles en entreprise ?

    Beaucoup de salariés estiment que leur rôle d’aidant relève de la sphère personnelle. « La plupart ne veulent pas qu’on éprouve de la pitié à leur égard ou être stigmatisés », souligne Arnaud Trenta, sociologue du travail.

    Pourtant, les mêmes salariés reconnaissent que leur engagement impacte directement leur vie professionnelle. « Mais ils craignent d’être discriminés en se voyant confier moins de responsabilités, et que cela ait des retombées négatives sur leur carrière », précise le chercheur.

    Chiffre-clé

    39 % (3) des aidants considèrent que l’aide apportée à leur proche a un impact négatif sur leur vie professionnelle.

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    Les aidants au travail, des droits méconnus

    Une étude Ipsos-Macif de 2020, montre que près de 50 % des salariés aidants (5) ignorent leur droit à des congés et aides spécifiques liés à leur situation.

    « Cette méconnaissance s’explique en partie par le fait que les entreprises n’ont pas encore pris la pleine mesure de la réalité du rôle d’aidant dans notre société, et n’ont donc pas mis en place de dispositif permettant de sensibiliser et d’accompagner les salariés concernés au travail », explique le sociologue.

    Pourtant, plusieurs types de congés existent :

    • le congé du proche aidant (depuis le 1er octobre 2020) qui dure trois mois et permet de s’occuper d’une personne handicapée ou faisant l’objet d’une perte d’autonomie d’une particulière gravité (maladie d’Alzheimer, de Parkinson, paralysie, cancer…). Ce congé indemnisé peut être pris en une seule fois ou fractionné ;
    • le congé de présence parentale qui permet de cesser son activité professionnelle pour donner des soins à son enfant à charge handicapé, accidenté ou malade ;
    • le congé de solidarité familiale qui permet de vous absenter pour assister un proche en fin de vie.

    Besoin d’aide ?

    Le site aveclesaidants.fr de la Macif vous éclaire pour vos démarches au quotidien.

    Chiffre-clé

    Lorsque la charge devient trop lourde, 67 % (2) des salariés utilisent leurs congés payés ou leur RTT afin d’assumer leurs responsabilités d’aidant.


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    Quels sont les enjeux pour l’entreprise d’accompagner les salariés aidants ?

    Seuls 31 % (4) des dirigeants d’entreprise se disent en mesure d’estimer le nombre de leurs salariés qui aident un proche, quand 50 % déclarent qu’il n’y en a aucun au sein de leur société. Pourtant, pour le seul secteur privé, les aidants représenteraient 18 % (3) des salariés.

    Le travail contribue à maintenir un équilibre de vie : il leur permet d’échapper à leur rôle d’aidant et de tenir en existant pour eux-mêmes.

    Arnaud Trenta, sociologue du travail.

    Un impact réel sur le quotidien professionnel des aidants

     

    Les nombreuses tâches quotidiennes incombant au rôle d’aidant peuvent impacter le travail du salarié et notamment « de ceux disposant de moins de ressources, qui vont souvent s’investir davantage auprès du proche en effectuant de nombreuses tâches par eux-mêmes », déclare le sociologue.

    Ainsi, les salariés aidants déclarent qu’aider un proche engendre absentéisme au travail (59 %) (2), démotivation (48 %), difficultés à se concentrer (45 %), réduction du nombre d’heures travaillées (29 %), davantage de télétravail (14 %) ou encore des arrivées tardives le matin ou des départs plus tôt l’après-midi (33 %).

    « 10 % (5) des aidants familiaux salariés se mettent même en arrêt maladie pour pouvoir aider leur proche, observe Arnaud Trenta. Les soutenir contribue à lutter contre l’absentéisme et à les motiver davantage dans leurs missions, mais permet aussi de les maintenir dans l’emploi », affirme le sociologue.

     

    Vous aidez un proche au quotidien ?

    La Macif s’engage auprès des aidants. Renseignez-vous sur macif.fr !

    Le saviez-vous ?

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    Comment les entreprises peuvent-elles agir pour soutenir les salariés aidants ?

    « Les entreprises devraient adopter une politique active en faveur des aidants et se montrer plus solidaires. Elles ont un rôle à jouer autour de la diffusion de l’information et de la mise en place d’aménagements du temps de travail (autorisations d’absence, télétravail, flexibilité des horaires, dons de RTT et congés entre salariés, etc.). Le nouveau congé de proche aidant peut être une porte d’entrée pour libérer la parole et ouvrir le dialogue sur la question », conclut le sociologue. Une question qui devrait prendre de l’ampleur dans les dix prochaines années avec le vieillissement de la population et l’augmentation des maladies chroniques. On estime qu’un actif sur quatre (6) sera un aidant en 2030.

    À savoir

    83 % (6) des Français pensent d’ailleurs que les entreprises devraient davantage soutenir et accompagner les salariés aidants.

    Besoin de relais en cas d’urgence ? D’aide au répit ? D’accompagnement psychologique ?

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    * Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • Les salariés aidants sont peu identifiés en entreprise.
    • Être aidant a un impact sur la vie professionnelle du salarié.
    • Avoir une politique active en faveur des aidants est bénéfique pour les entreprises.
    • Le nouveau congé de proche aidant est une porte d’entrée pour libérer la parole.

    Sources :
    (1) Anesm, Le soutien des aidants non professionnels, 2014
    (2) Handicap.fr, 20 % de salariés aidants : manager l’aidance, urgence !, 2020
    (3) Le comptoir de la nouvelle entreprise, Comment agir pour les salariés aidant un proche dépendant ?, 2017
    (4) La Maison des Aidants, Les salariés aidants : plus de solidarité de la part des entreprises, 2019
    (5) Ipsos-Macif, Enquête nationale aidants – 2020
    (6) Prix entreprise & salariés aidants, Enjeux et chiffres clés, 2017
  • Boissons énergisantes : un danger pour la santé des jeunes ?

    Boissons énergisantes : un danger pour la santé des jeunes ?

    Les boissons énergisantes sont très populaires auprès des jeunes. Ainsi 68 % (1) des 10-18 ans déclarent en être consommateurs. Une consommation grâce à laquelle ils espèrent obtenir un regain d’énergie pour faire la fête ou une amélioration de leurs performances pour faire du sport ou réviser. Mais ces boissons énergisantes sont-elles sans risque pour leur santé ?

    « Les boissons énergisantes contiennent des psychostimulants comme la caféine, parfois de la taurine, du glucuronolactone… qui permettraient de lutter contre la fatigue et boostent certaines capacités cérébrales comme la mémoire. Elles contiennent également du sucre et sont très caloriques. À ne pas confondre avec les boissons énergétiques pour sportifs qui aident à récupérer après l’effort en apportant des sels minéraux », prévient le Dr François Paillard, cardiologue et premier vice-président de la Fédération Française de Cardiologie.


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    Des associations dangereuses chez les jeunes

    Si les boissons énergisantes peuvent apporter un coup de boost, elles sont aussi suspectées d’engendrer des effets indésirables sur l’organisme. L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) (2) a ainsi recensé chez les adeptes de ces boissons des symptômes cardiovasculaires (douleurs dans le thorax, tachycardie, hypertension…), psychocomportementaux ou neurologiques (irritabilité, nervosité, hallucination, épilepsie, etc.).

    « Il y a à peu près la même teneur en caféine dans une canette de boisson énergisante que dans une tasse de café. Si on en boit quatre ou cinq dans la journée ou qu’on les associe à d’autres stimulants comme de la drogue (cocaïne, amphétamine, etc.) ou de l’alcool, c’est un cocktail dangereux », argumente le cardiologue.

    Et c’est là le principal danger. Les jeunes consomment de l’alcool avec des boissons énergisantes car elles masquent les signes de fatigue (manque d’énergie ou de motivation, impression de lourdeur, difficulté de concentration, etc.) mais aussi d’ébriété (sensation de bouche sèche, somnolence, mauvaise coordination des mouvements, agitation, maux de tête, etc.). Elles leur procurent une sensation d’énergie pour tenir jusqu’au petit matin. Mais l’Anses précise que ce type de mélange peut altérer les perceptions. Résultat : ils risquent de se surestimer et de se mettre en danger. Prudence donc !

    Chiffre-clé

    55,4 % (3) des jeunes ayant consommé des boissons énergisantes ont ressenti des désagréments physiques.


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    À consommer avec modération

    Pour prévenir les effets indésirables des boissons énergisantes, la modération est de rigueur. « L’idéal est d’en consommer le moins possible, indique le cardiologue, notamment parce qu’elles contiennent une très grande quantité de sucre (50 g (4) par canette en moyenne, soit l’équivalent de 12 morceaux de sucre). Et surtout, à forte dose, les ingrédients qui les composent peuvent être toxiques pour l’organisme », explique-t-il.

    Le saviez-vous ?

    Les boissons énergisantes ont un effet plutôt négatif sur la pratique sportive puisqu’elles tendent à déshydrater l’organisme, selon la Fédération Française de Cardiologie (4).

    L’Essentiel de l’article

    • Les boissons énergisantes sont riches en caféine.
    • La consommation excessive de boissons énergisantes peut engendrer des effets secondaires néfastes pour la santé des jeunes.
    • L’association des boissons énergisantes et de l’alcool et des drogues altère la perception du danger.

    (1) EFSA, Rapport sur les boissons « énergisantes », 2013

    (2) ANSES, Boissons énergisantes, 2017

    (3) Université de Waterloo (Canada), Energy drinks can negatively impact health of youth, 2018

    (4) Fédération Française de Cardiologie,« Boissons énergisantes, un risque pour la santé ? », 2020

  • Prendre du paracétamol après un repas arrosé permet-il de soulager la gueule de bois ?

    Prendre du paracétamol après un repas arrosé permet-il de soulager la gueule de bois ?

    Si le paracétamol soigne les maux de tête, en cas de gueule de bois, il s’avérerait inefficace. Pire, il pourrait même provoquer des effets indésirables. En effet, le foie filtre et élimine de votre corps les substances nocives (1) telles que celles contenues dans les médicaments et l’alcool. Or, votre foie déjà fragilisé par la consommation d’alcool, pourrait se retrouver complètement surmené par l’absorption supplémentaire de paracétamol. Vous risqueriez alors de l’endommager davantage !

    Bon à savoir : que faire pour soulager la gueule de bois ?

    Veillez à bien vous hydrater avec de l’eau, car l’alcool déshydrate (2), d’où le mal de tête et la sensation de bouche sèche. Pensez également à vous nourrir, car l’alcool diminue votre taux de sucre, d’où les nausées et la sensation de fatigue. Privilégiez une alimentation riche en vitamines C, B6, B12 (fruits frais, baies, légumes…) et évitez les aliments gras ou acides.

    Vous souhaitez une mutuelle santé adaptée à votre situation ?

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    L’Essentiel de l’article

    • Le foie filtre et élimine les substances nocives (alcool, médicaments) de l’organisme.
    • L’association de l’alcool et du paracétamol risque de surmener votre foie, et donc de l’endommager davantage.
    • Pour soulager les effets d’une prise excessive d’alcool, il faut bien vous hydrater et vous nourrir.

    (1) AFEF, Les fonctions de mon foie

    (2) Ameli, Les effets immédiats d’une consommation d’alcool, 2020

  • 5 idées reçues sur la conservation des aliments

    5 idées reçues sur la conservation des aliments

    Bien conserver vos aliments permet de garantir leur qualité, augmenter leur durée de vie et surtout d’éviter une contamination par des bactéries. Peut-on mettre un plat chaud au réfrigérateur ? Tous les produits peuvent-ils être congelés ? Démêlons le vrai du faux.

    ● Lire aussi : Comment faire pour conserver ses aliments dans son réfrigérateur ?


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    Il ne faut jamais garder les tomates au frigo

    VRAI – Les tomates supportent mal le froid. Si vous les placez dans le bac à fruits et légumes de votre réfrigérateur, elles risquent de perdre leur arôme (1) et donc d’être moins savoureuses, en plus de se ramollir. Le bon réflexe ? Les stocker dans un panier (ou un saladier) à l’air libre dans la cuisine et à l’abri de la lumière. Vos tomates se conserveront ainsi jusqu’à sept jours selon leur état de maturation et leur variété.


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    Il faut attendre avant de mettre un plat chaud au réfrigérateur

    VRAI – Lorsque vous placez des aliments chauds au réfrigérateur, ils font augmenter la température de ce dernier et dérèglent la chaîne du froid. Ce qui favorise le développement des bactéries sur tous les aliments stockés (que vous devrez donc jeter). De plus, cela vous fait consommer énormément d’énergie car votre frigo doit carburer pour retrouver sa température idéale. Pour lutter contre le gaspillage alimentaire et éviter toute contamination, laissez votre plat refroidir environ deux heures à température ambiante avant de le mettre au frais.

    Bon à savoir

    Ne laissez jamais un plat (même cuit) hors du frigo plus de deux heures (2) car il y a un risque de voir se multiplier les bactéries et donc de souffrir d’une intoxication alimentaire si vous le consommez. Les aliments ayant séjourné trop longtemps à température ambiante sont donc bons à jeter.


    3

    Tous les aliments peuvent être congelés

    FAUX – Deux types d’aliments ne se congèlent jamais :

    – Les aliments déjà décongelés : en les congelant de nouveau, le froid va ralentir la croissance des bactéries, puis elles se multiplieront encore plus vite lors de la décongélation (3). Ces bactéries sont dangereuses pour la santé et peuvent vous provoquer une intoxication alimentaire.

    – Les œufs avec leur coquille : l’œuf contient de l’eau. Congelée, cette eau va se dilater et fissurer la coquille qui laissera passer les bactéries à l’intérieur.


    4

    Certains aliments ne se gardent que 48 heures au réfrigérateur

    VRAI – Tous les potages, purées et aliments cuits à l’eau comme les pâtes ou le riz ne se conservent que 48 heures (4) au réfrigérateur. Vous êtes jeunes parents ? Soyez aussi vigilant aux repas et aux biberons de lait de votre bébé. Leur conservation est de 48 heures maximum au frigo (4). Par ailleurs, les préparations à base d’œuf sans cuisson doivent être consommées dans les 24 heures. Cela concerne les crèmes, les mousses (au chocolat) ou les pâtisseries.


    5

    Il faut transvaser les restes d’une boîte de conserve dans des récipients hermétiques en plastique

    VRAI – Les boîtes de conserve ouvertes n’ont pas leur place dans votre frigo car le fer pourrait se dissoudre, avec l’oxygène de l’air, et donner un goût métallique au produit qu’elles contiennent. L’idéal est de conserver vos restes dans des boîtes hermétiques, en verre ou en plastique, pour éviter toute contamination par des bactéries, mais aussi les échanges d’odeurs entre les aliments.

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    L’Essentiel de l’article

    • Les biberons de lait et petits plats pour bébé se conservent seulement 48 heures au réfrigérateur.
    • Le nettoyage du frigo : c’est une fois par mois minimum.
    • Il faut attendre qu’un plat refroidisse avant de le mettre au frigo.
    • Ne recongelez jamais un aliment décongelé.

    (1) Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, Comment bien conserver ses légumes ?, 2020

    (2) ANSES, Réfrigérateur et hygiène des aliments

    (3) Ministère de l’Agriculture, Pourquoi ne faut-il pas recongeler un produit décongelé ?, 2019

    (4) ANSES, Hygiène domestique, 2013

  • Bronchiolite chez l’enfant : comment prévenir et soulager les symptômes ?

    Bronchiolite chez l’enfant : comment prévenir et soulager les symptômes ?

    La bronchiolite est une maladie que les jeunes parents découvrent (malheureusement) assez rapidement, à l’instar de la grippe et de l’asthme infantile. Très fréquente, elle touche près de 480 000 enfants (1) chaque hiver, soit 30 % des enfants de moins de 2 ans. Mais savez-vous ce que c’est exactement ?

    « Les enfants de moins de 2-3 ans n’ont pas de bronchite comme les adultes, mais une inflammation au niveau des petites bronches (les bronchioles). Cette maladie pulmonaire se caractérise par une gêne respiratoire avec une toux plutôt sèche. Elle peut être accompagnée de sifflements mais pas forcément », explique le Dr Emmanuelle Rondeleux, pédiatre. La plupart du temps, cette maladie dure une dizaine de jours mais reste bénigne. Dans tous les cas, consultez votre médecin pour évaluer la situation.


    1

    L’hygiène pour prévenir les virus !

    La bronchiolite survient principalement l’hiver. Bonnet, gants, combinaison chaude… : couvrez bien votre bébé car cette infection commence souvent par un simple rhume. Comme pour les autres maladies contagieuses, l’hygiène est importante. « Un rhume chez un adulte peut très bien entraîner une bronchiolite chez un enfant car il est plus fragile », prévient la pédiatre. Lavez-vous donc systématiquement les mains quand vous devez habiller votre bébé ou le nourrir. Votre enfant a certainement une bouille à croquer, mais si vous êtes enrhumé, il va falloir repousser vos envies de lui faire des bisous afin de ne pas le contaminer ! Pensez aussi à nettoyer ses jouets, peluches, biberons… Et aérez votre logement au moins 10 minutes par jour pour évacuer les polluants et bactéries de l’air intérieur.

    Chiffre-clé

    2 à 3 % des enfants de moins de 1 an sont hospitalisés chaque année pour cause de bronchiolite (1).


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    Quelques bons gestes pour le soulager

    Si votre bébé commence à avoir le nez qui coule ou à tousser, « nettoyez bien son nez avec du sérum physiologique jusqu’à ses 9 mois. Au-delà, vous pouvez utiliser un spray nasal à l’eau de mer », conseille le Dr Rondeleux. Continuez à l’alimenter normalement en fractionnant ses repas. Fatigué, il n’aura peut-être pas la force de bien manger. Hydratez-le tout au long de la journée pour apaiser l’irritation due à la toux.

    Pour aider votre bébé à mieux respirer pendant son sommeil, surélevez sa tête de lit (il existe des matelas inclinés). S’il a un peu de fièvre, retirez-lui sa couverture et optez pour des vêtements légers en coton afin de faire baisser la température. Veillez aussi à ce que la température de la pièce soit d’environ 19 °C et à ce que personne ne fume à côté de votre bébé car cela pourrait aggraver la maladie. Des astuces simples à mettre en place pour aider votre enfant à mieux dormir et à se rétablir.

    Restez vigilant surtout dans les deux ou trois premiers jours après l’apparition des premiers symptômes, et consultez un médecin si son état se dégrade.

    À savoir

    Ne donnez pas d’antitussif ou de fluidifiant bronchique (1) à votre enfant pour calmer sa toux. Ils sont déconseillés chez le tout-petit et la toux est nécessaire pour évacuer naturellement les sécrétions qui gênent sa respiration.

    Votre enfant présente des symptômes de bronchiolite ?

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    L’Essentiel de l’article

    • La bronchiolite est une maladie contagieuse mais bénigne.
    • Elle se manifeste par une gêne respiratoire accompagnée de toux, parfois sifflante.
    • Lavez vos mains, aérez votre logement, désinfectez les objets touchés par votre bébé, lavez régulièrement son nez.

    Merci au Docteur Emmanuelle Rondeleux, pédiatre, pour ses conseils.

    (1) HAS, Bronchiolite aiguë du nourrisson : une prise en charge qui repose sur le lavage de nez et la surveillance active par les parents, 2019

  • Protections hygiéniques : tout savoir sur le syndrome du choc toxique

    Protections hygiéniques : tout savoir sur le syndrome du choc toxique

    Maladie infectieuse rare, le syndrome du choc toxique (SCT) survient pendant les règles. Souvent associé aux tampons, il peut également avoir lieu suite au port d’une coupe menstruelle. Le Dr Paganelli, gynécologue, démêle le vrai du faux sur cette infection pour la prévenir au mieux.

    Le syndrome du choc toxique est une maladie liée aux règles qui peut avoir des conséquences graves sur votre santé. Heureusement, certaines précautions et une meilleure utilisation des protections hygiéniques permettent de limiter les risques. Tour d’horizon des idées reçues les plus répandues sur le syndrome du choc toxique.


    1

    Le syndrome du choc toxique survient pendant les règles

    VRAI – Le choc toxique (à ne pas confondre avec une infection sexuellement transmissible) est lié à l’afflux de sang dans le vagin pendant les règles. En effet, si cette bactérie est naturellement présente dans notre environnement et sans danger lorsqu’elle reste à la surface de la peau, elle devient dangereuse lorsqu’elle s’introduit dans la circulation sanguine puisqu’elle peut proliférer et produire la toxine responsable de l’infection. « Les symptômes se manifestent généralement dans un délai de 3 à 5 jours après le début des règles », constate le Dr Paganelli, gynécologue.


    2

    Seul le port du tampon peut déclencher un syndrome du choc toxique

    FAUX – Le tampon n’est pas le seul responsable du syndrome du choc toxique (SCT). La coupe menstruelle, si elle est mal utilisée, est aussi pointée du doigt, ainsi que certains moyens de contraception comme l’éponge menstruelle ou le diaphragme par exemple (1).

    « Toutes les protections hygiéniques internes (tampon, coupe menstruelle) exposent à un risque de choc toxique car elles entraînent une stagnation de sang dans le vagin, qui est un environnement favorable au développement des bactéries. C’est ce qui provoque le choc toxique », explique la gynécologue. Heureusement, quelques règles d’hygiène permettent de l’éviter.

    Bon à savoir : les bons gestes pour éviter le choc toxique

     
    • Lavez-vous les mains avant et après chaque changement de protection.
    • Changez de tampon ou videz votre coupe menstruelle toutes les 4 à 6 heures selon votre flux.
    • Choisissez un tampon adapté à votre flux (pas trop absorbant car le besoin d’en changer peut se faire ressentir trop tardivement).
    • Privilégiez les serviettes hygiéniques la nuit.


    3

    Toutes les femmes peuvent être victimes du SCT

    FAUX – 20 à 30 % (1) des femmes sont porteuses naturellement du staphylocoque doré, mais « seulement 1 à 5 % (2) sont porteuses de la bactérie S. aureus, c’est-à-dire la souche du staphylocoque doré responsable du syndrome du choc toxique », explique la gynécologue.

    « Si l’écoulement des règles est bloqué dans le vagin, la bactérie S. aureus va utiliser les règles comme milieu de culture pour se développer. Il libérera alors une toxine (TSST-1) responsable du choc toxique, explique le Dr Paganelli. Néanmoins, toutes les femmes porteuses du Staphylocoque aureus ne développeront pas forcément un choc toxique. »


    4

    Les tampons et coupe menstruelle bio permettent d’éviter le SCT

    FAUX – Les tampons bio ne protègent pas plus du choc toxique que les tampons classiques. « C’est une mauvaise utilisation du tampon ou de la coupe menstruelle qui favorise le risque de contracter l’infection, et non leur composition », explique la gynécologue.


    5

    Le choc toxique peut se guérir

    VRAI – Le choc toxique doit être traité immédiatement après avoir été dépisté, avant que l’infection ne puisse nuire aux organes vitaux, en créant notamment des lésions au cœur, aux poumons, aux reins ou au foie, par exemple. Plus grave, le choc toxique peut également entraîner une perte de conscience, un coma, voire un décès dans les cas les plus graves.

    Néanmoins, traité à temps, le choc toxique ne laisse aucune séquelle. « À l’apparition des premiers symptômes (fièvre, malaise, nausées, vomissements) vous devez enlever le tampon ou la coupe menstruelle et vous rendre immédiatement chez votre médecin ou consulter en ligne grâce à la téléconsultation » explique la gynécologue. Une fois le diagnostic posé, la personne est prise en charge à l’hôpital, en soins intensifs, afin de recevoir un traitement comprenant une antibiothérapie et l’injection d’immunoglobulines par voie intraveineuse.


    6

    On peut être atteinte du SCT plusieurs fois dans sa vie

    VRAI – Vous pouvez faire plusieurs chocs toxiques dès lors que vous êtes porteuse de la bactérie responsable du syndrome. C’est pourquoi, « il est fortement conseillé aux femmes ayant déjà fait un syndrome de choc toxique menstruel de ne plus utiliser de protection intime interne (ni tampon ni coupe menstruelle) », indique le Dr Paganelli.

    Protections hygiéniques : tout savoir sur le syndrome du choc toxique

     

    Le saviez-vous ?

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    L’Essentiel de l’article

    • 1 à 5 % (2) des femmes sont porteuses de la bactérie S. aureus responsable du syndrome du choc toxique.
    • Le syndrome du choc toxique a lieu au moment des règles.
    • L’utilisation prolongée d’un tampon ou d’une coupe menstruelle augmente significativement le risque.

    (1) Hospices Civils de Lyon, Syndrome du choc toxique lié aux règles, 2020

    (2) Eclinial Medicine, « Association of characteristics of tampon use with menstrual toxic shock syndrome in France », 2020