Catégorie : Ma famille, ma tribu

  • Comment repérer le stress chez votre enfant et l’aider à le gérer ?

    Comment repérer le stress chez votre enfant et l’aider à le gérer ?


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    Votre enfant est-il stressé ?

    Déménagement, événement imprévu, interrogation au tableau, naissance d’un petit frère peuvent être autant de sources de stress pour les enfants. Le changement de rythme de vie et des habitudes familiales, mais aussi l’isolement pendant le confinement n’y sont pas étrangers non plus ! L’importance de la réussite scolaire pèse également sur les épaules des enfants : qui n’a jamais eu peur de ramener une mauvaise note à la maison ?

    Mais si le stress infantile est une réaction naturelle et normale qui peut être positive quand elle permet d’évoluer et donne envie de se dépasser, elle peut aussi être nocive. « Un enfant stressé peut manquer d’appétit, dormir moins bien, présenter des maux de ventre, de tête ou une éruption d’eczéma, se replier sur lui ou au contraire se montrer irritable », constate le Dr Emmanuelle Rondeleux, pédiatre. Ces symptômes doivent donc vous mettre la puce à l’oreille !

     

    Comment repérer le stress chez votre enfant et l’aider à le gérer ?


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    Stress infantile : mieux vaut prévenir que guérir

    Il est possible de limiter les effets du stress en agissant concrètement. Essayez de mettre en place des routines rassurantes, de respecter un rythme régulier pour les heures de repas, du bain et du coucher… Il s’ennuie ? Réjouissez-vous ! Cela lui donne, en effet, le temps de rêvasser, flâner, jouer et de se reposer. La pédiatre conseille en revanche de limiter les écrans (et leurs impacts négatifs) et notamment les journaux télé qui peuvent être anxiogènes. Chaque semaine, expliquez à votre enfant comment vont se passer les jours à venir, cela lui permettra de s’y préparer et donc de limiter son stress.

    « En tant qu’adulte on n’imagine pas toujours ce qui est générateur d’angoisse pour un enfant. »

    Emmanuelle Rondeleux, pédiatre


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    Stress de l’enfant : en parler et agir

    Pour combattre le stress, engagez la discussion avec votre enfant (s’il en ressent le besoin) et écoutez-le. « On lui demande ce qui l’embête et ce qui le tracasse, car en tant qu’adulte, on n’imagine pas toujours ce qui est générateur d’angoisse pour un enfant. Ensuite, on l’aide à trouver par lui-même des moyens d’affronter cette source de stress », explique la pédiatre. Essayez également de limiter la pression, sans surprotéger votre enfant car le stress fait partie de la vie : si c’est la réussite scolaire qui le rend anxieux, rappelez-lui qu’il n’a pas à être le meilleur, l’important c’est de faire de son mieux. Encouragez-le et félicitez-le lorsqu’il fait des progrès dans la gestion de son stress. S’il est stressé face au coronavirus et le retour en classe, aidez-le à se préparer pour reprendre le chemin de l’école sereinement.

    Chez vous (et notamment dans sa chambre), créez une ambiance zen avec des couleurs pastel, une lumière douce ou naturelle, une musique relaxante afin de plonger votre enfant dans un environnement apaisant. Alternez également les activités physiques avec les moments de calme pour lire, dessiner, faire un peu de méditation, des massages, du yoga ou de la sophrologie, etc. « Les exercices de respiration comme la cohérence cardiaque sont intéressants pour retrouver son calme et réduire le stress. L’hypnose aussi : l’enfant pense à un moment positif, à quelque chose qu’il a bien réussi et s’appuie sur cette émotion pour gérer son stress », ajoute le Dr Rondeleux. La phytothérapie, l’homéopathie ou, moins connue, la zoothérapie (thérapie assistée par un animal) peuvent aussi aider. Le traitement varie alors en fonction de ce qui a généré le stress. Autant de remèdes pour armer son enfant pour la vie !

    Chiffre-clé

    11. Soit le nombre de minutes qu’il faut consacrer chaque jour à l’écoute de la musique pour profiter de ses bienfaits thérapeutiques (90% des personnes se sentent plus relaxées, 82 % se sentent plus heureux, 47 % se sentent moins tristes et 28 % maîtrisent leur colère après avoir écouté de la musique). (1)

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    * Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    Merci au Docteur Emmanuelle Rondeleux, pédiatre et fondatrice de monpediatre.net, pour ses conseils.

    L’Essentiel de l’article

    • Discutez, montrez-vous à l’écoute et encouragez votre enfant.
    • Aidez votre enfant à trouver par lui-même des manières de gérer son stress.
    • Privilégiez les rituels rassurants et les activités relaxantes.
    • Le harcèlement scolaire et le coronavirus peuvent être des sources de stress.

    (1) Étude scientifique menée par la British Academy of Sound Therapy (BAST) et par Fly Research sur l’impact d’une consommation journalière de musique sur le mental et le physique et réalisée sur 7 518 personnes au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France, en Allemagne, au Brésil, aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite et en Égypte, 2019.

  • Chômage d’un parent : comment en parler à votre enfant ?

    Chômage d’un parent : comment en parler à votre enfant ?

    Vous avez perdu votre travail… Pas facile de trouver les mots justes, lorsque vous êtes vous-mêmes inquiets, pour rassurer vos enfants tout en restant honnête sur la situation. Stephan Valentin, docteur en psychologie, vous livre trois précieux conseils pour gérer au mieux cet épisode qui change le quotidien de toute la famille.


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    Chômage : présentez clairement la situation

    Passer l’information sous silence n’est pas la solution. Les enfants sentent bien que quelque chose a changé, que leurs parents sont préoccupés. Ils risquent, comme souvent et à tort, de penser que c’est « de leur faute » si vous semblez un peu contrariés ces temps-ci. Mieux vaut donc expliquer clairement les choses. « On peut faire une réunion familiale pour annoncer la nouvelle avec des mots simples : “Papa ou maman a perdu son travail mais il (elle) est en train d’en chercher un autre” » suggère Stephan Valentin, docteur en psychologie.

    Il convient également de préciser à vos enfants la raison de la perte de l’emploi pour ne pas qu’ils s’imaginent que le parent a commis une faute ou qu’il a mal travaillé, mais tout simplement parce que c’est le choix de son entreprise pour des raisons économiques. Cela permet de rassurer l’enfant sur les compétences et l’image de son parent. Demandez-leur ensuite ce qu’ils ressentent et adaptez-vous à leurs questions qui, pour les plus jeunes, sont souvent assez simples : “Comment on va manger ?”, “Qui va s’occuper de moi ?”, “Qu’est-ce que c’est le chômage ?”

    Selon l’âge de votre enfant, il réalise plus ou moins la situation. Pour autant, il ne faut pas faire du chômage un sujet tabou. « Avant 3 ans, l’enfant n’est pas en mesure de comprendre mais il ressent tout de même l’ambiance de la maison. Il est donc important, s’il a des frères et sœurs plus âgés, de l’intégrer à la réunion familiale » souligne le psychologue. Organisez celle-ci lors d’un moment de détente : dans la journée (plutôt que le soir avant de se coucher), le week-end (plutôt le samedi que le dimanche, jour où les enfants se sentent parfois un peu anxieux à l’idée de reprendre l’école), par exemple.

    « Adaptez le discours en fonction de leur âge, mais aussi du tempérament de chaque enfant, plus ou moins anxieux. »

    Stephan Valentin, docteur en psychologie


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    Laissez-les à leur place d’enfant

    Soyez honnête mais ne les alarmez pas pour autant. « Expliquez-leur franchement et concrètement les conséquences que cette nouvelle situation a dans leur vie », indique Stephan Valentin. Le parent au chômage est plus souvent à la maison, il a parfois plus de temps à leur consacrer, vous devez réduire certaines dépenses superflues pour privilégier celles qui sont nécessaires, manger à la maison plutôt que d’aller au restaurant, changer les plans des vacances ou attendre les promotions pour changer de garde-robe…

    Vous avez le moral en berne suite à la perte de votre emploi ? Vos enfants doivent certainement le ressentir. Là encore, allez au-devant de leurs questions et répondez-y. Faites-leur toutefois comprendre que c’est à vous de travailler sur votre tristesse et qu’ils n’y sont absolument pour rien.

    « Assurez-leur que, quoi qu’il arrive, vous êtes toujours là pour eux (les câlins et les bisous ne manqueront pas), et rappelez-leur que c’est aux adultes de gérer cette situation », poursuit le docteur en psychologie.

    Attention à l’écueil qui guette souvent les parents : même si vous souhaitez être le plus honnête possible avec votre enfant, celui-ci n’est pas votre confident. Évitez de partager avec lui les détails de votre situation ou l’état de votre compte en banque, insistez pour qu’il aille se détendre et jouer avec ses amis. « Les enfants doivent sentir que vous pouvez gérer seul ou avec l’aide de vos proches  de la famille, des amis  la situation », souligne Stephan Valentin.

    « Faites confiance à votre enfant, il est capable de s’adapter. »

    Stephan Valentin, docteur en psychologie


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    Aidez-les à se projeter dans l’avenir

    Le chômage ne dure généralement qu’un temps, vous cherchez du travail et vous espérez en retrouver le plus rapidement possible. Pour Stephan Valentin, il est « important de se projeter dans l’avenir, de rappeler à son enfant que c’est une étape difficile mais souvent temporaire. C’est important pour votre enfant de voir que vous avez confiance en l’avenir et que vous faites votre possible pour surmonter l’épreuve du chômage ».

    Davantage que la console hors de prix, ce qui lui importe le plus, c’est que vous soyez là pour vous occuper de lui.

    L’Essentiel de l’article

    • Organisez une réunion de famille pour annoncer la nouvelle.
    • Expliquez avec des mots simples et répondez aux questions de chacun.
    • Projetez-vous dans l’avenir et dites-leur que vous recherchez déjà un nouvel emploi.
  • Lecture numérique : comment protéger les yeux des enfants ?

    Lecture numérique : comment protéger les yeux des enfants ?

    Votre enfant passe des heures à lire des histoires sur son écran ? Même si c’est pour la lecture, il est important de prendre quelques précautions afin de préserver la bonne santé de ses yeux et de prévenir l’apparition de troubles visuels.


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    Écrans et lumière bleue : ennemis pour les yeux ?

    La lumière bleue se décompose en deux parties : la lumière bleu-turquoise qui est bénéfique pour le corps, et la lumière bleu-violet émise par les écrans, qui est nocive.

    Fortement décriée, la lumière bleu-violet est d’abord considérée comme un frein à l’endormissement parce qu’elle perturbe la sécrétion de mélatonine – hormone du sommeil – que le cerveau génère naturellement à la tombée du jour. C’est pourquoi, « on recommande de ne plus consulter les écrans le soir afin de favoriser l’apparition de cette hormone », explique le Dr Barbara Ameline, ophtalmologue.

    Concernant l’impact sur la rétine, « c’est surtout le fait de ne pas être exposé à la lumière du jour qui augmente considérablement le risque de déclinaison de la vue, plus que l’activité sur écran en tant que telle, l’exposition à la lumière bleue ou le facteur héréditaire », explique l’ophtalmologue.

    En revanche, l’écran devient mauvais pour le mouvement des yeux s’il est utilisé de trop près. Il peut être à l’origine de problèmes de convergence, voire de strabisme, sans compter qu’une activité trop longue sur écran engendre une mauvaise posture allant jusqu’à provoquer des douleurs musculaires ou un mal de dos.

    On recommande de ne plus consulter les écrans le soir afin de favoriser l’apparition de cette hormone. – Barbara Ameline, ophtalmologue

    Bon à savoir

    L’OMS recommande de ne pas exposer les enfants de moins de 2 ans aux écrans et de limiter leur usage à une heure par jour entre 2 et 5 ans pour privilégier une activité physique. (1)


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    Lecture sur écran : les bons gestes

    Quand votre enfant est amené à lire sur écran, la distance et la posture comptent d’autant plus. « L’enfant doit conserver la posture qu’il aurait prise pour lire un livre papier avec le regard légèrement vers le bas pour favoriser le clignement des yeux. La bonne distance avec l’écran doit être de 50 à 70 cm, c’est-à-dire qu’il doit pouvoir étirer son bras en effleurant l’écran du bout des doigts », explique le Dr Ameline.

    De manière générale, il est déconseillé de lire sur un écran d’ordinateur, de smartphone ou de tablette, car il envoie directement la lumière dans les yeux. Si votre enfant utilise l’un de ces appareils, n’hésitez pas à utiliser le « mode nuit » disponible sur la plupart des tablettes pour limiter l’impact de l’écran sur la santé de votre enfant. « Il permet d’adapter le niveau d’éclairage de l’écran à l’ambiance lumineuse de la pièce », explique l’ophtalmologue.

    Votre enfant lit beaucoup ? N’hésitez pas à vous tourner plutôt vers les liseuses, dotées de la technologie papier numérique (aussi appelée encre électronique). Elle apporte un meilleur confort visuel en imitant les propriétés du papier imprimé et permet également une excellente lisibilité y compris en plein soleil.

    Papier ou numérique, chaque plateforme comporte ses avantages et ses inconvénients mais le risque de fatigue pour les yeux est le même. « Finalement, c’est surtout une question de préférence pour le lecteur. L’essentiel est de maintenir une bonne posture et de veiller à faire des pauses régulières, toutes les 20 minutes, dans sa lecture », souligne Barbara Ameline.

    Bon à savoir

    Le Dr Ameline préconise de faire un premier bilan chez l’ophtalmologue à l’âge de 3 ans ou dès un an lorsqu’il existe des antécédents familiaux de troubles de la vision (strabisme ou forte myopie).


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    Pauses régulières pour les yeux : la règle des 20-20-2

    Afin d’éviter l’accommodation de l’œil, c’est-à-dire le réflexe de mise au point pour voir de près, les ophtalmologues encouragent les parents à faire appliquer aux enfants la règle des 20-20-2. Elle consiste à faire une pause de 20 secondes toutes les 20 minutes, en regardant au loin vers l’extérieur pour reposer ses yeux très sollicités par la lecture numérique, et passer 2 heures par jour dehors.

    Bon à savoir

    Si votre enfant porte une paire de lunettes, la correction est à faire vérifier tous les six mois afin qu’elle soit la plus ajustée possible.

    Votre enfant souffre de problèmes de vue ?

    Le contrat Garantie Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un ophtalmologue.

    Renseignez-vous !

    L’Essentiel de l’article

    • L’exposition à la lumière du jour est indispensable au bon fonctionnement des yeux.
    • Privilégiez le mode « nuit » et une liseuse sans rétroéclairage.
    • Appliquez la règle des 20-20-2 pour votre enfant : toutes les 20 minutes, 20 secondes de pause d’écran et 2 heures par jour en extérieur.

    (1) OMS, Le message de l’OMS au jeune enfant : pour grandir en bonne santé, ne pas trop rester assis et jouer davantage, 2019

  • Grippe chez l’enfant : mieux vaut prévenir que guérir !

    Grippe chez l’enfant : mieux vaut prévenir que guérir !

    Si cette année, c’est la Covid-19 qui fait les gros titres, la grippe classique n’a pas disparu pour autant. Cette infection virale contagieuse se transmet par des gouttelettes de salive (quand une personne malade parle, éternue ou tousse près de vous), ou lorsque vous touchez des objets contaminés. Heureusement, certaines mesures d’hygiène permettent d’en protéger votre enfant.


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    Les bons gestes d’hygiène antigrippe

    Pour protéger votre enfant (et toute la famille au passage, bien sûr !), ce sont les mêmes gestes barrières que pour la Covid-19. Il est important de lui apprendre les bons gestes d’hygiène dès le plus jeune âge, car ils restent le rempart le plus efficace contre les virus. « On se lave régulièrement les mains avec du savon, notamment après s’être mouché, avoir mangé ou être allé aux toilettes. On utilise un mouchoir jetable. On tousse dans le creux de son coude », explique le Dr Emmanuelle Rondeleux, pédiatre.

    Votre enfant a tendance à toucher à tout et à tout mettre à la bouche ? Évitez au maximum qu’il ne le fasse et qu’il se touche le visage, en lui expliquant par exemple la présence de microbes sur ses mains. Vous pouvez aussi diminuer les occasions de se toucher le visage en lui ramassant les cheveux avec un serre-tête ou un élastique, ou en ajustant bien ses lunettes, qui pourraient le gêner et qu’il serait alors tenté de replacer. Ayez aussi toujours des mouchoirs à portée de main, si votre enfant a le nez qui coule par exemple, il évitera ainsi d’utiliser sa main pour s’essuyer.

    Chiffre-clé

    Chaque année en France, 2 à 6 millions de personnes sont touchées par la grippe (1).


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    Un environnement propre et une bonne hygiène de vie pour dire non à la grippe

    C’est le moment aussi de donner un coup de propre à votre intérieur ! « On nettoie et désinfecte les jouets et objets souvent utilisés par l’enfant… Le virus se transmet aussi par le toucher, y compris au sein de la famille », souligne la pédiatre. Doudous, tétines, crayons-feutres, télécommandes et autres auront donc droit à un coup de propre régulier ! Pour vous protéger des bactéries, pensez aussi à renouveler l’air dans votre logement en aérant chaque pièce au moins 10 minutes par jour.

    Un bon réflexe aussi est de renforcer le système immunitaire de votre enfant. Pour cela, veillez à ce qu’il ait une alimentation saine et équilibrée, limitez sa consommation de sucre et « assurez-vous qu’il dorme suffisamment pour ne pas affaiblir son organisme (10 heures par nuit pour un enfant de 6 ans) », indique le Dr Rondeleux. Votre enfant sera ainsi plus résistant face aux virus et bactéries.


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    La vaccination en prévention de la grippe

    Pour prévenir la grippe, vous avez aussi la possibilité de faire vacciner votre enfant chaque année pour le protéger. « La vaccination annuelle contre la grippe est possible à partir de 6 mois. On fait deux injections à un mois d’intervalle la première année puis une injection par an. Après 9 ans, une seule injection suffit pour être protégé », explique le Dr Rondeleux. La vaccination est notamment recommandée pour les enfants souffrant d’asthme.

    Enfin, si malgré tous vos efforts, votre enfant présente des symptômes grippaux (la période d’incubation est d’un à deux jours), gardez-le si possible chez vous pour éviter toute contagion.

     

    Grippe chez l’enfant : mieux vaut prévenir que guérir !

     

    Votre enfant présente des symptômes de grippe ?

    Le contrat Garantie Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un médecin*.

     

    *Voir conditions du contrat

    L’Essentiel de l’article

    • Lavez-vous régulièrement les mains et celles de vos enfants avec du savon.
    • Désinfectez les objets et les jouets les plus utilisés à la maison.
    • Aérez votre logement quotidiennement.

    Merci au Docteur Emmanuelle Rondeleux, pédiatre et fondatrice de monpediatre.net, pour ses conseils.

    (1) Santé publique France, Grippe, 2020

  • Café : ami ou ennemi de votre santé ?

    Café : ami ou ennemi de votre santé ?

    Il augmenterait la vigilance, entraînerait des troubles du sommeil, agirait contre les maux d’estomac… Les idées reçues sur le café sont presque aussi nombreuses que les études réalisées à son sujet. Essayons de démêler le vrai du faux.


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    La caféine augmente la vigilance et les facultés de concentration

    VRAI – La caféine favorise le traitement de l’information au niveau du cerveau et diminue le temps de réaction (1). Elle fait partie des éléments qui permettent de booster la mémoire, la concentration et agit comme un vrai stimulant de vos capacités cérébrales, notamment dans les situations où votre vigilance est réduite : fatigue, rhume, manque de sommeil, après un repas copieux ou une nuit travail, etc.

    Ainsi, lorsque vous consommez du café, il faut environ 20 minutes (2) pour que la caféine fasse effet dans votre corps, diminue votre sensation de sommeil et vous aide à rester éveillé (pendant plusieurs heures) !

    Le saviez-vous ?

    Pas tous égaux face au café !

    Les effets du café varient d’une personne à une autre : votre patrimoine génétique explique en partie votre sensibilité à la caféine. (3)


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    On peut devenir dépendant au café

    FAUX – La dépendance au café n’est pas prouvée scientifiquement. En revanche, un syndrome de manque est observé chez 10 à 20 % (3) des consommateurs réguliers s’ils réduisent subitement leur consommation, avec comme symptômes : maux de tête, nausées, somnolence, irritabilité… Cette sensation de manque s’explique en partie par le fait que le café stimule la production de dopamine, l’hormone du plaisir, mais aucune étude ne prouve que l’arrêt de la caféine provoque des problèmes psychologiques ou physiques, résultats d’une vraie dépendance. Néanmoins, si le café ne rend pas accro, le sucre que vous y ajoutez se révèle addictif. À consommer avec modération donc !


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    Le café, c’est bon pour la digestion

    VRAI et FAUX – Le café est un stimulant pour tout l’appareil digestif. Il active la production de suc gastrique dans l’estomac (4), le liquide qui permet la digestion. Il stimule également les intestins et permet de lutter contre la constipation. Il favorise par ailleurs le développement de bonnes bactéries qui contribuent à maintenir votre corps en bonne santé.

    Attention toutefois, si vous consommez beaucoup de café (plus de 5 tasses/jour) (4), cela peut perturber votre digestion et vous causer maux de ventre et diarrhées. À noter aussi que chez les personnes ayant un système digestif fragile, la caféine peut provoquer des brûlures d’estomac.


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    Il ne faut pas boire de café après 17 h

    VRAI et FAUX – Le lien entre la consommation de café et les troubles de l’insomnie n’a jamais été démontré mais attention, nous ne sommes pas tous égaux face à ses effets ! Si vous buvez régulièrement du café, les effets de la caféine sur votre sommeil peuvent s’atténuer au fil du temps (phénomène d’accoutumance). Mais si vous êtes un buveur occasionnel, il vaut mieux limiter votre consommation, voire ne pas en consommer du tout après 17 h.

    En effet, la caféine atteint son niveau le plus haut dans le sang au bout de 30 à 60 minutes après l’ingestion. Le corps élimine en général la moitié des effets dans les 3 à 5 heures qui suivent, mais le reste peut subsister durant 8 à 14 heures dans le corps (5). Le café peut donc vous empêcher de dormir, surtout si vous le buvez après 17 h. Mais en cas d’insomnies à répétition, tournez-vous vers un spécialiste du sommeil.

    Le saviez-vous ?

    On trouve aussi de la caféine dans le thé, le cacao, certains sodas et les boissons dites énergisantes consommées surtout par les jeunes (3).


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    L’expresso contient plus de caféine

    FAUX – C’est au contact de l’eau que le café diffuse la caféine. Plus le contact du café moulu avec l’eau est long, plus la boisson contient de caféine. Dans un expresso de 3-5 cl, l’eau très chaude traverse vite la dosette de café alors que pour un café filtre de 20 cl, l’eau infuse pendant quelques minutes, donc la boisson est beaucoup plus riche en caféine

    Chiffre-clé

    Si l’expresso est plus fort en goût, il ne contient que 47 à 75 mg de caféine, contre 75 à 200 g pour un café filtre. (6)

    L’Essentiel de l’article

    • Les effets de la caféine varient d’une personne à une autre.
    • On trouve également de la caféine dans le thé, le cacao, certains sodas et les boissons énergisantes.
    • La dépendance au café n’est pas reconnue par le milieu scientifique.

    (1) Fédération Française de cardiologie, Les bienfaits du café

    (2) CAMH, La caféine

    (3) Sciences & Café, Café & Médecine en 20 questions, 2014

    (4) Coffee & Health, Rapport sur le café et ses effets sur la digestion, 2020

    (5) Sleep Education, Sleep and Caffeine, 2013

    (6) FFAS, Quelle est la teneur en caféine des différents cafés ?

  • Aidants et répit : 4 étapes pour se préserver

    Aidants et répit : 4 étapes pour se préserver

    Anxiété, perte de sommeil, fatigue morale ou physique, sentiment de culpabilité de ne pas en faire assez… Le rôle des aidants familiaux n’est pas de tout repos. Les répercussions sur la santé ne sont pas non plus anodines. Heureusement, pour votre parent aidant, des solutions existent pour le soulager.


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    Étape 1 : Planifier son aide, une manière de garder du temps pour soi

    Pour soutenir vos parents dans leur rôle d’aidant, recommandez-leur d’évaluer l’ampleur des missions qu’ils réalisent au quotidien. En tenant, par exemple, chaque semaine ou chaque mois, un tableau recensant toutes les tâches qu’ils accomplissent. Ils peuvent ainsi évaluer la durée et l’intensité des efforts fournis et peut-être mieux s’organiser ou déléguer certaines tâches à des aidants professionnels. Ils peuvent notamment se faire aider pour la préparation des repas de leur proche, la toilette et l’habillage, ou encore l’entretien de la maison. Une façon également qu’ils prennent conscience de tout ce qu’ils font pour la personne aidée. Les aidants ont en effet tendance à minimiser leur efficacité et à développer souvent un sentiment de culpabilité diffus.

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    Étape 2 : Se confier à un professionnel pour se sentir soutenu

    Le médecin traitant est l’interlocuteur idéal pour parler de sa situation d’aidant. Partager son ressenti sur le manque de soutien ou de repos, les besoins importants de la personne aidée, avec un professionnel de santé, permet de prendre conscience de son niveau de fatigue, voire d’épuisement. Le médecin proposera à votre parent un bilan de santé global, des conseils dans l’accompagnement du proche dépendant et un suivi régulier, lorsque cela s’avère nécessaire.

    Les professionnels intervenant régulièrement auprès de la personne aidée, comme les infirmières ou les kinés par exemple, peuvent aussi être de bon conseil et prêter une oreille attentive à votre parent en difficulté.

    N’hésitez pas vous-même à échanger avec votre parent, lui poser des questions, écouter ses difficultés et son ressenti sans jugement. Vous pouvez également lui proposer de faire une activité à deux ou en famille, ou lui proposer de s’essayer à la relaxation, pour l’aider à gérer son stress et prendre un peu de recul sur sa situation. L’entourage proche est un soutien précieux et de confiance pour les aidants.

    Besoin d’aide ?

    Le site aveclesaidants.fr de la Macif vous éclaire pour vos démarches au quotidien.

    Bon à savoir :

    Aidant familial : attention au burn-out !

    Si vous constatez chez votre parent aidant des signes de tristesse et d’irritabilité, un manque de patience accrue, des troubles de l’alimentation et/ou du sommeil (2), invitez-le à consulter rapidement son médecin traitant car c’est peut-être le signe d’un burn-out, aussi appelé syndrome de l’aidant. Vous pouvez également lui proposer de suivre une formation pour aidants afin d’avoir les clés pour mieux aider !


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    Étape 3 : Partager son expérience grâce aux réseaux d’entraide

    Échanger avec d’autres aidants constitue un bon moyen de se sentir soutenu. Il existe de nombreux forums, plateformes, outils numériques et permanences téléphoniques pour rompre l’isolement et partager ses ressentis. N’hésitez pas à vous rendre sur le site aveclesaidants.fr pour trouver des solutions pour vous soulager au quotidien. Groupe de parole, soutien psychologique, formations… Vous aurez accès à des conseils et des moments d’échange et de répit essentiels pour préserver votre santé physique et mentale.

    Chiffre-clé

    21 % des aidants déclarent qu’ils aimeraient pouvoir arrêter leur engagement auprès de la personne aidée, et 74 % qu’ils auraient parfois besoin de répit pour souffler. (1)


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    Étape 4 : Prendre soin de soi, se donner le droit au répit

    Bonne nouvelle, le droit au répit pour les aidants existe depuis l’année 2016 ! Il a été intégré à l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) prévue par la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement. Grâce à cette disposition, votre parent aidant peut confier son proche pour une heure, une journée ou un week-end, à un professionnel à domicile ou une structure adaptée et ainsi bénéficier d’un moment de repos bien mérité.

    Il peut aussi envisager des vacances sereines sans se séparer de son proche grâce au dispositif « Vivre le répit en famille », un village de vacances associé à une structure médico-sociale pour accueillir aidant et personne accompagnée dans un même lieu. Pendant que l’un prend du temps pour lui, le second bénéficie d’un accompagnement ainsi que d’activités adaptées à son niveau d’autonomie. De la même façon, l’association Maison de Répit accueille les aidants et leurs proches dans des chambres ou des studios, et propose des espaces d’activités et de détente en famille.

    Chiffre-clé

    9 aidants sur 10 ne sollicitent pas les aides auxquelles ils ont droit, par manque d’information, de temps ou par impression de ne pas être éligible. (1)

    Vous aidez un proche au quotidien ?

    Désormais la garantie assistance Aidants est incluse dans le contrat Garantie Accident* de la Macif. 

     
    *voir conditions

    L’Essentiel de l’article

    • Être aidant est un rôle très prenant voire épuisant.
    • Se confier à son médecin ou échanger avec d’autres aidants permet de se sentir soutenu.
    • Le dispositif « Vivre le répit en famille » offre la possibilité aux aidants de partir en vacances avec leur proche aidé pour se reposer.

    (1) Ipsos-Macif, Enquête nationale aidants – 2020

    (2) Health Status, Eight Signs Of Caregiver Burnout

  • Aidants familiaux : qui êtes-vous ?

    Aidants familiaux : qui êtes-vous ?

    La Confédération des organisations familiales de l’Union européenne (COFACE) définit l’aidant comme une « personne non professionnelle qui vient en aide à titre principal, pour partie ou totalement, à une personne dépendante de son entourage, pour les activités de la vie quotidienne ». La perte d’autonomie de la personne aidée est due à son âge, à un handicap ou à une maladie chronique ou invalidante. (2)

     

     


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    Aidants familiaux : qui êtes-vous ?

    Toute personne valide peut un jour être amenée à devenir un aidant, à prêter main-forte, à accompagner un proche en perte d’autonomie dans son quotidien. Que vous soyez le conjoint, le parent, l’enfant, la sœur, le frère voire le voisin ou l’ami de la personne dépendante, vous pourriez un jour endosser ce rôle, quel que soit votre âge. Aucune qualification n’est requise, mais certains organismes proposent des formations gratuites pour les aidants, afin d’être certains de faire les bons gestes.

     

    Aidants familiaux : qui êtes-vous ?

     

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    Quels actes du quotidien assume un aidant ?

    Être aidant consiste à effectuer certains actes de la vie quotidienne pour maintenir le proche dépendant à son domicile. Vous pouvez vous occuper de l’entretien du logement, l’aide à la toilette, les courses, la préparation des repas, l’accompagnement dans les déplacements ainsi que la réalisation de certains soins médicaux.

    En tant qu’aidant, vous pouvez aussi assumer certaines tâches administratives comme la recherche de services à domicile, d’une maison de retraite, l’obtention d’une prise en charge de frais divers, la gestion du budget ou encore apporter un soutien psychologique, un accompagnement à l’éducation (recherche d’un établissement scolaire adapté, aide aux devoirs par exemple pour les enfants malades ou handicapés scolarisés) et à la vie sociale de votre proche en perte d’autonomie. Vous pouvez ainsi l’accompagner à certaines activités ou tout simplement passer du temps avec lui. Être aidant est un rôle essentiel car il est le principal soutien moral et affectif de la personne dépendante.

     

    Besoin d’aide ?

    Le site aveclesaidants.fr de la Macif vous éclaire pour vos démarches au quotidien.


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    Comment les aidants vivent-ils cette mission difficile ?

    La place de l’aidant auprès de la personne dépendante mais aussi sa personnalité, son histoire, sa disponibilité déterminent sa manière d’envisager ce rôle si particulier. Certains aidants réussissent à remplir leur mission avec sérénité, ils entretiennent surtout une relation affective avec la personne aidée mais effectuent peu de tâches. D’autres endossent ce rôle faute d’option disponible (lorsqu’ils sont par exemple le seul enfant de la fratrie en mesure d’aider ou tout simplement enfant unique) et aimeraient se désengager de cette responsabilité qui pèse lourdement sur leur santé morale et physique.

    On distingue aussi les visiteurs distants (3), qui réalisent les tâches du quotidien tout en limitant leur investissement psychologique auprès de la personne accompagnée. À l’opposé, il y a aussi les aidants surengagés qui s’investissent à 200 % tout en souffrant de la situation. Fatigue, manque de temps, impuissance, absence de soutien, manque de compréhension sont certaines des difficultés auxquelles ils font face dans leur mission.

    Heureusement, quelle que soit votre situation, de nombreux organismes et associations peuvent vous aider et vous soutenir dans cette mission parfois difficile, en vous permettant par exemple d’échanger avec d’autres aidants sur votre quotidien, sur les difficultés que vous rencontrez, ou encore le manque de soutien psychologique ou financier. Si vous êtes dans cette situation, n’hésitez pas à vous tourner vers l’une de ces structures qui saura vous épauler dans votre rôle si prenant. Vous pourrez notamment les retrouver sur le site aveclesaidants.fr.

    Bon à savoir

    Une plateforme pour les aidants de personnes âgées

    Le gouvernement a mis en place un site dédié à l’autonomie des personnes âgées et à l’accompagnement de leurs proches. Le Portail national pour les personnes âgées regroupe toutes informations nécessaires ainsi qu’un annuaire complet des organismes, établissements spécialisés et services d’aide ou de soins à domicile. Le site vous permet également d’effectuer de nombreuses démarches administratives en ligne.

    Vous aidez un proche au quotidien ?

    Désormais la garantie assistance Aidants est incluse dans le contrat Garantie Accident* de la Macif. 

     
    *voir conditions

    L’Essentiel de l’article

    • Toute personne valide peut devenir un aidant.
    • Ménage, préparation du repas, soins divers, tâches administratives, soutien psychologique, l’aidant réalise de nombreux actes du quotidien.
    • Le gouvernement a mis en place une plateforme en ligne et un numéro de téléphone pour soutenir les aidants.

    (1) gouvernement.fr, Aidants : une nouvelle stratégie de soutien, 2019

    (2) Coface, Charte européenne de l’aidant familial

    (3) Ipsos-Macif, enquête nationale aidants, 2020

  • Asthme de l’enfant : comment repérer les symptômes et prévenir les crises ?

    Asthme de l’enfant : comment repérer les symptômes et prévenir les crises ?

    Votre enfant tousse et a parfois des crises qui rendent sa respiration difficile ? Voilà des symptômes typiques de l’asthme, une maladie inflammatoire des bronches. « Chez l’enfant, dans plus de 90 % des cas, elle est liée à une allergie sous-jacente », explique le Dr Madiha Ellaffi, pneumologue-allergologue spécialisée en troubles respiratoires du sommeil de l’enfant et de l’adulte.


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    L’asthme provoque des difficultés respiratoires

    Le symptôme le plus classique de l’asthme : c’est la crise. Votre enfant éprouve alors des difficultés à respirer. « Il va tousser et chercher l’air, sa respiration est bruyante et difficile, indique la pneumologue-allergologue. Cela peut aussi se manifester par des quintes de toux ou une gêne respiratoire constante quand les bronches sont en permanence encombrées », explique-t-elle.

    Il existe une prédisposition génétique à l’asthme, avec souvent une transmission des parents à l’enfant.

    Dr Madiha Ellaffi, pneumologue-allergologue


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    L’enfant asthmatique demande un suivi médical régulier

    Rassurez-vous, un enfant asthmatique peut parfaitement mener une vie épanouie, même à l’école. Sans minimiser la gêne occasionnée par cette maladie respiratoire, un dépistage précoce et une prise en charge globale peuvent permettre à votre enfant de la maîtriser. Le diagnostic d’asthme a été posé ou suspecté ? Pas de panique, vous devez simplement faire suivre votre enfant régulièrement, avec une visite chez le pneumologue au moins une fois par an. « Il faut s’acharner à rechercher une allergie pour pouvoir la traiter », insiste le Dr Ellaffi. Pour soulager sa maladie, le médecin pourra prescrire à votre enfant un traitement de fond à prendre tous les jours. En cas de forte crise, l’inhalateur, qui délivre des bouffées d’un médicament dans les bronches pour les dilater, l’aidera à retrouver sa respiration.

    Bon à savoir

    « Il n’est pas forcément utile de faire des tests chaque année, mais régulièrement car chez les enfants les tests peuvent être négatifs la première fois et positifs par la suite », précise la pneumologue-allergologue.


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    Des intérieurs pollués responsables de l’asthme

    Si votre enfant est asthmatique, veillez à maintenir un logement le plus sain possible. « La pollution intérieure est une forte source de sensibilisation à l’asthme. Les acariens sont les allergènes les plus fréquents chez les enfants », souligne la pneumologue-allergologue. Autres allergènes qui pullulent dans nos intérieurs : les poils d’animaux domestiques, les particules des meubles neufs, celles des peintures que l’on utilise, et des différents sprays pour nettoyer et embaumer les intérieurs. À cela s’ajoute le tabac. « Beaucoup de parents fument dans leur habitation. Le tabagisme passif abîme les muqueuses des enfants et augmente le risque pour eux de devenir allergiques », poursuit-elle. En extérieur, on note également la présence d’allergènes. « 25 % de la population générale en France souffre de rhinite allergique, notamment due aux pollens des plantes graminées », souligne la pneumologue-allergologue.

    Dans les années 1970, on avait moins de 10 % de la population qui avait des allergies. Selon les prévisions de l’OMS, 50 % des populations des pays occidentaux seront allergiques en 2050. Cela est lié à notre environnement qui contient de plus en plus d’allergènes.

    Dr Madiha Ellaffi, pneumologue-allergologue


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    Avoir une bonne hygiène de vie

    Lorsque votre enfant est malade, le Dr Ellaffi préconise de lui nettoyer le nez avec du sérum physiologique. Et pour cause, « quand l’enfant a le nez encombré, il respire davantage par la bouche. Il risque alors d’inspirer des éléments allergènes, qui ne seront pas filtrés par le nez. C’est ce qui peut expliquer cet accroissement de l’allergie », explique la médecin.

    Autre point important : si votre enfant souffre de rhinite allergique (éternuements, nez qui coule), il faut être vigilant si son sommeil est perturbé, car cela peut être un facteur aggravant de l’asthme. « Il y a un cercle vicieux entre le sommeil et l’allergie. Quand on est allergique, on a le nez bouché et on ne dort pas bien. Un sommeil fragmenté a un impact sur les infections et les défenses immunitaires de l’enfant », explique le Dr Ellaffi. Des astuces simples à mettre en place peuvent l’aider à mieux dormir.

    Veillez à proposer également une alimentation saine et équilibrée à votre enfant, car elle influe sur la bonne santé de la flore intestinale, qui joue, lui, un rôle dans la prévention des allergies.

    Le saviez-vous ?

    Attention aux fausses joies

    Les crises d’asthme de votre enfant peuvent disparaître pendant quelques mois, voire quelques années, notamment au moment de la puberté, puis réapparaître à l’âge adulte.

    Votre enfant souffre d’asthme ?

    Le contrat Garantie Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un pédiatre*.

     

    *voir conditions du contrat

    L’Essentiel de l’article

    • L’asthme est généralement causé par une allergie.
    • Si votre enfant est asthmatique, il est important qu’il soit suivi par un médecin régulièrement.
    • Les pollutions intérieures et extérieures favorisent les allergies et l’asthme.

    (1) Ameli, Comprendre l’asthme de l’enfant de plus de 3 ans, 2019

  • Phobie scolaire : le témoignage d’une mère

    Phobie scolaire : le témoignage d’une mère

    Votre enfant se sent souvent mal avant d’aller à l’école ? Il se plaint de maux de ventre, de tête, de nausées. Il panique, il pleure… Ses absences scolaires se multiplient ? Ces symptômes, variables d’un enfant à l’autre, peuvent témoigner d’une phobie scolaire.


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    Refus d’aller à l’école : pourquoi ?

    Les causes de la phobie scolaire sont diverses : troubles des apprentissages et/ou de l’attention, ennui des enfants dit “surdoués”, pression scolaire, harcèlement… Un problème qu’a connu Paul, 14 ans, le fils de Nicole. « Mon fils était très sociable. Il adorait l’école et apprenait très bien. Mais un élève l’a harcelé pendant des années en maternelle et primaire. Malgré leurs promesses, la direction et les enseignants n’ont jamais sanctionné cet élève. Nous trouvions injuste de devoir changer notre fils d’école, d’autant plus qu’il n’était pas la seule victime et qu’il y avait beaucoup d’amis, mais c’était la seule solution », se souvient Nicole.

    Chiffre clé

    La phobie scolaire concerne 2 à 5 % des enfants entre 6 et 12 ans. (1)


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    Un refus scolaire anxieux qui refait surface

    Arrivé en CM2 dans une nouvelle école, Paul fait rapidement une crise de panique, mais grâce au soutien de ses instituteurs, l’année se déroule normalement. « L’équipe scolaire a fait preuve de beaucoup de compréhension. Ils lui ont parlé pour le rassurer. Ils l’ont accepté en classe, même s’il ne faisait que dessiner, pour qu’il ne décroche pas », explique Nicole.

    Puis une fois au collège, des élèves de sa classe s’en sont pris à d’autres. La phobie scolaire de Paul est réapparue immédiatement. « Mon fils était souvent absent. Ses jambes le lâchaient devant l’école et il faisait des crises de panique à répétition », se remémore Nicole. Deux élèves finissent par être exclus du collège mais les angoisses de Paul ne disparaissent pas.

    Pour aider l’enfant, il faut que tout le monde travaille dans le même sens.

    Nicole


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    Surmonter la phobie scolaire, un travail collectif !

    En cas de phobie scolaire comme de harcèlement, il est important d’être à l’écoute de votre enfant mais aussi de discuter avec l’équipe éducative. « Mon fils avait perdu la confiance dans l’institution et les adultes. L’équipe du collège a su le rassurer. Pour aider l’enfant, il faut que tout le monde travaille dans le même sens », ajoute-t-elle.

    Selon sa maman, ce qui a aussi aidé Paul ce sont des séances d’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing), une méthode basée sur les mouvements des yeux permettant de (re)traiter les vécus traumatiques. En parallèle, Paul a réalisé une thérapie en 5 séances avec une psychologue, ce qui lui a permis de comprendre d’où venait sa peur. De son côté, Nicole parle aussi beaucoup avec son fils et fait de la méditation avec lui pour l’aider à évacuer son stress infantile.

    Aujourd’hui, la peur est en sourdine mais n’a pas complètement disparu. Paul va entrer en 4e et appréhende toujours un peu les rentrées, mais sa famille continue de le rassurer et de le soutenir. De son côté, pour aider d’autres familles, Nicole a créé l’association « Parle, je t’écoute »

    À savoir

    Pour faire face à la phobie scolaire de votre enfant, l’association Phobie Scolaire peut vous aider. Ne restez pas seuls !

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    *Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • Soyez attentif aux refus d’aller à l’école et essayez d’en comprendre la raison.
    • Rassurez votre enfant et soutenez-le.
    • Informez l’école pour trouver des solutions et éviter le décrochage scolaire.
    • Faites appel à un psychologue pour aider votre enfant à identifier l’origine de sa peur.

    (1) Fondation Hôpitaux de Paris, Le dégoût de l’école : actualités sur les phobies scolaires et leur prise en charge, 2017

  • Peut-on apprendre les bonnes habitudes alimentaires à son enfant ?

    Peut-on apprendre les bonnes habitudes alimentaires à son enfant ?

    Votre enfant préfère manger une brioche fourrée au chocolat qu’une banane et des fruits secs pour le goûter ? Il saute sur l’occasion dès que vous lui proposez un soda ? Rien d’étonnant à cela ! “ Les aliments ultra-transformés sont conçus pour être très appétant auprès des plus jeunes”, explique Anthony Fardet, docteur et chercheur en nutrition préventive. Pratiques à emporter, se consommant sur le pouce, agréables à mâcher et dotés de goûts faciles à reconnaître, ils ont tout pour plaire. Mais, bien que séduits par ces produits appétissants, les enfants semblent aussi avoir conscience de la nécessité de les consommer avec modération, comme Anastasia, 6 ans. “ C’est sympa les donuts, mais faut pas en abuser car sinon on aura des caries ou mal au ventre ! ” Écho d’un discours parental ou réelle prise de conscience ?

    Les enfants peuvent-ils comprendre ce qui est bien ou pas pour leur santé en termes d’alimentation ?

    Anthony Fardet : Ils sont capables de répéter les recommandations du PNNS (Programme national nutrition santé), comme « 5 fruits et légumes par jour » et « Mangez moins gras, salé et sucré », preuve qu’ils comprennent sans doute un peu ces notions. Mais en parallèle, ils focalisent à tort sur le « gras qui fait grossir ».

    Les enfants ont-ils tort de penser que le « gras » et le sucre sont les ennemis de la santé ?

    A.F. : En réalité, le vrai souci reste la consommation excessive d’aliments ultra-transformés riches en sucres cachés, sel et gras ajoutés de mauvaise qualité, qui poussent à consommer plus que de raison. Et il est effectivement démontré que cette consommation excessive est associée à un risque très accru d’obésité (au moins +26%)1. Les enfants retiennent donc cette notion car c’est une conséquence physique visible qu’ils associent à l’alimentation. Mais il s’agit d’une semi-vérité – on peut être en surpoids et en bonne santé, comme être mince et en mauvaise santé (diabétique par exemple) – qui stigmatise les personnes en surpoids ou obèses. Il est donc nécessaire d’expliquer aux enfants que le surpoids n’est pas toujours lié à la malbouffe.

    Lire aussi : Aider son enfant accro au sucre à décrocher

    Comment alors expliquer aux enfants les risques d’une mauvaise alimentation ?

    A. F. : Il faut rappeler aux plus jeunes que les aliments ultra-transformés sont le véritable problème, et non le sucre, le gras ou le sel en tant que tels. Mais les effets d’une mauvaise alimentation sur la santé, comme le diabète, soit ne se voient pas, soit ne se dévoilent qu’à long terme. C’est là que réside la principale difficulté de compréhension pour les enfants. Il faut alors essayer de leur expliquer avec du vocabulaire et des exemples à leur portée [mauvais fonctionnement de certains organes, nécessité de prendre des médicaments au quotidien ou d’aller chez le médecin régulièrement, etc.].

     

    En Europe, l’apport en sucres libres (sucres ajoutés + sucres des jus de fruit et du miel) dans l’alimentation des enfants est compris entre 12 et 25 % de la ration énergétique totale nécessaire 2. Un taux trop élevé puisque la recommandation de l’OMS est de moins de 10 %. De leur côté, les adultes européens dépassent eux aussi souvent ce seuil (entre 7 et 17 % de la ration énergétique quotidienne).

    Les parents peuvent-ils apprendre les bonnes habitudes alimentaires à leurs enfants ?

    A.F. : En plus d’expliquer le principe des aliments ultra-transformés, on peut aussi essayer l’apprentissage de la lecture des étiquettes alimentaires, mais seulement en se basant sur la liste d’ingrédients, et non sur la composition [valeurs nutritionnelles pour 100g] qui n’est pas compréhensible pour un enfant. De façon générale, il me semble qu’il vaut mieux éduquer qu’interdire. Par exemple, il ne s’agit pas de bannir les sodas mais de les réserver à des occasions bien particulières, autant pour les plus jeunes que pour les adultes. Les enfants observent beaucoup les comportements des adultes et repèrent vite les contradictions. Aux parents donc d’être cohérents, et mesurés.

     

    1 Askari, M.; Heshmati, J.; Shahinfar, H.; Tripathi, N.; Daneshzad, E., Ultra-processed food and the risk of overweight and obesity: a systematic review and meta-analysis of observational studies. International Journal of Obesity 2020.
    2 OMS 2015