Catégorie : Mes gestes solidaires

  • Maison des femmes : pour une prise en charge des victimes de violence

    Maison des femmes : pour une prise en charge des victimes de violence

    Derrière le service de maternité de l’hôpital Bichat – Claude-Bernard, se trouve un petit bâtiment en pierre dédié à l’accompagnement des femmes victimes de violence. Rattaché au département universitaire de gynécologie périnatale, cet espace a ouvert officiellement le 22 novembre 2021 dans le 18e arrondissement de Paris, parallèlement à celles des hôpitaux de la Pitié-Salpêtrière et de l’Hôtel-Dieu. « Depuis un an, nous avons accueilli 266 patientes que l’on a reçues au minimum une fois », partage Amélie Glading, sage-femme de formation et coordinatrice du lieu.

    Plusieurs professionnelles travaillent ensemble dans ces mêmes locaux : une sage-femme, une infirmière et une psychologque y sont à temps plein, une travailleuse sociale, une aide-soignante et une psychiatre à mi-temps, et une juriste du Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (DIDFF) intervient une fois par semaine.

    L’objectif : créer une première accroche, évaluer les besoins des patientes au niveau médical, social, psychologique et juridique et faire le pont entre les différentes structures sociales et médicales : « Si une femme se présente aux urgences ou en consultation de maternité et déclare des violences conjugales, elle peut être adressée directement à nous », abonde Amélie Glading.

    Lire aussi : Violences intrafamiliales : quels signaux repérer pour venir en aide aux victimes ?

     

    Un suivi personnalisé

    Lorsqu’une femme arrive dans la structure, le maître-mot du personnel de la maison des femmes, c’est l’adaptation : « Nous fonctionnons différemment avec chaque personne car nous rencontrons tout type de situation, relève Amélie Glading. Nous voyons des femmes qui vivent sous le toit de leur agresseur, d’autres qui sont séparées depuis plusieurs années et qui subissent des violences lors des décisions de justice, ou bien encore des femmes qui prennent conscience de leurs traumatismes et veulent porter plainte. » La plupart des patientes consultent pour des violences conjugales et sont suivies sur une période qui peut varier de quatre mois à un an. Concernant le type de violence, le spectre est large, allant des violences économiques et administratives aux violences physiques, psychologiques ou encore sexuelles.

    « À chaque fois qu’il y a des violences physiques, il y a des violences psychologiques. »

    Amélie Glading, sage-femme de formation et coordinatrice de la maison des femmes

    « Les violences psychologiques sont difficiles à mettre en évidence, car ces femmes ont parfois du mal à se rendre compte des violences qu’elles subissent. » C’est aussi pour cette raison que le suivi est pris en charge par différentes professionnelles, avec toutefois un ordre de priorité : « c’est l’infirmière ou l’aide-soignante qui réalisent le premier entretien, explique Céline Conan aide-soignante récemment spécialisée sur l’accompagnement des femmes victimes de violence. Nous suivons, lors de ce premier échange, une trame où nous rassemblons les coordonnées et la situation de la patiente. C’est assez différent de notre rôle de base, et cela peut être frustrant de ne pas trouver de solutions tout de suite. »

    Lire aussi : Violences conjugales : comment repérer et aider les femmes victimes ?

     

    Quand l’urgence social prime

    Parfois, certaines situations demandent une prise en charge d’urgence. « Nous rencontrons des femmes qui n’ont pas accès à la sécurité sociale, aux aides de la caf et qui ont besoin d’être relogé rapidement… Elles sont totalement perdues lorsqu’elles arrivent », soutient Nadège Désert, éducatrice spécialisée de formation, employée par l’association Halte aide aux femmes battues et Libres terres des femmes, et par la maison des femmes pour laquelle elle réalise des permanences sociales deux à trois fois par semaine.

    Les besoins sociaux peuvent aller du remboursement de dettes, à la réinsertion professionnelle jusqu’à l’hébergement d’urgence. Nadège Désert joue alors un rôle de coordination entre les différents services sociaux : « Nous avons par exemple construit des liens très étroits avec le Samu Social. Dans les cas de demande d’hébergement d’urgence, nous trouvons une solution généralement le jour même ou le lendemain. » Certaines personnes bénéficient également d’un hébergement à long terme, mais les conditions sont souvent précaires. « Pour les aider à retrouver une situation stable, nous avons mis en place un partenariat avec la Caf de Paris afin de réduire les délais de traitement de leur dossier », souligne Nadège Désert.

    Lire aussi : Mères célibataires : quelles aides pour les mamans solos ?

     

    Pour le personnel, cet accompagnement social est crucial : « Si les questions des conditions matérielles ne sont pas réglées, nous ne pouvons pas travailler dans de bonnes conditions », rappelle la psychologue de l’établissement, Hélène Ferrary. L’accompagnement psychologique vient donc après la mise en place d’un environnement stable pour la victime. Le suivi peut être à la fois individuel et groupal. « Écouter le récit des autres peut créer des résonances avec son propre vécu, aider à se sentir moins seule… Et cela se ressent ensuite dans les entretiens individuels. »

    La maison des femmes a aussi développé d’autres démarches de soin autour de l’estime de soi, comme l’atelier « Réparer l’intime », déjà en place depuis plusieurs années à la maison des femmes de Saint-Denis, ou encore des séances de yoga, de sophrologie ou encore un atelier de karaté proposé par l’association Fight for dignity.

    Un environnement sécurisant

    Tout est pensé pour créer des conditions de suivi optimales. Depuis le 1er juillet 2021, la maison des femmes de l’hôpital Bichat organise une permanence avec des policiers de la brigade locale de protection des familles de la préfecture de Paris. « Nous nous sommes encore une fois inspirées de ce qui se faisait à Saint-Denis, qui est la première municipalité à avoir expérimenté ce type de dispositif », estime Amélie Glading. Les policiers reçoivent donc les femmes qui ont été victimes de violences conjugales directement dans les locaux de la maison des femmes, peu importe l’arrondissement ou le département concerné par leur plainte. « Nous prenons le temps d’accueillir les policiers dans de bonnes conditions pour qu’ils puissent se concentrer sur leur mission, et la qualité des plaintes qui en ressort est excellente », abonde Amélie Glading.

    « Sur les femmes qui ont fini par porter plainte, 90 % d’entre elles ne l’auraient pas fait sans ce dispositif. »

    Amélie Glading, sage-femme de formation et coordinatrice de la maison des femmes

    Cette collaboration est renforcée par le soutien de la juriste Anouck Laubé qui suit les victimes de violence tout au long de leur procédure : « C’est un travail qui s’effectue en amont avec la patiente. Il m’arrive également de faire un récapitulatif à mes collègues pour qu’elles puissent faciliter le dialogue avec les policiers lors du dépôt », résume-t-elle.

    Le bilan de l’année s’avère donc concluant, pour cette équipe qui se projette déjà dans de nombreux projets : « Nous aimerions développer de la recherche et de la formation et avoir davantage d’interactions avec les autres maisons des femmes », s’enthousiasme Amélie Glading qui prévoit de dédier un budget spécifique pour former les sages-femmes. « Notre projet, à long terme, c’est de former et de sensibiliser le personnel du plus grand nombre d’établissements de santé », conclut-elle.

    TROUVEZ DU SOUTIEN OU DE L’ÉCOUTE

    La Macif vous soutient.
    Contactez Macif Solidarité Coups Durs au 09 69 32 84 19 (du lundi au vendredi de 9h à 18h et le samedi de 9h à 12h. Appel non surtaxé).
    Renseignez-vous sur les solutions que nous vous proposons.

  • Écologie : comment donner une seconde vie à vos vêtements ?

    Écologie : comment donner une seconde vie à vos vêtements ?

    Plus de 100 milliards(1) de vêtements sont vendus chaque année dans le monde. Et en moyenne, on achète 60 %(1) de vêtements de plus qu’il y a 15 ans. Reste que chacun peut agir pour avoir un dressing plus responsable.


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    Faites du tri dans vos placards

    La première étape pour consommer la mode de façon responsable est de vider votre placard pour trier vos vêtements en trois piles : une pour ceux que vous voulez garder, une autre pour ceux que vous souhaitez donner à des associations et la dernière pour ceux que vous pouvez vendre en ligne.

    Pour vous séparer de vos vêtements plus facilement, commencez par trier vos habits hors saison. Pensez aussi à les essayer pour garder seulement ceux qui vous vont ! Autre astuce : demandez-vous si vous pouvez composer au moins 3 ou 4 tenues avec ce vêtement pour être sûr de le porter.


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    Faites des dons à une association caritative

    Vous pouvez faire don de vos vêtements, en vous tournant vers des associations caritatives comme la Croix-Rouge, Emmaüs, le Secours Populaire… Rien de plus simple ! Il vous suffit de vous rendre au point de collecte de vêtements le plus proche de chez vous. Si vous avez des vêtements professionnels, vous pouvez les donner à La Cravate Solidaire qui collecte chemises et costumes pour les redistribuer à ceux qui en ont besoin. Pensez aussi aux Ressourceries et autres Relais, des structures de valorisation des déchets textiles permettant de créer des emplois, ou directement dans une boutique solidaire.

    Certaines applications ou sites, comme Geev ou Donnons.org par exemple, permettent aussi de poster des petites annonces pour faire don de vos vêtements à d’autres particuliers. N’hésitez pas non plus à contacter votre mairie pour connaître les initiatives locales en la matière.

    LE SAVIEZ-VOUS ?

    La Fondation Macif soutient de nombreuses initiatives dans l’économie circulaire !


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    Revendez les vêtements que vous ne portez plus

    Vinted, Le Bon Coin… Il existe plusieurs plateformes de vente en ligne réputées où les vêtements que vous ne portez plus pourront trouver preneurs. Privilégiez la mise en vente d’habits de saison et de basiques qui ne se démodent pas : petite robe noire, chemise blanche, vestes, trenchs, pulls en maille, etc. Veillez également à fixer un prix de vente raisonnable et à soigner votre annonce (description complète, photos de qualité…). Pour assurer une vente, ne lésinez pas sur les conseils et réponses aux questions des potentiels clients.


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    Transformez vos vieux vêtements

    Afin de limiter votre consommation de textile, vous pouvez aussi réparer vos vieux vêtements pour les porter à nouveau ! Adhésif thermocollant, fermetures éclair, du fil et une aiguille… Pas besoin d’être diplômé en couture pour raccommoder vos pièces abîmées. Autre option : la customisation ! En ajoutant quelques broderies, des boutons voire en découpant un morceau de tissu, votre vêtement prend une toute nouvelle allure. Et en prime, vous avez une pièce unique !

    Pour donner une seconde vie aux vêtements que vous ne portez plus, vous pouvez aussi les donner, quand c’est possible, à vos proches ou à vos amis. Le plus jeune de vos enfants peut aussi reporter ceux de ses aînés, s’ils sont à son goût bien sûr et que l’usure est minimale !
     

    Écologie : comment donner une seconde vie à vos vêtements ?

     

    L’Essentiel de l’article

    • Faites du tri dans vos placards à chaque nouvelle saison.
    • Pensez à faire des dons aux associations caritatives au profit des plus démunis.
    • De nombreux e-shop de seconde main existent pour revendre ses vêtements.
    • Optez pour la réparation ou la customisation pour reporter vos anciennes pièces.

    VOUS SOUHAITEZ AGIR POUR L’ENVIRONNEMENT ?

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    (1) Ademe, La mode sans dessus-dessous, consulté en 2022

  • Comment lutter contre le cyberharcèlement ?

    Comment lutter contre le cyberharcèlement ?

    Le récent déchaînement de propos haineux envers la génération 2010 qui a débuté sur TikTok démontre à quel point le cyberharcèlement peut être virulent sur les réseaux sociaux. Un fléau qui gagne du terrain, notamment suite aux nombreux confinements qui ont fait bondir le cyberharcèlement de 26 %(1). La lutte contre les violences en ligne nécessite la mobilisation de tous car chacun peut, un jour, être concerné. Voici comment vous pouvez agir, à votre échelle, pour protéger vos enfants ou aider des victimes à faire face au cyberharcèlement.


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    Parler du cyberharcèlement à son enfant

    En tant que parent, vous avez un rôle à jouer dans la prévention des violences en ligne. Discutez avec votre enfant pour lui expliquer ce qu’est le cyberharcèlement. Cela permettra de libérer sa parole et de lui rappeler l’importance de vous alerter s’il est victime d’attaques virtuelles ou s’il en est témoin. Et cela évitera qu’il ne devienne, lui-même, un bourreau !

    Bon à savoir

    En cas de cyberharcèlement avéré, pensez à rassembler des preuves : faites des captures d’écran, enregistrez les messages téléphoniques et les courriels injurieux, pour les apporter aux policiers ou gendarmes si vous portez plainte.


    2

    Devenir bénévole pour venir en aide aux victimes

    Qu’on soit touché directement ou non, il est important de lutter contre le cyberharcèlement. Selon vos envies, vos compétences et votre disponibilité, vous pouvez agir en devenant bénévole dans des associations, telles que Marion La Main Tendue, e-Enfance ou encore Cyberhar’so, qui luttent contre les cyberviolences. Animer des ateliers de prévention pour les enfants et leurs parents, intervenir dans les établissements scolaires, aider à l’organisation de débats ou de conférences… Renseignez-vous auprès des associations spécialisées qui maillent votre territoire.


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    Se tourner vers l’assistance téléphonique gratuite

    Si votre enfant est cyberharcelé ou si vous souhaitez aider une victime, vous pouvez contacter le 3018. Gratuit, anonyme et confidentiel, ce numéro vert est accessible du lundi au samedi de 9 heures à 20 heures.

    Composée de psychologues, de juristes et de spécialistes des outils numériques, l’équipe du 3018 est formée à l’accompagnement des jeunes victimes de violences numériques et également à celui des parents dans leur rôle d’éducation à l’usage du numérique. Au-delà de l’écoute et du conseil, ils peuvent aussi vous aider à obtenir la suppression d’images ou de propos blessants, voire de comptes, qui porteraient préjudice à votre enfant.

     

    Comment lutter contre le cyberharcèlement ?

     

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    L’Essentiel de l’article

    • Soutenez votre enfant et conservez les preuves des attaques dont il est victime.
    • Des associations œuvrent contre le cyberharcèlement : faites-vous accompagner ou devenez bénévole pour apporter votre aide.
    • Le 3018 est le numéro vert national pour lutter contre les violences numériques.

    (1) Association e-Enfance, 2020

  • Quand les étudiants se font porte-parole de la jeunesse, cela fait avancer les droits sociaux

    Quand les étudiants se font porte-parole de la jeunesse, cela fait avancer les droits sociaux

    On croyait l’Etat-providence en voie d’extinction. La crise sanitaire semble l’avoir ressuscité à raison de 500 milliards d’euros investis pour soutenir l’économie et la protection sociale. Cet effort n’a pourtant pas lieu de rassurer des générations montantes qui attendent peu, sinon rien, de l’Etat. Le 12 juillet dernier, Emmanuel Macron proposait un nouveau « revenu d’engagement pour les jeunes » (REJ) : une allocation sous condition, allant jusqu’à 500 €, à destination du million de jeunes qui n’est ni en emploi, ni en études, ni en formation.

    Les jeunes croiront-ils en la chose publique à la faveur de nouveaux dispositifs de solidarité et d’insertion ? On en parle avec Ulysse Guttmann-Faure, 20 ans, fondateur de l’association Co’p1 Solidarités Étudiantes qui distribue de l’aide alimentaire et des produits de première nécessité à destination des étudiants précaires, aux côtés de Léa Lima, sociologue et auteure de Pauvres Jeunes, Enquête au coeur de la politique sociale de jeunesse (Editions Champ social, 2015)

    Depuis le début de la crise sanitaire, l’État a adopté une politique du « quoi qu’il en coûte » pour ne laisser personne sur le côté. Mais dans le même temps, la file d’attente des étudiants honorant les distributions alimentaires proposées par les associations n’a cessé de s’allonger…

    Léa Lima : Les différents fonds et aides mis à disposition des jeunes ont du mal à traiter l’instabilité des situations, alors que les carrières hachées ne sont pas rares, chez les parents comme chez les jeunes. Faire des allers-retours entre chômage et emploi, c’est d’ailleurs un attribut de la jeunesse. C’est très compliqué à traiter d’un point de vue administratif et social, et l’État a du mal à le faire. Or l’emploi reste quand même la référence prise pour verser des aides. Tout ça c’est le produit d’un système d’aide qui se veut toujours ponctuel, jamais sur le long terme.

    On sent aujourd’hui une attente d’État qui parcourt toutes les couches de la population, et la jeunesse n’y échappe pas. Mais il y a aussi des ferments de volonté d’auto-organisation parmi la jeunesse et je pense que c’est aussi une piste valable. L’idée de s’appuyer sur la fraternité et la solidarité entre pairs, et de choisir son propre mode de fonctionnement, c’est aussi un moyen de se libérer d’un État qui imposera toujours une certaine norme. 

    Ulysse Guttmann-Faure : À la rentrée universitaire 2020, nous avons décidé de créer l’association Co’p1 – Solidarités Étudiantes pour pallier les effets de la crise sur la vie des étudiants. Aujourd’hui, nous fournissons de l’aide matérielle alimentaire et des produits d’hygiène à près de 1 000 d’entre eux chaque semaine. Nous ne pouvons pas leur donner d’argent, ce n’est pas notre rôle ; mais nous pouvons les aider à faire des économies et c’est ce que nous faisons. 

    Quid des bourses publiques versées aux étudiants ?

    Ulysse Guttmann-Faure : Les aides publiques comme celle proposée par le CROUS sont calculées sur le revenu des parents, et plus précisément sur l’année n-1 voire n-2. Or en temps de crise, les parents ont pu perdre une partie de leurs revenus depuis cette période. 

    Léa Lima : Le fait que les aides des jeunes soient conditionnées aux revenus de leurs parents, c’est une spécificité des politiques sociales françaises. Entre le moment où l’on sort du lycée et qu’on quitte le domicile de ses parents et le moment où l’on décroche son premier emploi et qu’on est enfin indépendant financièrement, il y a une zone de flou. La principale aide que peuvent toucher les étudiants -la bourse- est conditionnée aux revenus des parents alors même que l’étudiant ne vit plus chez eux et qu’il n’est plus aidé par eux. C’est un fonctionnement que l’on ne retrouve pas dans certains pays. Le Québec ou le Canada par exemple ont mis en place un revenu minimum dès 18 ans. 

    C’est la même configuration sur le fond d’aide aux jeunes, qui est encore le seul fond d’aide financière un peu universel pour les 18-25 ans, qu’ils soient étudiants, sans-emploi ou avec un emploi précaire : l’aide est familialisée. Il est très difficile pour les professionnels du social et de la jeunesse qui étudient les dossier de faire la part des choses entre ce qui correspond aux revenus propres des jeunes et ce qui relève de transferts de revenu de la part des parents. Alors on prend appui sur le foyer, on mixe des revenus et on familialise l’aide sociale.

    Le futur « revenu d’engagement pour les jeunes » (REJ) sera conditionné à une recherche d’emploi active et limité dans le temps, qu’en pensez-vous ?

    Léa Lima : Penser qu’il y a plus nécessiteux que soi, plus pauvre que soi, plus légitime à demander de l’aide que soi, c’est précisément un des mécanismes du non-recours aux droits. Et c’est un vrai problème : ça peut conduire des situations de précarité à s’installer durablement, et ça rend difficilement rattrapable des processus d’exclusion comme l’abandon des études. 

    Un autre mécanisme du non-recours aux droits, c’est la honte d’être assimilé à une figure typique du pauvre ou de l’assisté telle qu’elle est véhiculée dans les discours politiques ou dans les médias. Des étudiants qui aident des étudiants, c’est une forme de solidarité horizontale qui déconstruit toute cette symbolique négative, et c’est ce qui la rend particulièrement nécessaire. 

    Ulysse Guttmann-Faure : Ce qui nous distingue des autres associations, c’est que nous sommes des étudiants qui donnent aux étudiants. Il faut savoir qu’un tiers des bénévoles de l’association sont aussi des bénéficiaires, et que nous faisons globalement tout notre possible pour ne pas mettre de distance entre nous. On utilise le tutoiement, on met de la musique, on donne quelques produits non-vitaux (boissons, confiseries) pour dédramatiser le recours à l’aide. On ne refuse personne. 

    Hors du monde étudiant, comment va la jeunesse ?

    Léa Lima : Même s’il y a une démocratisation de l’enseignement supérieur, le statut d’étudiant reste une catégorie bien particulière et pas majoritaire. En dehors, il y a tout une frange de la jeunesse qui est précaire ou au chômage, et qui n’a pas accès aux réseaux et associations qui sont mis en place dans le monde des études. Ils n’ont pas non plus la possibilité de s’identifier à un statut aussi valorisant que le statut étudiant. Pour eux, c’est soit l’État, soit rien, ou alors il faut solliciter l’aide d’associations caritatives qui agissent comme des repoussoirs pour eux. Ils n’y trouvent pas de fraternité, pas de sororité, il n’y a pas de communauté de statut. 

    Ulysse Guttmann-Faure : Peut-être faudrait-il imaginer une association d’aide aux jeunes par les jeunes ? Après tout, près d’une personne sur deux qui vient aux Restos est âgée de moins de 26 ans… 

    Léa Lima : Le défi, c’est que les jeunes précaires, contrairement aux étudiants, n’ont pas les ressources logistiques et les connaissances nécessaires pour monter et tenir une association. Les jeunes sont également beaucoup plus atomisés, pas comme des étudiants qui se socialisent à la fac. Ils connaissent l’entraide, mais surtout à l’échelle de réseaux informels et familiaux. 

    Y a-t-il d’autres solutions à envisager pour soulager la jeunesse ?

    Léa Lima : Ce n’est pas le rôle du sociologue que de formuler des préconisations. Pour autant, je constate que depuis que les étudiants ont mis sur la table la question de la précarité, le dossier de l’universalisation des droits sociaux est remonté à la surface. Quand les étudiants se font le porte-parole de la jeunesse, cela fait avancer la question des droits sociaux des jeunes dans leur ensemble. Avant, c’était un problème réservé aux jeunes galériens, ça n’intéressait pas grand monde. 

    Pendant longtemps, les mouvements de soutien à la jeunesse étaient pris en main par des associations familiales. La sortie de la familialisation, c’est ça le sens de l’Histoire. Non seulement il faudrait que les bourses d’études et les aides ne dépendent plus des revenus des parents, mais aussi qu’elles soient bien plus élevées. Dans d’autres pays, on voit que la bourse d’enseignement supérieur est attribuée à plus de personnes, à partir d’un seuil moins bas. 

    Ulysse Guttmann-Faure : Toutes les solutions sont bonnes, du moment qu’on ne force pas les jeunes à choisir entre leurs études et le fait de se nourrir…

  • Bénévolat : comment aider les enfants en difficulté scolaire ?

    Bénévolat : comment aider les enfants en difficulté scolaire ?

    Les enfants qui souffrent de difficultés scolaires connaissent aussi généralement des angoisses, voire une phobie de l’école. Alors, à votre échelle, voici comment vous pouvez les aider à prendre confiance et à progresser.


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    Des associations mobilisées contre le décrochage scolaire

    Différentes associations luttent contre le décrochage et les difficultés scolaires, à l’instar de la Fondation pour l’Enfance, le Secours populaire de Paris, l’association d’Entraide Scolaire, Les Restos du Cœur…. Elles accompagnent des jeunes, scolarisés dans le primaire ou le secondaire, et fédèrent un réseau de volontaires et bénévoles (retraités, étudiants…) pour leur assurer un soutien scolaire et éducatif. Vous êtes intéressé pour les rejoindre ? Adressez-vous aux antennes locales pour proposer vos services. N’hésitez pas également à vous rendre sur la plateforme solidaire Diffuz pour répondre aux besoins d’une association proche de chez vous, ou contactez directement votre mairie ! Certaines communes proposent en effet des dispositifs pour aider bénévolement les enfants et les adolescents dans leur scolarité.

    Chiffre-clé

    64 % des élèves n’ont personne pour les aider à faire leurs devoirs à la maison (1).


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    Un accompagnement bénéfique pour l’enfant et l’aidant

    Aider un enfant à réciter ses poésies, à progresser en lecture à voix haute ou à réviser ses tables de multiplication… En tant que bénévole, vous serez amené à accompagner un ou plusieurs élèves, tout au long de l’année scolaire, dans la réalisation de ses devoirs, mais cela peut aussi concerner des activités artistiques et sportives, des sorties culturelles, ou encore des ateliers informatiques. Si vous avez un bon relationnel, vous pourrez aussi participer à des actions d’information et de sensibilisation aux enjeux de l’école auprès des parents et les aider dans l’orientation scolaire de leurs enfants.

    L’accompagnement des bénévoles permet aux élèves de retrouver goût à l’apprentissage et de gagner en confiance en eux, car certains enfants, en retard scolaire, s’isolent et n’osent pas poser de questions au professeur. À vos côtés, ils pourront apprendre à leur rythme et bénéficier d’un enseignement sur mesure pour développer leurs compétences. Un appui valorisant et constructif aussi bien pour eux que pour vous !

    Vous souhaitez agir pour les enfants en difficultés scolaires ?

    Rendez-vous sur Diffuz.com, la plateforme solidaire de la Macif ! Vous pourrez y découvrir les défis solidaires près de chez vous.


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    Quel profil pour devenir bénévole aidant ?

    Vous souhaitez vous rendre utile et vous engager ? Le bénévolat en soutien scolaire répondra à vos attentes, mais sachez que cela exige des qualités d’écoute et de patience. À vous de voir donc si vous vous sentez capable de faire preuve de souplesse et de pédagogie, auprès d’un public jeune et en difficulté.

    Si vous avez une bonne culture générale, ou mieux, vous maîtrisez une discipline enseignée à l’école, alors cette mission est peut-être faite pour vous ! Aucun diplôme ni âge minimum ne sont exigés pour assurer du soutien scolaire, et quelles que soient vos compétences, votre engagement sera utile et permettra de faire progresser l’enfant et de l’encourager. Néanmoins, il est nécessaire que vous ayez du temps pour pouvoir vous engager et lui offrir un suivi régulier tout au long de l’année scolaire.

    Bon à savoir

    Certaines associations, comme Apprenti Comète, le Secours populaire, ou encore le Secours catholique, proposent du soutien scolaire spécifiquement dédié aux enfants en situation de handicap avec des suivis personnalisés et évolutifs.

    Le saviez-vous ?

    La Fondation d’entreprise du Groupe Macif soutient de nombreuses initiatives solidaires comme l’association EN-JEUX qui vient en aide aux enfants en difficultés scolaires. Renseignez-vous !

    L’Essentiel de l’article

    • De nombreuses associations proposent du soutien scolaire en France.
    • Accompagner un enfant en difficulté scolaire est une mission solidaire et gratifiante.
    • Le bénévole doit faire preuve de patience et d’écoute pour accompagner un enfant dans son travail scolaire.

    (1) Kartable, 2019

  • Habitat indigne et bénévolat : se mobiliser pour lutter contre le mal-logement

    Habitat indigne et bénévolat : se mobiliser pour lutter contre le mal-logement

    Pour être mis en location, un logement doit respecter les normes sanitaires et de sécurité minimales définies par le décret du 30 janvier 2002 (2). Il doit également avoir une taille suffisante (soit une surface habitable d’au moins 9 m2 et une hauteur sous plafond d’au moins 2,20 mètres, soit un volume habitable d’au moins 20 m3) (3).

    Lorsque ces conditions ne sont pas respectées, on parle d’habitat indigne, notion qui désigne l’ensemble des logements portants atteinte à la dignité humaine de ses occupants. Ce terme recouvre ainsi les logements insalubres, qui présentent des problèmes d’isolation thermique, d’humidité, d’infestation, de chauffage, manquent de clarté, d’éclairage et de ventilation… Ces conditions difficiles menacent la santé et la sécurité des habitants et concernent près de 4 millions de personnes en France (4). Alors comment devenir bénévole pour agir contre l’habitat indigne ?


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    Des travaux bénévoles pour mieux vivre chez soi

    Pour venir en aide aux mal-logés, les associations se mobilisent, à l’image de la Fondation Abbé Pierre, très active dans ce domaine. Bénévole de l’association depuis 2017, Michel, jeune retraité, intervient sur des chantiers de rénovation de logements dégradés. « Je participe à la remise en état de logements chez des propriétaires occupants qui ont reçu les aides aux travaux énergétiques. Mais ces aides ne comprennent pas les finitions, donc certaines personnes n’ont pas les moyens de payer un artisan pour peindre ou embellir leur habitation », explique-t-il. La Fondation Abbé Pierre intervient chez l’habitant après sélection de son dossier. Ce sont des chantiers généralement d’une semaine où travaillent des bénévoles de la Fondation, en collaboration avec ceux d’autres associations comme Emmaüs ou La Sauvegarde de l’enfant à l’adulte.

    Aurélia, quant à elle, ne connaissait pas grand-chose au maniement des outils, mais elle voulait apprendre… La crise sanitaire ayant mis un coup d’arrêt temporaire à ses études, elle décide de s’engager dans un service civique chez les Compagnons bâtisseurs. « Comme nous ne sommes pas spécialement formés, nous intervenons uniquement sur les finitions et la décoration : peintures, pose de papiers peints et des sols, etc. Si l’occupant le peut, on lui demande de participer. On organise aussi des ateliers où le public peut venir demander un conseil de bricolage ou emprunter du matériel » explique-t-elle.


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    Accompagner ceux qui en ont besoin

    Entre deux coups de pinceaux, Michel se bat aussi pour faire avancer les procédures administratives et juridiques pour aider les ménages en situation de mal-logement. La Fondation Abbé Pierre, comme le Secours Catholique, aide les familles à obtenir la mise aux normes de leur habitation par différents recours (lettre recommandée au propriétaire bailleur, signalement auprès du service d’hygiène de la mairie ou de l’agence régionale de santé (ARS), signalement auprès et de la CAF, etc.).

    Mais les bénévoles interviennent également pour trouver des logements temporaires dans les situations d’urgence, et surtout des solutions d’habitat durable pour les personnes en difficulté. Par le biais de permanences, L’Association Droit Au Logement (DAL) et le Secours Catholique aident les personnes mal logées à effectuer une demande DALO (droit au logement opposable) pour obtenir un logement décent. « Le but est d’accompagner les familles pour saisir une commission de médiation départementale, afin que leur situation soit reconnue comme “prioritaire et urgente” et qu’elles soient relogées. Si leur demande est refusée, nous les assistons ensuite pour faire un recours contentieux devant le tribunal administratif, qui peut ordonner au préfet de leur trouver un logement », raconte Michel.

    En plus d’œuvrer pour faire valoir les droits liés à l’habitat, les associations se mobilisent pour dénoncer et sensibiliser le grand public face aux situations de mal-logement. Aurélie participe régulièrement à des manifestations aux côtés d’autres bénévoles. « Nos actions visent à alerter les autorités pour qu’elles agissent concrètement contre ce fléau et à mobiliser les donateurs pour soutenir les associations » explique-t-elle.

    Chiffre-clé

    50 % des personnes mal logées en France sont des propriétaires occupants (1) n’ayant pas les moyens financiers d’entretenir leur habitation.


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    Devenir bénévole contre le mal-logement, est-ce pour moi ?

    Pas besoin d’être un as du bricolage pour participer à la lutte contre l’habitat insalubre ! Quels que soient vos aptitudes et le temps que vous pouvez consacrer pour aider les autres, cet engagement est une vraie source d’apprentissage et de gratification. Vous souhaitez vous lancer ? Vous pouvez commencer par contacter les associations de lutte contre le mal-logement qui œuvrent près de chez vous, ou vous connecter sur des sites d’appel au bénévolat comme Diffuz, la plateforme des défis solidaires de la Macif.

    La Fondation d’entreprise du Groupe Macif soutient de nombreuses initiatives solidaires comme l’association Murmur ou Vivrensemble.
    Renseignez-vous !

    L’Essentiel de l’article

    • Il existe près de 600 000 logements indignes ou insalubres en France (1).
    • Des associations luttent contre le mal-logement au quotidien et partout en France.
    • Les bénévoles participent à diverses actions : travaux, conseils, démarches administratives…

    (1) Fondation Abbé Pierre, SOS taudis, lutter contre l’habitat indigne, 2018

    (2) Légifrance, 2021

    (3) service-public.fr, Logement décent, 2019

    (4) Fondation Abbé Pierre, 25e rapport sur l’état du mal-logement en France, 2020

  • « Par solidarité, je fais don de mon lait maternel »

    « Par solidarité, je fais don de mon lait maternel »

    Marina découvre la possibilité de faire don de son lait maternel en 2017, à la naissance de son deuxième fils, hospitalisé à l’hôpital Necker à cause d’une malformation viscérale. Le lactarium d’Île-de-France, un centre de collecte, de traitement et de distribution du lait maternel pour les bébés qui en ont besoin, lui propose alors de tirer son lait pour entretenir sa lactation afin de pouvoir allaiter son enfant plus tard.

    « Comme j’avais beaucoup de lait, j’ai accepté d’en faire profiter d’autres enfants », confie-t-elle. Ce qu’elle continue de faire pendant deux ans, tout en allaitant son fils entre-temps sorti de l’hôpital. Conquise par la démarche, elle profite de la naissance de sa fille en mars 2020 pour recommencer. « Aujourd’hui, je donne toujours mon lait, en plus de co-allaiter mes deux enfants », raconte Marina.

    Vous souhaitez donner votre lait ? Retrouvez la liste des lactariums de France et contactez le plus proche de chez vous.


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    Une démarche simple

    Il existe des lactariums dans tous les grands centres hospitaliers de France. Les conditions requises pour leur faire un don de lait sont relativement minimes. « Il suffit d’effectuer une prise de sang tous les trois mois et de remplir un questionnaire de santé. Après, il ne faut évidemment pas fumer, ni boire d’alcool et consommer de drogues, ou prendre des médicaments… des restrictions que l’on respecte théoriquement lorsqu’on allaite », explique Marina.

    Le saviez-vous ?

    Le lait maternel est revendu par les lactariums aux services de néonatologie et aux particuliers sur prescription médicale, et remboursé à 100 % par la Sécurité sociale. L’argent récolté par les lactariums permet de rémunérer l’équipe médicale et de financer le matériel de collecte ainsi que l’analyse en laboratoire du lait pour s’assurer de sa qualité.


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    Une expérience gratuite et encadrée

    À la maison, le matériel est prêté durant la période de dons : téterelles, machine de tirage, biberons, pastilles de stérilisation… « Il faut avoir un saladier suffisamment grand pour tremper les téterelles entre deux pompages, et un congélateur pour conserver les biberons », précise Marina. Une fois la quantité de lait suffisante atteinte (un peu plus de 2 litres), un employé du lactarium vient le récupérer directement à domicile, en moyenne une fois par mois. « Tout dépend de la quantité tirée : il m’est arrivé d’en donner toutes les semaines au début ! », ajoute-t-elle.

    Aujourd’hui bien occupée avec ses trois enfants, Marina tire son lait en fonction de ses disponibilités et de sa fatigue, généralement le soir entre 23 heures et minuit. « Cela reste souple, on n’est pas obligée de le faire tous les jours », rassure-t-elle.

    Bon à savoir : comment conserver le lait maternel ?

    Une fois le recueil terminé, le lait maternel se conserve 48 heures au réfrigérateur mais l’idéal est de le stocker immédiatement au congélateur à -18 °C. Le lait congelé peut être conservé pendant quatre mois sans conséquence sur ses qualités nutritionnelles.

    Donner son lait est un geste solidaire pour les bébés prématurés.

    Marina Paglieri


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    Un geste bénéfique

    Actuellement, les lactariums souffrent de pénuries. « Donner son lait peut permettre de sauver la vie de bébés nés prématurément » insiste Marina. En effet, le lait maternel est adapté aux besoins spécifiques des nouveau-nés. Il contient des éléments protecteurs, anti-inflammatoires et facteurs de croissance, ce qui en fait un lait idéal pour aider les prématurés, plus fragiles que les bébés nés à terme, à développer leurs organes, notamment leur tube digestif, mais aussi à renforcer leurs défenses immunitaires afin de contrer les infections et prévenir certaines complications potentiellement graves liées à la prématurité (entérocolite nécrosante, rétinopathie, etc.).

    « On saisit la portée du geste, comme celui des personnes qui donnent leur sang. À la différence qu’il y a moins de mamans allaitantes », alerte Marina, désormais soucieuse de sensibiliser d’autres mères à la question.

    Marina entend également lutter contre l’idée reçue que donner son lait priverait ses propres enfants de leurs rations quotidiennes. « Au contraire, cela permet d’entretenir la lactation et de soulager certaines douleurs liées aux montées de lait (y compris les poussées de fièvre) », souligne-t-elle. « C’est une belle façon de s’engager pour les autres ! », se réjouit-elle.

    Vous souhaitez une mutuelle santé adaptée à votre situation ?

    Optez pour le contrat Garantie Santé de la Macif !

    L’Essentiel de l’article

    • Donner son lait permet de sauver la vie de bébés prématurés.
    • Pour une mère allaitante, donner environ deux litres par mois de lait maternel suffit à aider les lactariums.
  • Le saviez-vous ? Vous pouvez faire don de vos cheveux pour aider les malades

    Le saviez-vous ? Vous pouvez faire don de vos cheveux pour aider les malades

    Vous connaissez sûrement le don du sang et le don d’organes, mais connaissez-vous le don de cheveux ? Le principe est simple : certaines associations collectent des mèches de cheveux pour les revendre (au kilo ou à l’unité) à des perruquiers. L’argent récolté par cette vente permet de subventionner l’achat de perruques pour les personnes qui en ont besoin, notamment celles qui ont perdu leur chevelure suite à une chimiothérapie). L’argent étant reversé directement au prothésiste ou au demandeur de la perruque.

    Le don de cheveux, comment ça marche ?

    Vous souhaitez faire don de vos cheveux ? Pour cela, ils doivent être longs, non colorés, lavés et séchés. Homme ou femme, si votre chevelure remplit ces conditions, vous pouvez vous rendre chez un coiffeur partenaire de l’association en lui précisant que vous souhaitez faire don de vos cheveux. Vous pouvez aussi couper vos mèches chez vous (seul.e ou avec l’aide d’un.e ami.e) en les ayant préalablement tressées ou attachées avec un élastique. Une fois vos cheveux coupés, emballez-les soigneusement dans un sachet (type congélation) ou dans une enveloppe à envoyer par courrier à l’adresse de l’association acceptant les dons de cheveux de votre choix.

    Chiffre-clé

    La mèche de cheveux coupée doit mesurer au minimum 25 cm.

    À savoir

    Si vous vous rendez chez l’un des coiffeurs partenaires de l’opération, une réduction sur la coupe peut vous être offerte en échange de votre don. Renseignez-vous !

    La bonne idée en +

    Vous pouvez également aider les malades atteints du cancer en faisant don de votre argent aux associations !

    L’Essentiel de l’article

    • Le don de cheveux permet de fabriquer des perruques destinées aux malades du cancer.
    • Pour donner ses cheveux, ils doivent être longs, non colorés, propres et secs.
    • Vous pouvez couper vous-même vos cheveux ou vous rendre chez un coiffeur partenaire de l’association.
  • Connaissez-vous le Giving Tuesday, la journée mondiale de la solidarité et de la générosité ?

    Connaissez-vous le Giving Tuesday, la journée mondiale de la solidarité et de la générosité ?

    Lancé en 2012 par la communauté new-yorkaise du centre culturel 92nd Street Y et la Fondation des Nations unies, le Giving Tuesday est un mouvement mondial qui célèbre et encourage la générosité et l’engagement grâce à la mobilisation de tous. Chaque premier mardi de décembre (après Thanksgiving), cet événement solidaire créé en réponse aux journées commerciales (Black Friday et Cyber Monday) invite particuliers, entreprises,commerces et écoles à donner de leur temps, de l’argent, de la nourriture ou des objets et à organiser des collectes pour soutenir les actions des associations.

    La Fondation d’entreprise du Groupe Macif soutien de nombreuses initiatives solidaires.

    Renseignez-vous !

    Vous souhaitez agir ?

    Rendez-vous sur Diffuz,

    la plateforme solidaire de la Macif ! Vous pourrez y découvrir les défis solidaires près de chez vous.

  • Personnes isolées et confinement : les identifier pour mieux les soutenir

    Personnes isolées et confinement : les identifier pour mieux les soutenir

    À Poitiers, le réseau « Entraides 86 » permet – entre autres – de distribuer des paniers repas aux personnes seules qui ne peuvent pas se déplacer. Sur la toile, des applications proposent d’envoyer des cartes postales personnalisées à ses proches depuis son canapé, ou encore la plateforme Diffuz et ses « défis » pour soutenir en chanson, par téléphone, par écrit ou par un dessin, des patients en maison de retraite ou à l’hôpital. La crise sanitaire liée au coronavirus a plus que jamais entraîné une vague de solidarité et fait émerger des idées pour venir en aide aux personnes les plus isolées. Pour redonner le sourire à un membre de sa famille vivant à plusieurs centaines de kilomètres, à un voisin de quartier qui ne maîtrise pas les réseaux sociaux ou ne possède pas de matériel informatique, les initiatives les plus simples font également leur petit effet.

    Habituée à rendre visite à Béatrix, sa grand-mère de 80 ans, plusieurs fois par semaine après sa journée de travail, Océane a troqué son passage rituel par des coups de fil récurrents : « Je l’appelle très souvent et m’autorise à aller la voir une fois par semaine, en respectant les gestes barrières, bien entendu. Pour ses courses ? Comme je préfère qu’elle n’aille pas au supermarché, elle me donne sa liste et je m’en occupe… en y ajoutant quelques chocolats pour lui faire plaisir ». Les petites attentions sont également au menu des échanges entre Anne résidant à Courbevoie (92) et sa maman Édith, qui vit seule dans son appartement à Caen (14) : « Je lui envoie des fleurs et des plantes et elle m’envoie des gommages et des masques pour le visage. On s’appelle très régulièrement et pour se voir, on utilise WhatsApp. Cela lui a notamment permis de souffler les bougies et d’embrasser virtuellement sa petite-fille qui a fêté ses 5 ans avec ses deux mamies », raconte Anne.

    Vous souhaitez participer à des initiatives solidaires ?

    Rendez-vous sur Diffuz pour découvrir les différents défis.

    Le saviez-vous ?

    13,3% des plus de 75 ans vivent dans une commune française dépourvue de commerce alimentaire généraliste (1).

    « Détecter » les personnes isolées, premier pas vers la solidarité

    Des appels plus réguliers pour donner des nouvelles et en prendre, quelques photos de famille envoyées par MMS, des courses commandées pour qu’ils évitent de se déplacer et se fassent livrer (…) : voilà quelques gestes et coups de pouce qui peuvent remonter le moral et aider des proches. Et quand la famille n’est pas là, la solidarité entre voisins peut prendre le relais. Comment ? Avec, par exemple, un petit mot laissé dans l’ascenseur de son immeuble précisant ses coordonnées et sa disponibilité pour faire des courses, aller chercher des médicaments à la pharmacie, proposer du soutien scolaire pour les enfants ou les étudiants en difficulté ou simplement passer quelques minutes par jour à échanger sur le pas de la porte.

    Une écoute qui permet à ceux qui en ont besoin, de pouvoir se manifester, et cela est très important. Là encore, certains n’ont pas manqué d’idées durant le confinement, comme cet habitant du Lot (46) qui incite les personnes isolées à accrocher un chiffon rouge à leur fenêtre afin d’être facilement repérables. Pour Gisèle, le chiffon rouge n’a pas été nécessaire. Passionnée de musique classique et de jazz qu’elle écoute « avec le son plutôt fort » dans sa véranda, cette habitante à Saint-Malo (35) a été repérée pour ses goûts musicaux par un jeune voisin en plein apprentissage du violon. Depuis le début du confinement, « Il profite du calme pour jouer dehors et je l’écoute avec grand plaisir. Lorsqu’il me voit dans la véranda, il me demande si je veux bien qu’il joue, ce que j’accepte avec joie ! Il n’est pas encore au point sur tout, mais il progresse », sourit l’octogénaire.

    Plus concernées que le reste de la population par l’isolement qu’impose le confinement, les personnes âgées comme Gisèle sont forcément friandes de ces bulles de respiration. Hugues et Lina vivant à Fontenay-sous-Bois (94), respectivement 8 et 6 ans, ne s’y sont pas trompés, et offrent à leur façon un peu de joie à leurs aînés. « Mamie nous a expliqué qu’elle avait des amies en maison de retraite qui ne pouvaient plus recevoir de visites à cause du virus », explique Hugues. « Ma sœur et moi, on a fait de beaux dessins. Elle, une maison avec un jardin qui a plein de fleurs, et moi, un sous-marin entouré de poissons, de pieuvres et de petits crabes. Papa les a pris en photo pour les envoyer par mail à la maison de retraite pour que tout le monde puisse les voir ! Quand Mamie pourra retourner voir ses amies, elle leur apportera les vrais dessins ! ».

    Chiffre-clé

    10 millions. Le nombre de personnes vivant seules dont 2,4 millions sont âgées de plus de 75 ans (1).

    L’Essentiel de l’article

    • Identifiez les personnes isolées autour de vous, famille ou voisinage.
    • N’hésitez pas à multiplier les appels téléphoniques. Les petites initiatives donnent parfois de grands sourires.
    • Si vous visitez ou livrez des courses à une personne isolée, veillez à respecter les gestes barrières.

    (1) Étude sur les conditions des ménages en période de confinement, Insee, 2020