Étiquette : Bien-être

  • Covid-19 : comment mieux retrouver le goût et l’odorat après la maladie ?

    Covid-19 : comment mieux retrouver le goût et l’odorat après la maladie ?


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    Qu’est-ce que l’anosmie ou perte de l’odorat ?

    Pr Sven Saussez. L’anosmie est la perte totale de l’odorat, c’est-à-dire que vous ne sentez plus aucune odeur. C’est le cas le plus fréquent chez les personnes atteintes de la Covid-19, car le virus attaque les cellules nerveuses sensorielles. Ce trouble est généralement transitoire et peut également survenir en cas d’allergies saisonnières, de rhinites à répétition, d’infection ORL, etc. Nous avons constaté chez nos patients ayant contracté le coronavirus que 75 à 85 % d’entre eux récupèrent leur odorat deux mois après la fin de la maladie, sans aucune séquelle.

    Chiffre-clé

    86 % (1) des malades présentant des symptômes légers de la Covid-19 (souche originelle) souffrent d’une perte d’odorat.


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    Pourquoi l’anosmie peut engendrer la perte du goût ?

    Pr S.S. Les papilles gustatives de la langue identifient le goût (salé, sucré, acide, etc.) pendant que les nerfs olfactifs (présents dans le nez) identifient les arômes des aliments. C’est la combinaison de ces deux sensations qui vous permet de reconnaître une saveur et de l’apprécier pleinement. Quand votre système olfactif est détérioré par une infection, vous pouvez perdre aussi les arômes et donc la saveur des aliments. On appelle cette perte de goût l’agueusie.


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    Qui et quand consulter lorsque l’on perd l’odorat ?

    Pr S.S. Si dans un délai de 2 à 4 semaines après les premiers symptômes de la Covid-19, votre sens de l’odorat ne revient pas, il faut vous rendre au cabinet de votre médecin traitant (sous réserve que votre test PCR ne soit plus positif) ou consulter en ligne grâce à la téléconsultation. Si besoin, votre médecin vous orientera vers un ORL.

    Vous souffrez d’une perte de l’odorat ou du goût liée à la Covid-19 ?

    Le contrat Garantie Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un ORL*. 
    Renseignez-vous !

     

    *Voir conditions du contrat


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    Comment retrouver son odorat ?

    Pr S.S. Pour soigner l’anosmie, la rééducation olfactive fonctionne bien. Environ 60 % (3) des personnes qui suivent un training olfactif retrouvent l’odorat. Cette méthode consiste à sentir deux fois par jour (matin et soir) des huiles essentielles à base de fleurs, de fruits, d’épices ou de plantes aromatiques. Vous pouvez également utiliser des odeurs naturelles fortes comme la cannelle, le vinaigre, les agrumes, la menthe, le café, etc., en privilégiant celles qui vous sont familières et appréciables. Il faut vous concentrer sur l’odeur pendant 5 minutes, sans aucune pollution sensorielle. Vous pouvez répéter cet entraînement durant deux à trois mois, en utilisant les mêmes odeurs jusqu’à amélioration, avant d’en intégrer de nouvelles au fur et à mesure. Pour essayer de récupérer au plus vite vos sens, adoptez également une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes afin d’augmenter vos apports en antioxydants et en vitamine B qui peuvent améliorer la récupération nerveuse.

    Dernier conseil : armez-vous de patience, car la récupération de l’odorat peut, pour certains patients, être lente et difficile à vivre psychologiquement. On estime que 25 à 30 % (4) des personnes souffrant d’anosmie présentent des symptômes dépressifs à long terme. Si vous vous sentez en détresse face à cette perte de sens, parlez-en à vos proches, car ce n’est pas toujours évident pour les personnes non atteintes de comprendre cet handicap invisible. N’hésitez pas non plus à consulter un psychologue si vous vous sentez démunis face à la situation.


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    Quelles peuvent être les séquelles de l’anosmie et comment y pallier ?

    Pr S.S. Durant la période où elles commencent à retrouver leur odorat, certaines personnes développent des fantosmies. Autrement dit, elles sentent des odeurs désagréables (cigarette, fer, vinaigre, chlore…), alors qu’il n’y a rien à sentir ! D’autres perçoivent des odeurs déformées, qui leur inspirent du dégoût (parosmie). Ces hallucinations olfactives surviennent plusieurs semaines après une perte brutale du goût ou de l’odorat. Pour en venir à bout, une seule solution : tout comme pour l’anosmie, il faut rééduquer son nez à sentir les odeurs.

    Bon à savoir :

    L’association Anosmie propose des réunions à distance d’information, de rééducation olfactive et de soutien entre malades.

    La perte d’odorat et de goût pèse sur votre santé mentale ?

    Avec le contrat Garantie Santé de la Macif, vous êtes couvert en cas de consultation chez un psychologue* !

     

    *Voir conditions du contrat

    L’Essentiel de l’article

    • L’anosmie désigne une perte totale de l’odorat.
    • Quand l’odorat est altéré, on perd aussi souvent les arômes des aliments en bouche.
    • L’odorat peut généralement se rééduquer petit à petit grâce au training olfactif.

    (1) Journal of Medicine, Study reports patient-reported loss of smell in 86 % of mild COVID-19 cases, 2021
    (2) Ameli, Le médecin traitant et le parcours de soins coordonnés, 2021
    (3) Anosmie.org
    (4) Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon
  • CBD : quelles sont ses vertus supposées vs réelles ?

    CBD : quelles sont ses vertus supposées vs réelles ?


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    CBD, THC : quelles différences ?

    Le chanvre, plante aussi connue sous le nom de cannabis, contient principalement deux molécules (1) :

    • le THC (tétrahydrocannabinol), substance active majeure et considérée comme une drogue
    • le CBD (cannabidiol) molécule non considérée comme une drogue. « Le CBD est une substance psychoactive au sens où elle agit sur le cerveau. Mais il est beaucoup moins puissant que le THC et il ne crée pas de dépendance ni d’effet euphorisant. », explique le Pr Nicolas Authier, Médecin psychiatre, spécialisé en pharmacologie et addictologie au CHU de Clermont-Ferrand.


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    Quels sont les bienfaits supposés du CBD vs la réalité ?

    Huile de cannabidiol, gélules, crème, boisson gazeuse, biscuits… Suivant un phénomène de mode venu des États-Unis, on peut actuellement trouver le CBD sous diverses formes. Considérée comme une médecine douce, cette substance procurerait un sentiment de bien-être et de détente. Une action confirmée par le Pr Nicolas Authier. « Le cannabidiol a effectivement un effet apaisant et relaxant qui améliorerait potentiellement le sommeil. Cependant, tempère le spécialiste, une insomnie durable nécessite de consulter un médecin pour une prise en charge plus complète. »

    Par ailleurs, si les promoteurs du CBD associent souvent cette substance à d’autres bienfaits, il faut les relativiser car ils ne sont pas avérés. « Le CBD seul n’a pas démontré son efficacité sur les nausées et n’est pas suffisant pour lutter contre les douleurs. Ses effets sur les personnes stressées et/ou souffrant d’addiction sont en cours d’étude. Celles-ci étant souvent réalisées avec des animaux et des extraits de cannabis contenant d’autres molécules que le CBD (terpènes, THC…), leurs résultats seront aussi à démontrer sur l’être humain et à tempérer. C’est la combinaison de plusieurs substances, à des doses différentes, qui permet d’obtenir des effets positifs sur l’organisme », explique le Pr Authier.

    Bon à savoir : que dit la loi ?

    Pour être commercialisé, le CBD extrait de chanvre ne doit pas contenir plus de 0,2 % de THC et le produit fini (huile, crème, biscuit, etc.) ne doit contenir aucune trace de THC. (2) Il vaut donc mieux acheter vos produits à base de cannabidiol en pharmacie (ou parapharmacie) afin de vous assurer de leur qualité.
     

    En effet, la composition des produits contenant du CBD vendus en boutique spécialisée et sur Internet n’est pas toujours garantie. « Il est possible que malgré la loi, ils contiennent aussi du THC, souligne le Pr Nicolas Authier. Le consommateur peut alors se retrouver positif au THC à son insu », prévient le pharmacologue. Vous pourriez alors avoir des crises d’angoisse, de paranoïa, des dysfonctionnements cardiovasculaires, de l’hypertension artérielle.


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    CBD : quelques précautions à prendre

    Un point important à rappeler concernant le cannabidiol : il peut interagir avec certains médicaments et, à forte dose, entraîner des problèmes digestifs ou des troubles de la vigilance. Si vous prenez un traitement, il est donc nécessaire d’en parler avec votre médecin avant d’utiliser du CBD.

    Dans tous les cas, « il est recommandé d’augmenter très progressivement les doses pour vous habituer au CBD et mieux tolérer ses effets, conseille l’expert. Le dosage quotidien recommandé dépend de votre âge, de votre poids et de votre état de santé, mais on considère qu’il ne faut pas dépasser les 160 mg dans une journée » conclut-il. Là encore, prendre l’avis de votre médecin traitant est vivement conseillé.

    Le saviez-vous ?

    Si vous avez besoin de consulter un spécialiste pour vos soucis de sommeil, de stress ou autre maux affectant votre bien-être, le contrat Santé de la Macif rembourse certaines médecines douces : vos séances d’ostéopathie, d’acupuncture, de diététique, de pédicurie et podologie, de chiropraxie, et d’étiopathie sont prises en charge.*

    * À partir de la formule Équilibrée et dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • Le CBD est une molécule présente dans le chanvre, mais ce n’est pas un stupéfiant.
    • Le CBD, lorsqu’il est utilisé seul, n’a pas démontré son efficacité sur l’organisme.
    • Il convient d’acheter vos produits à base de CBD en pharmacie (ou parapharmacie) pour vous assurer de leur qualité.

    (1) Drogue-info-services, 2020
    (2) Santé Cannabis, Les bienfaits du CDB : réalité ou fiction ?
  • Violences conjugales : comment repérer et aider les femmes victimes ?

    Violences conjugales : comment repérer et aider les femmes victimes ?


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    Des associations mobilisées contre les violences conjugales

    En France, il existe plusieurs associations engagées dans la prévention et la lutte contre les violences conjugales faites aux femmes. Femmes Debout, Du Côté des Femmes, Fondation des Femmes ou encore Halte Aide aux Femmes Battues… Ces structures, soutenues par l’État, apportent leurs conseils et leur soutien aux femmes violentées ainsi qu’aux témoins de violences. Si vous souhaitez vous engager pour lutter contre ce fléau, vous pouvez retrouver la liste des associations qui œuvrent près de chez vous sur le site arrêtonslesviolences.gouv.fr.

    Chiffre-clé

    213 000 (2).
    C’est le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans, en moyenne, qui sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur conjoint ou ex-conjoint, chaque année en France.

    Le saviez-vous ?

    Depuis 1999, le 25 novembre (3) est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.


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    Identifier les signes de violences conjugales

    En tant que bénévole, vous pourrez également apprendre à repérer les signes de violences et à communiquer avec les victimes. Il faut savoir que les personnes victimes de violences conjugales ont tendance à dissimuler la gravité de leur situation, mais certains signes doivent vous alerter. Des marques à répétition sur le visage et/ou le corps, des bleus ou encore un œil au beurre noir peuvent être les stigmates de violences. Ils s’accompagnent bien souvent d’explications confuses de la part de la victime, comme une chute dans l’escalier, un mauvais coup contre un meuble ou un accident pendant une sortie footing…

    Les violences conjugales ont aussi des conséquences importantes sur la santé mentale des victimes : la perte de confiance en soi, les difficultés à dormir ou à s’alimenter, l’anxiété, l’isolement, le déni, la dépendance amoureuse… (4) Si vous identifiez ces comportements chez une femme, notamment de votre entourage, c’est qu’il est temps d’agir pour lui venir en aide. Avant tout, parlez-lui pour la mettre en confiance et évaluez la situation. Puis accompagnez-la dans son cheminement.

    Bon à savoir

    Si vous êtes victime ou témoin de violences, appelez le 17 (police et gendarmerie), le 112 (numéro d’urgence européen) ou le 3919 (numéro dédié aux femmes victimes de violences conjugales).

    ENVIE D’AGIR ?

    Rendez-vous sur la plateforme Diffuz et participez à des défis solidaires pour aider les victimes de violences conjugales et intrafamiliales. 
    La Fondation d’entreprise du Groupe Macif soutient de nombreuses initiatives solidaires. Renseignez-vous !
     

    TROUVEZ DU SOUTIEN OU DE L’ÉCOUTE

    La Macif vous soutient.
    Contactez Macif Solidarité Coups Durs au 09 69 32 84 19 (du lundi au vendredi de 9h à 18h et le samedi de 9h à 12h. Appel non surtaxé).
    Renseignez-vous sur les solutions que nous vous proposons.

    L’Essentiel de l’article

    • En France, il existe quelques associations d’aide aux victimes de violences conjugales.
    • Devenir bénévole permet d’agir concrètement contre les violences faites aux femmes.
    • Des lésions sur le corps, l’isolement et le déni peuvent être signes de violences.

    (1) CAF, 1 femme sur 10 subit des violences conjugales, 2020
    (2) arretôntslesviolences.gouv
    (3) culture.gouv, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes
    (4) HAS, Repérage des femmes victimes de violences au sein du couple, 2019
  • Acupuncture : stop aux idées reçues

    Acupuncture : stop aux idées reçues

    Chiffre-clé

    361 (2). C’est le nombre de points d’acupuncture reconnus sur le corps, dont certains situés au niveau des poumons, du cœur, de l’intestin, du foie ou de la vessie par exemple.

    L’acupuncture fait partie des médecines dites « alternatives » à la médecine classique. Bien que son efficacité soit reconnue par la Haute autorité de santé, elle soulève encore de nombreuses questions. Petit tour d’horizon des idées reçues les plus répandues sur l’acupuncture.


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    L’acupuncture sans aiguilles n’est pas possible

    FAUX – Les aiguilles ne sont que l’une des 6 techniques pratiquées par l’acupuncteur. Pour les enfants par exemple, l’acupuncture laser est utilisée pour envoyer des stimuli aux points d’acupuncture grâce à un laser infrarouge, qui remplace alors les aiguilles. « Une autre technique consiste à utiliser des ventouses ou des aimants pour soulager le mal de dos », explique le Dr Stéphan, acupuncteur. Attention, si différents professionnels peuvent utiliser ventouses ou aimants, seuls les professionnels de santé (médecins, sages-femmes ou chirurgiens-dentistes) sont autorisés à utiliser des aiguilles.


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    Les aiguilles d’acupuncture font mal

    FAUX – L’aiguille utilisée pour l’acupuncture est très fine (0,16 mm à 0,18 mm). La pose est généralement indolore et ne laisse aucune marque sur votre peau. Toutefois, quand le médecin tourne l’aiguille pour stimuler les points d’acupuncture, vous pouvez sentir un léger picotement. « Ce n’est pas douloureux mais ces sensations sont recherchées par le médecin et font partie d’un traitement efficace », affirme l’acupuncteur.


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    L’acupuncture peut entraîner une infection sanguine ou cutanée

    FAUX – Les aiguilles utilisées par les acupuncteurs sont stériles et à usage unique, ce qui élimine tout risque de transmission de maladie. « Il n’y a absolument aucun risque d’infection avec l’acupuncture, affirme le médecin. Toutes les aiguilles utilisées sont à usage unique. Nous les jetons ensuite dans un conteneur spécifique et les aiguilles sont incinérées. »


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    L’acupuncture est remboursée par la Sécurité sociale

    VRAI – Les séances d’acupuncture sont remboursées en partie par la Sécurité sociale, à condition qu’elles soient réalisées par un médecin titulaire du diplôme d’État (appelé Capacité d’Acupuncture), ou par un professionnel de santé ayant obtenu un diplôme universitaire (DU) ou interuniversitaire (DIU), comme les médecins et les sages-femmes. Attention toutefois, un certain nombre de professionnels exercent en secteur 2 : renseignez-vous avant auprès du professionnel pour connaître son tarif et les éventuels dépassements d’honoraires.

    « Si le patient respecte le parcours de soins coordonnés, c’est-à-dire que la consultation est prescrite par son médecin traitant, il sera mieux remboursé », précise l’acupuncteur.


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    L’acupuncture soigne et n’agit sur les douleurs que si l’on y croit

    FAUX« L’acupuncture n’est pas une croyance. Comme toute médecine, elle se fonde sur des données scientifiques, des études, des preuves et des milliers de tests sur des patients prouvant l’efficacité de cette pratique », souligne le Dr Stéphan. Cela concerne notamment le traitement des douleurs chroniques ou des nausées et vomissements (en période postopératoire, liés à la grossesse ou provoqués par une chimiothérapie anticancéreuse) (1). Certains hôpitaux proposent même des séances d’acupuncture à destination des malades du cancer.


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    L’acupuncture soulage les maux de grossesse et prépare à l’accouchement

    VRAI « L’acupuncture est recommandée pour traiter de nombreux maux de la grossesse (nausées, vomissements, ou douleurs diverses) », constate l’acupuncteur. En fin de grossesse, les séances d’acupuncture pourraient aussi aider à préparer le corps à l’accouchement, en facilitant le positionnement idéal du bébé (soit la tête dirigée vers le sol, ventre appuyé sur celui de sa mère) ou en déclenchant les contractions par exemple.

    « Le diplôme universitaire d’acupuncture obstétricale permet justement de former de nombreuses sages-femmes mais aussi médecins gynécologues-obstétriciens à cette médecine traditionnelle chinoise », précise le Dr Stéphan.


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    Les bébés peuvent aussi bénéficier d’une séance d’acupuncture

    VRAI – L’acupuncture peut aussi être utilisée chez les tout-petits (troubles du sommeil, problèmes digestifs, problèmes ORL à répétition, eczémas…) en complément d’une prise en charge médicale conventionnelle. « Mais chez les plus jeunes, on préférera mettre très peu d’aiguilles et utiliser le massage inspiré de l’acupuncture pédiatrique japonaise (appelée Shonishin) ou le laser », ajoute le Dr Stéphan.

    Le saviez-vous ?

    Le contrat Garantie Santé de la Macif rembourse certaines médecines douces dont vos séances d’acupuncture.*

     

    * À partir de la formule Équilibrée et dans les conditions
    et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • L’acupuncture est un acte médical à part entière.
    • Les piqûres, réalisées à l’aide d’aiguilles très fines, ne sont pas douloureuses.
    • Les séances, réalisées par un professionnel de santé, sont remboursées par l’Assurance Maladie sur la base du tarif de convention (soit 70 % de 23 €).

    (1) Solidarités-santé.gouv, L’acupuncture

    (2) Inserm, Évaluation de l’efficacité et de la sécurité de l’acupuncture, 2014

  • Comment adapter son alimentation à une baisse d’activité physique ?

    Comment adapter son alimentation à une baisse d’activité physique ?

    En cas de repos forcé, de confinement exceptionnel ou de modification de style de vie, une personne ayant l’habitude de pratiquer du sport en extérieur ou en salle va voir son quotidien changer. Pour accompagner le corps dans cette modification de rythme et de dépenses énergétiques, la gestion de l’alimentation se révèle particulièrement importante pour s’adapter aux nouveaux besoins, revus à la baisse.

    Quels sont en moyenne les besoins caloriques quand il n’y a pas ou très peu d’activité physique ?

    Anthony Fardet « Les besoins énergétiques varient en fonction du sexe, de l’âge et de l’activité physique. Difficile de donner des conseils pour les enfants car l’apport nécessaire varie beaucoup entre 3 et 18 ans, lorsque le jeune est en pleine croissance. Après 18 ans, en période d’activité physique moindre, il est conseillé de ne pas dépasser en moyenne 2100 kcal par jour pour un homme adulte (contre 2700 pour une activité modérée) et 1800 kcal par jour en moyenne pour une femme adulte (contre 2000 pour une activité modérée). Il faut donc diminuer, en période de confinement ou de repos forcé, l’apport énergétique (de 10 à 20%), cela va de soi. En revanche, pour les personnes âgées, elles doivent au maximum garder les apports caloriques habituels pour maintenir leur forme physique. »

     

    Apports caloriques quotidiens conseillés en cas de sédentarité accrue*

    Homme

    19-30 ans

    2500

    31-50 ans

    2350

    51-70 ans

    2150

    71 ans +

    2000

    Femme

    19-30 ans

    1900

    31-50 ans

    1800

    51-70 ans

    1650

    71 ans +

    1550

     

    Quels sont les aliments conseillés lorsque l’on ne fait quasiment aucune activité physique ? Quid des aliments à calories négatives par exemple ?

    A.F. « On entend souvent parler des aliments à calories dites négatives qui contiendraient si peu de calories que l’énergie de notre corps consacrée à leur digestion serait supérieure à celle que les aliments fournissent. Cependant, il n’y a pas de preuve scientifique que des aliments puissent être à calorie négative. En revanche, on peut conseiller les légumes comme le concombre, céleri-rave, haricots verts, courgette, épinard, chou-fleur, endive ou asperge. Les produits végétaux sont riches en fibres et en eau, à la fois rassasiants et peu caloriques. De façon générale, il s’agit de cuisiner à partir d’ingrédients et/ou aliments plus ou moins bruts, sources de sucres lents et riches en vitamines. »

    Lire aussi : Avis aux gourmands : quelles alternatives saines au sucre blanc ?

    Quels sont les aliments caloriques et les faux amis à éviter en cas de sédentarité accrue ?

    A.F. « En période de diminution d’activité sportive, il est recommandé de réduire l’apport d’aliments ultra-transformés, hyper palatables (réconfortants à mâcher), souvent très denses en énergie et qui nous poussent à manger « sans faim », type snacks sucrés, salés, et/ou gras, confiseries, plats préparés comme les pizzas industrielles, glaces… Cela peut s’avérer difficile car durant une période de sédentarité accrue, le besoin de réconfort passe parfois par ce type de nourriture « doudou ». »

    « Aucun aliment n’est réellement à interdire, mais tout est une question de dose. »

    Anthony Fardet, nutritionniste

    A.F.« Il faut bien avoir conscience que sans activité sportive, le corps ne pourra pas gérer correctement un apport calorique trop important et le sucre se transforme vite en gras sous-cutané ou hépatique. »

    Lire aussi : Enfants : et si on se passait des aliments ultra-transformés ?

    Le gras et le sucre pour les personnes âgées

    Si un apport important en gras et en sucre est à limiter pour les enfants et les adultes en cas de sédentarité accrue, il faut noter que cette règle s’applique moins aux personnes âgées. Comme le souligne le nutritionniste Anthony Fardet, l’âge conduit souvent à une perte d’appétit, parfois à cause de l’isolement, souvent parce que la mobilité se dégrade, et elles ne bougent plus assez pour provoquer une sensation de faim. Dans ce cas, les aliments gras ou sucrés sont davantage permis car ils permettent généralement de stimuler leur appétit.

    Quelles sont les bonnes règles à adopter (nombre de repas, heure des repas, etc) ?

    A.F. « Il est toujours mieux de manger à heure fixe. En période de sédentarité forcée, il n’est pas conseillé de prendre des collations à 10h00 et 16h00 comme on a souvent coutume de le faire pour « caler une petite faim ». Trois repas équilibrés riches en vrais aliments, en produits végétaux, et diversifiés devraient apporter ce qu’il faut en cas d’inactivité physique. Cependant, si cela n’est vraiment pas suffisant, alors privilégiez des snacks à base de vrais fruits riches en eau (pomme, banane, etc.). Les fruits à coque (amande, noix, noisettes…) ou fruits séchés seront trop énergétiques. Si vous êtes confinés chez vous, c’est aussi l’occasion d’apprendre de nouvelles recettes et de prendre davantage le temps de cuisiner. »

    Lire aussi : Bien manger pour bien dormir

    *Source : https://www.sante-sur-le-net.com/nutrition-bien-etre/nutrition/besoins-energetiques/

    L’Essentiel de l’article

    – Éviter les aliments trop caloriques et trop sucrés
    – Adapter les portions et limiter à 3 repas par jour
    – Tester de nouvelles recettes avec des produits bruts
  • Effets du confinement sur la santé : quels sont-ils ?

    Effets du confinement sur la santé : quels sont-ils ?

    Cette période de confinement est loin d’être synonyme de vacances : plus de stress et de tensions familiales, un sommeil parfois perturbé et une prise de poids plus ou moins notable. Patrick-Ange Raoult, psychologue clinicien et le Dr Alice Perrain, médecin généraliste, relèvent cinq signes qui montrent que le confinement a un impact sur la santé psychologique et physique, sans que l’on s’en rende forcément compte.


    1

    Un moral qui joue au yo-yo

    Vous souriez moins qu’avant ou ne ressentez pas la même énergie que d’habitude ? L’isolement social lié au confinement pèse sur le moral, même si ce n’est pas toujours quantifiable. « C’est une impression diffuse », analyse Patrick-Ange Raoult. « On a moins d’esprit d’initiative, moins d’envie en général, avec une plus grande fatigabilité » ajoute-t-il. Les personnes les plus exposées à cette baisse de moral sont celles qui vivent seules ainsi que « celles dont l’équilibre psychologique était seulement satisfaisant jusqu’alors, maintenu grâce aux relations sociales et amicales », souligne le psychologue.

    « On a moins d’esprit d’initiative, moins d’envie en général, avec une plus grande fatigabilité ».

    Patrick-Ange Raoult, psychologue clinicien.


    2

    Une inquiétude permanente

    Le confinement crée aussi « un sentiment d’impuissance face à un virus et une situation qui nous échappent », expose Patrick-Ange Raoult. « C’est pour cela que certains, pendant le confinement, déploient beaucoup d’énergie à ranger ou à bricoler car ils ont ainsi l’impression de maîtriser leur environnement proche ». Le confinement peut être vécu comme un étau, notamment pour ceux d’un naturel déjà anxieux. Une anxiété grandissante qui perturbe la qualité du sommeil avec des troubles de l’endormissement ou des insomnies par exemple.

    Chiffre-clé

    74 % des adultes rapportent des problèmes de sommeil, la moitié d’entre eux estimant qu’ils sont apparus avec le premier confinement de mars 2020 (1).


    3

    Quand le ton monte

    Une connexion internet plus lente que d’habitude déclenche la colère de votre ado ou de votre conjoint ? Vous êtes vous-même plus facilement irritable ? La faute aux troubles de l’humeur, décuplés par le confinement, d’autant plus si le logement est exigu ou si des tensions existaient déjà. Pour éviter que le ton monte, le psychologue conseille de préserver, lorsque cela est possible, un espace pour chacun dans le logement, des temps pour soi, sans oublier des activités ludiques partagées pour consolider l’unité familiale et/ou celle du couple.


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    Mauvaise posture et espace de travail inadapté

    Face au télétravail, beaucoup de Français ont improvisé un coin de bureau chez eux sans toujours pouvoir se soucier des conditions matérielles : une table à la hauteur inadaptée ou un écran d’ordinateur portable trop bas. Pourtant, une mauvaise posture, répétée quotidiennement, peut entraîner des douleurs : ce sont les troubles musculo-squelettiques. Ils conduisent « à des douleurs au niveau des cervicales ou du dos, à des tendinites du coude ou du poignet,», indique le Dr Perrain. Il faut alors veiller au maximum à adopter les bonnes postures et les bons gestes pour éviter ces douleurs.


    5

    Prise de poids anodine

    Qui dit confinement implique moins d’activité physique. « Même si une personne ne marchait que 15 ou 20 minutes par jour ou suivait une activité physique de loisir une seule fois par semaine, la masse musculaire va diminuer », souligne le médecin généraliste. Un effet souvent non visible : « On s’en rendra compte seulement à la reprise ! » ajoute-t-elle. Quant à la prise de poids, elle est la conséquence de cette sédentarité et d’une cuisine parfois plus riche en guise de réconfort. Mais le Dr Perrain tempère : « 3 ou 4 kg supplémentaires, ce n’est pas très grave si, dès le 11 mai, on se remet à une activité physique régulière. C’est souvent ce qu’un adulte prend pendant les fêtes de fin d’année ».

    Besoin d’un spécialiste pour vous aider à surmonter les impacts du confinement ?

    Ostéopathe, acupuncteur, chiropracteur, homéopathe, diététicien… Avec le contrat Santé de la Macif, profitez d’un large réseau de professionnels de santé*.

    *soumis aux conditions du contrat

    L’Essentiel de l’article

    • Une baisse de moral et de motivation.
    • Un sentiment d’impuissance et d’angoisse.
    • Des sautes d’humeur liées à l’enfermement.
    • La sédentarité provoque douleurs et changements physiques.

    (1) Résultats de l’étude COCONEL : Coronavirus et confinement – Enquête longitudinale. Menée par l’IFOP pour l’institut Méditerranée Infection. Sondage réalisé entre le 31 mars et le 2 avril 2020.

  • « J’ai décidé de vivre sans téléphone portable »

    « J’ai décidé de vivre sans téléphone portable »

    Ils sont rares, mais ne changeraient de mode de vie pour rien au monde. Plus de liberté, moins de stress… Simon, 29 ans, a choisi de vivre sans téléphone portable. Qu’est-ce qui l’a poussé à faire ce choix ? Quels sont les avantages et les inconvénients ? Il raconte son quotidien « déconnecté ».


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    Profiter de la vie et se sentir libre

    Simon n’a pas renoncé au téléphone portable, il n’en a tout simplement jamais eu. Pour lui, le téléphone n’est qu’un moyen de se donner rendez-vous : il préfère voir ses amis plutôt que de les appeler, profiter des bons moments sans écrans interposés. Renoncer au portable, c’est aussi cultiver l’instant présent. « J’ai déjà vu des couples au restaurant qui pianotent chacun sur leur téléphone sans se parler. Il y a aussi ceux qui font des selfies devant les monuments plutôt que de s’intéresser à la visite », s’étonne Simon, qui estime qu’en évitant la dépendance au portable, il a également davantage de temps pour lire, passer du temps avec ses proches… « Je n’ai rien contre le téléphone, mais lorsque je vois l’addiction de certaines personnes, ça me conforte dans le fait de ne pas en avoir. »

    Profiter plus largement de sa liberté, se déconnecter, faire une véritable coupure entre vie professionnelle et vie privée… sont aussi des avantages non négligeables. « Je n’ai pas envie d’être joignable tout le temps, reconnaît Simon. J’aime profiter de mon week-end sans être obligé de parler boulot. Bien sûr, on peut me joindre par mail sur ma tablette, mais c’est moins intrusif. Avec le téléphone portable, on se sent souvent obligé de rappeler dans la minute. »

    Chiffre-clé

    95 % des Français possèdent un téléphone portable (y compris un smartphone). (1)


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    Assumer son côté « décalé »

    Les conversations What’s App ou le langage SMS sont, pour Simon, un grand mystère… « C’est vrai que je me sens exclu de certaines choses mais, pour l’instant, cela ne me dérange pas plus que ça, raconte-t-il. Tous mes amis et collègues savent que je n’ai pas de téléphone portable. L’avantage, c’est qu’ils arrivent à l’heure à nos rendez-vous car, en cas de retard, ils n’ont pas de moyen de me prévenir. » Sans GPS pour se guider, Simon imprime ses itinéraires à l’avance lorsqu’il doit se déplacer ou partir en vacances par exemple. « Avec mes papiers imprimés et mes petits Post-it, je passe parfois pour un original », s’amuse-t-il.

    C’est vrai que je me sens exclu de certaines choses mais, pour l’instant, cela ne me dérange pas plus que ça.

    Simon, 29 ans


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    Gérer les imprévus sans téléphone

    Dans certaines occasions, comme récemment, lorsque sa compagne, enceinte, était proche de son terme, le téléphone portable lui a un peu manqué. Heureusement, sa collègue institutrice, à l’école, en possède un. « Ma copine savait qu’elle pouvait me joindre sur ce numéro. Aujourd’hui encore, elle l’utilise parfois pour me faire passer de petits messages urgents relatifs au bébé ou à notre organisation quotidienne, admet-il. Elle sait qu’elle peut aussi m’appeler sur le téléphone de l’école. »

    Au quotidien, l’absence de téléphone portable devient tout de même difficile à gérer. « Avec les CM2, nous organisons parfois des courses d’orientation dans la ville : les enfants sont lâchés par petits groupes avec un adulte, qui doit avoir un téléphone en cas de problème. Avec moi, ce n’est pas possible », raconte Simon, qui admet ressentir une pression de plus en plus importante pour s’équiper. « Pour l’instant, je résiste encore, je me sens bien comme cela, conclut-il. Mais si, à l’école, cela devient trop handicapant, j’y réfléchirai peut-être… »

    L’Essentiel de l’article

    • Vivre sans portable permet de profiter davantage de l’instant présent, de se sentir libre et de déconnecter du bureau.
    • Les inconvénients : ne pas avoir de GPS, ignorer le « langage texto » et se sentir en décalage au travail.

    (1) economie.gouv, Baromètre du numérique 2019

  • Hydratation : démêlez le vrai du faux sur l’eau !

    Hydratation : démêlez le vrai du faux sur l’eau !

    Un adulte doit boire 1,5 litre d’eau par jour (1) pour rester en bonne santé. Cela peut sembler bien simple pour certains, et pourtant, beaucoup négligent leur hydratation. Démêlons le vrai du faux sur l’eau pour que vous ne restiez pas sur votre soif.


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    Il ne faut pas boire d’eau pendant les repas

    FAUX – La consommation d’eau au cours du repas doit se faire selon votre soif, et contribuer à couvrir vos besoins journaliers.

    « Boire de l’eau au cours du repas peut générer un inconfort digestif (lourdeur d’estomac) chez certaines personnes mais ce n’est pas déconseillé. L’important est de couvrir ses besoins quotidiens tout au long de la journée, soit boire 1,5 litre d’eau, voire jusqu’à 2 litres en cas de fortes chaleurs » indique Nathalie Hutter-Lardeau, nutritionniste.

    Vous pouvez donc boire à table si vous en ressentez le besoin. « L’eau provient aussi de la nourriture ingérée au cours du repas, notamment certains fruits et légumes comme le melon, la pastèque, le concombre qui peut lui contenir jusqu’à 96 % d’eau », précise la nutritionniste.


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    Il ne faut pas attendre la soif pour boire de l’eau

    VRAI – L’eau représente environ 60 % du poids du corps d’un adulte (1). Une bonne hydratation assure un bon fonctionnement de tous vos organes, y compris de votre cerveau ! Vigilance, mémoire, concentration… sont autant de fonctions qui ont besoin d’hydratation pour être optimales.

    « La soif est le mécanisme par lequel l’organisme avertit qu’il est en état de déshydratation. Il ne faut donc pas attendre d’avoir soif pour boire, car votre corps aura déjà commencé à souffrir de déshydratation, indique la nutritionniste. Il convient alors de s’hydrater régulièrement, plusieurs fois par jour. Pour cela, ayez toujours avec vous une bouteille d’eau ou une gourde recyclable (à nettoyer quotidiennement). Des applications permettent aussi de vous souvenir de boire grâce à une alarme régulière. »


    3

    Boire chaud ne désaltère pas

    FAUX – En période de fortes chaleurs, on ne sait pas toujours quoi boire ni manger. Mais sachez que l’eau qu’elle soit fraîche ou chaude a le même effet sur l’organisme : elle lui fait du bien. « Vous pouvez vous sentir moins désaltéré avec une boisson chaude, car il n’y a pas de sensation de fraîcheur en bouche, mais l’hydratation de votre corps est identique », indique Nathalie Hutter-Lardeau.

    Bien sûr, il faut veiller à boire raisonnablement chaud et privilégiez une eau tempérée pour éviter le risque de trop transpirer et donc d’être déshydraté. De plus, selon une étude de l’université des sciences médicale de Téhéran, « boire trop chaud (> 60 °C) fragiliserait le tissu de l’œsophage et le rendrait alors plus sensible à d’autres facteurs de risque comme le cancer (2) par exemple, met en garde la nutritionniste.


    4

    Boire glacé n’est pas bon

    VRAI – Avaler des boissons glacées peut engendrer des désagréments tels que des frissons, des maux de tête, et des troubles du système digestif (diarrhée…). « Lorsque l’on boit trop froid, le corps va chercher à compenser la baisse de température soudaine et va dépenser de l’énergie pour réchauffer le corps. L’idéal est de boire de l’eau à température ambiante ou légèrement fraîche », explique la nutritionniste.


    5

    Trop boire peut favoriser la rétention d’eau

    FAUX – Au contraire, boire de l’eau aide à réduire la rétention d’eau ! Lorsque vous êtes déshydraté, votre corps à tendance à stocker le peu d’eau qu’il lui reste comme un réflexe de survie. En veillant à boire régulièrement et grâce à une bonne hygiène de vie, vous permettez à vos reins de bien fonctionner et de réguler la quantité d’eau dans votre organisme. Si vous faites de la rétention d’eau, vous devez donc boire le plus possible, et ne pas vous limiter aux recommandations nutritionnelles.

    Bon à savoir

    « Les eaux riches en sodium sont déconseillées pour les personnes devant suivre un régime pauvre en sel ou ayant tendance à faire de la rétention d’eau (car le sel en est le principal responsable) », précise la nutritionniste. Dans ce cas, privilégiez les eaux minérales peu salées et vérifiez la teneur en sel de vos aliments avant de les consommer.


    6

    Les enfants et les personnes âgées doivent boire plus d’eau que les autres

    FAUX« Passé un certain âge, on ressent la soif plus tardivement qu’un jeune adulte (1). Le risque de déshydratation est donc plus élevé. De même chez les enfants, le mécanisme de soif n’est pas encore mature », indique la nutritionniste. Il est donc essentiel de veiller à ce que les personnes âgées et les enfants s’hydratent régulièrement tout au long de la journée, notamment en période de fortes chaleurs.

    Néanmoins, la quantité d’eau recommandée n’est pas plus importante que pour les autres. « Chez les enfants de 3 à 6 ans, les besoins en eau sont de 500 ml à 1 litre/jour. Chez ceux de 6 à 12 ans, ils sont de 1,5 litre/jour. Pour les personnes âgées, les besoins sont similaires à ceux des autres adultes (1,5 litre par jour) », affirme Nathalie Hutter-Lardeau.

    Chiffre-clé

    75 %. C’est la quantité d’eau dans le corps d’un nourrisson. Ce ratio diminue à l’âge adulte pour atteindre 60 % (3). Chez les personnes âgées, le corps humain est composé de 50 % d’eau.


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    L’eau aromatisée aux fruits est saine

    VRAI et FAUX – Une eau aromatisée aux fruits contribue à l’hydratation du corps, mais pour bien la choisir, regardez la teneur en sucre sur l’étiquette, mais aussi et surtout la liste des ingrédients. Votre eau aromatisée sera plus saine si vous la choisissez sans édulcorant et sans sucre. « Veillez à choisir une eau avec un minimum d’additifs. Boire de l’eau aromatisée, c’est plus fun et cela à meilleur goût, elle peut aider à combler l’apport en eau des personnes qui ont du mal à boire suffisamment au cours de la journée », explique Nathalie Hutter-Lardeau. Vous pouvez également la préparer vous-même à la maison avec des fruits frais.

    Au quotidien, privilégiez néanmoins l’eau naturelle car les fruits contiennent du sucre (fructose) et donc des calories. Sans compter que ces boissons aromatisées habituent le palais au “goût sucré”, ce qui peut renforcer une dépendance au sucre des enfants, notamment. À consommer en mode plaisir, occasionnellement donc !


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    Café et thé peuvent remplacer l’eau

    VRAI et FAUX – Café, thé, jus de fruits ou de légumes peuvent contribuer à l’apport en eau tout au long de la journée. Au contraire, limitez votre consommation de sodas, boissons énergisantes ou alcoolisées qui déshydratent fortement votre organisme.

    « Mieux vaut consommer café et thé avec modération, en complément de l’eau, pour varier les plaisirs et les bénéfices. L’eau reste la boisson la plus adaptée pour hydrater l’organisme », rappelle la nutritionniste.

    L’Essentiel de l’article

    • L’eau est la boisson la plus adaptée pour hydrater l’organisme.
    • On trouve de l’eau également dans les aliments : fruits et légumes notamment.
    • Il faut boire régulièrement tout au long de la journée.

    (1) Ameli, L’eau, 2019

    (2) International Journal Of Cancer, A prospective study of tea drinking temperature and risk of esophageal squamous cell carcinoma, 2019

    (3) Hydratation for Health, Eau et hydratation

  • Aidants familiaux : qui êtes-vous ?

    Aidants familiaux : qui êtes-vous ?

    La Confédération des organisations familiales de l’Union européenne (COFACE) définit l’aidant comme une « personne non professionnelle qui vient en aide à titre principal, pour partie ou totalement, à une personne dépendante de son entourage, pour les activités de la vie quotidienne ». La perte d’autonomie de la personne aidée est due à son âge, à un handicap ou à une maladie chronique ou invalidante. (2)

     

     


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    Aidants familiaux : qui êtes-vous ?

    Toute personne valide peut un jour être amenée à devenir un aidant, à prêter main-forte, à accompagner un proche en perte d’autonomie dans son quotidien. Que vous soyez le conjoint, le parent, l’enfant, la sœur, le frère voire le voisin ou l’ami de la personne dépendante, vous pourriez un jour endosser ce rôle, quel que soit votre âge. Aucune qualification n’est requise, mais certains organismes proposent des formations gratuites pour les aidants, afin d’être certains de faire les bons gestes.

     

    Aidants familiaux : qui êtes-vous ?

     

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    Quels actes du quotidien assume un aidant ?

    Être aidant consiste à effectuer certains actes de la vie quotidienne pour maintenir le proche dépendant à son domicile. Vous pouvez vous occuper de l’entretien du logement, l’aide à la toilette, les courses, la préparation des repas, l’accompagnement dans les déplacements ainsi que la réalisation de certains soins médicaux.

    En tant qu’aidant, vous pouvez aussi assumer certaines tâches administratives comme la recherche de services à domicile, d’une maison de retraite, l’obtention d’une prise en charge de frais divers, la gestion du budget ou encore apporter un soutien psychologique, un accompagnement à l’éducation (recherche d’un établissement scolaire adapté, aide aux devoirs par exemple pour les enfants malades ou handicapés scolarisés) et à la vie sociale de votre proche en perte d’autonomie. Vous pouvez ainsi l’accompagner à certaines activités ou tout simplement passer du temps avec lui. Être aidant est un rôle essentiel car il est le principal soutien moral et affectif de la personne dépendante.

     

    Besoin d’aide ?

    Le site aveclesaidants.fr de la Macif vous éclaire pour vos démarches au quotidien.


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    Comment les aidants vivent-ils cette mission difficile ?

    La place de l’aidant auprès de la personne dépendante mais aussi sa personnalité, son histoire, sa disponibilité déterminent sa manière d’envisager ce rôle si particulier. Certains aidants réussissent à remplir leur mission avec sérénité, ils entretiennent surtout une relation affective avec la personne aidée mais effectuent peu de tâches. D’autres endossent ce rôle faute d’option disponible (lorsqu’ils sont par exemple le seul enfant de la fratrie en mesure d’aider ou tout simplement enfant unique) et aimeraient se désengager de cette responsabilité qui pèse lourdement sur leur santé morale et physique.

    On distingue aussi les visiteurs distants (3), qui réalisent les tâches du quotidien tout en limitant leur investissement psychologique auprès de la personne accompagnée. À l’opposé, il y a aussi les aidants surengagés qui s’investissent à 200 % tout en souffrant de la situation. Fatigue, manque de temps, impuissance, absence de soutien, manque de compréhension sont certaines des difficultés auxquelles ils font face dans leur mission.

    Heureusement, quelle que soit votre situation, de nombreux organismes et associations peuvent vous aider et vous soutenir dans cette mission parfois difficile, en vous permettant par exemple d’échanger avec d’autres aidants sur votre quotidien, sur les difficultés que vous rencontrez, ou encore le manque de soutien psychologique ou financier. Si vous êtes dans cette situation, n’hésitez pas à vous tourner vers l’une de ces structures qui saura vous épauler dans votre rôle si prenant. Vous pourrez notamment les retrouver sur le site aveclesaidants.fr.

    Bon à savoir

    Une plateforme pour les aidants de personnes âgées

    Le gouvernement a mis en place un site dédié à l’autonomie des personnes âgées et à l’accompagnement de leurs proches. Le Portail national pour les personnes âgées regroupe toutes informations nécessaires ainsi qu’un annuaire complet des organismes, établissements spécialisés et services d’aide ou de soins à domicile. Le site vous permet également d’effectuer de nombreuses démarches administratives en ligne.

    Vous aidez un proche au quotidien ?

    Désormais la garantie assistance Aidants est incluse dans le contrat Garantie Accident* de la Macif. 

     
    *voir conditions

    L’Essentiel de l’article

    • Toute personne valide peut devenir un aidant.
    • Ménage, préparation du repas, soins divers, tâches administratives, soutien psychologique, l’aidant réalise de nombreux actes du quotidien.
    • Le gouvernement a mis en place une plateforme en ligne et un numéro de téléphone pour soutenir les aidants.

    (1) gouvernement.fr, Aidants : une nouvelle stratégie de soutien, 2019

    (2) Coface, Charte européenne de l’aidant familial

    (3) Ipsos-Macif, enquête nationale aidants, 2020

  • Peut-on apprendre les bonnes habitudes alimentaires à son enfant ?

    Peut-on apprendre les bonnes habitudes alimentaires à son enfant ?

    Votre enfant préfère manger une brioche fourrée au chocolat qu’une banane et des fruits secs pour le goûter ? Il saute sur l’occasion dès que vous lui proposez un soda ? Rien d’étonnant à cela ! “ Les aliments ultra-transformés sont conçus pour être très appétant auprès des plus jeunes”, explique Anthony Fardet, docteur et chercheur en nutrition préventive. Pratiques à emporter, se consommant sur le pouce, agréables à mâcher et dotés de goûts faciles à reconnaître, ils ont tout pour plaire. Mais, bien que séduits par ces produits appétissants, les enfants semblent aussi avoir conscience de la nécessité de les consommer avec modération, comme Anastasia, 6 ans. “ C’est sympa les donuts, mais faut pas en abuser car sinon on aura des caries ou mal au ventre ! ” Écho d’un discours parental ou réelle prise de conscience ?

    Les enfants peuvent-ils comprendre ce qui est bien ou pas pour leur santé en termes d’alimentation ?

    Anthony Fardet : Ils sont capables de répéter les recommandations du PNNS (Programme national nutrition santé), comme « 5 fruits et légumes par jour » et « Mangez moins gras, salé et sucré », preuve qu’ils comprennent sans doute un peu ces notions. Mais en parallèle, ils focalisent à tort sur le « gras qui fait grossir ».

    Les enfants ont-ils tort de penser que le « gras » et le sucre sont les ennemis de la santé ?

    A.F. : En réalité, le vrai souci reste la consommation excessive d’aliments ultra-transformés riches en sucres cachés, sel et gras ajoutés de mauvaise qualité, qui poussent à consommer plus que de raison. Et il est effectivement démontré que cette consommation excessive est associée à un risque très accru d’obésité (au moins +26%)1. Les enfants retiennent donc cette notion car c’est une conséquence physique visible qu’ils associent à l’alimentation. Mais il s’agit d’une semi-vérité – on peut être en surpoids et en bonne santé, comme être mince et en mauvaise santé (diabétique par exemple) – qui stigmatise les personnes en surpoids ou obèses. Il est donc nécessaire d’expliquer aux enfants que le surpoids n’est pas toujours lié à la malbouffe.

    Lire aussi : Aider son enfant accro au sucre à décrocher

    Comment alors expliquer aux enfants les risques d’une mauvaise alimentation ?

    A. F. : Il faut rappeler aux plus jeunes que les aliments ultra-transformés sont le véritable problème, et non le sucre, le gras ou le sel en tant que tels. Mais les effets d’une mauvaise alimentation sur la santé, comme le diabète, soit ne se voient pas, soit ne se dévoilent qu’à long terme. C’est là que réside la principale difficulté de compréhension pour les enfants. Il faut alors essayer de leur expliquer avec du vocabulaire et des exemples à leur portée [mauvais fonctionnement de certains organes, nécessité de prendre des médicaments au quotidien ou d’aller chez le médecin régulièrement, etc.].

     

    En Europe, l’apport en sucres libres (sucres ajoutés + sucres des jus de fruit et du miel) dans l’alimentation des enfants est compris entre 12 et 25 % de la ration énergétique totale nécessaire 2. Un taux trop élevé puisque la recommandation de l’OMS est de moins de 10 %. De leur côté, les adultes européens dépassent eux aussi souvent ce seuil (entre 7 et 17 % de la ration énergétique quotidienne).

    Les parents peuvent-ils apprendre les bonnes habitudes alimentaires à leurs enfants ?

    A.F. : En plus d’expliquer le principe des aliments ultra-transformés, on peut aussi essayer l’apprentissage de la lecture des étiquettes alimentaires, mais seulement en se basant sur la liste d’ingrédients, et non sur la composition [valeurs nutritionnelles pour 100g] qui n’est pas compréhensible pour un enfant. De façon générale, il me semble qu’il vaut mieux éduquer qu’interdire. Par exemple, il ne s’agit pas de bannir les sodas mais de les réserver à des occasions bien particulières, autant pour les plus jeunes que pour les adultes. Les enfants observent beaucoup les comportements des adultes et repèrent vite les contradictions. Aux parents donc d’être cohérents, et mesurés.

     

    1 Askari, M.; Heshmati, J.; Shahinfar, H.; Tripathi, N.; Daneshzad, E., Ultra-processed food and the risk of overweight and obesity: a systematic review and meta-analysis of observational studies. International Journal of Obesity 2020.
    2 OMS 2015