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  • Économie circulaire et collaborative : quels sont les enjeux ?

    Économie circulaire et collaborative : quels sont les enjeux ?

    Ne pas jeter, recycler. Ne pas acheter, mais emprunter ou louer. L’économie circulaire et collaborative a pour objectif de repenser les modes de consommation pour les rendre plus responsables et plus durables. Explications.


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    Qu’est-ce que l’économie circulaire et collaborative ? Définition

    L’économie circulaire est définie par l’Ademe comme une « économie qui consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources, mais aussi la production des déchets » (1). Il s’agit de passer d’une société du tout jetable à une société où rien ne se perd. Un modèle économique circulaire et collaboratif qui met en avant l’échange ou le partage de biens, de services ou même de connaissances entre particuliers avec ou sans échange monétaire.

    Bon à savoir

    L’économie circulaire et collaborative se distingue de l’économie sociale et solidaire (ESS). L’ESS réunit les organisations poursuivant une mission d’utilité sociale comme les associations, les mutuelles, les fondations, les coopératives, mais aussi de nouvelles formes d’entreprenariat. Contrairement à l’économie circulaire et collaborative, ces organisations n’agissent pas seulement pour le développement durable mais aussi pour l’inclusion sociale, le maintien de l’emploi, l’éducation à la citoyenneté, etc.


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    Quelles sont les différentes formes de l’économie circulaire ?

    L’économie circulaire s’inscrit dans une logique de développement durable et repose sur six grands principes (2) :

    • L’écoconception : prendre en compte l’ensemble du cycle de vie d’un produit afin d’optimiser ses impacts environnementaux dès sa conception. C’est le cas, par exemple, des vêtements confectionnés à partir de coton biologique.

     

    • L’écologie industrielle et territoriale : mutualiser les différents flux des entreprises (matières, énergies, personnes) dans l’optique de réduire leur impact environnemental au sein d’un territoire. Il s’agit, entre autres, de partager un espace de travail grâce au coworking.

     

    • L’économie de fonctionnalité : proposer l’utilisation d’un produit ou d’un service plutôt que son achat et sa possession, dans une perspective de développement durable. Vous pouvez louer un vélo lorsque vous en avez besoin, plutôt que d’en acheter un que vous utiliserez peu.

     

    • La consommation responsable : conduire l’acheteur à prendre en compte les impacts environnementaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit dans ses décisions d’achat. Pour consommer responsable, optez pour la récup’ et la seconde main et achetez en vide-greniers ou sur des sites d’annonces entre particuliers.

     

    • L’allongement de la durée d’usage des produits : privilégier la réparation des produits, comme votre vélo, pour leur donner une seconde vie, vendre ou acheter d’occasion, donner des produits qu’on n’utilise plus ou les modifier pour qu’ils soient réutilisés à d’autres fins. Essayez notamment d’utiliser votre smartphone tant qu’il fonctionne, afin d’éviter l’achat régulier d’un produit neuf, ou optez pour un modèle reconditionné. Pensez aussi à rapporter votre ancien téléphone en boutique pour qu’il soit recyclé.
    Économie circulaire et collaborative : quels sont les enjeux ?

     

    • L’amélioration de la prévention, de la gestion et du recyclage des déchets : réintroduire et réutiliser les matières issues des déchets dans l’économie, soit en boucle fermée avec des produits similaires, soit en boucle ouverte pour créer d’autres types de biens. Par exemple, les fibres polyester issus des bouteilles plastiques servent à fabriquer des vestes polaires.

    En résumé, l’économie circulaire et collaborative a pour objectif de préserver les ressources et l’environnement, en réduisant les déchets mais aussi le gaspillage. Oublié donc le modèle d’une société où tout se consomme et tout se jette. La seconde main n’a jamais eu autant la cote ! Ainsi, en 2024, 61 % des français ont acheté au moins un bien d’occasion ou reconditionné. (3)

     


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    Quels sont les secteurs concernés par l’économie circulaire et collaborative ?

    L’économie circulaire et collaborative concerne de nombreux secteurs d’activité de la vie quotidienne :

     

     

     

     

    • L’habillement : seconde main, revente, échange, location… En plus des traditionnelles brocantes et vide-greniers, les applications et les sites Internet se multiplient pour vous aider à consommer la mode de façon plus responsable et ainsi favoriser l’économie collaborative et solidaire.

     

    Économie circulaire et collaborative : quels sont les enjeux ?

     

    Envie d’agir à votre échelle ?

    Rendez-vous sur la plateforme Diffuz (initiée par Macif) et lancez ou rejoignez un défi solidaire près de chez vous, ou même a distance, de chez vous !


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    Un modèle économique qui séduit de plus en plus

    Les Français (1) semblent de plus en plus enclins à consommer autrement, et donc à s’impliquer dans une économie plus circulaire et collaborative. Ainsi, 69 % d’entre eux se sentent concernés par la question des emballages. Un chiffre confirmé par l’essor du vrac, mais aussi avec la bonne pratique du tri et du recyclage. Ils sont 59 % à affirmer trier et recycler plus qu’il y a cinq ans. Et ce n’est pas tout, près de 60 % des Français déclarent avoir acheté des produits d’occasion et 50 % en avoir vendu, révélant une véritable volonté de réutiliser et de consommer mieux tout en faisant des économies ! Preuve du changement des habitudes de consommation, les plateformes d’échange ou de revente de produits d’occasion entre particuliers rencontrent un véritable succès.

    Bon à savoir

    Grâce la démocratisation des nouvelles technologies d’information et de communication, l’économie collaborative est facilitée et les consommateurs s’impliquent de plus en plus dans leurs achats devenant « consommacteurs ». À travers leurs avis, leurs retours, leurs démarches d’achat (multiplication des comparateurs de prix…), ils exercent une influence sur les marques, et surtout sur les produits et services qu’elles proposent.


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    L’économie circulaire, un modèle vecteur d’emplois

    En bousculant les habitudes sociétales, l’économie circulaire et collaborative permet de développer de nouvelles activités, et par conséquent de créer de l’emploi. La réparation des produits usagés, la réutilisation et le recyclage des déchets, par exemple, génèrent environ 25 fois plus d’emplois que leur mise en décharge. (2)

    Ainsi, près de 300 000 emplois (2) pourraient être créés dans le secteur de l’économie circulaire. De quoi vous encourager un peu plus à devenir, vous aussi, acteur de cette économie collaborative et solidaire.


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    Qui sont les acteurs et les bénéficiaires de la consommation collaborative ?

    Un tiers des Français a déjà eu recours à des pratiques collaboratives non marchandes (covoiturage, échanges de services de jardinage/bricolage, etc.). Mais qui sont-ils ? Contrairement à de nombreuses idées reçues, la consommation collaborative ne s’adresse pas uniquement aux étudiants, aux jeunes actifs et aux urbains. Elle concerne l’ensemble des Français : 89 % de la population française déclare avoir déjà réalisé au moins une fois une pratique de consommation collaborative(4).

    Consommer responsable, ce n’est donc pas si compliqué. Cela peut même vous faire réaliser des économies. Alors qu’attendez-vous pour vous lancer ?

    Le saviez-vous ?

    La Fondation d’entreprise du Groupe Macif soutient des initiatives d’économie collaborative !

    L’Essentiel de l’article

    • L’économie circulaire consiste à produire des biens et des services de manière durable.
    • De plus en plus de Français sont prêts à s’engager dans cette économie collaborative.
    • Les nouvelles technologies favorisent l’économie collaborative grâce à des plateformes dédiées et accessibles à tous.

    (1) Ademe, Économie circulaire, 2014

    (2) ecologie.gouv, L’économie circulaire, 2020

    (3) OpinionWay pour Sofinco – Les Français et les achats de seconde main – Mars 2024

    (4) https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/Publications/2015/dossiers-dge/2015-07-consommation-collaborative-rapport-final.pdf

  • Soutien aux associations : quel est le vrai coût d’un don ?

    Soutien aux associations : quel est le vrai coût d’un don ?


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    Le vrai coût du don

    Pour les organismes d’intérêt général ou reconnus d’utilité publique (1)

    Si vous soutenez une association, une fondation ou une œuvre, telles que SOS Villages d’Enfants, la Ligue contre le cancer, Reporters sans frontières ou la Fondation d’Auteuil, la réduction d’impôt sur le revenu correspond à 66 % du montant des dons, dans la limite de 20 % du revenu imposable de votre foyer. (2) Ainsi, un don de 100 € ne pourrait vous coûter en réalité que 34 €. Les 66 € restants étant déduits de vos impôts sur le revenu.

     

    Pour les organismes sans but lucratif d’aide aux personnes en difficulté (1)

    Si vous avez fait un don inférieur à 546 € sur l’année 2019, dans une association fournissant gratuitement des repas (comme Les Restos du Cœur), des soins médicaux (comme Médecins sans frontières) ou des logements (comme le Secours Populaire), la réduction d’impôt peut aller jusqu’à 75 % du montant donné. Si vous avez été particulièrement généreux et que vous avez donné plus de 546 € en 2019, la partie supérieure du don bénéficiera d’une réduction d’impôt de 66 % en 2020. (2)

    Bon à savoir

    Comment savoir si un organisme est d’intérêt général ou reconnu d’utilité publique ?

     

    Caractéristiques d’une association d’intérêt général (3) Caractéristiques d’une association reconnue d’utilité publique
    • Non lucrative
    • Gestion désintéressée
    • Ouverte à tous

     

    • D’intérêt général
    • Rayonnement dépassant le cadre local
    • 200 adhérents minimum
    • Au moins 46 000 € de recette par an
    • Un montant de subventions publiques inférieur à la moitié du budget
    • Résultats positifs au cours des 3 derniers exercices
    Soutien aux associations : quel est le vrai coût d’un don ?
    Les montants indiqués concernent des dons versés en 2019, pour une réduction d’impôt effectuée en 2020.

    À savoir

    Coronavirus : la défiscalisation des dons élargie pour aider les associations

    Pour faire face à la crise sociale actuelle, le plafond des dons aux associations (d’intérêt général, reconnues d’utilité publique ou oeuvrant en faveur des personnes en difficulté) vient d’être revu à la hausse. Ce dispositif, qui permet de bénéficier d’une déduction fiscale de 75 %, voit son plafond passer de 537 euros à 1 000 euros (4) pour les dons versés en 2020. Cette mesure vise à encourager l’élan de générosité et de fraternité en cette période de crise sanitaire.


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    Quand bénéficier de la réduction d’impôt ?

    Le montant total annuel de vos dons est à indiquer dans la case 7UF ou 7UD de votre déclaration de revenus.

    Depuis la mise en place du prélèvement à la source, les réductions d’impôts relatives à vos dons vous sont désormais restituées en deux fois par l’administration fiscale (5) :

    • Vos dons effectués en 2020 bénéficieront d’une déduction en janvier 2021. Comme le ministère des Finances ne connaîtra pas le montant de vos dons sur l’année 2020, c’est sur la somme de vos dons de l’année 2019 qu’il se basera. L’État vous versera alors un acompte de 60 % du montant de votre déduction de 2019.

     

    • Les dons de l’année 2020 seront déclarés dans votre déclaration de revenus au printemps 2021. En septembre 2021, vous recevrez le solde de votre réduction d’impôt sur la base des dons que vous avez réellement effectués en 2020. Dans le cas où vous donneriez moins qu’en 2019, vous devrez rembourser tout ou partie de l’acompte perçu en janvier.
     
    • Si vous donnez pour la première fois, la réduction d’impôt ne vous sera intégralement remboursée qu’au cours de l’été de l’année suivant votre don.

    Le saviez-vous ?

    Les dons représentent 40 % des ressources de la Ligue contre le cancer. L’association soutenue par la Fondation d’entreprise du groupe Macif redistribue ensuite près de 65 % de son budget total en recherche médicale, prévention, soutien aux malades et autres politiques de santé. (6)

    La Fondation d’entreprise du groupe Macif soutient de nombreuses associations que vous pouvez vous-mêmes soutenir par vos dons. Renseignez-vous !

    L’Essentiel de l’article

    • Faire un don d’argent permet de bénéficier d’une déduction d’impôt sur le revenu.
    • Le montant de la déduction fiscale dépend du type d’organisme soutenu.
    • La réduction d’impôt vous est versée en deux fois sur une année.

    (1) Légifrance, Code général des impôts – Article 200, 2008
    (2) Service Public, Impôt sur le revenu–Dons aux associations et organismes d’intérêt général, 2020
    (3) Ministère de l’Action et des Comptes publics, Mon association est-elle d’intérêt général ou d’utilité publique ?, 2019
    (4) Sénat, Loi de finance rectificative pour 2020
    (5) Ministère de l’Économie, des Finances, de l’Action et des Comptes publics, Tout savoir sur le prélèvement à la source–Réduction d’impôt pour les dons aux associations et fondations, 2018
    (6) Ligue contre le cancer, Rapport annuel 2018 (p. 14), publié en 2019.
  • Mariage : quel budget faut-il vraiment prévoir ?

    Mariage : quel budget faut-il vraiment prévoir ?

    Combien coûte un mariage ?

    En France, si le nombre de mariages est en chute libre depuis les années soixante-dix avec 240 000 mariages célébrés en 2019(1), contre 297 900 en 2000 et 393 700 en 1970 (2). La note de cet événement peut, quant à elle, vite grimper ! En effet, bien qu’il existe des mariages à tous les prix, allant de quelques milliers d’euros pour les plus modestes à plus d’une centaine de milliers d’euros pour les plus extravagants, le budget mariage moyen en France s’élève à 8 284 euros (3). Une somme qui dépasse bien souvent les estimations des futurs mariés qui prévoient une enveloppe budgétaire de 7 043 euros (3) en moyenne. Soit 1 241 euros (3) à débourser de plus que ce qu’ils avaient prévu !

    Un surcoût le plus souvent dû au banquet qui représente 40 % (3) du budget total alloué au plus beau jour de leur vie et souvent sous-estimé par les amoureux. Dans la liste des postes qui pèsent lourd dans la note globale : le lieu de réception (15 %) (3) et l’organisation incluant les photos, les animations et la décoration (10 %) (3).

    Des projets à financer ?

    Optez pour un

    crédit à la consommation

    de la Macif !

    Mariés à tout prix (ou pas !)

    Pour financer le plus beau jour de leur vie, 51 % (3) des couples prévoient de casser leur tirelire personnelle. Beaucoup attendent d’avoir économisé suffisamment d’argent pour s’offrir leur mariage, ce qui explique en partie pourquoi, en France, l’âge des jeunes mariés recule. En 2017, les hommes se mariaient à l’âge de 38 ans en moyenne et les femmes 35 ans (contre 33 ans en moyenne pour les hommes et 30 ans pour les femmes en 1997 (3)). Beaucoup comptent aussi sur leur famille pour les aider financièrement (43 %), quand d’autres souscrivent un crédit (6 %) (3).

    Finalement, en France, on n’est pas les plus dépensiers quand il s’agit de se passer la bague au doigt puisqu’à titre comparatif, les Américains consacrent, par exemple, 31 428 dollars (4) en moyenne (environ 26 748 euros) pour leur mariage, soit un budget moyen trois fois supérieur à celui des Français.

    Le saviez-vous ?

    22 % des couples français hésitent à se marier en raison de l’investissement financier important que cela représente. (3)

    Mariage : quel budget faut-il vraiment prévoir ?

    Sources :

    (1) Mariages et Pacs, données annuelles, Insee, 2025

    (2) Statistiques sur les mariages, le Pacs et les divorces, Insee, 2018

    (3) Tendances, budget, motivations… Comment les Français organisent leur mariage ?, Ipsos, 2017

    (4) The Wedding Report, 2024

    L’Essentiel de l’article

    • En France, on dépense en moyenne 1 241 € de plus que prévu pour son mariage.
    • Le banquet représente le plus gros poste de dépense.
  • Faites-vous partie des 64 % de Français à ne connaître aucune aide à la rénovation énergétique ?

    Faites-vous partie des 64 % de Français à ne connaître aucune aide à la rénovation énergétique ?

    Crédits d’impôts, primes, chèques, TVA réduite, exonérations… Saviez-vous qu’il existe 11 aides à la rénovation énergétique aujourd’hui en France ? (1) L’objectif de ces aides ? Encourager les propriétaires à faire les travaux nécessaires pour optimiser la consommation énergétique des logements : isolation, changements du système de chauffage, changement d’énergie, etc. Si ces dispositifs financiers mis en place par l’État sont nombreux, ils sont malheureusement peu connus des Français. En effet, près des deux-tiers d’entre vous ne connaissent pas un seul de ces dispositifs d’aide, alors même que plus de 7 millions de logements sont considérés comme des « passoires thermiques » en France. (2)

    Chiffre-clé

    20 000 € : c’est montant maximal de MaPrimeRénov’ en 2020, la toute nouvelle aide à la rénovation énergétique de l’État. (3)

    Faites-vous partie des 64 % de Français à ne connaître aucune aide à la rénovation énergétique ?

    Faites-vous partie des 64 % de Français à ne connaître aucune aide à la rénovation énergétique ?

    Faites-vous partie des 64 % de Français à ne connaître aucune aide à la rénovation énergétique ?

    Faites-vous partie des 64 % de Français à ne connaître aucune aide à la rénovation énergétique ?

    Faites-vous partie des 64 % de Français à ne connaître aucune aide à la rénovation énergétique ?

    Faites-vous partie des 64 % de Français à ne connaître aucune aide à la rénovation énergétique ?

     

    Bon à savoir

    Attention au démarchage par mail et par téléphone !

    Des entreprises peu scrupuleuses font miroiter des travaux à 1 euro alors qu’elles n’ont pas les certifications nécessaires et aucune assurance que le propriétaire y a effectivement droit. Une loi est en préparation pour interdire le démarchage téléphonique effectué par des professionnels d’équipements ou de travaux des logements visant à économiser l’énergie ou à produire de l’énergies renouvelable. En attendant, ne signez rien sans vous être soigneusement renseigné sur la nature des travaux, leur montant, les surcoûts éventuels (frais de dossier, compléments de travaux, etc.), ou encore les aides auxquelles vous pouvez prétendre, et l’entreprise mandatée.

     

    Envie d’optimiser la consommation énergétique de votre logement ?

    Pour financer ces travaux, pensez au crédit Développement Durable Macif !*

    Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.

    * Organisme prêteur : Socram Banque. La Macif agit en qualité d’intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement pour le compte exclusif de Socram Banque. N° Orias 13005670 (www.orias.fr).

    (1) Ministère de l’Économie, des Finances, de l’Action et des Comptes publics, Rénovation énergétique : les aides auxquelles vous pouvez prétendre, 2020
    (2) Opinion Way, Baromètre annuel Monexpert : Les Français et la rénovation énergétique, 2019
    (3) Ministère de l’Économie, des Finances, de l’Action et des Comptes publics, MaPrimeRénov : La nouvelle prime pour la rénovation énergétique, 2020
  • Et si manger mieux ne signifiait pas forcément manger plus cher ?

    Et si manger mieux ne signifiait pas forcément manger plus cher ?

    La responsabilité de l’agriculture industrielle dans les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les nombreux scandales sanitaires récents liés à l’utilisation des pesticides dans l’agriculture sont autant de (bonnes) raisons pour modifier en profondeur notre consommation alimentaire. Alors, pourquoi ne sautons-nous pas tous le pas ?

    Le prix des produits issus de l’agriculture biologique reste le principal obstacle à un basculement vers une alimentation plus respectueuse de l’environnement. De fait, selon une étude de l’UFC que choisir (1), le surcoût moyen du bio reste aujourd’hui de 80% supérieur à une alimentation non bio. De quoi refroidir les ardeurs à l’heure des courses. Pas toujours facile, quand on est dans le rouge la moitié du mois et qu’on tire son budget alimentaire au cordeau, de délaisser la promo du moment sur le porc, à 2,9 euros le kg, ou sur les carottes, à 0,55 centimes d’euros le kg… Mais pour un panier moyen, quelques pratiques permettent de manger mieux et responsable à prix égal. Une condition : accepter de modifier ses habitudes.

    Diminuer sa consommation de viande

    Déforestation, pollution des sols et de l’eau, perte de biodiversité ou production de gaz à effet de serre… Selon l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement)(2), l’élevage de bétail dans le monde est responsable de 14% des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origines « anthropiques » (liées aux activités humaines). Manger moins de viande est donc nécessaire à une alimentation plus durable. Mais cette transition peut se faire par étapes, en substituant par exemple une à deux fois par semaine à sa consommation de viande quotidienne celle de graines et légumes secs, riches en protéines.

    Lire aussi : Consommation raisonnée de viande : 3 conseils pour s’y mettre

    Le saviez-vous ?

    Les haricots rouges contiennent davantage de protéines que le poulet ou le bœuf : 22 grammes pour 100 grammes, contre 19 pour le poulet et 21 pour le bœuf (3) – moins que le porc néanmoins (25g).

    Pour les accrocs à la viande, mieux vaut privilégier au maximum les viandes dites « blanches », moins chères et moins polluantes que les viandes rouges. Ayant estimé l’empreinte carbone de chacun de nos aliments, l’Ademe place le bœuf dans le peloton de tête des viandes ayant la production la plus polluante : la production d’1 kg de viande bovine équivaut à une émission de 28 kg de CO2. Le poulet, lui, ne représenterait « que » 4,56 kg d’émission. À titre de comparaison, un trajet en voiture d’environ 80 km est aussi polluant en émission de GES que la production d’un kilo de viande bovine. (4)

    Privilégier les légumes de saison locaux

    Non seulement ils ont plus de goût et sont moins chers mais surtout, ils subissent moins de traitements et sont produits sur place, réduisant ainsi l’empreinte carbone liée au transport. Si la plupart des grandes surfaces proposent aujourd’hui des gammes de fruits et légumes bio facilitant grandement l’accès à ces produits, selon les enseignes, les prix peuvent rapidement grimper. Comme le signale également l’UFC-Que-Choisir, 46 % du surcoût du bio observé en magasin viendrait en réalité des « sur-marges » réalisées sur le bio par les grandes surfaces…

    Lire aussi : Pourquoi et comment manger de saison ?

    L’approvisionnement en « paniers » de fruits et de légumes peut alors offrir une solution alternative. Proposés par des organisations en circuit court comme les AMAP (Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne, où le prix est fixé dès l’inscription entre le consommateur et l’exploitation agricole partenaire), ils sont généralement livrés dans des points relais, à proximité du domicile ou du lieu de travail.

    Lire aussi : Les AMAP, des paniers pour mieux manger en circuit court

    Autre piste : les marchés, les ventes directes de producteurs et les magasins spécialisés de vente directe. À noter également que certains magasins bio proposent à des jours précis de la semaine la vente de légumes et de fruits à prix coûtant.

    Par ailleurs, de nouvelles épiceries bio en ligne valorisent une consommation plus responsable et moins coûteuse. C’est le cas par exemple d’Aurore Market ou de La Fourche, qui s’appuient sur des systèmes d’adhésion leur permettant de vendre leurs produits 25 à 50 % moins cher que dans le commerce traditionnel, tout en faisant la part belle aux marques et producteurs engagés.

    Acheter en vrac

    Dans une optique de réduction des déchets, acheter en vrac permet de s’affranchir des emballages superflus et de réduire dans certains cas ses dépenses. Selon l’Ademe, c’est généralement le cas : acheter en vrac coûtait entre 5 à 40 % de moins qu’acheter un produit conditionné. Grandes surfaces et magasins spécialisés proposent aujourd’hui à leur clientèle des gammes très larges de produits en vrac. On y retrouve bien sûr les grands classiques – pâtes, légumineuses, oléagineux – mais aussi des produits plus travaillés comme les céréales de petit déjeuner ou des biscuits.

    Cumulés, ces petits gestes du quotidien permettent de mieux respecter l’environnement tout en réduisant l’écart de prix existant avec un panier dit « conventionnel ».

    Lire aussi : 7 jours pour réduire son empreinte carbone à table !

    Et les pouvoirs publics ?

    Reste que pour transformer l’essai, les efforts individuels doivent être accompagnés, à l’échelle des pouvoirs publics, d’un vrai volontarisme politique. Le récent constat de la cour des comptes du 4 février 2020 ne prête pas à l’optimisme : le recours aux pesticides dans l’agriculture française a fortement augmenté entre 2009 et 2018 (+25%).

    Lire aussi : Manger sans pesticides : comment éliminer ces substances de notre alimentation ?

    Loin, bien loin des objectifs fixés en 2008, quand la France ambitionnait de réduire de 50 % l’usage des pesticides en dix ans, mais aussi d’atteindre 20 % de surfaces agricoles en bio en 2020. Là encore, le bilan est amer : selon les derniers chiffres (5), 2,76 millions d’hectares sont aujourd’hui cultivés en bio en France, soit 10,4 % du territoire agricole.

    (1) UFC que choisir, enquête 2019
    (2) Bilan carbone de l’élevage, INRAE 2024
    (3) ANSES
    (4) Mesurer l’empreinte carbone de votre assiette, ADEME 2024
    (5) Les chiffres-clés de l’agriculture biologique en France et en Europe, Institut National de l’origine et de la qualité
  • Super Cafoutch, la petite coopérative marseillaise peu chère

    Super Cafoutch, la petite coopérative marseillaise peu chère

    1 De l’ambiance au rayon bio

    Inspiré du supermarché coopératif parisien La Louve, soutenue par la Fondation d’entreprise du groupe Macif, le Super Cafoutch marseillais revendique haut et fort son ambition : permettre à ses adhérents de manger mieux pour moins cher. Une ambition qui mobilise chacun des coopérateurs, qui s’engagent à donner trois heures de leur temps chaque mois.

    Pour Charlotte Juin, coopératrice, le Cafoutch n’a rien à voir avec un supermarché classique : « C’est beaucoup plus convivial et les gens adorent ! Ici, toutes les personnes qui travaillent à la caisse, à la mise en rayon ou à l’accueil sont des coopérateurs, donc bénévoles. Chacun donne trois heures de service par mois à la coopérative pour assurer les tâches de son choix nécessaires au fonctionnement du magasin, et ça, ça change tout ! »

    Mais les adhérents ne recherchent pas seulement une atmosphère chaleureuse. Ils sont aussi les premiers acteurs et bénéficiaires d’une offre principalement bio, abordable et locale puisque les produits sont sourcés auprès de producteurs et entreprises de la région PACA ou d’Occitanie.

    « Quand le bio ou le local sont chers, on propose toujours une alternative conventionnelle (donc non bio, ndlr) pour que tout le monde puisse s’y retrouver. Le critère prix entre vraiment en ligne de compte chez nous, insiste Charlotte. On essaye aussi de s’adapter aux habitudes alimentaires des habitants du quartier. L’idée, c’est avant tout de rester un commerce de proximité. »

    Le saviez-vous ?

    « Cafoutch » est un mot marseillais qui désigne une sorte de débarras.

    J’adore aller au Cafoutch : les produits sont de bonne qualité et les gens sympathiques : il y a toujours une bonne ambiance ! Vivement l’étape suivante !

    Laure, coopératrice et cliente

    2 Mini Cafoutch deviendra grand

    Encore au stade de l’épicerie pilote (« Mini Cafoutch » pour les intimes), les coopérateurs souhaitent passer à la vitesse supérieure, sans dénaturer l’ADN du projet.

    « Chez nous, la gouvernance est partagée et toutes les idées et initiatives émanent du terrain. Les décisions sont votées en assemblée générale », poursuit Charlotte Juin.

    Outre le travail à l’épicerie, chacun peut amener ses compétences pour que le Super Cafoutch voie le jour au plus vite.

    « Nous sommes aujourd’hui en recherche active d’un local pour ouvrir le supermarché. Bien sûr, il y aura des travaux à faire pour l’aménager. On va s’appuyer sur l’expertise et les conseils de deux de nos coopérateurs bénévoles qui sont architectes. Pour eux, ça fait partie de leur engagement ! De mon côté, je m’occupe de la communication : on fonctionne au bouche-à-oreille, mais on communique aussi beaucoup au niveau local via des réunions d’information, la presse locale et les réseaux sociaux. »

    Comme partout ailleurs en France, Marseille se met à l’heure de la consommation coopérative, pour le plus grand bonheur des participants !

    Le saviez-vous ?

    La Fondation d’entreprise du Groupe Macif soutient Super Cafoutch, et plein d’autres initiatives d’économie collaborative !

    Les supermarchés coopératifs en France

    L’Essentiel de l’article

    • Super Cafoutch est un projet de supermarché coopératif principalement bio et local qui ouvrira en 2020 à Marseille.
    • Les coopérateurs peuvent déjà faire leurs courses à l’épicerie pilote du projet.
    • Chaque coopérateur s’engage à hauteur de trois heures de service par mois.