Étiquette : Enfants

  • Naissance et tabous : des témoignages ouverts et déculpabilisants

    Dans Ex utero, signé L’Essentiel par Macif, la parole est donnée à 4 femmes  qui livrent sans filtre leur vécu post partum. 

    Les premiers jours après la naissance, une vie chamboulée, les difficultés liées à l’allaitement, la charge mentale, le sentiment d’isolement… Ex Utero rassemble et lève les tabous autour de l ‘arrivée d’un enfant.

    Par pudeur, par manque de communication, pour protéger l’autre ou à cause de la pression sociale, difficile parfois de partager son ressenti. Ces 4 femmes évoquent librement leur quotidien, leurs doutes, leurs angoisses mais aussi partagent les solutions et aides qu’elles ont su trouver, auprès de leurs proches ou de professionnels.  Des témoignages sincères et émouvants complétés par l’éclairage de Sarah Amri, sage-femme au CHU de Lille.

    Lire aussi : Ex Utero : le podcast pour briser les tabous de la grossesse

  • Naissance et tabous : des témoignages ouverts et déculpabilisants

    Dans Ex utero, signé L’Essentiel par Macif, la parole est donnée à 4 femmes  qui livrent sans filtre leur vécu post partum. 

    Les premiers jours après la naissance, une vie chamboulée, les difficultés liées à l’allaitement, la charge mentale, le sentiment d’isolement… Ex Utero rassemble et lève les tabous autour de l ‘arrivée d’un enfant.

    Par pudeur, par manque de communication, pour protéger l’autre ou à cause de la pression sociale, difficile parfois de partager son ressenti. Ces 4 femmes évoquent librement leur quotidien, leurs doutes, leurs angoisses mais aussi partagent les solutions et aides qu’elles ont su trouver, auprès de leurs proches ou de professionnels.  Des témoignages sincères et émouvants complétés par l’éclairage de Sarah Amri, sage-femme au CHU de Lille.

    Lire aussi : Ex Utero : le podcast pour briser les tabous de la grossesse

  • Mon enfant se bagarre souvent : comment réagir ?

    Mon enfant se bagarre souvent : comment réagir ?


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    L’évolution de l’agressivité chez l’enfant

    À l’école comme à la maison, votre enfant est toujours le premier à se battre ou à chercher la bagarre ? Sachez que l’âge est un critère important à prendre en compte. « D’après les études, c’est entre 2 et 3 ans qu’un enfant est le plus agressif physiquement, qu’il tape, mord… Cette agressivité diminue vers 4-5 ans quand son langage s’étoffe. C’est alors l’agressivité verbale qui l’emporte », explique Nadège Larcher, psychologue, spécialisée en développement de l’enfant et de l’adolescent, et formatrice en communication bienveillante. À partir du primaire, ce comportement doit être moins courant et davantage vous interroger.

    Chiffre-clé

    36,5 % des élèves de cm1-cm2 disent s’être bagarré au moins une fois à l’école en 2020-21.(1)


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    Trouver l’origine de ce comportement

    Pour aider votre enfant à gérer son agressivité, il faut commencer par trouver l’origine de son malaise en discutant avec lui. Est-ce lui qui cherche le conflit ou se défend-il ? Il souffre peut-être de harcèlement scolaire, ne sait pas comment se faire entendre autrement, a du mal vivre un événement (arrivée d’un nouveau-né à la maison, changement d’école, décès, séparation…). Souvent, l’enfant ne parvient pas à exprimer son émotion à la maison, et a tendance à manifester son mal-être et à évacuer sa colère en provoquant une dispute sans rapport à l’école.

    Votre enfant peut aussi penser à tort que c’est toujours à lui que l’on s’en prend, qu’on ne lui donne jamais ce qu’il veut… « L’enfant a un système de pensée erroné vis-à-vis de ses relations avec les autres. Ce qui devrait être une frustration devient une colère intense car sa lecture émotionnelle est trop rapide et entraîne une réaction disproportionnée », ajoute la psychologue. Enfin, se bagarrer peut aussi être un moyen pour lui d’attirer votre attention ou celle de ses petits camarades.

    Bon à savoir

    3020 : le numéro à composer en cas de harcèlement à l’école

    Le 3020 est le numéro de téléphone gratuit et anonyme, qui permet aux enfants victimes de harcèlement scolaire, et leur famille, de dénoncer les faits. Les appelants y trouvent une écoute et des conseils de professionnels.


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    Proposer des alternatives à la bagarre

    Vous pouvez expliquer à votre enfant qu’il existe d’autres manières de réagir lorsqu’il est en colère : dire que quelque chose lui déplaît, proposer un compromis, respirer calmement dans un coin, s’éloigner, demander l’aide d’un adulte… Sait-il comment interpeller son professeur ? « Les enseignants sont très sollicités mais si votre enfant se bat souvent, vous pouvez mettre en place, en accord avec eux, un code (« help », « urgence ») quand il est en difficulté et qu’il risque de se bagarrer. Même chose à la maison », suggère Nadège Larcher.

    Autre solution : remplacer l’habitude de taper par le fait de mettre ses mains dans son dos et se les attraper. L’enfant recule naturellement car ce geste dégage sa cage thoracique pour mieux respirer et s’apaiser.

     

    Apprendre à se désengager d’un conflit, ce n’est pas de la faiblesse, mais de la force.

    Nadège Larcher, psychologue


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    Se faire aider

    À partir du primaire, si les bagarres sont fréquentes, votre médecin peut orienter votre enfant vers un sophrologue, un psychologue ou autre spécialiste pour apprendre à respirer, gérer son stress et ses émotions. Dans le cadre scolaire, divers professionnels peuvent aussi écouter et prendre en charge votre enfant.

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    *Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • À 2-3 ans, un enfant est naturellement plus agressif.
    • Plusieurs causes peuvent amener un enfant à se bagarrer, il faut en trouver l’origine.
    • Apprenez-lui à se tenir en retrait quand il sent la colère monter et à demander de l’aide.
  • Comment éduquer les enfants aux goûts ?

    Comment éduquer les enfants aux goûts ?

    Les jeunes enfants sont-ils susceptibles de tout aimer ? Quel rôle peut jouer l’éducation au goût ?

    François-Régis Gaudry :De nombreuses expériences scientifiques ont été menées avec des nouveaux nés. Lorsque vous leur faites goûter un aliment amer ou acide, ils font la grimace, alors qu’ils retrouvent le sourire avec un aliment sucré. C’est la preuve que dans notre cerveau reptilien, on a plus ou moins d’attirance pour certaines saveurs dès la naissance. Tout le rôle de l’éducation c’est de proposer une diversité de goûts et d’aliments, de combiner des saveurs contraires, d’apprendre à nos enfants à éveiller et réveiller leur palais tout en leur faisant prendre conscience de leur équilibre alimentaire. Alors, manger pourra devenir une immense source de plaisir, un outil de découverte et même un moyen de prendre sa santé en main.

    Lire aussi : Alimentation de bébé : diversifier sans en faire tout un plat !

    Selon vous, y a-t-il une période cruciale pour apprendre à tout goûter ou peut-on découvrir à tout âge ?

    F-R. G. : Il faut leur faire goûter le plus de choses possibles et le plus tôt possible. J’ai fait de nombreux ateliers de dégustation au fromage dans des écoles maternelles, et je me suis rendu compte que les jeunes enfants entre trois et cinq ans avaient, contrairement à ce que l’on peut penser, un palais ouvert et très disponible. Quatre enfants sur cinq aimaient le roquefort qu’aucun de leurs parents n’avaient osé leur faire goûter. On plaque trop souvent nos propres phobies ou nos appréhensions sur nos enfants. Il faut évidemment tenir compte de certains dégoûts ou phobies qu’ont les enfants, qui passe avec leur socialisation et leur éducation.

    Lire aussi : Peut-on apprendre les bonnes habitudes alimentaires à son enfant ?

    Comment les parents peuvent-ils introduire une diversité de goûts dans l’alimentation de leur enfant ?

    F-R. G. : Ouvrir les enfants à des goûts nouveaux peut être un vrai casse-tête pour les parents, et peut même générer des crises familiales. Plusieurs stratégies ont déjà porté leurs fruits : cacher les légumes dans certains plats et augmenter progressivement les quantités pour habituer le palais. Par exemple, mettre de plus en plus de carottes et d’oignons dans une sauce bolognaise maison. On peut aussi jouer avec la nourriture en proposant des assiettes et des plats colorés. Une bonne idée qui marche à tous les coups : proposer un trio de purées à la surface du hachis Parmentier, par exemple, pommes de terre, brocolis et carottes en bandes colorées. J’aime bien aussi amener mes enfants au marché, voire au potager, pour leur apprendre à reconnaître les aliments, ou cuisiner avec eux. Ils ont moins de difficulté à goûter une fois que c’est dans leur assiette. L’idée, c’est d’éveiller la curiosité des enfants sans les contraindre et surtout de ne pas désespérer.

    Lire aussi : 3 conseils pour que vos enfants mangent de tout sans rechigner !

    Selon vous, est-il possible de faire aimer aux enfants et aux ados des saveurs autres que le trio pâte/frites/burger ?

    F-R. G. : Oui, en leur expliquant les impacts sur la santé de la consommation, par exemple de fast-food, ce qui aura un impact sur leur consommation ou non de ces aliments. Mais sans pour autant les faire culpabiliser. Pour les enfants, une expérience dans laquelle le héros d’une histoire préférait un plat de mauvais goût par rapport à un autre censé être plus appétissant a influencé les enfants vers un changement de préférence en faveur du plat choisi par le héros. C’est l’exemple de Popeye avec les épinards. Même chose si les enfants voient leurs amis manger d’un aliment, ou leurs frères et sœurs : par imitation, il va avoir envie de faire pareil. C’est pour ça qu’une alimentation équilibrée et diversifiée dans les cantines est importante.

    Lire aussi : Enfants : et si on se passait des aliments ultra-transformés ?

    Y a-t-il des aliments et/ou des plats en voie de disparition chez les enfants ? Vit-on un affadissement du goût au détriment des saveurs plus marquées (acide, amère, etc.) ?

    F-R. G. : Il y a des aliments dont la consommation baisse (le lapin, les légumes oubliés, les abats…) et il est plus compliqué de les faire accepter aux enfants aujourd’hui. L’une de mes madeleines d’enfance est le foie de veau de ma mère déglacé au vinaigre de framboise : impossible de le faire avaler à mes filles. D’autres phénomènes ont pris de l’ampleur ces dernières années et m’inquiètent : la place prépondérante des produits transformés et des lieux de restauration hors domicile qui standardisent notre alimentation, sans parler de cette possibilité nouvelle, dans les grandes villes, de tout commander en un clic et l’augmentation et la diversification qui laisse plus de place à la nourriture transformée. L’alimentation industrielle contient beaucoup de sel, de gras et de “sucres cachés” qui sont autant de calories vides. Le sucre est devenu une arme de consommation massive et il prend le pas sur les autres saveurs. Quand on cuisine à la maison, il ne faut pas hésiter à remettre en avant l’acide et l’amer, quitte à les contrebalancer avec un peu de douceur…


  • Post-accouchement : les bons réflexes à avoir après la naissance de votre bébé

    Post-accouchement : les bons réflexes à avoir après la naissance de votre bébé

    La vie avec un bébé peut avoir des allures de marathon. Entre les nombreux rendez-vous médicaux, les présentations aux proches, et le manque de sommeil, il y a de quoi craquer nerveusement et physiquement.


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    Contre la fatigue et la déprime : on demande de l’aide !

    Si possible, faites appel à un proche pour prendre le relais sur les tâches ménagères ou pour garder votre bébé pendant que vous dormez un peu pour récupérer. « Vous pouvez aussi vous allonger quelques minutes au calme ou faire des exercices de respiration pour vous détendre » explique le Dr Élisabeth Paganelli, gynécologue et secrétaire générale du Syngof.

    Pensez également à mutualiser les visites de vos proches pour garder toute votre énergie. Enfin, n’oubliez pas de parler avec votre entourage ou votre partenaire, pour décharger vos émotions et partager vos préoccupations.

    Bon à savoir

    Dans les 12 jours suivant votre retour à domicile, une sage-femme peut vous rendre visite et vous guider si besoin. Ce service est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie.


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    Post-accouchement : les bons gestes pour cicatriser plus vite

    Vous avez une cicatrice due à une épisiotomie, une césarienne ou une déchirure ? Un simple lavage à l’eau avec un savon doux au ph neutre suffit. Un pansement peut aussi vous être donné sur ordonnance. Quand la cicatrice de césarienne est bien refermée, vous pouvez la masser avec une crème hydratante ou une huile bio. Pour la cicatrice d’épisiotomie, rincez-la à l’eau et essuyez-la en douceur en la tamponnant à l’aide d’une serviette de toilette propre. « Inutile d’en faire trop car les germes naturels de notre corps favorisent la cicatrisation », précise le Dr Paganelli.


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    La rééducation du périnée et des abdos en cas de nécessité

    Le périnée est l’ensemble des muscles qui soutiennent la vessie, le vagin et le rectum. « Après votre accouchement, votre médecin ou sage-femme peut vous prescrire des séances de rééducation pour qu’il retrouve sa tonicité et ainsi éviter les éventuelles fuites urinaires » explique la gynécologue. La technique la plus couramment utilisée est la méthode manuelle à l’aide des doigts, pour apprendre à contracter le muscle et le renforcer. « Une fois à la maison, vous pouvez poursuivre la rééducation en reproduisant les mêmes exercices une à deux fois par jour » ajoute le Dr Paganelli. De la même façon, une rééducation abdominale est parfois indispensable, en particulier si vous avez eu une césarienne, afin d’éviter les maux de dos et de prévenir les fuites urinaires.

    N’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un gynécologue, d’une sage-femme ou d’un kinésithérapeute pour trouver les méthodes de rééducation qui vous conviendront le mieux. À savoir que les séances sont prises en charge par la sécurité sociale.

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    À fond la forme !

    Côté alimentation, mangez en fonction de vos besoins. À noter qu’ils seront plus importants si vous allaitez votre bébé. Faites-vous plaisir et variez les aliments. Ne vous focalisez pas sur votre poids, prenez surtout soin de vous en écoutant vos envies et votre corps.

    En parallèle, aérez-vous, marchez, et selon votre condition physique et les recommandations de votre médecin, vous pouvez même nager, faire du yoga ou de la gym avec votre bébé par exemple. Un bon moyen de garder la forme et le moral !


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    Retour de couche : la question de la contraception

    Le retour de couche correspond aux premières règles, après les saignements qui suivent l’accouchement (qu’on appelle les lochies). « Il a lieu en moyenne 3 mois après l’accouchement et 9 mois chez les femmes qui allaitent. Mais vous pouvez ovuler avant ces premières règles et donc tomber enceinte », explique le Dr Élisabeth Paganelli.

    Si vous souhaitez reprendre une sexualité mais que vous ne voulez pas un autre enfant tout de suite, la reprise d’une contraception est donc essentielle. Lors de votre séjour à la maternité, votre médecin ou sage-femme est là pour vous conseiller sur les moyens contraceptifs possibles après la naissance : implant, stérilet, pilule…

    Bon à savoir

    Ne soyez pas inquiète si vos règles durent plus longtemps, sont plus abondantes ou plus douloureuses qu’avant votre grossesse. Votre cycle menstruel peut mettre un peu de temps à se réguler après les bouleversements que votre corps a subi.

    Post-accouchement : les bons réflexes à avoir après la naissance de votre bébé

     

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    L’Essentiel de l’article

    • Faites appel à un proche pour vous aider.
    • Mangez varié sans vous focaliser sur votre poids.
    • Aérez-vous pour retrouver la forme et le moral.
    • Parlez de votre éventuelle future contraception avec votre gynécologue ou sage-femme.
  • Violences intrafamiliales : quels signaux repérer pour venir en aide aux victimes ?

    Violences intrafamiliales : quels signaux repérer pour venir en aide aux victimes ?

    En 2020, les violences intrafamiliales ont connu une hausse importante suite aux mesures de confinement mises en place par le gouvernement. Le dernier rapport de la Fédération Nationale Solidarité Femmes montre qu’en 2020, près de 100 000 appels ont été pris en charge – ce qui représente une hausse de 22 % par rapport à 2019. Le rapport de la Fondation des femmes évoque quant à lui une hausse de 21 % des féminicides depuis 2019 et une recrudescence générale des violences faites aux femmes depuis le mouvement #Metoo et la libération de la parole qui s’en est suivi. Les chiffres des violences envers les enfants ont eux aussi connu une forte hausse en 2020 : les violences auraient ainsi augmenté de plus de 56 % sur les enfants de moins de 5 ans1.

    Des violences de tout type

    « Si les chiffres semblent se stabiliser suite à la levée des mesures de confinement, ils n’ont pas pour autant baissé de manière significative », souligne Françoise Brie, directrice de la Fédération Nationale Solidarité Femmes qui a pour objectif de venir en aide aux femmes victimes de toute sorte de violence. « Dans la réalité, l’immense majorité des femmes qui viennent rencontrer l’association sont victimes de violence conjugales. » Parmi elles, il faut bien distinguer les violences psychologiques (rabaissement, critiques…), verbales (insultes, cris…), physiques (les plus repérables), sexuelles (du harcèlement au viol conjugal) aux violences économiques, patrimoniales et administratives (confiscation de documents, interdiction de travailler, contrôle des dépenses, par exemple). « Les violences que nous rencontrons le plus fréquemment au sein de l’association sont les violences psychologiques, partage Françoise Brie. Viennent ensuite les violences physiques, mais il faut savoir qu’il y a toujours différentes formes de violences associées. »

    Être attentif aux premiers signaux de violence

    Pas évident pour les proches qui se situent hors du foyer de repérer la violence qui s’y cache. Pourtant, il y a des indices dont l’entourage familial et amical peut être témoin. Pour Françoise Brie : « Le contrôle exercé par l’un des partenaires sur l’autre est le premier signe à repérer. Cela peut se traduire par un conjoint qui répond à la place de sa femme, ne lui laisse pas la parole, ou bien contrôle ses sorties, par exemple. » Les proches peuvent également être dans une posture plus active, en posant des questions.

    « Si la personne réagit avec agressivité aux suspicions, par exemple, ou nie de manière exagérée, cela peut être un signe supplémentaire »

    Françoise Brie, directrice de la Fédération Nationale Solidarité Femmes

    Les signes peuvent être très ténus, selon la situation et la personnalité. Dans un contexte de violences conjugales déjà perçues ou connues, il peut également y avoir des facteurs aggravants, et dans ce cas, les signaux sont à repérer chez l’agresseur : « Quand un homme vient de perdre son travail, un parent, ou bien son statut social, cela peut venir aggraver la situation des victimes. » Et cela ne concerne pas seulement les femmes : dans un contexte de violences conjugales, les enfants sont victimes de violences physiques dans 40 % des cas. « Dire que les enfants ne sont pas concernés est faux : contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce sont les premiers impactés. » La séparation n’est pas non plus synonyme d’un arrêt des violences : « Une fois que la violence ne peut plus s’adresser directement sur l’objet, c’est l’enfant qui devient le vecteur de la violence. »

    Lire aussi : Violences conjugales : comment repérer et aider les femmes victimes ?

    Proche en danger : comment réagir ?

    « Le premier conseil que nous donnons, c’est avoir une qualité d’écoute : ne pas couper la parole, ne pas juger, et laisser la personne dérouler son récit, partage Louise Neuville, chargée de communication pour l’association En Avant Toutes qui lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Ensuite, valoriser la personne, car dans un contexte de violence et d’emprise, les victimes ont souvent une faible estime d’elle-même. Les valoriser, c’est donc leur rappeler qu’elles ont en elles des ressources pour s’en sortir », poursuit-elle.

    « Il faut également être patient : quitter un homme violent, cela peut prendre des mois, voire des années selon les personnes. »

    Anne Joseleau, la directrice de Solidarité Femmes 21 à Dijon

    « Il faut toujours, dans ce cas, redonner le moteur de l’action à la personne et ne pas la forcer ou décider d’entamer des démarches à sa place, ce qui pourrait être contre-productif », rappelle également Anne Joseleau, la directrice de Solidarité Femmes 21 à Dijon.

     

    3919

    Si vous êtes victime de violences ou proches d’une victime, appelez ce numéro ouvert 7j/7 et 24h/24 depuis septembre 2021. En cas d’urgence, privilégiez le 115 ou le 17.

    Enfin, l’entourage comme les professionnels peuvent contacter le 3919 – un numéro d’écoute géré par la Fédération Solidarité Femmes, à la fois pour les femmes victimes de violence, mais aussi pour l’entourage et les professionnels concernés, ou bien le tchat sur le site commentonsaime.fr, mis en place par l’association En Avant Toutes pour atteindre les victimes les plus jeunes : « Aujourd’hui, il y a une femme victime de violence sur 10, mais lorsqu’on descend la tranche d’âge au-dessous de 24 ans, c’est une femme sur 7, et elles ont moins tendance à appeler pour témoigner », explique Louise Neuville. Rappelons toutefois que, ni le 3919 ni le tchat mis en place par l’association En Avant Toutes ne sont valables en cas d’urgence. Ils ne remplacent pas le numéro de la police, le 17 ou le 115 si la victime a besoin d’être logée rapidement.

    Certaines professions sont également plus à même d’agir en cas de suspicions de violence, et dans ce cas, il est possible de se former : à Dijon, Solidarité Femmes organisent des formations pluriprofessionnelles avec des médecins, des pompiers, des policiers, des sage-femmes ou des infirmiers pour « tisser un réseau de partenaires local et mieux comprendre les limites d’intervention de chaque métier et d’éviter, ainsi, à ces professions de se renvoyer la balle », selon la directrice Anne Joseleau. Dans une visée aussi préventive, des associations prennent en charge les auteurs de violences, comme la fédération FNACAV qui regroupe toutes les associations spécialisées pour le suivi des auteurs de violences, et qui a ouvert, en 2003, un numéro national dédié à la prise en charge : 08 019 019 11.

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    La Macif vous soutient.
    Contactez Macif Solidarité Coups Durs au 09 69 32 84 19 (du lundi au vendredi de 9h à 18h et le samedi de 9h à 12h. Appel non surtaxé).
    Renseignez-vous sur les solutions que nous vous proposons.

    1 https://www.chu-dijon.fr/actualites/2021/02/10/violences-confinement

  • Enfants : comment les protéger des accidents liés aux animaux de compagnie ?

    Enfants : comment les protéger des accidents liés aux animaux de compagnie ?

    Chat, chien… Vous avez adopté un animal de compagnie ? Sa présence apporte énormément à vos enfants et à toute la famille. Mais pour que la cohabitation se passe sans souci, mieux vaut bien préparer le terrain.


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    Un animal bien éduqué

    Pour garantir une bonne cohabitation avec votre enfant et prévenir les accidents, il est important que votre animal soit éduqué ! Votre chien doit être capable de répondre à des ordres simples comme « couché », « assis », « panier »… Ce n’est pas le cas ? Faites appel à un éducateur canin. Quelques séances suffisent généralement pour rétablir la situation. Quant à votre chat, n’hésitez pas à dire « Non ! » lorsqu’il vous griffe ou vous mordille et à stopper tout jeu. Il comprendra alors qu’il ne doit pas jouer avec ses dents ou ses griffes.

    Prenez soin de votre fidèle compagnon !

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    Gardez-les à l’œil !

    Un accident est vite arrivé. Et « même le plus gentil des chats ou des chiens peut se défendre en mordant ou en griffant, par peur ou par stress. Son instinct prend le dessus », explique le Dr Didier-Laurent, vétérinaire. Ne laissez donc jamais votre enfant seul avec votre animal de compagnie. D’autant plus que « les blessures subies par les enfants sont graves car elles sont localisées le plus souvent au visage et au cou », ajoute-t-elle.

     

    Le chien reste doté d’un instinct de prédation qui peut se réveiller à tout moment. C’est pourquoi il faut toujours rester prudent.

    Dr Alexandra Didier-Laurent, vétérinaire


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    Apprenez les bons gestes à votre enfant

    Apprenez très tôt à votre enfant à laisser votre animal de compagnie tranquille quand il mange ou dort. « Expliquez-lui que ce n’est pas un jouet mais un être vivant et qu’il doit respecter son caractère et ses besoins », recommande le Dr Didier-Laurent.

    Rappelez aussi à votre enfant qu’il ne doit pas approcher son visage de sa gueule, ni tirer les poils ou les oreilles de l’animal et ne pas le prendre dans ses bras à tout moment. Prudence aussi si votre animal recule, grogne, que votre chat a les pupilles dilatées, les oreilles plaquées en arrière ou qu’il crache. C’est signe qu’il est en colère ou qu’il a peur et il pourrait devenir agressif.

    Bon à savoir

    En cas de morsure ou de griffure, nettoyez la blessure à l’eau et au savon et désinfectez avec un antiseptique. Si la plaie est importante ou située dans une zone fragile comme les yeux, consultez en urgence !


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    Veillez au bien-être de votre animal

    Les chiens et les chats peuvent facilement développer de l’anxiété voire devenir agressif lorsque l’on change leurs habitudes (déménagement, arrivée d’un nouveau-né, changement alimentaire…). Mais cela peut aussi cacher des douleurs, une blessure voire une maladie. Lorsque votre animal devient brutalement agressif, pensez à consulter un vétérinaire pour en comprendre les causes et ainsi prévenir les accidents avec vos enfants. Pensez également à lui donner davantage d’attention pour l’aider à s’adapter lorsqu’un changement s’opère à la maison.

    Bon à savoir

    Contrairement aux idées reçues, les chiens qui mordent le plus ne sont pas forcément ceux que l’on pense ! Ainsi, les labradors sont les deuxièmes (15,6 %)(1), après les bergers allemands (17,8 %)(1), a montré le plus les crocs. Cela peut surprendre, mais c’est justement parce qu’ils sont perçus comme généralement bonne patte, qu’on a tendance à les manipuler, voir les embêter gentiment sans penser qu’il y aura de répercussions. À noter bien sûr que tout dépend de l’éducation de votre animal, de son environnement et d’une multitude d’autres facteurs.

    L’Essentiel de l’article

    • Donnez un espace à votre animal de compagnie.
    • Apprenez à votre enfant à respecter la tranquillité et le bien-être de votre animal.
    • Ne laissez jamais votre enfant et votre animal sans surveillance.
    • Éduquez votre animal.

    (1) Anses, Risque de morsure de chien, 2020

  • Défis sur les réseaux sociaux : des pratiques dangereuses chez les jeunes

    Défis sur les réseaux sociaux : des pratiques dangereuses chez les jeunes

    Si les défis et jeux dangereux existent depuis toujours, ils ont pris un essor considérable avec l’avènement des réseaux sociaux et l’hyper-connexion des jeunes. Comment protéger ses ados ? On fait le point.


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    Quelles sont les pratiques dangereuses apparues sur les réseaux sociaux ?

    Les jeux dangereux touchent en particulier les préadolescents, un phénomène qui s’explique par leur utilisation accrue des réseaux sociaux. 50 %(1) des jeunes utilisent TikTok et 58 % sont sur Instagram. Dès le plus jeune âge, ils sont ainsi exposés à toute sorte de contenus : des photos et des vidéos divertissantes et d’autres plus violentes, voire dangereuses.

    Selon le Dr Thierry Delcourt, Psychiatre à Reims, participer aux challenges “tendances” sur les réseaux sociaux est « une manière pour les jeunes de s’affirmer, d’appartenir à un groupe et d’accroître sa notoriété », à un âge où l’on se soucie beaucoup de ce que pensent les autres. C’est pourquoi on observe une surenchère dans les défis car les adolescents n’hésitent pas à se mettre en danger pour se démarquer.

    Parmi les nombreux défis dangereux relevés par les jeunes sur les réseaux sociaux, il existe :

    • les jeux de non-oxygénation comme le jeu du foulard ou de la tomate qui consistent à provoquer un évanouissement par strangulation. Ils se pratiquent généralement en groupe et les jeunes se filment pour poster les vidéos sur les réseaux sociaux.
       
    • les défis d’agression qui font partie du cyberharcèlement. C’est le cas du happy slapping* qui consiste à gifler un camarade et filmer la scène pour la diffuser sur internet. Le sharking** est une variante où l’agresseur arrache le t-shirt ou la jupe d’une jeune fille tout en filmant l’action.
       
    • les jeux de défi dans la lignée du « Cap’ ou pas cap’ ? » comme le wild balconing*** où les jeunes sautent dans une piscine depuis le balcon de leur hôtel. Autre défi dangereux : le train surfing**** où l’on se tient debout sur une rame de métro.
       
    • Lire aussi : Comment lutter contre le cyberharcèlement ?
    *joyeuses baffes
    **du mot “shark” : requin
    ***balcon sauvage
    ****Surf en train


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    Quelle solution face à ces challenges dangereux ?

    « En tant que parents, la première chose à faire est de vous informer sur les défis et jeux dangereux existants et d’encadrer la pratique de vos enfants, notamment des plus jeunes », insiste-t-il. Il existe, par exemple, sur TikTok, une fonctionnalité de contrôle parental qui vous permet d’associer votre compte à ceux de vos enfants, pour contrôler leurs paramètres de sécurité depuis votre propre téléphone. Vous pouvez, par exemple, restreindre certains contenus ou encore définir des limites de temps d’écran. Vous pouvez également agir en signalant les vidéos mettant en scène des challenges dangereux, afin qu’elles soient supprimées par les plateformes sociales.

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    * Dans les conditions et limites du contrat souscrit.
     

    Bon à savoir

    La ligne Net écoute est destinée aux enfants et adolescents confrontés à des problèmes dans leurs utilisations d’Internet. La ligne est accessible gratuitement du lundi au vendredi de 9h à 18h au 0800 200 000.


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    Comment savoir si mon enfant participe à des jeux dangereux ?

    Les premiers signes qui doivent vous alerter sont des traces de coups sur son corps, des yeux rouges, des vêtements déchirés… D’autres signes sont manifestes, notamment si votre enfant est victime : repli de soi, manque de concentration, agressivité soudaine, phobie scolaire ou éventuelles scarifications.

    Pour savoir si votre enfant participe à des jeux dangereux, vous pouvez également surveiller sa pratique. L’idée n’est pas d’atteindre à sa vie privée, mais d’engager le dialogue s’il est victime et lui expliquer comment veiller à sa propre sécurité sur internet. « Si en tant que parent, le dialogue est difficile à nouer, n’hésitez pas à vous appuyer sur l’aide d’un professionnel, que ce soit un psychologue ou un pédopsychiatre » conseille le Dr Delcourt.
     

    Défis sur les réseaux sociaux : des pratiques dangereuses chez les jeunes

     

    L’Essentiel de l’article

    • Informez-vous sur les pratiques dangereuses pour en parler avec votre ado.
    • Repérez les signes physiques et psychologiques de pratiques violentes.
    • Encadrez le temps des écrans selon l’âge de votre enfant.
    • Faites-vous aider par un professionnel si votre adolescent est victime de jeux dangereux.

    Ministère de l’éducation nationale, Jeux dangereux et pratiques violentes

    (1) Génération numérique, 2021

  • Prévenir le décrochage scolaire : comment agir dès le primaire ?

    Prévenir le décrochage scolaire : comment agir dès le primaire ?

    On se rend parfois compte trop tard que son enfant est victime de décrochage scolaire au collège ou au lycée. Pour prévenir les risques, il est important d’accompagner et d’encourager votre enfant dans ses apprentissages, dès son entrée en primaire, pour lui donner le goût de l’école.


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    Qu’est-ce que le décrochage scolaire ?

    On parle de décrochage scolaire lorsqu’un élève stoppe ses études secondaires, soit sort du système de formation, avant d’avoir obtenu un diplôme ou un certificat de qualification professionnelle.

    En France, chaque année, près de 60 000(1) mineurs se retrouvent sans études ni formation. Les facteurs de risques sont multiples et peuvent aussi bien être liés à l’élève en lui-même qu’à son environnement. « Le milieu familial, le climat scolaire et de classe, la personnalité, le genre, l’état de santé, ou encore le niveau scolaire sont autant de facteurs à risques qui peuvent mener au décrochage scolaire, même si ce n’est pas une fatalité » explique la professeure des écoles.

    Bon à savoir

    Le Centre national d’étude des systèmes scolaires (CNESCO)(2) a mené une étude parmi les élèves “décrocheurs” qui révèle qu’il y a une surreprésentation de garçons ou d’enfants vivant dans une famille nombreuse, monoparentale, à faible revenu ou dont les parents sont au chômage. Le CNESCO considère également que le redoublement est l’un des « plus forts prédicateurs » de décrochage.


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    Quels sont les signes précoces d’un possible décrochage scolaire ?

    Différents facteurs interviennent dans l’abandon scolaire d’un élève. « L’enfant peut avoir des troubles de l’apprentissage, des problèmes relationnels avec ses camarades ou son professeur qui l’amènent à s’éloigner de l’école, voire à développer une phobie scolaire », explique Marie Lloret-Pérénon, psychologue clinicienne à Lyon.

    Certains signes peuvent indiquer un éventuel futur décrochage scolaire. Soyez vigilants si votre enfant exprime un mal-être qui peut parfois se traduire par un changement de comportement, des conflits avec ses enseignants. Une chute de ses résultats scolaires est également à surveiller car elle est peut-être liée à un désintérêt pour l’école ou une baisse de motivation. S’il se plaint régulièrement de maux de ventre, de maux de tête, qu’il a du mal à s’endormir ou à s’alimenter, il est nécessaire de discuter avec votre enfant pour comprendre l’origine du problème et veiller à le faire disparaître.

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    Comment prévenir le décrochage scolaire de votre enfant ?

    Pour prévenir la lassitude ou le rejet de l’école par votre enfant, veillez à l’encourager à s’intéresser à tout ce qui l’entoure et à apprendre en lisant des livres, en visionnant des documentaires… Montrez-lui que vous vous intéressez aussi à son travail. « C’est aussi important d’avoir des moments de détente en famille, sans enjeu d’apprentissage pour libérer la parole. », conseille Marie Lloret-Pérénon.

    N’hésitez pas à consulter également des professionnels, comme un psychologue, ou parlez-en avec l’enseignant de votre enfant qui peut détecter d’éventuelles difficultés. Il peut aussi vous conseiller de faire un bilan orthophonique pour dépister un possible trouble dyslexique chez votre enfant, qui complique l’apprentissage. « La sensibilisation de la famille est essentielle afin qu’elle soit impliquée, qu’elle explique à l’enfant que l’école est importante pour lui et pour son avenir », confirme Anouk Giustiniani, professeur dans une école primaire à Bastia.

    Bon à savoir

    Les professionnels du Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) interviennent à l’école et sur le temps scolaire, au sein de la classe ou à l’extérieur, individuellement ou en petit groupe, pour aider au mieux l’enfant en difficulté, selon ses besoins.

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    L’Essentiel de l’article

    • La prévention du décrochage scolaire commence dès l’école primaire.
    • Soyez attentif aux signes précurseurs du décrochage scolaire.
    • Favorisez les situations d’apprentissage et aidez votre enfant à faire ses devoirs.
    • Tournez-vous vers des professionnels pour aider votre enfant.

    (1) education.gouv, L’obligation de formation des 16-18 ans, 2021

    (2) CNESCO (Conseil national d’évaluation du système scolaire)

  • Garde d’enfants : quelles aides pour alléger votre budget  ?

    Garde d’enfants : quelles aides pour alléger votre budget  ?

    Pour les parents, choisir un mode de garde pour leurs enfants relève parfois du parcours du combattant. Heureusement, certaines aides financières et avantages fiscaux peuvent vous permettre d’alléger votre budget familial ! On vous guide.


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    Des aides financières pour l’emploi d’une assistante maternelle agréée

    L’assistante maternelle est agréée, et peut garder jusqu’à 4 enfants (selon son agrément) de moins de 6 ans, dans son propre logement ou dans une Maison d’assistantes maternelles (MAM). Si sa rémunération brute est inférieure au plafond journalier de référence par enfant gardé (46,40 € nets(1) en métropole et DOM ; 45,53 € nets(1) en Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle), vous pouvez demander le complément de libre choix du mode de garde (CMG) versé par l’Urssaf service Pajemploi. Cette aide vous exonère du paiement des cotisations sociales pour l’emploi de votre assistante maternelle agréée et prend en charge une partie de sa rémunération selon vos revenus, le nombre de vos enfants et leur âge. Faites-en la demande auprès de votre Caf (Caisse d’allocations familiales) ou MSA (Mutualité sociale agricole).

    En prime, vous bénéficiez d’un crédit d’impôt de 50 % des dépenses réalisées pour cette garde dans la limite de 2 300 € par an et par enfant gardé.


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    Des aides financières pour une garde à domicile

    Saviez-vous qu’il était possible de faire garder vos enfants de moins de 3 ans à la maison ? L’auxiliaire parentale (nounou) est une aide à domicile qui est habilitée à garder des enfants de 3 mois à 10 ans. Pour garder des enfants de moins de 3 ans, elle doit posséder un certificat de qualification, un titre, ou un agrément. Étant considérée comme salariée, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt de 50 %, sous certaines conditions, en embauchant une nounou.

    Si vous optez pour la garde à domicile, votre employeur ou le comité social et économique (CSE) de votre entreprise (à partir de 11 salariés), mais aussi votre mutuelle santé ou votre conseil départemental peuvent vous donner des chèques emploi service universel (Cesu) préfinancés. Ce sont eux qui définissent le montant du chèque et les conditions d’attribution. Ce moyen de paiement couvre tout ou une partie du salaire de votre employé à domicile. Et ce n’est pas tout ! Vous pouvez également demander, sous certaines conditions, le CMG versé par l’Urssaf service Pajemploi pour l’embauche d’une garde à domicile par le biais d’un organisme agréé.

    Bon à savoir

    Il est parfois possible de cumuler certaines aides. Par exemple, si votre enfant est à la crèche mais que vous engagez aussi une garde d’enfant à domicile, vous pourrez peut-être demander la CMG pour les frais liés à cette dernière. Renseignez-vous auprès de votre CAF.

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    *Détails, conditions et tarifs des abonnements sur www.bsit.com/fr/parents


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    Des aides financières pour une garde d’enfant en crèche

    Vous avez trouvé une place en crèche pour votre enfant financée par la Caf ? Certes vous n’avez pas droit au CMG mais vous bénéficiez de tarifs adaptés à votre situation. La Caf verse en effet une Prestation de service unique (Psu) à l’établissement d’accueil qui permet de diminuer votre reste à charge. Soumis à conditions, vous pouvez également avoir droit à un crédit d’impôt égal à 50 % des dépenses liées à la garde de votre enfant s’il a moins de 6 ans. Cet avantage fiscal est également valable pour la garderie scolaire, le centre de loisirs…

    Garde d’enfants : quelles aides pour alléger votre budget  ?

     

    Le saviez-vous ?

    Votre conseil départemental, votre mairie ou votre communauté de communes peuvent proposer des aides pour vous aider financièrement à faire garder votre enfant. Passer quelques appels peut être payant !

    L’Essentiel de l’article

    • Demandez à votre employeur, votre mutuelle santé ou votre comité social économique (CSE) s’ils proposent des CESU préfinancés ou d’autres dispositifs.
    • Faites une demande d’aide auprès de votre CAF.
    • Renseignez-vous sur les aides versées par les collectivités locales.

    (1) Pajemploi-Ursaff, La rémunération, au 01/11/2024