En tant que jeune parent, vous avez parfois l’impression qu’utiliser les transports en commun avec votre bébé ressemble à un périple au bout du monde… Et bien, tel un aventurier, il convient de préparer votre périple ! Sortez votre carte des bus/métro/RER/tramway ou votre smartphone et planifiez votre trajet à l’aide d’applications de transports urbains (RATP à Paris, TAN à Nantes, TCL à Lyon, RTM à Marseille…).
Vous pourrez y suivre le trafic en temps réel et voir les stations accessibles avec votre poussette, notamment grâce à la présence d’ascenseurs et d’escalators. Parce que, descendre les escaliers avec bébé dans la poussette, ce n’est vraiment pas évident, voire parfois dangereux ! Les applications mobiles permettent également de repérer les toilettes à proximité pour changer bébé si besoin.
Travaux sur la ligne, embouteillage, grève… Avec les transports en commun, un retard peut vite arriver. Prévoyez donc de partir un peu plus tôt avec bébé pour un trajet en toute sérénité ! Et idéalement, évitez les heures de pointe pour avoir de la place pour vous asseoir. Pensez aussi à voyager léger en privilégiant une poussette compacte, un porte-bébé ou une écharpe de portage, par exemple. Et optez pour une tenue simple et confortable pour être libre de vos mouvements. Si possible, essayez de nourrir votre bébé avant de partir, car il sera plus calme pour voyager et s’endormira plus facilement. Sinon, pensez à prendre le nécessaire pour l’alimenter au cas où le trajet s’éternise.
Vous avez un enfant de moins de 3 ans ? Demandez à votre Caisse d’allocations familiales (CAF) ou Caisse de mutualité sociale agricole (MSA) la carte de priorité d’accès aux lieux publics. Elle est gratuite et vous permet d’être prioritaire dans les établissements accueillant du public et d’avoir une place assise dans les transports.
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En route !
Ça y est, vous voilà paré à prendre le métro ou autre ! En tant que jeune parent, vous êtes prioritaire pour avoir une place assise. Assurez-vous d’en avoir une pour ne pas vous retrouver à perdre l’équilibre si ça freine brusquement.
Le règlement du réseau de transport urbain peut stipuler que les poussettes doivent être pliées à bord. Renseignez-vous donc avant de partir et pensez à la plier avant de monter. Sinon placez la poussette contre la paroi du véhicule, sur l’emplacement réservé aux fauteuils roulants (qui tolère les poussettes si la place est libre), bloquez ses freins et restez à côté. Enfin, si bébé commence à avoir envie de gigoter ou de faire ses vocalises, proposez-lui un doudou, un jouet, son biberon ou sa tétine selon la situation.
V.B – Progressivement, demandez à votre enfant de porter le masque 5 minutes à la maison, puis pour faire les courses, pour aller chez le coiffeur… Bien sûr, montrez-lui l’exemple en portant vous-même le masque dès que nécessaire. Veillez aussi à lui expliquer comment l’utiliser correctement : on l’attrape par les élastiques puis on recouvre bien la bouche et le nez. Ainsi, vous laissez du temps à votre enfant de s’y habituer avant de retourner à l’école et vous limitez son stress.
À partir de l’école élémentaire, les élèves doivent porter un masque chirurgical ou grand public ayant une capacité de filtration de 90 % dans les lieux clos et extérieurs de l’école (1).
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Des suggestions pour rendre ce moment plus sympathique ?
V.B – Vous pouvez faire porter le masque aux doudous, peluches, poupées de votre enfant. Vous pouvez aussi le faire participer au choix de son masque pour l’aider à se l’approprier. On en trouve de toutes les couleurs, avec différents motifs dessus (ballons de foot, fleurs, animaux…). Sinon vous pouvez lui proposer de le décorer en collant un ou deux stickers sur les côtés. Le masque peut devenir un accessoire de mode, être assorti à sa tenue ou représenter sa passion… L’idée est de rassurer votre enfant face à la crise sanitaire et de dédramatiser le port du masque en le rendant ludique.
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Que faire s’il appréhende de mal respirer ?
V.B – Avec le masque, on a tendance à respirer par la bouche. Mais il faut rester naturel : expliquer à votre enfant qu’il faut continuer à inspirer par le nez et expirer par la bouche. Vous pouvez aussi lui parler des chirurgiens, dentistes ou encore urgentistes qui portent le masque toute la journée et qui ne s’évanouissent pas pour autant. Il faut rassurer votre enfant et démentir les fake news concernant un éventuel manque d’oxygène à cause du masque.
Philomène Tanguy – Le bégaiement est un trouble du rythme de la parole qui apparaît en général vers 2 ans et demi quand l’enfant commence à combiner les mots. Il se manifeste par des répétitions de sons, de syllabes, de mots, des prolongations de sons et des blocages dans les phrases. Vous pouvez également remarquer un décalage entre ce que votre enfant veut et peut dire : il a du mal à se coordonner et le bégaiement en est le signe. Parfois, l’enfant fait des efforts plus conséquents pour parler et on voit apparaître des signes associés comme la fermeture involontaire des yeux, des crispations du visage ou des mouvements de la tête. À partir de 5 ans, il va parfois renoncer à parler et éviter des situations de prises de parole anxiogènes pour lui.
5 % des enfants bégaient au cours de leur développement et les garçons sont majoritairement concernés (1 fille pour 3 garçons).*
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Comment différencier le bégaiement de l’hésitation normale ?
P.T – On distingue le bégaiement d’une hésitation normale car les répétitions de mots sont plus compulsives, c’est-à-dire supérieures à trois fois dans une phrase. Les prolongations de sons sont aussi plus importantes et l’enfant fait des pauses inadaptées au milieu de mots avec parfois un effort respiratoire. Vers 5-6 ans, on voit parfois apparaître des attitudes réactionnelles, de lutte, d’évitement comme la fuite du regard lorsque l’enfant s’exprime car il ressent un malaise. Alors qu’une hésitation normale se caractérise par des répétitions de mots de deux syllabes ou plus, le plus souvent une seule fois (ex. : « Je vais jouer avec avec papa ») ou des répétitions de parties de phrases (ex. : « Je vais je vais jouer avec papa »).
P.T – En cas de doute, n’hésitez pas à réaliser un bilan chez un orthophoniste, sur prescription médicale, ou consultez en ligne grâce à la téléconsultation. Chez le petit entre 3 et 5 ans, ce bilan permet aux parents de mieux comprendre le fonctionnement de leur enfant pour s’ajuster à ses besoins, car à cet âge, il ne peut pas encore exercer de contrôle moteur sur sa parole. Plus la rééducation est démarrée tôt (jusqu’à 5 ans), plus elle est efficace et permet de traiter le bégaiement.
Pour aider votre enfant, vous pouvez commencer par vous mettre à son niveau physiquement quand vous lui parlez et lui toucher la main ou le bras pour le détendre. Pensez à bien garder le contact visuel et surtout ralentissez au maximum votre débit de parole. Ensuite, privilégiez les questions fermées ou avec des propositions : « tu veux du jus d’oranges ou du jus de pommes ? » pour limiter son stress. Enfin, tentez de dédramatiser la situation et de porter un regard neutre et tolérant sur le bégaiement de votre enfant pour ne pas lui transmettre votre inquiétude et exacerber ses réactions émotionnelles.
Vous suspectez un trouble de la parole chez votre enfant ?
Le contrat Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un orthophoniste*.
*voir conditions du contrat
L’Essentiel de l’article
Le bégaiement se manifeste par des interruptions, des répétitions et des prolongations de sons lorsque l’enfant prend la parole.
En cas de doute, consultez un orthophoniste pour faire un bilan.
Pour l’aider, parlez lentement et à la hauteur de votre enfant.
Alors qu’ils n’ont souvent pas été confrontés aux problématiques liées à la puberté depuis leur propre adolescence, les parents peuvent se retrouver démunis lorsque leur enfant fait face à ce chamboulement. Par exemple, au moment des premières menstruations, 85 % des filles préfèreraient ne pas les avoir si elles avaient le choix. Une étape difficile à vivre qui est sous-estimée par les parents car seuls 18 % d’entre eux pensent que c’est un moment compliqué qui a un impact pour leur enfant2. Il y a donc un décalage entre ce que vivent les ados et ce qu’en perçoivent leurs parents.
Maryline Hamon, directrice psychologue du Point Écoute de la Maison de l’Adolescent de Champigny-sur-Marne (94), rencontre de nombreux jeunes victimes de body shaming. Ils ont souvent tendance à minimiser ce phénomène en se persuadant que c’est « un rite de passage de l’adolescence et que ce n’est pas si grave ». Pourtant nombre d’entre eux vivent un réel mal être face aux moqueries, aux humiliations et au harcèlement. Selon elle, la prise de conscience des parents et le dialogue avec leur enfant s’avèrent essentiels pour lever les tabous, lutter contre les stigmatisations liées au corps et en limiter les conséquences.
Body shaming : des signes et impacts différents en fonction des situations
Comment savoir si mon ado subit des moqueries sur son poids ?
Maryline Hamon : Avec l’expérience, on constate que les stigmatisations liées au poids, que ce soit à la maigreur / minceur ou au surpoids, sont majoritaires. Dans la société, la prise de poids est perçue comme le signe d’un laisser-aller, comme si la personne ne prend pas soin d’elle, qu’elle n’est pas capable de se maîtriser. Et c’est ça qui angoisse les autres. Pour la minceur / maigreur, c’est au contraire perçu comme un excès de maîtrise, une rigidité trop importante, voire comme un signe de maladie. Et ça fait peur aux gens. En bref, si on est pas dans la “norme”, c’est dénoncé et moqué. Si votre ado subit des moqueries sur son poids, il y a des risques que cela déclenche des troubles alimentaires et un changement de comportement. Cela peut se traduire par une volonté de maigrir ou de grossir à tout prix, de consommer un maximum de protéines ou de faire du sport intensif pour prendre du muscles, ou au contraire une diminution des apports alimentaires, un tri des aliments, un dégoût presque irrationnel de ce qui n’est pas considéré comme “sain”. Chez les jeunes filles, en cas d’anorexie, on peut constater un arrêt des règles. ll peut aussi y avoir une distorsion de l’image, l’ado se trouve alors toujours trop gros ou trop maigre, pas assez attirant, quoi qu’il mange ou fasse comme sport. En tant que parent il s’agit donc d’être attentif aux différents signaux, physiques et psychologiques.
Comment savoir si ma fille subit des moqueries sur ses règles ?
M. H. : Les règles restent un sujet tabou car encore trop perçu à tort comme “sale” et il est fort possible qu’une ado n’en parlera pas avec ses parents. Si elle subit des moqueries à l’école sur ce sujet, face aux changements de son corps ou suite à un incident de fuite par exemple, il est possible qu’elle change sa garde-robe pour ne porter plus que des vêtements amples, qu’elle se dise malade les jours où il y a cours de sport ou encore qu’elle ne participe plus en classe de peur d’aller au tableau devant les autres. Les professeurs pourraient alors signaler une baisse de niveau ou d’implication de l’élève. Cela peut être dû à du body shaming mais aussi à un malaise physique réel de l’ado au moment de ses menstruations. Il s’agit donc d’essayer d’être vigilant et ouvert à la communication sur le sujet pour savoir d’où provient le mal-être et agir en conséquence.
54 % des filles et 73 % des garçons
considèrent les règles comme un sujet tabou. Seuls 27 % des parents l’envisagent ainsi2.
Comment savoir si mon ado subit des moqueries sur sa pilosité ?
Maryline Hamon : Les poils, ça se voit, donc en tant que parent, il peut sembler plus facile d’évaluer si son ado est susceptible d’être concerné par cette problématique. Mais tout le monde n’a pas la même approche de la pilosité, une approche qui reste souvent assez binaire. Chez les filles, “les poils c’est sale”, et pour les garçons, ça va être perçu comme un signe de virilité. Et en même temps, la première moustache d’un garçon peut souvent être la proie de moqueries. La pousse des poils est donc un moment particulièrement difficile à gérer. Votre enfant peut présenter une volonté presque obsessionnelle de s’en débarrasser, en particulier chez les jeunes filles, accompagnée d’une peur de porter des vêtements qui laissent apparaître certaines zones (aisselles par exemple). Il peut y avoir un rabaissement de soi car l’ado se trouve moche avec tous ses poils, ou au contraire pas assez viril.
Comment savoir si mon ado subit des moqueries sur son acné ?
M. H. : Malheureusement, peu d’ados échappent à l’acné, et peu d’entre eux échappent aux moqueries. Votre enfant peut alors se replier sur lui-même, être moins souriant, refuser d’être pris en photo. Chez les filles, cela se traduit souvent par du maquillage excessif pour camoufler la peau ou un changement de coupe de cheveux pour cacher le front et le côté des joues. Votre ado peut aussi tenter des traitements agressifs pour la peau. Vous trouverez par exemple toute une panoplie de produits de parapharmacie dans la salle de bain. Il risque aussi de se dénigrer en se disant laid tout le temps. Ces modifications dans son comportement peuvent être des signaux d’alerte.
Comment savoir si mon ado subit des moqueries sur sa transpiration ?
M. H. : La transpiration est quasi toujours perçue comme quelque chose de sale. Déjà par l’odeur que les autres associent à un manque d’hygiène, mais aussi par les marques de sueur, qui provoquent du dégoût. Donc un ado qui transpire est vu comme quelqu’un qui ne prend pas soin de lui. Pourtant c’est un phénomène qui ne se contrôle pas, surtout à l’adolescence. Si votre ado subit des moqueries à ce sujet, il présentera certainement une crainte des activités sportives, une obsession pour une hygiène excessive ou un besoin d’être toujours parfumé, il peut aussi y avoir un isolement par rapport aux autres et parfois même une baisse d’implication en classe par peur de lever le bras en cours par exemple.
« Le principal est de respecter son intimité tout en se montrant disponible. »
Maryline Hamon, psychologue
Mon ado est victime de body shaming, comment l’aider ?
Vous pensez ou savez que votre ado est victime de body shaming ? Votre accompagnement peut s’avérer essentiel pour l’aider tant que cela est fait avec naturel et bienveillance.
Comment parler du body shaming avec son ado ?
Maryline Hamon : C’est difficile d’interroger un ado, donc ça peut passer par des questions ouvertes, plus généralistes, sur son humeur du moment ou ses amis ou ce qu’il fait à l’école. Vous pouvez aussi décrire une situation entre ados à laquelle vous avez assisté par exemple et lui demander son avis. Il s’agit de prendre le pouls régulièrement pour que les interventions soient naturelles et non forcées sur un sujet spécifique. Si on s’intéresse d’un coup, l’ado le voit et risque de le prendre comme une intrusion. Vous pouvez aussi parler de vous, surtout pas pour comparer à ce qu’il vit mais plutôt pour ouvrir la conversation en parlant de vos propres galères d’ado par exemple. Et si vous êtes en difficulté pour aborder ce type de sujet à titre personnel ou si vous voyez que votre ado est bloqué face à vous, parce qu’il est pas l’aise ou n’a pas les réponses, rassurez- le simplement en lui disant que d’autres que vous peuvent l’écouter (autre membre de la famille, infirmière scolaire, psychologue, etc). Le principal est de respecter son intimité tout en se montrant disponible car c’est généralement lui qui gère le tempo sur ces sujets. Et si votre ado vient vous en parler de lui-même, faites votre maximum pour être disponible parce que pour lui c’est maintenant qu’il veut en parler, ce ne sera sans doute plus le cas le lendemain ni même une heure après, et face à un “je suis occupé, on en parle plus tard” de votre part, il risque de se braquer. Cela demande une grande disponibilité de la part des parents, mais le sujet est important et les fenêtres d’ouverture peuvent être très courtes.
Comment conseiller et aider son ado ?
M. H. : Dans un premier temps, le parent doit comprendre qu’il ne s’agit pas de lui mais bien de son ado. Se baser sur son expérience personnelle peut être utile pour essayer de se remettre dans la peau d’un ado, mais il ne faut surtout pas se comparer au moment de conseiller son enfant. Il faut essayer de comprendre ce que vit l’adolescent même si ça nous paraît minime, parce que pour lui ce n‘est pas minime. Votre enfant est dans une phase où il change, il essaye de maîtriser son corps, il se fait son image, il essaye de se construire. Il est à la fois très dépendant de vous et en même temps présente souvent une volonté farouche d’être indépendant. Vos conseils méritent donc d’être mesurés, sans injonction, ni projection. Lui dire par exemple “N’écoute pas les autres, assume-toi comme tu es” n’est pas nécessairement la bonne solution car ce n’est pas si simple d’ignorer le body shaming, surtout s’il est récurrent et violent. Votre ado risque même de culpabiliser de ne pas être capable d’ignorer ces commentaires méchants. Le mouvement de body positivisme par exemple libère la parole et l’image sur le fait d’être soi-même et de s’assumer tel que l’on est. Mais cela peut être perçu par l’ado comme une injonction à être content de son corps, alors même qu’il ne l’aime pas. C’est un paradoxe compliqué à gérer. Je conseille donc aux parents de passer par la promotion du « être » plutôt que du « paraître » et par la sensation de maîtrise du corps plutôt que la tentative de maîtrise de l’image de ce corps. Ainsi, faire du sport, du théâtre, ou d’autres activités où le sentiment de son identité et de sa valeur se construit et s’exprime à travers ce corps qui ne nous échappe plus, est une bonne proposition à faire à un adolescent qui se sent mal dans sa peau.
L’Essentiel de l’article
Le body shaming peut avoir des impacts différents en fonction de la nature des moqueries
Être à l’écoute et ouvert au dialogue est primordial
Il ne faut pas forcer l’ado à en parler mais être disponible s’il en a besoin
Il n’existe pas de conseils génériques mais plutôt une variété de solutions pour aider votre ado
Avec l’arrivée de la puberté, les jeunes se retrouvent confrontés aux changements de leurs corps qui amènent leurs lots de questions, de situations désagréables, de douleurs et surtout de tabous. Il est pourtant primordial que les jeunes s’approprient leur corps, sans honte ni culpabilisation ni jugement. Humiliations et cyberharcèlement peuvent créer une vraie détresse psychologique chez les ados (baisse d’estime de soi, dysmorphie, dépression, phobie scolaire, pensées suicidaires…) qui peut les impacter pendant des années.
Body shaming chez les ados : des chiffres alarmants
Un.e Français.e sur trois a déjà subi des remarques désobligeantes sur son apparence ou son poids1. Ce chiffre monte à 55 % chez les 18-24 ans1 et à environ 85 % chez les moins de 18 ans2. Et ce sont rarement des inconnus qui s’en prennent aux ados puisque 85 % des “attaques” proviennent de leur entourage, à savoir leurs camarades et/ou professeurs, leurs amis et même leur propre famille1.
Ces moqueries, insultes et harcèlements ont lieu aussi bien en personne (à l’école, dans la rue, à la maison) qu’en ligne sur les réseaux sociaux ou par messagerie. Les filles sont les premières victimes du body shaming. 23,9 % d’entre elles sont victimes d’intimidation en ligne, contre 18,5 % pour les garçons3. Le cyberharcèlement impacte les plus jeunes : 1 fille sur 5, âgée de 12 à 15 ans, rapporte avoir été insultée en ligne sur son apparence physique (poids, taille ou toute autre particularité physique)3.
Et lorsque l’on constate que 30 % des victimes de moqueries entre l’âge de 11 à 17 ans ont continué d’en subir les conséquences sur leur vie adulte1, une prise de conscience générale semble de mise.
Body Shaming : les impacts sur la santé mentale des ados
Maryline Hamon, directrice psychologue du Point Écoute de la Maison de l’Adolescent de Champigny-sur-Marne (94), est en contact quotidien avec des jeunes qui rencontrent des difficultés d’ordre émotionnelles. Et s’ils mettent rarement en avant le body shaming comme raison de leur mal être, il suffit de creuser un peu pour comprendre qu’il n’est souvent pas bien loin. « En général, ils ne viennent pas pour cela, explique-t-elle. On le comprend au fur et à mesure, en travaillant avec le jeune. La discrimination liée au physique est la première en terme de quantité. Le body shaming est un phénomène largement répandu, mais la victime ne s’en rend pas forcément compte. L’ado sait qu’il ne va pas bien mais ne fait pas le lien avec ses relations sociales et à l’éventuel harcèlement qu’il subit sur son apparence corporelle. »
Pourquoi le body shaming est-il si répandu et si banalisé ?
Maryline Hamon : Beaucoup minimisent les moqueries et les insultes parce qu’à l’adolescence on dit que c’est normal, c’est un rite de passage que les camarades rient les uns des autres. Les ados sont tous en train de se regarder, de se comparer, de se critiquer pour essayer de se rassurer eux-mêmes par rapport à ce qu’ils voient chez les autres. On va angoisser l’autre pour se désangoisser soi, c’est un phénomène quasi instinctif. C’est d’ailleurs comme ça que l’on peut voir des victimes de body shaming devenir à leur tour auteur de harcèlement. Sans oublier l’effet de groupe, qui amplifie le sentiment de droit de se moquer. Et lorsqu’on est victime, on veut sauver la face, tout le monde rigole donc on ne va pas faire celui ou celle qui se rebelle devant la majorité. Et c’est aussi vrai avec le reste de la société et les adultes de son entourage. Un ado peut être confronté à des remarques sur son corps de la part de ses propres parents, frères et sœurs, ou autres membres de la famille. Il y a une espèce de déni collectif où on va dire “Mais tu sais bien que c’est pour rire” ou “Qui aime bien châtie bien” ou encore “C’est affectueux”. Du coup, la victime minimise elle-même la situation en se persuadant que ce n’est pas si grave.
Parmi les 3 principales raisons avancées par les auteurs de body shaming pour expliquer leurs moqueries, celle qui arrive en tête est le fait qu’ils se sentent eux-mêmes mal dans leur peau1.
Les réseaux sociaux ont-ils aggravé le phénomène ?
M. H. : Je pense que le body shaming a toujours existé mais qu’effectivement les réseaux sociaux ont amplifié le fléau. Déjà parce que l’ado est confronté en continu à l’image des autres. Il y a une compétition en permanence, avec des photos travaillées et retouchées pour correspondre aux diktats, qui concernent les filles comme les garçons. Mais surtout, avant, lorsque l’ado quittait le collège ou le lycée, il pouvait se retrouver en sécurité chez lui, il avait un temps de répit. Aujourd’hui, les ados sont hyper connectés, donc même lorsqu’ils sont chez eux, ils ne sont pas à l’abri. Ils ne peuvent pas y échapper parce que le flux est permanent. Ça poursuit l’ado, dans le temps et devant le monde entier. Les choses sont rendues publiques, visibles et avec l’instantanéité des réseaux sociaux, des gens que vous ne connaissez même pas peuvent faire des commentaires. Il y a une perte de contrôle de sa propre image qui peut être très rapide et on entre alors dans une spirale où l’ado est complètement démuni.
Quels impacts peut avoir le body shaming sur l’état psychologique de la victime ?
M. H. : À l’adolescence, la question de corps est centrale dans la construction de l’identité. On essaye de le comprendre, de se l’approprier, de l’apprivoiser. C’est un exercice particulièrement difficile qui peut être rendu encore plus compliqué si l’adolescent estime que son corps ne répond pas aux critères que la société lui impose. Alors si en plus du regard particulièrement dur que l’ado peut avoir sur lui-même, il subit des moqueries, ça devient insupportable. Toutes les insultes qu’on se dit sans en avoir l’air ouun surnom désagréable basé sur le physique peuvent impacter l’image et l’estime de soi parce que l’ado a le sentiment d’être résumé à ça. La construction de soi se transforme alors en un véritable défi qui semble impossible à relever. En plus des impacts immédiats, comme la phobie scolaire, les troubles alimentaires, la dépression, il peut aussi y avoir des impacts sur le long terme. En effet, on pourrait apparenter ce harcèlement à une série de microtraumatismes, qui se répètent parfois tous les jours et cette répétition de microtraumatismes crée les mêmes dégâts qu’un gros traumatisme. On peut se construire un mental d’acier, mais des insécurités, des problèmes d’image de soi et de confiance dans les autres peuvent persister après l’adolescence. Il ne faut pas hésiter à consulter, même si ce n’est qu’une fois adulte, pour se défaire enfin de cette pression extérieure.
Les enfants qui souffrent de difficultés scolaires connaissent aussi généralement des angoisses, voire une phobie de l’école. Alors, à votre échelle, voici comment vous pouvez les aider à prendre confiance et à progresser.
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Des associations mobilisées contre le décrochage scolaire
Différentes associations luttent contre le décrochage et les difficultés scolaires, à l’instar de la Fondation pour l’Enfance, le Secours populaire de Paris, l’association d’Entraide Scolaire, Les Restos du Cœur…. Elles accompagnent des jeunes, scolarisés dans le primaire ou le secondaire, et fédèrent un réseau de volontaires et bénévoles (retraités, étudiants…) pour leur assurer un soutien scolaire et éducatif. Vous êtes intéressé pour les rejoindre ? Adressez-vous aux antennes locales pour proposer vos services. N’hésitez pas également à vous rendre sur la plateforme solidaire Diffuz pour répondre aux besoins d’une association proche de chez vous, ou contactez directement votre mairie ! Certaines communes proposent en effet des dispositifs pour aider bénévolement les enfants et les adolescents dans leur scolarité.
64 % des élèves n’ont personne pour les aider à faire leurs devoirs à la maison (1).
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Un accompagnement bénéfique pour l’enfant et l’aidant
Aider un enfant à réciter ses poésies, à progresser en lecture à voix haute ou à réviser ses tables de multiplication… En tant que bénévole, vous serez amené à accompagner un ou plusieurs élèves, tout au long de l’année scolaire, dans la réalisation de ses devoirs, mais cela peut aussi concerner des activités artistiques et sportives, des sorties culturelles, ou encore des ateliers informatiques. Si vous avez un bon relationnel, vous pourrez aussi participer à des actions d’information et de sensibilisation aux enjeux de l’école auprès des parents et les aider dans l’orientation scolaire de leurs enfants.
L’accompagnement des bénévoles permet aux élèves de retrouver goût à l’apprentissage et de gagner en confiance en eux, car certains enfants, en retard scolaire, s’isolent et n’osent pas poser de questions au professeur. À vos côtés, ils pourront apprendre à leur rythme et bénéficier d’un enseignement sur mesure pour développer leurs compétences. Un appui valorisant et constructif aussi bien pour eux que pour vous !
Vous souhaitez agir pour les enfants en difficultés scolaires ?
Rendez-vous sur Diffuz.com, la plateforme solidaire de la Macif ! Vous pourrez y découvrir les défis solidaires près de chez vous.
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Quel profil pour devenir bénévole aidant ?
Vous souhaitez vous rendre utile et vous engager ? Le bénévolat en soutien scolaire répondra à vos attentes, mais sachez que cela exige des qualités d’écoute et de patience. À vous de voir donc si vous vous sentez capable de faire preuve de souplesse et de pédagogie, auprès d’un public jeune et en difficulté.
Si vous avez une bonne culture générale, ou mieux, vous maîtrisez une discipline enseignée à l’école, alors cette mission est peut-être faite pour vous ! Aucun diplôme ni âge minimum ne sont exigés pour assurer du soutien scolaire, et quelles que soient vos compétences, votre engagement sera utile et permettra de faire progresser l’enfant et de l’encourager. Néanmoins, il est nécessaire que vous ayez du temps pour pouvoir vous engager et lui offrir un suivi régulier tout au long de l’année scolaire.
Certaines associations, comme Apprenti Comète, le Secours populaire, ou encore le Secours catholique, proposent du soutien scolaire spécifiquement dédié aux enfants en situation de handicap avec des suivis personnalisés et évolutifs.
Le saviez-vous ?
La Fondation d’entreprise du Groupe Macif soutient de nombreuses initiatives solidaires comme l’association EN-JEUX qui vient en aide aux enfants en difficultés scolaires. Renseignez-vous !
L’Essentiel de l’article
De nombreuses associations proposent du soutien scolaire en France.
Accompagner un enfant en difficulté scolaire est une mission solidaire et gratifiante.
Le bénévole doit faire preuve de patience et d’écoute pour accompagner un enfant dans son travail scolaire.
Votre enfant arrive la bouche en cœur : « s’il te plaît, inscris-moi au judo, cette année ! ». Pour lui faire plaisir sans que votre portefeuille ne fasse grise mine, pensez aux coupons sport de l’Agence nationale pour les chèques vacances (ANCV). Ces coupures nominatives de 10 à 20 € aident à financer les adhésions, licences, stages sportifs… Leurs conditions d’attribution sont propres à chaque entreprise et parfois, une participation financière peut vous être demandée. Pour savoir si vous êtes éligible au coupon sport, renseignez-vous directement auprès du Comité socialet économique (CSE) de votre entreprise ou l’amicale du personnel. Un bon plan pour optimiser votre budget familial !
Désormais, inutile de fournir un certificat médical pour inscrire votre enfant à un club de sport, il suffit de remplir un simple questionnaire de santé (1).
Les collectivités locales, un soutien pour les familles modestes
Votre enfant vous a parlé d’un atelier cirque organisé par le Centre socioculturel (CSC) de votre commune ? Sachez que ces centres proposent des activités à des prix intéressants et adaptésà votrequotient familial. Pour garder votre famille en forme et l’aider à se cultiver, vous pouvez aussi profiter de réductions et de coupons sport et culture distribués par votre collectivité locale. Certaines associations sportives et culturelles locales prennent également en charge les frais d’inscription et les coûts de matériel pour votre enfant.
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Soulager le budget des familles grâce aux aides de la CAF
Vos revenus sont trop modestes pour inscrire votre enfant à ce cours d’art plastique ? La CAF propose des tickets loisirs jeunes et des Pass’ Loisirs. Des aides financières (attribuées sous conditions et variables selon les départements) pour chacun de vos enfants pour payer une activité extra-scolaire. Si vous pouvez y prétendre, vous recevrez automatiquement une notification de droits. Ouvrez l’œil pour gagner quelques précieux euros !
Avec un tiers des 16-30 ans qui a déjà expérimenté(1) et plus d’un million d’usagers réguliers(2), la France est l’un des pays au monde où l’on consomme le plus de cannabis. Et les jeunes, sans surprise, sont les premiers concernés (10% d’entre eux reconnaissent fumer au moins une fois par mois). Si vous êtes parents d’un ou d’une ado, il est donc possible que vous retrouviez, un jour ou l’autre, du cannabis oublié dans un pantalon au linge sale… Comment réagir ? Décryptage et conseils avec Francis Curtet, psychiatre spécialiste des addictions.
Cannabis : que dit la loi ?
Tout d’abord, la chose primordiale à rappeler à vos enfants, c’est qu’en France, fumer du cannabis est illégal. En vertu de la loi sur les stupéfiants du 31 décembre 1970, le cannabis et ses dérivés sont considérés comme des produits illicites. Fumer un joint, c’est se mettre hors-la-loi.
Que risque-t-on, légalement, en consommant du cannabis ?
Depuis 2020, l’usage des stupéfiants est sanctionné par une amende forfaitaire de 200 euros. En cas de non-paiement, le contrevenant risque jusqu’à un an de prison et 3750 euros d’amende. Mais attention, l’amende forfaitaire pour infraction à la législation sur les stupéfiants est également inscrite au casier judiciaire. Autrement dit, une seule arrestation en possession d’un produit illicite et c’est l’interdiction, à vie, d’exercer toute une série de métiers qui exigent un casier judiciaire vierge (gendarme, policier, pompier et nombre d’emplois dans la fonction publique, entre autres).
« Quand on a découvert que notre fils fumait des joints, on a paniqué. On était très inquiet pour sa santé, surtout mentale. Sa mère était persuadée qu’il allait devenir schizophrène… » confie Philippe, dont le fils cadet, Jérémy, a commencé à consommer du cannabis à l’âge de 14 ans. Partisan de la « manière forte », ce sexagénaire du Val d’Oise a tout tenté pour l’obliger à arrêter – punitions, chantage, menaces – en vain. « On l’a aussi fait changer de collège, en espérant naïvement qu’il aurait de meilleures fréquentations dans le privé. Mais c’était pire. Les gamins avaient plus de moyens, donc il y avait encore plus de drogue qui circulait. Jérémy n’a pas arrêté, au contraire. Et à la maison, le sujet est devenu tabou. Dès qu’on essayait d’en parler, il se braquait. On s’est pris la tête pendant des années à cause de ça… ». Aujourd’hui âgé de 22 ans, Jérémy ne fume plus de cannabis. Et ce n’est pas la pression de ses parents qui l’a poussé à arrêter, mais un déclic suite à la perte de son permis de conduire – essentiel pour son travail – à cause d’un test positif au cannabis. Philippe estime, avec le recul, que leur approche s’est avérée stérile, voire contre-productive. « Quand Jérémy s’est fait retirer son permis, il est allé voir plusieurs addictologues. On l’a accompagné à certains rendez-vous. Ça nous a aidé aussi, d’une certaine manière. On a compris qu’interdire pour interdire, ça ne servait à rien ».
Cannabis : les jeunes fumeurs sont dans le déni
1 fumeur régulier sur 2(1) estime que consommer du cannabis ne comporte pas de risque pour la santé.
Pourquoi les ados fument ?
Ce n’est pas le docteur Francis Curtet qui le contredirait. Pour ce médecin psychiatre, l’interdiction sans justification est la « pire des choses » à faire pour des parents dans la situation de Philippe. « La première chose à demander à son enfant, ce n’est pas combien de joints il fume par jour, ou avec qui il les fume, mais pourquoi il les fume », explique celui qui a publié plusieurs ouvrages de référence sur les addictions4. « D’après mon expérience, il y a deux sortes de consommateurs chez les adolescents : ceux qui fument pour faire comme tout le monde, pour appartenir au groupe, et les autres, qui le font parce que ça leur fait « du bien », du moins, c’est ce qu’ils s’imaginent. Et pour chaque profil, l’approche est différente. D’où l’importance du » pourquoi ? « », répète le psychiatre, à qui les chiffres donnent d’ailleurs raison. On constate effectivement que 42% des jeunes fumeurs interrogés affirment consommer du cannabis pour « déstresser », tandis qu’une autre portion, plus réduite (24%), le fait par effet de groupe ou pour ne pas s’isoler des autres.
« Une fois qu’on connaît les raisons qui le poussent à consommer, Il faut tout faire pour instaurer un dialogue serein. Surtout, pas de leçon de morale, encore moins d’engueulade ! Pas de jugement, non plus. Au contraire. Aborder le sujet de la drogue avec ses enfants, c’est une occasion unique de leur montrer qu’on les aime », poursuit Francis Curtet, avant d’insister sur la nécessité pour les parents de de s’informer sur la réalité des effets du cannabis (démotivation, dangers sur la route, risque de décrochage scolaire…), loin des clichés véhiculés par certains médias. « Dire que “la drogue, c’est de la merde”5, ça ne sert à rien. Il faut leur expliquer que la drogue ne résout rien ».
Le cannabis, un frein au développement du cerveau des ados ?
En 2016, des chercheurs de l’université de Dallas (États-Unis) ont mené une étude sur 42 consommateurs réguliers de cannabis en les répartissant en fonction de l’âge auquel ils avaient commencé à fumer. Il est apparu que ceux qui avaient débuté avant 16 ans n’avaient pas connu le même développement cérébral que les autres. Dans cette période adolescente où le cerveau est encore en maturation, le THC pourrait donc altérer l’essor de certaines fonctions cognitives, comme l’apprentissage et la mémoire.
Cannabis et adolescents : manière forte contre méthode douce
Oly, lycéenne de 18 ans, est bien placée pour savoir ce qui marche et ne marche pas. Elle a été confrontée chez elle aux deux méthodes : la forte et la douce. « Mon père ne veut rien entendre, rien savoir. Pour lui, je me bousille la santé, point final » confie-t-elle. Sa mère a eu une réaction aux antipodes. « Lorsqu’elle a découvert que je fumais, on a eu une discussion très calme sur le sujet, elle m’a posé des questions et surtout, elle ne m’a pas fait la morale. Même si elle ne cautionnait pas, elle m’a traitée en adulte et ça, ça a tout changé. »
Ne pas hésiter à consulter un addictologue
Pédagogie, écoute, confiance, voilà donc les clés selon Francis Curtet. Mais la formule n’a rien de magique. Tous les parents du monde savent que « dialogue serein » et « adolescents » ne font pas toujours bon ménage. « Si ça ne marche pas, ils doivent l’emmener voir un psychothérapeute ou un addictologue, même si leur enfant n’est pas d’accord. Ensuite, c’est à nous, professionnels, de faire notre travail. Les parents ne peuvent pas toujours tout faire. »
L’Essentiel de l’article
Éviter le conflit
Chercher à comprendre la raison de sa consommation
Ouvrir le dialogue
Se tourner vers un spécialiste si besoin
(1)Baromètre « Les addictions et leurs conséquences chez les jeunes » 5ème édition – Mai 2025
(2) Drogue Info Service
(3) « Idées fausses sur la défonce », éditions Flammarion. « La drogue », éditions Milan.
(4) Célèbre slogan d’une campagne de prévention des années 80.
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L’apéritif est sur la table basse : vous avez posé des ramequins avec des cacahuètes, des noix de cajou, des pistaches, des olives… De quoi régaler vos proches ! Oui, mais la petite main de votre enfant peut vite passer par là et les risques d’étouffement sont réels s’il avale de travers ces aliments. La solution ? Placer les aliments en hauteur, hors de portée de main. Pour éviter tout danger, vous pouvez aussi opter pour des bâtonnets de carotte, concombre, part de quiche… tout aussi savoureux et moins dangereux pour les enfants.
75 % des Français prennent l’apéritif au moins une fois par mois (1).
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L’alcool, à tenir hors de portée des enfants !
Vos derniers invités sonnent à la porte ! Vous posez rapidement votre verre d’alcool et partez les accueillir. Mais votre verre… où est-il passé ? Pour éviter que votre enfant ne trempe ses lèvres dedans ou ne le casse et se coupe avec les débris, prenez l’habitude de poser vos verres et bouteilles en hauteur. En effet l’absorption d’alcool chez les enfants en bas âge est très dangereuse et peut être une cause d’intoxication(2). Pensez également à éloigner du bord de la table votre vaisselle et autres ustensiles fragiles qui peuvent vite se casser.
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Petits fours et barbecue : chaud devant !
Ça y est, c’est prêt : vos invités vont se régaler avec vos délicieux petits fours. Votre enfant risque fort aussi de se jeter dessus ! Prévenez l’accident en les laissant un peu « refroidir » avant de les servir. Vous lui éviterez ainsi les brûlures. Et si vous préparez des grillades pour la suite des festivités, veillez à faire jouer les enfants plus loin et gardez toujours un œil sur eux pour éviter l’accident de barbecue.
Les ustensiles dangereux, c’est loin des petites mains !
Pas d’apéritif réussi sans quelques tranches de cake salé ! Vous laissez votre couteau à côté pour pouvoir resservir vos invités. Aïe aïe aïe, sur la table basse ou à portée de main, les couteaux et autres objets tranchants peuvent faire un malheur. Rangez-les en hauteur ou éloignez-les du bord de la table pour éviter que votre enfant ne s’en empare. Idem si vous avez mis quelques cure-dents sur la table pour piquer les dés de fromage et autres réjouissances de votre apéro. Veillez à les tenir hors de portée, car si votre enfant tombe dessus, il n’y a pas que sa curiosité qui risque d’être piquée !
Bon à savoir : les sacs des invités, c’est au placard !
Pensez à ranger les sacs de vos invités (dans une chambre ou un placard fermé) afin qu’ils ne soient pas à la portée des jeunes enfants. Ils peuvent en effet comporter des objets dangereux pour les plus petits : médicaments, briquets et même du gel hydroalcoolique.
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L’Essentiel de l’article
Préférez des aliments sans noyaux, faciles à déglutir pour les enfants.
Placez les objets dangereux ou fragiles hors de portée de main.
Laissez refroidir quelques minutes les amuse-bouches avant de les servir.
Concernant le développement, il faut garder à l’esprit que chaque enfant évolue à son propre rythme, selon ses capacités. Ne vous inquiétez pas si votre bébé évolue plus lentement que d’autres enfants du même âge sur certains points, un petit retard peut arriver. Peut-être est-il en avance sur d’autres points ! Vous avez des doutes sur un potentiel retard de neurodéveloppement ? Le Dr Sandrine Lanco-Dosen, neuropédiatre au centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) d’Aulnoye-Aymeries, vous aide à y voir plus clair afin de vous guider sur la potentielle nécessité de consulter un spécialiste.
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Troubles du neurodéveloppement (TND) : à 6 mois, mon bébé ne tient pas sa tête ou ne me regarde pas dans les yeux
À 6 mois, un enfant est capable de tenir sa tête bien droite, de suivre un objet du regard et de créer un contact visuel avec la personne en face de lui. « Sinon, il s’agit peut-être d’un petit retard psychomoteur, surtout s’il est né prématurément. Parfois, c’est aussi le signe d’un trouble du développement et/ou, pour le cas du regard, d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA), d’un problème visuel, voire neurologique », explique la neuropédiatre. « Au moindre doute, il faut observer son enfant et prendre en compte d’autres facteurs. Par exemple, bébé ne tient pas sa tête, mais a-t-il aussi du mal à dormir ou à s’alimenter ? Ses frères et sœurs ont-ils des troubles du développement ? Pleure-t-il très souvent ? Si d’autres éléments vous inquiètent, parlez-en à votre médecin afin de faire un bilan et d’établir un diagnostic », conseille-t-elle.
Chaque année en France, 35 000 enfants naissent avec un trouble du neurodéveloppement, diagnostiqué vers l’âge de 7 ans en moyenne (1).
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TND : à 1 an, mon enfant ne me répond pas
Votre enfant ne se retourne pas quand vous l’appelez par son prénom ? Il est peut-être concentré sur autre chose. « Mais si c’est fréquent, il peut s’agir d’un trouble auditif, à vérifier absolument, ou d’un retrait relationnel qui pourrait être un signe précoce d’autisme », indique Sandrine Lanco-Dosen. Évitez de rester avec vos doutes, faites part de vos inquiétudes à votre pédiatre, qui étudiera le développement de votre enfant de plus près et vous orientera vers un ORL ou un neuropédiatre si besoin.
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Troubles du neurodéveloppement : à 18 mois, mon enfant ne marche pas
Rien d’inquiétant au fait que votre enfant de 18 mois ne marche pas encore : il prend peut-être son temps et développe d’autres aptitudes comme le langage. « Pour l’évaluation du retard de marche, l’existence d’un mode de déplacement est importante : votre enfant avance-t-il à quatre pattes ou sur les fesses ? Se met-il debout tout seul et fait-il quelques pas ? Si les réponses sont “oui”, c’est sûrement peu inquiétant. Néanmoins, une consultation permet de faire le point et de déceler un éventuel handicap invisible », indique la neuropédiatre.
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TND : à 3 ans, mon enfant ne joue pas avec les autres
C’est l’entrée à l’école, une période où l’enfant va davantage vers les autres et s’intéresse à eux. Ce n’est pas le cas ? À chacun sa personnalité ! Votre enfant est peut-être timide… « S’il communiquait bien jusque-là et semble s’enfermer dans son monde, ça peut être un signe d’une phobie scolaire, voire d’un trouble autistique. Mais il faut toujours replacer les choses dans leur contexte. Si un enfant est en retrait à l’école, mais qu’il communique bien à la maison, cette observation est à pondérer », précise le Dr Lanco-Dosen. En vous référant à un professionnel, vous éluciderez vos doutes et permettrez à votre enfant, si besoin, d’avoir un suivi adapté.