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  • Plogging : quand les coureurs déclarent la guerre aux déchets

    Plogging : quand les coureurs déclarent la guerre aux déchets

    Avis aux amateurs de sport et d’écologie. Vous avez des fourmis dans les pieds et détestez voir traîner des détritus par terre ? Le plogging pourrait bien vous intéresser. Kézaco ? Le terme vient de la contraction de jogging et de « plocka upp » qui signifie « ramasser » en suédois. C’est, en effet, en Suède que cette activité tendance a vu le jour en 2016. Son principe : courir tout en ramassant, sac poubelle à la main ou sac à dos sur les épaules, les déchets trouvés sur votre parcours. Un sport qui allie donc bienfaits pour le corps, l’esprit et l’environnement ! Vous pouvez, bien sûr, faire la guerre aux déchets seul ou en groupe.

    Chiffre-clé

    En moyenne 1,5 à 3 kg de déchets sont récoltés par coureur à chacune de ses sorties (1).

    Le plogging : œuvrer à plusieurs

    Dans le même esprit, le World CleanUp Day mobilise la population à grande échelle autour du ramassage des déchets durant une journée. En France, lors de la première édition en 2018, ce ne sont pas moins de 200 000 personnes qui se sont activées pour ramasser 660 tonnes de détritus (2).

    Ces initiatives écocitoyennes fleurissent également sur les réseaux sociaux à travers le monde Ou sur des plateformes de défis citoyens comme Diffuz. L’objectif : faire prendre conscience du nombre de déchets qui polluent la planète, encourager le ramassage des déchets et rendre ces initiatives virales !

    Le nombre de détritus ramassés grâce au plogging reste faible par rapport à la quantité de déchets produits. En effet, les coureurs ramassent environ 20 000 tonnes de déchets par semaine dans le monde (3), alors que ce sont plus de 2,1 milliards de tonnes (4) qui sont produites chaque année. Néanmoins, cette activité sportive et écolo prouve qu’il existe bien, chez les citoyens, une réelle envie de participer, à leur échelle, à la préservation de la planète.

    À savoir

    Le World CleanUp Day, c’est la journée mondiale du nettoyage de la planète. Intéressé ? Rendez-vous sur Diffuz, la plateforme citoyenne de la Macif, pour vous inscrire ou lancer un défi pour la prochaine journée de collecte des déchets !

    L’Essentiel de l’article

    • Vous courez tout en récoltant des déchets
    • Votre matériel ? Des gants et un sac poubelle (ou un sac à dos) 
    • Des associations existent pour faire du plogging à plusieurs

    (1) Ecolive, Run Eco Team, la course eco-responsable
    (2) L’Express, World CleanUp Day : « le premier mouvement mondial civique de l’Histoire », 2019
    (3) Sud Ouest : Sport et nature : après le jogging, vive le “plogging” !, 2018
    (4) Geo, Dans quels pays produit-on le plus de déchets ménagers ?, 2019
  • Écologie : comment apprendre à vos enfants à devenir des écolos en herbe ?

    Écologie : comment apprendre à vos enfants à devenir des écolos en herbe ?

    1 Rejouer pour éviter la surproduction

    Acheter d’occasion jouets et vêtements permet de moins polluer et d’économiser de l’énergie. Pour convaincre votre enfant, montrez-lui d’abord que l’occasion ne rime pas avec « abîmé » ou « démodé ». Expliquez-lui également la provenance de ce camion de pompier ou de ce jean pour qu’il comprenne que fabriquer et transporter de nouveaux produits a de nombreux impacts néfastes sur la planète, pourtant évitables grâce à la seconde main. L’autre argument qui peut faire mouche : le prix. Acheter d’occasion est rentable par rapport au neuf ! Ça peut permettre à votre enfant d’avoir de meilleurs jouets, comme ce vélo tant convoité que vous n’aviez pas les moyens de lui offrir dans sa version neuve. Le prêt ou l’échange de jouets et de vêtements est aussi une bonne option car, en plus d’être gratuit, cela initie votre enfant au partage.

    Bon à savoir

    Nombreux sont les jouets qui fonctionnent avec des piles. Expliquez-lui que ces dernières sont très polluantes et ne doivent pas être jetées à la poubelle. La bonne idée ? Lui donner une petite boîte à piles dans laquelle il pourra déposer les piles usagées en fin de vie. Dès lors qu’elle sera pleine, emmenez-le les déposer dans une borne dédiée à la collecte.

    2 Adopter de bonnes habitudes au quotidien pour changer l’avenir

    Éteindre la lumière de sa chambre quand il n’y est pas, fermer le robinet lorsqu’il se brosse les dents, ne pas gâcher le papier toilette, dessiner sur les deux côtés d’une feuille blanche ou encore ne pas jeter son mouchoir ou son bâtonnet de sucette dans la rue par terre sont autant de gestes simples que votre enfant est tout à fait capable d’accomplir. N’hésitez pas à lui expliquer en quoi ces gestes, pourtant si simples, permettent de préserver les ressources naturelles de la Terre. Mais aussi et surtout : montrez-lui l’exemple, car il est difficile de demander son enfant de faire quelque chose que soi-même on ne fait pas !

    10 000 litres d’eau par an et par personne

    C’est l’économie réalisée en fermant le robinet pendant qu’on se brosse les dents. (1)

    3 Trier pour transformer

    Trier les déchets est à la portée des enfants dès le plus jeune âge. Expliquez-lui que certaines matières ne « s’autodétruisent » pas naturellement et qu’il est donc important de les trier pour qu’elles puissent être recyclées. Et donc transformées en de nouveaux objets sans avoir à puiser encore et encore dans les ressources naturelles de la Terre, ces dernières n’étant pas infinies. Faites un jeu : à chaque bouteille jetée, on imagine en quoi elle sera transformée. Un nouveau t-shirt ? Une autre bouteille ? Une coque de téléphone ? Les paris sont ouverts !

    4 Respirer le grand air pour aimer la nature

    Une balade dans un parc, un jardin, un square, ou une forêt est pour votre enfant l’occasion de découvrir les trésors de la nature. Expliquez-lui l’impact des saisons sur Dame Nature, invitez-le à observer une fourmilière ou à dessiner dans la terre à l’aide d’un bâton, ou encore à prêter une oreille attentive aux bruits des animaux et des insectes qui peuplent ces espaces verts. Expliquez-lui aussi qu’il est important de respecter toutes ces créatures car chacune d’elles joue un rôle dans l’écosystème. Oui, oui, même les araignées, les fourmis et les guêpes d’apparences moins sympathiques qu’un papillon ne méritent pas d’être écrasées ! Idem pour les plantes : sans elles, pas d’animaux, donc pas d’humains. Alors on les admire, on les photographie, on les hume et on les effleure du bout des doigts, mais on ne les cueille pas !

    4 espèces d’insectes sur 10

    sont menacées d’extinction dans le monde. (2)

    5 Jardiner pour apprendre le cycle de la nature

    Et si vous initiez votre enfant au jardin-potager ? Voir germer et s’épanouir une graine qu’on a plantée et soignée, quel plaisir ! Deux idées d’expériences ultra-simples à faire avec vos enfants : faire germer des lentilles sur un coton imbibé d’eau ou planter un bulbe dans un pot de terre. Le jardinage, c’est encore mieux quand on peut récolter quelques tomates cerises ou une poignée de fraises. Si vous vivez en appartement, vous pouvez installer un joli pot sur votre balcon ou sur le rebord de fenêtre. Il est également possible d’opter pour un potager d’intérieur afin de faire pousser vos herbes aromatiques dans votre cuisine.

    L’Essentiel de l’article

    • Acheter d’occasion pour limiter la pollution et le réchauffement climatique et faire des économies d’énergie.
    • Agir au quotidien avec quelques gestes simples pour préserver la planète.
    • Trier ses déchets en les jetant dans les bonnes poubelles pour préserver les ressources de la Terre.
    • Observer la nature pour apprendre à l’aimer et avoir envie de la protéger.

  • Comment rendre votre animal de compagnie plus eco-friendly ?

    Comment rendre votre animal de compagnie plus eco-friendly ?

    1 Nettoyer la litière, c’est plus la misère

    Quand vous avez un animal de compagnie, vous avez la joie de changer la litière de Félix le chat et de Fricassé le hamster : sympa, n’est-ce pas ? Pour une démarche plus écoresponsable, il existe des litières, fabriquées à partir de matières naturelles et végétales (granulés de bois, soja, amidon de maïs…), qui sont biodégradables. Dites au revoir aux litières minérales (granulés en argile) ou en silice, polluantes et en plus mauvaises pour la santé de vos animaux (elles rejettent des particules fines…) (2). Et ces litières bio font le job : les pipis sont bien absorbés et les mauvaises odeurs chassées ! Le tout, pour des prix généralement similaires aux litières classiques.

    2 Une alimentation bio craquante

    Les Français consomment de plus en plus d’aliments bio. (3) Une tendance dont vous pouvez faire profiter vos animaux. Vous trouverez aussi de la viande bio en boîte, des sachets de légumes et même des friandises bio pour son hygiène dentaire. Et entre deux, on cuisine, en suivant les conseils de son véto, des croquettes avec des aliments bio. Ces petits plats bons pour sa santé le sont aussi pour la planète ! Et ça… on achète ! Et si en plus, on fait ses plats maison avec des produits achetés en vrac, on se passe des énormes sacs de croquettes et on limite les emballages.

    3 L’affaire est dans le sac… à déjections

    Pour être honnête : quand on balade son chien, ramasser ses crottes est une activité qui suscite peu l’euphorie. Mais comme on a une conscience (et surtout pas envie de prendre une prune), on prévoit les sacs à déjections… biodégradables, s’il-vous-plaît. Ça évite la pollution due au plastique mais on ne les laisse pas traîner dans la nature pour autant, hein !

    4 Des jouets par milliers

    Même les jouets de votre animal peuvent être eco-friendly. Votre chien adorera récupérer son frisbee écologique 100 % recyclable ou courir après sa balle en matériaux recyclés et non toxiques pour la mordre sans risque. Pour votre chat, un griffoir en carton recyclé, avouez-le, ça vous emballe plus que l’idée de le voir faire ses griffes sur votre canapé en cuir !

    5 Des soins bio car il le vaut bien

    Shampoing, lotion pour les oreilles, soin pour les yeux, spray antiparasitaire… Tous ces produits destinés au bien-être de votre chien existent aussi en version bio. C’est certes souvent deux fois plus cher, selon les marques, mais rien n’est trop bio quand il s’agit de vos compagnons.

    L’info insolite

    Ras-le-bol des poils de chiens qui traînent ? Et si vous leur donniez une seconde vie ? Il est possible de les confier à des associations ou à des entreprises qui les fileront, comme la laine de mouton. On obtient alors des écharpes et chaussons bien chauds !

    6 Aquarium ou vivarium : jouez-la à l’économie

    Si vous avez des poissons ou des reptiles, limitez vos dépenses énergétiques avec des astuces toutes simples. Par exemple, réduisez le temps d’éclairage et optez pour des ampoules LED, moins consommatrices en électricité. Pour un aquarium, privilégiez les filtres par injection d’air (aussi appelés « bulleurs »), aux filtres classiques, plus énergivores.

    Prenez soin de votre fidèle compagnon !

    Avec Macif Assurance Chien Chat, optez pour un contrat qui répond aux besoins de votre animal de compagnie et qui s’adapte à votre budget.

    L’Essentiel de l’article

    • Acheter des produits naturels et bio.
    • Faire soi-même leurs petits plats.
    • Aquarium et vivarium : optez pour une lumière à économie d’énergie avec des ampoules LED.

  • Surfer sur Internet est-il mauvais pour la planète ?

    Surfer sur Internet est-il mauvais pour la planète ?

    1 Le numérique : d’abord une montagne de métaux et plastiques

    Aux sources du numérique, il y a les terminaux, de plus en plus nombreux. Dans une famille française moyenne, le CSA estime ainsi qu’on trouve entre cinq et six écrans environ (4). Dans chacun de ces équipements, on retrouve des matériaux rares et des métaux lourds, mais aussi du plastique dont on sait que la consommation est à limiter. Multipliés par le nombre de foyers en Europe et dans le monde, on imagine la quantité affolante de matériaux et d’énergie nécessaires à la fabrication, au transport et à l’utilisation de tout cet arsenal high-tech. Et comme le taux de recyclage est plutôt médiocre, voire carrément faible (plus de 100 millions de smartphones dormiraient dans les tiroirs des Français (5), le volet hardware* du numérique est responsable d’une très lourde empreinte écologique.

    * Matériel

    Comment agir ?

    Faites durer votre matériel ! Prenez-en soin, suivez les recommandations du fabricant concernant les mises à jour et faites réparer quand c’est possible. Si votre ordinateur est vraiment en fin de vie, proposez-le à une association comme Emmaüs ou à une ressourcerie qui pourront le valoriser.

    Le saviez-vous ?

    Près de 40 % de l’énergie consommée par le numérique est due à la fabrication des ordinateurs, smartphones et téléviseurs. (1)

    2 Séries, chats, jeux et émissions (de CO2)

    La généralisation des plateformes de streaming comme Netflix, Apple TV ou Amazon Prime Video a fait exploser la consommation de vidéos (séries, films, sports…) et de jeux en ligne. À elle seule, la vidéo représenterait 300 millions de tonnes de CO2 par an, soit 1 % des émissions globales (3). Regardées sur la TV et aussi sur smartphone via les réseaux sociaux (YouTube, Facebook, Instagram, etc.), toutes ces images sont, en effet, stockées dans d’énormes « fermes numériques », des centres de stockage hébergeant des milliers de serveurs devant être alimentés en énergie et refroidis en permanence. Certains sont mêmes construits sous l’eau pour être rafraîchis plus facilement ! (6) Côté jeux vidéo, même combat : une partie de jeu vidéo sur la plateforme de jeu en ligne Twitch est susceptible d’anéantir plusieurs heures de bonnes pratiques écolos à la maison…

    Comment agir ?

    Faites le ménage dans votre boîte mail et sur vos espaces de stockage en ligne. Réduisez la luminosité de vos écrans et éteignez vos appareils pour consommer moins d’énergie. Enfin, pensez à désactiver la lecture automatique des vidéos sur YouTube (et donc le flux de données, consommateur d’énergie). Idem sur vos réseaux sociaux comme Facebook et Instagram.

    3 « Search » : quand le moteur s’emballe

    Utiliser un moteur de recherche consomme de l’énergie. Et avec près de quatre milliards de recherches effectuées chaque jour dans le monde (7), l’impact environnemental est non négligeable ! Certains moteurs comme Ecosia ou Lilo soutiennent des causes solidaires ou écologiques. Mais avec 90 % de parts de marché détenus par Google (7), l’effet reste pour le moment limité…

    Comment agir ?

    Choisissez un moteur de recherche solidaire et mettez les sites que vous visitez souvent en favoris, plutôt que d’y accéder via une recherche ou de laisser les onglets ouverts. Et surtout, n’hésitez pas à vous déconnecter !

    L’Essentiel de l’article

    • Smartphones, ordinateurs, tablettes ou TV sont friands en métaux et plastiques.
    • Le streaming vidéo représente 1 % des émissions de CO2 dans le monde. (3)

  • Comment consommer la mode de façon responsable ?

    Comment consommer la mode de façon responsable ?

    1 Faire le tri dans son dressing

    Saviez-vous que 80% du temps nous ne portons en moyenne que 20% de nos vêtements2 ?Augmenter ce ratio pour porter souvent et longtemps tous ses vêtements est la principale clé pour afin d’adopter une attitude responsable vis-à-vis de la mode. Ainsi, la première étape pour rendre son dressing plus responsable est de faire un grand tri! L’idée est de garder seulement les vêtements que vous aimez et qui vous vont. Plusieurs solutions s’offrent à vous pour ne pas jeter ceux dont vous ne voulez plus : les revendre, les donner à des associations ou les recycler dans les conteneurs prévus à cet effet.

    Lire aussi : Vivre sans rien acheter de neuf pendant 1 an

    2 Acheter moins mais mieux

    Cibler votre style et les pièces qui vous mettent en valeur vous permettra de bien choisir vos vêtements et d’éviter ainsi les erreurs d’achats qui dormiront dans vos placards.

    Privilégiez des pièces intemporelles de qualité, des vêtements avec lesquels vous pouvez composer plusieurs tenues (demandez-vous si la pièce choisie va avec ce que vous avez déjà dans votre dressing) et que vous aurez plaisir à remettre en diverses occasions. Choisissez des basiques que vous pouvez accessoiriser pour varier les tenues.

    Listez vos besoins en vêtements et gardez toujours cette liste avec vous afin d’éviter les achats inutiles.

    Prenez le temps avant d’acheter : laisser passer quelques jours après voir eu un coup de cœur pour vous demander si vous en avez vraiment envie/besoin et si le vêtement peut facilement s’assortir à votre dressing.

    • Enfin, pour des événements spéciaux tels un mariage et autres cérémonies, la location est une bonne solution pour éviter d’acheter des vêtements et accessoires que l’on ne remettra pas (ou très peu !).

    Lire aussi : 3 tendances pour mieux consommer

    3 Privilégier le seconde main

    Revendre ses vêtements permet de prolonger leur durée de vie, acheter de seconde main est également un mode consommation responsable car cela permet d’éviter la production de nouveaux vêtements.

    Et puis c’est pratique et plus économique pour les enfants qui grandissent vite et dont les vêtements seront finalement très peu portés !

    La seconde main étant de plus en plus populaire, il existe aujourd’hui de nombreuses plateformes de revente entre particuliers. Vous pouvez aussi aller faire un tour dans les boutiques associatives (type Emmaüs), les friperies, les ressourceries ; vous renseigner sur l’organisation de brocantes, vide-greniers et même vide-dressings. Une dernière option encore plus sympathique pour acheter des vêtements de seconde main est de faire du troc avec sa famille, ses amis, ou ses collègues.

    Lire aussi : Réparation, don, recyclage : les ressourceries pour réutiliser vos objets

    4 Choisir des matières écoresponsables

    Adopter la mode responsable c’est aussi choisir des matières écoresponsables. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, matière naturelle n’est pas forcément synonyme de matière écologique…

    Le saviez-vous ? La fabrication d’un tee shirt en coton conventionnel nécessite en moyenne 2500 L d’eau3 et de nombreux engrais et pesticides.

    Pour y voir plus clair, voici la liste des matières à privilégier :

    • Les matières naturelles qui poussent sous nos latitudes et qui n’ont pas besoin de beaucoup d’eau, d’engrais et de pesticides : le lin(la France en est le premier producteur mondial !), le chanvre, l’ortie (promis ça ne pique pas !).

    • Le jute a les mêmes propriétés écologiques (mais la plante pousse en Asie).

    • Le coton bio : il est beaucoup moins gourmand en eau que le coton conventionnel et surtout exempt de produits chimiques.

    • Le lyocell est une matière artificielle intéressante, car il est produit à partir de pulpe d’eucalyptus selon un procédé écologique.

    • Enfin, les matières recyclées ou upcyclées*, même synthétiques, sont également des alternatives écoresponsables par la prolongation de la durée de vie des matières.

    * Upcycling : transformer une matière considérée comme un déchet sous la forme d’un produit ayant plus de valeur, par exemple des chutes de tissus réutilisées pour créer des accessoires.

    Lire aussi : Vêtements et boutiques solidaires : vive la puériculture d’occasion !

     

    5 Se tourner vers la mode éthique

    Pour aller encore plus loin vers une consommation responsable de la mode vous pouvez choisir des marques de mode éthique lorsque vous aurez besoin d’acheter des vêtements neufs. Ces marques ont décidé de produire mieux en respectant les hommes, l’environnement et/ou les animaux. La mode éthique est multiple et les engagements sont nombreux. Ils auront plus ou moins de sens selon vos convictions personnelles :

    Le commerce équitable ;

    Le made in France ;

    La fabrication écologique ;

    L’utilisation de matières écoresponsables ;

    L’utilisation de matières vegan ;

    La production en quantité limitée ;

    Le financement de projets solidaires

    Labels pour marques engagées

    Les marques sont de plus en plus nombreuses à s’engager, pour s’y retrouver il est nécessaire d’être attentif à leur communication et de bien regarder les étiquettes pour y repérer les informations sur les lieux de fabrication et les matières. Les labels sont une bonne aide pour identifier les marques de mode éthique, notamment :

    GOTS (Global Organic Textile Standard)

    Ecolabel Européen

    WFTO (World Fair Trade Organization)

    Fairtrade

    Fair Wear Foundation

    Oeko-Tex

    6 Prolonger la durée de vie de ses vêtements

    Lafast fashion avec ses pièces de basse qualité nous a donné de mauvaises habitudes et fait croire que le vêtement est un bien jetable.

    Pour une mode plus responsable, prolongez la durée de vie de vos vêtements :

    Prenez soin de vos vêtementsen respectant les consignes de lavage et en les lavant le moins possible.

    Faites réparer ou apprenez à le faire vous-même (cela concerne aussi les chaussures et autres accessoires !).

    Customisez pour transformer les vêtements que vous ne souhaitez plus remettre en l’état ou qui sont abîmés (ce jeans effiloché ne pourrait-il pas avoir une seconde vie en short ?). Vous pouvez aussi teindre des vêtements dont la couleur est passée ou qui sont tachés (de préférence avec une teinture végétale).

    Consommer la mode de façon responsable ce n’est donc pas si compliqué. Cela peut même vous faire gagner de la place dans vos placards et vous faire réaliser des économies ! Et surtout redonner du sens à vos achats.

    1 Pouls de l’industrie de la mode, 2017
    2 Loi de Pareto
    3 Géo, 2017
  • 7 jours pour réduire votre empreinte carbone à table !

    7 jours pour réduire votre empreinte carbone à table !

    1 Lundi : on zappe l’électricité !

    Cuisiner rime-t-il forcément avec électricité ? Entre le four, le micro-ondes ou bien encore le robot culinaire, on a vite fait d’épuiser une sacrée dose d’énergie ! Délaissez vos appareils électroménagers préférés (c’est dur, mais c’est pour la bonne cause) et adoptez le bon vieux hachoir manuel, la râpe à légumes, le moulin à purée et l’huile de coude. Aujourd’hui, les crudités, le jambon et les fruits sont au menu !

    2 Mardi : protéines animales et laitages au placard

    En France, 20 % de la viande bovine et 30 à 40 % de celles de porc et de volaille sont importées (1). Quant au lait et aux produits laitiers, on en consomme chaque jour deux fois plus que la viande et les œufs. L’acheminement de ces produits ne se faisant pas à dos d’âne, cela représente des émissions de gaz à effet de serre plus importantes. Alors on apprend à consommer ces produits de manière raisonnée !

    Le saviez-vous ?

    Le transport des aliments pour nourrir les animaux compte pour 19 % des émissions de CO2 générées en France. (1) Une bonne raison de limiter sa consommation animale.

    3 Mercredi : le plastique, c’est pas fantastique !

    Les emballages contribuent aussi à produire du CO2 facilement évitable. On privilégie donc les courses en vrac : riz, café, lentilles corail, pois cassés, lessive ou même pépites de chocolat. Allez hop, ni une ni deux, on prend un tote bag en tissu, des bocaux et des boîtes, et l’affaire est dans le sac !

    4 Jeudi : haro sur les légumes… de saison !

    Les tomates, poivrons, courgettes en plein mois de décembre, ça paraît délicieux… mais la ratatouille en hiver, c’est non ! On invite à sa table, dès que possible, des légumes de saison. Et si vous avez un doute, voici un calendrier mémo bien pratique.

    5 Vendredi : vive les produits locaux !

    On limite les déplacements et on fait ses courses au maximum à proximité de chez soi : au marché ou auprès d’une AMAP… Et dans les magasins, on regarde la provenance des produits pour acheter LO-CAL !

    Le saviez-vous ?

    La Fondation d’entreprise du groupe Macif soutient des initiatives d’AMAP partout en France !

    6 Samedi : l’eau… à consommer avec modération

    Pour laver les fruits et légumes, on a parfois tendance à laisser couler l’eau avant de les éplucher. Si cette étape est importante pour réduire les bactéries et pesticides, on peut quand même éviter de vider tout le château d’eau ! Pour ça, on remplit une bassine avec 1 l d’eau froide et 10 cl de vinaigre de pomme pour environ 500 g de légumes, un excellent antiseptique, et on laisse tremper ses fruits et légumes dedans (bien sûr c’est inutile pour les bananes, kiwis…). On les brosse si besoin pour un résultat optimal !

    7 Dimanche : plein feu sur le batch cooking !

    Vive le fait-maison sans gaspillage ! La solution ? Le batch cooking. L’idée est simple : on prépare tous ses plats de la semaine dans la journée. C’est un peu contraignant, mais c’est tellement pratique de rentrer chez soi et de ne pas avoir à passer derrière les fourneaux pendant six jours ! Et en plus, le batch cooking c’est antigaspi : on utilise un même ingrédient sur plusieurs recettes, ce qui évite d’acheter trop de produits. Et en cuisinant tout en une fois, fini les fruits et légumes flétris par le temps !

    L’Essentiel de l’article

    • On choisit la simplicité : des produits frais, de saison et cultivés à proximité.
    • On utilise moins d’appareils électriques et d’emballages.
    • On se limite sur la viande et les laitages.

    (1)Ademe, L’empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France, 2019.

  • Tourisme de masse : quelles solutions pour un voyage plus responsable ?

    Tourisme de masse : quelles solutions pour un voyage plus responsable ?

    Que se passe-t-il lorsque les voyageurs deviennent majoritaires ? Et quels sont les leviers pour réduire les effets négatifs du tourisme de masse à notre échelle ? Décryptage avec la blogueuse @Hors du Temps et le Youtubeur @Alex Vizeo.

    Le tourisme de masse, générateur de nuisances sociales et environnementales

    Quand le voyage devient un bien de consommation

    Voyager, c’est principalement découvrir une nouvelle culture, de nouveaux paysages. Avec le tourisme de masse, le voyageur peut devenir majoritaire sur le lieu de villégiature. La culture recherchée s’efface au profil d’une uniformisation des styles de vie. Le touriste doit se contenter de consommer, toujours plus vite, toujours plus, perdant le sentiment d’évasion qui est l’essence du voyage.

    Une accélération de la pollution sur les lieux du surtourisme 

    L’environnement est fortement impacté par le tourisme de masse. Les exemples sont nombreux : autocar de tourisme et paquebots de croisière rejetant des particules fines, eaux usées non traitées, déchets non recyclés laissés dans la nature mais également pollution visuelle et sonore …

    Les infrastructures (routes, gestion des déchets, eau) adaptées pour la population locale se retrouvent surpassées par l’afflux de touristes. Cette problématique est particulièrement criante pour les destinations qui subissent de fortes différences de fréquentation selon les saisons comme autour de la Méditerranée où la population double en juillet et août.

    L’île de Santorin, dans les Cyclades, suffoque chaque été de la déferlante de touristes déversées par les paquebots de croisières (plus de 10 000 personnes par jour !).

     

    Dans les zones du monde en développement et/ou enclavées, ce problème devient catastrophique lorsqu’il n’existe pas d’aménagements pour préserver l’environnement tels que le recyclages des déchets, le traitement des eaux usées, etc. Et ce même dans les lieux qui ne semblent pas attirer le tourisme de masse au premier abord. C’est le triste exemple des 11 tonnes de déchets laissés sur l’Everest en 20191.

    Un sentiment d’abandon des populations locales 

    Le tourisme de masse génère une tension sur les logements. Cela se traduit principalement par une hausse des prix de l’immobilier. Devant la rentabilité des logements touristiques, certains propriétaires préfèrent transformer leurs locations longues durées en meublés de tourisme. Par exemple, la population d’un des quartiers les plus touristiques de Barcelone, le barrio Gotico, a perdu près de 40% de ses habitants entre 2006 et 20152. Les locaux se voient relégués en périphéries des quartiers historiques.

    Triste cercle vicieux : les quartiers historiques, en perdant leurs habitants, perdent leur âme. Celle qui donnait justement leur attrait touristique…

    Voyager en agissant contre le surtourisme, c’est possible 

    La régulation du nombre de visiteurs est l’une des réponses adoptées par certains sites touristiques abîmés par le tourisme de masse. La plage de Maya Bay en Thaïlande, rendue célèbre par le film « La Plage » a été interdite d’accès pour que les fonds marins se régénèrent. D’autres sites touristiques, comme le Machu Picchu, ont fait le choix de limiter le nombre de visiteurs par jour afin de préserver les lieux2.

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    C’est le nombre limite d’alpinistes autorisés chaque jour à faire l’ascension du Mont Blanc depuis l’été 2020.

    Voyager aura toujours un impact sur la destination. Néanmoins, des actions peuvent être engagées par tous les voyageurs pour continuer à découvrir le monde tout en préservant les hauts lieux touristiques mondiaux !  

    Voyager hors saison

    Le voyage hors saison est une option idéale pour découvrir des lieux prisés par le tourisme de masse. En plus de découvrir les lieux dans un cadre plus serein, le tourisme hors-saison permet aux zones touristiques de vivre tout au long de l’année, sans pic de charge. Cela a un effet bénéfiques sur les ressources naturelles, comme l’eau et également sur la gestion des eaux usées ou les déchets ! Mais également pour la population locale, dont l’économie n’est pas au ralenti 10 mois sur 12.

    En Thaïlande, par exemple, le mois de Novembre séduit par ses températures agréables et son calme. Un vrai régal par rapport à la période des fêtes de fin d’années où le tourisme mondial est au plus haut ! Quant à Venise, oublions l’été et ses hordes de touristes, ainsi que les fêtes et différents festivals. Il n’y a rien de mieux que de se perdre hors saison dans le labyrinthe des canaux pour apprécier la Sérénissime.

     

    Tourisme de masse : quelles solutions pour un voyage plus responsable ?

    N’oublions pas : toutes les saisons sont magnifiques !

    Consommer local, éthique et bio

    Pour s’évader, rien de mieux qu’un voyage culinaire ! En voyage, on peut prendre le temps de goûter à la gastronomie locale. Non seulement, c’est plus écologique car la nourriture n’est pas importée du bout du monde, mais c’est une façon de préserver la culture locale. Les chaînes de restauration rapide internationales ont tendance à uniformiser les lieux touristiques, en plus de générer de nombreux déchets non recyclables.

    Astuce en plus

    Grâce aux guides de voyage et à Internet, trouver un restaurant local et savoureux est très simple. Il s’agit de s’éloigner de quelques centaines de mètre des sites sur-touristiques, pour découvrir un bon restaurant local. Une soupape de décompression appréciée face au tourisme de masse !

    Par extension, on peut appliquer ce même principe aux souvenirs de voyage en privilégiant l’artisanat local aux souvenirs made in China. Sauf si on est en Chine, cela va de soi !

    Surveiller sa consommation d’eau

    Conseil valable en particulier dans les pays en « stress hydrique » et dans les pays en développement. En vacances, il est nécessaire de conserver ses bonnes habitudes en termes de consommation d’eau. Les douches rapides sont à privilégier aux grands bains, et couper l’eau pendant qu’on se brosse les dents est nécessaire. L’usage de cosmétiques biologiques est un bon moyen de réduire la pollution des eaux, en particulier dans les zones où les eaux usées sont rejetées dans le milieu naturel (rivières, océans) sans traitement3. Lors des baignades en mer, lac ou rivière, une lotion solaire respectueuse des fonds marins est une excellente option pour préserver l’environnement !

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    En ce sens, le gouvernement philippin avait pris des mesures radicales pour préserver l’île de Bocabay en fermant l’île aux touristes pour une durée de six mois et en détruisant certains hôtels proches de la côte dont les eaux usées étaient directement déversées dans la mer4.

    Respecter le lieu visité 

    Respecter le lieu visité semble être une évidence. Pourtant, il n’est pas rare d’observer dans des zones touristiques, des voyageurs s’égarant du droit chemin …

    En voyage et en vacances, on continue de respecter son environnement. Dans les parcs naturels, on marche sur les sentiers balisés, on ne cueille pas de fleurs et on ne nourrit pas les animaux sauvages.

    Pour réduire ses déchets, très importants en zone touristique, l’utilisation de cosmétiques solides (savons, shampoings, dentifrice) est une excellente idée. Sans oublier le nécessaire de pique-nique zéro-déchet : couverts réutilisables et gourde.

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    Privilégier les hébergements éthiques

    Pour ne pas contribuer à la crise du logement dans les zones tendues, il est indispensable de penser à son hébergement, et ses conséquences. Plusieurs façons de se loger de façon éthiques sont possibles, suivant les budgets, les lieux et le type de voyages. Les petits hôtels indépendants et historiques créent de l’emploi, tout en reversant une taxe de séjour à la collectivité, valorisant ainsi le lieu visité. Les logements chez et avec l’habitant (guesthouse/chambres d’hôtes, couchsurfing) sont un excellent moyen de s’immerger dans la culture, en partageant avec son hôte, qui est souvent ravi de nous communiquer ses meilleures adresses et anecdotes !

    1 Le Figaro, 2019
    2 vie-publique.fr,Le surtourisme : quel impact sur les villes et sur l’environnement ?,2024
    planetoscope.com, Litres d’eaux usées rejetées dans la nature dans le monde.
    4 franceinfo.fr, Philipines : l’île de Bocaray fermée aux touristes pour six mois, 2018