Étiquette : Jeunes

  • Instagram, un laboratoire pour la jeunesse militante

    Instagram, un laboratoire pour la jeunesse militante

    Réseau préféré des jeunes il y a seulement quatre ans, Facebook s’est progressivement éclipsé au profit d’Instagram, encore couronnée cette année à la première place du classement. Initialement connue pour ses influenceurs mode et lifestyle, la plateforme a finalement troqué cette image pour celle d’un réseau social aux contenus engagés et partageables à l’infini. Féminisme, antiracisme, droits des LGBTQI+, lutte contre la grossophobie… Les causes sont diverses et portées par de jeunes comptes. Pourquoi cette nouvelle génération a choisi de s’engager sur Internet et qu’en a-t-elle retiré ? Décryptage.

    De Tumblr à Instagram

     Lorsque Ntumba Matunga se lance sur Instagram, elle cherche avant tout un moyen d’expression. Du nom de Tétons Marrons, son compte afroféministe est aujourd’hui suivi par 69 000 personnes. Mais à la genèse du projet en 2018, la styliste de formation répond surtout à une observation : « Je ne me sentais pas représentée dans les médias traditionnels en tant que femme congolaise. Je voulais créer une plateforme où les femmes comme moi se sentiraient comme à la maison en parlant de leurs problématiques ».

    Instagram, un laboratoire pour la jeunesse militante

    Une publication éducative de Tétons marrons sur la charge mentale 

    Quelques années auparavant, Ntumba se serait sûrement tournée vers un blog. « La sphère militante n’a pas attendu Instagram », résume Laurence Allard, maîtresse de conférences en sciences de la communication à l’Université de Lille/IRCAV-Paris 3. « Au début d’Internet, elle utilisait les listes de diffusions par mails, puis les blogs et Tumblr. Aujourd’hui on a YouTube, Instagram, Snapchat et TikTok ». Et d’ajouter : « Un bon exemple est celui du féminisme 2.0, avec le hashtag #Metoo. Mais aussi le mouvement Black Lives Matter, à son apogée lors des émeutes de Ferguson en 2014, qui sont racontées et organisées via Tumblr et Twitter. Aujourd’hui depuis la pandémie et la mort de George Floyd, on retrouve cette cause plutôt sur TikTok et Instagram ».

     

    Instagram, un laboratoire pour la jeunesse militante

    BLM Nantes, un compte Instagram français créé après le décès de George Floyd, tué par un policier américain lors d’un contrôle. 

    Mais sur Instagram, les créateurs de contenus comme Ntumba Matunga ont pu renforcer leur sentiment de légitimité. Car au départ, l’initiative était modeste : « Je ne m’attendais pas du tout à intéresser quelqu’un d’autre que mes copines », se souvient l’afroféministe. Quand son compte gagne en popularité, elle commence à subir du harcèlement mais garde la tête froide lorsqu’elle comprend qu’elle n’est pas seule : « Je voyais de plus en plus de comptes se créer donc ça m’a donné de la force ».

    Plusieurs voix pour un seul mouvement

    Il faut dire que beaucoup de comptes se sont créés à la même période, autour de 2018. C’est le cas de Corpscools, un compte qui lutte contre la grossophobie depuis 2019. La créatrice se lance d’abord par urgence personnelle : « Par les violences que j’ai subies, je bouillonnais de choses à dire sur le sujet et j’avais besoin de m’exprimer ».

    Instagram, un laboratoire pour la jeunesse militante

    Une publication de Corpscools, mettant en avant la musicienne et DJ Barbara Butch 

    Comme elle est graphiste de formation, elle se donne pour objectif de  mettre en avant des œuvres, des podcasts et des textes historiques sur le sujet. Plus précisément, de créer une « bibliothèque de choses cools sur le sujet ». Elle raconte : « Au début, c’était souvent une phrase accompagnée d’une photo et d’une référence.  J’avais un problème de légitimité, j’avais plein de choses à dire mais je n’osais pas. Aujourd’hui, je me permets de développer un regard critique sur ce que je partage et je défends davantage des idées ». Une formule qui a porté ses fruits puisque Corpscools comptabilise maintenant 24 000 abonnés.

    « Instagram m’a donné des opportunités folles »

    À la genèse du projet, il y a encore peu de paroles visibles sur la grossophobie. La  graphiste se souvient surtout des livres Gros n’est pas un gros mot écrit par l’association Gras politique et On ne naît pas en grosse, de Gabrielle Dédier. Mais peu à peu, Instagram fait son travail : « Les hashtags permettent de nouer, d’amplifier et d’articuler des témoignages individuels en une histoire collective », analyse Laurence Allard. Des témoignages structurés par des discours sociologiques habituellement cantonnés au champ universitaire : « C’est réjouissant de voir ces théories toucher les jeunes sous des formes inattendues plutôt que dans un livre avec des notes de bas de page ».

    Une amplification qui a permis à la créatrice de Corpscools de gagner en légitimité et de se voir proposer des opportunités. Contactée par plusieurs maisons d’éditions, elle a aussi créé son association Fat friendly, qui propose un outil collaboratif afin de répertorier les lieux accessibles à toutes les personnes, quel que soit leur poids. Elle espère même à réaliser son rêve de toujours : ouvrir un centre médical spécialisé pour les personnes grosses face à la difficulté d’obtenir des soins adaptés. Elle ne réalise toujours pas : « Ça me paraît incroyable. Instagram m’a donné des opportunités que je n’aurais jamais imaginées ». 

    Un engagement esthétique

    Si ces comptes ont eu tant d’impact, c’est aussi car ils ont su s’adapter à leur public. « Sur Instagram, on a des dimensions textuelles, audio et visuelles. Ça permet un mix intéressant », souligne Laurence Allard.

    « Le carrousel d’Instagram est devenu la nouvelle affiche »

    Assiste-on pour autant à un renouveau des mobilisations ? Selon l’universitaire, il s’agirait plutôt d’une formidable adaptation : « Le carrousel d’Instagram est un peu devenu la nouvelle affiche. On retrouve des techniques de mobilisation traditionnelles mais avec un design facilement customisable. Ça correspond aussi au moment où les colleuses féministes ont redonné de la noblesse à cet outil de mobilisation en collant leurs affiches féministes dans nos rues. ».

    Instagram, un laboratoire pour la jeunesse militante

    Une publication de Corpscools, réalisée grâce à la fonctionnalité « Carrousel »

    Apparue en 2015, cette fonctionnalité surnommée « Powerpoint militant » par Slate, a en effet grandement favorisé les contenus engagés en donnant plus de place au texte. « L’un des grands points forts du Carrousel est son interactivité », résume même l’agence d’influence Hivency sur son site.

    Engagement ou mimétisme ?

    Redoutables lorsqu’on s’intéresse à leurs nombres de followers, ces comptes sont pourtant souvent tenus par une seule personne. Contrairement à une association ou un parti politique, les contenus publiés ne font pas l’objet d’une relecture ou d’un débat. « Le militantisme Instagram valorise l’individu au détriment du collectif et certains militants tombent dans le piège en incarnant leur lutte en devenant presque des influenceurs ou influenceuses. Beaucoup font des partenariats rémunérés avec des sextoys ou des culottes menstruelles – car ces produits sont estampillés féministes – alors que cela reste des marques », précise la créatrice de Corpscools, qui préfère rester dans l’ombre derrière son message.

    Pour Laurence Allard, cette individualisation n’est pas nouvelle « Mais le numérique pose aussi la question de notre attention, car le design de ces réseaux sociaux est fait pour nous capturer le plus de temps possible, donc nous enrôler rapidement ». C’est particulièrement le cas sur TikTok, qui incite à reproduire des challenges « C’est comme un karaoké politique, on répète ce qu’on entend mais il ne s’agit pas de sa propre parole. On l’a vu notamment avec le hashtag #Anti2010, partagé 40 millions de fois et destiné à harceler les élèves de sixième ». 

    Instagram, un laboratoire pour la jeunesse militante

    Sur son compte TikTok, le chanteur Bilal Hassani reproduit une tendance « Lève la main si » afin de sensibiliser à l’anxiété et la dépression 

    Si l’enjeu n’est pas forcément de s’engager dans « la vraie vie », résume l’universitaire, il s’agit surtout « d’apprendre à aller chercher plusieurs sources et réfléchir par soi-même ». Des conseils applicables de la même manière dans les univers virtuels et réels.

  • Comment lutter contre le cyberharcèlement ?

    Comment lutter contre le cyberharcèlement ?

    Le récent déchaînement de propos haineux envers la génération 2010 qui a débuté sur TikTok démontre à quel point le cyberharcèlement peut être virulent sur les réseaux sociaux. Un fléau qui gagne du terrain, notamment suite aux nombreux confinements qui ont fait bondir le cyberharcèlement de 26 %(1). La lutte contre les violences en ligne nécessite la mobilisation de tous car chacun peut, un jour, être concerné. Voici comment vous pouvez agir, à votre échelle, pour protéger vos enfants ou aider des victimes à faire face au cyberharcèlement.


    1

    Parler du cyberharcèlement à son enfant

    En tant que parent, vous avez un rôle à jouer dans la prévention des violences en ligne. Discutez avec votre enfant pour lui expliquer ce qu’est le cyberharcèlement. Cela permettra de libérer sa parole et de lui rappeler l’importance de vous alerter s’il est victime d’attaques virtuelles ou s’il en est témoin. Et cela évitera qu’il ne devienne, lui-même, un bourreau !

    Bon à savoir

    En cas de cyberharcèlement avéré, pensez à rassembler des preuves : faites des captures d’écran, enregistrez les messages téléphoniques et les courriels injurieux, pour les apporter aux policiers ou gendarmes si vous portez plainte.


    2

    Devenir bénévole pour venir en aide aux victimes

    Qu’on soit touché directement ou non, il est important de lutter contre le cyberharcèlement. Selon vos envies, vos compétences et votre disponibilité, vous pouvez agir en devenant bénévole dans des associations, telles que Marion La Main Tendue, e-Enfance ou encore Cyberhar’so, qui luttent contre les cyberviolences. Animer des ateliers de prévention pour les enfants et leurs parents, intervenir dans les établissements scolaires, aider à l’organisation de débats ou de conférences… Renseignez-vous auprès des associations spécialisées qui maillent votre territoire.


    3

    Se tourner vers l’assistance téléphonique gratuite

    Si votre enfant est cyberharcelé ou si vous souhaitez aider une victime, vous pouvez contacter le 3018. Gratuit, anonyme et confidentiel, ce numéro vert est accessible du lundi au samedi de 9 heures à 20 heures.

    Composée de psychologues, de juristes et de spécialistes des outils numériques, l’équipe du 3018 est formée à l’accompagnement des jeunes victimes de violences numériques et également à celui des parents dans leur rôle d’éducation à l’usage du numérique. Au-delà de l’écoute et du conseil, ils peuvent aussi vous aider à obtenir la suppression d’images ou de propos blessants, voire de comptes, qui porteraient préjudice à votre enfant.

     

    Comment lutter contre le cyberharcèlement ?

     

    VOUS SOUHAITEZ AGIR CONTRE LE CYBERHARCÈLEMENT ?

    Rendez-vous sur Diffuz.com, la plateforme solidaire de la Macif ! Vous pourrez y découvrir les défis solidaires près de chez vous.

    L’Essentiel de l’article

    • Soutenez votre enfant et conservez les preuves des attaques dont il est victime.
    • Des associations œuvrent contre le cyberharcèlement : faites-vous accompagner ou devenez bénévole pour apporter votre aide.
    • Le 3018 est le numéro vert national pour lutter contre les violences numériques.

    (1) Association e-Enfance, 2020

  • Quand les étudiants se font porte-parole de la jeunesse, cela fait avancer les droits sociaux

    Quand les étudiants se font porte-parole de la jeunesse, cela fait avancer les droits sociaux

    On croyait l’Etat-providence en voie d’extinction. La crise sanitaire semble l’avoir ressuscité à raison de 500 milliards d’euros investis pour soutenir l’économie et la protection sociale. Cet effort n’a pourtant pas lieu de rassurer des générations montantes qui attendent peu, sinon rien, de l’Etat. Le 12 juillet dernier, Emmanuel Macron proposait un nouveau « revenu d’engagement pour les jeunes » (REJ) : une allocation sous condition, allant jusqu’à 500 €, à destination du million de jeunes qui n’est ni en emploi, ni en études, ni en formation.

    Les jeunes croiront-ils en la chose publique à la faveur de nouveaux dispositifs de solidarité et d’insertion ? On en parle avec Ulysse Guttmann-Faure, 20 ans, fondateur de l’association Co’p1 Solidarités Étudiantes qui distribue de l’aide alimentaire et des produits de première nécessité à destination des étudiants précaires, aux côtés de Léa Lima, sociologue et auteure de Pauvres Jeunes, Enquête au coeur de la politique sociale de jeunesse (Editions Champ social, 2015)

    Depuis le début de la crise sanitaire, l’État a adopté une politique du « quoi qu’il en coûte » pour ne laisser personne sur le côté. Mais dans le même temps, la file d’attente des étudiants honorant les distributions alimentaires proposées par les associations n’a cessé de s’allonger…

    Léa Lima : Les différents fonds et aides mis à disposition des jeunes ont du mal à traiter l’instabilité des situations, alors que les carrières hachées ne sont pas rares, chez les parents comme chez les jeunes. Faire des allers-retours entre chômage et emploi, c’est d’ailleurs un attribut de la jeunesse. C’est très compliqué à traiter d’un point de vue administratif et social, et l’État a du mal à le faire. Or l’emploi reste quand même la référence prise pour verser des aides. Tout ça c’est le produit d’un système d’aide qui se veut toujours ponctuel, jamais sur le long terme.

    On sent aujourd’hui une attente d’État qui parcourt toutes les couches de la population, et la jeunesse n’y échappe pas. Mais il y a aussi des ferments de volonté d’auto-organisation parmi la jeunesse et je pense que c’est aussi une piste valable. L’idée de s’appuyer sur la fraternité et la solidarité entre pairs, et de choisir son propre mode de fonctionnement, c’est aussi un moyen de se libérer d’un État qui imposera toujours une certaine norme. 

    Ulysse Guttmann-Faure : À la rentrée universitaire 2020, nous avons décidé de créer l’association Co’p1 – Solidarités Étudiantes pour pallier les effets de la crise sur la vie des étudiants. Aujourd’hui, nous fournissons de l’aide matérielle alimentaire et des produits d’hygiène à près de 1 000 d’entre eux chaque semaine. Nous ne pouvons pas leur donner d’argent, ce n’est pas notre rôle ; mais nous pouvons les aider à faire des économies et c’est ce que nous faisons. 

    Quid des bourses publiques versées aux étudiants ?

    Ulysse Guttmann-Faure : Les aides publiques comme celle proposée par le CROUS sont calculées sur le revenu des parents, et plus précisément sur l’année n-1 voire n-2. Or en temps de crise, les parents ont pu perdre une partie de leurs revenus depuis cette période. 

    Léa Lima : Le fait que les aides des jeunes soient conditionnées aux revenus de leurs parents, c’est une spécificité des politiques sociales françaises. Entre le moment où l’on sort du lycée et qu’on quitte le domicile de ses parents et le moment où l’on décroche son premier emploi et qu’on est enfin indépendant financièrement, il y a une zone de flou. La principale aide que peuvent toucher les étudiants -la bourse- est conditionnée aux revenus des parents alors même que l’étudiant ne vit plus chez eux et qu’il n’est plus aidé par eux. C’est un fonctionnement que l’on ne retrouve pas dans certains pays. Le Québec ou le Canada par exemple ont mis en place un revenu minimum dès 18 ans. 

    C’est la même configuration sur le fond d’aide aux jeunes, qui est encore le seul fond d’aide financière un peu universel pour les 18-25 ans, qu’ils soient étudiants, sans-emploi ou avec un emploi précaire : l’aide est familialisée. Il est très difficile pour les professionnels du social et de la jeunesse qui étudient les dossier de faire la part des choses entre ce qui correspond aux revenus propres des jeunes et ce qui relève de transferts de revenu de la part des parents. Alors on prend appui sur le foyer, on mixe des revenus et on familialise l’aide sociale.

    Le futur « revenu d’engagement pour les jeunes » (REJ) sera conditionné à une recherche d’emploi active et limité dans le temps, qu’en pensez-vous ?

    Léa Lima : Penser qu’il y a plus nécessiteux que soi, plus pauvre que soi, plus légitime à demander de l’aide que soi, c’est précisément un des mécanismes du non-recours aux droits. Et c’est un vrai problème : ça peut conduire des situations de précarité à s’installer durablement, et ça rend difficilement rattrapable des processus d’exclusion comme l’abandon des études. 

    Un autre mécanisme du non-recours aux droits, c’est la honte d’être assimilé à une figure typique du pauvre ou de l’assisté telle qu’elle est véhiculée dans les discours politiques ou dans les médias. Des étudiants qui aident des étudiants, c’est une forme de solidarité horizontale qui déconstruit toute cette symbolique négative, et c’est ce qui la rend particulièrement nécessaire. 

    Ulysse Guttmann-Faure : Ce qui nous distingue des autres associations, c’est que nous sommes des étudiants qui donnent aux étudiants. Il faut savoir qu’un tiers des bénévoles de l’association sont aussi des bénéficiaires, et que nous faisons globalement tout notre possible pour ne pas mettre de distance entre nous. On utilise le tutoiement, on met de la musique, on donne quelques produits non-vitaux (boissons, confiseries) pour dédramatiser le recours à l’aide. On ne refuse personne. 

    Hors du monde étudiant, comment va la jeunesse ?

    Léa Lima : Même s’il y a une démocratisation de l’enseignement supérieur, le statut d’étudiant reste une catégorie bien particulière et pas majoritaire. En dehors, il y a tout une frange de la jeunesse qui est précaire ou au chômage, et qui n’a pas accès aux réseaux et associations qui sont mis en place dans le monde des études. Ils n’ont pas non plus la possibilité de s’identifier à un statut aussi valorisant que le statut étudiant. Pour eux, c’est soit l’État, soit rien, ou alors il faut solliciter l’aide d’associations caritatives qui agissent comme des repoussoirs pour eux. Ils n’y trouvent pas de fraternité, pas de sororité, il n’y a pas de communauté de statut. 

    Ulysse Guttmann-Faure : Peut-être faudrait-il imaginer une association d’aide aux jeunes par les jeunes ? Après tout, près d’une personne sur deux qui vient aux Restos est âgée de moins de 26 ans… 

    Léa Lima : Le défi, c’est que les jeunes précaires, contrairement aux étudiants, n’ont pas les ressources logistiques et les connaissances nécessaires pour monter et tenir une association. Les jeunes sont également beaucoup plus atomisés, pas comme des étudiants qui se socialisent à la fac. Ils connaissent l’entraide, mais surtout à l’échelle de réseaux informels et familiaux. 

    Y a-t-il d’autres solutions à envisager pour soulager la jeunesse ?

    Léa Lima : Ce n’est pas le rôle du sociologue que de formuler des préconisations. Pour autant, je constate que depuis que les étudiants ont mis sur la table la question de la précarité, le dossier de l’universalisation des droits sociaux est remonté à la surface. Quand les étudiants se font le porte-parole de la jeunesse, cela fait avancer la question des droits sociaux des jeunes dans leur ensemble. Avant, c’était un problème réservé aux jeunes galériens, ça n’intéressait pas grand monde. 

    Pendant longtemps, les mouvements de soutien à la jeunesse étaient pris en main par des associations familiales. La sortie de la familialisation, c’est ça le sens de l’Histoire. Non seulement il faudrait que les bourses d’études et les aides ne dépendent plus des revenus des parents, mais aussi qu’elles soient bien plus élevées. Dans d’autres pays, on voit que la bourse d’enseignement supérieur est attribuée à plus de personnes, à partir d’un seuil moins bas. 

    Ulysse Guttmann-Faure : Toutes les solutions sont bonnes, du moment qu’on ne force pas les jeunes à choisir entre leurs études et le fait de se nourrir…

  • Vrai-faux : 5 idées reçues sur les jeux vidéo

    Vrai-faux : 5 idées reçues sur les jeux vidéo


    1

    Les jeux vidéo abîment les yeux et sont mauvais pour la santé

    FAUX. C’est la lumière bleue des écrans dont il faut se protéger car elle est néfaste pour les yeux, pas les jeux vidéo. Pour que votre enfant dorme bien, mieux vaut fixer une heure limite d’utilisation le soir, au moins 1h30 avant de se coucher. Mais « s’il a une bonne hygiène de vie, qu’il pratique une activité sportive régulière, mange bien, il n’y a pas de souci pour sa santé » explique le Dr Milan Hung, psychologue clinicien spécialiste du jeu vidéo à Lyon.

    Bon à savoir

    Pour protéger les yeux de vos enfants de la lumière bleue, activez le mode nuit sur leur téléphone ou leur ordinateur pour adapter le niveau d’éclairage de l’écran ! Il existe aussi des filtres pour écran qui réduisent l’impact de la lumière bleue sur l’œil.


    2

    Jouer augmente les troubles de l’attention et diminue les capacités intellectuelles

    FAUX. « Au contraire, les joueurs sont souvent des personnes très attentives aux détails et réactives dans leurs actions », souligne Milan Hung. Rechercher une cible, obtenir une récompense, relever des défis… « Le jeu vidéo sollicite en continu les capacités cognitives du joueur sans même qu’il ne s’en rende compte » poursuit le psychologue. Et selon le type de jeu (jeu de stratégie, de simulation, d’aventure, de gestion…) les bénéfices pour le cerveau sont multiples (amélioration de l’attention visuelle, de la communication, de la créativité, de la résolution de problèmes, etc.).


    3

    Le jeu vidéo fait perdre le sens de la réalité

    FAUX. Quand on joue au Monopoly, qu’on lit un livre, qu’on regarde un film, on sait que rien n’est réel. C’est la même chose pour le jeu vidéo ! Ce n’est pas parce que votre enfant tue des zombies dans son jeu qu’il va devenir violent par exemple. Pour le psychologue, « c’est plutôt la mécanique de certains jeux vidéo qui peut laisser croire au joueur que ce qu’il fait est très important, qu’il doit jouer tous les jours pour débloquer des niveaux ou accomplir l’objectif quotidien… »

    BESOIN D’UN SPÉCIALISTE POUR AIDER VOTRE ADO ?

    Le contrat Santé de la Macif le couvre en cas de consultation chez un psychologue*.

    *Dans les conditions et limites du contrat souscrit.


    4

    Les jeux vidéo nuisent à la réussite scolaire

    VRAI et FAUX. Si pour enchaîner les parties, votre enfant squeeze ses devoirs, se couche tard, cela risque d’impacter négativement ses résultats scolaires. Mais bien encadrée et selon le type de jeu, cette pratique peut être utile pour décrocher de meilleurs résultats. « Des études ont montré que les jeux vidéo de gestion, de management d’une ville par exemple, encouragent les joueurs à faire le lien entre ce qu’ils ont appris en jouant et ce qu’ils apprennent à l’école », rétorque Milan Hung.

    Bon à savoir

    Si les jeux vidéo isolent complètement votre enfant, altèrent ses besoins vitaux (manger, dormir…), et que vous le sentez constamment fatigué et irritable, mieux vaut consulter un psychologue spécialisé pour établir un diagnostic et l’aider si besoin.


    5

    Le jeu vidéo peut créer une dépendance

    VRAI. En 2019, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a reconnu comme maladie l’addiction aux jeux vidéo. Ainsi, cette dépendance toucherait près d’1 adolescent sur 8(1) en France. Mais pour le psychologue, diaboliser la pratique de votre enfant peut être néfaste car cela peut rompre le dialogue sur ce sujet. Or il est très important d’être dans la discussion et la complicité afin de vous assurer qu’il va bien. En consultation, le psychologue constate qu’il y a toujours une raison sous-jacente (harcèlement sur internet ou à l’école, violence, tristesse…) à ce refuge dans le jeu. Alors demandez-vous à quel besoin ça répond chez votre enfant et n’hésitez pas à jouer avec lui pour mieux le comprendre !

     

    Vrai-faux : 5 idées reçues sur les jeux vidéo

     

    L’Essentiel de l’article

    • Jouer aux jeux vidéo n’est pas néfaste pour le développement cognitif.
    • Mieux vaut s’intéresser aux jeux aimés par votre enfant pour mieux le comprendre et encadrer sa pratique.
    • Il faut déceler la raison sous-jacente d’une addiction aux jeux vidéo.

    (1) Enquête PELLEAS, Écrans et jeux vidéo à l’adolescence, décembre 2014

  • Dépistage du cancer du col de l’utérus : dès l’âge de 25 ans !

    Dépistage du cancer du col de l’utérus : dès l’âge de 25 ans !

    Contracté lors de rapports sexuels (même protégés), le papillomavirus humain (HPV) est une IST très répandue qui peut être responsable du cancer au col de l’utérus. « Le cancer du col de l’utérus se développe en moyenne 10 à 15 ans après une infection persistante par un papillomavirus », affirme Élisabeth Paganelli, médecin gynécologue.Mais dans 90 %(1) des cas, l’infection ne provoque aucune maladie et le corps évacue le virus dans les 2 ans.


    1

    Pourquoi se faire dépister du cancer du col de l’utérus ?

    Dépisté tôt, le cancer du col de l’utérus, tout comme le cancer du sein, se soigne bien. « Le dépistage des lésions précancéreuses a permis de diminuer de moitié le nombre des nouveaux cas et des décès, depuis 20 ans », souligne le Dr. Paganelli. Depuis mai 2018, le dépistage du cancer du col de l’utérus est organisé, c’est-à-dire qu’il est proposé systématiquement à l’ensemble de la population cible. « Il s’adresse à toutes les femmes entre 25 et 65 ans », indique le Dr Paganelli. Si vous en faites partie et n’avez pas fait de dépistage ces trois dernières années, vous recevez alors une invitation par courrier. Votre test de dépistage du papillomavirus est ainsi pris en charge à 100 % et sans avance de frais par l’Assurance Maladie sur présentation de ce courrier au professionnel de santé.


    2

    Quelle est l’efficacité du vaccin contre les papillomavirus (anti-HPV) ?

    La vaccination anti-HPV est recommandée car elle est efficace. En effet, selon une étude britannique publiée récemment dans la revue The Lancet, le taux de cancer du col chute de 87 % chez les femmes vaccinées entre 12 et 13 ans. Plus de 80 % des jeunes filles britanniques sont vaccinées contre les HPV, contre seulement 28 % en France, « nous sommes en retard », regrette le Dr Paganelli.

    VOUS SOUHAITEZ VOUS FAIRE DÉPISTER CONTRE LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS ?

    Le contrat Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un gynécologue.*

    *voir conditions


    3

    Comment se passe le dépistage contre le cancer du col ?

    Entre 25 et 29 ans, le dépistage consiste en un prélèvement au niveau du col de l’utérus. Appelé frottis, il permet un examen cytologique des cellules. Celui-ci « détecte précocement la présence de cellules anormales et de cellules précancéreuses qui pourraient évoluer en lésions cancéreuses », explique la gynécologue. Le premier examen est proposé à 25 ans puis un an plus tard. Il n’est pas nécessaire de vous faire dépister plus jeune, car il faut compter environ 10 ans entre les premiers rapports sexuels et l’éventuelle apparition d’anomalies. En cas de résultat normal, le dépistage est renouvelé trois ans plus tard.

    De 30 à 65 ans, le prélèvement sert à faire un test HPV-HR (détection des papillomavirus humains à haut risque cancérogène), plus efficace pour cette tranche d’âge.

    Bon à savoir

    Le frottis de dépistage est très rapide et indolore. Néanmoins vous pouvez ressentir une petite gêne, selon votre sensibilité, surtout s’il s’agit de votre première fois.


    4

    Où faire le dépistage du cancer du col de l’utérus ?

    Trois professionnels de santé sont compétents pour réaliser le dépistage du col de l’utérus :

    • un gynécologue;
    • une sage-femme;
    • un médecin généraliste.

    « Si une femme ne fait pas de dépistage du cancer du col de l’utérus chez un médecin ou une sage-femme, elle peut recevoir un autotest(1) à domicile dans le cadre du cahier des charges du dépistage organisé du cancer du col », signale la secrétaire générale du SYNGOF. Néanmoins, si le résultat du test HPV est positif, il est nécessaire de consulter pour pratiquer un prélèvement cervical du col à la recherche d’anomalies des cellules. Alors n’attendez plus, le dépistage peut vous sauver la vie !

     

    Dépistage du cancer du col de l’utérus : dès l’âge de 25 ans !

     

    L’Essentiel de l’article

    • Le dépistage du cancer du col de l’utérus s’adresse à toutes les femmes entre 25 et 65 ans.
    • On peut se faire dépister chez un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme.
    • Le vaccin contre le papillomavirus protège contre le cancer du col de l’utérus.

    (1) Les autotests dépistent les HPV. Ils sont recommandés pour les femmes de plus de 30 ans. 

  • Quelles sont les aides financières pour les jeunes de moins de 25 ans ?

    Quelles sont les aides financières pour les jeunes de moins de 25 ans ?

    Rembourser un emprunt étudiant, faire les courses alimentaires, régler ses factures, faire le plein d’essence, s’octroyer un petit plaisir… Joindre les deux bouts peut s’avérer être une sacrée gymnastique quand on a moins de 25 ans Une précarité des jeunes accentuée encore par la crise sanitaire. Alors quelles sont les aides financières auxquelles vous pouvez peut-être prétendre ?


    1

    Quelles sont les aides financières au logement pour les jeunes ?

    Vous souhaitez quitter le cocon familial et prendre un appartement ? Pour vous aider à prendre votre envol dans les meilleures conditions possibles, des aides au logement existent pour les jeunes :

    • L’Aide Personnalisée au Logement (APL) est versée par la CAF chaque mois afin de vous aider à payer votre loyer. Elle s’adresse aux étudiants, jeunes travailleurs, apprentis, demandeurs d’emploi, salariés… et son montant varie selon vos ressources, la composition de votre foyer et le type de logement loué.
       
    • L’aide Mobili-jeune, subvention accordée aux jeunes de moins de 30 ans par Action Logement sous certaines conditions, réduit le montant du loyer de votre logement durant la période de votre formation en alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation) au sein d’une entreprise du secteur privé non agricole. Cumulable avec l’APL, le montant maximum alloué est de 100 euros pour une durée maximum de 12 mois(1).
       
    • La garantie Visale, c’est la caution nouvelle génération d’Action Logement qui se porte garant gratuitement, sous certaines conditions, pour couvrir vos loyers impayés et d’éventuelles dégradations locatives de votre logement. Cette aide est réservée au moins de 30 ans, étudiants, apprentis, salariés ou sans emploi.
       
    • Lire aussi : Jeunes : tout savoir pour bien gérer son budget logement


    2

    Quelles sont les aides financières à l’accès aux soins pour les jeunes ?

    Si 92 %(2) des jeunes de 18 à 24 ans sont couverts par une complémentaire santé, 4 %(1) d’entre eux ont renoncé à un rendez-vous avec un médecin pour des raisons financières dans les 12 derniers mois, selon le rapport de la DRESS (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques). Les étudiants sont, quant à eux, 30 %(1) à ne pas se soigner par manque de moyens financiers. Pourtant, des aides existent pour alléger le budget santé des jeunes de 18-25 ans :

    • La Complémentaire santé solidaire est une aide de l’Assurance Maladie au paiement de vos dépenses de santé. Selon vos revenus et votre âge, cette aide est gratuite (si vous percevez moins de 753 €/mois) ou coûte au maximum 8 euros par mois (si vous percevez entre 753 € et 1 017 €/mois)(1). Faites la demande depuis votre compte Ameli !
       
    • L’aide financière individuelle est accordée par l’Assurance Maladie aux personnes se trouvant dans une situation de précarité financière causée par une maladie, un accident du travail, une maternité ou un décès. Cette aide assure la prise en charge de frais divers tels que les indemnités journalières. Chaque Caisse d’Assurance Maladie dispose d’un budget et de critères d’attribution spécifiques selon votre lieu de résidence.
       
    • Lire aussi : Santé des ados : 4 conseils pour anticiper les dépenses

    Bon à savoir

    Les 16-25 ans en stage de formation et les demandeurs d’emploi peuvent profiter d’un examen de santé gratuit tous les 5 ans, proposé par la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie).


    3

    Quelles sont les aides à la mobilité pour les jeunes ?

    Aller à l’université ou sur son lieu de travail ou de formation, se rendre à un entretien d’embauche… si se déplacer est une nécessité, cela peut s’avérer coûteux pour les petites bourses. Pour réduire vos frais de transport, voici les aides :

     

    Les aides financières pour les transports en commun

    • La carte Avantage Jeune de la SNCF permet, pour 49 € par an, de bénéficier d’une réduction de 30 % sur les billets de train (TGV, Intercités) en France, mais aussi sur des destinations européennes. La SNCF propose également, selon les régions, des abonnements préférentiels aux étudiants et aux apprentis pour qu’ils bénéficient de tarifs réduits sur leurs voyages entre leur domicile et le lieu de leurs études. Si vous avez entre 16 et 27 ans, vous pouvez également profiter de l’abonnement TGVmax, qui permet, pour 79 € par mois, de réserver gratuitement jusqu’à 6 billets de train simultanément pour vous déplacer en France.(1)
       
    • La gratuité des transports est un coup de pouce qu’offrent certaines collectivités territoriales pour réduire le coût des transports en commun pour les jeunes, les étudiants et les apprentis. Pour savoir si vous pouvez en bénéficier près de chez-vous, renseignez-vous auprès de votre mairie ou rendez-vous sur service-public.fr.

     

    Les aides financières pour le permis de conduire

    • Le “permis à un euro par jour” est un prêt* accordé par un établissement bancaire partenaire du dispositif et dont les intérêts sont pris en charge par l’État. Il permet aux jeunes de 16 à 25 ans d’étaler le paiement de leur formation à la conduite d’un véhicule avec des mensualités limitées à 30 euros par mois.
       
    • La bourse communale au permis de conduire est versée sous conditions par certaines collectivités locales aux jeunes pour les aider à financer une partie de leur formation au permis de conduire. Fonctionnant sur la base d’une solidarité réciproque, la mairie finance votre permis et en échange, vous vous engagez à effectuer une mission de bénévolat dans votre commune, en mettant vos compétences et vos envies au service d’autrui. Les critères d’attribution de l’aide varient d’une municipalité à une autre. N’hésitez pas à vous renseigner directement auprès de votre mairie.
       
    • L’aide au permis B de Pôle Emploi accorde une subvention de 1 200 euros aux demandeurs d’emploi d’au moins 18 ans, dont l’absence de permis B est un frein à l’embauche. Cette aide est versée directement à l’auto-école du demandeur.
       
    • L’aide au permis de conduire des CFA (Centre de formation d’apprentis), d’une hauteur de 500 euros, est attribuée à tous les apprentis d’au moins 18 ans souhaitant passer leur permis de conduire, sans conditions de ressources.
    *Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.


    4

    Quelles sont les aides financières aux revenus pour les jeunes ?

    • Le Fonds d’aide aux jeunes (FAJ) est un coup de pouce financier qui peut être ponctuel ou régulier pour aider les jeunes de 18 à 24 ans à régler leurs frais de transport, de logement, de santé, par exemple. Le FAJ est une aide d’urgence, il est donc soumis à des critères très stricts de ressources et de statut. Pour savoir si vous y avez droit, prenez rendez-vous avec une assistante sociale au CCAS (centre communal d’action sociale) de votre secteur ou directement auprès de votre mairie.
       
    • La prime d’activité est une aide versée par la CAF (dès 18 ans) aux personnes qui exercent une activité professionnelle depuis au moins 3 mois et qui perçoivent un salaire minimum de 943 euros (pour les étudiants et apprentis).
       
    • Le Revenu de solidarité active (RSA) jeune actif peut également être versé par la CAF aux 18-25 ans, qui sont sans emploi, mais qui ont travaillé deux ans au cours des trois dernières années. Son montant varie selon votre situation familiale et les ressources de votre foyer.
       
    • L’Allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), attribuée par Pôle Emploi, apporte un soutien financier aux personnes ayant perdu involontairement leur emploi et justifiant, à la date de fin de leur contrat de travail, d’une période de travail d’au moins 130 jours ou 910 heures dans les 24 derniers mois.
       
    • Les bourses étudiantes telles que la bourse sur critères sociaux (BCS), l’aide au mérite ou l’aide d’urgence sont attribuées par le CROUS sous certaines conditions aux étudiants en difficultés. Vous pouvez également prétendre à la bourse aux Talents, la bourse Erasmus+, l’aide à la mobilité pour l’étudiant en Master ou encore l’aide à la mobilité internationale attribuées, quant à elles, par les établissements d’enseignement supérieur. Certaines communes proposent également le Revenu minimum étudiant (RME) aux jeunes en situation de précarité. Pour en savoir plus, renseignez-vous auprès de votre mairie.

    Bon à savoir

    Renseignez-vous auprès de votre Centre communal d’action sociale (CCAS) ou des services sociaux de votre département pour connaître les aides financières auxquelles vous avez droit. Vous pouvez également vous rendre sur la plateforme sur le site mes-aides.gouv.fr pour simuler les aides auxquelles vous pouvez prétendre.

    La Macif offre à ses sociétaires un accès* au simulateur Toutes mes aides qui permet de trouver les aides (gouvernementales, régionales, locales…) adaptées à sa situation. Découvrez-le ici

    *Offre réservée aux 100 premiers sociétaires ayant activé leur compte Toutes mes aides. Une fois ce nombre atteint, l’activation par ce lien ne sera plus possible

    L’Essentiel de l’article

    • Renseignez-vous sur les aides pour vous loger (APL, aide Mobili-jeune…).
    • Demandez la Complémentaire santé solidaire pour vous soigner.
    • Checkez les aides pour vous déplacer (carte Avantage Jeune, gratuité…).
    • Demandez les aides aux revenus (RSA, prime d’activité…) pour vivre au quotidien.

    (1) Chiffres en vigueur au 01/11/2021

    (2) Drees, Enquête nationale sur les ressources des jeunes, 2020

  • Ado : comment trouver un job avant ses 18 ans ?

    Ado : comment trouver un job avant ses 18 ans ?

    Votre ado souhaite travailler pendant les vacances ou le week-end ? L’accès aux jobs pour les mineurs est difficile, mais des opportunités existent dans des secteurs qui peinent à recruter ou qui connaissent des pics d’activité ! On fait le point.

    Bon à savoir

    • Pour les jeunes de 14 à 16 ans, une autorisation du représentant légal (parent) de postuler/recruter est nécessaire pour être embauché.
    • Les adolescents de 17 ans peuvent travailler pendant les vacances scolaires, mais le temps de travail doit être égal au temps de repos.
    • Le nombre d’heures de travail par jour pour les mineurs est de 8h maximum, et 35h par semaine. Ils ne peuvent pas travailler le soir entre 22h et 6h.


    1

    Les services à la personne

    Votre ado est plutôt débrouillard, fait preuve de patience et de maturité ? Les services à la personne peuvent être une bonne option pour lui ! Garder des enfants, promener un chien, nourrir des animaux domestiques, tondre la pelouse, faire des ménages… Jeunes garçons et jeunes filles peuvent aisément gagner de l’argent en donnant un coup de pouce à des particuliers débordés par leurs tâches ménagères ou des parents qui veulent souffler un peu.

    Il existe de nombreuses associations et entreprises spécialisées dans le service à la personne. N’hésitez pas à accompagner votre enfant pour déposer un CV. Faites aussi savoir autour de vous que votre ado recherche un petit boulot !


    2

    Les extras en hôtellerie-restauration

    Extras, service en salle ou au drive, plonge, femme ou valet de chambre… Votre enfant peut déposer sa candidature auprès des chaînes de restauration, des restaurants traditionnels et autres hôtels. L’occasion rêvée pour les jeunes, dynamiques, sociables, et à l’écoute, de décrocher un job pendant les heures de repas la semaine, ou les week-ends. À noter que les mineurs peuvent être employés dans un bar ou un restaurant mais ils ne sont pas autorisés à servir de l’alcool (1).

    Vous souhaitez épargner pour financer vos études ?

    Ça commence dès maintenant, avec le livret Jeune de la Macif, dédié aux 12-25 ans !


    3

    L’animation auprès des enfants

    Chanter à tue-tête “Une souris verte”, raconter des histoires, initier à des activités manuelles ou ludiques, organiser des tournois de football et autres défis sportifs… Ça peut plaire à votre ado ? Pendant les vacances scolaires et le temps périscolaire, les communes et les centres de loisirs font appel à des animateurs. Pour mettre toutes les chances de son côté et être recruté, votre enfant doit faire preuve de dynamisme, de bonne humeur et savoir gérer son stress. Vous pouvez aussi lui proposer de passer le BAFA (Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur), accessible dès 17 ans, pour être recruté plus facilement, mais il n’est pas obligatoire pour exercer.


    4

    Les travaux saisonniers agricoles

    Maraîchage, vendanges, collecte de céréales, cueillette du muguet, conditionnement, vente à la ferme, castration du maïs… Si votre ado aime la nature et le travail en plein air, pourquoi ne pas postuler pour devenir saisonnier agricole ? D’autant plus que chaque année, c’est la chasse à la main-d’œuvre dans les milieux agricoles et viticoles. Les missions proposées ne requièrent pas de connaissances ou de compétences particulières. Juste de la motivation et une bonne condition physique. Une aubaine pour les mineurs !

    Bon à savoir

    Sur la base d’un Smic, la rémunération d’un jeune est minorée de 20 % avant 17 ans, et de 10 % entre 17 et 18 ans. Ces minorations sont supprimées, dès lors que le mineur a déjà 6 mois de pratique professionnelle dans la branche qui l’emploie.

    Votre ado a entre 12 et 17 ans ?

    Apprenez-lui à suivre et à gérer simplement ses dépenses grâce à la carte prépayée Macif, qui ne nécessite pas d’ouverture de compte bancaire !*

     

    Macif agit en qualité de sous-distributeur de la carte prépayée 12-17 ans Mastercard émise par Prepaid Financial Services.
     
    *voir conditions du contrat
     

    L’Essentiel de l’article

    • Les mineurs ne peuvent pas travailler plus de 8 heures/jour.
    • Les services à la personne, un secteur pourvoyeur d’emplois des jeunes.
    • Une bonne condition physique est requise pour être saisonnier agricole.
    • Le salaire est minoré de 20 % en dessous de 17 ans.

    (1) Gouv.fr, Emploi et accueil de jeunes âgés de moins de 18 ans dans les débits de boissons à consommer sur place, 2021

  • Étudiants : quelles aides pour financer vos études supérieures ?

    Étudiants : quelles aides pour financer vos études supérieures ?


    1

    L’alternance ou l’apprentissage pour goûter au monde du travail

    L’alternance et l’apprentissage dans le supérieur présentent plus d’un atout ! En plus de vous permettre de vous familiariser avec le monde du travail, ces deux formules permettent de gagner en liberté financière. Vos frais de scolarité sont pris en charge par votre entreprise et vous percevez même un salaire (entre 18 et 20 ans, c’est environ 43 % du SMIC, soit 774,77 euros (1)). Un coup de pouce non négligeable en tant qu’étudiant ! Rendez-vous sur les pages recrutement des sites des entreprises et sur les moteurs de recherche d’offres d’emploi pour postuler.

    Chiffre-clé

    56 % (2) des jeunes indiquent n’avoir pas pu suivre une formation à cause de son coût.


    2

    Des aides pour les étudiants modestes

    Financée par l’État, la bourse d’enseignement supérieur sur critères sociaux est accordée aux étudiants qui ont des difficultés à financer leurs études. Le montant de la bourse varie en fonction de votre situation financière, familiale et la distance entre votre lieu de résidence et votre établissement d’enseignement. En tant qu’étudiant, vous pouvez aussi prétendre à l’allocation spécifique annuelle (ou ponctuelle selon vos besoins) délivrée par le Crous. Vous préparez un diplôme d’infirmier, d’éducateur spécialisé ou d’opticien-lunetier ? Sachez que votre région peut également vous attribuer une aide spécifique si vous êtes inscrit dans une formation sanitaire, sociale ou paramédicale.

    Vous souhaitez étudier à l’étranger ?

    La Macif vous accompagne pour partir sereinement.


    3

    Des bourses au mérite pour les élèves à la mention

    Vous avez décroché une mention “très bien” au baccalauréat ? Félicitations ! Sachez que cette mention peut vous permettre d’obtenir l’aide au mérite. Pour en bénéficier, rendez-vous sur le site messervices.etudiant.gouv.fr pour y déposer un dossier social étudiant. Certaines écoles privées, par le biais de leur fondation, proposent également des aides financières ou des réductions de frais d’inscription aux meilleurs élèves boursiers au concours d’entrée. Renseignez-vous !


    4

    Des aides à la mobilité pour voyager

    Si vous êtes boursier au lycée et que vous commencez vos études supérieures dans une autre région française, alors vous êtes éligible à l’aide à la mobilité Parcoursup dont le montant est de 500 €. Pour les étudiants en 1ère année de Master, l’aide s’élève à 1.000 euros.

    Vous avez envie de réaliser vos études ou votre stage à l’étranger ? Alors vous pouvez peut-être obtenir l’aide à la mobilité internationale accordée par les régions. Renseignez-vous auprès de votre collectivité pour connaître les modalités d’attribution et la somme dont vous pouvez bénéficier. Et si votre séjour à l’étranger se déroule dans le cadre du programme Erasmus+, vous pouvez prétendre à la bourse Erasmus+. Cette aide est attribuée aux étudiants qui effectuent une partie de leurs études dans un pays étranger européen, dans le cadre d’un échange inter-établissement.


    5

    Un coup de pouce grâce au crowdfunding

    À défaut d’obtenir une bourse ou une aide, pourquoi ne pas opter pour le crowdfunding, ou financement participatif en français ? Le principe est simple : vous lancez une cagnotte en ligne pour réunir les fonds nécessaires à votre scolarité, notamment les frais d’inscription. Il existe d’ailleurs des plateformes spécialement destinées aux étudiants. Tentez-votre chance !
     

    Étudiants : quelles aides pour financer vos études supérieures ?

     

     

    La Macif se mobilise contre la précarité étudiante

    Pour répondre dans l’urgence aux difficultés rencontrées par les étudiants, la Macif consacre un fond d’urgence de 100 000 euros pour accompagner les étudiants les plus fragilisés. Cette aide financière sera versée aux associations partenaires de la Macif (Agorae, Secours populaire, Linkee, Jardins de Cocagne…).

    De plus, la Macif a décidé de mobiliser son dispositif Macif Solidarité Coups Durs pour permettre aux étudiants d’avoir un espace de soutien et d’écoute active, afin d’évaluer leur niveau de détresse et les orienter, en fonction, vers les aides ou structures de proximité existantes.

    L’Essentiel de l’article

    • En alternance ou en apprentissage, votre formation est financée par l’entreprise et vous percevez un salaire.
    • L’État et les Régions proposent des bourses aux étudiants pour financer leurs études.
    • Le prêt étudiant garanti par l’État permet d’emprunter jusqu’à 15 000 € sans preuve de revenus.

    (1) service-public, Contrat d’apprentissage, 2025

    (2) Diplomeo, Les jeunes et l’argent, 2019

    Studyrama, Combien coûte une inscription dans l’enseignement supérieur ?, 2021

    Diplomeo, Le guide des écoles Hôtelières en France et dans le Monde !

  • Hyper-connexion : le cerveau des ados en danger ?

    Hyper-connexion : le cerveau des ados en danger ?

    Un chiffre inquiétant ressort d’une récente étude : 61% des 16-30 ans affirment avoir connu au moins une « perte de contrôle » suite à une exposition aux écrans lors des 12 derniers mois1. Jusqu’à quel point la santé mentale des jeunes peut-elle être impactés ? Quelles formes peuvent prendre ces pertes de contrôle ? Quelles en sont leurs origines ? Eléments d’explications avec Thibaud Dumas, docteur en neurosciences cognitives et président de l’association « Attention Hyper-connexion ».

    Des pathologies difficiles à cerner

    Hyper-connexion, addiction aux écrans, dépendance aux réseaux sociaux, « nomophobie »2 (peur du téléphone inutilisable ou perdu)… le côté obscur de la révolution numérique est une réalité qui porte bien des noms et présente bien des aspects. C’est d’ailleurs son côté protéiforme qui rend ce fléau si difficile à cerner et à étudier. Car employer le mot « écrans » de manière générique n’a que très peu de valeur scientifique. De la même façon que se baser simplement sur le nombre d’heures qu’on y consacre quotidiennement ne suffit pas à détecter ou non une utilisation à risque. Néanmoins, l’impact « physique » des interfaces numériques sur la santé est aujourd’hui quantifiable : troubles du sommeil, prise de poids, problèmes oculaires, entre autres. L’inconnu concerne davantage les possibles séquelles psychologiques, notamment chez les jeunes…

    Les jeunes sous-estiment les risques liés à la surexposition aux écrans

    Sur un panel de 3500 jeunes interrogés3, seulement la moitié d’entre eux estiment que passer du temps devant des écrans interactifs peut avoir une répercussion sur leur santé.

    « Plus de batterie ? C’est la crise d’angoisse, direct ! »

    En 2021, l’addiction aux écrans n’est toujours pas considérée comme une maladie par l’Organisation Mondiale de la Santé, qui reconnaît seulement, depuis 2018, l’existence d’un « trouble du jeu-vidéo »4. Mais un rapide sondage auprès de n’importe quel adolescent suffit pour comprendre la place qu’ont pris les écrans – et plus particulièrement le smartphone – dans leur vie. « Une journée sans mon portable ? Déjà une heure, je suis au fond du trou ! » rigole Aïssa, 16 ans, lycéenne dans le Val-de-Marne. A côté d’elle, sa copine, Manon, ne sort jamais de chez elle sans un chargeur de secours dans son sac. « Plus de batterie, c’est la crise d’angoisse, direct ! Quand ton téléphone est éteint, c’est fini, t’es seule au monde ! ». De là à « perdre le contrôle » face à une batterie dans le rouge ? « Carrément », répond Manon du tac au tac. « Tu penses plus qu’à ça, ça devient l’obsession… Moi franchement, ça me fait péter un câble. C’est pour ça que j’ai toujours un chargeur… ».

    Thibaud Dumas, docteur en neurosciences cognitives, n’est pas étonné par les propos de ces jeunes filles : « La peur de rater une info, d’être injoignable, coupé des autres, tout cela peut générer de l’angoisse et du stress… et pas seulement chez les ados ! Je conseille à chacun de faire l’expérience : laissez votre portable à la maison et sortez-vous balader. C’est une excellente manière de mesurer son niveau de « dépendance » ».

    Perdre le contrôle pour se déconnecter du réel ?

    Plus loin, quatre garçons de 17 et 18 ans sont assis à la terrasse d’un fast-food : tous ont les yeux rivés sur leur portable. Pour eux, la notion de « perte de contrôle » n’est pas forcément négative. « Parfois, quand tu joues à un jeu ou que tu regardes un truc, t’oublies tout, tu te déconnectes de la réalité et ça fait du bien » explique Saïd, approuvé d’un hochement de tête par ses amis. Un avis que partagent également 12% des jeunes interrogés5, pour qui se connecter à une interface numérique signifie avant tout… « se déconnecter du reste ».

    « Sollicité comme il l’est tout au long de la journée, notre cerveau a bien besoin de moments de « déconnection », c’est normal », abonde Thibaud Dumas. « Mais est-ce que pour ces moments de détente, les écrans sont les plus efficaces ? Je ne suis pas sûr que « binge-watcher » des séries sur une plateforme de streaming ou passer des heures à faire défiler des photos sur Instagram soit la meilleure manière de s’aérer la tête. Ça ne vaudra jamais mieux qu’une séance de sport ou une balade en forêt ».

    « Notre cerveau est de moins en moins habitué à gérer la frustration. »

    Thibaud Dumas, neuroscientifique

    Ecrans : le danger de la « satisfaction instantanée »

    Perdre le contrôle, cela signifie aussi parfois perdre son calme. On ne compte plus ceux – jeunes et moins jeunes – qui ont déjà cassé leur smartphone dans un accès de colère… Interrogés sur le sujet, nos quatre ados échangent des sourires entendus. « Quand tu t’embrouilles sur les réseaux ou autre, parfois c’est la machine qui prend ! » s’esclaffe Luca en montrant l’écran fissuré de son smartphone. « C’est comme un joueur de tennis qui casse sa raquette ! » surenchérit Anouar, déclenchant les rires de ses copains.

    Sur ce sujet-là, Thibaud Dumas apporte son expertise de neuroscientifique : « Le but des réseaux sociaux et de certaines applications, c’est apporter à l’usager de la satisfaction instantanée. Un clic, un like, un « match »… tout va très vite dans le monde du numérique. Ce qui fait que notre cerveau est de moins en moins habitué à gérer la frustration… Et cela, ce n’est pas inné, cela s’apprend. Déjà, à la base, quand on est jeune, c’est parfois compliqué de réfréner ses émotions. Mais avec l’essor de ces pratiques, je crains que ça ne fasse qu’empirer… »

    La perte de contrôle : l’un des objectifs recherchés par les concepteurs

    On le sait, les géants du web ne sont pas simplement des concepteurs de machines high-tech ou d’interfaces « communautaires ». Chez Google ou Facebook, on étudie également avec attention les comportements humains et surtout, leurs failles. Thibaud Dumas livre une analyse aussi éclairée qu’inquiétante sur les stratagèmes employés par les géants de la Silicon Valley pour séduire leurs utilisateurs.

    « Avec les addictions aux réseaux sociaux, on note les mêmes symptômes que dans d’autres addictions comportementales et cela ne doit rien au hasard. En fait, les techniques employées par les géants du web sont les mêmes que celles des casinos : il faut capter l’attention de l’utilisateur avec un maximum d’efficacité et surtout, ne pas la relâcher. Plus il perd le contrôle, plus ses gestes deviennent automatisés, plus il va consommer. C’est un système très perfectionné qui a clairement pour but d’encourager les comportements addictifs. »

    4h30

    C’est le temps moyen consacré par les Français aux écrans chaque jour, soit 8 minutes de plus qu’en 2018.

    Addiction aux écrans : les ados en première ligne

    En sa qualité de président de l’association « Attention Hyper-connexion », Thibaud Dumas est bien placé pour savoir que les adolescents sont les premières victimes de ces techniques de séduction plus que pernicieuses. Et d’après lui, le problème est encore trop minimisé par les pouvoirs publics. « Les ados sont livrés à eux-mêmes avec leur smartphone, leurs réseaux, leurs tablettes… Contrairement au tabac ou à l’alcool, il n’y a quasiment pas de prévention, pas de message, alors que les conséquences néfastes liées à l’utilisation des écrans chez les jeunes ne manquent pas : cyberharcèlement, dépressions, comportements addictifs… », explique-t-il.

    Son conseil aux parents qui sentiraient leur ado glisser sur la mauvaise pente : « C’est le même principe qu’avec d’autres addictions, il faut avoir une conversation avec lui. Il faut lui poser des questions, demander, par exemple : « Qu’est-ce que tu vas ressentir, si tu passes une journée sans portable ? » Il faut encourager la conversation. C’est la clé pour guérir toutes les addictions, quelle qu’elle soit ».

    Mais pour pouvoir en parler sereinement avec leurs enfants, encore faudrait-il que les parents ne soient pas eux-mêmes concernés par le problème. Car si les jeunes sont les premiers touchés par l’hyper-connexion, les adultes ne sont pas en reste. La « consommation » d’activités numériques connait une véritable explosion depuis la crise du Covid et l’essor du télétravail. Vigilance, donc. Et pourquoi pas même, abstinence ?

    BESOIN D’UN SPÉCIALISTE POUR AIDER VOTRE ADO ?

    Le contrat Santé de la Macif le couvre en cas de consultation chez un psychologue*.

    L’Essentiel de l’article

    Les jeunes n’ont pas conscience des risques d’une addiction aux écrans

    La perte de contrôle face à l’hyperconnexion est minimisée

    Le dialogue est nécessaire pour comprendre les usages de son ados

    1 – 3 – 5 Baromètre des addictons Macif 2021.

    Contraction de « No Mobile Phone Phobie », expression employée aux Etats-Unis pour décrire la peur du téléphone inutilisable ou perdu

    4 drogues.gouv

  • Prendre conscience des impacts de la drogue avec Ludovik

    Comme 10% des 16-30 ans1, Sophie-Pénélope consomme régulièrement – au moins une fois par mois – du cannabis, au grand dam de sa sœur aînée. Dans une vidéo interactive, le youtubeur Ludovik se voit confier la mission de trouver les responsables du trafic de drogue qui permet à la jeune fille de se procurer du “kanateushi”. Sauriez-vous faire les bons choix pour réussir le défi à ses côtés ?

    Votre mission est d’autant plus importante que Sophie-Pénélope fait partie des 53 % des fumeurs réguliers de cannabis qui estiment que leur consommation n’a aucun impact sur leur santé1. Pas question en revanche de lui faire la morale, mais plutôt de la pédagogie bienveillante. Sinon elle risque, comme 64 % des consommateurs1, de ne pas se sentir concernée par les messages de prévention que vous lui soumettrez !

    Que dit la loi ?

    Le cannabis est illégal en France, fumer un joint c’est donc se mettre hors la loi. Depuis 2020, l’usage des stupéfiants est sanctionné par une amende forfaitaire de 200 euros2.

    1 Baromètre des Addictions Macif 2021
    2 Service Public 2020