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  • Préservatif : comment l’utiliser sans tout faire capoter ?

    Préservatif : comment l’utiliser sans tout faire capoter ?

    Indispensable pour faire l’amour en évitant la transmission de maladies et/ou un risque de grossesse, le préservatif doit être utilisé correctement pour être efficace. Petit tour d’horizon des idées reçues les plus répandues sur la capote.

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    Vierge, pas nécessaire de mettre un préservatif ?

    FAUX – C’est votre premier rapport sexuel et vous pensez pouvoir vous passer du préservatif ? Grosse erreur ! Les risques de grossesse et de transmission de maladies sexuellement transmissibles sont exactement les mêmes, qu’il s’agisse de votre premier rapport ou du centième. Il est important de se protéger à chaque rapport sexuel afin de ne prendre aucun risque. Et on n’oublie pas, les MST s’attrapent aussi par la bouche, donc se protéger en cas de rapports bucco-génitaux est aussi nécessaire.

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    À savoir

    Il faut mettre le préservatif avant tout rapport sexuel. N’attendez pas le dernier moment car le liquide préséminal et séminal (liquide transparent qui apparaît lors de l’excitation) peut transmettre les maladies sexuellement transmissibles. Et le préservatif ne se retire évidemment qu’à la fin du rapport !


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    Il faut enfiler deux préservatifs pour être mieux protégé ?

    FAUX – Par envie de mieux faire et de se rassurer, vous pouvez être tenté d’utiliser plusieurs préservatifs en même temps, « au cas où ». Alors qu’en réalité, le frottement de préservatifs enfilés l’un sur l’autre, quels qu’ils soient (masculins et/ou féminins) augmente le risque de déchirures. Il ne faut en porter qu’un, mais correctement, pour être bien protégé.


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    Les préservatifs sont tous les mêmes ?

    FAUX – Certes, ils protègent tous contre les MST et les risques de grossesse, mais chaque préservatif est différent. Tailles, matières, textures… les marques redoublent d’inventivité pour proposer des versions qui s’adaptent à vos envies et à vos besoins. N’hésitez pas à tester différents modèles pour trouver celui qui vous conviendra le mieux et profiter pleinement des sensations.

    À savoir

    Achetez des préservatifs qui comportent les marquages CE (obligatoire pour la commercialisation dans l’Union Européenne) ou NF (normes françaises). Cela garantit que des tests de solidité et de porosité ont été effectués.


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    Pas besoin de lubrifier avec un préservatif ?

    VRAI et FAUX – S’il est vrai que les préservatifs sont lubrifiés (certains modèles plus que d’autres), une lubrification supplémentaire s’avère parfois nécessaire. Dans ce cas, tournez-vous vers des lubrifiants à base d’eau : pas de corps gras type vaseline ou beurre – la salive ne lubrifie pas non plus.


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    Le préservatif peut s’ouvrir avec les dents ?

    FAUX – Pour rendre sensuel ce geste « pratique », on a tendance à vouloir utiliser son imaginaire – et parfois sa bouche – pour ouvrir le préservatif. Mais si vous arrachez l’emballage avec vos dents, vous risquez de déchirer le préservatif et de le rendre inutilisable. Gardez donc votre enthousiasme pour la suite et ouvrez-le délicatement avec vos doigts


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    Pour enfiler un préservatif, inutile de s’entraîner !

    FAUX – Enfiler un préservatif est un geste simple à la portée de tous ! Mais le jour J, le stress peut vous faire perdre vos moyens. N’hésitez pas à vous entraîner ; plus vous aurez apprivoisé ce geste, plus vous le maîtriserez rapidement et efficacement le moment venu. Voilà qui pourra vous éviter de gâcher l’ambiance ou même une partie de votre excitation au moment où vous en aurez le plus besoin.


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    Le préservatif, c’est un truc d’homme !

    FAUX – La parité est de mise, côté sexualité aussi. Les femmes peuvent porter un préservatif, qu’on appelle préservatif interne. Adapté à la morphologie féminine, vous pouvez l’utiliser comme moyen de contraception et de prévention des maladies.

    Chiffre-clé

    S’il est parfaitement utilisé, le préservatif (masculin ou féminin) est efficace à 98 %(1) contre les risques de grossesse et la propagation des maladies.

    L’Essentiel de l’article

    • Vérifiez la date de péremption et l’emballage de votre préservatif avant de l’enfiler.
    • Il faut se protéger avec un préservatif à chaque rapport sexuel, et du début à la fin.
    • Il existe différents modèles de préservatifs selon vos besoins et vos envies. Testez et comparez !

    (1) ChoisirSaContraception, Le préservatif masculin

  • Le co-living, le nouveau mode de vie des jeunes actifs !

    Le co-living, le nouveau mode de vie des jeunes actifs !

    Copropriété, colocation, habitat coopératif… Les façons de vivre en communauté sont multiples. À New York, Berlin, Londres et Paris, la tendance du coliving s’installe chez les jeunes professionnels en quête de nouvelles expériences et de simplicité. Pour cette génération mobile et hyperconnectée, le coliving floute sans complexe la frontière entre vie privée, professionnelle et sociale et promet tous les avantages de la communauté sans la plupart des contraintes. Comme dans toute vie en groupe il faut composer avec les tempéraments des uns et des autres. Le coliving encourage les pratiques de télétravail avec des espaces dédiés ou suffisamment grands pour le permettre facilement. C’est aussi un mode de vie qui arrive au moment où les jeunes sont de plus en plus souvent freelances et donc susceptibles de travailler au moins en partie à domicile. En coliving, on passe de sa chambre privative aux espaces de coworking avant de filer à la cuisine ou à la salle de sport sans toutefois quitter ses pantoufles.

    ● Lire aussi : Les coopératives d’habitants, une nouvelle façon d’habiter

    1 Moins de problèmes, plus de solutions

    Pour Pierre, 31 ans, le coliving répondait d’abord à l’envie de vivre une expérience humaine. Il habite aujourd’hui avec 13 « colivers » dans une maison de La Casa, un réseau de résidences en proche banlieue parisienne.

    « En arrivant à Paris, un ami m’a parlé du coliving. J’ai tout de suite été curieux de l’expérience sociale que ça représente. Les relations avec les autres et la façon de gérer les petits problèmes du quotidien sont très différentes à 14 par rapport à une colocation classique à 2 ou 3 personnes. Par exemple, on tient une assemblée générale mensuelle pour trouver des solutions aux dysfonctionnements comme la musique trop forte passée une certaine heure ou des visiteurs extérieurs trop nombreux. Parfois on vote à main levée, parfois on cherche le compromis. C’est vraiment intéressant. »

    Au quotidien, chacun est autonome. Les repas sont pris ensemble, en petit groupe ou seul, au gré des envies. Et bien sûr, les colivers se croisent dans les pièces communes comme le jardin, la cuisine, etc. Pour Pierre, l’expérience est très enrichissante.

    « C’est une bonne école de la tolérance… Ce côté gestion de l’humain est très précieux. D’ailleurs, ce que j’apprends en coliving me sert dans mon métier de chef d’équipe et inversement ! »

    ● Lire aussi : Demain, tous colocs ? Les Français et les nouvelles formes d’habitat

    Chiffre-clé

    1 Français sur 4 se dit prêt à vivre en colocation.(1)

    2 Le maxi confort au prix de l’ordinaire

    L’autre avantage du coliving est plus matériel : des logements spacieux, des équipements haut de gamme, augmentés d’espaces communs privatifs (dans un appartement partagé) ou collectifs (dans un immeuble regroupant plusieurs appartements partagés). Et surtout, les colivers bénéficient de services inclus comme le ménage ou la livraison de repas, assurés par le bailleur. Et tout ça, pour le prix d’un petit deux-pièces (800 € tout compris pour Pierre et Robin). Ce côté clés en main a séduit Robin, 28 ans.

    « Le coliving correspond à ce que je cherchais : une maison meublée et pensée spécifiquement pour s’épanouir en groupe. Le ménage des parties communes, la maintenance, etc. sont pris en charge. L’eau, Internet et l’électricité sont compris dans le loyer. En plus, chacun à sa propre salle de bains. Tout est simple ! »

    Il apprécie aussi la convivialité et le réseautage que propose cette nouvelle façon de vivre.

    « On a tous entre 25 et 35 ans, on travaille, on a plein de points communs. Certains colivers s’organisent pour télétravailler ensemble : on « coworke » à la maison car les espaces sont grands et très bien conçus pour ça. L’autre aspect sympa, c’est que les activités, les soirées et autres sorties avec les colivers des différentes maisons de La Casa sont encouragées. Ça permet de se créer un réseau, aussi bien personnellement que professionnellement. C’est vraiment le gros plus du coliving ! »

    ● Lire aussi : Les Français et les nouvelles formes de travail : une question de génération, mais pas que !

    Bon à savoir

    Chaque structure de coliving a ses propres pratiques concernant la sélection des dossiers et les règles de conduite. Dans les maisons où vivent Pierre et Robin, tout le monde est bienvenu (étudiants, freelances, actifs en CDI ou CDD, etc., quel que soit l’âge), à condition de remplir les critères financiers souhaités par La Casa et d’avoir le « feeling » avec les autres colivers. Couples et animaux sont également acceptés si tout le monde est d’accord. Pour le reste, l’opérateur de coliving propose un règlement-type régissant les bonnes pratiques : horaires calmes, visites de personnes extérieures, vaisselle… Mais là encore, chaque maisonnée est libre d’aménager ce règlement à sa convenance après consultation de l’ensemble des colivers.

    3 Quand le coliving rassemble les communautés

    Particularité des colivings ou vivent Pierre et Robin : ils sont thématiques. Chez Pierre, les colivers partagent tous un intérêt particulier pour la bonne cuisine. C’est pourquoi ils ont plaisir à se retrouver au moins deux fois par mois autour d’un repas concocté tous ensemble. Chez Robin, c’est le bien-être qui est à l’honneur, d’où la présence d’une salle de sport et de détente qui se prête à merveille aux séances de yoga en groupe. Car le coliving n’est pas qu’un moyen de diviser le prix d’une location. C’est aussi, et avant tout, le plaisir de vivre à plusieurs, de partager de bons moments et de s’investir dans une communauté dynamique.

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    L’Essentiel de l’article

    • Le coliving est une forme de colocation meublée à l’échelle d’un appartement ou d’un immeuble.
    • Chaque colocataire a une chambre avec une salle de bains indépendante.
    • Les « colivers » partagent salon, espace de coworking, cuisine, jardin…
    • De nombreux services sont compris dans le prix.

    (1)Harris Interactive,Les Français et la colocation, 2018.

  • Coworking, la clé des champs ?

    Coworking, la clé des champs ?

    Cinq jours sur sept, Iris enfourche son vélo lesté de deux loustics : son cadet est calé sur le siège arrière tandis que son aîné, six ans, est attelé à un petit deux-roues. Par le chemin de Canoha, qui file à travers les collines pyrénéennes, cette traductrice indépendante quitte son village pour parcourir la poignée de kilomètres qui la séparent de Prades (66), cité de 6 000 habitants. Après dépôt de sa cargaison aux écoles, direction « El Quadrat », un espace associatif de travail partagé, dans le centre-ville pradéen. Iris le fréquente assidûment depuis sa création, quatre ans plus tôt. « Nous sommes une quinzaine : un photographe et documentariste, un webmaster, des couturières, une chargée de sensibilisation à l’environnement, une marionnettiste, une architecte… » détaille la trentenaire.

    Des profils divers, pour un même objectif : mettre en commun des outils de travail et, surtout, rompre la solitude et le « grand silence » qui plombent parfois les journées des indépendants et des télétravailleurs.

    « J’échange par mail avec mes clients. Avant El Quadrat, je souffrais de n’avoir de communication professionnelle que virtuelle, »

    se souvient Iris

    Le coworking, une alternative intéressante

    Au fil des ans, cette absence de relations sociales au travail et ces longues heures passées devant l’écran lui deviennent pesantes, au point d’envisager une reconversion. Alors quand elle découvre une annonce pour un bureau partagé sur Facebook, elle saute sur l’occasion. « Sans cela, j’aurais peut-être abandonné la traduction », confie-t-elle.

    Parti d’une initiative privée, El Quadrat a suscité l’intérêt des élus locaux. « Le propriétaire de l’espace voulait vendre, mais l’association n’avait pas la capacité d’investir. La mairie a donc décidé de racheter les lieux », explique Bruno Ferraris, chargé de mission développement économique au sein la Communauté de Communes Conflent Canigó.

    L’objectif est de garantir la pérennité de l’activité, tout en maintenant des prix accessibles : 40 euros par personne et par mois, wifi compris. Un « super tarif », de l’avis d’Iris, « nécessaire » au vu de la précarité de certaines professions accueillies. Aujourd’hui, El Quadrat est complet, et cinq personnes se sont déjà inscrites sur liste d’attente. Un succès que relativise Bruno Ferraris :

    « C’est une dynamique intéressante, mais je doute que ce type d’espace impacte significativement le territoire. Je le vois plutôt comme un service à destination des créateurs d’emplois.»

    D’autres, plus optimistes, veulent voir là une piste pour dynamiser la ruralité, en activant des leviers économiques, mais aussi écologiques et sociaux. Il faut dire qu’avec l’essor du statut d’indépendant, essentiellement dans les services (1) et l’augmentation du télétravail, les tiers-lieux ont la cote.

    Tiers-lieux ?

    Entendez un site intermédiaire entre le bureau traditionnel et la maison. Le terme, très en vogue depuis quelques années, n’est pas tout à fait neuf. Il est né en 1989 sous la plume du sociologue américain Ray Oldenburg qui, dans son ouvrage The Great Good Place, développait l’idée de nouveaux espaces favorisant les rencontres. Depuis, le concept a fait des émules.

    En France, la Datar (Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale, aujourd’hui remplacée par Le Commissariat général à l’égalité des territoires) a lancé dès la fin du XXe siècle plusieurs initiatives pour redynamiser la ruralité, dont les « télécentres », mais sans susciter beaucoup d’enthousiasme. Il faut attendre les années 2010 pour que le déclic ait lieu.

    Aujourd’hui, selon la mission ministérielle « Coworking : Territoires, Travail, Numérique », 1 800 tiers-lieux existent dans l’Hexagone et outre-mer. Prenant acte du phénomène, le gouvernement a mis en place l’an dernier un plan de 110 millions d’euros pour encourager ces espaces partagés. À rebours des clichés, ils sont loin d’être exclusivement citadins.

    « Dans la ruralité, le coworking vise principalement à éviter les déplacements pendulaires, c’est-à-dire les trajets domicile-travail, qui coûtent cher, et à sortir de l’isolement. En centre-ville, où l’affluence est plus importante, la recherche de partenariat sera davantage un moteur, »

    analyse Lauren Baceiredo, doctorante et chargée d’études au sein de Relais d’entreprises

    Ce cabinet de conseil créé en 2012 accompagne les collectivités territoriales désireuses de développer des tiers-lieux. Son crédo : des bureaux individuels meublés et connectés, au plus près de l’habitat, pour contrer les déséquilibres territoriaux.

    L’enjeu est pressant : le coût du logement dans les métropoles grimpe, repoussant une partie importante de la population vers les zones péri-urbaines, alors que l’offre de travail reste concentrée à 80 % dans les pôles urbains…

    Relocaliser l’emploi permettrait donc de réduire l’énergie, le temps et l’argent dédiés aux transports.

    « Les actifs vont aussi consommer localement et être plus présents socialement pour faire vivre une association ou consacrer du temps à leurs enfants par exemple, »

    observe Lauren Baceiredo, chargée d’études au sein de Relais d’entreprises

    Mission accomplie à Grenade, commune de 8 000 habitants de Haute-Garonne accompagnée par Relais d’entreprises : dans les anciens locaux d’une école maternelle, un petit tiers-lieux de quatre bureaux affiche complet. Cécile est l’une de ses occupantes. Cette graphiste salariée y télé-travaille deux jours par semaine : elle s’y rend à pied et évite ainsi 184 km aller/retour de trajet quotidien pour se rendre à son entreprise, à Albi. Ce confort a un coût : ici, comptez 120 euros par mois pour seulement un jour d’utilisation hebdomadaire.

    « Je crois que pour qu’un tiers-lieu fonctionne, il faut que la puissance publique le subventionne », défend la chargée d’études de Relais d’entreprises. La démarche n’est pas sans risque : certaines sociétés peuvent tenter de développer le télétravail aux frais des collectivités publiques pour économiser sur leurs charges foncières…

    « L’employeur doit payer la location du bureau pour son salarié : c’est ce que nous prônons. Mais la bataille reste à mener, » reconnaît Lauren Baceiredo.

    (1) https://www.insee.fr/fr/statistiques/4199203