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  • 10 idées reçues sur les coups de soleil

    10 idées reçues sur les coups de soleil


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    Le parasol protège des coups de soleil

    VRAI et FAUX – Tout dépend du type de parasol. Le modèle basique, en tissu fin, protège très peu, alors que ceux en toile sombre anti-UV sont efficaces contre les rayons ultraviolets. « Il faut toutefois se méfier des UV réfléchis par le sable. La crème solaire, même à l’abri d’un parasol, est indispensable, rappelle Catherine Oliveres-Ghouti, médecin dermatologue. La meilleure protection reste l’évitement du soleil entre 12 et 16 heures, lorsque les rayons du soleil sont les plus nocifs. »


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    L’ombre protège des coups de soleil

    VRAI et FAUX – Même à l’ombre d’un arbre ou d’un bâtiment, les rayons UV sont réfléchis par le sol et diffusés dans l’atmosphère. Ils peuvent être responsables d’un léger coup de soleil. Si vous optez pour une sieste à l’ombre, protégez-vous avec de la crème solaire ou portez un t-shirt.


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    Il faut remettre de la crème après chaque baignade

    VRAI – 70 % de la crème solaire est diluée dans l’eau à chaque baignade ! La dermatologue conseille, pour les enfants, une crème solaire spéciale pour peaux sèches et peaux mouillées et des t-shirts anti-UV. « Préférez un chapeau anti-UV à une casquette qui ne protège ni les oreilles ni le nez, fait-elle remarquer. Beaucoup de patients adultes viennent consulter pour un mélanome (tumeur cancéreuse) situé sur l’oreille… ».

    40 %

    Seules 4 personnes sur 10 appliquent de la crème toutes les deux heures.(1)


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    On ne peut pas attraper un coup de soleil derrière une vitre

    VRAI – Les vitres ne laissent pas passer les UVB, responsables du bronzage. Seuls les UVA atteignent la peau, derrière une vitre. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour autant car les UVA sont responsables du vieillissement cutané, des taches brunes et de lésions précancéreuses ou cancers de la peau. « Je conseille à mes patients qui passent beaucoup de temps au volant, d’installer un filtre anti-UV à la vitre de leur véhicule afin de se protéger au quotidien », précise la dermatologue.

    À savoir

    Les rayons du soleil qui parviennent jusqu’à notre peau sont composés de rayons ultraviolets, les fameux UV. On distingue les UVB et les UVA. Les UVB, permettent de bronzer, et les UVA, peuvent causer coups de soleil, vieillissement et cancers de la peau.


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    Pas de coup de soleil quand on a une peau mate ou noire

    FAUX – Les peaux noires, mates ou métissées peuvent subir des coups de soleil. Il est conseillé de les protéger avec une crème solaire à indice 30. Pour les enfants, privilégiez toujours un indice 50, peu importe la couleur de la peau.


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    Un coup de soleil se transforme toujours en bronzage

    FAUX – « S’il s’agit d’un coup de soleil léger, en restant à l’ombre le lendemain, le coup de soleil devient effectivement un teint hâlé », observe Catherine Oliveres-Ghouti. Pour autant, se protéger contre les coups de soleil est indispensable, car à répétition, ils peuvent mener au cancer de la peau.

    Lire aussi : La tomate et la pomme de terre soignent les coups de soleil, info ou intox ?

    Un coup de soleil, c’est une brûlure.

    Catherine Oliveres-Ghouti, dermatologue


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    Attraper un coup de soleil de temps en temps n’est pas grave

    FAUX – « Un coup de soleil, c’est une brûlure, une destruction des cellules de la peau et ce n’est jamais anodin ! », martèle la dermatologue. Elle insiste sur l’importance de protéger la peau des enfants, y compris des ados. « Des épaules parsemées de taches sont des coups de soleil répétés pendant l’enfance et cela représente un risque de tumeurs sur ces zones fragilisées. »


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    Une crème solaire se garde d’une année à l’autre

    VRAI et FAUX – « Si le tube n’a pas été ouvert, la crème solaire est efficace tant que la date de péremption est valide », affirme la dermatologue. En revanche, si la crème a déjà été ouverte l’année passée, il convient de la jeter car sa protection sera peu ou pas efficiente, surtout si la crème est souvent restée dans le sac de plage au soleil.


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    Une crème indice 50 protège totalement la peau

    VRAI et FAUX – L’indice 50 est seulement relatif aux UVB et non aux UVA. « Il est important de bien lire les informations sur le type de protection solaire contre les deux types d’UV », conseille le Dr Oliveres-Ghouti. Pour une protection optimale, optez pour une crème solaire qui protège à la fois contre les UVA et les UVB, et soyez généreux : « Pour protéger le corps d’un adulte, il faudrait la quantité d’une balle de tennis à chaque application. »

    Chiffre-clé

    95. C’est le pourcentage de rayons UV que laisse passer un voile nuageux. Raison pour laquelle il faut se protéger, même lorsque le temps est couvert.


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    Un coup de soleil se voit immédiatement dès que la peau rougit

    FAUX – La rougeur ne vient pas immédiatement. « Le premier signe d’un coup de soleil est la sensation de chaleur. La rougeur n’apparaît que le soir, lorsque la peau est déjà brûlée », indique Catherine Oliveres-Ghouti. Calmez cette brûlure avec une crème ou une lotion adaptée.

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    L’Essentiel de l’article

    • Ne pas s’exposer entre 12 h et 16 h, lorsque les rayons du soleil sont les plus nocifs.
    • Mettre de la crème indice 30 pour les peaux foncées et 50 pour les peaux claires, et renouveler l’application toutes les deux heures.
    • Protéger les plus jeunes d’un vêtement et d’un chapeau anti-UV.

    (1) Santé Publique France

  • Comment apprendre aux enfants les gestes de premiers secours ?

    Comment apprendre aux enfants les gestes de premiers secours ?


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    À partir de quel âge un enfant peut-il apprendre les gestes de premiers secours ?

    Pour Julien Wolf, sapeur-pompier dans les Yvelines, mais aussi directeur de formation pour la sécurité des entreprises, « il est difficile de donner un âge précis auquel les enfants peuvent être sensibilisés aux gestes de premiers secours car chaque enfant évolue en fonction de son propre rythme. En revanche, plus cette sensibilisation a lieu tôt, plus la mise en place de réflexes se fait de façon instinctive. »

    Sachez néanmoins que des initiations sont accessibles aux enfants dès l’âge de 3 ans. Proposées notamment par la Croix-Rouge, ces courtes formations (entre 40 minutes et 1 heure pour les plus petits) sont axées sur la prévention. Les enfants y apprennent à détecter une situation « anormale » ou « risquée » et à réagir en cas d’urgence. Les enfants de plus de 10 ans peuvent, quant à eux, participer à des formations plus complètes comme celle du premier diplôme de secourisme (PSC1) afin d’être initiés aux gestes de secours simples, puisque celles-ci ne nécessitent ni connaissance ni condition physique particulière.

    Bon à savoir

    En France, la formation aux premiers secours et aux gestes qui sauvent est obligatoire pour tous les écoliers. Le dispositif, renforcé en 2016 par l’Éducation nationale, se décline en deux programmes : Apprendre à porter secours (APS) pour les élèves du primaire et Gestes qui sauvent (GQS) pour les collégiens.

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    Quels sont les bons réflexes à lui apprendre ?

    La sensibilisation aux gestes de base à pratiquer en cas d’urgence est à adapter en fonction de l’âge et des compétences de l’enfant.

    « Vous pouvez d’abord l’aider à mémoriser son adresse et les principaux numéros d’urgence : 15 pour le Samu, 17 pour la police, 18 pour les pompiers », explique Julien Wolf. Montrez-lui aussi comment débloquer un téléphone, composer un numéro et déclencher l’appel. Si votre enfant sait lire, rédigez un mémo à afficher sur le réfrigérateur. Trop petit pour agir seul ? Expliquez-lui qu’il doit demander de l’aide à un adulte, celle du voisin de droite, par exemple.

    En cas de malaise d’un proche, la position latérale de sécurité (PLS) est l’un des gestes importants à lui apprendre car il est facile à reproduire et surtout très utile. Dites-lui en quoi cela consiste et dans quel cas pratiquer la PLS (il est face à une personne allongée sur le dos qui ne parle pas et ne réagit pas, mais qui respire). Mettez ensuite en scène la position avec lui dans le rôle de la victime, pour qu’il intègre bien les différentes manipulations à effectuer. Précisez-lui qu’il doit ensuite prendre le téléphone, appeler les urgences pour leur expliquer la situation et rester auprès de la victime jusqu’à l’arrivée des secours.

    ll est aussi important d’apprendre à votre enfant les réflexes à avoir en cas d’incendie. Montrez-lui quel est le point de ralliement de la famille dans l’habitation en cas de feu ou encore comment se protéger de la fumée avec un linge humide sur le nez et la bouche. Si possible, dites-lui qu’il doit faire signe à la fenêtre pour que les pompiers le voient en arrivant sur les lieux.

    Enfin, en cas de tremblement de terre, expliquez à votre enfant comment se protéger. S’il est à l’intérieur, dites-lui qu’il ne doit pas sortir mais se cacher sous un meuble solide comme un bureau, une table ou encore un lit. S’il n’y a pas de meubles autour de lui, il peut s’accroupir près d’un mur mais toujours se tenir éloigné des fenêtres. Montrez-lui aussi comment couvrir sa tête et son torse pour se protéger des objets qui pourraient lui tomber dessus.

    Que faire en cas d’accident ?

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    « Vous pouvez d’abord l’aider à mémoriser son adresse et les principaux numéros d’urgence : 15 pour le Samu, 17 pour la police, 18 pour les pompiers. »

    Julien Wolf, sapeur-pompier


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    Comment faciliter l’apprentissage des gestes de premiers secours ?

    Il faut sensibiliser l’enfant à l’importance d’utiliser les bons mots au bon moment car dans une situation d’urgence, la précision est primordiale. « Une brûlure, ce n’est pas un bobo ! »

    L’enfant doit également mémoriser les situations mises en scène. « Même si les enfants ont des réactions plus spontanées que les adultes, cela ne les empêche pas d’avoir peur et de se sentir démunis face au danger. C’est pourquoi la répétition des situations fait partie de l’apprentissage ». De la même façon, mieux vaut les questionner sur les bons gestes à avoir plutôt que de leur donner les solutions clés en main pour leur permettre une meilleure mémorisation des réflexes à adopter en cas d’urgence.

    Chiffre-clé

    Entre 2010 et 2020, le nombre de particuliers ayant suivi une formation aux gestes de premiers secours a plus que triplé(1).


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    Comment apprendre aux enfants les gestes de premiers secours ?

    Julien Wolf suggère une mise en application qui passe par le jeu, technique très utilisée par les professionnels de la petite enfance, comme par les parents de façon assez naturelle. Ainsi, il s’agit de mettre en scène des situations du quotidien pouvant représenter un potentiel danger. « En étant au plus près du réel, les enfants découvrent par eux-mêmes et sans danger différentes situations auxquelles ils pourraient être confrontés, telles qu’un malaise, une brûlure, un étouffement, ou encore un arrêt cardiaque », explique-t-il.

    Par exemple, mettez en scène deux enfants qui jouent dans la cuisine alors qu’une casserole est sur le feu avec le manche tourné vers l’extérieur. Demandez à votre enfant de repérer ce qui représente un danger potentiel dans cette scène. Poursuivez en imaginant que l’eau bouillante de la casserole se renverse sur l’un des enfants, lui brûlant le bras. Demandez-lui ce qu’il ferait pour aider l’enfant brûlé.

    Julien Wolf insiste en revanche sur la douceur des situations à mettre en place avec son enfant. « Il ne s’agit pas de les effrayer mais de créer des jeux de rôle amusants tout en gardant l’objectif du jeu en tête : apprendre à bien réagir en cas de situation dangereuse. »

    L’astuce en plus

    C’est moins effrayant en se déguisant ! Pour que votre enfant se mette dans la peau d’un « sauveur », rien de tel que d’enfiler un déguisement de pompier, médecin ou même de super-héros !

    Vos enfants en « Mini sauveteurs »

    Du 13 au 28 juillet 2022, la SNSM partenaire de la Macif formera les enfants de 7 à 12 ans aux gestes qui sauvent. Rendez-vous sur les plages de la côte méditerranéenne et sud atlantique.

    L’Essentiel de l’article

    • Faire l’apprentissage du danger par des jeux de rôle et des mises en situation
    • Faire comprendre l’importance d’utiliser des mots précis en cas d’urgence
    • Faire mémoriser les numéros d’urgence et les bons gestes à pratiquer
    • Répéter les situations pour faciliter la mémorisation

    Eduscol, Comment les jeux amènent nos enfants à l’essentiel : comprendre le contexte, 2017
    Education.gouv, Formation aux premiers secours et gestes qui sauvent 
    (1) Croix-Rouge française 2020
  • Accouchement : 5 infos utiles et trop peu connues

    Accouchement : 5 infos utiles et trop peu connues


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    Perdre les eaux n’est pas synonyme d’accouchement immédiat

    La poche des eaux peut se rompre à tout moment de votre grossesse. Vous êtes à moins de 37 de grossesse ? Direction l’hôpital pour une surveillance attentive afin d’éviter un risque d’infection ou d’accouchement prématuré. Vous êtes à quelques jours de votre terme ? Rendez-vous au plus vite à la maternité si le liquide est vert-jaune. En revanche, « si le liquide amniotique s’écoule sans contraction, l’accouchement est loin d’être éminent. Il peut se passer 24 à 48h avant que l’on ne le déclenche s’il ne s’est pas produit naturellement entre-temps », explique Céline Dalla-Lana, sage-femme. Allez néanmoins à la maternité dans les heures qui suivent pour être surveillée.

    Bon à savoir

    L’Assurance maladie vous offre 7 séances de préparation à la naissance et la parentalité, qui peuvent être réalisées par votre médecin ou votre sage-femme. Les partenaires de grossesse sont aussi les bienvenus !


    2

    Après bébé, la délivrance

    Une fois votre bébé né, il reste un effort à faire : expulser le placenta hors des voies génitales. C’est ce que l’on appelle la délivrance. Elle a lieu dans les 20 mn suivant la naissance. Vous pouvez expulser le placenta naturellement, ou l’équipe médicale peut vous injecter dans une perfusion de l’ocytocine pour relancer vos contractions, décrocher et expulser le placenta.


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    Des maux de tête et vertiges possibles

    Dans les 48h suivant votre accouchement, vous pouvez ressentir des maux de têtes et/ou des vertiges. « C’est un risque lié à la péridurale (anesthésie) qui survient lorsque l’aiguille perce l’espace céphalorachidien. Le liquide céphalorachidien peut fuir par cette brèche et donner des maux de tête », précise la sage-femme. Cette lésion peut avoir des conséquences graves comme une altération de l’audition et de la vue, des hématomes intracrâniens, des céphalées ou encore des nausées et des vomissements.

    Pour s’en défaire, quelques jours allongée, chez vous ou à la maternité, une bonne hydratation et du paracétamol peuvent vous soulager. En cas de maux de tête persistants après 48h, l’équipe médicale peut tenter un traitement spécifique appelé blood patch : « on prélève une petite goutte de sang de la maman et on l’injecte dans le trou de la péridurale pour qu’il forme un caillot et le rebouche », ajoute Céline Dalla-Lana. En cas d’inefficacité du traitement, un 2e blood-patch est possible. Vous pouvez ensuite rentrer chez vous dans les 24h, sans précautions particulières. Si après votre retour à la maison, vous ressentez de la fièvre, des céphalées ou des douleurs au dos, n’hésitez pas à contacter l’équipe médicale.


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    Des saignements pendant un mois

    Pendant la grossesse, exit les règles ! Mais après l’accouchement, viennent les lochies, des saignements dus à la séparation de vos vaisseaux sanguins avec ceux du placenta. Ces saignements sont plus abondants que les règles et ne sont pas les mêmes chez toutes les femmes. Ils peuvent durer entre quatre et six semaines, voire un peu moins si vous allaitez votre bébé. En effet, l’allaitement permet la production d’ocytocine, l’hormone responsable des contractions de l’utérus. Vous perdez donc la même quantité de sang, mais plus rapidement.


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    Des contractions après l’accouchement !

    Après votre accouchement, vous risquez de ressentir dans les heures et les jours qui suivent des contractions douloureuses, appelées « tranchées ». Pas de panique, elles sont parfaitement normales ! Vous pouvez ressentir ces douleurs dès votre premier accouchement, mais on observe plutôt ce phénomène pour les suivants. « Ces contractions permettent à l’utérus de se nettoyer des caillots liés à la grossesse, de retrouver sa taille d’origine, mais également de refermer les vaisseaux sanguins pour éviter une trop grande perte de sang », précise la sage-femme. Pour soulager la douleur, votre médecin peut vous prescrire des antalgiques. À noter que les tranchées sont plus importantes si vous allaitez votre bébé, car les contractions utérines sont provoquées par la sécrétion d’ocytocine lors de l’allaitement.

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    L’Essentiel de l’article

    • Perdre les eaux ne signifie pas que vous allez accoucher dans l’heure.
    • Suite à la naissance de votre bébé, il faut encore expulser le placenta.
    • Après l’accouchement, divers maux peuvent apparaître : céphalées, contractions, saignements.
  • Tout savoir sur l’endométriose : causes, symptômes et traitements

    Tout savoir sur l’endométriose : causes, symptômes et traitements


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    Qu’est-ce que l’endométriose ?

    L’endométriose est une maladie chronique qui touche principalement les femmes en âge de procréer, et qui se caractérise par la présence de tissu endométrial en dehors de la cavité utérine. Le tissu endométrial est la muqueuse qui se développe et tapisse l’utérus dès la puberté. Ce tissu est sensible aux hormones sexuelles féminines (progestérone et oestrogène). Lorsque les règles commencent, le tissu endométrial est détruit et les cellules endométriales sont évacuées du corps par les voies vaginales.

    Dans le cas de l’endométriose, le tissu endométrial s’accumule à l’extérieur de l’utérus (sur les ovaires, les trompes de Fallope, la vessie, le rectum ou dans d’autres zones du pelvis, etc.). Des fragments de ce tissu peuvent exceptionnellement migrer et se retrouver sur d’autres organes du corps, tels que les poumons, le foie, le cerveau ou encore les reins. Lorsqu’il se développe à d’autres endroits, il peut provoquer des douleurs pelviennes intenses, des saignements abondants pendant les règles et des problèmes de fertilité.

    L’endométriose peut se présenter sous différentes formes allant de légère à sévère :

    • L’endométriose superficielle ou péritonéale (la forme la plus courante), qui se caractérise par la présence de tissu endométrial à la surface du péritoine (membrane qui tapisse les parois intérieures de l’abdomen) ;
    • L’endométriose ovarienne, qui se manifeste par la présence de tissu endométrial dans les ovaires, sous forme de kyste ;
    • L’endométriose pelvienne profonde (ou sous-péritonéale) qui se distingue par la présence de tissu endométrial (lésions) à plus de 5 mm sous la surface du péritoine. Elles peuvent se situer dans l’utérus, dans le cul-de-sac vaginal, dans l’intestin, dans la vessie, etc.

    Maladie déclarée enjeu de santé publique, l’endométriose touche 10 % à 15 %(1) des femmes en âge de procréer en France, soit 1,5 à 2,5 millions de femmes. Cette maladie est source de douleurs chroniques et d’infertilité.


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    Quels sont les symptômes de l’endométriose ?

    Parmi les principaux symptômes de l’endométriose, on retrouve :

    • Les règles douloureuses ;
    • Les douleurs pendant ou après les rapports sexuels ;
    • Les douleurs abdominales ;
    • Les douleurs pelviennes ;
    • Les saignements vaginaux anormaux ;
    • La fatigue ;
    • Les troubles digestifs ;
    • Les troubles urinaires ;

    Associables à d’autres pathologies, ces symptômes peuvent rendre complexe la pose de diagnostic. Les médecins ont tendance à soupçonner une endométriose si une femme a des douleurs pelviennes, des crampes ou des ballonnements qui s’aggravent au moment de ses règles. Pour confirmer le diagnostic, une échographie ou une IRM peuvent être utilisées.

    Tout savoir sur l’endométriose : causes, symptômes et traitements


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    Quels sont les facteurs favorisant l’apparition de l’endométriose ?

    De multiples facteurs contribuent au développement de l’endométriose. Selon différentes études, cela se produirait principalement pendant les menstruations car durant cette période, des fragments de l’endomètre remontent dans le pelvis en passant par les trompes de Fallope. Au lieu d’être expulsés, ces morceaux de muqueuse se fixeraient à l’extérieur de la cavité utérine, sur le péritoine ou encore les organes.

    D’autres facteurs favorisant l’endométriose ont été identifiés. C’est notamment le cas des femmes souffrant :

    • De problèmes mécaniques pouvant obstruer le système génital (par exemple, anomalies ou cancer du col de l’utérus) ;
    • D’une prédisposition génétique (antécédents familiaux de développement de la maladie) ;
    • D’un dérèglement hormonal ;
    • D’une réponse immunitaire et inflammatoire inappropriée de l’organisme, entraînant le développement de lésions.

    Aussi, il a été prouvé que le risque d’avoir de l’endométriose était plus important chez les femmes n’ayant pas eu d’enfants et chez celles qui ont eu des menstruations précoces (avant 12 ans) ou qui ont des cycles menstruels courts (moins de 24 jours).


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    Comment diagnostiquer l’endométriose ?

    Pas toujours facile de savoir si on souffre ou non d’endométriose. Il est important de prendre en compte les signes d’appel et d’être à l’écoute de votre corps. Si vous ressentez un ou plusieurs symptômes associés à l’endométriose, il est important de consulter un professionnel de santé. Afin de poser le diagnostic, plusieurs examens et tests doivent être réalisés. Cela peut inclure :

    • Un examen physique, y compris un examen gynécologique ;
    • Une échographie pelvienne ;
    • Une IRM pelvienne ;
    • Une laparoscopie (examen qui consiste à observer les organes génitaux par une petite incision dans l’abdomen).

    Si l’endométriose est diagnostiquée, cela vous permettra de bénéficier d’une prise en charge et de soins adaptés. Le traitement de l’endométriose varie selon la sévérité de la maladie et les symptômes ressentis par la femme.


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    Comment soigner l’endométriose ?

    Si à ce jour il n’existe pas de traitements définitifs de l’endométriose, certains traitements peuvent permettre de contrôler son évolution et limiter la douleur des patientes, à savoir :

    • Un traitement hormonal : les pilules contraceptives sont souvent utilisées pour traiter l’endométriose. Elles peuvent aider à diminuer la douleur associée à l’endométriose en réduisant la quantité d’endomètre qui se développe chaque mois. Selon le degré de sévérité de l’endométriose, une ménopause artificielle peut être mise en place. Cela consiste à mettre la production d’œstrogène par les ovaires à l’arrêt, ce qui conduit à l’absence de menstruations. Cette action peut être temporaire, dans ce cas elle n’engendre pas d’effets secondaires sur la fertilité, ou irréversible.
       
    • La chirurgie : elle est recommandée en cas d’échec du traitement hormonal. Elle est utilisée pour traiter l’endométriose en enlevant les tissus endométriaux qui se sont développés à l’extérieur de l’utérus. Il s’agit d’une chirurgie complexe, surtout si les tissus se sont fixés sur des organes fonctionnels (vessie, rectum, colon, etc.). Il est donc important de s’adresser à des chirurgiens spécialisés dans le traitement de l’endométriose.

    La maladie étant invisible mais très handicapante, elle peut – au-delà des douleurs physiques – entraîner des troubles psychologiques tels que l’anxiété, la dépression, la fatigue mentale, la perte de productivité au travail, une baisse de libido, etc. Dès lors d’autres traitements, non médicaux, peuvent être mis en place pour soulager les douleurs physiques et psychologiques liées à la maladie :

    • Pratiquer la relaxation et la méditation, pour limiter son stress, reconnu comme étant un facteur aggravant de l’endométriose ;
    • Recourir à la médecine douce, telles que l’acupuncture, l’hypnose ou la sophrologie, réputées pour soulager la douleur liée à la maladie.
       
    • Lire aussi : Ces nouvelles disciplines qui font du bien


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    Endométriose et grossesse : quelles possibilités ?

    Il est possible de tomber enceinte même si vous souffrez d’endométriose, mais cela peut être plus difficile. L’endométriose peut provoquer des dommages aux tissus de l’utérus, rendant parfois plus difficile l’implantation et le développement d’un embryon. Les femmes atteintes d’endométriose peuvent également avoir des difficultés à ovuler, ce qui rend plus difficile la rencontre entre un spermatozoïde et un ovule.

    En outre, l’endométriose peut également causer des lésions sur les trompes de Fallope, ce qui peut empêcher un ovule de se rendre dans l’utérus pour se fixer. La probabilité de grossesse est différente pour chaque femme. Elle dépend de l’âge, de l’étendue de l’endométriose, des traitements reçus et d’autres facteurs. Les femmes atteintes d’endométriose légère ont généralement autant de chances de tomber enceinte qu’une femme sans endométriose. On estime que 30 à 40 % doivent faire face à un problème d’infertilité.


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    Une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose

    Depuis février 2022, une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose a été mise en place. C’est Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue et eurodéputée, qui s’est vue confier cette mission par Olivier Véran, Ministre des Solidarités et de la Santé. Pour ce faire, près de 200 experts, associations de patients, professionnels de santé et chercheurs concernés par cette maladie ont été consultés. Après avoir remis leurs propositions au Président de la République, trois champs d’action ont été priorisés pour les prochaines années :

    • Pour la recherche : un programme d’investissements massifs dans la recherche sur l’endométriose va être élaboré ;
    • Pour améliorer l’offre de soins accessible aux personnes souffrant d’endométriose : des filières territoriales spécifiques à l’endométriose vont voir le jour dans chacune des régions. Elles permettront d’informer, de former, d’organiser le diagnostic, de soigner et si nécessaire d’orienter les patientes aux formes les plus complexes vers des centres de référence ;
    • Pour accroître la connaissance de l’endométriose non seulement parmi les professionnels de santé, mais plus largement au sein de la société : de nombreuses actions visant à former les professionnels et à informer le grand public sur cette pathologie encore méconnue vont être menées.

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    L’Essentiel de l’article

    • L’endométriose est une maladie chronique qui touche 10 % à 15 %(1) des femmes françaises en âge de procréer.
    • 30 à 40 %(1) des femmes souffrant d’endométriose doivent faire face à un problème d’infertilité.
    • Depuis février 2022, une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose a été mise en place.

    (1) Association EndoFrance,“Qu’est-ce que l’endométriose”, mars 2022.

  • Troubles digestifs chez bébé : comment prévenir ses maux de ventre ?

    Troubles digestifs chez bébé : comment prévenir ses maux de ventre ?

    Quand on est jeune parent, on découvre très vite les troubles digestifs qui peuvent incommoder bébé. Bien que ces troubles puissent vous inquiéter, rassurez-vous, ils sont bénins la plupart du temps. Et bonne nouvelle : vous pouvez même souvent les atténuer !


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    Coliques, reflux, constipation… des troubles digestifs variés !

    Les coliques du nourrisson font partie des troubles digestifs les plus fréquents. Ces douleurs abdominales surviennent souvent dans les trois premiers mois de vie. Votre bébé peut aussi avoir des régurgitations ou reflux gastro-œsophagiens (RGO) liés à une immaturité de son tube digestif. « Plus de la moitié des tout-petits ont des reflux. Ça commence à régresser vers 9 mois et on estime qu’à 1 an, il n’y a plus que 10 % des bébés qui en ont », explique le Dr Emmanuelle Rondeleux, pédiatre.

    Votre enfant peut aussi être constipé, ballonné ou avoir des gaz, notamment avec certains laits artificiels, mais aussi lors de la diversification alimentaire avec les fruits par exemple, et quand il acquiert la propreté (il se retient parfois de faire dans le pot). Plus rares, les diarrhées peuvent aussi se manifester. Ses selles sont souvent plus liquides en cas de poussée dentaire, d’infection virale ou bactérienne, d’allergie alimentaire, d’intolérance au gluten…

     

    Plus de la moitié des tout-petits ont des reflux.

    Dr Emmanuelle Rondeleux, pédiatre


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    Troubles digestifs : des symptômes à détecter

    Les pleurs de bébé sont souvent interprétés comme un symptôme de colique, mais rappelez-vous que c’est la seule façon qu’il a de s’exprimer. Pour les distinguer, sachez que « les pleurs des coliques arrivent plutôt après les repas, pendant la digestion. Les pleurs dus aux reflux se produisent pendant le repas. Bébé a tendance à se jeter en arrière car il sent des brûlures au niveau de l’estomac », observe la pédiatre.

    La constipation se caractérise par des selles plus rares et dures. Bébé rougit et pousse fort pour les émettre avant de se sentir soulagé. La diarrhée se constate par des selles plus fréquentes et liquides. Dans tous les cas, n’hésitez pas à parler de ces symptômes à votre pédiatre pour déterminer de quoi il s’agit.


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    Prévenir et soigner les troubles digestifs de bébé

    Vous supposez une colique ou une constipation ? Pour le soulager, bercez bébé dans vos bras. Vous pouvez aussi lui masser le ventre dans le sens des aiguilles d’une montre pour l’aider à évacuer les gaz, ou plier ses jambes près de son ventre et faire des petits cercles.

    Que ce soit pour les coliques ou les reflux, vérifiez que les quantités de lait soient bien adaptées. Le biberon, même si votre bébé est affamé, doit être bu en 20 mn environ. « S’il boit trop vite, le bébé a tendance à téter plus car son cerveau n’a pas encore enregistré qu’il avait assez mangé et il digère mal », ajoute le Dr Rondeleux. Pour l’aider, vous pouvez opter pour une tétine avec un débit plus lent. Des séances d’ostéopathie peuvent également le soulager. En cas de reflux, surélevez la tête du lit. Si votre bébé a moins de 3 mois et a des diarrhées, consultez rapidement pour éviter une possible déshydratation.

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    L’Essentiel de l’article

    • Les troubles digestifs sont souvent bénins mais mieux vaut en parler avec le pédiatre de votre bébé.
    • Pleurs, régurgitations, gaz… ces symptômes peuvent être soulagés grâce à quelques gestes simples.
  • Comment dépister et traiter l’apnée du sommeil chez l’enfant ?

    Comment dépister et traiter l’apnée du sommeil chez l’enfant ?

    Près de 2 %(1) d’enfants âgés de 2 à 6 ans souffriraient d’apnée du sommeil. Un trouble respiratoire dont on entend habituellement davantage parler chez l’adulte. Alors comment le détecter chez l’enfant ?


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    Symptômes de l’apnée du sommeil : gare aux ronflements !

    Plusieurs symptômes peuvent vous mettre la puce à l’oreille. L’enfant concerné a un sommeil agité ou se réveille plusieurs fois dans la nuit, il a des sueurs nocturnes, fait des pauses respiratoires, il peut respirer la bouche ouverte et surtout généralement il ronfle. « Quand les plus petits commencent à fréquenter la collectivité, ils tombent davantage malades. Chez certains enfants, les végétations (muqueuses situées dans le fond des fosses nasales) et les amygdales (glandes qui se trouvent au fond de ta gorge) grossissent et obstruent les voies respiratoires. Ça les empêche de bien respirer et peut produire une apnée du sommeil », explique le Dr Emmanuelle Rondeleux. Ces symptômes apparaissent souvent à partir de 2 ans. Notez aussi que les enfants en surpoids sont plus susceptibles de faire de l’apnée du sommeil.


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    Des répercussions sur l’enfant et sa qualité de vie

    Quelle qu’en soit l’origine, les troubles du sommeil chez l’enfant peuvent avoir des conséquences importantes sur son développement cognitif et intellectuel, car son cerveau ne reçoit pas assez d’oxygène. En effet, l’enfant peut avoir des troubles de l’humeur, être fatigué, avoir des difficultés à se concentrer et à mémoriser. Il peut aussi se montrer irritable, voire hyperactif. Le gonflement des amygdales l’empêche parfois de manger comme il voudrait entraînant ainsi une perte de poids. C’est pourquoi il est important de détecter le plus tôt possible d’éventuelles apnées du sommeil chez votre enfant pour limiter les répercussions sur son bien-être.

     

    Les trois quarts du temps, l’ablation chirurgicale des amygdales suffit à régler le problème.

    Dr Emmanuelle Rondeleux, pédiatre


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    Traitement de l’apnée du sommeil chez l’enfant : que faire ?

    Si vous soupçonnez une apnée du sommeil chez votre enfant, consultez son médecin traitant ou pédiatre. « On est très attentifs aux ronflements pendant le sommeil et on peut voir aussi si les amygdales sont gonflées. Si c’est le cas, on orientera vers un ORL qui pourra regarder également la taille des végétations. Les trois quarts du temps, c’est la cause de l’apnée. Et souvent, une légère intervention chirurgicale suffit à régler le problème », constate la pédiatre.

    En cas de doute, le médecin peut demander que votre enfant réalise un enregistrement du sommeil. Des séances de kinésithérapie linguale peuvent aussi être prescrites avec un.e orthophoniste ou un.e kinésithérapeute spécialisé.e, car l’apnée du sommeil peut être due à un mauvais positionnement de la langue. Parfois, un appareillage de pression positive continue peut aussi être donné, comme chez l’adulte, pour améliorer la respiration. Il s’agit d’un petit appareil respiratoire, relié à un tuyau et à un masque à mettre sur le nez. Le respirateur envoie de l’air dans les voies respiratoires pour les maintenir continuellement ouvertes et ainsi éliminer les apnées. Il n’y a pas de moyen de prévenir l’apnée du sommeil, mais restez attentif aux symptômes et n’hésitez pas à en parler à votre médecin.

    Bon à savoir

    L’apnée du sommeil peut aussi être due à de l’asthme, une prématurité, une allergie, un facteur génétique, une anomalie maxillo-faciale, une maladie neuromusculaire.

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    L’Essentiel de l’article

    • Des ronflements, une fatigue, des sautes d’humeur etc. peuvent indiquer une possible apnée du sommeil.
    • En cas de doute, une consultation médicale s’impose.
    • Souvent, une ablation des amygdales et des végétations résout le problème.

    (1) Assurance Maladie, L’apnée du sommeil chez l’enfant, 2020

  • Post-accouchement : les bons réflexes à avoir après la naissance de votre bébé

    Post-accouchement : les bons réflexes à avoir après la naissance de votre bébé

    La vie avec un bébé peut avoir des allures de marathon. Entre les nombreux rendez-vous médicaux, les présentations aux proches, et le manque de sommeil, il y a de quoi craquer nerveusement et physiquement.


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    Contre la fatigue et la déprime : on demande de l’aide !

    Si possible, faites appel à un proche pour prendre le relais sur les tâches ménagères ou pour garder votre bébé pendant que vous dormez un peu pour récupérer. « Vous pouvez aussi vous allonger quelques minutes au calme ou faire des exercices de respiration pour vous détendre » explique le Dr Élisabeth Paganelli, gynécologue et secrétaire générale du Syngof.

    Pensez également à mutualiser les visites de vos proches pour garder toute votre énergie. Enfin, n’oubliez pas de parler avec votre entourage ou votre partenaire, pour décharger vos émotions et partager vos préoccupations.

    Bon à savoir

    Dans les 12 jours suivant votre retour à domicile, une sage-femme peut vous rendre visite et vous guider si besoin. Ce service est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie.


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    Post-accouchement : les bons gestes pour cicatriser plus vite

    Vous avez une cicatrice due à une épisiotomie, une césarienne ou une déchirure ? Un simple lavage à l’eau avec un savon doux au ph neutre suffit. Un pansement peut aussi vous être donné sur ordonnance. Quand la cicatrice de césarienne est bien refermée, vous pouvez la masser avec une crème hydratante ou une huile bio. Pour la cicatrice d’épisiotomie, rincez-la à l’eau et essuyez-la en douceur en la tamponnant à l’aide d’une serviette de toilette propre. « Inutile d’en faire trop car les germes naturels de notre corps favorisent la cicatrisation », précise le Dr Paganelli.


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    La rééducation du périnée et des abdos en cas de nécessité

    Le périnée est l’ensemble des muscles qui soutiennent la vessie, le vagin et le rectum. « Après votre accouchement, votre médecin ou sage-femme peut vous prescrire des séances de rééducation pour qu’il retrouve sa tonicité et ainsi éviter les éventuelles fuites urinaires » explique la gynécologue. La technique la plus couramment utilisée est la méthode manuelle à l’aide des doigts, pour apprendre à contracter le muscle et le renforcer. « Une fois à la maison, vous pouvez poursuivre la rééducation en reproduisant les mêmes exercices une à deux fois par jour » ajoute le Dr Paganelli. De la même façon, une rééducation abdominale est parfois indispensable, en particulier si vous avez eu une césarienne, afin d’éviter les maux de dos et de prévenir les fuites urinaires.

    N’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un gynécologue, d’une sage-femme ou d’un kinésithérapeute pour trouver les méthodes de rééducation qui vous conviendront le mieux. À savoir que les séances sont prises en charge par la sécurité sociale.

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    À fond la forme !

    Côté alimentation, mangez en fonction de vos besoins. À noter qu’ils seront plus importants si vous allaitez votre bébé. Faites-vous plaisir et variez les aliments. Ne vous focalisez pas sur votre poids, prenez surtout soin de vous en écoutant vos envies et votre corps.

    En parallèle, aérez-vous, marchez, et selon votre condition physique et les recommandations de votre médecin, vous pouvez même nager, faire du yoga ou de la gym avec votre bébé par exemple. Un bon moyen de garder la forme et le moral !


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    Retour de couche : la question de la contraception

    Le retour de couche correspond aux premières règles, après les saignements qui suivent l’accouchement (qu’on appelle les lochies). « Il a lieu en moyenne 3 mois après l’accouchement et 9 mois chez les femmes qui allaitent. Mais vous pouvez ovuler avant ces premières règles et donc tomber enceinte », explique le Dr Élisabeth Paganelli.

    Si vous souhaitez reprendre une sexualité mais que vous ne voulez pas un autre enfant tout de suite, la reprise d’une contraception est donc essentielle. Lors de votre séjour à la maternité, votre médecin ou sage-femme est là pour vous conseiller sur les moyens contraceptifs possibles après la naissance : implant, stérilet, pilule…

    Bon à savoir

    Ne soyez pas inquiète si vos règles durent plus longtemps, sont plus abondantes ou plus douloureuses qu’avant votre grossesse. Votre cycle menstruel peut mettre un peu de temps à se réguler après les bouleversements que votre corps a subi.

    Post-accouchement : les bons réflexes à avoir après la naissance de votre bébé

     

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    L’Essentiel de l’article

    • Faites appel à un proche pour vous aider.
    • Mangez varié sans vous focaliser sur votre poids.
    • Aérez-vous pour retrouver la forme et le moral.
    • Parlez de votre éventuelle future contraception avec votre gynécologue ou sage-femme.
  • Polluants et perturbateurs endocriniens : comment protéger son enfant ?

    Polluants et perturbateurs endocriniens : comment protéger son enfant ?

    Dans notre environnement, certains produits sont suspectés de contenir des perturbateurs endocriniens. Ces molécules perturbent le système hormonal de l’organisme, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur la santé, et notamment celle des enfants. Voici comment s’en prémunir.


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    Perturbateurs endocriniens : où les trouve-t-on ?

    Phtalates, parabens, PFC, triclosan, bisphenol… Les perturbateurs endocriniens sont présents dans certains produits naturels, comme le soja, qui contient des substances phyto-oestrogènes pouvant augmenter le risque de cancer du sein. Mais on en retrouve également dans l’eau, l’air (via l’émanation des pesticides et produits chimiques), l’alimentation, les emballages plastiques des denrées alimentaires. Les produits manufacturés (jouets, vêtements, tétines…), cosmétiques et détergents peuvent aussi en contenir.

    « Même s’il n’y a plus de BPA dans les biberons et tétines, les substituts (bisphénol S, PF ou AP) ne sont pas forcément meilleurs. Il faut faire attention à la qualité des produits que l’on achète », recommande le Dr Valérie Foussier, médecin endocrinologue. Les risques d’absorption de ces substances sont accentués chez les jeunes enfants qui portent naturellement tout à la bouche.

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    Quels sont les risques pour les enfants ?

    Les 1 000 premiers jours de vie du fœtus, puis de l’enfant, sont déterminants pour son développement. Il est d’ailleurs conseillé de limiter au maximum l’exposition aux perturbateurs endocriniens durant cette période, de la conception jusqu’aux 2 ans de l’enfant pour limiter l’impact sur sa santé future. « Les perturbateurs endocriniens peuvent avoir des répercussions majeures sur le développement neurologique et psychomoteur du futur bébé », déclare le Dr Foussier.

    Bon à savoir

    Le site 1000 Premiers Jours, conçu par Santé Publique France, donne des clés aux (futurs) parents pour agir sur l’environnement de leur enfant.


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    Comment protéger ses enfants ?

    Difficile de traquer tous les perturbateurs endocriniens, mais vous pouvez changer quelques habitudes pour protéger votre enfant. Pendant la grossesse, réduisez vos cosmétiques (vernis, maquillage…) ou optez idéalement pour des produits certifiés Ecocert ou Cosmébio, des labels environnementaux qui garantissent une composition respectueuse de votre santé. Préférez aussi parfumer vos habits au lieu de votre peau.

    Une fois à la maison avec votre bébé, lavez les vêtements et les objets que vous venez d’acheter avant de les lui donner et privilégiez les jeux en bois à ceux en plastique. « Beaucoup de jouets sont traités contre le feu et peuvent contenir des perturbateurs, or les bébés les mettent à la bouche », prévient le Dr Foussier.

    Si c’est possible, mieux vaut privilégier les aliments bio pour éviter les pesticides, sinon veillez à bien laver vos fruits et légumes. Réchauffez les aliments dans des récipients en verre. Et pour l’entretien de la maison, place aux produits simples (bicarbonate de soude, vinaigre blanc…).

    ● Lire aussi : Comment se mettre aux cosmétiques responsables ?

     

    Polluants et perturbateurs endocriniens : comment protéger son enfant ?

     

    L’Essentiel de l’article

    • Les perturbateurs endocriniens peuvent provoquer des problèmes de santé sur les enfants nés et à naître.
    • Consommer des produits bio permet d’éviter les substances potentiellement nocives.
    • Mieux vaut laver les habits et jouets neufs de bébé avant de les lui donner.
  • Douleur aux oreilles : quels sont les maux les plus fréquents et comment les prévenir ?

    Douleur aux oreilles : quels sont les maux les plus fréquents et comment les prévenir ?


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    Les otites

    Une otite est une infection et/ou inflammation qui touche l’oreille externe, moyenne ou interne. Elle peut survenir suite à un encombrement nasal, une baignade, un nettoyage trop intense de l’oreille, une méningite… « La prévention de l’otite commence par une bonne hygiène nasale pour que le nez puisse envoyer l’air dans l’oreille », précise le Dr Élisabeth Péri-Fontaa, ORL phoniatre. Pensez à vous moucher régulièrement et à utiliser, si besoin, du sérum physiologique, un spray d’eau de mer ou un mouche-bébé pour les plus petits. Oubliez le coton-tige, un filet d’eau dans l’oreille suffit à la nettoyer. Le bonnet de bain est aussi une bonne option pour prévenir l’otite du baigneur.

    La prévention de l’otite commence par une bonne hygiène nasale.

    Dr Péri-Fontaa, ORL phoniatre


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    La perforation du tympan

    Le tympan est une membrane très fine et fragile à l’intérieur de l’oreille. Il peut se perforer au contact d’un objet, lors d’un coup sur l’oreille, d’une montée brutale en altitude ou une plongée sous l’eau. Dans ce cas, il est préférable de consulter immédiatement un médecin pour faire un diagnostic. « Le tympan peut cicatriser de lui-même au bout de deux à trois mois, sans traitement, mais si la perforation est trop importante, un traitement antibiotique voire une opération chirurgicale est nécessaire » explique le Dr Péri-Fontaa.

    Pour prévenir les risques, ne manipulez jamais le conduit auditif externe et limitez au maximum l’usage du coton-tige. En avion, pour atténuer vos douleurs, votre ORL peut vous prescrire des gouttes à mettre dans le nez. « Il existe aussi des égaliseurs de pression, une sorte de petit écouteur qui permet d’égaliser la pression de votre oreille avec l’extérieur » ajoute le médecin.


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    Les acouphènes

    Les acouphènes sont des sifflements entendus alors qu’il n’y a pas de bruit. Ils surviennent souvent après un traumatisme sonore intense et prolongé. « Ça devient dangereux quand le volume dépasse 85 décibels. Quand on écoute de la musique sur son smartphone, par exemple, il faut toujours rester à moins de 75 % du volume sonore maximum », conseille le Dr Péri-Fontaa.

    Pour limiter les acouphènes, évitez de vous exposer à des sons forts qui pourraient aggraver vos symptômes. Vous partez bientôt en festival ? Prévoyez des bouchons d’oreilles pour vous protéger ! Attention également aux excitants comme le thé et le café qui peuvent amplifier les acouphènes. « Une bonne astuce consiste aussi à surélever sa tête pour dormir pour améliorer la circulation sanguine et réduire les sifflements » explique la spécialiste.

    Chiffre-clé

    28 %(1) des Français souffrent d’acouphènes.


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    L’hyperacousie

    L’hyperacousie se caractérise par une perception douloureuse des sons pourtant peu intenses. Ça peut être lié à une inflammation de l’oreille, des médicaments, un traumatisme sonore ou psychologique… Côté prévention, limitez les volumes forts ! « Il est important de se tenir éloigné des enceintes et de faire des pauses toutes les deux heures lors d’un événement musical par exemple, pour préserver son audition » explique le Dr Péri-Fontaa.

    Pour soulager l’hyperacousie, pensez à protéger vos oreilles des bruits excessifs. « Il existe également des thérapies sonores pour se désensibiliser » explique le Dr Péri-Fonta. Vous pouvez aussi vous essayer au yoga ou à la sophrologie pour réduire votre stress.

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    *Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    (1) Enquête JNA-Ifop, 2018

  • Scolarité des adolescentes : le poids des règles

    Scolarité des adolescentes : le poids des règles

    En France, près d’un tiers des adolescentes a déjà manqué des cours ou des journées de classe à cause de leurs règles. Parmi elles, 36 % sont absentes au moins une fois tous les deux mois pour la même raison. Ces deux chiffres de l’enquête Essity de 2020 (1) suffisent à dessiner une certitude : les cycles menstruels sont loin d’être anecdotiques dans le parcours scolaire des jeunes filles. En Afrique, selon l’Unicef, une fille sur dix n’irait pas à l’école pendant ses règles, et ces absences régulières favorisent la déscolarisation.

    Les régles, un sujet encore tabou chez les jeunes filles

    En France, des avancées réelles sont à noter sur la prise en compte de la précarité menstruelle.  Mais le sujet n’est pas qu’économique, il est aussi social et éducatif. « Les règles sont taboues dans tous les monothéismes, et au-delà dans la plupart des religions et des cultures », souligne la politologue et juriste Ophélie Latil, fondatrice du mouvement féministe Georgette Sand. La majorité des adolescentes apprennent encore à considérer le sang menstruel comme une source de honte et de dégoût, explique la sociologue Aurélia Mardon, auteure de L’apparition des menstrues, Honte et dégoût dans la fabrication du féminin (PUF, 2011). Cette perception a des effets sur leur manière de vivre leurs cycles, et les pousse à considérer leur statut de femme sous l’angle de la contrainte. « Toutes ont intériorisé le fait qu’il s’agissait d’une source d’embarras pour elles, mais aussi qu’il leur fallait prévenir l’embarras des autres et, plus particulièrement, des hommes », détaille la sociologue.

    Lors de leurs règles, un tiers des collégiennes et lycéennes éprouve des difficultés à participer aux cours de sport ; près d’un quart signale des difficultés de concentration en cours et 62% souffrent de douleurs et de crampes. « Beaucoup viennent me voir pour des Doliprane ou des Spasfon », explique Hélène, infirmière depuis trois ans au collège Molière, à Ivry-sur-Seine (94), après avoir exercé en hôpital. Souffrir pendant ses règles est encore considéré comme la norme : « la confusion existe entre avoir ses règles et être malade », regrette Ophélie Latil. Pourtant, la douleur est un signal qui doit alerter, bien plus qu’une fatalité. « Des douleurs fortes nécessitent des examens et des traitements. Des solutions existent. J’incite beaucoup de jeunes à aller voir un gynécologue, mais la plupart ne veut pas y aller », observe l’infirmière du collège Molière.
     

    Des infrastructures inadaptées

    Dans le cadre scolaire, malgré l’engagement d’une partie du personnel soignant et éducatif, les obstacles au bon déroulement des règles des jeunes filles persistent. Cela passe d’abord par un entretien des toilettes insuffisant : 68 % des filles interrogées se déclarent mal à l’aise à l’idée d’utiliser les sanitaires de leur école au moment de leurs règles, et évitent au maximum de s’y rendre. Au-delà d’un manque de moyens, la fondatrice de l’association Georgette Sand pointe la responsabilité de l’externalisation de l’entretien ménager mené par de nombreux établissements scolaires, qui pénalise une coordination et un suivi durable avec l’équipe de soin. Ces difficultés matérielles sont encore plus fortes dans les écoles primaires que dans les collèges et lycées, car « de plus en plus de fillettes ont leurs règles dès le CM1 ou le CM2, notamment du fait d’une alimentation plus riche que par le passé, et les écoles ne sont pas préparées à cela. Les sanitaires ne sont pas équipés de poubelles, et les écoles ont rarement de stocks de protections », détaille Ophélie Latil.

    Par ailleurs, cette précocité accentue encore un peu plus le manque d’information lors des premières règles, déjà très présent. 15 % des jeunes filles seulement ont déjà entendu parler des règles à l’école avant de les avoir elles-mêmes (Essity, 2020). « Je fais une sensibilisation auprès de toutes les classes de 6ème, chaque année. En général, les filles ne savent pas ce que c’est vraiment, même si elles savent que ça fait mal. Il y a de la gêne : le tabou est toujours là », confirme l’infirmière du collège Molière. Ce manque de préparation ne contribue pas à des cycles menstruels sereins, et favorise l’absentéisme. Enfin, le coût des règles est encore insuffisamment pris en compte. Si au collège Molière, Hélène donne tampons et serviettes à toutes celles qui le sollicitent, les distributeurs de protections, solution défendue par les associations qui luttent contre la précarité menstruelle, restent rares. 

    Lire aussi : Protections hygiéniques : tout savoir sur le syndrome du choc toxique

    « Les règles ne devraient pas empiéter sur la scolarité, elles ne devraient pas empêcher de vivre ! »

    Hélène, infirmière

    Un accompagnement du personnel éducatif est primordial

    Aux yeux d’Ophélie Latil, l’une des pistes d’amélioration se trouve dans l’accompagnement des personnels, car « les conseillers éducatifs, les infirmières elles-mêmes perçoivent parfois la douleur pendant les règles comme une fatalité », relève-t-elle. Autre levier, l’éducation des jeunes, pour améliorer la connaissance du corps dès l’école primaire, à travers des ateliers et des cours non mixtes. « La 5e, c’est déjà un peu tard, et la mixité ne fonctionne pas sur ces sujets », tranche la militante. Même conclusion chez l’infirmière scolaire, qui s’adresse exclusivement aux filles pour ses sessions de sensibilisation : « à 12, 13 ou 14 ans, les filles, au collège, ne crient pas sur les toits qu’elles ont leurs règles, au vu du comportement des garçons. Et quand elles viennent chercher des protections à l’infirmerie, elles prennent soin de bien fermer la porte derrière elles », précise-t-elle. 

    Lire aussi : Protections hygiéniques jetables : 3 alternatives écologiques, saines et économiques

    Pourtant, au-delà des jeunes filles, c’est aussi le regard des garçons et des adultes qui doit changer pour permettre d’en finir avec ce tabou ancestral. « Nous n’enfonçons jamais trop de portes ouvertes ; nous sommes au début, beaucoup de travail reste à faire », défend Ophélie Latil. « Les jeunes pourront être plus à l’aise quand les adultes apprendront à être moins gênés d’aborder ce sujet », pointe Hélène. Car les préjugés et non-dits sont tenaces. Au-delà des difficultés logistiques et de santé qu’elles entraînent, les règles sont implicitement considérées par la société comme un abandon de la maternité. « L’expression « être indisposée », synonyme d’avoir ses règles, renvoie à la non disponibilité sexuelle », précise Ophélie Latil, qui observe une ambivalence permanente sur la question des règles, avec une hypersexualisation de l’enfant, qui deviendrait « femme », « impure », sitôt réglée.  « Cela crée de vraies dissonances cognitives chez les adolescentes », alerte la militante. Lors des nombreux ateliers que l’association Georgette Sand anime, il est rappelé que le sang des règles n’est pas plus sale qu’un autre sang. « Les règles ne devraient pas empiéter sur la scolarité, elles ne devraient pas empêcher de vivre ! », rappelle Hélène. Une évidence qui peine encore à s’imposer.
     

    (1) Essity est une entreprise suédoise spécialisée dans la fabrication de produits d’hygiènes