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  • Protections hygiéniques : tout savoir sur le syndrome du choc toxique

    Protections hygiéniques : tout savoir sur le syndrome du choc toxique

    Maladie infectieuse rare, le syndrome du choc toxique (SCT) survient pendant les règles. Souvent associé aux tampons, il peut également avoir lieu suite au port d’une coupe menstruelle. Le Dr Paganelli, gynécologue, démêle le vrai du faux sur cette infection pour la prévenir au mieux.

    Le syndrome du choc toxique est une maladie liée aux règles qui peut avoir des conséquences graves sur votre santé. Heureusement, certaines précautions et une meilleure utilisation des protections hygiéniques permettent de limiter les risques. Tour d’horizon des idées reçues les plus répandues sur le syndrome du choc toxique.


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    Le syndrome du choc toxique survient pendant les règles

    VRAI – Le choc toxique (à ne pas confondre avec une infection sexuellement transmissible) est lié à l’afflux de sang dans le vagin pendant les règles. En effet, si cette bactérie est naturellement présente dans notre environnement et sans danger lorsqu’elle reste à la surface de la peau, elle devient dangereuse lorsqu’elle s’introduit dans la circulation sanguine puisqu’elle peut proliférer et produire la toxine responsable de l’infection. « Les symptômes se manifestent généralement dans un délai de 3 à 5 jours après le début des règles », constate le Dr Paganelli, gynécologue.


    2

    Seul le port du tampon peut déclencher un syndrome du choc toxique

    FAUX – Le tampon n’est pas le seul responsable du syndrome du choc toxique (SCT). La coupe menstruelle, si elle est mal utilisée, est aussi pointée du doigt, ainsi que certains moyens de contraception comme l’éponge menstruelle ou le diaphragme par exemple (1).

    « Toutes les protections hygiéniques internes (tampon, coupe menstruelle) exposent à un risque de choc toxique car elles entraînent une stagnation de sang dans le vagin, qui est un environnement favorable au développement des bactéries. C’est ce qui provoque le choc toxique », explique la gynécologue. Heureusement, quelques règles d’hygiène permettent de l’éviter.

    Bon à savoir : les bons gestes pour éviter le choc toxique

     
    • Lavez-vous les mains avant et après chaque changement de protection.
    • Changez de tampon ou videz votre coupe menstruelle toutes les 4 à 6 heures selon votre flux.
    • Choisissez un tampon adapté à votre flux (pas trop absorbant car le besoin d’en changer peut se faire ressentir trop tardivement).
    • Privilégiez les serviettes hygiéniques la nuit.


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    Toutes les femmes peuvent être victimes du SCT

    FAUX – 20 à 30 % (1) des femmes sont porteuses naturellement du staphylocoque doré, mais « seulement 1 à 5 % (2) sont porteuses de la bactérie S. aureus, c’est-à-dire la souche du staphylocoque doré responsable du syndrome du choc toxique », explique la gynécologue.

    « Si l’écoulement des règles est bloqué dans le vagin, la bactérie S. aureus va utiliser les règles comme milieu de culture pour se développer. Il libérera alors une toxine (TSST-1) responsable du choc toxique, explique le Dr Paganelli. Néanmoins, toutes les femmes porteuses du Staphylocoque aureus ne développeront pas forcément un choc toxique. »


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    Les tampons et coupe menstruelle bio permettent d’éviter le SCT

    FAUX – Les tampons bio ne protègent pas plus du choc toxique que les tampons classiques. « C’est une mauvaise utilisation du tampon ou de la coupe menstruelle qui favorise le risque de contracter l’infection, et non leur composition », explique la gynécologue.


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    Le choc toxique peut se guérir

    VRAI – Le choc toxique doit être traité immédiatement après avoir été dépisté, avant que l’infection ne puisse nuire aux organes vitaux, en créant notamment des lésions au cœur, aux poumons, aux reins ou au foie, par exemple. Plus grave, le choc toxique peut également entraîner une perte de conscience, un coma, voire un décès dans les cas les plus graves.

    Néanmoins, traité à temps, le choc toxique ne laisse aucune séquelle. « À l’apparition des premiers symptômes (fièvre, malaise, nausées, vomissements) vous devez enlever le tampon ou la coupe menstruelle et vous rendre immédiatement chez votre médecin ou consulter en ligne grâce à la téléconsultation » explique la gynécologue. Une fois le diagnostic posé, la personne est prise en charge à l’hôpital, en soins intensifs, afin de recevoir un traitement comprenant une antibiothérapie et l’injection d’immunoglobulines par voie intraveineuse.


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    On peut être atteinte du SCT plusieurs fois dans sa vie

    VRAI – Vous pouvez faire plusieurs chocs toxiques dès lors que vous êtes porteuse de la bactérie responsable du syndrome. C’est pourquoi, « il est fortement conseillé aux femmes ayant déjà fait un syndrome de choc toxique menstruel de ne plus utiliser de protection intime interne (ni tampon ni coupe menstruelle) », indique le Dr Paganelli.

    Protections hygiéniques : tout savoir sur le syndrome du choc toxique

     

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    L’Essentiel de l’article

    • 1 à 5 % (2) des femmes sont porteuses de la bactérie S. aureus responsable du syndrome du choc toxique.
    • Le syndrome du choc toxique a lieu au moment des règles.
    • L’utilisation prolongée d’un tampon ou d’une coupe menstruelle augmente significativement le risque.

    (1) Hospices Civils de Lyon, Syndrome du choc toxique lié aux règles, 2020

    (2) Eclinial Medicine, « Association of characteristics of tampon use with menstrual toxic shock syndrome in France », 2020

  • Le saviez-vous ? Mal nettoyée, votre gourde peut devenir un nid à bactéries !

    Le saviez-vous ? Mal nettoyée, votre gourde peut devenir un nid à bactéries !

    Vous avez dit adieu aux bouteilles en plastique pour les remplacer par une gourde réutilisable ? C’est une bonne décision ! C’est l’un des premiers gestes éco-responsables pour réduire ses déchets. Il ne faut pas néanmoins oublier de bien l’entretenir car les bactéries se développent très vite dans l’eau.

    Les bons gestes ? Privilégiez une gourde en acier inoxydable, plus facile d’entretien (l’inox ne retient pas les bactéries), évitez de boire à même le goulot lorsque c’est possible et laissez-la ouverte lorsqu’elle est vide si vous ne l’utilisez pas. Chaque jour, laissez tremper votre gourde réutilisable dans de l’eau avec du savon ou du bicarbonate de soude avant de bien la rincer. N’oubliez pas non plus de nettoyer le bouchon !

    ● Lire aussi : 5 conseils pour diminuer sa consommation de plastique

  • Comment repérer le stress chez votre enfant et l’aider à le gérer ?

    Comment repérer le stress chez votre enfant et l’aider à le gérer ?


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    Votre enfant est-il stressé ?

    Déménagement, événement imprévu, interrogation au tableau, naissance d’un petit frère peuvent être autant de sources de stress pour les enfants. Le changement de rythme de vie et des habitudes familiales, mais aussi l’isolement pendant le confinement n’y sont pas étrangers non plus ! L’importance de la réussite scolaire pèse également sur les épaules des enfants : qui n’a jamais eu peur de ramener une mauvaise note à la maison ?

    Mais si le stress infantile est une réaction naturelle et normale qui peut être positive quand elle permet d’évoluer et donne envie de se dépasser, elle peut aussi être nocive. « Un enfant stressé peut manquer d’appétit, dormir moins bien, présenter des maux de ventre, de tête ou une éruption d’eczéma, se replier sur lui ou au contraire se montrer irritable », constate le Dr Emmanuelle Rondeleux, pédiatre. Ces symptômes doivent donc vous mettre la puce à l’oreille !

     

    Comment repérer le stress chez votre enfant et l’aider à le gérer ?


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    Stress infantile : mieux vaut prévenir que guérir

    Il est possible de limiter les effets du stress en agissant concrètement. Essayez de mettre en place des routines rassurantes, de respecter un rythme régulier pour les heures de repas, du bain et du coucher… Il s’ennuie ? Réjouissez-vous ! Cela lui donne, en effet, le temps de rêvasser, flâner, jouer et de se reposer. La pédiatre conseille en revanche de limiter les écrans (et leurs impacts négatifs) et notamment les journaux télé qui peuvent être anxiogènes. Chaque semaine, expliquez à votre enfant comment vont se passer les jours à venir, cela lui permettra de s’y préparer et donc de limiter son stress.

    « En tant qu’adulte on n’imagine pas toujours ce qui est générateur d’angoisse pour un enfant. »

    Emmanuelle Rondeleux, pédiatre


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    Stress de l’enfant : en parler et agir

    Pour combattre le stress, engagez la discussion avec votre enfant (s’il en ressent le besoin) et écoutez-le. « On lui demande ce qui l’embête et ce qui le tracasse, car en tant qu’adulte, on n’imagine pas toujours ce qui est générateur d’angoisse pour un enfant. Ensuite, on l’aide à trouver par lui-même des moyens d’affronter cette source de stress », explique la pédiatre. Essayez également de limiter la pression, sans surprotéger votre enfant car le stress fait partie de la vie : si c’est la réussite scolaire qui le rend anxieux, rappelez-lui qu’il n’a pas à être le meilleur, l’important c’est de faire de son mieux. Encouragez-le et félicitez-le lorsqu’il fait des progrès dans la gestion de son stress. S’il est stressé face au coronavirus et le retour en classe, aidez-le à se préparer pour reprendre le chemin de l’école sereinement.

    Chez vous (et notamment dans sa chambre), créez une ambiance zen avec des couleurs pastel, une lumière douce ou naturelle, une musique relaxante afin de plonger votre enfant dans un environnement apaisant. Alternez également les activités physiques avec les moments de calme pour lire, dessiner, faire un peu de méditation, des massages, du yoga ou de la sophrologie, etc. « Les exercices de respiration comme la cohérence cardiaque sont intéressants pour retrouver son calme et réduire le stress. L’hypnose aussi : l’enfant pense à un moment positif, à quelque chose qu’il a bien réussi et s’appuie sur cette émotion pour gérer son stress », ajoute le Dr Rondeleux. La phytothérapie, l’homéopathie ou, moins connue, la zoothérapie (thérapie assistée par un animal) peuvent aussi aider. Le traitement varie alors en fonction de ce qui a généré le stress. Autant de remèdes pour armer son enfant pour la vie !

    Chiffre-clé

    11. Soit le nombre de minutes qu’il faut consacrer chaque jour à l’écoute de la musique pour profiter de ses bienfaits thérapeutiques (90% des personnes se sentent plus relaxées, 82 % se sentent plus heureux, 47 % se sentent moins tristes et 28 % maîtrisent leur colère après avoir écouté de la musique). (1)

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    * Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    Merci au Docteur Emmanuelle Rondeleux, pédiatre et fondatrice de monpediatre.net, pour ses conseils.

    L’Essentiel de l’article

    • Discutez, montrez-vous à l’écoute et encouragez votre enfant.
    • Aidez votre enfant à trouver par lui-même des manières de gérer son stress.
    • Privilégiez les rituels rassurants et les activités relaxantes.
    • Le harcèlement scolaire et le coronavirus peuvent être des sources de stress.

    (1) Étude scientifique menée par la British Academy of Sound Therapy (BAST) et par Fly Research sur l’impact d’une consommation journalière de musique sur le mental et le physique et réalisée sur 7 518 personnes au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France, en Allemagne, au Brésil, aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite et en Égypte, 2019.

  • Comment adapter son alimentation à une baisse d’activité physique ?

    Comment adapter son alimentation à une baisse d’activité physique ?

    En cas de repos forcé, de confinement exceptionnel ou de modification de style de vie, une personne ayant l’habitude de pratiquer du sport en extérieur ou en salle va voir son quotidien changer. Pour accompagner le corps dans cette modification de rythme et de dépenses énergétiques, la gestion de l’alimentation se révèle particulièrement importante pour s’adapter aux nouveaux besoins, revus à la baisse.

    Quels sont en moyenne les besoins caloriques quand il n’y a pas ou très peu d’activité physique ?

    Anthony Fardet « Les besoins énergétiques varient en fonction du sexe, de l’âge et de l’activité physique. Difficile de donner des conseils pour les enfants car l’apport nécessaire varie beaucoup entre 3 et 18 ans, lorsque le jeune est en pleine croissance. Après 18 ans, en période d’activité physique moindre, il est conseillé de ne pas dépasser en moyenne 2100 kcal par jour pour un homme adulte (contre 2700 pour une activité modérée) et 1800 kcal par jour en moyenne pour une femme adulte (contre 2000 pour une activité modérée). Il faut donc diminuer, en période de confinement ou de repos forcé, l’apport énergétique (de 10 à 20%), cela va de soi. En revanche, pour les personnes âgées, elles doivent au maximum garder les apports caloriques habituels pour maintenir leur forme physique. »

     

    Apports caloriques quotidiens conseillés en cas de sédentarité accrue*

    Homme

    19-30 ans

    2500

    31-50 ans

    2350

    51-70 ans

    2150

    71 ans +

    2000

    Femme

    19-30 ans

    1900

    31-50 ans

    1800

    51-70 ans

    1650

    71 ans +

    1550

     

    Quels sont les aliments conseillés lorsque l’on ne fait quasiment aucune activité physique ? Quid des aliments à calories négatives par exemple ?

    A.F. « On entend souvent parler des aliments à calories dites négatives qui contiendraient si peu de calories que l’énergie de notre corps consacrée à leur digestion serait supérieure à celle que les aliments fournissent. Cependant, il n’y a pas de preuve scientifique que des aliments puissent être à calorie négative. En revanche, on peut conseiller les légumes comme le concombre, céleri-rave, haricots verts, courgette, épinard, chou-fleur, endive ou asperge. Les produits végétaux sont riches en fibres et en eau, à la fois rassasiants et peu caloriques. De façon générale, il s’agit de cuisiner à partir d’ingrédients et/ou aliments plus ou moins bruts, sources de sucres lents et riches en vitamines. »

    Lire aussi : Avis aux gourmands : quelles alternatives saines au sucre blanc ?

    Quels sont les aliments caloriques et les faux amis à éviter en cas de sédentarité accrue ?

    A.F. « En période de diminution d’activité sportive, il est recommandé de réduire l’apport d’aliments ultra-transformés, hyper palatables (réconfortants à mâcher), souvent très denses en énergie et qui nous poussent à manger « sans faim », type snacks sucrés, salés, et/ou gras, confiseries, plats préparés comme les pizzas industrielles, glaces… Cela peut s’avérer difficile car durant une période de sédentarité accrue, le besoin de réconfort passe parfois par ce type de nourriture « doudou ». »

    « Aucun aliment n’est réellement à interdire, mais tout est une question de dose. »

    Anthony Fardet, nutritionniste

    A.F.« Il faut bien avoir conscience que sans activité sportive, le corps ne pourra pas gérer correctement un apport calorique trop important et le sucre se transforme vite en gras sous-cutané ou hépatique. »

    Lire aussi : Enfants : et si on se passait des aliments ultra-transformés ?

    Le gras et le sucre pour les personnes âgées

    Si un apport important en gras et en sucre est à limiter pour les enfants et les adultes en cas de sédentarité accrue, il faut noter que cette règle s’applique moins aux personnes âgées. Comme le souligne le nutritionniste Anthony Fardet, l’âge conduit souvent à une perte d’appétit, parfois à cause de l’isolement, souvent parce que la mobilité se dégrade, et elles ne bougent plus assez pour provoquer une sensation de faim. Dans ce cas, les aliments gras ou sucrés sont davantage permis car ils permettent généralement de stimuler leur appétit.

    Quelles sont les bonnes règles à adopter (nombre de repas, heure des repas, etc) ?

    A.F. « Il est toujours mieux de manger à heure fixe. En période de sédentarité forcée, il n’est pas conseillé de prendre des collations à 10h00 et 16h00 comme on a souvent coutume de le faire pour « caler une petite faim ». Trois repas équilibrés riches en vrais aliments, en produits végétaux, et diversifiés devraient apporter ce qu’il faut en cas d’inactivité physique. Cependant, si cela n’est vraiment pas suffisant, alors privilégiez des snacks à base de vrais fruits riches en eau (pomme, banane, etc.). Les fruits à coque (amande, noix, noisettes…) ou fruits séchés seront trop énergétiques. Si vous êtes confinés chez vous, c’est aussi l’occasion d’apprendre de nouvelles recettes et de prendre davantage le temps de cuisiner. »

    Lire aussi : Bien manger pour bien dormir

    *Source : https://www.sante-sur-le-net.com/nutrition-bien-etre/nutrition/besoins-energetiques/

    L’Essentiel de l’article

    – Éviter les aliments trop caloriques et trop sucrés
    – Adapter les portions et limiter à 3 repas par jour
    – Tester de nouvelles recettes avec des produits bruts
  • Effets du confinement sur la santé : quels sont-ils ?

    Effets du confinement sur la santé : quels sont-ils ?

    Cette période de confinement est loin d’être synonyme de vacances : plus de stress et de tensions familiales, un sommeil parfois perturbé et une prise de poids plus ou moins notable. Patrick-Ange Raoult, psychologue clinicien et le Dr Alice Perrain, médecin généraliste, relèvent cinq signes qui montrent que le confinement a un impact sur la santé psychologique et physique, sans que l’on s’en rende forcément compte.


    1

    Un moral qui joue au yo-yo

    Vous souriez moins qu’avant ou ne ressentez pas la même énergie que d’habitude ? L’isolement social lié au confinement pèse sur le moral, même si ce n’est pas toujours quantifiable. « C’est une impression diffuse », analyse Patrick-Ange Raoult. « On a moins d’esprit d’initiative, moins d’envie en général, avec une plus grande fatigabilité » ajoute-t-il. Les personnes les plus exposées à cette baisse de moral sont celles qui vivent seules ainsi que « celles dont l’équilibre psychologique était seulement satisfaisant jusqu’alors, maintenu grâce aux relations sociales et amicales », souligne le psychologue.

    « On a moins d’esprit d’initiative, moins d’envie en général, avec une plus grande fatigabilité ».

    Patrick-Ange Raoult, psychologue clinicien.


    2

    Une inquiétude permanente

    Le confinement crée aussi « un sentiment d’impuissance face à un virus et une situation qui nous échappent », expose Patrick-Ange Raoult. « C’est pour cela que certains, pendant le confinement, déploient beaucoup d’énergie à ranger ou à bricoler car ils ont ainsi l’impression de maîtriser leur environnement proche ». Le confinement peut être vécu comme un étau, notamment pour ceux d’un naturel déjà anxieux. Une anxiété grandissante qui perturbe la qualité du sommeil avec des troubles de l’endormissement ou des insomnies par exemple.

    Chiffre-clé

    74 % des adultes rapportent des problèmes de sommeil, la moitié d’entre eux estimant qu’ils sont apparus avec le premier confinement de mars 2020 (1).


    3

    Quand le ton monte

    Une connexion internet plus lente que d’habitude déclenche la colère de votre ado ou de votre conjoint ? Vous êtes vous-même plus facilement irritable ? La faute aux troubles de l’humeur, décuplés par le confinement, d’autant plus si le logement est exigu ou si des tensions existaient déjà. Pour éviter que le ton monte, le psychologue conseille de préserver, lorsque cela est possible, un espace pour chacun dans le logement, des temps pour soi, sans oublier des activités ludiques partagées pour consolider l’unité familiale et/ou celle du couple.


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    Mauvaise posture et espace de travail inadapté

    Face au télétravail, beaucoup de Français ont improvisé un coin de bureau chez eux sans toujours pouvoir se soucier des conditions matérielles : une table à la hauteur inadaptée ou un écran d’ordinateur portable trop bas. Pourtant, une mauvaise posture, répétée quotidiennement, peut entraîner des douleurs : ce sont les troubles musculo-squelettiques. Ils conduisent « à des douleurs au niveau des cervicales ou du dos, à des tendinites du coude ou du poignet,», indique le Dr Perrain. Il faut alors veiller au maximum à adopter les bonnes postures et les bons gestes pour éviter ces douleurs.


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    Prise de poids anodine

    Qui dit confinement implique moins d’activité physique. « Même si une personne ne marchait que 15 ou 20 minutes par jour ou suivait une activité physique de loisir une seule fois par semaine, la masse musculaire va diminuer », souligne le médecin généraliste. Un effet souvent non visible : « On s’en rendra compte seulement à la reprise ! » ajoute-t-elle. Quant à la prise de poids, elle est la conséquence de cette sédentarité et d’une cuisine parfois plus riche en guise de réconfort. Mais le Dr Perrain tempère : « 3 ou 4 kg supplémentaires, ce n’est pas très grave si, dès le 11 mai, on se remet à une activité physique régulière. C’est souvent ce qu’un adulte prend pendant les fêtes de fin d’année ».

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    *soumis aux conditions du contrat

    L’Essentiel de l’article

    • Une baisse de moral et de motivation.
    • Un sentiment d’impuissance et d’angoisse.
    • Des sautes d’humeur liées à l’enfermement.
    • La sédentarité provoque douleurs et changements physiques.

    (1) Résultats de l’étude COCONEL : Coronavirus et confinement – Enquête longitudinale. Menée par l’IFOP pour l’institut Méditerranée Infection. Sondage réalisé entre le 31 mars et le 2 avril 2020.

  • Grain de beauté : quand faut-il s’inquiéter ?

    Grain de beauté : quand faut-il s’inquiéter ?

    La plupart des grains de beauté ne sont pas dangereux, mais certains peuvent changer d’aspect et évoluer en cancer de la peau. C’est pourquoi, il est important de faire inspecter sa peau régulièrement par un dermatologue pour prévenir d’éventuelles complications.


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    Comment apparaissent les grains de beauté ?

    Les grains de beauté se développent pendant l’enfance, surtout sur les zones les plus exposées au soleil comme le visage, les bras et le dos. Ils sont composés de cellules pigmentées, leur donnant cette couleur marron clair à marron foncé. Quant à leur nombre, cela dépend de facteurs héréditaires. Si l’un de vos parents a beaucoup de grains de beauté, il est fort probable que vous en soyez couvert aussi. D’ailleurs, il n’est pas rare qu’un parent et son enfant aient un grain de beauté situé au même endroit sur le corps, par exemple. Généralement sans danger, ils peuvent parfois changer de forme et évoluer en cancer de la peau. À surveiller donc !


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    Grain de beauté : l’importance du dépistage

    Selon le Dr Marc Perrussel, dermatologue à Nantes, « il ne faut pas hésiter à profiter chaque année de la consultation gratuite de dépistage lors de la Semaine de prévention et de dépistage des cancers de la peau (1). » Cet examen de prévention aide à détecter le cancer de la peau (appelé mélanome) et d’éventuelles anomalies. Il est particulièrement conseillé chez les personnes jugées à risque comme le détaille le dermatologue :

    • Les « peaux claires, avec antécédents de coups de soleil »
    • Les « personnes ayant des cas de mélanomes dans la famille »
    • Les « personnes pratiquant quotidiennement une activité en plein air, sous le soleil » comme jardiner, bricoler, faire du sport ou travailler sur des chantiers par exemple.
    • Les « personnes ayant un nombre de grains de beauté supérieur à 50 »

    Lors de la consultation de dépistage, des conseils vous sont prodigués afin d’apprendre à observer vous-même votre peau à l’aide d’un miroir.


    3

    La méthode ABCDE pour surveiller vos grains de beauté

    Outre un rendez-vous chez un spécialiste de la peau, la meilleure technique pour prévenir des risques potentiels avec vos grains de beauté est encore de « s’auto-examiner », environ tous les trois mois. Pour que cet « auto-examen » soit le plus fiable possible, le Dr Perrussel recommande d’appliquer la règle « ABCDE » qui prend en compte la taille, la couleur, l’aspect, entre autres.

     

    Grain de beauté : quand faut-il s’inquiéter ?

     

    « Si un de vos grains de beauté évolue en quelques semaines ou quelques mois, qu’il devient asymétrique, change de couleur, que ses bords deviennent irréguliers et que son diamètre est supérieur à 6 mm, il faut consulter rapidement », explique-t-il. Si votre grain de beauté répond à au moins 3 de ces critères, il peut vous être retiré par précaution.

    Au-delà de cette règle, le dermatologue conseille également de consulter si un grain de beauté « est vraiment différent des autres » afin de vérifier qu’il ne s’agit pas d’un cancer de la peau.

    Bon à savoir

    Contrairement aux idées reçues, « un grain de beauté en relief est un grain de beauté sans risque » selon le dermatologue. De même si l’on se coupe et que le grain de beauté se met à saigner. En revanche, le spécialiste conseille de consulter si un saignement spontané apparaît.


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    Comment prévenir l’apparition du mélanome ?

    Selon le Dr Perrussel, « l’exposition solaire est le grand responsable de l’apparition des mélanomes ». Le dermatologue conseille ainsi de se protéger du soleil en portant vêtements et chapeau, et d’éviter l’exposition entre 12 h et 16 h. Il recommande également d’appliquer de la crème solaire « en quantité suffisante le matin, puis d’en remettre toutes les 2 heures », en insistant sur les zones sensibles comme le visage et le décolleté.

    Enfin, le dermatologue conseille aussi aux parents « d’éviter toute exposition solaire chez les enfants de moins de 3 ans », en raison de la peau qui est encore immature et ultrasensible aux rayons du soleil. Pensez également à leur faire porter des lunettes de soleil pour protéger leurs yeux et leur visage.

     

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    *voir conditions

    L’Essentiel de l’article

    • L’exposition solaire est la principale responsable dans l’apparition du cancer de la peau.
    • Il est conseillé de surveiller ses grains de beauté tous les trois mois en utilisant la méthode ABCDE.
    • L’Assurance Maladie permet un dépistage gratuit de la peau chaque année.

    (1) Syndicat National des Dermatologues-vénérologues, Semaine de prévention et de dépistage des cancers de la peau

  • Lecture numérique : comment protéger les yeux des enfants ?

    Lecture numérique : comment protéger les yeux des enfants ?

    Votre enfant passe des heures à lire des histoires sur son écran ? Même si c’est pour la lecture, il est important de prendre quelques précautions afin de préserver la bonne santé de ses yeux et de prévenir l’apparition de troubles visuels.


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    Écrans et lumière bleue : ennemis pour les yeux ?

    La lumière bleue se décompose en deux parties : la lumière bleu-turquoise qui est bénéfique pour le corps, et la lumière bleu-violet émise par les écrans, qui est nocive.

    Fortement décriée, la lumière bleu-violet est d’abord considérée comme un frein à l’endormissement parce qu’elle perturbe la sécrétion de mélatonine – hormone du sommeil – que le cerveau génère naturellement à la tombée du jour. C’est pourquoi, « on recommande de ne plus consulter les écrans le soir afin de favoriser l’apparition de cette hormone », explique le Dr Barbara Ameline, ophtalmologue.

    Concernant l’impact sur la rétine, « c’est surtout le fait de ne pas être exposé à la lumière du jour qui augmente considérablement le risque de déclinaison de la vue, plus que l’activité sur écran en tant que telle, l’exposition à la lumière bleue ou le facteur héréditaire », explique l’ophtalmologue.

    En revanche, l’écran devient mauvais pour le mouvement des yeux s’il est utilisé de trop près. Il peut être à l’origine de problèmes de convergence, voire de strabisme, sans compter qu’une activité trop longue sur écran engendre une mauvaise posture allant jusqu’à provoquer des douleurs musculaires ou un mal de dos.

    On recommande de ne plus consulter les écrans le soir afin de favoriser l’apparition de cette hormone. – Barbara Ameline, ophtalmologue

    Bon à savoir

    L’OMS recommande de ne pas exposer les enfants de moins de 2 ans aux écrans et de limiter leur usage à une heure par jour entre 2 et 5 ans pour privilégier une activité physique. (1)


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    Lecture sur écran : les bons gestes

    Quand votre enfant est amené à lire sur écran, la distance et la posture comptent d’autant plus. « L’enfant doit conserver la posture qu’il aurait prise pour lire un livre papier avec le regard légèrement vers le bas pour favoriser le clignement des yeux. La bonne distance avec l’écran doit être de 50 à 70 cm, c’est-à-dire qu’il doit pouvoir étirer son bras en effleurant l’écran du bout des doigts », explique le Dr Ameline.

    De manière générale, il est déconseillé de lire sur un écran d’ordinateur, de smartphone ou de tablette, car il envoie directement la lumière dans les yeux. Si votre enfant utilise l’un de ces appareils, n’hésitez pas à utiliser le « mode nuit » disponible sur la plupart des tablettes pour limiter l’impact de l’écran sur la santé de votre enfant. « Il permet d’adapter le niveau d’éclairage de l’écran à l’ambiance lumineuse de la pièce », explique l’ophtalmologue.

    Votre enfant lit beaucoup ? N’hésitez pas à vous tourner plutôt vers les liseuses, dotées de la technologie papier numérique (aussi appelée encre électronique). Elle apporte un meilleur confort visuel en imitant les propriétés du papier imprimé et permet également une excellente lisibilité y compris en plein soleil.

    Papier ou numérique, chaque plateforme comporte ses avantages et ses inconvénients mais le risque de fatigue pour les yeux est le même. « Finalement, c’est surtout une question de préférence pour le lecteur. L’essentiel est de maintenir une bonne posture et de veiller à faire des pauses régulières, toutes les 20 minutes, dans sa lecture », souligne Barbara Ameline.

    Bon à savoir

    Le Dr Ameline préconise de faire un premier bilan chez l’ophtalmologue à l’âge de 3 ans ou dès un an lorsqu’il existe des antécédents familiaux de troubles de la vision (strabisme ou forte myopie).


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    Pauses régulières pour les yeux : la règle des 20-20-2

    Afin d’éviter l’accommodation de l’œil, c’est-à-dire le réflexe de mise au point pour voir de près, les ophtalmologues encouragent les parents à faire appliquer aux enfants la règle des 20-20-2. Elle consiste à faire une pause de 20 secondes toutes les 20 minutes, en regardant au loin vers l’extérieur pour reposer ses yeux très sollicités par la lecture numérique, et passer 2 heures par jour dehors.

    Bon à savoir

    Si votre enfant porte une paire de lunettes, la correction est à faire vérifier tous les six mois afin qu’elle soit la plus ajustée possible.

    Votre enfant souffre de problèmes de vue ?

    Le contrat Garantie Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un ophtalmologue.

    Renseignez-vous !

    L’Essentiel de l’article

    • L’exposition à la lumière du jour est indispensable au bon fonctionnement des yeux.
    • Privilégiez le mode « nuit » et une liseuse sans rétroéclairage.
    • Appliquez la règle des 20-20-2 pour votre enfant : toutes les 20 minutes, 20 secondes de pause d’écran et 2 heures par jour en extérieur.

    (1) OMS, Le message de l’OMS au jeune enfant : pour grandir en bonne santé, ne pas trop rester assis et jouer davantage, 2019

  • Hydratation : démêlez le vrai du faux sur l’eau !

    Hydratation : démêlez le vrai du faux sur l’eau !

    Un adulte doit boire 1,5 litre d’eau par jour (1) pour rester en bonne santé. Cela peut sembler bien simple pour certains, et pourtant, beaucoup négligent leur hydratation. Démêlons le vrai du faux sur l’eau pour que vous ne restiez pas sur votre soif.


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    Il ne faut pas boire d’eau pendant les repas

    FAUX – La consommation d’eau au cours du repas doit se faire selon votre soif, et contribuer à couvrir vos besoins journaliers.

    « Boire de l’eau au cours du repas peut générer un inconfort digestif (lourdeur d’estomac) chez certaines personnes mais ce n’est pas déconseillé. L’important est de couvrir ses besoins quotidiens tout au long de la journée, soit boire 1,5 litre d’eau, voire jusqu’à 2 litres en cas de fortes chaleurs » indique Nathalie Hutter-Lardeau, nutritionniste.

    Vous pouvez donc boire à table si vous en ressentez le besoin. « L’eau provient aussi de la nourriture ingérée au cours du repas, notamment certains fruits et légumes comme le melon, la pastèque, le concombre qui peut lui contenir jusqu’à 96 % d’eau », précise la nutritionniste.


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    Il ne faut pas attendre la soif pour boire de l’eau

    VRAI – L’eau représente environ 60 % du poids du corps d’un adulte (1). Une bonne hydratation assure un bon fonctionnement de tous vos organes, y compris de votre cerveau ! Vigilance, mémoire, concentration… sont autant de fonctions qui ont besoin d’hydratation pour être optimales.

    « La soif est le mécanisme par lequel l’organisme avertit qu’il est en état de déshydratation. Il ne faut donc pas attendre d’avoir soif pour boire, car votre corps aura déjà commencé à souffrir de déshydratation, indique la nutritionniste. Il convient alors de s’hydrater régulièrement, plusieurs fois par jour. Pour cela, ayez toujours avec vous une bouteille d’eau ou une gourde recyclable (à nettoyer quotidiennement). Des applications permettent aussi de vous souvenir de boire grâce à une alarme régulière. »


    3

    Boire chaud ne désaltère pas

    FAUX – En période de fortes chaleurs, on ne sait pas toujours quoi boire ni manger. Mais sachez que l’eau qu’elle soit fraîche ou chaude a le même effet sur l’organisme : elle lui fait du bien. « Vous pouvez vous sentir moins désaltéré avec une boisson chaude, car il n’y a pas de sensation de fraîcheur en bouche, mais l’hydratation de votre corps est identique », indique Nathalie Hutter-Lardeau.

    Bien sûr, il faut veiller à boire raisonnablement chaud et privilégiez une eau tempérée pour éviter le risque de trop transpirer et donc d’être déshydraté. De plus, selon une étude de l’université des sciences médicale de Téhéran, « boire trop chaud (> 60 °C) fragiliserait le tissu de l’œsophage et le rendrait alors plus sensible à d’autres facteurs de risque comme le cancer (2) par exemple, met en garde la nutritionniste.


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    Boire glacé n’est pas bon

    VRAI – Avaler des boissons glacées peut engendrer des désagréments tels que des frissons, des maux de tête, et des troubles du système digestif (diarrhée…). « Lorsque l’on boit trop froid, le corps va chercher à compenser la baisse de température soudaine et va dépenser de l’énergie pour réchauffer le corps. L’idéal est de boire de l’eau à température ambiante ou légèrement fraîche », explique la nutritionniste.


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    Trop boire peut favoriser la rétention d’eau

    FAUX – Au contraire, boire de l’eau aide à réduire la rétention d’eau ! Lorsque vous êtes déshydraté, votre corps à tendance à stocker le peu d’eau qu’il lui reste comme un réflexe de survie. En veillant à boire régulièrement et grâce à une bonne hygiène de vie, vous permettez à vos reins de bien fonctionner et de réguler la quantité d’eau dans votre organisme. Si vous faites de la rétention d’eau, vous devez donc boire le plus possible, et ne pas vous limiter aux recommandations nutritionnelles.

    Bon à savoir

    « Les eaux riches en sodium sont déconseillées pour les personnes devant suivre un régime pauvre en sel ou ayant tendance à faire de la rétention d’eau (car le sel en est le principal responsable) », précise la nutritionniste. Dans ce cas, privilégiez les eaux minérales peu salées et vérifiez la teneur en sel de vos aliments avant de les consommer.


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    Les enfants et les personnes âgées doivent boire plus d’eau que les autres

    FAUX« Passé un certain âge, on ressent la soif plus tardivement qu’un jeune adulte (1). Le risque de déshydratation est donc plus élevé. De même chez les enfants, le mécanisme de soif n’est pas encore mature », indique la nutritionniste. Il est donc essentiel de veiller à ce que les personnes âgées et les enfants s’hydratent régulièrement tout au long de la journée, notamment en période de fortes chaleurs.

    Néanmoins, la quantité d’eau recommandée n’est pas plus importante que pour les autres. « Chez les enfants de 3 à 6 ans, les besoins en eau sont de 500 ml à 1 litre/jour. Chez ceux de 6 à 12 ans, ils sont de 1,5 litre/jour. Pour les personnes âgées, les besoins sont similaires à ceux des autres adultes (1,5 litre par jour) », affirme Nathalie Hutter-Lardeau.

    Chiffre-clé

    75 %. C’est la quantité d’eau dans le corps d’un nourrisson. Ce ratio diminue à l’âge adulte pour atteindre 60 % (3). Chez les personnes âgées, le corps humain est composé de 50 % d’eau.


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    L’eau aromatisée aux fruits est saine

    VRAI et FAUX – Une eau aromatisée aux fruits contribue à l’hydratation du corps, mais pour bien la choisir, regardez la teneur en sucre sur l’étiquette, mais aussi et surtout la liste des ingrédients. Votre eau aromatisée sera plus saine si vous la choisissez sans édulcorant et sans sucre. « Veillez à choisir une eau avec un minimum d’additifs. Boire de l’eau aromatisée, c’est plus fun et cela à meilleur goût, elle peut aider à combler l’apport en eau des personnes qui ont du mal à boire suffisamment au cours de la journée », explique Nathalie Hutter-Lardeau. Vous pouvez également la préparer vous-même à la maison avec des fruits frais.

    Au quotidien, privilégiez néanmoins l’eau naturelle car les fruits contiennent du sucre (fructose) et donc des calories. Sans compter que ces boissons aromatisées habituent le palais au “goût sucré”, ce qui peut renforcer une dépendance au sucre des enfants, notamment. À consommer en mode plaisir, occasionnellement donc !


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    Café et thé peuvent remplacer l’eau

    VRAI et FAUX – Café, thé, jus de fruits ou de légumes peuvent contribuer à l’apport en eau tout au long de la journée. Au contraire, limitez votre consommation de sodas, boissons énergisantes ou alcoolisées qui déshydratent fortement votre organisme.

    « Mieux vaut consommer café et thé avec modération, en complément de l’eau, pour varier les plaisirs et les bénéfices. L’eau reste la boisson la plus adaptée pour hydrater l’organisme », rappelle la nutritionniste.

    L’Essentiel de l’article

    • L’eau est la boisson la plus adaptée pour hydrater l’organisme.
    • On trouve de l’eau également dans les aliments : fruits et légumes notamment.
    • Il faut boire régulièrement tout au long de la journée.

    (1) Ameli, L’eau, 2019

    (2) International Journal Of Cancer, A prospective study of tea drinking temperature and risk of esophageal squamous cell carcinoma, 2019

    (3) Hydratation for Health, Eau et hydratation

  • Grippe chez l’enfant : mieux vaut prévenir que guérir !

    Grippe chez l’enfant : mieux vaut prévenir que guérir !

    Si cette année, c’est la Covid-19 qui fait les gros titres, la grippe classique n’a pas disparu pour autant. Cette infection virale contagieuse se transmet par des gouttelettes de salive (quand une personne malade parle, éternue ou tousse près de vous), ou lorsque vous touchez des objets contaminés. Heureusement, certaines mesures d’hygiène permettent d’en protéger votre enfant.


    1

    Les bons gestes d’hygiène antigrippe

    Pour protéger votre enfant (et toute la famille au passage, bien sûr !), ce sont les mêmes gestes barrières que pour la Covid-19. Il est important de lui apprendre les bons gestes d’hygiène dès le plus jeune âge, car ils restent le rempart le plus efficace contre les virus. « On se lave régulièrement les mains avec du savon, notamment après s’être mouché, avoir mangé ou être allé aux toilettes. On utilise un mouchoir jetable. On tousse dans le creux de son coude », explique le Dr Emmanuelle Rondeleux, pédiatre.

    Votre enfant a tendance à toucher à tout et à tout mettre à la bouche ? Évitez au maximum qu’il ne le fasse et qu’il se touche le visage, en lui expliquant par exemple la présence de microbes sur ses mains. Vous pouvez aussi diminuer les occasions de se toucher le visage en lui ramassant les cheveux avec un serre-tête ou un élastique, ou en ajustant bien ses lunettes, qui pourraient le gêner et qu’il serait alors tenté de replacer. Ayez aussi toujours des mouchoirs à portée de main, si votre enfant a le nez qui coule par exemple, il évitera ainsi d’utiliser sa main pour s’essuyer.

    Chiffre-clé

    Chaque année en France, 2 à 6 millions de personnes sont touchées par la grippe (1).


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    Un environnement propre et une bonne hygiène de vie pour dire non à la grippe

    C’est le moment aussi de donner un coup de propre à votre intérieur ! « On nettoie et désinfecte les jouets et objets souvent utilisés par l’enfant… Le virus se transmet aussi par le toucher, y compris au sein de la famille », souligne la pédiatre. Doudous, tétines, crayons-feutres, télécommandes et autres auront donc droit à un coup de propre régulier ! Pour vous protéger des bactéries, pensez aussi à renouveler l’air dans votre logement en aérant chaque pièce au moins 10 minutes par jour.

    Un bon réflexe aussi est de renforcer le système immunitaire de votre enfant. Pour cela, veillez à ce qu’il ait une alimentation saine et équilibrée, limitez sa consommation de sucre et « assurez-vous qu’il dorme suffisamment pour ne pas affaiblir son organisme (10 heures par nuit pour un enfant de 6 ans) », indique le Dr Rondeleux. Votre enfant sera ainsi plus résistant face aux virus et bactéries.


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    La vaccination en prévention de la grippe

    Pour prévenir la grippe, vous avez aussi la possibilité de faire vacciner votre enfant chaque année pour le protéger. « La vaccination annuelle contre la grippe est possible à partir de 6 mois. On fait deux injections à un mois d’intervalle la première année puis une injection par an. Après 9 ans, une seule injection suffit pour être protégé », explique le Dr Rondeleux. La vaccination est notamment recommandée pour les enfants souffrant d’asthme.

    Enfin, si malgré tous vos efforts, votre enfant présente des symptômes grippaux (la période d’incubation est d’un à deux jours), gardez-le si possible chez vous pour éviter toute contagion.

     

    Grippe chez l’enfant : mieux vaut prévenir que guérir !

     

    Votre enfant présente des symptômes de grippe ?

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    L’Essentiel de l’article

    • Lavez-vous régulièrement les mains et celles de vos enfants avec du savon.
    • Désinfectez les objets et les jouets les plus utilisés à la maison.
    • Aérez votre logement quotidiennement.

    Merci au Docteur Emmanuelle Rondeleux, pédiatre et fondatrice de monpediatre.net, pour ses conseils.

    (1) Santé publique France, Grippe, 2020

  • Mal des transports : comment ne plus avoir mal au cœur ?

    Mal des transports : comment ne plus avoir mal au cœur ?

    Qui n’a jamais été frappé par des maux de tête ou des nausées pendant un long trajet en voiture, en car, ou pire, en bateau ? Le mal des transports (aussi appelé cinétose) est un trouble sans gravité mais très désagréable pour les voyageurs. Heureusement, des solutions existent pour vous soulager et profiter pleinement de votre prochain périple !


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    Mal des transports : quelles sont les causes ?

    Le mal des transports « survient lorsque le cerveau ne parvient pas à résoudre un conflit entre ce qu’il voit par les yeux, et les mouvements du véhicule qu’il perçoit par l’oreille interne », explique le Pr Martin Hitier, chef de service ORL et chirurgie cervico-faciale au CHU de Caen. C’est par exemple le cas lorsque vous lisez ou que vous restez scotché à l’écran de votre smartphone en voiture !

    Le mal des transports engendre une série de symptômes, sans gravité mais plus ou moins désagréables, comme des nausées, des maux de tête, des vomissements ou encore une somnolence. Comme le précise le spécialiste, « tout le monde peut souffrir du mal des transports dans certaines situations. Il est néanmoins plus fréquent chez l’enfant entre 2 et 15 ans, car à cet âge il n’a pas encore développé les mécanismes d’adaptation aux mouvements des véhicules. Le mal des transports est aussi fréquent chez les adultes souffrant de migraines ou de vertiges liés à l’oreille interne. »

    Bon à savoir

    Les enfants souffrent aussi du mal des transports.

    Nausée, somnolence, vomissements… si votre enfant présente l’un de ces symptômes, il est possible de lui donner certains médicaments qui le soulageront, sur conseils de votre pharmacien. Cependant, même s’ils sont en libre accès, parlez-en avec son pédiatre avant de les utiliser.


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    Bateau, voiture, avion : est-ce le même phénomène ?

    Vous ressentez le mal des transports en bateau, mais pas en voiture ni dans l’avion ? C’est tout à fait possible ! Le Pr Hitier indique qu’effectivement, « certaines personnes peuvent être plus gênées dans certains transports que dans d’autres. Par exemple, un transport inhabituel comme le bateau sera plus à risque que la voiture, à laquelle une personne sensible peut finir par s’habituer ». Certains facteurs externes comme le froid, le bruit ou certaines odeurs peuvent aussi favoriser l’apparition du mal des transports.


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    Comment prévenir le mal des transports ?

    Pour prévenir efficacement le mal des transports, il est essentiel d’éviter les facteurs favorisant son apparition. Le spécialiste parle des « 5F », une règle que l’on retrouve notamment chez les marins : le Froid, la Fatigue, la Frousse, la Faim et la Foif (jeu de mots marin sur « soif ») !

    Pour mettre toutes les chances de votre côté, couchez-vous tôt la veille du départ ou faites une sieste avant de voyager ! « Veillez également à manger léger avant votre trajet : un fruit, un peu de pain et de l’eau suffisent à remplir l’estomac sans le surcharger (ce qui risquerait d’aggraver les nausées) », conseille le spécialiste. Pendant le voyage, prévoyez aussi des encas, comme des barres de céréales ou des biscuits pour les petits creux, et n’oubliez pas de boire régulièrement afin d’éviter la déshydratation, car elle accentuerait vos symptômes.

    Prévoyez également de quoi bien vous couvrir, notamment pour vous protéger de la climatisation, et « tentez de vous détendre grâce à des exercices de relaxation, de la musique ou en regardant au loin un point fixe, la route ou l’horizon », poursuit le Pr Hitier. Bien sûr, mettez de côté livres, smartphone ou jeux vidéo qui ne feraient que déclencher vos symptômes.

    Veillez également à manger léger avant votre trajet : un fruit, un peu de pain et de l’eau suffisent à remplir l’estomac sans le surcharger (ce qui risquerait d’aggraver les nausées).

    Pr Martin Hitier, chef de service ORL et chirurgie cervico-faciale

    Mal des transports : quelle place choisir ?

    en voiture : privilégiez la place à l’avant, côté passager, ou si possible, prenez le volant.

    en bus et en car : asseyez-vous à l’avant du véhicule, dans le sens de la marche.

    en train : privilégiez une place dans le sens de la marche.

    en avion : choisissez votre place en achetant votre billet, si possible au niveau des ailes, voire à l’avant de l’appareil car les turbulences sont moins fortes.

    en bateau : placez-vous au centre du bateau, vous ressentirez moins la houle et les vagues.


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    Quels remèdes utiliser contre le mal des transports ?

    Si vous souffrez régulièrement du mal des transports, la prise de certains médicaments peut prévenir son apparition avant un voyage. Le Pr Martin Hitier conseille ainsi de privilégier les « patchs de scopolamine, à placer derrière l’oreille idéalement 6 à 8 heures avant le transport ».

    Le spécialiste indique que les solutions naturelles sans effets secondaires, comme la consommation de gingembre, de vitamine C ou un traitement à base d’homéopathie permettent également de prévenir et soulager les symptômes liés au mal des transports. N’hésitez pas à prendre conseil auprès de votre médecin avant de prendre des médicaments.

    Vous souffrez du mal des transports ?

    Le contrat Garantie Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un ORL*.

     

    *Voir conditions du contrat

    L’Essentiel de l’article

    • Tout le monde peut souffrir du mal des transports.
    • Vous pouvez avoir mal au cœur dans certains transports et pas dans d’autres.
    • Certains médicaments sont disponibles pour prévenir le mal des transports.
    • Privilégiez une place à l’avant ou au centre du véhicule.