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  • Super Cafoutch, la petite coopérative marseillaise peu chère

    Super Cafoutch, la petite coopérative marseillaise peu chère

    1 De l’ambiance au rayon bio

    Inspiré du supermarché coopératif parisien La Louve, soutenue par la Fondation d’entreprise du groupe Macif, le Super Cafoutch marseillais revendique haut et fort son ambition : permettre à ses adhérents de manger mieux pour moins cher. Une ambition qui mobilise chacun des coopérateurs, qui s’engagent à donner trois heures de leur temps chaque mois.

    Pour Charlotte Juin, coopératrice, le Cafoutch n’a rien à voir avec un supermarché classique : « C’est beaucoup plus convivial et les gens adorent ! Ici, toutes les personnes qui travaillent à la caisse, à la mise en rayon ou à l’accueil sont des coopérateurs, donc bénévoles. Chacun donne trois heures de service par mois à la coopérative pour assurer les tâches de son choix nécessaires au fonctionnement du magasin, et ça, ça change tout ! »

    Mais les adhérents ne recherchent pas seulement une atmosphère chaleureuse. Ils sont aussi les premiers acteurs et bénéficiaires d’une offre principalement bio, abordable et locale puisque les produits sont sourcés auprès de producteurs et entreprises de la région PACA ou d’Occitanie.

    « Quand le bio ou le local sont chers, on propose toujours une alternative conventionnelle (donc non bio, ndlr) pour que tout le monde puisse s’y retrouver. Le critère prix entre vraiment en ligne de compte chez nous, insiste Charlotte. On essaye aussi de s’adapter aux habitudes alimentaires des habitants du quartier. L’idée, c’est avant tout de rester un commerce de proximité. »

    Le saviez-vous ?

    « Cafoutch » est un mot marseillais qui désigne une sorte de débarras.

    J’adore aller au Cafoutch : les produits sont de bonne qualité et les gens sympathiques : il y a toujours une bonne ambiance ! Vivement l’étape suivante !

    Laure, coopératrice et cliente

    2 Mini Cafoutch deviendra grand

    Encore au stade de l’épicerie pilote (« Mini Cafoutch » pour les intimes), les coopérateurs souhaitent passer à la vitesse supérieure, sans dénaturer l’ADN du projet.

    « Chez nous, la gouvernance est partagée et toutes les idées et initiatives émanent du terrain. Les décisions sont votées en assemblée générale », poursuit Charlotte Juin.

    Outre le travail à l’épicerie, chacun peut amener ses compétences pour que le Super Cafoutch voie le jour au plus vite.

    « Nous sommes aujourd’hui en recherche active d’un local pour ouvrir le supermarché. Bien sûr, il y aura des travaux à faire pour l’aménager. On va s’appuyer sur l’expertise et les conseils de deux de nos coopérateurs bénévoles qui sont architectes. Pour eux, ça fait partie de leur engagement ! De mon côté, je m’occupe de la communication : on fonctionne au bouche-à-oreille, mais on communique aussi beaucoup au niveau local via des réunions d’information, la presse locale et les réseaux sociaux. »

    Comme partout ailleurs en France, Marseille se met à l’heure de la consommation coopérative, pour le plus grand bonheur des participants !

    Le saviez-vous ?

    La Fondation d’entreprise du Groupe Macif soutient Super Cafoutch, et plein d’autres initiatives d’économie collaborative !

    Les supermarchés coopératifs en France

    L’Essentiel de l’article

    • Super Cafoutch est un projet de supermarché coopératif principalement bio et local qui ouvrira en 2020 à Marseille.
    • Les coopérateurs peuvent déjà faire leurs courses à l’épicerie pilote du projet.
    • Chaque coopérateur s’engage à hauteur de trois heures de service par mois.
  • « Les dons de sang et d’organes sauvent des vies »

    « Les dons de sang et d’organes sauvent des vies »

    1 Anne-Laure, donneuse de sang

    « J’ai commencé à donner mon sang en 2009, encouragée par des collègues. Le lieu de collecte le plus proche était l’hôpital pédiatrique Robert-Debré. Quand j’ai vu tous ces enfants malades, j’ai pris conscience de l’importance de mon don. Avant ça, j’y pensais souvent, mais sans passer à l’acte… Ensuite, plusieurs personnes de mon entourage ont dû subir des opérations lourdes, et c’est ce qui a ancré l’habitude de donner. Au moins une fois par an, souvent deux. Quand je reviens d’une séance avec un pansement sur le bras, ça suscite la curiosité ! Alors j’en profite pour rappeler l’utilité, la facilité et la simplicité du don. Mais il y a quand même quelques conditions, et ça reste une décision personnelle. »

    10 000

    dons de sang sont nécessaires, chaque jour, pour soigner les malades en France. (2) Il est donc important que les dons se fassent tout au long de l’année.

    Bon à savoir

    Chaque année, 1 million de personnes reçoivent du sang. (2) Près de la moitié des personnes transfusées sont soignées pour des maladies du sang et des cancers. Les opérations chirurgicales représentent environ un tiers des besoins en sang. Pour trouver des points de collecte ou tous types d’informations, rendez-vous sur Établissement français du sang.

    2 Nathalie, donneuse de sang de cordon ombilical

    « Je n’avais jamais entendu parler du don de sang de cordon ombilical avant de tomber sur une affiche à la maternité de l’hôpital Pellegrin, à Bordeaux. Je me suis renseignée auprès de la sage-femme, et c’est la rareté de ce don qui m’a poussée à le faire. Depuis j’en parle autour de moi et sur mon blog. Pour la donneuse, c’est très simple : il faut juste remplir une fiche d’information et de consentement en amont de la naissance. À la fin de l’accouchement, tout se passe très vite. La personne en charge du prélèvement coupe le cordon, le clampe pour garder le sang, et repart avec. Je n’ai rien vu ni rien senti ! Avant ma sortie de la maternité, une sage-femme est venue me voir pour me dire que le don était très bon. Ça m’a fait super plaisir ! J’adore cette idée que ma fille ait pu sauver des vies dès sa naissance. »

    Bon à savoir

    Le sang de cordon ombilical contient des cellules-souches hématopoïétiques capables de « créer un nouveau sang ». Le don sang de cordon permet de soigner des maladies très graves comme les leucémies ou les lymphomes (cancers du sang). Plus d’infos sur Dondesangdecordon.fr.

    3 Maria, greffée du rein

    « J’ai été greffée du rein en 1990 et en 2011. Quand j’ai commencé les dialyses à 16 ans, on m’a dit que je n’allais pas attendre longtemps parce que les patients jeunes sont prioritaires… J’ai attendu quatorze ans. C’était en 1976. À l’époque, il y avait beaucoup moins de donneurs potentiels du fait des problèmes de compatibilité et à cause du manque d’information. Aujourd’hui, les médicaments antirejets facilitent les greffes parce qu’il n’y a plus besoin de trouver un donneur strictement compatible. Et le don d’organe sauve des vies, il faut le rappeler ! Grâce à mes donneurs, j’ai pu vivre une vie normale et j’ai aujourd’hui une fille de 23 ans en parfaite santé, c’est le bonheur. »

    Bon à savoir

    En France, tout le monde est considéré comme donneur d’organes présumé au moment du décès, sauf si on a exprimé son opposition de son vivant. Pourtant, 30 % des familles s’opposent au prélèvement car elles ne sont pas informées de ce dispositif légal, ni de la préférence de la personne décédée sur le sujet. (1) Mieux vaut donc parler à ses proches de son choix de donner ou de pas donner pour faciliter la décision finale. Informations sur Dondorganes.fr.

    4 Delphine, engagée pour le don de moelle osseuse

    « Je suis socio-esthéticienne : à l’hôpital, je propose des soins à des personnes atteintes de cancers du sang, candidates à une greffe de moelle osseuse. Je suis aussi présidente d’une association de soutien aux patients greffés de la moelle osseuse. Nous militons pour qu’un maximum de personnes s’inscrivent sur le fichier des donneurs. Pour qu’un malade puisse recevoir une greffe, la moelle osseuse doit être totalement compatible. Or il n’y a qu’une chance sur 1 million ! Il faut donc qu’il y ait un maximum de personnes inscrites. La procédure se passe en deux temps : un questionnaire à remplir en ligne sur dondemoelleosseuse.fr et un rendez-vous avec un médecin de l’Établissement français du sang si les critères sont OK. Il effectue une prise de sang pour déterminer votre profil immunitaire (HLA) et vous inscrire dans la base de données. Un kit salivaire est d’ailleurs en train d’être déployé pour simplifier cette procédure. Si un jour un malade correspond à votre profil HLA, vous serez appelé(e) pour donner votre moelle osseuse, soit par prise de sang, soit par prélèvement direct dans l’os iliaque sous anesthésie générale. On a besoin de tous les profils de donneurs, mais surtout des hommes : les cellules de leur moelle osseuse sont mieux tolérées par les patients. Pourtant, ils ne représentent qu’un gros tiers des donneurs potentiels. »

    1 chance sur 1 million

    C’est la probabilité que deux personnes soient compatibles pour le don de moelle osseuse. (3)

    Bon à savoir

    Le don de moelle osseuse peut traiter certains cancers du sang comme les lymphomes et les leucémies. Pour donner, il faut avoir entre 18 et 51 ans, et la plupart du temps ce n’est pas douloureux : dans les trois quarts des cas, le don s’effectue par prélèvement sanguin. (3) Informations et questionnaire de pré-inscription sur Dondemoelleosseuse.fr.

    L’Essentiel de l’article

    • Donner son sang ne prend qu’une heure.
    • Le don de moelle osseuse et le don de sang de cordon ombilical sont les seuls moyens de guérir certaines maladies comme les leucémies ou les lymphomes.
    • En France, on est donneur d’organes par défaut.
    • Il est important de parler à ses proches de son choix en matière de don d’organes.