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  • Troubles du neurodéveloppement chez l’enfant : comment les détecter et quand consulter ?

    Troubles du neurodéveloppement chez l’enfant : comment les détecter et quand consulter ?

    Concernant le développement, il faut garder à l’esprit que chaque enfant évolue à son propre rythme, selon ses capacités. Ne vous inquiétez pas si votre bébé évolue plus lentement que d’autres enfants du même âge sur certains points, un petit retard peut arriver. Peut-être est-il en avance sur d’autres points ! Vous avez des doutes sur un potentiel retard de neurodéveloppement ? Le Dr Sandrine Lanco-Dosen, neuropédiatre au centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) d’Aulnoye-Aymeries, vous aide à y voir plus clair afin de vous guider sur la potentielle nécessité de consulter un spécialiste.


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    Troubles du neurodéveloppement (TND) : à 6 mois, mon bébé ne tient pas sa tête ou ne me regarde pas dans les yeux

    À 6 mois, un enfant est capable de tenir sa tête bien droite, de suivre un objet du regard et de créer un contact visuel avec la personne en face de lui. « Sinon, il s’agit peut-être d’un petit retard psychomoteur, surtout s’il est né prématurément. Parfois, c’est aussi le signe d’un trouble du développement et/ou, pour le cas du regard, d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA), d’un problème visuel, voire neurologique », explique la neuropédiatre. « Au moindre doute, il faut observer son enfant et prendre en compte d’autres facteurs. Par exemple, bébé ne tient pas sa tête, mais a-t-il aussi du mal à dormir ou à s’alimenter ? Ses frères et sœurs ont-ils des troubles du développement ? Pleure-t-il très souvent ? Si d’autres éléments vous inquiètent, parlez-en à votre médecin afin de faire un bilan et d’établir un diagnostic », conseille-t-elle.

    Chiffre-clé

    Chaque année en France, 35 000 enfants naissent avec un trouble du neurodéveloppement, diagnostiqué vers l’âge de 7 ans en moyenne (1).


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    TND : à 1 an, mon enfant ne me répond pas

    Votre enfant ne se retourne pas quand vous l’appelez par son prénom ? Il est peut-être concentré sur autre chose. « Mais si c’est fréquent, il peut s’agir d’un trouble auditif, à vérifier absolument, ou d’un retrait relationnel qui pourrait être un signe précoce d’autisme », indique Sandrine Lanco-Dosen. Évitez de rester avec vos doutes, faites part de vos inquiétudes à votre pédiatre, qui étudiera le développement de votre enfant de plus près et vous orientera vers un ORL ou un neuropédiatre si besoin.


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    Troubles du neurodéveloppement : à 18 mois, mon enfant ne marche pas

    Rien d’inquiétant au fait que votre enfant de 18 mois ne marche pas encore : il prend peut-être son temps et développe d’autres aptitudes comme le langage. « Pour l’évaluation du retard de marche, l’existence d’un mode de déplacement est importante : votre enfant avance-t-il à quatre pattes ou sur les fesses ? Se met-il debout tout seul et fait-il quelques pas ? Si les réponses sont “oui”, c’est sûrement peu inquiétant. Néanmoins, une consultation permet de faire le point et de déceler un éventuel handicap invisible », indique la neuropédiatre.


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    TND : à 3 ans, mon enfant ne joue pas avec les autres

    C’est l’entrée à l’école, une période où l’enfant va davantage vers les autres et s’intéresse à eux. Ce n’est pas le cas ? À chacun sa personnalité ! Votre enfant est peut-être timide… « S’il communiquait bien jusque-là et semble s’enfermer dans son monde, ça peut être un signe d’une phobie scolaire, voire d’un trouble autistique. Mais il faut toujours replacer les choses dans leur contexte. Si un enfant est en retrait à l’école, mais qu’il communique bien à la maison, cette observation est à pondérer », précise le Dr Lanco-Dosen. En vous référant à un professionnel, vous éluciderez vos doutes et permettrez à votre enfant, si besoin, d’avoir un suivi adapté.

     

    Troubles du neurodéveloppement chez l'enfant : comment les détecter et quand consulter ?

     

    Vous suspectez un trouble du développement chez votre enfant ?

    Le contrat Garantie Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un pédiatre*.

     

    *voir conditions du contrat

    L’Essentiel de l’article

    • Gardez en tête que chaque enfant évolue à son rythme ; un petit retard peut survenir.
    • Observez le comportement de votre enfant en tenant compte des aptitudes déjà acquises.
    • Consultez un médecin en cas de doute ou de régression du développement de votre enfant.

    (1) Assurance maladie, « Agir tôt », une campagne pour repérer les signes d’un développement inhabituel chez l’enfant, 2020.

  • Skateboard et enfant : prévenir les risques pour qu’il pratique en toute sécurité

    Skateboard et enfant : prévenir les risques pour qu’il pratique en toute sécurité


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    Précaution N°1 : Choisir du matériel de skateboard adapté à votre enfant pour que tout roule !

    Pour choisir le bon skate, il faut tenir compte de l’âge, la taille, la pointure et du niveau de votre enfant. Certaines planches offrent une position plus stable et sécurisée que d’autres. Demandez conseil au vendeur et n’hésitez pas à faire essayer à votre enfant les différents skateboards en magasin. Pensez aussi aux équipements de protection : casque, coudières, genouillères, protège-poignets et pas de ballerines ou de tongs… mais des chaussures de sport assurant une bonne adhérence (il en existe des spécifiques pour le skate) !

    Avant toute session de skate, pensez à bien vérifier le skate : trucks, roulements, planche et vis !

    Bon à savoir : comment choisir la bonne taille de skate pour votre enfant ?

    Plus votre enfant est grand et sa pointure est grande, plus sa planche de skate doit être large. La largeur d’une planche est écrite en inch (1 inch = 2,54 cm). Pour débuter, optez pour un skate de 6 à 7,75″ de large, qui offre un bon compromis entre légèreté et maniabilité pour les enfants.

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    Précaution N°2 : Faire suivre des cours de skate à votre enfant pour qu’il maîtrise !

    À moins que vous ne soyez vous-même parfaitement à l’aise sur un skate, mieux vaut déléguer l’apprentissage à un pro. Inscrivez votre enfant à des cours de skate dans un club ou une association. Les tutos sur Internet, c’est chouette, mais rien ne vaut les conseils et l’encadrement pratiques d’un pro pour commencer un sport en douceur, apprendre les bases et plus tard, de nouvelles figures.
     

    Sortez couvert !

    Avec le contrat Garantie Accident, Macif vous protège ainsi que vos enfants* !

    *Dans les conditions et limites du contrat souscrit.


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    Précaution N°3 : Pratiquer dans un lieu adéquat pour qu’il roule en terrain non glissant !

    Rien de mieux qu’une surface relativement lisse pour la pratique du skate ! Oubliez donc votre jardin engazonné ou votre allée de gravillons. Direction un lieu adapté comme le skatepark, par exemple. On évite aussi de faire de la planche à roulettes dans la pénombre (pas très pratique pour voir les obstacles) ou par temps humide (terrain trop glissant). Pour que votre enfant s’entraîne, privilégiez les lieux clos (sans circulation), avant de le laisser monter sur son skateboard pour prendre le chemin de l’école.
     


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    Précaution N°4 : Des règles de sécurité routière à respecter pour partager la chaussée !

    En skateboard, on est considéré comme un piéton : on circule uniquement sur le trottoir, pas sur la route ni sur les pistes cyclables (3). La pratique du skate est aussi soumise au Code de la route : feux tricolores et passages protégés sont donc à respecter, tandis que la vitesse est à modérer (moins de 6 km/h) ! Si votre enfant provoque un accident avec un tiers (piéton, voiture…), c’est votre responsabilité civile qui est engagée. Rappelez-lui donc les principales règles de la sécurité routière pour que l’activité se déroule… comme sur des roulettes !

    À savoir

    Circuler en skateboard en dehors des trottoirs, des passages protégés ou ne pas respecter un feu tricolore peut entraîner une contravention de 4 € (3).

    Votre enfant est un adepte du skateboard ?

    Avec le contrat Assurance Responsabilité civile, la Macif le couvre en cas de dommages.

    L’Essentiel de l’article

    • Choisissez un skateboard et un équipement de protection adaptés à votre enfant.
    • Pensez à l’inscrire dans une école de skateboard pour acquérir les bases de l’art de la glisse.
    • Rappelez-lui les règles du Code de la route pour rouler en toute sécurité.

    (1) Fédération Française de roller et skateboard, Skateboard

    (2) warehouseskateboards.com, How to Choose the Right Skateboard Deck ?

    (3) Service-public, site officiel de l’administration française, « Circulation en trottinette électrique, rollers ou skateboard », 2020

  • 4 choses à considérer avant d’adopter un animal de compagnie

    4 choses à considérer avant d’adopter un animal de compagnie


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    Bien choisir son animal : renseignez-vous sur son profil

    Avant d’adopter, cernez le type d’animal qui vous correspond, selon votre mode de vie, la composition de votre foyer, vos envies et votre budget. Vous avez un enfant en bas âge ? Préférez alors un compagnon doux et affectueux pour garantir la bonne cohabitation de votre animal avec bébé. Votre famille est adepte des longues randonnées et des sorties à vélo ? Alors un chien sportif sera le partenaire idéal. Chiens, chats, rongeurs, oiseaux, poissons… N’hésitez pas à vous renseigner auprès des professionnels sur leur caractère, leurs besoins, leur taille à l’âge adulte ou leurs éventuels problèmes de santé, pour choisir le bon candidat.

    Le saviez-vous ?

    L’abandon d’un animal est considéré comme un acte de cruauté et est puni par la loi de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende (1).


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    Prévenir les réactions allergiques : optez pour un animal sans poils !

    Faire cohabiter une boule de poils et une personne allergique aux animaux (ou plutôt aux protéines allergisantes présentes dans leurs poils et dans leur salive) peut être très problématique. Quelques minutes après le contact avec l’animal, l’allergie se manifeste souvent par des éternuements, de la toux, des démangeaisons… Le risque ? Déclencher des crises d’asthme, en particulier chez votre enfant. Si un membre de votre famille est allergique, l’adoption d’un chat ou d’un chien hypoallergénique (généralement nu ou ayant très peu de poils), d’un poisson, ou d’un oiseau est envisageable. Renseignez-vous !

    Le bon réflexe à avoir :

    En France, environ 3 % (2) de la population est allergique aux animaux domestiques. Avant d’adopter un animal, assurez-vous qu’il n’y ait pas de terrain allergène dans la famille. Passez un week-end chez une personne qui en possède un par exemple, pour vérifier qu’aucun symptôme d’allergie n’apparaisse chez l’un de vos proches. Si c’est le cas, veillez à passer un test chez un allergologue afin de confirmer le diagnostic.


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    Prévoir un espace adapté pour son animal : veillez à sécuriser votre logement !

    Nul besoin d’avoir un grand appartement ou un jardin XXL pour accueillir un animal (même si un petit espace de verdure est appréciable). Les animaux domestiques ont surtout besoin d’un coin bien à eux, où ils pourront se sentir en sécurité et se reposer. Il convient donc de prévoir un espace suffisamment spacieux pour installer arbre à chat, bac à litière, panier ou cage, gamelles et autres accessoires. Par ailleurs, pensez à sécuriser vos ouvertures (fenêtres, balcons, terrasses…) et vos prises électriques, mais aussi à éloigner tout objet ou produit dangereux afin d’assurer la sécurité de votre animal à la maison.


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    Garantir le bien-être de son animal : ayez du temps et de l’argent à lui consacrer

    Avoir un animal demande du temps et de l’affection. Vous devez donc être sûr de pouvoir le câliner, le sortir (même par mauvais temps !), le soigner, le nourrir… aujourd’hui, mais aussi à long terme, car l’adoption d’un animal, c’est pour toute sa vie ! D’autre part, cela génère des frais (variant selon l’animal) et demande de l’organisation. Anticipez donc vos dépenses (nourriture, vétérinaire, toilettage, produits d’hygiène, mode de garde, équipements, etc.) et les solutions possibles de garde lorsque vous avez des déplacements professionnels ou que vous partez en vacances, si nous ne pouvez pas l’emmener avec vous.

    Chiffres-clés

    Le budget annuel moyen pour un chat, incluant l’alimentation et les frais vétérinaires, s’élève à 615,78 € (3). Pour un chien, il peut varier selon sa taille entre 281,12 € et 949,65 € (3).

    Prenez soin de votre fidèle compagnon !

    Avec Macif Assurance Chien Chat, optez pour un contrat qui répond aux besoins de votre animal de compagnie et qui vous permet de maîtriser le tarif de votre assurance chien ou chat.

    L’Essentiel de l’article

    • Renseignez-vous sur le type d’animal que vous souhaitez adopter.
    • Assurez-vous qu’aucun membre de votre famille ne soit allergique.
    • Veillez à aménager et à sécuriser votre logement avant l’arrivée de votre animal.
    • Renseignez-vous sur les solutions possibles de garde d’animaux.

    (1) Service-Public, Comment signaler une maltraitance animale et quelles sont les sanctions ?, 2020

    (2) Atmo, « Au poil », l’allergie !, 2019

    (3) Idealo, Étude : Accueillir un chat ou un chien : check-list et budget, 2021

  • Vocations d’avenir : Thibaud, 28 ans, défend l’art et l’artisanat

    Vocations d’avenir : Thibaud, 28 ans, défend l’art et l’artisanat

    À 28 ans, Thibaud a choisi de perpétuer le savoir-faire traditionnel de l’art et l’artisanat à travers un métier aussi artistique que physique : la menuiserie. Depuis deux ans et demi, il apprend le métier au sein de la Société Philomathique de Bordeaux – du grec philo, “ami” et matique, “connaissance” -, une école savante vieille de plus de 200 ans, née sous l’influence des Lumières. « Le travail manuel m’a toujours parlé : l’été, je travaille souvent avec mon cousin maçon. Et puis, le bois, ça me titillait depuis un moment… ».

    Lire aussi : Ces cinq métiers qui dessinent l’avenir

    Menuisier et artiste

    Si le métier de menuisier demande des aptitudes manuelles, c’est aussi et surtout un métier extrêmement exigeant du point de vue intellectuel. « Je m’attendais bien à devoir me remettre aux mathématiques. Avec les calculs d’angle, les dessins, les épures (dessin au trait qui donne l’élévation, le plan et le profil d’une figure, ndlr), le cerveau prend cher. En ce moment, on travaille sur un escalier, c’est un travail qui demande énormément de réflexion ». Quand on lui demande s’il ne subit pas les stéréotypes attachés aux métiers manuels, Thibaud balaie l’idée de la main : « J’ai fait des études d’art et tous mes amis sont artistes ou acteurs… C’est limite si je ne suis pas considéré comme le seul aujourd’hui qui a un “vrai” métier parmi nous ».

    À 28 ans, Thibaud a déjà 10 ans de vie d’artiste derrière lui. Depuis sa première année de collège, il se détourne des cours classiques pour préférer peindre et dessiner. Il continue sa seconde en France puis part en Belgique où il intègre l’École d’art Saint-Luc à Tournai puis à Liège : trois ans en illustration, trois ans en peinture, puis un master. Quand l’occasion se présente, il expose dans des cafés ou des galeries. Il y développe sa vision de l’art et regrette que le dessin académique figuratif ne soit pas plus valorisé. « Moi j’ai besoin de passer par le savoir-faire traditionnel et les représentations réalistes pour pouvoir ensuite me lâcher et m’en éloigner ».

    « Ça s’est senti depuis que je suis en sixième : les cours généraux ne m’intéressent pas »

    Thibaud Debarge

    Métier manuel et retour aux sources

    Aujourd’hui, son approche artistique reste valorisée dans son nouveau métier. En alternance dans une entreprise artisanale, il se rapproche petit à petit du métier d’ébéniste, plus créatif. « Mon boss est lui-même ébéniste de formation, et il a senti et valorisé mon côté artistique. Après plusieurs mois consacrés à la pose et restauration de parquets, il m’a confié la fabrication de portes, d’impostes et de dressings sur-mesure. Il m’a aussi confié de A à Z la réalisation et l’intégration d’une rose des vents en essences d’ébène et de cerisier pour un gros client ». De sa position, et qui plus est à Bordeaux où les maisons traditionnelles – les échoppes – sont légion, Thibaud voit l’intérêt pour son métier évoluer et les commandes de menuiseries sur-mesure croître, la clientèle se détournant progressivement des meubles en kit de la grande distribution. « On observe un vrai retour aux sources ».

    Lire aussi : Vocations d’avenir : Amhet, 24 ans, réduit les inégalités via l’art oratoire

  • La Covid-19 et les impacts sur la santé mentale des enfants

    Cours à la maison, sorties limitées, activités sportives suspendues, port du masque toute la journée… Depuis plus d’un an, les plus jeunes ont vu leur quotidien complètement chamboulé. Les enfants et les ados peuvent alors éprouver de grandes difficultés face à ces changements. En tant que parents, comment détecter une éventuelle détresse psychologique et comment agir pour aider son enfant ? Benjamin Landman, chef de clinique au service psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’Hôpital Robert-Debré AP-HP à Paris, vous donne ses conseils.

    Lire aussi : Confinement : quels impacts sur la santé ?

    Pour plus d’infos

    Rendez-vous sur clepsy.fr, un site référence proposé par le Centre d’excellence pour les troubles neurodéveloppementaux (InovAND) pour accompagner les familles dans leur quotidien et leur parentalité

    Au moins 1 jeune (enfant/adolescent) sur 7

    dans le monde

    a subi des mesures de confinement dans son quotidien pendant la majeure partie de l’année 2020. (Unicef 2021)

    L’impact du masque dans le quotidien des enfants

    Porter un masque au quotidien, dans la rue ou à l’école n’aurait pas d’impact sur les capacités à communiquer chez la plupart des enfants. « La majorité des enfants, sauf cas particuliers comme les enfants avec des difficultés auditives, s’adapte à la mise en place du masque et à son utilisation, observe le Dr Landman. À ce jour, le port du masque ne constitue pas non plus un facteur particulier pour avoir des troubles de l’humeur. » Selon le médecin, c’est plutôt le fait de ne pas avoir accès à un masque dans des situations potentiellement contaminantes qui peut constituer un facteur d’anxiété et de mal-être pour l’enfant qui a alors l’impression d’être plus exposé.

    “La plupart des enfants ont compris que le masque était un facteur de protection. Les enfants sont très sensibles au fait que leurs proches, notamment leurs grands-parents, puissent tomber malades.”

    Dr Benjamin Landman

    Quels signes de détresse psychologique chez l’enfant ?

    Dans ce contexte de crise sanitaire, il est important de pouvoir repérer les signaux d’alerte chez son enfant. Pour les plus jeunes, il s’agit d’être particulièrement attentif aux différentes formes de régression de comportement tels que le retour des pipis au lit ou des grandes demandes de réassurance par des enfants habituellement joyeux et autonomes. « Avant l’école primaire, de un à trois ans, la capacité d’expression des émotions est parfois limitée, donc un chamboulement va se voir dans les comportements au quotidien, une façon de manger différente ou des difficultés à s’endormir par exemple, explique le Dr Landman. De 3 à 6 ans, la capacité à mettre des mots sur ses émotions se développe et ils peuvent exprimer leurs peurs, leurs interrogations face à ce qui se passe. »

    Lire aussi : Comment repérer le stress chez l’enfant et l’aider à le gérer ?

    Pour les plus grands, notamment les adolescents, une tristesse importante, un repli sur soi-même voire une agressivité inhabituelle peuvent être des signes d’une détresse psychologique. « Les adolescents peuvent également exprimer des craintes sur le futur de leur parcours académique, voyant que leurs études sont mises à mal par la crise sanitaire. C’est une peur à prendre en compte. » Le mal-être de l’enfant peut aussi se traduire par le développement d’une phobie des endroits très fréquentés, voire même de l’école.

    Lire aussi : Phobie scolaire : comment la prévenir et la gérer ?

    “Les parents sont les meilleurs juges pour constater des changements chez leurs enfants. Ils doivent faire confiance en leur capacité à repérer des signaux et veiller à ouvrir au maximum le dialogue.”

    Dr Benjamin Landman

    Comment rassurer son enfant face à la crise sanitaire?

    Pendant cette période où les parents eux-mêmes peuvent être préoccupés par leur santé, leur emploi ou leur situation économique, l’important est de veiller à ne pas transmettre cette anxiété aux enfants. « Si ces sujets sont fréquemment abordés par les adultes à la maison, ça peut transférer le stress vers l’enfant », souligne le Dr Landman. De même pour ce que l’enfant pourrait entendre à l’école ou à la télévision. « Il faut recontextualiser les informations reçues par les plus jeunes. Il faut filtrer ces données, sans les censurer, mais plutôt en reformulant à l’échelle de compréhension de son enfant. »

    Lire aussi : Chômage d’un parent, comment en parler à son enfant ?

    Activités physiques régulières, maintien des liens sociaux tout en respectant les gestes barrière, objectifs à court terme… Il est également important de redonner à votre enfant des perspectives et du rythme au quotidien pour qu’il recommence à se projeter dans une vie plus “normale”. « Si on se projette en permanence à la fin de la crise Covid, le temps va paraître trop long, observe le Dr Landman. Beaucoup d’enfants ont déjà compris qu’on n’est pas maître de la durée de la crise, donc il ne faut pas attendre la fin hypothétique pour commencer de nouveaux projets. »

    Détresse psychologique chez l’enfant : vers qui se tourner ?

    Et si malgré votre intervention et votre accompagnement votre enfant continue de présenter des signes de mal-être, le pédiatre reste l’interlocuteur à privilégier en premier lieu. « Il faut pouvoir solliciter une aide, au moins celle du pédiatre pour qu’il puisse vous orienter dans un second temps. »

    Psychologue spécialiste de l’enfance, psychiatre, psychologue scolaire, centre médicaux-psychologiques régionaux, de nombreux interlocuteurs et structures peuvent vous aider à accompagner votre enfant. L’important est de réagir rapidement car « une prise en charge le plus tôt possible permet d’éviter un enkystements des difficultés ».

    Votre enfant a besoin du soutien d’un professionnel de la santé mentale ?

    Le contrat Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un psychologue*.

  • Ces cinq métiers qui dessinent l’avenir

    Ces cinq métiers qui dessinent l’avenir

    Métier : Ouvrier.e en aquaponie

    Comme son nom ne l’indique pas, l’aquaponie ne concerne ni les nageurs ni les cavaliers. Ce mot-valise, qui résulte de la contraction entre aquaculture et hydroponie, désigne un nouveau modèle d’agriculture fondé sur la circulation de l’eau, qui combine la culture de plantes et l’élevage de poissons.

    Complètement hors-sol et dans un environnement contrôlé, ce type de culture peut s’installer n’importe où. Grâce à un système pensé en cercle vertueux, des bactéries transforment les déjections des poissons en nutriments pour les plantes. En plein retour de hype aux États-Unis, en Australie et en Asie, et émergente en Europe, cette technique existe depuis l’époque des Aztèques, qui cultivaient maïs et haricots sur des îles artificielles faites de boue.

     

    C’est déjà là :

    L’Aquarium de Paris s’est mis à l’aquaponie pour faire pousser des tomates au-dessus des bassins de poissons.

    Métier : Investisseur.euse à impact

    S’il ne représente pour l’instant qu’une goutte d’eau dans l’océan de la finance, l’investissement à impact fait de plus en plus parler de lui. Et pour cause : dans un monde bouleversé par un changement climatique puissant, les injonctions pleuvent pour inciter les investisseurs à tirer les bonnes ficelles.

    Lire aussi : Comprendre l’ISR, l’investissement social responsable

    Plus précisément, l’investisseur.euse à impact a la double mission de mesurer et d’améliorer l’impact environnemental et social des projets qu’il finance. Plus question de déployer son argent sur des projets qui rapportent mais qui détériorent le monde, il mise à présent sur de nouvelles entreprises qui promettent d’apporter des solutions réelles et positives. Comme quoi, la finance pour un monde plus vertueux, c’est possible !

    C’est déjà là :

    En mars 2021, Bercy a annoncé souhaiter faire de Paris le premier centre financier mondial de la finance à impact.

    Métier : Ingénieur.e cycle de vie

    Hier, un.e ingénieur.e chargé.e de construire une machine n’avait qu’un impératif : qu’elle fonctionne bien. Aujourd’hui, plus que la vie de l’engin, c’est aussi ce qui se passe avant et après sa vie qui compte. Missionné.e sur l’ensemble du cycle de vie de ses créations, l’ingénieur.e doit désormais réfléchir à la manière dont elles sont conçues, prévoir leur maintenance au cours de leur existence, et anticiper leur recyclage. À chaque étape de la vie de l’objet, l’enjeu est le même : réduire son impact négatif sur l’environnement et la société.

    Lire aussi : Vocations d’avenir : Océane, 23 ans, redonne du sens au métier d’ingénieur

    C’est déjà là :

    Votée en 2020, la loi française sur l’économie circulaire intègre les notions d’éco-conception et d’Analyse du Cycle de Vie (ACV).

    Métier : Egoteller

    Les intelligences artificielles Alexa ou Siri sont-elles des personnages malicieux, sages, bornés ? Si elles n’ont pas nécessairement de caractère marqué, de nombreuses intelligences artificielles sont équipées d’une sorte d’“égo”, c’est-à-dire d’un mode d’emploi qui vise à leur inculquer un comportement proche de celui de l’humain.

    Véritables créateurs de personnalités, les egotellers doivent anticiper les émotions et les attentes des utilisateurs de ces IA pour fluidifier le plus possible les interactions avec celle-ci. Exit la simple rédaction de textes, les concepteurs-rédacteurs du futur travailleront carrément à écrire l’histoire de nouvelles âmes.

    C’est déjà là :

    Chez Microsoft, plus d’une vingtaine de personnes travaillent sur l’identité de l’intelligence artificielle Cortana.

    Métier : Prospectiviste

    S’il écrit exclusivement sur l’avenir, le prospectiviste n’a rien du médium. Son travail n’est pas de deviner l’avenir mais d’explorer et d’imaginer des futurs possibles. En amplifiant les signaux faibles de transformation du monde qu’il perçoit, le prospectiviste conçoit des scénarios qui sont susceptibles de se produire dans un avenir plus ou moins lointain.

    À l’inverse des cabinets de tendance ou du marketing qui permettent de s’aligner aux volontés court-termistes du marché, les prospectivistes aident donc leurs clients à se projeter à horizon 2050 ou 2070, et ainsi de faire les meilleurs choix dans le présent pour un futur plus vertueux. Entreprises privées ou secteur public, tous les organismes qui réfléchissent à leur futur risquent de se tourner en nombre vers ce nouveau type de conseil.

    C’est déjà là :

    En 2020, l’armée française a fait appel à 10 auteurs de science-fiction pour imaginer les menaces de demain.

  • Budget vacances : quelles sont les aides financières pour partir en famille ?

    Budget vacances : quelles sont les aides financières pour partir en famille ?


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    Des aides financières pour soulager le budget des familles

    Parce que les vacances sont aussi l’occasion de resserrer les liens familiaux, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) favorise le départ des familles dans des structures labellisées de qualité. Vous avez un ou plusieurs enfants à charge et vous recevez au moins une prestation familiale (2) ? Alors vous pouvez peut-être obtenir l’Aide aux Temps Libre (ou chèques vacances) et/ou l’Aide aux Vacances Familiales (AVF). Renseignez-vous auprès de votre CAF pour connaître le montant maximal du quotient familial pour y prétendre et la somme dont vous pouvez bénéficier.

    Il existe également des aides au transport pour vous rendre sur votre lieu de vacances. Le billet de congé annuel, la carte Enfant + et la carte famille nombreuse proposés par la SNCF permettent de bénéficier toute l’année de tarifs avantageux. Un bon plan pour alléger votre budget familial !


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    Un soutien financier aux foyers modestes

    Les familles les plus précaires peuvent également solliciter les services sociaux de leur commune, notamment le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) pour demander une subvention. Celle-ci est calculée en fonction du quotient familial et du projet de vacances.

    Autre structure vers qui les foyers à faibles revenus peuvent se tourner : l’Agence nationale des chèques vacances (ANCV). Sa Bourse Solidarité Vacances (BSV) (3) est destinée aux personnes en difficulté économique ou sociale, capable de partir de façon autonome, mais nécessitant une aide pour organiser leur séjour. Elle vous permet de profiter de logements et de loisirs solidaires à tarifs réduits de 50 % à 70 % (3).

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    Le coup de pouce des associations caritatives

    Certaines associations, soutenues par la Fondation Macif, organisent des vacances solidaires. À l’instar du Secours Populaire et son initiative “Famille de vacances”, qui propose des séjours dans des familles d’accueil pour les enfants dont les familles connaissent des difficultés financières. L’association Vacances Ouvertes, quant à elle, soutient des projets de vacances en direction des familles, des adultes isolées et des jeunes de 16 à 25 ans. Son action permet aux bénéficiaires d’organiser et de vivre leur séjour dans les meilleures conditions, selon leurs envies et leurs possibilités. Pour bénéficier de cette aide, vous pouvez également vous tourner vers le Secours Catholique ou La Croix-Rouge qui œuvre près de chez vous.

    Le saviez-vous ?

    La Macif soutient l’initiative « famille de vacances » du Secours Populaire !

    Le saviez-vous ?

    Le Réseau Passerelles est un dispositif national qui permet aux familles ayant un enfant en situation de handicap de partir en vacances. Sur place, une équipe d’éducateurs spécialisés assure l’accueil et la prise en charge de votre enfant. La CAF finance le surcoût lié au dispositif d’accompagnement (matériel médical, soins, etc.).


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    Les avantages des comités d’entreprise

    Si vous êtes salarié, n’hésitez pas à vous tourner vers votre comité social et économique (CSE) pour disposer de bons plans, de chèques vacances ou encore de réductions. C’est l’occasion de bénéficier de séjours en famille à prix attractifs ou de financer une colonie de vacances à vos enfants.
     

    Budget vacances : quelles sont les aides financières pour partir en famille ?

     

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    Rendez-vous sur Macif Avantages et profitez de réductions auprès de nombreux partenaires tels que Promovacances, Center Parks, l’UCPA ou encore Pierre & Vacances.

    L’Essentiel de l’article

    • La CAF, l’ANCV et certains CSE proposent des aides pour partir en vacances.
    • Économisez sur le coût du transport grâce aux réductions de la SNCF.
    • Des associations permettent aux familles les plus modestes de bénéficier de séjours sur-mesure.

    (1) Observatoire des inégalités, Départ en vacances, 2024

    (2) Caf.fr

    (3) ANCV, Bourse Solidarité Vacances – BSV

  • Tatouage : 4 précautions à prendre avant de se faire tatouer

    Tatouage : 4 précautions à prendre avant de se faire tatouer


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    Bien choisir son tatoueur : fiez-vous au bouche-à-oreille !

    Prenez le temps de découvrir plusieurs salons de tatouage pour discuter de votre projet et checker les conditions de travail et l’hygiène. Sur ce point, sachez que tous les tatoueurs professionnels doivent respecter un cahier des charges très strict (1) : lavage antiseptique des mains, port de gants à usage unique, utilisation de matériel stérile, etc. Soyez intransigeant ! « Si vous voyez que ce n’est pas le cas, fuyez, car le non-respect de ces règles d’hygiène est susceptible d’entraîner une infection bactérienne, voire la transmission du VIH » prévient Isabelle Rousseaux, médecin dermatologue. À noter que hors épidémie, le port du masque par le tatoueur n’est pas obligatoire, mais vivement conseillé pour éviter toute transmission de germes par voies respiratoires.

    Chiffres-clés

    18 % (2) des Français majeurs sont tatoués (soit + 8 points depuis 2010). Les premiers concernés sont les 25-34 ans : 31 % (2) d’entre eux sont déjà tatoués, puis viennent les 35-49 ans (26 %) et les 18-24 ans (22 %).


    2

    S’informer sur les contre-indications : prenez soin de votre peau

    « Toutes les maladies de peau comme le psoriasis ou le vitiligo sont des contre-indications aux tatouages », fait remarquer la dermatologue. En effet, l’encre peut être responsable de complications et amplifier vos lésions sur les zones concernées. Idem si vous souffrez d’allergies (encre, métaux, latex…) car le matériel utilisé par le tatoueur peut contenir des allergènes.

    Si vous présentez des troubles de la coagulation (hémophilie), le tatouage est également déconseillé, car vous risquez de saigner abondamment. Autre contre-indication : les maladies chroniques, auto-immunes ou inflammatoires. « Chaque tatouage présente un risque d’infection (malgré les précautions d’hygiène), on évitera donc de tatouer une personne au système immunitaire affaibli, qui peut avoir du mal à cicatriser, explique le Dr Rousseaux. Si vous êtes porteur de l’une de ces maladies, il convient de consulter votre médecin au préalable avant de vous faire tatouer », prévient-elle.

    Enfin, le tatouage est contre-indiqué aux femmes enceintes ou allaitantes. « Il s’agit davantage d’un principe de précaution, car on ne sait pas encore bien comment les encres migrent dans l’organisme », ajoute la dermatologue.


    3

    Déterminez l’emplacement de votre tatouage : évitez certaines parties du corps

    Selon la dermatologue, deux zones sont à éviter. Celle de la colonne vertébrale, notamment pour les femmes. « C’est l’endroit où l’on peut être amené à poser une péridurale avant un accouchement. Le risque est de faire pénétrer des pigments d’encre dans votre moelle épinière » explique-t-elle. La seconde zone à ne pas tatouer, c’est le grain de beauté. « En tatouant une zone avec un ou plusieurs grains de beauté, on ne peut plus voir comment ils évoluent, ce qui rend difficile, pour ne pas dire impossible, le dépistage d’un éventuel cancer de la peau », prévient Isabelle Rousseaux.

    Le saviez-vous ?

    Vous pouvez faire effacer votre tatouage grâce au laser. Cette technique, consiste à pulvériser les particules d’encre dans votre peau afin que votre corps les éliminent naturellement et que le dessin disparaisse. Ce processus est long (comptez entre 5 à 6 séances espacées de 5 à 7 semaines chacune (3)), et coûteux (entre 50 euros la séance pour un tatouage de 3 cm de diamètre et jusqu’à 200 euros ou plus pour un grand tatouage (3)). Le détatouage au laser comporte des risques d’infections et de brûlures de la peau. À ce titre, il doit être pratiqué par un médecin dermatologue spécialisé pour prévenir toute complication. Les séances de laser ne sont pas remboursées par la Sécurité Sociale.


    4

    Bien choisir son encre de tatouage : privilégiez les tons neutres !

    Les encres noires sont les moins cancérigènes selon une récente étude de Que Choisir Santé (4). Tandis que les encres rouges, bleues, vertes et blanches concentrent le plus de substances néfastes. « Toutes les couleurs contiennent des substances cancérigènes qui sont susceptibles, un jour, de se dégrader dans l’organisme, observe le Dr Rousseaux. Mais ce n’est pas tant le choix de la couleur qui pose le plus problème, mais la quantité utilisée, notamment pour les très grands tatouages », précise-t-elle. Si vous souhaitez vous faire tatouer, privilégiez si possible les tatouages unis à l’encre noire qui représentent le moins de danger.

    Envie de vous faire tatouer ?

    Pensez à consulter un dermatologue avant de franchir le pas. Le contrat Garantie Santé de la Macif couvre votre consultation.* Renseignez-vous !

     

    *voir conditions du contrat

    L’Essentiel de l’article

    • Assurez-vous des bonnes conditions d’hygiène du salon de tatouage.
    • En cas de grossesse ou de maladie(s) de peau, le tatouage est contre-indiqué.
    • La colonne vertébrale et les grains de beauté sont des zones à éviter.
    • Le détatouage est un processus long et coûteux.

    (1) Légifrance, Décret n° 2008-149 du 19 février 2008 fixant les conditions d’hygiène et de salubrité relatives aux pratiques du tatouage avec effraction cutanée et du perçage, et modifiant le code de la santé publique (dispositions réglementaires), 2008
    (2) Ifop pour La Croix, La pratique du tatouage en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis, 2017
    (3) AFME, Le détatouage laser pour enlever un tatouage, 2019
    (4) Que choisir, Dossier « Tatouages, du poison dans les encres », 2021
  • Vocations d’avenir : Julie, 26 ans, aide les jeunes femmes à choisir leur futur

    Vocations d’avenir : Julie, 26 ans, aide les jeunes femmes à choisir leur futur

    À 26 ans, Julie de Araujo propose aux jeunes femmes une formation sans stéréotype de genre, qui démystifie les métiers techniques du numérique, encore largement réservés aux hommes. Une formation qu’elle n’a elle-même pas reçue : dès l’école primaire, on attend d’elle un amoureux – alors qu’elle a une amoureuse – et adolescente, sa pratique professionnelle du tennis la confronte à l’injustice face à ses pairs masculins, mieux récompensés à performance égale. Quand elle rejoint l’IEP de Lyon, elle acquiert des clés de lecture pour comprendre ce qu’elle a vécu. « Moi qui n’ai pas reçu d’éducation non-genrée, j’ai découvert par le biais de mes cours de sociologie, à niveau post-bac, comment fonctionnait la société qui m’entourait. Ça a mis en lumière tout ce que j’avais expérimenté dans le cadre du sport et lors de mon coming out. À ce moment-là, ma conscience citoyenne s’est éveillée ».

    S’engager pour les autres

    Dès ses 18 ans, Julie s’engage : en parallèle de ses études, elle rejoint l’association Le Refuge, qui protège, héberge et accompagne les jeunes LGBT exclus du domicile familial parce qu’ils sont homosexuels ou trans. « Je me suis tout simplement pointée à une réunion de nouveaux bénévoles, et rapidement on m’a fait confiance. J’avais beaucoup de temps à donner, donc j’ai pris des responsabilités et développé le volet de l’intervention en milieu scolaire ». Elle vit son expérience associative comme une seconde formation à côté de ses cours. « Je travaillais pour l’association tous les weekend, toutes les semaines : j’avais vraiment une double vie ». Elle travaillera plus de cinq ans pour l’association.

    Donner la place aux femmes dans le monde du numérique

    Entre-temps, Julie débarque dans la vie active à la recherche d’un poste. Tout naturellement, elle se tourne vers l’économie sociale et solidaire et rejoint l’association Objectif pour l’Emploi, qui défend l’orientation professionnelle des femmes. « En capitalisant sur les années passées au Refuge, j’ai facilement trouvé du travail dans ce milieu. J’ai été embauchée en contrat court, et j’ai par la suite créé mon CDI de Chargée de Développement Orientation et Égalité en initiant et finançant le programme Ell’oweb ». À l’époque, Julie a déjà son BAFA et une appétence naturelle pour l’animation auprès du jeune public. À travers le dispositif, Ell’oweb, Julie propose aux lycéennes des ateliers d’initiation aux sujets et métiers du numérique (code, intelligence artificielle, cybersécurité, etc.).

    « Selon d’où l’on vient, on n’a pas tous les mêmes clés de compréhension du monde. S’il y a bien un endroit où tout le monde passe, c’est l’école : c’est donc l’endroit parfait pour transmettre les bases de la tolérance ».

    Julie de Araujo

    « Je n’ai aucune formation technique ni culture numérique préalable. À l’école, je fuyais les cours sur le sujet car j’étais moi même enfermée dans une certaine représentation de la technologie. Quand j’ai découvert les métiers de l’ingénierie avec l’association, j’ai pris de plein fouet mes idées reçues et j’ai décidé de faire quelque chose ». Parce qu’elle n’envisage pas que la moitié de la population se prive de ces métiers d’avenir, Julie travaille quotidiennement pour gonfler le faible 11% de femmes qui travaillent dans le secteur du numérique. Jusqu’à former les enseignants et conseillers d’orientation eux-mêmes. Mieux encore, elle initie les jeunes filles à la traque des biais induits par les nouvelles technologies. « En leur faisant créer un jeu pierre-feuille-ciseau avec la machine, ou en faisant des tests de recherche homme/femme dans les moteurs de recherche, on leur montre que les machines ne sont pas vraiment “intelligentes” et que les algorithmes peuvent reproduire ou engendrer des biais, notamment sexistes ».

    Forte de son succès, Julie cherche aujourd’hui à étendre le programme au niveau national.

  • Comment les ados dépensent-ils vraiment leur argent de poche ?

    Comment les ados dépensent-ils vraiment leur argent de poche ?


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    Un montant qui varie selon l’âge

    Aujourd’hui, 56%(1) des adolescents reçoivent de l’argent de poche, de manière mensuelle ou hebdomadaire. Mais la somme perçue correspond aux dépenses possibles en fonction de l’âge : des friandises ou un jouet pour les plus jeunes; un vêtement ou un repas dans un fast-food pour les plus grands. Ainsi, plus votre enfant grandit, plus la somme que vous lui versez peut augmenter. Les 10-12 ans reçoivent en moyenne 24 euros par mois, les 12-14 26 euros et les 14-16 ans 32 euros. A  partir de 17 ans, vous pouvez donner à votre enfant environ 40 euros d’argent de poche.

    Pour arrondir leurs fins de mois, les ados redoublent d’imagination. Votre enfant aime se concocter des looks stylés ? Comme 49%(2) des jeunes, il est possible qu’il revende les vêtements qu’il ne porte plus pour se faire un petit complément d’argent…et s’offrir de nouvelles pépites vestimentaires ! Tandis que 39 % des ados vont plutôt voir leurs parents pour leur demander un peu de rab, 27 % optent pour le traditionnel job étudiant.


    2

    Des postes de dépenses très genrés

    Loisirs, shopping, culture, nourriture… Une fois l’argent de poche perçu, les adolescents vont satisfaire différentes envies. Votre enfant sort cet après-midi avec ses amis ? Entre les restaurants, les fast-foods et les grandes surfaces, l’alimentation constitue le premier poste de dépenses des adolescents (représentant plus de 4 dépenses sur 10), suivi de près par le shopping comprenant tous les achats liés au prêt à porter et autres accessoires de mode. On retrouve à la troisième place les dépenses liées au divertissement (loisirs, activités, jeux vidéos, bandes dessinées…

    Reste que l’usage de l’argent de poche est très genré : 13% des dépenses chez les filles sont liées à l’achat de vêtements(3) contre 4% chez les garçons, ces derniers étant davantage attirés par les jeux vidéos (8% de leur volume de dépenses contre 1% chez les filles).

    Chiffres-clés

    89 % (1) des adolescents paient leurs achats en espèces, faute d’être équipés d’autres moyens de paiement. Seuls 23 % (1) disposent d’une carte de paiement.


    3

    De l’argent de poche utilisé à bon escient

    Bénéficier d’une certaine somme à dépenser offre une certaine liberté à votre enfant. Dans les faits, 70% des jeunes affirment disposer de leur argent comme ils le veulent(4). Du côté des parents, 79% estiment que leurs enfants sont plutôt mesurés et raisonnables dans leurs dépenses et qu’ils savent faire des économies. D’autant que la très grande majorité des parents (80%) estiment que donner de l’argent de poche a une vertu pédagogique pour leur enfant.

    Le saviez-vous ?

    Vous pouvez ouvrir un compte bancaire à votre enfant mineur et y verser son argent de poche. À partir de 12 ans, votre enfant pourra retirer les sommes de son souhait (dans la limite du solde disponible sur le compte) directement dans l’établissement bancaire et avec votre accord. Les banques peuvent proposer en complément d’y associer une carte bancaire de retrait lui permettant uniquement de retirer de l’argent et non de payer avec chez les commerçants.

    Votre ado a entre 12 et 17 ans ?

    Apprenez-lui à suivre et à gérer simplement ses dépenses grâce à la carte prépayée Macif, qui ne nécessite pas d’ouverture de compte bancaire !*

    *voir conditions du contrat
    Macif agit en qualité de sous-distributeur de la carte prépayée 12-17 ans Mastercard émise par Prepaid Financial Services.

    L’Essentiel de l’article

    • L’argent de poche est un premier pas vers l’autonomie pour un ado.
    • Le montant que vous versez peut augmenter en fonction de l’âge de votre enfant.
    • Les adolescents utilisent leur argent de poche principalement pour leurs loisirs.
    • La majorité des adolescents règlent leurs achats en espèces.

    (1) Baromètre Pixpay : Les ados et l’argent de poche – 5ème édition, 09/2024

     

    (2) Harris interactive pour la Fédération Bancaire Française : Baromètre – Les enfants et l’éducation financière, 202

     

    (3) Pixpay, Que font les jeunes de leur argent de poche ?, 2024

     

    (4) Institut Poll&Roll, Les ados et l’argent, Baromètre 2021 – 2ème édition