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  • Maison individuelle et étalement urbain : faut-il densifier la ville ?

    Maison individuelle et étalement urbain : faut-il densifier la ville ?

    Sylvie, retraitée périgourdine, vient d’emménager dans un petit logement de plain-pied qu’elle a fait construire… dans son jardin ! La démarche peut surprendre, mais elle permet à cette sexagénaire de se libérer de la contrainte des escaliers de son ancienne maison familiale, tout en restant en cœur de ville, le tout pour un budget serré.

    « Sylvie a d’abord cherché à acheter un terrain dans le centre de Périgueux, mais ce type de bien est très rare » explique Amandine Hernandez, architecte et urbaniste cofondatrice de l’agence Villes Vivantes. Cette dernière a été missionnée par la ville de Périgueux (24) pour piloter l’opération Bimby (initialement Build In My Back Yard, rebaptisée Beauty In My Back Yard, soit De la beauté dans mon jardin). En bref, il s’agit de densifier le tissu pavillonnaire en douceur, en insérant de nouveaux logements (construction d’appartements accessoires, surélévation, extension, etc.) sur les parcelles d’habitants volontaires, sans détruire les logements existants. L’ambition : proposer un habitat qui ne consomme pas de nouvelles terres naturelles et agricoles, tout en répondant aux attentes des habitants, au cas par cas.

    Densité urbaine et habitat pavillonnaire : comment limiter les impacts ?

    Si les Français préfèrent vivre en maison plutôt qu’en appartement1, ce rêve pavillonnaire a un coût. L’habitat individuel est responsable de 47 % de l’artificialisation nouvelle, contre 3 % pour l’habitat collectif, lequel abrite pourtant près de la moitié des Français2. Or, les conséquences néfastes de cette artificialisation ne font plus débat aujourd’hui : perte de biodiversité, étalement urbain, accroissement des migrations pendulaires et donc des temps et des coûts de transport…

    Alors, si construire dans un jardin peut sembler anecdotique, le recours à la densification pavillonnaire peut-il offrir un compromis entre l’idéal de logement des Français et l’urgence écologique et sociale ? Pour Amandine Hernandez, le Bimby offre un précieux point de convergence entre intérêt collectif et particulier. Et son potentiel est réjouissant : si sur cent maisons, deux d’entre elles étaient densifiées avec un nouveau bâti, l’étalement urbain serait jugulé, assure l’architecte.

    La démarche rejoint l’objectif de « Zéro Artificialisation Nette » affiché par le gouvernement dans son plan biodiversité de 2018, et qui pourrait prochainement devenir contraignant. Ce dernier est en effet au cœur du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, actuellement présenté en conseil des ministres.

    Densifier le tissu pavillonnaire peut donc apparaître comme une solution parmi d’autres – repenser les logements vacants ou sous-exploités, notamment – pour freiner drastiquement l’artificialisation du territoire, tout en répondant à une interrogation pressante de bien des collectivités locales : comment « gagner » de nouveaux habitants et répondre à leurs besoins ?

    Lire aussi : Devenir propriétaire jeune fait-il toujours rêver ?

    Repenser l’habitat pour une ville mieux partagée

    Au-delà de Périgueux, la Communauté Urbaine du Creusot-Montceau, les collectivités des Vosges Centrales ou encore du Grand Nevers ont également fait appel à l’équipe de Villes Vivantes. « Nous pensons qu’une densité accrue peut rendre la ville plus belle : c’est une ville où l’infirmière travaille plus près de l’hôpital, où les retraités peuvent faire leurs courses à pied, où des jeunes couples peuvent acheter un terrain… » défend Amandine Hernandez.

    Ce n’est pas Sylvie qui la contredirait. Elle, qui n’avait jamais imaginé que sa parcelle de 458 m2 puisse accueillir deux maisons, vit désormais sur ses 75 m2 de plain-pied (pour un coût de construction maîtrisé, aux environs de 1 300 euros le m2) dotés, en prime, d’un patio et d’une pergola. Quant à sa maison pré-existante, elle a été réhabilitée pour être louée. De quoi assurer un complément de revenu bienvenu…

    Un peu plus loin, Céline, qui vit avec sa fille dans un quartier recherché de Périgueux, a fait réaliser deux studios bénéficiant d’espaces extérieurs en soupente de sa terrasse, loués par deux étudiantes. Quant à Hamed et Mohammed, père et fils, ils ont construit sur une même parcelle deux maisons sans vis-à-vis : de quoi vivre à côté tout en préservant l’intimité de chacun…

    « Le Bimby à Périgueux, c’est du gagnant-gagnant. Cela permet d’avoir un habitat atypique en plein milieu du patrimoine et aussi de reconquérir des habitants, notamment des familles », écrit la maire Delphine Labails. Depuis les débuts de l’opération en 2016 sur la commune, près de 200 projets de logements ont abouti.

    Une densification douce pour des villes durables

    Il ne s’agit là ni de la première ni de la seule initiative visant à défendre la densification pavillonnaire. Les pionniers sont sans doute à chercher du côté de nos voisins britanniques. Dès les années 1970, le Granny Flat (« l’appartement de mamie ») séduit de nombreux propriétaires âgés, qui font construire sur leur terrain une maison plus petite avant de mettre en location leur habitation principale.

    En France, bien avant le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique, la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbains) de 2000 encourageait déjà les acteurs publics à refaire « la ville sur la ville ». L’injonction a d’abord concerné les zones centrales des agglomérations et les grands ensembles avant de toucher, plus tard, les quartiers pavillonnaires. Mais le phénomène n’est pas sans écueils : une densification spontanée et incontrôlée peut en effet se traduire par l’apparition d’un habitat dégradé, comme cela s’observe dans les tissus pavillonnaires logeant des populations défavorisées, notamment en moyenne couronne francilienne. En l’absence de réel encadrement public, des divisions internes et des extensions abusives répondent à la pression immobilière, au bénéfice de quelques-uns.

    Lire aussi : Et si l’architecture low-tech permettait des villes plus durables ?

    Par ailleurs, « Si les acteurs publics n’organisent pas de développement économique conjoint à la densification douce des zones périphériques, alors celle-ci ne fait que renforcer les mobilités pendulaires, sans permettre un développement durable des villes », met en garde Rachel Linossier, maître de conférences en Aménagement et Urbanisme à l’Université Lumière Lyon 2. « La densification doit être maîtrisée et encadrée par les collectivités », abonde Amandine Hernandez. « Mais elle doit aussi être désirable. La lutte contre l’étalement urbain ne peut fonctionner que si les habitants y trouvent leur compte », conclut l’architecte.

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    1 Etude Century 21 de 2016 : 71 % des Français plébiscitent la maison individuelle
    2 Rapport du Comité pour l’Economie Vert
  • « Par solidarité, je fais don de mon lait maternel »

    « Par solidarité, je fais don de mon lait maternel »

    Marina découvre la possibilité de faire don de son lait maternel en 2017, à la naissance de son deuxième fils, hospitalisé à l’hôpital Necker à cause d’une malformation viscérale. Le lactarium d’Île-de-France, un centre de collecte, de traitement et de distribution du lait maternel pour les bébés qui en ont besoin, lui propose alors de tirer son lait pour entretenir sa lactation afin de pouvoir allaiter son enfant plus tard.

    « Comme j’avais beaucoup de lait, j’ai accepté d’en faire profiter d’autres enfants », confie-t-elle. Ce qu’elle continue de faire pendant deux ans, tout en allaitant son fils entre-temps sorti de l’hôpital. Conquise par la démarche, elle profite de la naissance de sa fille en mars 2020 pour recommencer. « Aujourd’hui, je donne toujours mon lait, en plus de co-allaiter mes deux enfants », raconte Marina.

    Vous souhaitez donner votre lait ? Retrouvez la liste des lactariums de France et contactez le plus proche de chez vous.


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    Une démarche simple

    Il existe des lactariums dans tous les grands centres hospitaliers de France. Les conditions requises pour leur faire un don de lait sont relativement minimes. « Il suffit d’effectuer une prise de sang tous les trois mois et de remplir un questionnaire de santé. Après, il ne faut évidemment pas fumer, ni boire d’alcool et consommer de drogues, ou prendre des médicaments… des restrictions que l’on respecte théoriquement lorsqu’on allaite », explique Marina.

    Le saviez-vous ?

    Le lait maternel est revendu par les lactariums aux services de néonatologie et aux particuliers sur prescription médicale, et remboursé à 100 % par la Sécurité sociale. L’argent récolté par les lactariums permet de rémunérer l’équipe médicale et de financer le matériel de collecte ainsi que l’analyse en laboratoire du lait pour s’assurer de sa qualité.


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    Une expérience gratuite et encadrée

    À la maison, le matériel est prêté durant la période de dons : téterelles, machine de tirage, biberons, pastilles de stérilisation… « Il faut avoir un saladier suffisamment grand pour tremper les téterelles entre deux pompages, et un congélateur pour conserver les biberons », précise Marina. Une fois la quantité de lait suffisante atteinte (un peu plus de 2 litres), un employé du lactarium vient le récupérer directement à domicile, en moyenne une fois par mois. « Tout dépend de la quantité tirée : il m’est arrivé d’en donner toutes les semaines au début ! », ajoute-t-elle.

    Aujourd’hui bien occupée avec ses trois enfants, Marina tire son lait en fonction de ses disponibilités et de sa fatigue, généralement le soir entre 23 heures et minuit. « Cela reste souple, on n’est pas obligée de le faire tous les jours », rassure-t-elle.

    Bon à savoir : comment conserver le lait maternel ?

    Une fois le recueil terminé, le lait maternel se conserve 48 heures au réfrigérateur mais l’idéal est de le stocker immédiatement au congélateur à -18 °C. Le lait congelé peut être conservé pendant quatre mois sans conséquence sur ses qualités nutritionnelles.

    Donner son lait est un geste solidaire pour les bébés prématurés.

    Marina Paglieri


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    Un geste bénéfique

    Actuellement, les lactariums souffrent de pénuries. « Donner son lait peut permettre de sauver la vie de bébés nés prématurément » insiste Marina. En effet, le lait maternel est adapté aux besoins spécifiques des nouveau-nés. Il contient des éléments protecteurs, anti-inflammatoires et facteurs de croissance, ce qui en fait un lait idéal pour aider les prématurés, plus fragiles que les bébés nés à terme, à développer leurs organes, notamment leur tube digestif, mais aussi à renforcer leurs défenses immunitaires afin de contrer les infections et prévenir certaines complications potentiellement graves liées à la prématurité (entérocolite nécrosante, rétinopathie, etc.).

    « On saisit la portée du geste, comme celui des personnes qui donnent leur sang. À la différence qu’il y a moins de mamans allaitantes », alerte Marina, désormais soucieuse de sensibiliser d’autres mères à la question.

    Marina entend également lutter contre l’idée reçue que donner son lait priverait ses propres enfants de leurs rations quotidiennes. « Au contraire, cela permet d’entretenir la lactation et de soulager certaines douleurs liées aux montées de lait (y compris les poussées de fièvre) », souligne-t-elle. « C’est une belle façon de s’engager pour les autres ! », se réjouit-elle.

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    L’Essentiel de l’article

    • Donner son lait permet de sauver la vie de bébés prématurés.
    • Pour une mère allaitante, donner environ deux litres par mois de lait maternel suffit à aider les lactariums.
  • Les ados et le sexe : qu’en disent les ados et leurs parents ?

    Les ados et le sexe : qu’en disent les ados et leurs parents ?

    Comment aborder le sujet de la première fois et du consentement ? Faut-il parler du porno, des sextos et du revenge porn ? Quid de la contraception et des IST ? Autant de questions auxquelles il n’est pas toujours facile d’avoir la bonne réponse ! Rien que sur le bon âge pour parler de sexualité, les jeunes et leurs parents n’ont pas forcément la même perception. “Vers 15 ans, à l’entrée en seconde” estime une maman. “C’est un peu tard !” répondent les ados qui préféreraient que le sujet soit abordé plutôt vers 12 ans, à l’entrée au collège.

    Le dialogue, essentiel pour bien appréhender la sexualité

     

    58 % des garçons et 45 % des filles ont vu leurs premières images pornographiques entre 8 et 13 ans. *

    En tant que parent, comment montrer que l’on est ouvert à la conversation sans être trop intrusif ? L’équilibre est parfois difficile à trouver mais le dialogue reste particulièrement essentiel pour que les ados trouvent des réponses et comprennent les informations auxquelles ils sont confrontés en permanence. Et même si les ados répondent une chose, et les parents parfois une autre, tous sont d’accord : le plus important c’est de pouvoir en discuter !

    Lire aussi : Ces idées reçues sur la sexualité des ados

     

    *Planning Familial 2020

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  • Courbe de croissance de l’enfant : comment savoir s’il grandit bien ?

    Courbe de croissance de l’enfant : comment savoir s’il grandit bien ?

    Votre enfant vous semble plus petit ou plus grand que la moyenne ? Vous vous demandez si son poids est en adéquation avec sa taille ? Pour vous aider à vous faire un avis (et éviter d’angoisser), la solution se trouve dans son carnet de santé, aux pages des courbes de croissance. Son pédiatre ou son médecin les remplit généralement à chaque consultation, en indiquant à l’aide d’une croix le poids et la taille de votre enfant, son périmètre crânien ainsi que son indice de masse corporelle ou IMC (poids/T²). Ces courbes permettent d’évaluer le développement de votre enfant par rapport aux mesures moyennes constatées dans un vaste échantillon d’enfants du même âge et du même sexe. Elles sont indicatives. Pas de panique donc si votre enfant affiche un poids et une taille en dessous de la moyenne mais que son développement est régulier !


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    De belles courbes pour une croissance harmonieuse

    Les courbes de croissance comportent plusieurs couloirs. Celui du milieu, le plus large, correspond aux mesures les plus fréquemment relevées chez les enfants à cet âge. « On doit observer un poids et une taille en corrélation. Si la taille est au-dessus de la moyenne, c’est mieux si le poids l’est aussi. Ce qu’il faut, c’est que l’enfant grandisse de manière harmonieuse et que la courbe soit régulière », explique le Dr Emmanuelle Rondeleux, pédiatre.

    Le saviez-vous ?

    La croissance des filles et des garçons est quasi semblable jusqu’à la puberté. Leurs courbes varient ensuite de l’adolescence jusqu’à l’âge adulte.


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    La courbe de croissance, ça se surveille !

    En revanche, si la courbe de croissance de votre enfant stagne, qu’elle commence à ressembler à des montagnes russes ou qu’elle sort de son couloir et ce, depuis plusieurs mois d’affilée, cela peut constituer un signal d’alerte. Les visites régulières chez le médecin permettent de constater ces irrégularités mais en cas d’inquiétude, vous pouvez prendre rendez-vous directement chez le pédiatre. Le médecin examinera alors votre enfant et cherchera la cause de ces changements.

    « Une croissance irrégulière peut être due à une pathologie génétique, des troubles endocriniens (ou troubles hormonaux), des allergies alimentaires, une puberté précoce, des soucis personnels et du stress qui rejaillissent sur son appétit… », précise la pédiatre. Dans tous les cas, il est prudent de faire le point avec un médecin.

    Bon à savoir

    Pas d’inquiétude si votre enfant est dans la fourchette haute ou basse des courbes, il peut tout à fait être en bonne santé ! Les courbes ne représentent pas des valeurs absolues mais sont des repères pratiques pour suivre son développement.


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    Votre enfant sera-t-il plus grand que vous ?

    Avouez que vous vous êtes déjà posé cette question ! La réponse se trouve en partie dans sa courbe de croissance. « Lorsque l’enfant atteint la puberté, vers 11-12 ans en moyenne (1), on peut suivre la ligne de sa courbe jusqu’à son extrémité et estimer à peu près sa taille quand il sera adulte », confie le Dr Rondeleux. Bien entendu, pas de certitude derrière cette courbe, mais c’est un bon indicateur malgré tout !

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    * Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • Les courbes de croissance (poids, taille, périmètre crânien) permettent de surveiller le développement de votre enfant.
    • Les courbes de croissance doivent être régulières et équilibrées.
    • En cas de stagnation ou de rupture durable de la courbe, consultez votre pédiatre.

    (1) Ameli, Comprendre les mécanismes de la puberté, 2020

  • Salariés et aidants familiaux : comment accompagner ces invisibles dans les entreprises ?

    Salariés et aidants familiaux : comment accompagner ces invisibles dans les entreprises ?

    Aujourd’hui en France, environ 5 millions (2) de salariés endosseraient le rôle d’aidant familial auprès d’un proche (enfant, conjoint, parent, etc.).


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    Pourquoi les salariés aidants familiaux sont-ils invisibles en entreprise ?

    Beaucoup de salariés estiment que leur rôle d’aidant relève de la sphère personnelle. « La plupart ne veulent pas qu’on éprouve de la pitié à leur égard ou être stigmatisés », souligne Arnaud Trenta, sociologue du travail.

    Pourtant, les mêmes salariés reconnaissent que leur engagement impacte directement leur vie professionnelle. « Mais ils craignent d’être discriminés en se voyant confier moins de responsabilités, et que cela ait des retombées négatives sur leur carrière », précise le chercheur.

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    39 % (3) des aidants considèrent que l’aide apportée à leur proche a un impact négatif sur leur vie professionnelle.

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    Les aidants au travail, des droits méconnus

    Une étude Ipsos-Macif de 2020, montre que près de 50 % des salariés aidants (5) ignorent leur droit à des congés et aides spécifiques liés à leur situation.

    « Cette méconnaissance s’explique en partie par le fait que les entreprises n’ont pas encore pris la pleine mesure de la réalité du rôle d’aidant dans notre société, et n’ont donc pas mis en place de dispositif permettant de sensibiliser et d’accompagner les salariés concernés au travail », explique le sociologue.

    Pourtant, plusieurs types de congés existent :

    • le congé du proche aidant (depuis le 1er octobre 2020) qui dure trois mois et permet de s’occuper d’une personne handicapée ou faisant l’objet d’une perte d’autonomie d’une particulière gravité (maladie d’Alzheimer, de Parkinson, paralysie, cancer…). Ce congé indemnisé peut être pris en une seule fois ou fractionné ;
    • le congé de présence parentale qui permet de cesser son activité professionnelle pour donner des soins à son enfant à charge handicapé, accidenté ou malade ;
    • le congé de solidarité familiale qui permet de vous absenter pour assister un proche en fin de vie.

    Besoin d’aide ?

    Le site aveclesaidants.fr de la Macif vous éclaire pour vos démarches au quotidien.

    Chiffre-clé

    Lorsque la charge devient trop lourde, 67 % (2) des salariés utilisent leurs congés payés ou leur RTT afin d’assumer leurs responsabilités d’aidant.


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    Quels sont les enjeux pour l’entreprise d’accompagner les salariés aidants ?

    Seuls 31 % (4) des dirigeants d’entreprise se disent en mesure d’estimer le nombre de leurs salariés qui aident un proche, quand 50 % déclarent qu’il n’y en a aucun au sein de leur société. Pourtant, pour le seul secteur privé, les aidants représenteraient 18 % (3) des salariés.

    Le travail contribue à maintenir un équilibre de vie : il leur permet d’échapper à leur rôle d’aidant et de tenir en existant pour eux-mêmes.

    Arnaud Trenta, sociologue du travail.

    Un impact réel sur le quotidien professionnel des aidants

     

    Les nombreuses tâches quotidiennes incombant au rôle d’aidant peuvent impacter le travail du salarié et notamment « de ceux disposant de moins de ressources, qui vont souvent s’investir davantage auprès du proche en effectuant de nombreuses tâches par eux-mêmes », déclare le sociologue.

    Ainsi, les salariés aidants déclarent qu’aider un proche engendre absentéisme au travail (59 %) (2), démotivation (48 %), difficultés à se concentrer (45 %), réduction du nombre d’heures travaillées (29 %), davantage de télétravail (14 %) ou encore des arrivées tardives le matin ou des départs plus tôt l’après-midi (33 %).

    « 10 % (5) des aidants familiaux salariés se mettent même en arrêt maladie pour pouvoir aider leur proche, observe Arnaud Trenta. Les soutenir contribue à lutter contre l’absentéisme et à les motiver davantage dans leurs missions, mais permet aussi de les maintenir dans l’emploi », affirme le sociologue.

     

    Vous aidez un proche au quotidien ?

    La Macif s’engage auprès des aidants. Renseignez-vous sur macif.fr !

    Le saviez-vous ?

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    Comment les entreprises peuvent-elles agir pour soutenir les salariés aidants ?

    « Les entreprises devraient adopter une politique active en faveur des aidants et se montrer plus solidaires. Elles ont un rôle à jouer autour de la diffusion de l’information et de la mise en place d’aménagements du temps de travail (autorisations d’absence, télétravail, flexibilité des horaires, dons de RTT et congés entre salariés, etc.). Le nouveau congé de proche aidant peut être une porte d’entrée pour libérer la parole et ouvrir le dialogue sur la question », conclut le sociologue. Une question qui devrait prendre de l’ampleur dans les dix prochaines années avec le vieillissement de la population et l’augmentation des maladies chroniques. On estime qu’un actif sur quatre (6) sera un aidant en 2030.

    À savoir

    83 % (6) des Français pensent d’ailleurs que les entreprises devraient davantage soutenir et accompagner les salariés aidants.

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    * Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • Les salariés aidants sont peu identifiés en entreprise.
    • Être aidant a un impact sur la vie professionnelle du salarié.
    • Avoir une politique active en faveur des aidants est bénéfique pour les entreprises.
    • Le nouveau congé de proche aidant est une porte d’entrée pour libérer la parole.

    Sources :
    (1) Anesm, Le soutien des aidants non professionnels, 2014
    (2) Handicap.fr, 20 % de salariés aidants : manager l’aidance, urgence !, 2020
    (3) Le comptoir de la nouvelle entreprise, Comment agir pour les salariés aidant un proche dépendant ?, 2017
    (4) La Maison des Aidants, Les salariés aidants : plus de solidarité de la part des entreprises, 2019
    (5) Ipsos-Macif, Enquête nationale aidants – 2020
    (6) Prix entreprise & salariés aidants, Enjeux et chiffres clés, 2017
  • Le saviez-vous ? Vous pouvez faire don de vos cheveux pour aider les malades

    Le saviez-vous ? Vous pouvez faire don de vos cheveux pour aider les malades

    Vous connaissez sûrement le don du sang et le don d’organes, mais connaissez-vous le don de cheveux ? Le principe est simple : certaines associations collectent des mèches de cheveux pour les revendre (au kilo ou à l’unité) à des perruquiers. L’argent récolté par cette vente permet de subventionner l’achat de perruques pour les personnes qui en ont besoin, notamment celles qui ont perdu leur chevelure suite à une chimiothérapie). L’argent étant reversé directement au prothésiste ou au demandeur de la perruque.

    Le don de cheveux, comment ça marche ?

    Vous souhaitez faire don de vos cheveux ? Pour cela, ils doivent être longs, non colorés, lavés et séchés. Homme ou femme, si votre chevelure remplit ces conditions, vous pouvez vous rendre chez un coiffeur partenaire de l’association en lui précisant que vous souhaitez faire don de vos cheveux. Vous pouvez aussi couper vos mèches chez vous (seul.e ou avec l’aide d’un.e ami.e) en les ayant préalablement tressées ou attachées avec un élastique. Une fois vos cheveux coupés, emballez-les soigneusement dans un sachet (type congélation) ou dans une enveloppe à envoyer par courrier à l’adresse de l’association acceptant les dons de cheveux de votre choix.

    Chiffre-clé

    La mèche de cheveux coupée doit mesurer au minimum 25 cm.

    À savoir

    Si vous vous rendez chez l’un des coiffeurs partenaires de l’opération, une réduction sur la coupe peut vous être offerte en échange de votre don. Renseignez-vous !

    La bonne idée en +

    Vous pouvez également aider les malades atteints du cancer en faisant don de votre argent aux associations !

    L’Essentiel de l’article

    • Le don de cheveux permet de fabriquer des perruques destinées aux malades du cancer.
    • Pour donner ses cheveux, ils doivent être longs, non colorés, propres et secs.
    • Vous pouvez couper vous-même vos cheveux ou vous rendre chez un coiffeur partenaire de l’association.
  • Boissons énergisantes : un danger pour la santé des jeunes ?

    Boissons énergisantes : un danger pour la santé des jeunes ?

    Les boissons énergisantes sont très populaires auprès des jeunes. Ainsi 68 % (1) des 10-18 ans déclarent en être consommateurs. Une consommation grâce à laquelle ils espèrent obtenir un regain d’énergie pour faire la fête ou une amélioration de leurs performances pour faire du sport ou réviser. Mais ces boissons énergisantes sont-elles sans risque pour leur santé ?

    « Les boissons énergisantes contiennent des psychostimulants comme la caféine, parfois de la taurine, du glucuronolactone… qui permettraient de lutter contre la fatigue et boostent certaines capacités cérébrales comme la mémoire. Elles contiennent également du sucre et sont très caloriques. À ne pas confondre avec les boissons énergétiques pour sportifs qui aident à récupérer après l’effort en apportant des sels minéraux », prévient le Dr François Paillard, cardiologue et premier vice-président de la Fédération Française de Cardiologie.


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    Des associations dangereuses chez les jeunes

    Si les boissons énergisantes peuvent apporter un coup de boost, elles sont aussi suspectées d’engendrer des effets indésirables sur l’organisme. L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) (2) a ainsi recensé chez les adeptes de ces boissons des symptômes cardiovasculaires (douleurs dans le thorax, tachycardie, hypertension…), psychocomportementaux ou neurologiques (irritabilité, nervosité, hallucination, épilepsie, etc.).

    « Il y a à peu près la même teneur en caféine dans une canette de boisson énergisante que dans une tasse de café. Si on en boit quatre ou cinq dans la journée ou qu’on les associe à d’autres stimulants comme de la drogue (cocaïne, amphétamine, etc.) ou de l’alcool, c’est un cocktail dangereux », argumente le cardiologue.

    Et c’est là le principal danger. Les jeunes consomment de l’alcool avec des boissons énergisantes car elles masquent les signes de fatigue (manque d’énergie ou de motivation, impression de lourdeur, difficulté de concentration, etc.) mais aussi d’ébriété (sensation de bouche sèche, somnolence, mauvaise coordination des mouvements, agitation, maux de tête, etc.). Elles leur procurent une sensation d’énergie pour tenir jusqu’au petit matin. Mais l’Anses précise que ce type de mélange peut altérer les perceptions. Résultat : ils risquent de se surestimer et de se mettre en danger. Prudence donc !

    Chiffre-clé

    55,4 % (3) des jeunes ayant consommé des boissons énergisantes ont ressenti des désagréments physiques.


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    À consommer avec modération

    Pour prévenir les effets indésirables des boissons énergisantes, la modération est de rigueur. « L’idéal est d’en consommer le moins possible, indique le cardiologue, notamment parce qu’elles contiennent une très grande quantité de sucre (50 g (4) par canette en moyenne, soit l’équivalent de 12 morceaux de sucre). Et surtout, à forte dose, les ingrédients qui les composent peuvent être toxiques pour l’organisme », explique-t-il.

    Le saviez-vous ?

    Les boissons énergisantes ont un effet plutôt négatif sur la pratique sportive puisqu’elles tendent à déshydrater l’organisme, selon la Fédération Française de Cardiologie (4).

    L’Essentiel de l’article

    • Les boissons énergisantes sont riches en caféine.
    • La consommation excessive de boissons énergisantes peut engendrer des effets secondaires néfastes pour la santé des jeunes.
    • L’association des boissons énergisantes et de l’alcool et des drogues altère la perception du danger.

    (1) EFSA, Rapport sur les boissons « énergisantes », 2013

    (2) ANSES, Boissons énergisantes, 2017

    (3) Université de Waterloo (Canada), Energy drinks can negatively impact health of youth, 2018

    (4) Fédération Française de Cardiologie,« Boissons énergisantes, un risque pour la santé ? », 2020

  • Prendre du paracétamol après un repas arrosé permet-il de soulager la gueule de bois ?

    Prendre du paracétamol après un repas arrosé permet-il de soulager la gueule de bois ?

    Si le paracétamol soigne les maux de tête, en cas de gueule de bois, il s’avérerait inefficace. Pire, il pourrait même provoquer des effets indésirables. En effet, le foie filtre et élimine de votre corps les substances nocives (1) telles que celles contenues dans les médicaments et l’alcool. Or, votre foie déjà fragilisé par la consommation d’alcool, pourrait se retrouver complètement surmené par l’absorption supplémentaire de paracétamol. Vous risqueriez alors de l’endommager davantage !

    Bon à savoir : que faire pour soulager la gueule de bois ?

    Veillez à bien vous hydrater avec de l’eau, car l’alcool déshydrate (2), d’où le mal de tête et la sensation de bouche sèche. Pensez également à vous nourrir, car l’alcool diminue votre taux de sucre, d’où les nausées et la sensation de fatigue. Privilégiez une alimentation riche en vitamines C, B6, B12 (fruits frais, baies, légumes…) et évitez les aliments gras ou acides.

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    L’Essentiel de l’article

    • Le foie filtre et élimine les substances nocives (alcool, médicaments) de l’organisme.
    • L’association de l’alcool et du paracétamol risque de surmener votre foie, et donc de l’endommager davantage.
    • Pour soulager les effets d’une prise excessive d’alcool, il faut bien vous hydrater et vous nourrir.

    (1) AFEF, Les fonctions de mon foie

    (2) Ameli, Les effets immédiats d’une consommation d’alcool, 2020

  • Gilet airbag : l’équipement indispensable du motard

    La chute est sans doute une des plus grandes frayeurs des conducteurs de deux-roues. Et pour cause, lors d’un accident, 75% des motards subissent des blessures à l’abdomen, au thorax ou à la colonne vertébrale1. Pour votre sécurité, le gilet airbag constitue donc un équipement indispensable.

    En cas de choc (collision avec une voiture par exemple), son déclenchement est ultra-rapide pour protéger toutes les parties vitales qui risqueraient d’être touchées. Votre cou et vos cervicales sont également préservés avec le déploiement d’une minerve qui permet ainsi d’éviter le fameux “coup du lapin”.

    Lire aussi : Shopping high-tech du motard

    Chiffre-clé : 747

    décès en 2019 parmi les conducteurs de deux-roues motorisés2

    Le gilet airbag contribue donc à réduire les conséquences d’une éventuelle chute, mais votre vigilance et le respect du Code de la Route restent évidemment toujours de mise lorsque vous circulez en deux-roues.

     

    1 Sécurité Routière 2019
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  • Dépistage : comment savoir si on a une IST ?

    Dépistage : comment savoir si on a une IST ?

    Certaines infections sexuellement transmissibles (IST), aussi connues sous le nom de maladies sexuellement transmissibles (MST) comme la syphilis semblaient avoir disparu de la surface de la Terre. Du moins, dans l’esprit des personnes actives sexuellement. En réalité, on assiste à une véritable recrudescence des IST-MST depuis une dizaine d’années, comme s’en alarme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avec un nombre de cas qui pourrait atteindre celui des années 1980, tristement connues pour son boom de personnes atteintes du VIH et autres infections transmises par voie sexuelle. Ainsi chaque jour, ce sont plus d’un million de personnes qui contractent une IST (1) dans le monde.


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    Qu’est-ce que le dépistage d’IST ?

    Pour savoir avec certitude si vous avez contracté une infection sexuellement transmissible, vous faire dépister est le seul moyen fiable. Le dépistage est un examen qui consiste à chercher si vous avez été contaminé par une infection sexuellement transmissible, que ce soit sous la forme virale, bactérienne, ou encore parasitaire. Car oui, il existe plusieurs types d’IST :

    • les IST bactériennes ou parasitaires : la syphilis, la gonorrhée, la chlamydiose et la trichomonase, qui, lorsqu’elles sont diagnostiquées, peuvent être guéries,
    • les IST virales : l’hépatite B, l’herpès génital, le VIH et le papillomavirus humain (VPH), difficiles ou impossibles à guérir, selon le type de virus.

    Parfois asymptomatiques, les IST peuvent prendre du temps avant de se manifester et de laisser apparaître les premiers symptômes. Il est donc nécessaire de passer un test de dépistage si vous avez eu des rapports sexuels non protégés afin d’établir un diagnostic précoce en cas d’infection, puis de mettre en place rapidement un traitement. Il s’agit aussi de limiter le risque de transmission à votre ou vos partenaires sexuels et donc de limiter la propagation des IST.

     

     


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    Dans quel cas faut-il se faire dépister ?

    Il existe plusieurs situations dans lesquelles il est nécessaire de se faire dépister :

    • vous êtes en couple et souhaitez arrêter d’utiliser des moyens de protection (préservatif interne, externe, carré de latex, la PrEP…) : réaliser un dépistage des deux partenaires vous permet de vous assurer qu’aucun de vous n’est porteur d’une IST-MST non connue et donc non traitée et ainsi d’avoir des relations sexuelles sans moyen de protection en toute sécurité. Si cela est nécessaire, n’oubliez pas d’utiliser un mode de contraception parmi les différentes méthodes existantes ;

     

    • vous avez eu un rapport sexuel à risque : vous avez eu un rapport non protégé avec un(e) partenaire occasionnel(le), votre partenaire régulier avec qui vous n’utilisez pas de moyen de protection (préservatif ou autre) a eu un rapport non protégé avec une autre personne … Réaliser un dépistage des IST-MST vous permettra de lever le doute sur une potentielle exposition ;

     

    • vous présentez des symptômes : pertes vaginales inhabituelles, écoulement urétral (hors liquide pré-séminale durant une érection), troubles de la miction, douleurs pendant les rapports, inflammations, sensation de brûlure ou démangeaisons des organes génitaux… En bref, si ça pique, ça gratte, ça brûle ou ça ne sent pas bon, c’est peut-être une IST. Ces différents signes doivent vous alerter et vous amener à réaliser un dépistage. Écoutez votre corps et n’hésitez pas à consulter votre médecin ! ;

     

    • à titre préventif : certaines IST ne se manifestent pas. C’est le cas de l’infection à papillomavirus humains (HPV), infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente. Selon la Haute Autorité de santé (HAS), près de 80 % des personnes (hommes et femmes confondus) seront infectées au cours de leur vie. Il est donc nécessaire de se faire dépister régulièrement. Votre médecin peut vous prescrire un test de dépistage à réaliser dans un laboratoire d’analyse médical, ou vous pouvez vous rendre directement dans un centre de dépistage ou au planning familial. Le dépistage d’une IST peut se faire par une prise de sang, un prélèvement local ou urinaire ou un frottis vaginal (ce dernier étant réservé aux femmes), mais à chaque IST son test, donc pensez à faire dépister chacune d’entre elles ;

     

    • pour un suivi de grossesse : certains dépistages sont obligatoires (syphilis, hépatite B), d’autres fortement recommandés (VIH).

     

     

    Dépistage : comment savoir si on a une IST ?

     

    Combien de temps après le rapport non protégé faut-il se faire dépister des IST ?

     

    Lorsque vous avez un rapport sexuel non protégé, vous devez attendre au moins 6 semaines pour vous faire dépister du VIH. On considère que c’est le temps nécessaire pour que le virus puisse être détecté dans votre organisme. Pour les autres IST, vous pouvez vous faire dépister dès 2 jours et jusqu’à 3 semaines, après le rapport non protégé. Pendant ces semaines d’attente, vous pouvez utiliser un préservatif interne (préservatif féminin), un préservatif externe (préservatif masculin) ou un carré de latex à chaque rapport ou encore opter pour l’abstinence afin d’éviter de transmettre l’IST si vous en êtes porteur.

    À savoir

    La HAS recommande un frottis tous les 3 ans chez les femmes de 25 à 65 ans après deux frottis consécutifs normaux faits à un an d’intervalle. Elle recommande également un dépistage systématique des infections à Chlamydia (autre IST souvent asymptomatique) chez les jeunes femmes de 15-25 ans sexuellement actives, car il s’agit notamment de la première cause de stérilité en France.


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    Pourquoi est-il important de se faire dépister ?

    Si les raisons de se faire dépister sont nombreuses, l’élément le plus important à garder en tête est qu’une IST diagnostiquée rapidement est une IST plus facilement traitée. En effet, le dépistage est aujourd’hui le seul moyen fiable de savoir si vous avez une infection sexuellement transmissible. Il permet d’établir un diagnostic précis et donc une meilleure prise en charge par des professionnels de santé.

    De plus, en vous faisant dépister, vous évitez une éventuelle transmission à votre ou vos partenaire(s). Vous vous êtes fait dépister et le résultat de test est positif ? Prévenez votre ou vos partenaire(s) pour qu’il(s) soi(en)t aussi dépisté(e)s et traité(e)s le plus rapidement possible.

     

    Dépistage : comment savoir si on a une IST ?

     

    À savoir

    Dans le cas du VIH, une personne dépistée peu de temps après sa contamination et mise sous traitement a la même espérance de vie qu’une personne séronégative et reste en bonne santé (2). En effet, si le sida ne se guérit pas, des traitements du VIH permettent aujourd’hui de (mieux) vivre avec le sida.


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    À quelle fréquence se faire dépister et où faut-il faire le dépistage ?

    Tout dépend de votre situation. Si vous avez plusieurs partenaires au cours d’une même année, il est recommandé de vous faire dépister tous les trois mois environ, ou à chaque changement de partenaire si cela est possible. Vous avez une relation stable et de longue durée ? Un dépistage reste conseillé au minimum une fois par an ou en cas de prise de risque.

    Pour se faire dépister, parlez-en par exemple à votre médecin généraliste ou, votre gynécologue qui pourra vous conseiller et vous prescrire un test de dépistage des IST à faire notamment en laboratoire. Vous pouvez aussi vous rendre dans :

    • un CeGIDD (Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic)
    • un CPEF (Centre de planification et d’éducation familiale)

     

     

    Dépistage : comment savoir si on a une IST ?

     


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    Comment se passe un test de dépistage IST ?

    Selon le type des infections sexuellement transmissibles recherchées (bactériennes, virales ou parasitaires), différents examens biologiques peuvent être réalisés via une prise de sang, un prélèvement bactériologique (recueil des urines, prélèvement, etc.) ou encore un examen clinique des organes génitaux ou de la bouche.

    Dans le cas particulier du VIH, pour lequel environ 24 000 personnes en France seraient porteuses du virus sans le savoir (3), trois types de tests existent :

    • le dépistage classique, appelé test ELISA : une simple prise de sang permet de rechercher dans votre sang la présence d’anticorps anti-HIV-1 et anti-HIV-2, signe de l’infection. Il est totalement fiable s’il est réalisé six semaines après une prise de risque. Ce test Elisa (Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay) est dit combiné ou de 4e génération lorsqu’il permet la détection simultanée des anticorps (Ac) anti VIH-1 et anti VIH-2, ainsi que de l’Antigène P24 (Ag P24) du VIH-1.

     

    • le TROD (test rapide d’orientation diagnostique) vous permet d’avoir un résultat en 30 minutes maximum. Il fonctionne à partir d’une goutte de sang prélevée au bout de votre doigt. Un délai de 3 mois (12 semaines) doit s’être écoulé après la dernière prise de risque. Si le test rapide est positif, il doit être confirmé par un test de dépistage classique du VIH (par prise de sang). Il peut être pratiqué par des associations.

     

    • l’autotest VIH : disponible en pharmacie, ce test à réaliser soi-même est effectué à partir d’une goutte de sang et grâce à un autopiqueur. Il est totalement fiable pour un risque pris il y a plus de trois mois (12 semaines). Le résultat est obtenu au bout de 15 minutes.

     

    Dépistage positif : quel traitement selon les IST ?

     

    Votre dépistage est positif ? Sachez que des traitements peuvent être mis en place. Attention toutefois, chaque IST se traite différemment et elles ne se guérissent pas toutes seules mais nécessitent un traitement adapté pour éviter des complications. N’utilisez pas de crème, pommade, antibiotiques sans consulter votre médecin au préalable.

    • Pour le VIH : il ne peut pas être soigné mais la trithérapie permet de bloquer son évolution et d’améliorer considérablement la qualité de vie des personnes séropositives au VIH.
    • En cas d’IST bactérienne, un traitement antibiotique sera mis en place. Il faudra alors refaire un dépistage de contrôle un mois après pour vérifier que l’IST est bien guérie (pour la syphilis, le contrôle se fait 6 mois après le traitement).

    Il est donc indispensable que vous suiviez scrupuleusement votre traitement, dans le respect de la prescription. De plus, veillez à mettre vos rapports sexuels sous protection en utilisant un préservatif à chaque rapport et durant toute la durée du traitement minimum. C’est le seul et unique moyen d’éviter le phénomène de contamination et recontamination.

     

    Bon à savoir : les IST se soignent !

    Bonne nouvelle : vite détectées, la majorité des IST se soignent en quelques jours !

    Pour en savoir plus, contactez Sida Info Service :

    • www.sida-info-service.org
    • 0800 840 800 (appel anonyme et gratuit)

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    Il prévoit la prise en charge immédiate des préservatifs féminins et masculins non remboursés par le RO dans le forfait intimité/vie de couple (50 euros par an quel que soit le niveau de soins souscrit).

    Renseignez-vous !

    L’Essentiel de l’article

    • Les IST sont souvent asymptomatiques.
    • Il est primordial de se faire dépister régulièrement pour éviter la propagation de l’infection et la traiter.
    • La plupart des IST peuvent se soigner. Elles doivent être prises en charge rapidement pour éviter le risque de complications.

    Sources :
    (1) OMS, Étude sur les infections sexuellement transmissibles, 2019
    (2) Inserm, Sida et VIH
    (3) VIH.org, Le VIH/sida en France en 2018
    Sida Info Service, Quand peut-on faire un test ?, 2020
    Sexosafe, Le dépistage pour être safe !
    HAS, Dépistage du cancer du col de l’utérus : le test HPV-HR recommandé chez les femmes de plus de 30 ans, 2020
    Ameli, Maladies et infections sexuellement transmissibles, 2020