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  • Arnaques téléphoniques : comment se prémunir contre les appels et SMS frauduleux ?

    Arnaques téléphoniques : comment se prémunir contre les appels et SMS frauduleux ?

    Les arnaques téléphoniques, toujours plus audacieuses, peuvent toucher tout le monde, notamment lorsqu’on ne connaît pas ce type de pratique ou qu’on baisse un peu sa garde face aux interlocuteurs téléphoniques. Quelques bons réflexes permettent néanmoins de s’en prémunir.


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    Ne cliquez jamais sur un lien dans un SMS suspect

    À l’instar des mails frauduleux, ne cliquez jamais sur un lien dans un SMS dont vous ne connaissez pas l’expéditeur, n’ouvrez pas les pièces jointes et ne téléchargez pas d’applications si on vous le demande. Vous risquez d’installer un malware (logiciel malveillant) sur votre téléphone et de donner accès aux hackers à toutes vos données personnelles.


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    Ne communiquez jamais vos données personnelles

    Vous avez reçu un message (mail ou SMS) qui semble provenir de votre banque ou de la CAF ? Méfiez-vous ! Surtout si celui-ci vous invite « à vérifier, compléter ou mettre à jour vos informations personnelles liées à votre compte bancaire, à activer une fonctionnalité de sécurité mise en place par votre établissement », prévient le site gouvernemental cybermalveillance.gouv.fr.

    Vous faites probablement face à une tentative de smishing* par des cybercriminels, dont le but est de se faire passer pour une organisation que vous connaissez, pour vous inciter à dévoiler vos coordonnées bancaires. Sachez que votre banque, la CAF ou le service des impôts, par exemple, ne vous demanderont jamais dans un message ou par téléphone de leur fournir directement vos identifiants ou toute autre information confidentielle.

    *contraction de SMS et phishing (hameçonnage)

    Finies les arnaques par 06 et 07

    Le démarchage téléphonique est désormais interdit via des numéros de téléphone ressemblant à des utilisateurs « classiques » commençant par 06 ou 07.


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    Méfiez-vous des numéros inconnus

    Un numéro inconnu a tenté de vous joindre (plusieurs fois), sans laisser de message ? Ne le rappelez surtout pas. Il peut s’agir d’un proche qui vous appelle d’un autre numéro, d’un service administratif qui cherche à vous joindre à juste titre, mais il se pourrait très bien aussi que ce soit un numéro surtaxé. En effet, le spam vocal est une méthode d’escroquerie qui consiste à faire sonner une seule fois le téléphone mobile d’un utilisateur depuis un numéro, pour inciter ce dernier à rappeler le même numéro. Mais, cet appel vous est en réalité facturé.

    Dans tous les cas, évitez de rappeler tout de suite un numéro non identifié. Si on cherche effectivement à vous joindre, votre interlocuteur finira par vous laisser un message vocal ou vous envoyer un SMS.

    Bon à savoir

    Vous pouvez vérifier à qui appartient un numéro en utilisant un annuaire inversé sur internet. Autre astuce : tapez le numéro non identifié dans votre moteur de recherche pour voir s’il est signalé comme un numéro spam ou une arnaque.


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    Bloquez tout numéro suspect

    Si un numéro que vous ne connaissez pas et qui vous semble douteux vous contacte régulièrement, pensez à le bloquer en l’inscrivant sur votre liste noire depuis votre historique d’appels. Par ailleurs, les autorités incitent les utilisateurs à signaler tout numéro suspect auprès de la plateforme de lutte contre les spams vocaux et SMS. Pour cela, envoyez un SMS au 33 700 avec le texte « Spam vocal 01 XX XX XX XX » en précisant le numéro de téléphone suspect ou au 0 811 02 02 17. Vous pouvez également vous inscrire sur la liste gratuite d’opposition au démarchage téléphonique sur le site de Bloctel.

    VOUS SOUHAITEZ ÊTRE PROTÉGÉ EN CAS D’ARNAQUE TÉLÉPHONIQUE ?

    Avec l’assurance Protection Juridique de la Macif*, vous bénéficiez de conseils et d’un accompagnement juridique personnalisé en cas de litige avec un tiers, dont les arnaques téléphoniques.

     

    *Garantie optionnelle du contrat Habitation Résidence principale Formule Protectrice.
    (voir conditions du contrat)

    L’Essentiel de l’article

    • Ne cliquez jamais sur un lien dans un SMS suspect.
    • Ne divulguez jamais vos informations bancaires par téléphone ou par SMS.
    • Ne rappelez jamais un numéro inconnu.
    • Bloquez tous les numéros qui vous semblent suspects.
  • 4 conseils pour faire du sport en extérieur l’hiver

    4 conseils pour faire du sport en extérieur l’hiver

    Si votre motivation pour pratiquer une activité physique en extérieur peut faiblir quand il fait froid, faire du sport en hiver présente bien des avantages : vous brûlez plus de calories pour maintenir votre température corporelle, vous renforcez vos muscles cardiovasculaires, vous admirez les paysages changeants et vous profitez d’un air vivifiant, mais aussi de la lumière naturelle ! Cependant, certaines précautions sont à prendre pour faire du sport en plein air en toute sécurité.


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    Choisir une tenue de sport adaptée à un temps froid

    Pour faire du sport quand les températures sont basses, l’idéal est d’enfiler trois couches de vêtements. La première pour absorber l’humidité et évacuer la transpiration (un sous-vêtement en synthétique), la seconde pour conserver la chaleur (une polaire), et la dernière pour rester au sec (un vêtement imperméable). Pensez aussi à porter un bonnet, des chaussettes épaisses et des gants bien isolants pour protéger les extrémités de votre corps (tête, oreilles, mains, pieds) qui sont plus sensibles au froid.


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    Ne pas lésiner sur l’échauffement !

    S’il est primordial avant tout effort physique, l’échauffement est encore plus important quand les températures extérieures flirtent avec le négatif ! Chez vous, commencez par étirer vos muscles avant d’attaquer votre séance de footing, par exemple. Une fois dehors, trottinez quelques minutes, puis faites quelques mouvements d’étirement afin d’assouplir encore vos jambes et vos bras et augmenter la température de votre corps.

    Le saviez-vous ? Il faut privilégier une respiration par le nez

    En hiver, pensez à inspirer par le nez (non par la bouche) car le froid irrite les bronches. Cela permet de filtrer l’air et de le réchauffer pour le rendre moins agressif pour vos voies respiratoires. Puis, expirez toujours par la bouche.


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    Bien s’hydrater avant, pendant et après l’effort

    Quand il fait froid, la sensation de soif a tendance à disparaître. Pourtant, l’inspiration de l’air froid et le maintien de la température corporelle accélèrent la déshydratation. Avant, pendant et après votre effort physique, il est donc essentiel de bien vous hydrater ! Il est ainsi recommandé de boire jusqu’à 1,5 litre d’eau (1) durant les 2 ou 3 heures qui suivent l’effort.


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    Augmenter son temps de récupération

    Quand les températures sont basses, votre corps nécessite une phase de récupération plus longue après l’effort car vos muscles et vos vaisseaux sanguins se contractent. Quelques minutes avant la fin de votre entraînement, ralentissez votre cadence pour retrouver un rythme cardiaque normal. Faites ensuite quelques étirements au chaud, mais surtout sans trop forcer.

    Bon à savoir : prenez soin de vous après l’effort

    Après votre activité sportive, glissez-vous vite dans des vêtements secs afin de prévenir les rhumes. Pensez aussi à adopter une alimentation riche en glucides avant et après l’effort (pâtes, céréales, pain, fruits et légumes, etc.) car les pertes énergétiques sont supérieures dès lors que les températures baissent.

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    L’Essentiel de l’article

    • Portez des vêtements aux matières isolantes et respirantes.
    • Préparez votre corps à l’effort par des mouvements d’échauffement.
    • Inspirez par le nez et expirez par la bouche.
    • Hydratez-vous avant, pendant et après votre effort physique.

    (1) Fedecardio, 4 conseils pour bien récupérer après le sport, 2020

  • Comment calculer son empreinte carbone ?

    Comment calculer son empreinte carbone ?

    Au quotidien, que ce soit lors de vos déplacements, au travail ou encore à la maison, vous faites des gestes simples qui ont pourtant un impact important sur le climat. Que ce soit individuellement ou par le biais des entreprises qui fabriquent vos biens (vêtements, voiture, électroménager, alimentation…), vous émettez des gaz à effet de serre, qui contribuent au réchauffement climatique. Heureusement, l’empreinte carbone est un outil qui permet de mesurer votre impact environnemental et ainsi de revoir vos habitudes.


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    Comment calculer son empreinte carbone ?

    En analysant vos gestes du quotidien, vous pourrez connaître approximativement votre empreinte carbone, exprimée en équivalent CO₂ (CO₂e). Le calcul repose notamment sur 4 grands axes :

    • L’alimentation : mangez-vous des aliments de saison et plutôt locaux ? Des produits d’origine animale ou végétale ? Limitez-vous au maximum le gaspillage ? Voici quelques questions à vous poser pour découvrir si vous pouvez réduire votre empreinte carbone à table.
       
    • Les transports : quels moyens utilisez-vous pour vous déplacer et à quelle fréquence ? Privilégiez-vous plutôt le train à l’avion ? Le vélo à la voiture ?
       
    • La maison et l’énergie : votre logement est-il construit avec des matériaux écologiques ? Quelle est sa performance énergétique ? Quel type de chauffage utilisez-vous ?
       
    • La consommation et le style de vie : avez-vous des appareils électroniques à la maison ? À quelle fréquence les utilisez-vous ? Sont-ils gourmands en énergie ? Achetez-vous vos vêtements plutôt de seconde main ou préférez-vous des produits neufs ? Êtes-vous un adepte du zéro déchet ?
       
    Comment calculer son empreinte carbone ?

    Le saviez-vous ?

    Un Français émet en moyenne entre 8,2 tonnes de CO₂e par an(2) ! Nous sommes donc encore très loin de l’objectif de neutralité carbone pour 2050, fixé par l’Accord de Paris lors de la COP21(3) en 2015. Raison de plus pour agir vite !


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    Quel calculateur utiliser pour mesurer son empreinte carbone ?

    Le calcul des émissions de CO2 correspond à la quantité que vous consommez multipliée par le facteur d’émission (transport, logement, consommation, alimentation). Rassurez-vous, il existe différents outils en ligne qui permettent de calculer automatiquement votre empreinte carbone :

    • Nos gestes climat de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) : un simulateur simple d’utilisation et public qui permet d’évaluer votre empreinte carbone individuelle sur une année, le tout par grandes catégories (alimentation, transport, logement, services publics, numérique…).
       
    • Le calculateur d’empreinte écologique WWF : grâce à un questionnaire à choix multiples, vous pouvez définir votre empreinte carbone, le tout ponctué de quelques conseils et astuces pour réduire votre empreinte écologique personnelle.
       
    • Le calculateur CO2 Reforest’Action : il s’appuie sur les données fournies par l’ADEME et se divise autour de trois grands axes (transports, habitation, consommation). Le plus ? Vous pouvez contribuer financièrement pour le climat en convertissant votre empreinte carbone en crédits carbone, qui serviront à financer un projet de solidarité internationale.
       
    • L’empreinte écologique de Footprintcalculator : grâce à un questionnaire simple, découvrez quel est votre “jour personnel du dépassement”. Le jour du dépassement est le jour de l’année où l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut régénérer en un an. En 2021, par exemple, ce “dépassement” a eu lieu le 29 juillet.
       
    • Le diagnostic voyage ou annuel de Good Planet : en quelques clics vous pouvez évaluer les émissions de gaz à effet de serre liées à un voyage ou à vos consommations et déplacements annuels.
       
    • D’autres outils existent pour connaître votre empreinte écologique, comme CoolClimate, Selectra

    LE SAVIEZ-VOUS ?

     La Fondation Macif soutient de nombreuses initiatives dans l’économie circulaire !

    L’Essentiel de l’article

    • Le calcul de l’empreinte carbone repose sur 4 grands axes : l’alimentation, les transports, la maison et l’énergie, la consommation et le style de vie.
    • Différents calculateurs existent pour calculer son empreinte carbone individuelle.
    • L’empreinte carbone s’exprime en CO₂e.

    (1) United Nations Climate Change, L’Accord de Paris

    (2) Ministère de la transition écologique, Estimation de l’empreinte carbone de 1995 à 2020, 2021

    (3) Ministère de la transition écologique, Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), 2021

  • Budget familial : 3 astuces pour optimiser le budget de votre famille avec des enfants

    Budget familial : 3 astuces pour optimiser le budget de votre famille avec des enfants


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    Comment faire des achats et des emprunts malins ?

    Le pantalon de votre enfant est déjà trop petit ? Pour économiser, revendez les vêtements qu’il ne porte plus sur des sites dédiés. Idem pour la déco de sa chambre et les jouets dont il s’est lassé ! Et pour éviter d’entasser les livres et les jouets, empruntez-les à la bibliothèque ou à la ludothèque ! Guettez aussi les arrivages dans les magasins d’usines. Ils vendent les collections de l’année précédente à des prix très intéressants. Privilégiez la qualité à la quantité : vérifiez la solidité des coutures, la résistance du tissu, etc., pour ne pas avoir à remplacer les vêtements de votre enfant trop souvent.


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    Comment réduire vos frais de garde et de cantine ?

    Difficile d’avoir une place en crèche ou chez une assistante maternelle ? Optez pour la garde partagée ! Vous employez une auxiliaire parentale avec une autre famille pour garder vos enfants à domicile… Ça reste un mode de garde plus cher que la crèche ou l’assistante maternelle (3,59 €/h en moyenne par enfant) (2), mais vous vous répartissez les frais, à commencer par le salaire (8,18 € net/h (3) minimum) ! Sous conditions de revenus (quotient familial), les frais de cantine de votre enfant peuvent être en partie ou totalement payés par son établissement scolaire ou par la CAF (Caisse d’allocations familiales) (4).


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    Comment profiter de loisirs gratuits et obtenir des réductions grâce aux abonnements ?

    De nombreuses cartes d’abonnement et de fidélité vous permettent d’économiser au quotidien et de bénéficier de réductions, que ce soit pour aller au cinéma en famille ou pour vous déplacer en transport en commun. Et pourquoi ne pas profiter des activités gratuites ? Pour occuper vos enfants pendant les vacances scolaires, renseignez-vous auprès de la Maison de la culture et des loisirs (MCL) de votre région. Ouverte à tous, elle offre de nombreuses activités gratuites comme le théâtre, la danse, les arts plastiques, la musique… Le premier dimanche du mois, beaucoup de musées et monuments nationaux sont aussi gratuits ! Enfin, renseignez-vous auprès de votre comité social et économique d’entreprise ou de votre mairie qui peuvent distribuer des coupons sport ANCV (Agence nationale des chèques-vacances) (5) avec ou sans participation financière de votre part, tandis que la CAF adresse à ses allocataires, sous conditions de revenus, des tickets loisirs jeunes (6).

     

    L’Essentiel de l’article

    • Achetez en magasin d’usine et privilégiez les vêtements de qualité.
    • Pensez aux abonnements et cartes de fidélité pour obtenir des réductions.
    • Renseignez-vous auprès de votre collectivité locale, de la CAF et de votre comité d’entreprise pour bénéficier d’aides.

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    Sources :
    (1) Baromètre « Approuvé par les Familles », 2019
    (2) Étude Yoopies, Tarifs assistantes maternelles 2020, 2020
    (3) Pajemploi, Coût de la garde, 2021
    (4) economie.gouv, Restauration scolaire : quelles aides pouvez-vous obtenir ?, 2020
    (5) ANCV, Le coupon sport
    (6) CAF, Tickets loisirs jeunes, 2020
    Infographie : Le budget moyen par âge de l’enfant
    Ipsos, L’arrivée d’un enfant grève le pouvoir d’achat des Français, 2019
    Cairn, Coût des enfants et politiques publiques, 2014
  • E-commerce : les Français achètent toujours plus sur Internet


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    Le covid, un boosteur des achats en ligne

    Faire ses emplettes sur Internet est devenu monnaie courante, encore plus depuis la crise sanitaire. Un essor dû notamment à la digitalisation des grandes enseignes et des petites boutiques avec le click & collect (retrait des articles en magasin), qui ont vu dans cette démarche un moyen d’amortir leurs pertes dues aux fermetures imposées par les différents confinements. Ainsi, 40 %(1) des consommateurs français déclarent acheter en ligne plus fréquemment qu’avant la pandémie.

    Chiffre-clé

    Le nombre de sites de e-commerce a augmenté de 5% entre 2021 et fin 2022 (soit 10 000 sites supplémentaires)(1).


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    E-commerce : les produits de décoration plébiscités

    Internet est devenu un acteur incontournable pour les commerçants souhaitant vendre des produits en tout genre. En France, les secteurs d’activité qui ont connu la plus forte augmentation de leurs ventes sur Internet sont le mobilier-décoration (+18 %)(1), l’habillement (+6 %) et les produits de grande consommation (+ 6 %). Les ventes de produits techniques et de beauté, qui avaient fortement progressé en 2020, ont connu une baisse de -6 %(1) et -3 % en 2021.


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    Des consommateurs de tout âge sur la toile

    Culture, alimentation, habillement, nouvelles technologies…Sur la toile, on trouve des marketplaces et autres sites de e-commerce vendant toutes sortes de produits. La génération Z privilégie l’achat de billets de transports, de livres, de jeux en ligne, de services de covoiturage et de livraison de repas à domicile(3). Les plus de 65 ans vont préférer les objets liés au bricolage, au jardinage, aux jouets et loisirs, et à l’épicerie.


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    E-commerce : les avantages pour les consommateurs

    Pas besoin de faire la queue en caisse, ni de perdre du temps dans des zones commerciales trop fréquentées, livraison facile et rapide… Acheter en ligne présente plus d’un atout pour les consommateurs ! Avec votre smartphone, mais aussi depuis un ordinateur ou une tablette, vous pouvez commander n’importe quoi, de n’importe où, 24h24 et 7j/7 en un simple clic. Autre avantage : le client peut lire les avis laissés par les autres consommateurs sur un produit ou un service avant de l’acheter pour se forger une opinion sur sa qualité.

    Chiffre-clé :

    En France, 49% des transactions en ligne se font via smartphone(1).

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    L’Essentiel de l’article

    • Le e-commerce est en hausse depuis la pandémie.
    • Le e-commerce permet de ne pas se déplacer et de gagner du temps.
    • Les produits beauté/santé sont les plus plébiscités en ligne.

    (1) Francenum.gouv.fr, E-commerce en France : chiffres clés et 5 tendances fortes, 2023

    (2) Fevad, Bilan du e-commerce en 2021, 2022

    (3) Odoxa, Les Pratiques d’achats en ligne en 2022, 2022

  • Terreurs nocturnes chez l’enfant : à quoi sont-elles dues et comment réagir ?


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    Quelle est la différence entre un cauchemar et une terreur nocturne ?

    Véronique Desvignes : Les terreurs nocturnes surviennent en début de nuit, une à trois heures après le coucher de l’enfant tandis que les cauchemars se produisent en deuxième partie de nuit ou au petit matin. Lors d’une terreur nocturne, l’enfant est dans une phase de sommeil profond. Le matin, il n’en a aucun souvenir à la différence d’un cauchemar qui a lieu dans une phase de sommeil plus allégé.

    Chiffre-clé

    Environ 40 %(1) des enfants de moins de 6 ans font des terreurs nocturnes.


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    À quel âge apparaissent les terreurs nocturnes ?

    V. D : Elles peuvent commencer vers 9 mois mais le plus souvent à partir de 2 ans. Elles sont beaucoup moins fréquentes après 5-6 ans. Elles peuvent parfois évoluer en somnambulisme.


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    Symptômes : comment reconnaître une terreur nocturne ?

    V. D : L’enfant se met brusquement à pleurer, crier ou hurler. Il peut s’asseoir dans son lit, s’agiter, transpirer. Il a parfois les yeux ouverts mais ne reconnaît personne. Il lui arrive de parler mais de façon peu cohérente. Il semble souvent avoir très peur. Les terreurs nocturnes peuvent être très impressionnantes pour les parents ! Elles durent en moyenne entre 1 et 5 minutes mais parfois plus.


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    Comment réagir si l’enfant a des terreurs nocturnes ?

    V. D : En cas de cauchemar, on aide l’enfant à se réveiller et on l’apaise avec un câlin. Il vous raconte son cauchemar… Mais avec une terreur nocturne, ça ne sert à rien puisque l’enfant ne se souvient pas de ce qui vient de se passer. Et si vous le réveillez (ce qui est très difficile), il aura du mal à croire qu’il était agité. Il est préférable de le laisser dans son lit et de rester à ses côtés pour s’assurer qu’il ne se fasse pas mal en se cognant par exemple et éventuellement lui caresser la tête. Mais il est inutile de le prendre dans vos bras pour le réconforter : il pourrait se débattre davantage !


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    Quelles sont les causes des terreurs nocturnes ?

    V. D : Les terreurs nocturnes apparaissent souvent quand l’enfant a eu une journée fatigante, qu’il a été très occupé, après une fête, un événement marquant et qu’il s’endort comme une masse. Ça peut aussi faire suite à un stress important (décès, violences, peur d’un animal…). Parfois les terreurs se succèdent plusieurs jours de suite puis plus rien… On explique ce trouble du sommeil par une particularité de l’enfant : être capable d’enchaîner deux cycles de sommeil profond sans passer par une phase de sommeil léger ou paradoxal.


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    Peut-on prévenir ces terreurs nocturnes ?

    V. D : On ne peut pas vraiment les prévenir. Certains enfants y sont plus sujets que d’autres sans que l’on ne sache pourquoi. On peut quand même limiter certains facteurs de risque en repérant le stress chez l’enfant pour l’aider à le gérer. Évitez aussi de lui lire des histoires effrayantes ou de lui faire visionner des dessins animés qui font peur avant de dormir. Vous pouvez instaurer un rituel d’endormissement dans le calme pour le sécuriser et allumer une veilleuse pour le rassurer.

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    *voir conditions du contrat

    L’Essentiel de l’article

    • Les terreurs nocturnes surviennent souvent avant 4 ans et disparaissent après 6 ans.
    • Une journée bien remplie et fatigante favorise les terreurs nocturnes.
    • Inutile de réveiller l’enfant, il ne se souviendra de rien.

    (1) Ameli.fr le site de l’Assurance maladie, « Les différents types de troubles du sommeil chez l’enfant », avril 2020

  • Comptes « fisha », doxxing, flaming : petit lexique du harcèlement en ligne

    Comptes « fisha », doxxing, flaming : petit lexique du harcèlement en ligne

    Les ados passent en moyenne deux heures par jour sur les réseaux sociaux ou sur Internet, et même trois heures et demie pour les lycéens(1). Ces chiffres disent bien l’importance accordée aux interactions sociales en ligne. Virtuelles, celles-ci ne s’accompagnent hélas pas moins de menaces et de souffrances bien réelles. Car c’est aussi sur ces plateformes tant prisées par les jeunes, de TikTok à Instagram et Fortnite, que s’organisent le harcèlement et les violences, sous des formes multiples. Petit lexique (non-exhaustif) à l’usage des jeunes et des parents, qui sont aussi 89 % à admettre « ne pas savoir exactement » ce que font leurs enfants sur Internet…

    Revenge porn

    L’expression désigne le fait de se venger de son ou sa petit.e ami.e en publiant des photos ou vidéos intimes, souvent après une rupture. « Ces images circulent surtout entre garçons. L’enjeu pour eux est de montrer qu’ils plaisent aux filles, souligne Yasmine Buono, fondatrice de l’association Net Respect qui sensibilise aux dangers de la vie en ligne. Et la preuve d’une relation amoureuse, c’est que la fille vous envoie un nude, qui n’est pas forcément une photo dénudée, ça peut être une photo un peu sexy. L’objectif des garçons est donc d’en récupérer. » Pour les adolescentes concernées, il n’est pas toujours évident de faire face à ce type de cyberviolences à caractère sexiste et sexuel. Si certaines parviennent à signaler tout de suite ces contenus illicites (passible de deux ans de prison), « d’autres préfèrent se taire et disparaître en espérant que la tempête passe, remarque la présidente de l’association Net Respect. J’encourage aussi les jeunes à signaler ces contenus aux plateformes. Si on ne le fait pas, elles n’ont aucune raison d’améliorer la sécurité des mineurs en ligne ! » Il n’est hélas pas rare que les victimes de revenge porn en viennent à mettre fin à leurs jours.

    Lire aussi : Ado victime de body shaming, comment gérer la situation en tant que parent ?

    Comptes « fisha »

    Les comptes divulguant des photos et des vidéos intimes, principalement de jeunes filles et de femmes sans leur consentement se multiplient sur les réseaux sociaux et messageries instantanées, notamment Telegram, Snapchat et Twitter.

    Objectif : « afficher », soit exposer quelqu’un sur les réseaux sociaux en divulguant des informations et des photos sans son consentement afin de l’humilier. Un phénomène relevant du revenge porn vigoureusement dénoncé par le collectif féministe StopFisha – le mot « affiche » en verlan – qui a déjà fait sauter plusieurs milliers de comptes depuis sa création au printemps 2020 tout en offrant aux victimes un accompagnement juridique et psychologique. Il existe des moyens de s’en prémunir, comme le fait d’éviter de montrer son visage ou des signes qui permettraient d’être identifiée lors de l’envoi de photos dénudées.

    Doxxing

    Le doxxing, pour document tracing (traçage de documents) consiste à compiler des informations personnelles ou compromettantes – propos racistes ou homophobes, photos gênantes… – d’une personne pour les publier en ligne dans le but de lui nuire. Si cette pratique touche souvent des personnalités médiatiques ou des entreprises, les ados ne sont pas épargnés par cette forme de cyberharcèlement. Dans leur cas, il peut s’agir d’un compte destiné à se moquer d’un élève cible, « par exemple en prenant sa tête pour la mettre sur une image dégradante d’un corps qui n’est pas le sien, souvent celui d’actrices pornographiques (deepfake), révèle Yasmine Buono. Cela peut aussi servir à nuire à la réputation d’une fille en plaçant son visage sur un corps nu. »

    Lire aussi : Cyberharcèlement et santé mentale : « le début de l’adolescence est un moment critique »

    Flaming

    Le flaming, que l’on peut traduire par « propos inflammatoires », consiste à publier des messages violents ciblant une personne ou un groupe. On parle aussi de « trash talking » pour désigner ce genre de propos insultants, menaçants, racistes, sexistes ou encore LGBTQIphobes. Le phénomène est très courant sur les jeux vidéo en ligne comme League of Legends pour faire sortir ses adversaires de leurs gonds. En 2020, un sondage a d’ailleurs confirmé la toxicité de ce jeu (79% des joueurs ayant déclaré que le harcèlement se poursuivait après la fin d’un match(2)) au point que l’éditeur du jeu, Riot Games, a finalement décidé de désactiver le chat général du jeu, considérant que « les interactions négatives l’emportent sur les positives. » Comme l’explique Yasmine Buono en mentionnant Fortnite, autre jeu en ligne très apprécié des ados, il n’est pas rare que le harcèlement survienne parce que « le jeune n’a pas respecté les codes tacites du jeu ou qu’il est considéré comme ayant fait perdre son équipe. »

    Happy slapping

    Aussi appelé vidéolynchage en français, le happy slapping renvoie au fait de filmer une agression physique avec un smartphone avant de la publier sur les réseaux sociaux pour humilier la victime. « De toute façon, dès qu’il y a une bagarre, c’est un réflexe. Ces phénomènes de bande sont de plus en plus fréquents », observe Yasmine Buono en évoquant la possibilité d’un engrenage de violences à la fois dans la vraie vie et en ligne alimenté par des vengeances. Variante du phénomène, le sharking consiste à baisser le pantalon ou la jupe par surprise tout en filmant la scène.

    Lire aussi : Petit parcours pour se défendre face au (cyber)harcèlement

    Outing

    Quand on divulgue des informations intimes sur une personne sans son consentement, comme son homosexualité, sa non-binarité ou encore sa transidentité, on se rend coupable d’outing. Ou dans ce cas précis, de « coming-out forcé » qui peut avoir pour effet de déstabiliser la personne ou de provoquer une vague de harcèlement à son encontre

    Raid numérique

    En 2021, le hashtag #anti2010 – visant les jeunes nés cette année-là – explose sur les réseaux sociaux après la diffusion d’un clip d’une jeune youtubeuse, Pink Lily, née en 2010 : « On est les queens de 2010 », chante-t-elle. « Nés en 2010 et déjà sur les tendances ». La vidéo s’attire les moqueries de certains internautes qui ne tardent pas à se transformer en véritable campagne de dénigrement de toute une génération. « De nombreux élèves ont reçu des messages d’insultes et des moqueries ou encore des mèmes les discréditant. Certains étaient exclus des parties de jeux en ligne », décrit Yasmine Buono. Des « brigades anti 2010 » se montent pour propager ces messages. On parle alors de « raids numériques », une forme de cyberharcèlement de meute qui consiste pour des internautes à agir en groupe.

    Lire aussi : Défis sur les réseaux sociaux : des pratiques dangereuses chez les jeunes

    Sextorsion

    Contraction de « sexe » et d’ « extorsion », la sextorsion consiste à menacer la victime de diffuser ses images ou vidéos intimes si elle ne cède pas aux demandes de l’extorqueur, qu’il s’agisse d’argent ou de contenus supplémentaires. Aussi appelé « chantage à la cam », ce phénomène touche aussi bien les filles que les garçons et ce, dès le CM2, signale Yasmine Buono. « Derrière tout ça, il y a des bots [des programmes informatiques autonomes, ndlr] déployés par des filières de pédocriminels qui cherchent à obtenir du matériel pédopornographique, avec une forte demande de jeunes garçons en train de se masturber », révèle-t-elle en ajoutant que « les élèves se sentent harcelés par ce type de contenus inappropriés. » Par exemple, un faux compte d’une jeune femme au physique attrayant sur Tinder, TikTok, Instagram ou autre réseau social qui les convainc d’envoyer des nudes. Il arrive que derrière cette escroquerie se trouvent des adultes se faisant passer pour des jeunes : on parle alors de grooming.

    Usurpation d’identité

    Pour nuire à sa victime, il arrive que le harceleur, généralement un proche de la victime dans la vraie vie, crée un faux compte sur TikTok par exemple en utilisant son nom et sa photo. « L’idée est de la faire “parler” en insultant ses camarades ou en révélant des secrets, décrit Yasmine Buono. Elle va alors se retrouver exclue de son groupe d’amis qui vont lui reprocher ces propos et ça va être extrêmement difficile pour elle de prouver qu’elle n’en est pas à l’origine. »

    Lire aussi : Comment se protéger d’une usurpation d’identité ?

    (1) e-Enfance 2021

    (2) Reddit 2020

  • Petit parcours pour se défendre face au (cyber)harcèlement

    Petit parcours pour se défendre face au (cyber)harcèlement

    Le fléau du harcèlement scolaire n’est pas nouveau mais il a pris de l’ampleur avec les réseaux sociaux. Les chiffres sont éloquents, particulièrement en ligne : 20% des jeunes entre 8 et 18 ans auraient déjà été victimes de cyberharcèlement selon une étude menée en 2021 pour l’Association e-Enfance. Née en 2005, celle-ci s’est donné pour mission d’ « accompagner le développement du numérique en préservant les droits des mineurs dans cette sphère », afin de leur permettre d’évoluer dans un « environnement protégé et adapté » selon les mots de sa directrice, Justine Atlan. Elle détaille le parcours à suivre pour faire face à ce type de violences émergeant dans le cadre scolaire.

    Lire aussi : Cyberharcèlement et santé mentale : « le début de l’adolescence est un moment critique »

    Petit parcours pour se défendre face au (cyber)harcèlement
    Petit parcours pour se défendre face au (cyber)harcèlement
    Petit parcours pour se défendre face au (cyber)harcèlement
    Petit parcours pour se défendre face au (cyber)harcèlement

    1 – Sortir de l’isolement

    Nouer le dialogue

    Face au (cyber)harcèlement, il n’est pas rare que les jeunes gardent le silence. Charge donc aux parents d’être attentifs à des changements de comportement, qu’il s’agisse de perte d’appétit, de difficultés à se lever le matin, d’une perte d’intérêt pour des choses qu’il ou elle aimait auparavant, baisse des résultats scolaires… « La question frontale n’est pas toujours facile avec un adolescent parce qu’il va avoir tendance à se renfermer encore plus. Il ne va pas forcément répondre la première fois, donc il ne faut pas s’arrêter à la première réponse qui consiste souvent à évacuer le problème », conseille Justine Atlan.

    Si le jeune refuse de parler à ses parents, on peut aussi l’inciter à en parler à une autre personne de confiance, que ce soit dans le cercle familial, amical ou à l’école : le CPE, un professeur, l’infirmerie… De fait, le personnel éducatif lui-même a aussi un rôle à jouer dans le repérage de certains changements de comportement qui peuvent alerter.

    Se tourner vers les plateformes d’aide

    Les jeunes ciblés par le (cyber)harcèlement peuvent se tourner directement vers les plateformes d’aide : le 3020 (en cas de harcèlement) ou le 3018 (en cas de cyberharcèlement et autres violences en ligne). À noter que le 3018 est joignable aussi bien par téléphone que sur le tchat, via les messageries de Facebook (via la page Association e-Enfance), par mail ou encore l’application mobile 3018 (avec un chat intégré). Celle-ci propose également un quiz « Suis-je harcelé ? » pour encourager la victime à demander de l’aide.

    « L’objectif dans un premier temps est de les écouter, décrit Justine Atlan. Souvent, quand ils appellent, c’est le moment où ils n’en peuvent plus (sinon ils n’osent pas trop appeler). » Elle ajoute que la prise en charge via le 3018 peut aussi aider les jeunes à « prendre du recul sur leur situation et les inciter à en parler avec d’autres gens, leurs parents ou l’établissement scolaire », et donc à « sortir de l’isolement. »

    Lire aussi : Comment savoir si mon enfant est un harceleur ?

    2 – Signaler le (cyber)harcèlement

    Prévenir l’établissement scolaire

    Différentes voies sont possibles pour signaler le cas de (cyber)harcèlement à l’école : en prévenant directement le personnel éducatif (idéalement le CPE, ou le professeur principal) ou via les plateformes d’aide. « Le CPE va alors identifier les élèves concernés et les convoquer, seuls ou avec leurs parents, en demandant à ce que cela cesse. Sinon, des sanctions peuvent être données dans le cadre scolaire pour leur faire comprendre la gravité de leurs actes », déroule Justine Atlan en évoquant par exemple des travaux d’intérêt général à l’école. Dans tous les cas, ajoute-t-elle, pousser la victime à changer d’établissement serait une erreur, et surtout un « aveu d’échec » de la part de l’établissement.

    En ce qui concerne les faits de cyberharcèlement scolaire, l’Association e-Enfance bénéficie d’une convention avec l’Éducation nationale qui leur permet de signaler directement les faits au référent harcèlement de l’Académie concernée, évitant au jeune d’avoir toutes les démarches à faire. Il lui suffit pour cela de s’adresser à la plateforme 3018. Le dossier est alors pris en charge par l’établissement scolaire.

    Avertir la plateforme concernée

    Lorsque le harcèlement se déroule en ligne, il ne faut pas hésiter à garder des preuves en faisant des captures d’écran, avant de bloquer les contacts et éventuellement récupérer des comptes en cas d’usurpation de l’identité. « Cela peut prendre beaucoup de formes : piratage de compte, insultes, faux comptes créés… »

    En s’adressant au 3018, les jeunes bénéficient d’une procédure de signalement prioritaire auprès des réseaux sociaux. L’association e-Enfance étant identifiée par les services de modération, « les contenus illicites sont alors retirés dans l’heure, ce qui est particulièrement important dans les cas de revenge porn où le risque de viralité est fort », explique Justine Atlan. Lorsque les contenus ou le cyberharcèlement se déploient dans des sphères publiques, un signalement peut également être effectué par le 3018 auprès de Pharos, une plateforme gouvernementale pour signaler des contenus et comportements en ligne illicites.

    3 – Prise en charge psychologique

    Dans certains cas, un accompagnement psychologique peut être indiqué. Via le 3018 ou de leur propre initiative, les jeunes peuvent alors se tourner vers les Maisons des Adolescents et les Points d’Accueil et d’Ecoute Jeunes présents sur l’ensemble du territoire qui vont les orienter, s’ils le souhaitent, vers un psychologue. Ils peuvent aussi s’adresser directement à un professionnel de santé spécialisé. « Notre objectif est de prendre le jeune en charge sans être dans le jugement, mais dans l’accompagnement », précise Justine Atlan.

    Lire aussi : Comment lutter contre le cyberharcèlement ?

    Si les sanctions disciplinaires mises en place par l’établissement scolaire ne mettent pas fin au (cyber)harcèlement, le jeune, accompagné par ses parents, peut décider de porter plainte. S’il le fait via le 3018, il aura déjà en main tous les éléments juridiques pour préparer son dépôt de plainte au commissariat ou dans une gendarmerie. « Quand on porte plainte, il faut bien avoir conscience de ce à quoi ça va servir et ne pas servir, fait remarquer la directrice de l’Association e-Enfance tout en se réjouissant que les infractions et les délits en ligne soient de mieux en mieux reconnus. Ça peut être à double tranchant : si la justice classe l’affaire sans suite ou déclare qu’il n’y a pas de préjudice, ça peut être très violent. Il faut aussi être prêt à être confronté à l’auteur de ces violences. Surtout, ça peut prendre des mois, voire des années. »

    3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende

    C’est la peine encourue pour un jeune harceleur, dès 13 ans.(1)

    Si le cyberharcèlement dont souffrent certains jeunes est souvent d’origine scolaire, il ne s’y limite pas. Des phénomènes de haine en ligne peuvent également prendre racine dans la sphère des jeux en ligne, sur des forums ou sur les réseaux sociaux. « Parfois, un jeune va publier une vidéo en ligne sur YouTube ou TikTok et sans trop savoir pourquoi, il va se prendre une flambée de harcèlement de personnes qu’il ne connaît pas, qui vont se liguer contre lui pour se moquer », décrit Justine Atlan. Le danger guette aussi du côté des plateformes de rencontre « où les jeunes vont être amenés à se dévoiler, à envoyer des contenus, à envoyer des nudes… Cela peut ensuite donner lieu à du harcèlement en ligne avec de la diffusion de contenus ou des comptes “ficha” [diffusant des photos dénudées de jeunes filles, sans leur consentement, ndlr]. »

    D’où l’importance, parfois sous-estimée, de sensibiliser les jeunes et de faire émerger une « parentalité numérique » consciente de ces dangers.

    L’Essentiel de l’article

    • Être attentif aux changements de comportement de son enfant
    • Rassembler les preuves et constituer un dossier auprès des autorités pour porter plainte
    • Éviter les réseaux sociaux pendant un temps

    (1) Légifrance 2022

  • Comment savoir si mon enfant est un harceleur ?

    Comment savoir si mon enfant est un harceleur ?

    Insultes, moqueries, revenge porn, diffusion de rumeurs, menaces… Comment certains jeunes en viennent-ils à (cyber)harceler leurs pairs ? Premier élément de réponse : il n’y a pas de « profil type » du harceleur. À écouter Bruno Humbeeck, psychopédagogue et directeur de recherche à l’Université de Mons (Belgique), ce type de phénomène relève en réalité d’une forme d’« agressivité hiérarchique » dont « le but du jeu consiste à prendre le pouvoir. » « C’est pour cette raison que les réseaux sociaux sont un vecteur de harcèlement naturel, souligne l’expert. Contrairement à ce que pensent souvent les adultes, un réseau social n’est pas seulement qu’ un outil de communication, mais un outil d’installation de prestige social, que l’on obtient par le biais des likes ou encore en anéantissant les autres. »

    Un phénomène typique des « sociétés hyper individualistes »

    Selon Bruno Humbeeck, également auteur de Pour en finir avec le harcèlement : À l’école, au travail, sur le Net…, « n’importe quel jeune peut se retrouver embarqué dans une situation de (cyber)harcèlement », soit en tant que « dominant actif » qui va être encouragé à se moquer ou à insulter l’autre par ceux qui se mettent à rire, soit en tant que « spectateur » qui va « agir en regardant » sans défendre la personne ciblée par le harcèlement. Il ajoute qu’après 12 ans, c’est désormais systématique : tout cas de harcèlement scolaire s’accompagne de cyberharcèlement, comme une « caisse de résonance qui va augmenter la virulence de l’agression. »

    Ce type de phénomène, poursuit-il, est favorisé par « les sociétés hyper individualistes qui favorisent les mécanismes de compétition plutôt que d’entraide et de coopération ». Selon lui, on ne peut pas supprimer ces « jeux de pouvoir » mais on peut tâcher de les gérer au mieux.

    Lire aussi : Comment lutter contre le cyberharcèlement ?

    Gel des neurones miroirs

    Si les conséquences sur les victimes de (cyber)harcèlement sont parfois dramatiques, les auteurs de ces violences portent eux aussi des stigmates importants, souligne Bruno Humbeeck. L’explication se trouve au fond du cerveau : « Le harceleur a été amené – sans le savoir – à geler ses neurones miroirs qui lui permettent de faire preuve d’empathie, sinon il ne pourrait pas continuer à harceler. Il n’y a donc pas de facteur a priori prédisposant au harcèlement si ce n’est la capacité qu’on aura de neutraliser ces neurones miroirs et de valoriser les mécanismes de domination. On peut geler ces neurones miroirs de manière très transitoire en se moquant de quelqu’un de manière agressive. Quand ce processus s’étend dans la durée, c’est plus dangereux : l’intelligence émotionnelle finit par se détériorer, ce qui est très dommageable sur le plan à la fois personnel et professionnel. »

    Rien d’irréversible néanmoins selon le spécialiste qui recommande de stimuler et de réactiver ces neurones. Il recommande le fait d’encourager le jeune à centrer son attention sur l’autre, en précisant que « ce travail peut être fait dans le contexte scolaire ou familial ».

    Il y a chez le harceleur une forme de jubilation qui accompagne l’exercice du pouvoir.

    Bruno Humbeeck, psychopédagogue

    Reste que les parents seraient bien en peine de repérer des « signes » chez leur enfant laissant à penser qu’il est l’auteur de ce type de violences. « Vous n’aurez pas d’indice de souffrance ni de remise en question de son comportement », note Bruno Humbeeck. Même si leur victime met fin à ses jours, « les cyberharceleurs sont généralement étonnés, mais pas catastrophés ». La prise de conscience de la gravité de leurs actes peut être longue en raison de ces mécanismes défensifs, même lorsqu’une procédure judiciaire est en cours. Ceux qui « craquent » en premier, ce sont plutôt les « spectateurs ».

    Lire aussi : Cyberharcèlement et santé mentale : « le début de l’adolescence est un moment critique »

    Jusqu’à 10 ans de prison pour les harceleurs

    Les conséquences juridiques peuvent également être très lourdes. En France, la loi du 2 mars 2022, qui a fait du (cyber)harcèlement scolaire un délit, a durci les sanctions à l’égard des jeunes harceleurs. Dès l’âge de treize ans, la peine minimale est désormais établie à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.(2) Lorsque les faits ont conduit la victime à mettre fin à ses jours (ou à tenter de le faire), les peines sont portées à 10 ans d’emprisonnement et à 150 000 euros d’amende.

    Pour cela, précise Me Le Taillanter, avocat à Angers, « il n’y a pas besoin de montrer une intention de nuire, juste de montrer que ça a eu comme résultat une dégradation des conditions de vie et/ou d’apprentissage pour l’enfant harcelé » Par ailleurs, le harceleur peut plus difficilement se cacher derrière l’anonymat des réseaux sociaux puisque dorénavant, de telles enquêtes vont pouvoir « bénéficier de l’identification des sources de connexion et des équipements terminaux [notamment les smartphones et les ordinateurs, ndlr] afin de retrouver celui qui harcèle derrière son écran, notamment à travers la recherche des adresses IP », complète-t-il.

    Si une plainte a été déposée contre lui et qu’on en est encore aux prémices du harcèlement, le harceleur peut être convoqué avec ses parents devant un délégué du procureur en rappel à la loi. En cas de faits plus graves et répétés, il devra comparaître devant le tribunal pour enfants (s’il est mineur). Outre l’amende, les condamnations peuvent peser très lourd dans le porte-monnaie des parents, sauf s’ils sont assurés en responsabilité civile, pour indemniser une perte d’année scolaire, une hospitalisation…

    Lire aussi : Petit parcours pour se défendre face au (cyber)harcèlement

    3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende

    C’est la peine encourue pour un jeune harceleur, dès 13 ans.(2)

    Ne pas contester l’émotion des autres

    Comme les parents des victimes, ceux des harceleurs découvrent bien souvent les faits à un stade avancé. Une situation qui n’est pas toujours facile à accepter. De fait, Bruno Humbeeck observe une tendance à déresponsabiliser leur enfant. « J’ai entendu des réactions du type : “son père est comme ça aussi, il a tendance à se moquer de tout le monde, ce n’est pas méchant”, ou consistant à dire que c’est la victime qui est trop sensible, qu’elle a été imprudente d’envoyer des nudes », raconte-t-il.

    Or il est important selon lui de ne jamais minimiser les faits. « Quand on produit de la souffrance chez quelqu’un d’autre, on doit en avoir une conscience absolue. Les parents devraient leur dire : “ce que tu as provoqué comme émotion – que ce soit la tristesse, le dégoût ou la peur –, elle appartient à celui qui la vit et tu n’as pas à la contester ni dans son intensité ni dans sa légitimité”. » Question, une fois de plus, d’intelligence émotionnelle.

     

    Pour aller plus loin : Quand la fiction nous parle du harcèlement scolaire

    Le harcèlement scolaire a longtemps été un mal silencieux. Ces dernières années pourtant, des œuvres de fiction se sont emparées de ce phénomène sous différents angles.

    • Un film : Un Monde de Laura Wandel (2021) Confrontée au harcèlement que subit son grand frère Abel, une jeune écolière est tiraillée entre son besoin d’intégration et de reconnaissance d’une part, son désir de réagir d’autre part. Une plongée à hauteur d’enfant pour explorer tout en finesse les dynamiques de groupe à l’école.
    • Un court-métrage : T Gros ! de Gautier Blazewicz (2018) Collégien en surpoids harcelé jusqu’en seconde, Gautier Blazewicz a voulu dénoncer dans son court-métrage les dérives de la grossophobie à l’école. On y suit le quotidien d’un lycéen en situation d’obésité, malmené par ses camarades, qui parvient peu à peu à accepter son corps et sa différence grâce au théâtre.
    • Un livre : Chère Fubuki Katana d’Annelise Heurtier (2019) Dans ce roman centré autour du personnage d’Emi, une lycéenne ciblée par des moqueries, Annelise Heurtier lève le tabou du harcèlement au Japon. Dans une société où l’on n’étale pas ses émotions, la jeune fille craint de passer pour fragile ou trop sensible. Une rencontre va néanmoins l’inciter à se confier, non sans risques. À qui peut-on se fier dans une société où les apparences peuvent l’emporter sur la vérité ?
    • Une BD : Camélia face à la meute de Christophe Cazenove, Nora Fraisse et Bloz (2021) Aussi bouleversante que didactique, cette bande dessinée raconte le parcours d’une lycéenne qui se retrouve entraînée dans la spirale du harcèlement après la diffusion d’une simple photo sur les réseaux sociaux. Camélia ne peut même plus compter sur sa meilleure amie qui a rejoint la « meute » de harceleurs qui la traque au lycée comme en ligne, et finit par s’isoler complètement.

    L’Essentiel de l’article

    • N’importe quel jeune peut se retrouver en position de harceleur
    • Il s’agit d’être attentif car les signes ne sont pas toujours évidents
    • Le(cyber)harcèlement est puni par la loi

    (1) Public Sénat, mars 2022

    (2) Légifrance 2022

  • Rentrée scolaire : comment préparer son enfant à retourner à l’école ?

    Rentrée scolaire : comment préparer son enfant à retourner à l’école ?

    Reprise d’un rythme, besoin de concentration et d’énergie… Comment les préparer à retrouver les bancs de l’école en septembre ? Dialogue et anticipation sont les maîtres-mots pour une rentrée sereine pour toute la famille.


    1

    Reprendre un bon rythme de sommeil avant la rentrée

    La rentrée scolaire, ça se prépare. « Il faut veiller à reprendre des horaires fixes et à coucher votre enfant plus tôt, au moins une ou deux semaines avant la reprise de l’école, préconise le Dr Sylvie Osika, pédiatre. Il est essentiel de retrouver un rythme jour/nuit que les enfants ont perdu dans de nombreuses familles pendant les vacance », indique-t-elle. Pour cela, commencez par fixer des horaires pour le bain, le dîner puis le coucher, par exemple.

    Le saviez-vous ?

    « L’enfant grandit la nuit et notre système immunitaire est relié aussi à notre sommeil. Avoir un rythme structuré et un bon sommeil est donc important, sans quoi des troubles d’apprentissages, de dépression ou d’anxiété peuvent apparaître chez l’enfant », explique la pédiatre.

    2

    Maintenir les bonnes habitudes d’hygiène à l’école

    Crise sanitaire ou non, la rentrée est l’occasion de lui rappeler les notions d’hygiène, et en particulier les gestes barrières. « Avec des mots très simples, on peut expliquer à son enfant qu’en retournant à l’école, il devra continuer à bien se laver les mains, à faire attention à se moucher correctement ou à tousser dans son coude, mais qu’il pourra toujours jouer avec ses amis », explique le Dr Osika. Votre enfant est d’un naturel inquiet ? Rassurez-le en lui expliquant que toutes les précautions seront prises pour assurer sa sécurité à l’école.

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    À savoir

    Des aménagements spécifiques pour les enfants les plus angoissés, avec un recours possible au Cned (1) partagé ou au Sapad (2) sont également envisageables.


    3

    L’école, un repère de sociabilisation

    « Le retour à l’école permet à l’enfant de retrouver des repères, ainsi qu’une autre autorité que celles de ses parents, de se confronter aux autres élèves aussi », souligne le Dr Osika. Pour valoriser la reprise du chemin de l’école, vous pouvez indiquer à votre enfant qu’il va aussi retrouver ses copains. D’ailleurs, « les enfants ont besoin d’être entourés d’enfants de leur âge, c’est une étape essentielle à leur socialisation », indique la pédiatre.

    Bon à savoir

    Les élèves, de la maternelle au lycée, reprendront le chemin de l’école le jeudi 1er septembre 2022 (3).


    4

    Discuter ensemble de l’organisation familiale

    Il est important une semaine avant la rentrée de discuter en famille (surtout si vous avez plusieurs enfants d’âge différents) des projets de l’année, de la gestion de la maison, des activités périscolaires, ou encore du temps autorisé devant les écrans. « Les enfants ont besoin de repères et d’échanger sur ces sujets-là posément pendant les vacances plutôt qu’une semaine après la rentrée. Cela permet d’aborder la rentrée sereinement et de faire passer des messages qui serviront à tout le monde », explique la pédiatre. Elle préconise également de donner la parole à l’enfant : « Il se construit si on lui donne des responsabilités et si on lui fait confiance. »


    5

    Instaurer des rituels rassurants avant la rentrée

    Quelques jours avant la rentrée, pour bien préparer votre enfant à reprendre le chemin de l’école, n’hésitez pas à évoquer avec lui les aspects positifs comme le fait de passer dans une classe supérieure, de rencontrer de nouveaux instituteurs et camarades, etc. Vous pouvez aussi entourer la date de la rentrée sur un calendrier et compter avec lui le nombre de jours restant jusqu’à la reprise, par exemple. Autres astuces pour le conforter : faites avec lui des activités rassurantes avant de le coucher comme lire des histoires sur l’école ou faire des exercices de relaxation ou de respiration. Pourquoi pas retracer ensemble le chemin pour anticiper son premier trajet seul vers l’école, à pied ou en voiture par exemple ? Et préparez ensemble son cartable, ses fournitures et sa tenue de rentrée un ou deux jours avant pour éviter le stress le matin du jour J. 

    L’Essentiel de l’article

    • Instaurez des horaires fixes de dîner et de coucher au moins une semaine avant la reprise.
    • Rappelez à votre enfant l’importance des gestes d’hygiène à l’école.
    • Parlez-lui des aspects positifs de la rentrée. – Instaurer des rituels rassurants quelques jours avant la reprise.

    (1) Cned, Offre scolaire

    (2) Tous à l’école, Service d’Assistance Pédagogique à Domicile (Sapad)

    (3) Education.gouv, Calendrier scolaire de l’année 2022-2023