Blog

  • Bronchiolite chez l’enfant : comment prévenir et soulager les symptômes ?

    Bronchiolite chez l’enfant : comment prévenir et soulager les symptômes ?

    La bronchiolite est une maladie que les jeunes parents découvrent (malheureusement) assez rapidement, à l’instar de la grippe et de l’asthme infantile. Très fréquente, elle touche près de 480 000 enfants (1) chaque hiver, soit 30 % des enfants de moins de 2 ans. Mais savez-vous ce que c’est exactement ?

    « Les enfants de moins de 2-3 ans n’ont pas de bronchite comme les adultes, mais une inflammation au niveau des petites bronches (les bronchioles). Cette maladie pulmonaire se caractérise par une gêne respiratoire avec une toux plutôt sèche. Elle peut être accompagnée de sifflements mais pas forcément », explique le Dr Emmanuelle Rondeleux, pédiatre. La plupart du temps, cette maladie dure une dizaine de jours mais reste bénigne. Dans tous les cas, consultez votre médecin pour évaluer la situation.


    1

    L’hygiène pour prévenir les virus !

    La bronchiolite survient principalement l’hiver. Bonnet, gants, combinaison chaude… : couvrez bien votre bébé car cette infection commence souvent par un simple rhume. Comme pour les autres maladies contagieuses, l’hygiène est importante. « Un rhume chez un adulte peut très bien entraîner une bronchiolite chez un enfant car il est plus fragile », prévient la pédiatre. Lavez-vous donc systématiquement les mains quand vous devez habiller votre bébé ou le nourrir. Votre enfant a certainement une bouille à croquer, mais si vous êtes enrhumé, il va falloir repousser vos envies de lui faire des bisous afin de ne pas le contaminer ! Pensez aussi à nettoyer ses jouets, peluches, biberons… Et aérez votre logement au moins 10 minutes par jour pour évacuer les polluants et bactéries de l’air intérieur.

    Chiffre-clé

    2 à 3 % des enfants de moins de 1 an sont hospitalisés chaque année pour cause de bronchiolite (1).


    2

    Quelques bons gestes pour le soulager

    Si votre bébé commence à avoir le nez qui coule ou à tousser, « nettoyez bien son nez avec du sérum physiologique jusqu’à ses 9 mois. Au-delà, vous pouvez utiliser un spray nasal à l’eau de mer », conseille le Dr Rondeleux. Continuez à l’alimenter normalement en fractionnant ses repas. Fatigué, il n’aura peut-être pas la force de bien manger. Hydratez-le tout au long de la journée pour apaiser l’irritation due à la toux.

    Pour aider votre bébé à mieux respirer pendant son sommeil, surélevez sa tête de lit (il existe des matelas inclinés). S’il a un peu de fièvre, retirez-lui sa couverture et optez pour des vêtements légers en coton afin de faire baisser la température. Veillez aussi à ce que la température de la pièce soit d’environ 19 °C et à ce que personne ne fume à côté de votre bébé car cela pourrait aggraver la maladie. Des astuces simples à mettre en place pour aider votre enfant à mieux dormir et à se rétablir.

    Restez vigilant surtout dans les deux ou trois premiers jours après l’apparition des premiers symptômes, et consultez un médecin si son état se dégrade.

    À savoir

    Ne donnez pas d’antitussif ou de fluidifiant bronchique (1) à votre enfant pour calmer sa toux. Ils sont déconseillés chez le tout-petit et la toux est nécessaire pour évacuer naturellement les sécrétions qui gênent sa respiration.

    Votre enfant présente des symptômes de bronchiolite ?

    Le contrat Garantie Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un médecin*.

     

    *Voir conditions du contrat

    L’Essentiel de l’article

    • La bronchiolite est une maladie contagieuse mais bénigne.
    • Elle se manifeste par une gêne respiratoire accompagnée de toux, parfois sifflante.
    • Lavez vos mains, aérez votre logement, désinfectez les objets touchés par votre bébé, lavez régulièrement son nez.

    Merci au Docteur Emmanuelle Rondeleux, pédiatre, pour ses conseils.

    (1) HAS, Bronchiolite aiguë du nourrisson : une prise en charge qui repose sur le lavage de nez et la surveillance active par les parents, 2019

  • Protections hygiéniques : tout savoir sur le syndrome du choc toxique

    Protections hygiéniques : tout savoir sur le syndrome du choc toxique

    Maladie infectieuse rare, le syndrome du choc toxique (SCT) survient pendant les règles. Souvent associé aux tampons, il peut également avoir lieu suite au port d’une coupe menstruelle. Le Dr Paganelli, gynécologue, démêle le vrai du faux sur cette infection pour la prévenir au mieux.

    Le syndrome du choc toxique est une maladie liée aux règles qui peut avoir des conséquences graves sur votre santé. Heureusement, certaines précautions et une meilleure utilisation des protections hygiéniques permettent de limiter les risques. Tour d’horizon des idées reçues les plus répandues sur le syndrome du choc toxique.


    1

    Le syndrome du choc toxique survient pendant les règles

    VRAI – Le choc toxique (à ne pas confondre avec une infection sexuellement transmissible) est lié à l’afflux de sang dans le vagin pendant les règles. En effet, si cette bactérie est naturellement présente dans notre environnement et sans danger lorsqu’elle reste à la surface de la peau, elle devient dangereuse lorsqu’elle s’introduit dans la circulation sanguine puisqu’elle peut proliférer et produire la toxine responsable de l’infection. « Les symptômes se manifestent généralement dans un délai de 3 à 5 jours après le début des règles », constate le Dr Paganelli, gynécologue.


    2

    Seul le port du tampon peut déclencher un syndrome du choc toxique

    FAUX – Le tampon n’est pas le seul responsable du syndrome du choc toxique (SCT). La coupe menstruelle, si elle est mal utilisée, est aussi pointée du doigt, ainsi que certains moyens de contraception comme l’éponge menstruelle ou le diaphragme par exemple (1).

    « Toutes les protections hygiéniques internes (tampon, coupe menstruelle) exposent à un risque de choc toxique car elles entraînent une stagnation de sang dans le vagin, qui est un environnement favorable au développement des bactéries. C’est ce qui provoque le choc toxique », explique la gynécologue. Heureusement, quelques règles d’hygiène permettent de l’éviter.

    Bon à savoir : les bons gestes pour éviter le choc toxique

     
    • Lavez-vous les mains avant et après chaque changement de protection.
    • Changez de tampon ou videz votre coupe menstruelle toutes les 4 à 6 heures selon votre flux.
    • Choisissez un tampon adapté à votre flux (pas trop absorbant car le besoin d’en changer peut se faire ressentir trop tardivement).
    • Privilégiez les serviettes hygiéniques la nuit.


    3

    Toutes les femmes peuvent être victimes du SCT

    FAUX – 20 à 30 % (1) des femmes sont porteuses naturellement du staphylocoque doré, mais « seulement 1 à 5 % (2) sont porteuses de la bactérie S. aureus, c’est-à-dire la souche du staphylocoque doré responsable du syndrome du choc toxique », explique la gynécologue.

    « Si l’écoulement des règles est bloqué dans le vagin, la bactérie S. aureus va utiliser les règles comme milieu de culture pour se développer. Il libérera alors une toxine (TSST-1) responsable du choc toxique, explique le Dr Paganelli. Néanmoins, toutes les femmes porteuses du Staphylocoque aureus ne développeront pas forcément un choc toxique. »


    4

    Les tampons et coupe menstruelle bio permettent d’éviter le SCT

    FAUX – Les tampons bio ne protègent pas plus du choc toxique que les tampons classiques. « C’est une mauvaise utilisation du tampon ou de la coupe menstruelle qui favorise le risque de contracter l’infection, et non leur composition », explique la gynécologue.


    5

    Le choc toxique peut se guérir

    VRAI – Le choc toxique doit être traité immédiatement après avoir été dépisté, avant que l’infection ne puisse nuire aux organes vitaux, en créant notamment des lésions au cœur, aux poumons, aux reins ou au foie, par exemple. Plus grave, le choc toxique peut également entraîner une perte de conscience, un coma, voire un décès dans les cas les plus graves.

    Néanmoins, traité à temps, le choc toxique ne laisse aucune séquelle. « À l’apparition des premiers symptômes (fièvre, malaise, nausées, vomissements) vous devez enlever le tampon ou la coupe menstruelle et vous rendre immédiatement chez votre médecin ou consulter en ligne grâce à la téléconsultation » explique la gynécologue. Une fois le diagnostic posé, la personne est prise en charge à l’hôpital, en soins intensifs, afin de recevoir un traitement comprenant une antibiothérapie et l’injection d’immunoglobulines par voie intraveineuse.


    6

    On peut être atteinte du SCT plusieurs fois dans sa vie

    VRAI – Vous pouvez faire plusieurs chocs toxiques dès lors que vous êtes porteuse de la bactérie responsable du syndrome. C’est pourquoi, « il est fortement conseillé aux femmes ayant déjà fait un syndrome de choc toxique menstruel de ne plus utiliser de protection intime interne (ni tampon ni coupe menstruelle) », indique le Dr Paganelli.

    Protections hygiéniques : tout savoir sur le syndrome du choc toxique

     

    Le saviez-vous ?

    Le contrat Garantie Santé de la Macif vous couvre en cas de consultation chez un(e) gynécologue*.

     

    *Voir conditions du contrat

    L’Essentiel de l’article

    • 1 à 5 % (2) des femmes sont porteuses de la bactérie S. aureus responsable du syndrome du choc toxique.
    • Le syndrome du choc toxique a lieu au moment des règles.
    • L’utilisation prolongée d’un tampon ou d’une coupe menstruelle augmente significativement le risque.

    (1) Hospices Civils de Lyon, Syndrome du choc toxique lié aux règles, 2020

    (2) Eclinial Medicine, « Association of characteristics of tampon use with menstrual toxic shock syndrome in France », 2020

  • Acupuncture : stop aux idées reçues

    Acupuncture : stop aux idées reçues

    Chiffre-clé

    361 (2). C’est le nombre de points d’acupuncture reconnus sur le corps, dont certains situés au niveau des poumons, du cœur, de l’intestin, du foie ou de la vessie par exemple.

    L’acupuncture fait partie des médecines dites « alternatives » à la médecine classique. Bien que son efficacité soit reconnue par la Haute autorité de santé, elle soulève encore de nombreuses questions. Petit tour d’horizon des idées reçues les plus répandues sur l’acupuncture.


    1

    L’acupuncture sans aiguilles n’est pas possible

    FAUX – Les aiguilles ne sont que l’une des 6 techniques pratiquées par l’acupuncteur. Pour les enfants par exemple, l’acupuncture laser est utilisée pour envoyer des stimuli aux points d’acupuncture grâce à un laser infrarouge, qui remplace alors les aiguilles. « Une autre technique consiste à utiliser des ventouses ou des aimants pour soulager le mal de dos », explique le Dr Stéphan, acupuncteur. Attention, si différents professionnels peuvent utiliser ventouses ou aimants, seuls les professionnels de santé (médecins, sages-femmes ou chirurgiens-dentistes) sont autorisés à utiliser des aiguilles.


    2

    Les aiguilles d’acupuncture font mal

    FAUX – L’aiguille utilisée pour l’acupuncture est très fine (0,16 mm à 0,18 mm). La pose est généralement indolore et ne laisse aucune marque sur votre peau. Toutefois, quand le médecin tourne l’aiguille pour stimuler les points d’acupuncture, vous pouvez sentir un léger picotement. « Ce n’est pas douloureux mais ces sensations sont recherchées par le médecin et font partie d’un traitement efficace », affirme l’acupuncteur.


    3

    L’acupuncture peut entraîner une infection sanguine ou cutanée

    FAUX – Les aiguilles utilisées par les acupuncteurs sont stériles et à usage unique, ce qui élimine tout risque de transmission de maladie. « Il n’y a absolument aucun risque d’infection avec l’acupuncture, affirme le médecin. Toutes les aiguilles utilisées sont à usage unique. Nous les jetons ensuite dans un conteneur spécifique et les aiguilles sont incinérées. »


    4

    L’acupuncture est remboursée par la Sécurité sociale

    VRAI – Les séances d’acupuncture sont remboursées en partie par la Sécurité sociale, à condition qu’elles soient réalisées par un médecin titulaire du diplôme d’État (appelé Capacité d’Acupuncture), ou par un professionnel de santé ayant obtenu un diplôme universitaire (DU) ou interuniversitaire (DIU), comme les médecins et les sages-femmes. Attention toutefois, un certain nombre de professionnels exercent en secteur 2 : renseignez-vous avant auprès du professionnel pour connaître son tarif et les éventuels dépassements d’honoraires.

    « Si le patient respecte le parcours de soins coordonnés, c’est-à-dire que la consultation est prescrite par son médecin traitant, il sera mieux remboursé », précise l’acupuncteur.


    5

    L’acupuncture soigne et n’agit sur les douleurs que si l’on y croit

    FAUX« L’acupuncture n’est pas une croyance. Comme toute médecine, elle se fonde sur des données scientifiques, des études, des preuves et des milliers de tests sur des patients prouvant l’efficacité de cette pratique », souligne le Dr Stéphan. Cela concerne notamment le traitement des douleurs chroniques ou des nausées et vomissements (en période postopératoire, liés à la grossesse ou provoqués par une chimiothérapie anticancéreuse) (1). Certains hôpitaux proposent même des séances d’acupuncture à destination des malades du cancer.


    6

    L’acupuncture soulage les maux de grossesse et prépare à l’accouchement

    VRAI « L’acupuncture est recommandée pour traiter de nombreux maux de la grossesse (nausées, vomissements, ou douleurs diverses) », constate l’acupuncteur. En fin de grossesse, les séances d’acupuncture pourraient aussi aider à préparer le corps à l’accouchement, en facilitant le positionnement idéal du bébé (soit la tête dirigée vers le sol, ventre appuyé sur celui de sa mère) ou en déclenchant les contractions par exemple.

    « Le diplôme universitaire d’acupuncture obstétricale permet justement de former de nombreuses sages-femmes mais aussi médecins gynécologues-obstétriciens à cette médecine traditionnelle chinoise », précise le Dr Stéphan.


    7

    Les bébés peuvent aussi bénéficier d’une séance d’acupuncture

    VRAI – L’acupuncture peut aussi être utilisée chez les tout-petits (troubles du sommeil, problèmes digestifs, problèmes ORL à répétition, eczémas…) en complément d’une prise en charge médicale conventionnelle. « Mais chez les plus jeunes, on préférera mettre très peu d’aiguilles et utiliser le massage inspiré de l’acupuncture pédiatrique japonaise (appelée Shonishin) ou le laser », ajoute le Dr Stéphan.

    Le saviez-vous ?

    Le contrat Garantie Santé de la Macif rembourse certaines médecines douces dont vos séances d’acupuncture.*

     

    * À partir de la formule Équilibrée et dans les conditions
    et limites du contrat souscrit.

    L’Essentiel de l’article

    • L’acupuncture est un acte médical à part entière.
    • Les piqûres, réalisées à l’aide d’aiguilles très fines, ne sont pas douloureuses.
    • Les séances, réalisées par un professionnel de santé, sont remboursées par l’Assurance Maladie sur la base du tarif de convention (soit 70 % de 23 €).

    (1) Solidarités-santé.gouv, L’acupuncture

    (2) Inserm, Évaluation de l’efficacité et de la sécurité de l’acupuncture, 2014

  • Fact-checking : peut-on circuler avec une copie de son permis de conduire ?

    Fact-checking : peut-on circuler avec une copie de son permis de conduire ?

    Permis de conduire, attestation d’assurance ou certificat d’immatriculation (carte grise)… Il n’est pas autorisé de prendre la route avec une photocopie de ses documents administratifs.

    Si vous vous faites contrôler, la non-présentation de votre permis de conduire et des documents originaux du véhicule aux agents de police ou de gendarmerie implique immédiatement une sanction prévue pour les contraventions de première classe (1). C’est-à-dire que vous serez redevable d’une amende de 11 € (R.233-1 du Code de la route). Vous devrez aussi vous rendre dans un délai de 5 jours au commissariat ou à la gendarmerie qui a procédé au contrôle afin de présenter les originaux de vos documents. En cas de manquement à cette obligation, le montant de l’amende grimpera. Vous devrez alors vous acquitter d’une contravention de 4ᵉ classe, et d’une amende forfaitaire de 135 €.

    Une seule exception : vous pouvez rouler avec une photocopie de la carte grise lorsque vous louez un véhicule pour une courte durée (2), c’est-à-dire quelques jours voire quelques semaines.

    Bon à savoir

    Contrairement au permis de conduire, vous pouvez justifier votre identité par tout moyen lors d’un contrôle (3). Si vous redoutez de vous déplacer avec l’original de vos pièces d’identité, vous pouvez donc, en théorie, présenter une photocopie de vos documents officiels. La validité de la copie est laissée à l’appréciation des agents qui procèdent au contrôle.

    Une voiture à assurer ?

    Optez pour l’assurance Auto de la Macif !

    L’Essentiel de l’article

    • Il n’est pas autorisé de circuler avec une copie de son permis de conduire.
    • Vous devez toujours présenter vos documents originaux lors d’un contrôle routier.
    • Vous pouvez rouler avec une photocopie de la carte grise uniquement lorsque vous louez un véhicule pour une courte durée.

    (1) gendarmerie.intérieur.gouv, La non-présentation du permis de conduire

    (2) Cartegrise.org, FAQ

    (3) service-public, Contrôle d’identité, 2020

  • Fact-checking : tous les carburants se valent-ils ?

    Fact-checking : tous les carburants se valent-ils ?

    Pas toujours facile d’y voir clair au moment de choisir sa future voiture ! Outre le modèle et les équipements, il faut aussi penser au type de carburant. Le diesel (aussi appelé gazole) et l’essence sont les carburants les plus utilisés par les constructeurs automobiles. Bien qu’ils soient tous les deux issus du pétrole brut, ils ont des différences notables sur le plan mécanique, sur la conduite, la consommation et l’environnement. Le rendement d’un moteur diesel (42 %) est meilleur que celui du moteur essence (36 %), par exemple (1). Si vous souhaitez faire des économies de carburant, le diesel est donc généralement plus intéressant. À noter toutefois que le diesel, tout comme l’essence, est polluant (le diesel produit plus d’oxydes d’azote et de particules fines quand l’essence génère plus de CO2).

    Les types de carburant au gaz comme le GNV (Gaz Naturel pour Véhicules) ou bioGNV ont, quant à eux, des propriétés plus respectueuses de l’environnement car qu’ils sont considérés comme moins nocifs pour la qualité de l’air que les carburants classiques (diesel et essence). Leurs gaz d’échappement ne contiennent pas de soufre et peu de polluants et de particules fines. Ces types de moteurs permettent également une réduction des émissions de CO2 d’environ 5 à 10 % (1) par rapport à un moteur diesel.

    Enfin, le biocarburant (ou agrocarburant) est reconnu comme le plus écologique puisqu’il est produit à partir de matières végétales (2) (betterave, blé, maïs, colza, tournesol, pomme de terre, etc.) Cependant, s’il intervient dans la composition des carburants classiques pour réduire ses émissions polluantes, il ne peut pas encore s’y substituer totalement car son coût est élevé.

    Bon à savoir

    Vous avez mis par erreur le mauvais carburant dans votre voiture ? Dans ce cas : coupez le moteur et prévenez un dépanneur, une vidange sera nécessaire pour ne pas endommager votre voiture.

    Une voiture à assurer ?

    Optez pour l’assurance tous risques Auto de la Macif !

    L’Essentiel de l’article

    • Un moteur diesel consomme moins qu’un moteur essence.
    • Les carburants au gaz émettent moins de CO2 que le diesel.
    • Le biocarburant est le plus écologique mais le plus coûteux.
    • Si vous vous trompez de carburant, coupez le moteur et prévenez un dépanneur.

    (1) IFP, Les véhicules essence et diesel

    (2) IFP, Quel avenir pour les biocarburants ?

  • Le saviez-vous ? Mal nettoyée, votre gourde peut devenir un nid à bactéries !

    Le saviez-vous ? Mal nettoyée, votre gourde peut devenir un nid à bactéries !

    Vous avez dit adieu aux bouteilles en plastique pour les remplacer par une gourde réutilisable ? C’est une bonne décision ! C’est l’un des premiers gestes éco-responsables pour réduire ses déchets. Il ne faut pas néanmoins oublier de bien l’entretenir car les bactéries se développent très vite dans l’eau.

    Les bons gestes ? Privilégiez une gourde en acier inoxydable, plus facile d’entretien (l’inox ne retient pas les bactéries), évitez de boire à même le goulot lorsque c’est possible et laissez-la ouverte lorsqu’elle est vide si vous ne l’utilisez pas. Chaque jour, laissez tremper votre gourde réutilisable dans de l’eau avec du savon ou du bicarbonate de soude avant de bien la rincer. N’oubliez pas non plus de nettoyer le bouchon !

    ● Lire aussi : 5 conseils pour diminuer sa consommation de plastique

  • Comment repérer le stress chez votre enfant et l’aider à le gérer ?

    Comment repérer le stress chez votre enfant et l’aider à le gérer ?


    1

    Votre enfant est-il stressé ?

    Déménagement, événement imprévu, interrogation au tableau, naissance d’un petit frère peuvent être autant de sources de stress pour les enfants. Le changement de rythme de vie et des habitudes familiales, mais aussi l’isolement pendant le confinement n’y sont pas étrangers non plus ! L’importance de la réussite scolaire pèse également sur les épaules des enfants : qui n’a jamais eu peur de ramener une mauvaise note à la maison ?

    Mais si le stress infantile est une réaction naturelle et normale qui peut être positive quand elle permet d’évoluer et donne envie de se dépasser, elle peut aussi être nocive. « Un enfant stressé peut manquer d’appétit, dormir moins bien, présenter des maux de ventre, de tête ou une éruption d’eczéma, se replier sur lui ou au contraire se montrer irritable », constate le Dr Emmanuelle Rondeleux, pédiatre. Ces symptômes doivent donc vous mettre la puce à l’oreille !

     

    Comment repérer le stress chez votre enfant et l’aider à le gérer ?


    2

    Stress infantile : mieux vaut prévenir que guérir

    Il est possible de limiter les effets du stress en agissant concrètement. Essayez de mettre en place des routines rassurantes, de respecter un rythme régulier pour les heures de repas, du bain et du coucher… Il s’ennuie ? Réjouissez-vous ! Cela lui donne, en effet, le temps de rêvasser, flâner, jouer et de se reposer. La pédiatre conseille en revanche de limiter les écrans (et leurs impacts négatifs) et notamment les journaux télé qui peuvent être anxiogènes. Chaque semaine, expliquez à votre enfant comment vont se passer les jours à venir, cela lui permettra de s’y préparer et donc de limiter son stress.

    « En tant qu’adulte on n’imagine pas toujours ce qui est générateur d’angoisse pour un enfant. »

    Emmanuelle Rondeleux, pédiatre


    3

    Stress de l’enfant : en parler et agir

    Pour combattre le stress, engagez la discussion avec votre enfant (s’il en ressent le besoin) et écoutez-le. « On lui demande ce qui l’embête et ce qui le tracasse, car en tant qu’adulte, on n’imagine pas toujours ce qui est générateur d’angoisse pour un enfant. Ensuite, on l’aide à trouver par lui-même des moyens d’affronter cette source de stress », explique la pédiatre. Essayez également de limiter la pression, sans surprotéger votre enfant car le stress fait partie de la vie : si c’est la réussite scolaire qui le rend anxieux, rappelez-lui qu’il n’a pas à être le meilleur, l’important c’est de faire de son mieux. Encouragez-le et félicitez-le lorsqu’il fait des progrès dans la gestion de son stress. S’il est stressé face au coronavirus et le retour en classe, aidez-le à se préparer pour reprendre le chemin de l’école sereinement.

    Chez vous (et notamment dans sa chambre), créez une ambiance zen avec des couleurs pastel, une lumière douce ou naturelle, une musique relaxante afin de plonger votre enfant dans un environnement apaisant. Alternez également les activités physiques avec les moments de calme pour lire, dessiner, faire un peu de méditation, des massages, du yoga ou de la sophrologie, etc. « Les exercices de respiration comme la cohérence cardiaque sont intéressants pour retrouver son calme et réduire le stress. L’hypnose aussi : l’enfant pense à un moment positif, à quelque chose qu’il a bien réussi et s’appuie sur cette émotion pour gérer son stress », ajoute le Dr Rondeleux. La phytothérapie, l’homéopathie ou, moins connue, la zoothérapie (thérapie assistée par un animal) peuvent aussi aider. Le traitement varie alors en fonction de ce qui a généré le stress. Autant de remèdes pour armer son enfant pour la vie !

    Chiffre-clé

    11. Soit le nombre de minutes qu’il faut consacrer chaque jour à l’écoute de la musique pour profiter de ses bienfaits thérapeutiques (90% des personnes se sentent plus relaxées, 82 % se sentent plus heureux, 47 % se sentent moins tristes et 28 % maîtrisent leur colère après avoir écouté de la musique). (1)

    Besoin d’une complémentaire santé ?

    Avec le contrat Garantie Santé de la Macif, offrez une protection sur mesure à toute la famille !*

    * Dans les conditions et limites du contrat souscrit.

    Merci au Docteur Emmanuelle Rondeleux, pédiatre et fondatrice de monpediatre.net, pour ses conseils.

    L’Essentiel de l’article

    • Discutez, montrez-vous à l’écoute et encouragez votre enfant.
    • Aidez votre enfant à trouver par lui-même des manières de gérer son stress.
    • Privilégiez les rituels rassurants et les activités relaxantes.
    • Le harcèlement scolaire et le coronavirus peuvent être des sources de stress.

    (1) Étude scientifique menée par la British Academy of Sound Therapy (BAST) et par Fly Research sur l’impact d’une consommation journalière de musique sur le mental et le physique et réalisée sur 7 518 personnes au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France, en Allemagne, au Brésil, aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite et en Égypte, 2019.

  • Comment adapter son alimentation à une baisse d’activité physique ?

    Comment adapter son alimentation à une baisse d’activité physique ?

    En cas de repos forcé, de confinement exceptionnel ou de modification de style de vie, une personne ayant l’habitude de pratiquer du sport en extérieur ou en salle va voir son quotidien changer. Pour accompagner le corps dans cette modification de rythme et de dépenses énergétiques, la gestion de l’alimentation se révèle particulièrement importante pour s’adapter aux nouveaux besoins, revus à la baisse.

    Quels sont en moyenne les besoins caloriques quand il n’y a pas ou très peu d’activité physique ?

    Anthony Fardet « Les besoins énergétiques varient en fonction du sexe, de l’âge et de l’activité physique. Difficile de donner des conseils pour les enfants car l’apport nécessaire varie beaucoup entre 3 et 18 ans, lorsque le jeune est en pleine croissance. Après 18 ans, en période d’activité physique moindre, il est conseillé de ne pas dépasser en moyenne 2100 kcal par jour pour un homme adulte (contre 2700 pour une activité modérée) et 1800 kcal par jour en moyenne pour une femme adulte (contre 2000 pour une activité modérée). Il faut donc diminuer, en période de confinement ou de repos forcé, l’apport énergétique (de 10 à 20%), cela va de soi. En revanche, pour les personnes âgées, elles doivent au maximum garder les apports caloriques habituels pour maintenir leur forme physique. »

     

    Apports caloriques quotidiens conseillés en cas de sédentarité accrue*

    Homme

    19-30 ans

    2500

    31-50 ans

    2350

    51-70 ans

    2150

    71 ans +

    2000

    Femme

    19-30 ans

    1900

    31-50 ans

    1800

    51-70 ans

    1650

    71 ans +

    1550

     

    Quels sont les aliments conseillés lorsque l’on ne fait quasiment aucune activité physique ? Quid des aliments à calories négatives par exemple ?

    A.F. « On entend souvent parler des aliments à calories dites négatives qui contiendraient si peu de calories que l’énergie de notre corps consacrée à leur digestion serait supérieure à celle que les aliments fournissent. Cependant, il n’y a pas de preuve scientifique que des aliments puissent être à calorie négative. En revanche, on peut conseiller les légumes comme le concombre, céleri-rave, haricots verts, courgette, épinard, chou-fleur, endive ou asperge. Les produits végétaux sont riches en fibres et en eau, à la fois rassasiants et peu caloriques. De façon générale, il s’agit de cuisiner à partir d’ingrédients et/ou aliments plus ou moins bruts, sources de sucres lents et riches en vitamines. »

    Lire aussi : Avis aux gourmands : quelles alternatives saines au sucre blanc ?

    Quels sont les aliments caloriques et les faux amis à éviter en cas de sédentarité accrue ?

    A.F. « En période de diminution d’activité sportive, il est recommandé de réduire l’apport d’aliments ultra-transformés, hyper palatables (réconfortants à mâcher), souvent très denses en énergie et qui nous poussent à manger « sans faim », type snacks sucrés, salés, et/ou gras, confiseries, plats préparés comme les pizzas industrielles, glaces… Cela peut s’avérer difficile car durant une période de sédentarité accrue, le besoin de réconfort passe parfois par ce type de nourriture « doudou ». »

    « Aucun aliment n’est réellement à interdire, mais tout est une question de dose. »

    Anthony Fardet, nutritionniste

    A.F.« Il faut bien avoir conscience que sans activité sportive, le corps ne pourra pas gérer correctement un apport calorique trop important et le sucre se transforme vite en gras sous-cutané ou hépatique. »

    Lire aussi : Enfants : et si on se passait des aliments ultra-transformés ?

    Le gras et le sucre pour les personnes âgées

    Si un apport important en gras et en sucre est à limiter pour les enfants et les adultes en cas de sédentarité accrue, il faut noter que cette règle s’applique moins aux personnes âgées. Comme le souligne le nutritionniste Anthony Fardet, l’âge conduit souvent à une perte d’appétit, parfois à cause de l’isolement, souvent parce que la mobilité se dégrade, et elles ne bougent plus assez pour provoquer une sensation de faim. Dans ce cas, les aliments gras ou sucrés sont davantage permis car ils permettent généralement de stimuler leur appétit.

    Quelles sont les bonnes règles à adopter (nombre de repas, heure des repas, etc) ?

    A.F. « Il est toujours mieux de manger à heure fixe. En période de sédentarité forcée, il n’est pas conseillé de prendre des collations à 10h00 et 16h00 comme on a souvent coutume de le faire pour « caler une petite faim ». Trois repas équilibrés riches en vrais aliments, en produits végétaux, et diversifiés devraient apporter ce qu’il faut en cas d’inactivité physique. Cependant, si cela n’est vraiment pas suffisant, alors privilégiez des snacks à base de vrais fruits riches en eau (pomme, banane, etc.). Les fruits à coque (amande, noix, noisettes…) ou fruits séchés seront trop énergétiques. Si vous êtes confinés chez vous, c’est aussi l’occasion d’apprendre de nouvelles recettes et de prendre davantage le temps de cuisiner. »

    Lire aussi : Bien manger pour bien dormir

    *Source : https://www.sante-sur-le-net.com/nutrition-bien-etre/nutrition/besoins-energetiques/

    L’Essentiel de l’article

    – Éviter les aliments trop caloriques et trop sucrés
    – Adapter les portions et limiter à 3 repas par jour
    – Tester de nouvelles recettes avec des produits bruts
  • Effets du confinement sur la santé : quels sont-ils ?

    Effets du confinement sur la santé : quels sont-ils ?

    Cette période de confinement est loin d’être synonyme de vacances : plus de stress et de tensions familiales, un sommeil parfois perturbé et une prise de poids plus ou moins notable. Patrick-Ange Raoult, psychologue clinicien et le Dr Alice Perrain, médecin généraliste, relèvent cinq signes qui montrent que le confinement a un impact sur la santé psychologique et physique, sans que l’on s’en rende forcément compte.


    1

    Un moral qui joue au yo-yo

    Vous souriez moins qu’avant ou ne ressentez pas la même énergie que d’habitude ? L’isolement social lié au confinement pèse sur le moral, même si ce n’est pas toujours quantifiable. « C’est une impression diffuse », analyse Patrick-Ange Raoult. « On a moins d’esprit d’initiative, moins d’envie en général, avec une plus grande fatigabilité » ajoute-t-il. Les personnes les plus exposées à cette baisse de moral sont celles qui vivent seules ainsi que « celles dont l’équilibre psychologique était seulement satisfaisant jusqu’alors, maintenu grâce aux relations sociales et amicales », souligne le psychologue.

    « On a moins d’esprit d’initiative, moins d’envie en général, avec une plus grande fatigabilité ».

    Patrick-Ange Raoult, psychologue clinicien.


    2

    Une inquiétude permanente

    Le confinement crée aussi « un sentiment d’impuissance face à un virus et une situation qui nous échappent », expose Patrick-Ange Raoult. « C’est pour cela que certains, pendant le confinement, déploient beaucoup d’énergie à ranger ou à bricoler car ils ont ainsi l’impression de maîtriser leur environnement proche ». Le confinement peut être vécu comme un étau, notamment pour ceux d’un naturel déjà anxieux. Une anxiété grandissante qui perturbe la qualité du sommeil avec des troubles de l’endormissement ou des insomnies par exemple.

    Chiffre-clé

    74 % des adultes rapportent des problèmes de sommeil, la moitié d’entre eux estimant qu’ils sont apparus avec le premier confinement de mars 2020 (1).


    3

    Quand le ton monte

    Une connexion internet plus lente que d’habitude déclenche la colère de votre ado ou de votre conjoint ? Vous êtes vous-même plus facilement irritable ? La faute aux troubles de l’humeur, décuplés par le confinement, d’autant plus si le logement est exigu ou si des tensions existaient déjà. Pour éviter que le ton monte, le psychologue conseille de préserver, lorsque cela est possible, un espace pour chacun dans le logement, des temps pour soi, sans oublier des activités ludiques partagées pour consolider l’unité familiale et/ou celle du couple.


    4

    Mauvaise posture et espace de travail inadapté

    Face au télétravail, beaucoup de Français ont improvisé un coin de bureau chez eux sans toujours pouvoir se soucier des conditions matérielles : une table à la hauteur inadaptée ou un écran d’ordinateur portable trop bas. Pourtant, une mauvaise posture, répétée quotidiennement, peut entraîner des douleurs : ce sont les troubles musculo-squelettiques. Ils conduisent « à des douleurs au niveau des cervicales ou du dos, à des tendinites du coude ou du poignet,», indique le Dr Perrain. Il faut alors veiller au maximum à adopter les bonnes postures et les bons gestes pour éviter ces douleurs.


    5

    Prise de poids anodine

    Qui dit confinement implique moins d’activité physique. « Même si une personne ne marchait que 15 ou 20 minutes par jour ou suivait une activité physique de loisir une seule fois par semaine, la masse musculaire va diminuer », souligne le médecin généraliste. Un effet souvent non visible : « On s’en rendra compte seulement à la reprise ! » ajoute-t-elle. Quant à la prise de poids, elle est la conséquence de cette sédentarité et d’une cuisine parfois plus riche en guise de réconfort. Mais le Dr Perrain tempère : « 3 ou 4 kg supplémentaires, ce n’est pas très grave si, dès le 11 mai, on se remet à une activité physique régulière. C’est souvent ce qu’un adulte prend pendant les fêtes de fin d’année ».

    Besoin d’un spécialiste pour vous aider à surmonter les impacts du confinement ?

    Ostéopathe, acupuncteur, chiropracteur, homéopathe, diététicien… Avec le contrat Santé de la Macif, profitez d’un large réseau de professionnels de santé*.

    *soumis aux conditions du contrat

    L’Essentiel de l’article

    • Une baisse de moral et de motivation.
    • Un sentiment d’impuissance et d’angoisse.
    • Des sautes d’humeur liées à l’enfermement.
    • La sédentarité provoque douleurs et changements physiques.

    (1) Résultats de l’étude COCONEL : Coronavirus et confinement – Enquête longitudinale. Menée par l’IFOP pour l’institut Méditerranée Infection. Sondage réalisé entre le 31 mars et le 2 avril 2020.

  • Chômage d’un parent : comment en parler à votre enfant ?

    Chômage d’un parent : comment en parler à votre enfant ?

    Vous avez perdu votre travail… Pas facile de trouver les mots justes, lorsque vous êtes vous-mêmes inquiets, pour rassurer vos enfants tout en restant honnête sur la situation. Stephan Valentin, docteur en psychologie, vous livre trois précieux conseils pour gérer au mieux cet épisode qui change le quotidien de toute la famille.


    1

    Chômage : présentez clairement la situation

    Passer l’information sous silence n’est pas la solution. Les enfants sentent bien que quelque chose a changé, que leurs parents sont préoccupés. Ils risquent, comme souvent et à tort, de penser que c’est « de leur faute » si vous semblez un peu contrariés ces temps-ci. Mieux vaut donc expliquer clairement les choses. « On peut faire une réunion familiale pour annoncer la nouvelle avec des mots simples : “Papa ou maman a perdu son travail mais il (elle) est en train d’en chercher un autre” » suggère Stephan Valentin, docteur en psychologie.

    Il convient également de préciser à vos enfants la raison de la perte de l’emploi pour ne pas qu’ils s’imaginent que le parent a commis une faute ou qu’il a mal travaillé, mais tout simplement parce que c’est le choix de son entreprise pour des raisons économiques. Cela permet de rassurer l’enfant sur les compétences et l’image de son parent. Demandez-leur ensuite ce qu’ils ressentent et adaptez-vous à leurs questions qui, pour les plus jeunes, sont souvent assez simples : “Comment on va manger ?”, “Qui va s’occuper de moi ?”, “Qu’est-ce que c’est le chômage ?”

    Selon l’âge de votre enfant, il réalise plus ou moins la situation. Pour autant, il ne faut pas faire du chômage un sujet tabou. « Avant 3 ans, l’enfant n’est pas en mesure de comprendre mais il ressent tout de même l’ambiance de la maison. Il est donc important, s’il a des frères et sœurs plus âgés, de l’intégrer à la réunion familiale » souligne le psychologue. Organisez celle-ci lors d’un moment de détente : dans la journée (plutôt que le soir avant de se coucher), le week-end (plutôt le samedi que le dimanche, jour où les enfants se sentent parfois un peu anxieux à l’idée de reprendre l’école), par exemple.

    « Adaptez le discours en fonction de leur âge, mais aussi du tempérament de chaque enfant, plus ou moins anxieux. »

    Stephan Valentin, docteur en psychologie


    2

    Laissez-les à leur place d’enfant

    Soyez honnête mais ne les alarmez pas pour autant. « Expliquez-leur franchement et concrètement les conséquences que cette nouvelle situation a dans leur vie », indique Stephan Valentin. Le parent au chômage est plus souvent à la maison, il a parfois plus de temps à leur consacrer, vous devez réduire certaines dépenses superflues pour privilégier celles qui sont nécessaires, manger à la maison plutôt que d’aller au restaurant, changer les plans des vacances ou attendre les promotions pour changer de garde-robe…

    Vous avez le moral en berne suite à la perte de votre emploi ? Vos enfants doivent certainement le ressentir. Là encore, allez au-devant de leurs questions et répondez-y. Faites-leur toutefois comprendre que c’est à vous de travailler sur votre tristesse et qu’ils n’y sont absolument pour rien.

    « Assurez-leur que, quoi qu’il arrive, vous êtes toujours là pour eux (les câlins et les bisous ne manqueront pas), et rappelez-leur que c’est aux adultes de gérer cette situation », poursuit le docteur en psychologie.

    Attention à l’écueil qui guette souvent les parents : même si vous souhaitez être le plus honnête possible avec votre enfant, celui-ci n’est pas votre confident. Évitez de partager avec lui les détails de votre situation ou l’état de votre compte en banque, insistez pour qu’il aille se détendre et jouer avec ses amis. « Les enfants doivent sentir que vous pouvez gérer seul ou avec l’aide de vos proches  de la famille, des amis  la situation », souligne Stephan Valentin.

    « Faites confiance à votre enfant, il est capable de s’adapter. »

    Stephan Valentin, docteur en psychologie


    3

    Aidez-les à se projeter dans l’avenir

    Le chômage ne dure généralement qu’un temps, vous cherchez du travail et vous espérez en retrouver le plus rapidement possible. Pour Stephan Valentin, il est « important de se projeter dans l’avenir, de rappeler à son enfant que c’est une étape difficile mais souvent temporaire. C’est important pour votre enfant de voir que vous avez confiance en l’avenir et que vous faites votre possible pour surmonter l’épreuve du chômage ».

    Davantage que la console hors de prix, ce qui lui importe le plus, c’est que vous soyez là pour vous occuper de lui.

    L’Essentiel de l’article

    • Organisez une réunion de famille pour annoncer la nouvelle.
    • Expliquez avec des mots simples et répondez aux questions de chacun.
    • Projetez-vous dans l’avenir et dites-leur que vous recherchez déjà un nouvel emploi.